- il y a 16 heures
Regardez Les auditeurs ont la parole avec Amandine Bégot du 04 décembre 2025.
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00:0012h30, 14h, RTL midi, les auditeurs ont la parole, avec Amandine Bégaud.
00:09Un tout petit peu en retard, j'en suis désolée, je vous présente mes excuses,
00:13mais je voulais absolument quand même vous faire entendre cette reprise de Belle-Île-en-Mer,
00:17signée Eddie Mitchell, à la une de l'actualité, la lutte contre les arrêts,
00:24contre la fraude aux arrêts maladie qui semble monter d'un cran,
00:28puisque l'assurance maladie, l'annonce, elle va généraliser les contrôles par visio,
00:33donc c'est-à-dire à distance, bonne idée ou pas, vous réagissez au 3210.
00:39Dans l'actualité également, cet équipage de la BAC, pris pour cible hier soir à Castres, dans le Tarn,
00:46heureusement il n'y a eu aucun blessé, mais les policiers ont eu extrêmement peur.
00:50Et puis interdire les réseaux sociaux au moins de 15 ans, c'est une proposition qui revient très régulièrement,
00:55et bien la question sera tout bientôt débattue à l'Assemblée dès le 19 janvier,
01:01c'est ce qu'a annoncé ce matin sur RTL Gabriel Attal, interdire les réseaux sociaux aux mineurs,
01:06est-ce que c'est une bonne idée, est-ce que c'est la solution, est-ce que vous y croyez ?
01:10Là aussi j'attends vos réactions et vos commentaires au 3210.
01:15La météo avec vous Peggy, pluvieux aujourd'hui, ça continue demain ?
01:18Oui, mais alors on va attendre un petit peu, la matinée sera plus calme et bien grise, logiquement,
01:23on devrait avoir beaucoup de nuages comme les jours précédents, sauf près de la Méditerranée,
01:27et une nouvelle perturbation va arriver par la pointe bretonne, elle va gagner dans l'après-midi,
01:32essentiellement les pays de la Loire et la Basse-Normandie, ça restera gris,
01:36sans pluie sur le nord-est et la région Rhône-Alpes,
01:40et on sera sous un ciel voilé mais plus lumineux quand même dans le sud.
01:43Les températures, souvent entre 1 et 4 degrés sur la moitié nord,
01:46elles seront en baisse, comme dans le sud-ouest, jusqu'à 9 près de la Méditerranée,
01:49les maximales 6 à 9 degrés au nord, 10 à 15 au sud,
01:53et le week-end s'annonce toujours aussi gris, avec encore des averses samedi
01:57et bien pluvieux sur les deux tiers nord dimanche,
02:00mais des températures en nette hausse, on sera autour des 15 degrés.
02:03Ah mais c'est presque chaud, trop doux en tout cas pour l'année.
02:05Exactement, 5 à 8 degrés au-dessus des normales.
02:08Merci beaucoup Peggy.
02:09RTL s'engage pour redonner vie à nos centres-villes.
02:15Et oui, c'est notre nouveau jeu depuis lundi 1er décembre
02:18et jusqu'au 24 décembre chaque jour.
02:21RTL cache une valise RTL dans une ville de France.
02:24L'objectif, vous l'avez compris, c'est de redonner vie au centre-ville.
02:28La valise du jour était cachée à Poitiers.
02:31Et on a une gagnante, puisqu'il s'agit de Jacqueline.
02:35Jacqueline qui a donc remporté cette valise cachée aujourd'hui à Poitiers.
02:40Jacqueline qui est en cours d'aquagym.
02:42C'est pour ça qu'elle ne peut pas être avec nous aujourd'hui.
02:44On l'embrasse donc et un grand bravo.
02:47Demain, nouvelle valise dans une nouvelle ville.
02:50Et la ville en question vous sera révélée.
02:52Écoutez bien l'antenne d'RTL à 8h33 par Louis Baudin.
02:56Jusqu'à 14h, les auditeurs ont la parole.
03:01Amandine Bégaud sur RTL
03:02Moi je pense que ce devraient être les arrêts maladie courte durée
03:08qui devraient être plutôt contrôlés pour être patronne d'une petite entreprise.
03:14On voit bien les salariés qu'ils abusent, surtout avec les petits arrêts.
03:17Je pense qu'il y a un élément qu'il faudrait surveiller de la part de la CNAM
03:21c'est aussi le nombre d'arrêts maladie en pourcentage dans chaque entreprise.
03:25Dans la mesure où c'est souvent un indicateur d'un très mauvais management.
03:29Si le management n'est pas bon, il y a une augmentation dramatique des arrêts maladie.
03:33Et donc là, ce n'est pas un problème de santé, c'est un problème de gestion.
03:37Et il faudrait peut-être à ce moment-là redresser un petit peu certaines mauvaises pratiques d'entreprise.
03:40Les messages de Didier et Chloé au 3210, vous êtes nombreux à réagir à cette information.
03:47L'assurance maladie qui va généraliser les contrôles par visio, contrôle des arrêts maladie.
03:53Agathe Landay nous l'a expliqué, ça a été expérimenté cet été dans 14 départements.
03:5838% des arrêts maladie ont été retoqués, si j'ose dire.
04:02En tout cas, considérés comme n'étant pas de réels arrêts maladie.
04:07Bonne idée ou pas, c'est contrôle par visio. On va en parler avec vous, Jean-Pierre d'abord.
04:12Bonjour Jean-Pierre.
04:13Bonjour Amandine.
04:14Vous nous appelez d'où Jean-Pierre ?
04:16Eh bien moi, je vous appelle de la Bretagne, Côte d'Armor exactement.
04:20Et vous faites quoi dans la vie ?
04:22Eh bien moi, je suis traiteur depuis maintenant une trentaine d'années.
04:26Donc j'ai géré pas mal de personnel.
04:30Et puis donc effectivement, sur ces fameux arrêts maladie,
04:34eh bien je trouve que la sécurité sociale, enfin les médecins, pardon, pas tous,
04:39que les médecins exagèrent légèrement, voire complètement.
04:43C'est-à-dire ?
04:44Nous avons été confrontés, nous, à un arrêt de travail d'un employé en fait,
04:54qui n'a fait que nous mettre, pour dire franchement, sur 12 mois,
04:57il a dû travailler 3 mois et demi, 4 mois.
05:00Ah oui, donc 9 mois d'arrêt maladie.
05:02Voilà, par séquence de 3 mois, enfin de 2, entre 2 et 3 mois à chaque fois.
05:06Il revenait un petit peu et puis il repartait en arrêt maladie.
05:09Et voilà, tout simplement.
05:11Et ce qui me fait réagir aujourd'hui, c'est qu'en fait, nous avons effectivement,
05:15nous avons dénoncé, puisque c'était nécessaire,
05:19l'arrêt de travail qu'il nous a mis en fait,
05:21c'est plus simplement parce que, eh bien sa copine déménagée, par exemple sur Rennes,
05:25vous voyez, puisque nous on est à Saint-Brieuc,
05:27donc il y a une centaine de kilomètres,
05:28eh bien pour ne plus travailler, il s'est mis en arrêt.
05:33Voilà.
05:33Mais vous avez la certitude qu'il n'était pas malade ?
05:35Ah ben, complètement.
05:37Puisque, non seulement, il nous envoie un mail
05:39pour nous dire qu'il va tout simplement,
05:43qu'il souhaite démissionner,
05:45donc chose qu'il a faite depuis le mois dernier,
05:47enfin non, même pas le mois dernier,
05:48puisque c'était le 28 du mois dernier,
05:50donc vous voyez, il y a quelques jours.
05:52Quelques jours, oui.
05:52Et donc, ce qu'il a fait, c'est que nous envoie un mail pour dire,
05:56étant donné que je change de région,
05:58je ne ferai pas mon préavis.
05:59Alors nous, forcément, en pleine période,
06:01on sait bien que ça ne nous arrange pas.
06:02Oui, à quelques semaines de Noël, effectivement,
06:04j'imagine que vous avez beaucoup de boulot.
06:05Mais attendez, comment vous pouvez avoir la certitude,
06:08Jean-Pierre, mais je...
06:10Enfin, voilà, je ne suis pas de la police,
06:11mais qu'il n'était pas vraiment malade ?
06:15Alors, pour la simple raison,
06:17c'est que cette propre personne,
06:19c'est une personne de la famille déjà.
06:21D'accord.
06:21Voilà, déjà ça.
06:23Et puis surtout, c'est que...
06:25Alors, il y a une copine aujourd'hui
06:27qui est à sa cinquième rupture conventionnelle
06:28depuis trois ans.
06:30Donc vous voyez, c'est déjà ça lance le ton.
06:33Mais c'est surtout qu'en fait, il a déménagé
06:34et en fait, il est venu nous demander
06:35de ne pas faire son préavis.
06:36Sauf que nous, ça ne pouvait pas.
06:38Ça ne colle pas.
06:39On a besoin de personnel.
06:40Eh bien, il nous a répondu par mail
06:42qu'il signait un nouveau contrat le 4 novembre,
06:44mais qu'au 4 novembre, il ne viendrait pas,
06:46qu'il se mettrait en arrêt
06:47puisqu'il ne souhaite pas faire son préavis
06:49puisqu'il commence un nouveau travail.
06:50Et il a eu un arrêt de travail d'un médecin de Rennes.
06:53Donc, vous, vous dites que c'est des médecins qui abusent ?
06:56Déjà, normalement, un arrêt de travail,
06:59il est censé être fait par le médecin traitant
07:01des côtes d'Armor.
07:02Or, en visiocabine en plus,
07:04donc, vous voyez, ce n'est pas logique.
07:08Je veux dire...
07:08Jean-Pierre, c'est intéressant ce cas que vous nous exposez.
07:12Et bien sûr, on ne va pas pointer du doigt
07:13tous les médecins.
07:15Ce que vous dites assez clairement,
07:17c'est qu'il y a des médecins qui abusent.
07:19On est avec un médecin, justement, généraliste.
07:21Frédéric, bonjour Frédéric.
07:23Restez avec nous, Jean-Pierre.
07:24Oui, bonjour Amandine.
07:25Vous nous appelez d'où ?
07:27De Saint-Lô.
07:28Bon, vous êtes vous aussi médecin généraliste.
07:30Vous entendez ce que vient de nous expliquer Jean-Pierre ?
07:32Est-ce que ça vous surprend ?
07:33J'entends, ça ne me surprend pas.
07:36Je suis très en colère par rapport à ça
07:37parce qu'en fait, l'arrêt,
07:39il n'a pas été fait par ses mois de 5 mai temps,
07:41il a été fait par un visiocabine.
07:42On sait qu'il y a des abus incroyables avec ça,
07:45mais toutes ces visiocabines,
07:46tous ces arrêts en visiocabine,
07:48il y a quand même un moyen très simple
07:49de...
07:50Il n'y a pas besoin de lutter contre la fraude.
07:52Et ça, il suffit que ça soit tout simplement interdit.
07:54Oui, mais en même temps,
07:55on sait qu'on manque de médecins,
07:57que ce n'est pas toujours facile
08:00d'obtenir un rendez-vous comme ça en urgence.
08:03Alors, ces visiocabines,
08:05j'imagine qu'elles ont été faites
08:06pour pallier ce problème-là ?
08:08Non, ça n'a pas été fait
08:10pour pallier ce problème-là,
08:11mais il n'y a aucun contrôle
08:12sur ces arrêts-là.
08:15Il y a aussi toute l'histoire
08:16des faux arrêts de travail.
08:18Donc, maintenant,
08:18il y a des certificats sécurisés
08:20qui ont été mis en place.
08:21Mais bon, les visiocabines,
08:22évidemment, il y a plein d'abus à ce niveau-là.
08:24De toute façon,
08:24il y aura toujours des abus.
08:26Alors, effectivement,
08:27quand on prend les cas un par un,
08:30je comprends bien
08:31le problème de votre auditeur
08:33parce qu'effectivement,
08:34ça le met dans la difficulté
08:35et que c'est irritant
08:36et qu'il a ses raisons de penser
08:39et qu'ils sont peut-être justifiés
08:41de croire que l'arrêt était abusif.
08:43Bon, ce qu'il faut voir aussi,
08:44c'est que ça reste
08:45une toute petite minorité.
08:47Quand bien même,
08:47on limitera toute la fraude,
08:49l'augmentation des arrêts de travail,
08:51elle n'est absolument pas liée à ça.
08:52Elle est liée à l'augmentation
08:53du temps de travail
08:54avec l'âge de la retraite qui a reculé.
08:56Elle est liée à la difficulté
08:58des conditions de travail.
09:00Effectivement,
09:01on parlait de management.
09:01J'ai entendu tout à l'heure
09:02dans les auditeurs
09:03de management de plus en plus toxique
09:04et il y a de plus en plus
09:05de burn-out et de dépression.
09:07Et ce n'est quand même pas
09:08du fait des médecins généralistes,
09:10mais aussi du fait
09:11des conditions de travail
09:12qui sont difficiles.
09:14Mais on est d'accord,
09:15donc, qu'il y a des médecins généralistes
09:17qui abusent et notamment...
09:19Qui se font abuser ou qui se font abuser
09:20ou qui se font abuser.
09:22Parce que ce n'est pas si simple que ça.
09:23Toujours, vous avez des gens
09:24qui viennent en consultation.
09:26Alors, c'est une extrême minorité,
09:28mais ce n'est pas toujours si simple.
09:30Probablement que de temps en temps,
09:31on se fait avoir.
09:32Mais c'est-à-dire, Frédéric,
09:33vous avez déjà eu des doutes ou pas ?
09:34C'est intéressant d'avoir votre témoignage.
09:37J'arrive par exemple
09:38et je vous dis
09:39j'ai mal au dos.
09:41D'accord ?
09:41Voilà.
09:42Très bon exemple.
09:43Bon, mal au dos.
09:44Comment vous pouvez vérifier
09:45que j'ai vraiment mal au dos ?
09:46Voilà.
09:47Très bon exemple.
09:47Alors, il y a des choses
09:48qu'on va débusquer facilement.
09:49La personne qui vous dit
09:50j'ai mal au dos, je suis bloqué,
09:51je ne peux pas, je ne peux pas.
09:53Et puis, vous la voyez se déshabiller
09:55et qui se plie en deux
09:56et qui ne dit rien.
09:57Bon, voilà.
09:57Déjà, vous avez peut-être
09:58un petit doute.
09:59Après, vous pouvez essayer
09:59de redresser les choses.
10:01Mais parfois, ce n'est pas évident.
10:02Il y a des gens, on se dit
10:03qu'ils ont l'air d'avoir vraiment mal.
10:05Il n'y a pas toujours des choses,
10:06des éléments objectifs.
10:07Alors, il y en a après
10:08qu'on arrive à redresser,
10:09je dirais à la deuxième consultation.
10:10Si on a un doute,
10:11on fait faire des examens.
10:12Si tous les examens sont normaux,
10:14on se dit, tiens, c'est curieux,
10:16ça va dans le sens que je pensais,
10:17il y a peut-être un doute.
10:18Mais c'est compliqué
10:20parce que le mal de dos,
10:22est-ce que c'est une maladie organique ?
10:23Est-ce qu'il n'y a pas,
10:23ça ne cache pas une autre souffrance derrière ?
10:25Probablement.
10:27Probablement qu'on se fait tous abuser,
10:28mais ça reste, à mon avis.
10:29Mais ce n'est pas volontaire.
10:31Moi, je ne vais pas commencer par dire
10:33que la mal au dos n'arrête.
10:34Autre question, Frédéric.
10:35Est-ce que ça vous est déjà arrivé
10:37de refuser un arrêt maladie ?
10:39À quelqu'un qui vous dit,
10:39non, mais là, il faut que je m'arrête
10:40et vous lui dites, ben non.
10:42Oui, ce matin.
10:43Ah bon ?
10:44Dites-moi, racontez-moi.
10:45Ben, voilà.
10:47Je pense que...
10:48Non, je ne veux pas trop le voir à côté.
10:49Non, mais sans donner trop de détails
10:51parce qu'il y a effectivement
10:51un secret professionnel, mais...
10:53Voilà.
10:54Et donc, c'est toujours la même chose.
10:56Une histoire de quelqu'un
10:57qui prétexte des symptômes
10:59et qui a des symptômes
11:01et qui voulait un arrêt de travail.
11:02J'ai estimé qu'il n'avait pas
11:03des symptômes suffisants.
11:05Enfin, qu'il nécessitait un arrêt de travail.
11:06Il pouvait travailler.
11:06Il avait objectivement des symptômes.
11:08mais qu'il ne nécessitait pas
11:12d'arrêt de travail.
11:13Et ça l'a mis en colère ?
11:15Oui, il est parti en maugréant.
11:18Voilà.
11:19Juste, je reviens sur ce
11:20pour quoi on en parle.
11:22Ce système d'assurance maladie
11:24de contrôle par visio,
11:25c'est une bonne idée ou pas ?
11:27Alors, moi, ça m'intrigue.
11:29Oui.
11:30Pour tout vous dire.
11:30Alors, vous savez quoi ?
11:31Vous allez m'expliquer
11:32pourquoi ça vous intrigue
11:33dans un instant
11:34parce qu'il faut qu'on marque
11:34une très, très courte pause, Frédéric.
11:36Et on continue à échanger.
11:37Jean-Pierre, restez avec nous.
11:38A tout de suite.
11:38Envoyez-nous vos messages
11:40sur l'application RTL
11:42ou appelez-nous au 30 de 10.
11:44Pensez à covoiturer.
11:47Amandine Bégaud.
11:48RTL midi.
11:49Les auditeurs ont la parole.
11:51Il manque des médecins.
11:53Et pour pallier à ce manque de médecins,
11:55eh bien, ils font la vidéo.
11:57C'est aussi un problème
11:58de déontologie
11:59parce que l'on remet en cause
12:01les médecins prescripteurs
12:03en disant qu'ils prescrivent
12:04n'importe quoi.
12:05et on considère
12:06que tous les gens
12:07en arrêt de travail,
12:09eh bien,
12:09sont des fraudeurs.
12:10Le message de Lydie
12:12sur le répondeur
12:13au 30 de 10.
12:14On continue à évoquer
12:15l'assurance maladie
12:17et ses arrêts maladie.
12:18L'assurance maladie
12:19qui a décidé de généraliser
12:20à toute la France
12:21les contrôles
12:22par visio.
12:23Donc, c'est-à-dire
12:24à distance.
12:25On est toujours avec Jean-Pierre
12:26et avec Frédéric.
12:27Frédéric, je le rappelle,
12:28vous êtes médecin généraliste.
12:29Bon, vous me disiez
12:30je ne comprends pas tout.
12:31Il va falloir qu'on m'explique
12:32cette histoire
12:33de visioconférence,
12:35de ces contrôles,
12:36en tout cas,
12:37à distance.
12:38A priori,
12:39c'est une bonne chose
12:39ou pas ?
12:40Le contrôle,
12:43le problème,
12:44l'auditrice précédente
12:45dans le témoignage
12:46vient de le dire,
12:47c'est que le problème,
12:47maintenant,
12:48l'assurance maladie
12:49a un peu tendance
12:50à considérer
12:51par essence
12:52tous les patients
12:53et tous les médecins
12:54comme des fraudeurs.
12:55Bon, ça,
12:55c'est un peu désagréable.
12:56On finit par s'habituer,
12:56on passe là-dessus.
12:59Mais le contrôle
13:00par visio,
13:01ce qui me gêne là-dedans,
13:02c'est qu'en fait,
13:03les assurés
13:04vont être prévenus
13:05de la date
13:06et de l'heure du rendez-vous,
13:0748 heures à l'avance.
13:09Donc, ils ont le temps
13:09de s'y préparer,
13:10c'est ça ?
13:10Le vrai fraudeur,
13:12je pense que les vrais fraudeurs,
13:13à moins d'être idiots,
13:14les vrais fraudeurs
13:15qui fraudent quand même,
13:16et je redis encore,
13:17je pense qu'ils sont
13:18très peu nombreux,
13:19enfin, les fraudeurs,
13:20ils ne sont pas idiots,
13:20ils vont s'organiser
13:21pour ne pas se faire avoir.
13:23Et s'ils fraudent,
13:24ils seront là à l'heure dite.
13:25Je ne sais pas
13:26de quels arrêts
13:27ils ont envie
13:27de contrôler comme ça.
13:29Et puis,
13:29contrôler un arrêt de maladie,
13:30nous, on examine le patient,
13:32on a examiné
13:33cliniquement le patient,
13:34il y a des symptômes objectifs,
13:35c'est tout.
13:36On revient toujours
13:36sur le problème de la visio,
13:37est-ce qu'on peut faire
13:38la même médecine
13:39en visio
13:39ou en présentiel ?
13:41Ça, c'est un problème
13:43plus général,
13:43mais enfin,
13:44on revient encore
13:44sur ce problème-là.
13:45Mais je ne comprends pas
13:46le truc de prévenir
13:4748 heures à l'avance.
13:48Vous trouvez que c'est
13:48un peu un coup de com'
13:49du coup ?
13:50Ça fait un peu
13:51effet d'annonce quand même
13:52parce qu'il faudrait voir
13:53après les modalités pratiques
13:55et tout ça.
13:55Alors, on va nous dire
13:56qu'il y a des expérimentations
13:57qui ont été faites,
13:58mais les expérimentations,
13:59de toute façon,
14:00on connaît le résultat avant,
14:01c'est toujours bon
14:02et c'est toujours généralisé.
14:04Je ne comprends pas.
14:06Moi, si je fraude
14:0648 heures à l'avance,
14:07on me dit qu'il faut être là,
14:08il faut bien que tu sois
14:09dans votre domicile,
14:09pas que tu es au point
14:10pour être là.
14:12Restez avec nous, Frédéric,
14:13si vous avez le temps.
14:14Je ne sais pas,
14:14vous avez peut-être
14:14des consultations qui attendent.
14:16Non, c'est bon.
14:17Non, pas des consultations,
14:18mais oui, ça va aller.
14:19Bon, restez avec nous.
14:20On va accueillir Chloé.
14:21Bonjour, Chloé.
14:22Bonjour.
14:23Vous nous appelez d'où ?
14:24D'un gigabérique.
14:26C'est où ?
14:27Dans le Finistat,
14:28c'est à côté de Quimper.
14:29D'accord.
14:29Et vous êtes patronne
14:30d'une boulangerie, c'est ça ?
14:31C'est ça.
14:32Et les petits arrêts maladie
14:34plombent ?
14:35C'est ce que vous avez expliqué
14:36au Sondard, votre commerce.
14:37Racontez-nous.
14:38C'est ça.
14:39En fait, on reconnaît assez vite
14:41le genre de personnes
14:42qui abusent avec les arrêts.
14:44Donc, c'est ce que je disais.
14:45Nous, on a mis quelque chose en place,
14:46c'est que c'est un CDI de 6 mois
14:47et on voit le nombre
14:48d'arrêts maladie
14:48qu'il y a sur 6 mois
14:49avant d'avoir un CDI.
14:51Et ça permet de faire
14:52un petit peu le tri
14:53et on a eu des salariés
14:55en abus complet.
14:57On a eu un apprenti.
14:58En 2 ans,
14:59il a eu 26 arrêts.
15:01Et sans raison ?
15:03Qu'est-ce qui vous fait dire
15:03qu'il peut y avoir une bonne raison
15:06d'être en arrêt maladie ?
15:08Oui, sur 26,
15:09à mon avis,
15:09il y a des arrêts justifiés.
15:11Les autres,
15:11c'est que j'avais mal à la tête,
15:13j'étais fatiguée,
15:15entre guillemets,
15:16j'avais mal au ventre,
15:17j'ai la gastro.
15:18Et en fait,
15:18quand on voit un peu,
15:20on parle avec sa maman,
15:21sa maman est en arrêt
15:22longue durée.
15:23Donc,
15:26l'éducation fait que
15:27ça pousse certaines personnes
15:29dans ce refuge.
15:31Nous,
15:32dès qu'il manque quelqu'un,
15:32chez nous,
15:33on n'est que 4,
15:33dès qu'il manque quelqu'un,
15:34ça devient compliqué.
15:36Donc,
15:36je peux commencer
15:37à 4h du matin
15:38et finir à 19h
15:39parce qu'il va me manquer
15:39une vendeuse le soir.
15:41Mais il y a bien un médecin
15:42qui lui a prescrit ses arrêts ?
15:45Oui,
15:45le même que sa mère,
15:46à ce petit jeune.
15:48Après,
15:48on a eu aussi
15:49une autre salariée
15:50qui,
15:51elle,
15:52s'était fait une entorse.
15:53à l'heure déjà,
15:53elle a quémandé son arrêt
15:55et elle a voulu
15:57le renouveler.
15:58Et là,
15:58le médecin lui a dit
15:58non,
15:58vous n'aurez pas plus
15:59de 2 jours.
16:01Et c'était,
16:02pour elle,
16:02c'était la fin du monde.
16:04Donc,
16:04si un médecin constate
16:06qu'il n'y a pas besoin,
16:08ce truc,
16:09dans la tête des gens,
16:10c'est rentrer dans les mœurs
16:11que c'est acquis,
16:12qu'on a pris la sécu,
16:13donc on a le droit
16:14de prendre des arrêts.
16:14Ça,
16:16c'est un souci.
16:17Et vous pensez
16:18que l'assurance maladie,
16:20enfin,
16:20ce système de contrôle
16:21par visio,
16:21vous y croyez
16:22ou pas ?
16:25De toute façon,
16:26les plus malins
16:26s'en sortiront
16:27toujours bien.
16:28Oui,
16:28comme dit Frédéric.
16:30C'est ça,
16:30c'est toujours pareil.
16:31Ce n'est pas celui
16:32qui va vraiment être malade
16:33qui va s'en sentir le mieux,
16:37c'est celui
16:37qui va chouiner
16:38et qui sait comment parler
16:39à ce genre de personne
16:40pour avoir
16:41le résultat qu'il veut.
16:43Chloé,
16:45restez avec nous,
16:46on va accueillir Philippe.
16:46Bonjour Philippe,
16:48de Lyon.
16:48Oui,
16:48bonjour.
16:49Oui,
16:49vous nous appelez de Lyon,
16:50c'est ça ?
16:51Tout à fait.
16:52Bon,
16:52vous en pensez quoi
16:54de ces contrôles
16:55par visioconférence ?
16:57Alors,
16:57moi,
16:58j'ai déjà eu un contrôle
16:59par téléphone
17:00d'un médecin conseil
17:01et qui a décidé
17:03que j'étais remis.
17:07Alors,
17:07vous aviez quoi ?
17:09Pourquoi vous étiez en arrêt ?
17:09Moi,
17:10j'avais eu un accident.
17:11D'accord.
17:12accident de...
17:13De la circulation.
17:15Oui.
17:16Et vous aviez quoi ?
17:18J'ai des fissures
17:20dans le fémur,
17:24la rotule
17:25qui est complètement
17:26partie de côté.
17:27Ah oui,
17:28donc gros séquelles
17:30quand même
17:30après cet accident.
17:31Tout à fait.
17:32Et le médecin
17:34de la sécurité sociale
17:35me téléphone,
17:36commence à me poser
17:37des questions.
17:37J'ai toujours du mal
17:38à marcher.
17:39j'avais encore
17:39un appareillage
17:42pour tenir la jambe.
17:44Donc,
17:45des broches,
17:45en fait,
17:45c'est ça ?
17:46Il y avait des broches
17:47plus un appareillage.
17:48D'accord.
17:50Et le médecin,
17:51sans me voir,
17:52par téléphone,
17:52me fait
17:53« Vous êtes consolidé,
17:54vous reprenez le travail. »
17:56Et vous faites quoi
17:56comme métier,
17:57Philippe ?
17:58À l'époque,
17:59j'étais conducteur
17:59de bus.
18:00Ah,
18:01oui.
18:01Alors,
18:01conduire un bus,
18:02effectivement,
18:03avec un appareillage
18:04sur la jambe
18:04et des broches,
18:05c'est pas facile ?
18:06Surtout,
18:07c'était la jambe droite.
18:08Oui,
18:09mais même si c'était
18:09la gauche,
18:10pardon,
18:10mais vous conduisez
18:11un bus,
18:12il y a des gens dedans,
18:13c'est dangereux.
18:14Oui,
18:15mais quand on est
18:16en boîte automatique,
18:17la gauche ne sert pas
18:18trop.
18:18Oui,
18:18d'accord,
18:19mais quand même.
18:20La jambe droite,
18:20c'est encore pire
18:21parce qu'on a
18:22toutes les commandes.
18:23Et alors,
18:24vous lui avez dit
18:24« Mais je ne peux pas conduire,
18:25non ? »
18:26Tout à fait.
18:27Et ?
18:28Ah ben,
18:29ça a été
18:29voir la médecine du travail.
18:32Oui.
18:33La médecine du travail
18:34a dit
18:34« Non,
18:34ce n'est pas possible. »
18:36Donc,
18:37le médecin,
18:37après derrière,
18:38reconduction.
18:41Renouveau,
18:41la sécu appelle
18:43« Hop ! »
18:44À nouveau,
18:45ça a duré
18:45un certain temps
18:46comme ça.
18:47Et finalement,
18:48vous n'avez pas été forcé
18:49à retourner travailler ?
18:51Ben,
18:52ils voulaient me forcer
18:52à aller...
18:53Mais ils m'ont carrément
18:55coupé les vies,
18:55la sécurité sociale.
18:58Et c'est rentré
18:59dans l'ordre
18:59au bout d'un moment
19:00ou jamais ?
19:01Ah ben,
19:02c'est jamais rentré
19:02dans l'ordre.
19:03D'accord.
19:03Vous êtes resté
19:05combien de temps
19:05en arrêt
19:06sans être indemnisé ?
19:07Deux ans.
19:08Deux ans ?
19:09Je suis resté
19:11en arrêt deux ans
19:11parce que
19:13ça ne se remet
19:14toujours pas en place.
19:15Mais sans indemnisation ?
19:17Si,
19:17si,
19:17j'étais indemnisé
19:18parce que
19:19la plus grande partie,
19:22c'est mon entreprise
19:23qui me payait.
19:24Oui.
19:26Mais donc,
19:27pas la sécu.
19:28Mais c'est parce que
19:28ça,
19:28c'est normal
19:28dans un arrêt maladie.
19:29enfin...
19:30Oui,
19:31non mais...
19:32J'ai peut-être du mal
19:33à m'expliquer
19:34mais c'est que
19:35en fait,
19:35la plus grande partie
19:36des indemnités
19:37santé,
19:40c'était la boîte
19:42qui payait
19:42et non la sécu.
19:45On va cuire
19:46un autre Philippe.
19:47Bonjour Philippe.
19:48Bonjour.
19:49Vous nous appelez d'où ?
19:50Rouen.
19:51Vous êtes-vous
19:52chauffeur routier ?
19:53Non,
19:53je suis patron moi.
19:54Je suis patron
19:55d'une entreprise
19:56de transport.
19:56Très bien.
19:57D'accord.
19:58Et les arrêts maladie,
19:59vous y êtes confrontés ?
20:01Alors,
20:01nous on a la chance
20:03chez nous
20:03de ne pas avoir
20:04beaucoup d'arrêts de maladie.
20:06Cependant,
20:06je travaillais pour un groupe
20:08et j'étais directeur de région
20:09et on avait 600 personnes.
20:11Et là,
20:12en réunion
20:13des délégués du personnel,
20:15en comité d'hygiène
20:16et de sécurité,
20:18les chauffeurs
20:18se passaient le message
20:20donc pour exprimer
20:22si vous voulez
20:22auprès d'un médecin
20:23la technique
20:24pour pouvoir avoir
20:25des arrêts.
20:26Et se donner des conseils ?
20:28Vous se donner des conseils.
20:29Donc,
20:29voilà.
20:30Alors,
20:30je ne vais peut-être pas
20:30les décliner à la radio
20:31parce que je ne veux pas
20:32que ce soit dupliqué
20:33mais croyez-moi,
20:34c'était quelque chose
20:36qu'on retrouvait
20:36très régulièrement.
20:37Un chauffeur
20:38à qui vous demandiez
20:39de partir le dimanche
20:41par exemple
20:41puisque selon l'activité
20:42il y a des conducteurs
20:43qui roulent le week-end.
20:44Le vendredi soir,
20:46on lui disait
20:46tu pars dimanche.
20:47Ah ben non,
20:48dimanche,
20:48je ne peux pas.
20:49Mais oui,
20:49oui,
20:49tu pars,
20:50c'est ton tour,
20:50tu pars dimanche.
20:51Et dans les deux heures,
20:52arrêt de maladie.
20:54Voilà.
20:55Alors,
20:55heureusement,
20:56il y a quand même
20:56des médecins,
20:57je ne vais pas mettre
20:57ni tous les salariés
21:01ni tous les médecins
21:02dans le même panier,
21:03on est bien d'accord.
21:03Je suis complètement d'accord.
21:04Pour autant,
21:06et heureusement,
21:06il y a des médecins
21:07et ça je le vois,
21:08c'est une nouvelle génération
21:09qui fonctionne un peu différemment.
21:11Ils arrêtent les gens
21:12trois jours.
21:13C'est-à-dire
21:13le temps de la carence.
21:14C'est ce que vous nous disiez
21:15Frédéric.
21:17Vous arrêtez
21:18ceux pour qui vous avez
21:21un léger doute,
21:21vous arrêtez
21:22sur une période courte ?
21:23Évidemment,
21:24quand on a un doute,
21:25mais franchement,
21:25c'est rare.
21:26Quand on a un doute,
21:27effectivement,
21:27on arrête sur des périodes courtes
21:29parce qu'on a un doute,
21:31probablement,
21:31pour l'histoire
21:33des trois jours de carence.
21:35Là,
21:35ça met les gens
21:36un peu devant
21:36leur responsabilité.
21:38Ça nous permet aussi
21:39de les revoir
21:39et de réévaluer
21:40parce qu'après tout,
21:40on a pu avoir un doute
21:42qui est un faux doute.
21:43Il ne faut pas non plus
21:44oublier de parler
21:45de tous ces gens
21:46et ils sont de plus en plus nombreux
21:47à qui on veut mettre
21:48en arrêt
21:49et qui refusent.
21:50Rien n'en a ?
21:51C'est énorme.
21:52C'est énorme.
21:53C'est de plus en plus.
21:53Les gens sont en difficulté financière.
21:55Il y a des gens
21:55qu'on devrait arrêter
21:56et qui ne veulent pas s'arrêter.
21:58Alors,
21:58je ne vais pas vous cacher
21:59que ce n'est pas du tout
22:00la même population
22:00que ceux dont on parle.
22:02Bien sûr.
22:03Mais il y a beaucoup de gens aussi.
22:04Il ne faut pas oublier ça.
22:05Il y a quand même
22:06beaucoup de gens
22:06qu'on devrait arrêter
22:07et qu'on ne peut pas arrêter
22:08parce qu'ils ne peuvent pas
22:09s'arrêter financièrement.
22:10Philippe de Rouen,
22:12juste d'un mot,
22:13vous en pensez quoi
22:13ces contrôles par visio
22:14de l'assurance maladie à distance ?
22:16Ça sert à quelque chose ou pas ?
22:17Comme ça a été dit
22:19par les précédents auditeurs,
22:21en fait,
22:22ceux qui réellement,
22:23si vous voulez,
22:24sont des fraudeurs
22:24étant prévenus à l'avance,
22:27bien entendu,
22:27bien entendu,
22:28ils trouveront toujours
22:29une solution.
22:30Et puis,
22:31s'ils ont réussi
22:31à duper le médecin,
22:33ils vont réussir
22:34certainement
22:35à duper également
22:36le médecin de la séculie.
22:38Donc,
22:38j'avais,
22:39il y a quelques années,
22:40mon maître épouse
22:41était médecin elle-même.
22:43Donc,
22:43moi,
22:43j'ai les deux côtés.
22:44elle me disait
22:46au cabinet,
22:46ça lui arrivait
22:47de refuser des arrêts
22:48et donc,
22:50elle retrouvait
22:51le même patient
22:52dans le cabinet
22:54une heure après
22:55qui avait pris rendez-vous
22:56et qui avait un autre épouse.
22:57Ah oui.
22:57Merci beaucoup,
22:58Philippe,
22:58pour votre témoignage.
23:00Merci aux deux,
23:00Philippe,
23:01d'ailleurs.
23:01Merci à Jean-Pierre,
23:02Chloé et à vous,
23:04Frédéric.
23:05On va changer de sujet
23:06dans un tout petit instant
23:07et parler réseaux sociaux
23:09des ados couvre-feu numériques
23:11et puis à 14h,
23:12bien sûr,
23:13l'heure du crime.
23:13Bonjour, Jean-Alphonse.
23:14Bonjour, Amandine.
23:15Aujourd'hui,
23:15une astronaute accusée
23:16de tentative de meurtre.
23:17Ah oui,
23:17vous savez,
23:18on ose tout
23:19dans l'heure du crime.
23:20Ah oui.
23:20Et là,
23:20on part très loin
23:21dans l'espace
23:22avec l'affaire
23:22Lisa Novak.
23:23Alors,
23:24on est en 2007.
23:25Cette femme est l'une
23:25des astronautes
23:26les plus en vue
23:27de la NASA.
23:28Elle est célèbre,
23:29elle est admirée,
23:29elle fait le tour des écoles,
23:30on la présente
23:31comme un modèle
23:31et elle vient de voler
23:33avec la navette Discovery.
23:34De retour sur Terre,
23:35elle va tomber
23:36de très très haut
23:36puisqu'elle va être accusée
23:38d'une tentative
23:39d'assassinat
23:39sur une rivale amoureuse
23:41et Novak
23:42qui adore les romans policiers
23:44et les faits divers.
23:45Voilà.
23:46Elle pense avoir tout prévu
23:47pour essayer
23:49de tuer sa rivale.
23:50Elle a tout prévu
23:51dans le détail.
23:52C'est une expédition
23:53rocambolesque.
23:54Je vais d'ailleurs
23:54vous la raconter
23:55dans l'heure du crime,
23:55je ne vais pas tout vous dire là.
23:57Comment cette reine de l'espace
23:58est entrée
23:59dans la chronique criminelle,
24:00c'est l'affaire Lisa Novak.
24:02Mission sans retour
24:03pour l'astronaute.
24:0414h,
24:05à tout à l'heure.
24:06Ça donne envie.
24:06Vous allez voir,
24:07c'est étonnant.
24:0814h.
24:08Avant cela,
24:09on va parler donc
24:10de cette proposition de loi.
24:13Gabriel Attal
24:13l'a annoncé ce matin
24:14sur RTL.
24:16Interdire les réseaux sociaux
24:17au moins de 15 ans.
24:18Le texte sera débattu
24:19à l'Assemblée
24:19le 19 janvier prochain.
24:22Est-ce que c'est une bonne idée ?
24:23Surtout,
24:24est-ce que c'est possible ?
24:24Est-ce que vous y croyez ?
24:25J'attends vos témoignages,
24:26vos réactions au 3210.
24:27A tout de suite sur RTL.
24:29Amandine Bégaud.
24:30RTL midi.
24:31Les auditeurs ont la parole.
24:32À covoiturer.
24:34Vous êtes plus de 23 millions
24:35à avoir écouté RTL
24:37en septembre
24:38puis en octobre.
24:39Sur un mois,
24:40RTL est la radio
24:41la plus écoutée de France.
24:43B.e.leclerc.
24:45Jusqu'à 14h.
24:47Les auditeurs ont la parole.
24:49Amandine Bégaud sur RTL.
24:52Je suis la maman
24:53d'un ado de 15 ans
24:55et je voudrais
24:56laisser un message
24:57concernant
24:58histoire des réseaux sociaux.
24:59Effectivement,
25:00c'est la galère.
25:01Le téléphone portable,
25:02le soir,
25:03il n'a pas le droit
25:04de monter avec
25:05dans sa chambre.
25:06Donc, il est en bas.
25:07Le message de Christelle
25:09après cette annonce
25:10de Gabriel Attal,
25:11l'ancien Premier ministre,
25:12désormais président
25:13du groupe Renaissance
25:15qui l'a annoncé
25:16ce matin sur RTL.
25:18Il va déposer
25:18une proposition de loi
25:20à la fois
25:20pour interdire
25:22les réseaux sociaux
25:23avant 15 ans
25:24et pour instaurer
25:26une pause numérique.
25:27C'est-à-dire que
25:28l'utilisation
25:29des téléphones
25:30serait interdite
25:31entre certains horaires
25:32la nuit.
25:33Donc, deux mesures
25:34dans cette proposition
25:35de loi.
25:35On va en débattre
25:36et on va vous entendre
25:38dans un instant.
25:39Mais d'abord,
25:39petit détour par le standard
25:40avec vous, Victor.
25:41Bonjour, Victor.
25:42Bonjour, Amandine.
25:43Bonjour à tous.
25:43Vous vouliez nous signaler
25:44plusieurs messages ?
25:45Exactement.
25:45En fait, dans le journal,
25:46Agathe Landais
25:46évoquait tout à l'heure
25:47le sujet de la vaccination
25:48contre la grippe.
25:49Denis Grandjou
25:50s'est rendu dans une pharmacie
25:51en Gironde
25:51et les infirmiers libéraux
25:53se sont manifestés
25:54sur l'application
25:55pour nous rappeler que
25:56oui, vous pouvez vous faire
25:57vacciner en pharmacie
25:58mais il ne faut pas oublier
25:59que les infirmiers sont formés
26:01et ont le droit
26:01de vous vacciner également.
26:03Voilà, vous pouvez aller
26:03vous faire vacciner
26:04chez les infirmiers libéraux
26:05à la pharmacie
26:07par votre médecin bien sûr
26:09et dans certaines entreprises
26:11aussi à la médecine du travail.
26:13Pensez-y,
26:14il est encore largement temps
26:15de vous faire vacciner.
26:17On en vient donc
26:17à ces réseaux sociaux.
26:18Faut-il les interdire
26:19ou pas avant 15 ans ?
26:22Mettre en place
26:22un couvre-feu numérique ?
26:24On en parle avec vous,
26:25Rosène.
26:25Bonjour.
26:27Bonjour,
26:27bonjour à tous.
26:28Vous nous appelez d'où,
26:29Rosène ?
26:31Je suis de Rennes.
26:32De Rennes.
26:33Alors, vous en pensez quoi
26:34de ces mesures ?
26:35Alors, moi je suis pour,
26:37complètement pour,
26:38sauf que je ne vois pas
26:39comment,
26:40si les parents
26:41donnent l'autorisation
26:42de mettre en place
26:43cette loi
26:45et cette interdiction,
26:46c'est juste
26:47une question de bon sens.
26:49Les grands-parents,
26:50les parents,
26:51donc moi je suis mamie
26:51d'une petite fille
26:52qui a 10 ans
26:53et effectivement,
26:55elle est très attirée
26:55vers les roseaux,
26:57notamment YouTube,
26:58qui fait partie
26:58des réseaux sociaux
26:59parce qu'à cette âge-là,
27:00bon,
27:01j'estime qu'effectivement,
27:02heureusement qu'elle n'est pas
27:03sur d'autres réseaux,
27:04mais YouTube.
27:05Donc moi,
27:05c'est très sanctionné,
27:08entre guillemets,
27:10une demi-heure
27:10de réseaux sociaux
27:11de YouTube,
27:12une demi-heure
27:13de lecture.
27:14Oui,
27:14d'accord,
27:15c'est donnant-donnant.
27:16Donnant-donnant
27:17parce que la lecture
27:18reste quand même
27:19un moment important
27:20et à cet âge-là,
27:21ils n'ont pas besoin
27:22de réseaux sociaux en fait
27:23et je surveille en fait
27:25de près en fait
27:27tout ce qu'elle regarde.
27:29Vous regardez ce qu'elle regarde ?
27:30Oui,
27:30parce que YouTube,
27:31on peut accéder à n'importe quoi.
27:32Alors,
27:32ce n'est pas vraiment
27:33un réseau social,
27:34c'est une plateforme vidéo.
27:36C'est exactement ça.
27:38Donc en fait,
27:38elle est toujours en présence,
27:40je suis toujours
27:40dans la même pièce qu'elle
27:41quand elle regarde YouTube
27:43et de temps en temps,
27:44je vais voir ce qu'elle sait
27:45parce qu'effectivement,
27:46j'ai déjà remarqué
27:47qu'avec son petit doigt,
27:49elle peut aller
27:49un petit peu n'importe où
27:51et donc il faut rester
27:52hyper hyper vigilant.
27:54Après,
27:54tout ça peut se mettre en place
27:56encore une fois
27:56grâce aux parents
27:58et aux grands-parents
27:59parce qu'effectivement,
28:01je ne vois pas
28:02comment on peut interdire
28:03à un enfant
28:04s'il a une tablette
28:05dans les mains.
28:05Je ne sais pas
28:06si vous entendiez
28:07tout à l'heure
28:08dans le journal,
28:08on évoquait le cas australien
28:10où en Australie,
28:10à partir du 10 décembre prochain,
28:13les réseaux sociaux
28:13seront interdits
28:15pour les mineurs
28:16de moins de 15 ans
28:17ou de moins de 16 ans
28:19d'ailleurs là-bas,
28:19pardon.
28:20Et en fait,
28:21ce qu'ils ont décidé de faire,
28:22c'est de donner des amendes
28:24à ces réseaux sociaux.
28:26C'est-à-dire que
28:26si on s'aperçoit
28:27que les réseaux sociaux
28:28ne contrôlent pas suffisamment
28:31l'âge de leurs utilisateurs,
28:33là,
28:33ils seront sanctionnés.
28:35Moi,
28:36je suis pour.
28:36Je suis pour
28:37parce qu'elle a déjà vu
28:39des choses sur les réseaux
28:40et pourtant,
28:40elle est surveillée
28:41et par ses parents
28:42et par ses grands-parents
28:43et elle a déjà vu des choses
28:45sans qu'on puisse
28:46s'en apercevoir.
28:47Donc effectivement,
28:48oui,
28:48je trouve qu'avant 15 ans,
28:50ils n'ont pas besoin
28:50de réseaux sociaux
28:51pour bien vivre.
28:52Il y a tellement de choses
28:52à faire en dehors
28:54que oui,
28:55moi,
28:55je suis pour.
28:55vous voyez une différence
28:57entre votre petite fille
28:58qui a aujourd'hui 10 ans
29:00et alors je ne sais pas
29:00si c'est son papa
29:01ou sa maman
29:02qui est votre enfant
29:03et entre son papa
29:07au même âge.
29:07Est-ce que vous voyez
29:08que les écrans
29:09ont vraiment un impact ?
29:11Oui.
29:11Sur quoi ?
29:12Oui,
29:12ils ont un impact,
29:13effectivement.
29:13Sur les jeux,
29:14en fait.
29:15En fait,
29:15les enfants
29:16avec les réseaux sociaux
29:17ne savent plus jouer.
29:19Dès qu'ils s'ennuient,
29:20hop,
29:20c'est réseaux sociaux.
29:22Et alors,
29:23mes enfants,
29:23moi,
29:23qui n'ont pas eu
29:24de réseaux sociaux du tout,
29:25ils savaient jouer,
29:26ils savaient s'occuper,
29:28il n'y avait pas tout ça.
29:30Ils allaient dehors,
29:31ils faisaient des jeux,
29:32ils montaient des jeux
29:33de société,
29:34ils faisaient des montages
29:35de Lego,
29:36etc.
29:36En fait,
29:37ils n'avaient pas de moment
29:38où je ne sais pas quoi faire,
29:40je vais aller sur les réseaux sociaux.
29:42Je trouve que c'est une facilité
29:43aujourd'hui.
29:44D'ailleurs,
29:45quand elle veut avoir accès
29:46à la tablette,
29:46elle ne me dit pas
29:47je veux la tablette.
29:48Elle me dit
29:48je m'ennuie.
29:50Ah oui.
29:50Et donc,
29:51si vous lui proposez autre chose,
29:52ça peut marcher.
29:54Voilà.
29:54Mais elle finit toujours
29:56par revenir en disant
29:57je m'ennuie,
29:58prête-moi un petit peu
29:59ta tablette.
30:00Oui,
30:00mais moi,
30:00j'ai un petit garçon
30:01qui a le même âge
30:01et c'est un combat
30:02permanent.
30:03Oui.
30:03Et c'est vrai que parfois
30:05on a aussi tendance
30:06à se dire
30:06et c'est pour ça
30:06que je ne veux pas
30:07culpabiliser non plus
30:08les parents
30:08mais parfois
30:08quand on a envie
30:09de 10 minutes
30:09de tranquillité,
30:10on lâche aussi.
30:13Eh oui,
30:14parce que moi,
30:14j'avais des enfants
30:15assez turbulents
30:15et en fait,
30:17aujourd'hui,
30:18on voit des enfants
30:18hyper sales
30:19dans les restos,
30:19dans les poussettes,
30:20dans les trucs,
30:20ils ont partout
30:21un écran.
30:22Alors,
30:23vraiment,
30:24je trouve que c'est
30:24une facilité.
30:26Bon,
30:26après,
30:26effectivement,
30:28les enfants,
30:28c'est aussi
30:29à cause des adultes.
30:30Bien sûr.
30:31Combien de fois
30:31vous allez dans des restaurants,
30:33enfin voilà,
30:33dans des hôtels
30:34le matin
30:34et dès le matin,
30:36les gens sont accrochés
30:37à leur téléphone.
30:38Je trouve ça juste
30:39pas possible, quoi.
30:40Je ne vais pas dire
30:41que moi,
30:41je ne suis pas
30:41sur les réseaux sociaux.
30:43Ce n'est pas vrai.
30:44Je le suis.
30:46Mais je trouve
30:47qu'on est mieux
30:47quand même sans.
30:48Rosane,
30:49reste avec nous.
30:50On va accueillir Nathan.
30:51Bonjour, Nathan.
30:52Bonjour.
30:53Tout jeune auditeur.
30:54Oui.
30:55Vous avez quel âge ?
30:5617 ans.
30:5717 ans.
30:57Vous êtes sur Aux Parleurs,
30:58non ?
30:59Non, je ne suis plus
31:00sur Aux Parleurs.
31:01Ah, pardon.
31:04Donc,
31:0417 ans,
31:06interdire les réseaux sociaux
31:07au moins de 15 ans,
31:08c'est une bonne idée ?
31:10Peut-être pas interdire.
31:12Peut-être interdire
31:14à moins de 13 ans.
31:15Enfin, pour moi,
31:16en tout cas,
31:16interdire moins de 13 ans.
31:18Entre 13 et 15 ans,
31:19peut-être mettre
31:20des limitations,
31:21que ce soit
31:22d'horaire
31:23ou quelque chose
31:24dans le genre.
31:25et après 15 ans,
31:27peut-être être plus souple.
31:28Je le verrai comme ça.
31:29Et pourquoi 13 ans ?
31:31Pourquoi cet âge-là ?
31:32Mais pas 15.
31:34Parce que moi,
31:35avec l'expérience...
31:36Bon, je vais dire
31:37que j'ai de l'expérience,
31:38mais bon, ça fait...
31:39Ben si, mais c'est vous.
31:40En tout cas,
31:40l'expérience est fraîche.
31:42Oui, c'est vrai.
31:44Mais je sais que
31:46j'ai vu tellement de...
31:49pardon du mot,
31:50de conneries
31:51et de trucs dégueulasses.
31:54Surtout,
31:54surtout sur les...
31:56Surtout en voyant
31:57ce que regardent
31:57mes amis.
31:59Il y a des choses
32:00que je trouve...
32:01Je ne sais pas,
32:02je ne comprends pas
32:03pourquoi elles sont là,
32:04en fait.
32:04Mais quoi, par exemple,
32:05Nathan ?
32:06Comment dire ça ?
32:09Non, mais des scènes
32:10sexuelles choquantes,
32:13des propos,
32:14je ne sais pas,
32:15qui seraient punis
32:16par la loi,
32:17donc que ce soit raciste
32:18ou autre.
32:19Ah oui, exactement,
32:20un peu de tout ça,
32:21effectivement.
32:24Surtout sur TikTok.
32:25Surtout sur TikTok.
32:26Mais ce que je voudrais
32:27comprendre,
32:27pardon,
32:28mais aujourd'hui,
32:29vous vous dites
32:31qu'il faudrait interdire
32:31à partir de 13 ans,
32:33en dessous de 13 ans,
32:34mais pourquoi pas 15 ?
32:35Quelle différence
32:36entre un ado de 13
32:37et un ado de 15 ?
32:39La maturité,
32:40je pense,
32:41et aussi
32:42le fait que
32:44quand on est plus jeune,
32:45on va peut-être être plus...
32:47C'est attiré,
32:47et pas le bon mot,
32:49mais plus addicté,
32:53addictif,
32:54être plus addict à ça.
32:57Et la pause numérique,
32:59c'est-à-dire que si on interdisait
33:00les portables tout court
33:01entre 22h et 7h du matin,
33:03par exemple,
33:04ça, c'est une bonne idée ?
33:06Je ne vois pas trop de problèmes,
33:07personnellement.
33:08Je sais que j'arrive
33:09à ne pas m'en servir
33:10moins personnellement
33:11entre ces horaires-là.
33:13Vous n'êtes pas accro, vous ?
33:14Non, heureusement.
33:16Je n'ai même pas besoin
33:17de contrôle parental,
33:18vous voyez.
33:19C'est vrai ?
33:20Oui, c'est...
33:21Et depuis quand
33:21vous avez un smartphone ?
33:24Depuis...
33:25Il faut que je m'en souvienne
33:26parce que j'en ai changé
33:27au moins deux ou trois fois.
33:29Depuis quel âge ?
33:30Depuis 14 ans.
33:3314 ans.
33:34D'accord.
33:34Bon, restez avec nous, Nathan.
33:35On va poursuivre le débat
33:36dans un tout petit instant.
33:37A tout de suite.
33:38Contactez-nous gratuitement
33:39via l'appli RTL
33:41ou au 30 de 10.
33:42Avec RTL.
33:4512h30, 14h.
33:47RTL midi,
33:47les auditeurs ont la parole.
33:49Avec Amandine Bégaud.
33:51Je ne me bats pour interdire
33:52les réseaux sociaux
33:52au moins de 15 ans en France
33:54pour mettre en place
33:54un couvre-feu numérique.
33:55Ça fait plusieurs années maintenant.
33:57J'ai déposé une proposition de loi
33:58avec Laure Miller
33:59et ce que je peux vous annoncer,
34:00c'est que cette proposition de loi
34:01sera discutée le 19 janvier
34:03à l'Assemblée
34:03et que donc,
34:04le 19 janvier,
34:05l'Assemblée nationale
34:05se prononcera sur l'interdiction
34:06des réseaux sociaux
34:07au moins de 15 ans en France.
34:09C'était ce matin sur RTL.
34:10Gabriel Attal
34:11qui annonce donc le vote
34:12d'une proposition de loi
34:13sur l'interdiction
34:14des réseaux sociaux
34:15au moins de 15 ans en France
34:17et l'instauration
34:19d'un couvre-feu numérique.
34:21On en parle avec vous, Nathan,
34:22qui a 17 ans
34:22et toujours en ligne avec nous.
34:23On va accueillir Karine.
34:25Bonjour Karine.
34:25Bonjour.
34:26Bonjour Amandine.
34:27Vous nous appelez d'où Karine ?
34:29De la métropole lilloise, de M.
34:31Bon, vous avez des enfants ?
34:33Oui, j'ai deux enfants
34:34qui ont 21 et 24 ans.
34:36Bon, alors eux,
34:36ils sont, j'allais dire,
34:39hors...
34:39Sauver des os.
34:41Or, je l'imite,
34:42mais vous avez expérimenté,
34:43j'imagine,
34:43avec eux les réseaux sociaux
34:45et l'usage du téléphone portable.
34:48Vous trouvez que c'est une bonne idée
34:49d'interdire les réseaux sociaux
34:51au moins de 15 ans ?
34:53Je trouve que c'est une bonne idée,
34:54mais par dépit,
34:55dans le sens où
34:56on déresponsabilise les parents.
34:58Et en fait, je trouve que
34:59plutôt que le gouvernement
35:01qui règle ça,
35:02ce serait plutôt à nous,
35:03en tant que parents,
35:03de prendre nos responsabilités
35:04et de le gérer.
35:06Donc oui, je suis pour,
35:07parce que malheureusement,
35:08les faits font qu'il faut bien agir,
35:10mais je trouve ça dommage
35:12de se citer aux parents.
35:14Et vous arriviez...
35:15Alors, comment vous vous faisiez
35:16avec vos enfants,
35:1621 et 24 ans,
35:17il y a encore quelques années ?
35:18J'imagine que ce n'était pas
35:20forcément facile.
35:21Oui, j'ai l'impression,
35:22en discutant avec des amis
35:23qui ont des enfants
35:24un peu plus jeunes,
35:25que tous les 5 ans,
35:27ça change, en fait,
35:27sur les comportements.
35:29Et je pense que c'était
35:30plus facile pour moi
35:31que quand les enfants
35:32avaient 14-15 ans
35:33que pour les 14-15 ans
35:34d'aujourd'hui.
35:35Donc moi, j'avais instauré,
35:37j'avais une application
35:38qui s'appelait,
35:38je ne sais pas si je peux le dire,
35:39mais ce n'est pas grave,
35:39je ne sais pas si je peux le dire.
35:41Qui s'appelait Family Link.
35:42Et puis, je me suis posée
35:44avec mes enfants
35:44et puis on a décidé
35:45de ce qu'ils allaient
35:46pouvoir voir ou pas
35:47et de la durée
35:48que ça représentait chaque jour.
35:50Et puis, une fois
35:50qu'ils avaient atteint leur quota,
35:52le téléphone ne fonctionnait plus.
35:54D'accord.
35:54Et ils râlaient
35:56ou ils venaient vous voir ?
35:57Il y avait de la négociation
35:58de temps en temps.
35:59Genre, j'ai eu une bonne note,
36:00je peux avoir un peu plus ?
36:02Oui, alors sauf que
36:03je ne suis pas du style
36:04assez défacilement,
36:05donc ils avaient rarement
36:07gain de cause.
36:08Non, mais il faut bien le dire
36:09quand même,
36:10c'est vrai que c'est quand même
36:11très compliqué
36:12de réguler cet usage
36:15des portables
36:16avec eux.
36:17Alors, bon, certes,
36:18ils sont un peu plus grands,
36:20mais même pour nous,
36:21on est quand même très vite
36:23tout le temps scotché
36:24à nos téléphones.
36:26Oui, alors moi,
36:26j'essaye de moto
36:28réguler.
36:30Oui, de moto réguler,
36:31exactement.
36:34Après, ce n'est pas évident,
36:35mais c'est aussi
36:35qu'une question de volonté
36:36et puis il faut trouver
36:37d'autres centres d'intérêt,
36:38en fait.
36:39Simplement, il y a tellement,
36:40c'est ce que disait
36:41Cérosène,
36:42je crois qu'il y a un peu.
36:42Cérosène, oui,
36:43qui disait ça.
36:44Avec sa petite fille,
36:45ben voilà,
36:46la petite,
36:47quand elle s'ennuie,
36:48c'est les réseaux,
36:49c'est les écrans.
36:50Et puis, si elle arrive
36:51à trouver une autre occupation,
36:52en fait,
36:53elle est super contente
36:53de faire autre chose.
36:55Oui, mais on a tous
36:57effectivement une part
36:58de responsabilité.
36:59Ben oui,
37:00et c'est ça qui me gêne,
37:01en fait, dans ce principe.
37:02C'est-à-dire qu'une fois de plus,
37:04parce qu'on ne prend pas
37:05nos responsabilités,
37:06c'est d'autres
37:07qui les prennent à notre place.
37:09Donc, je trouve qu'en fait,
37:10plutôt que de travailler
37:11la responsabilisation,
37:13ils travaillent l'assistanat,
37:14une fois de plus.
37:16Merci, Karine.
37:17Bonjour, Hélène.
37:17Oui, bonjour.
37:19Vous nous entendez
37:20discuter depuis tout à l'heure.
37:23Vous en pensez quoi, vous ?
37:25Alors, c'est amusant
37:27parce que la discussion
37:28a beaucoup évolué
37:29et vous avez terminé là,
37:32tout à l'heure,
37:32même vous, Amandine,
37:34en disant,
37:34mais je pourrais peut-être
37:36aussi interdire
37:36les réseaux sociaux
37:37aux paroles.
37:38Oui, mais j'ai pas tort.
37:39Et je pense que
37:42c'est assez intéressant
37:43et ça m'a beaucoup amusée.
37:45Alors, moi,
37:45je voulais intervenir
37:46parce que, si vous voulez,
37:47quand j'ai entendu
37:48Gabriel Attal,
37:50je me suis dit,
37:51mais c'est quoi encore
37:52cette gesticulation ?
37:54C'est quoi encore
37:55interdire
37:56les réseaux sociaux ?
37:57Alors, vous savez,
37:58c'est une marotte
37:59d'Emmanuel Macron
38:00qui veut absolument
38:01interdire ça
38:02d'ici à la fin
38:02de son quinquennat.
38:03Oui, mais enfin,
38:04on ne peut pas interdire
38:06ce qui existe
38:07dans le monde entier.
38:08Ce n'est pas possible.
38:10La France,
38:10ce n'est pas une petite île
38:12au milieu de nulle part.
38:14Donc, interdire
38:15les réseaux sociaux,
38:16ce n'est pas possible.
38:17Alors, limiter
38:17faire un couvre-feu,
38:19pourquoi pas ?
38:19Bien sûr qu'il faut
38:20protéger nos enfants
38:21des réseaux sociaux.
38:22Mais si on ne peut pas,
38:24moi, si vous voulez,
38:24j'interdis,
38:25quand j'étais mère de famille
38:27ou quand j'étais enseignante,
38:28j'interdisais...
38:28Mais vous êtes retraitée
38:29aujourd'hui.
38:30Oui, j'interdis,
38:31mais j'ai des petits-enfants,
38:32croyez-moi,
38:32je m'en occupe.
38:33Chez Mounette,
38:34c'est la frette.
38:35Bon, et Mounette,
38:36elle autorise les portables
38:37ou pas ?
38:38Mais oui,
38:39Mounette,
38:40elle autorise
38:41d'une façon raisonnée
38:44les portables.
38:45Moi,
38:46j'interdis ce que je maîtrise.
38:48Et là,
38:49ils ne maîtriseront rien.
38:50Donc, si vous voulez,
38:52physiquement,
38:53ils ne maîtriseront pas.
38:54Il faut l'interdire
38:55intellectuellement.
38:56Et ça,
38:57ça passe aussi
38:58par les familles,
38:59bien sûr.
39:00Il y a tout le travail
39:00des familles,
39:01mais il y a aussi
39:01le travail de l'école.
39:03Et moi,
39:03je voudrais revenir
39:04sur une chose
39:04dont on a parlé
39:05il y a une semaine.
39:07C'est l'interdiction
39:08du portable à l'école.
39:10Alors,
39:10il est interdit
39:11à l'école et au collège
39:12et l'idée,
39:12c'est de l'interdire
39:13au lycée.
39:13Mais le problème,
39:14c'est qu'ils ont
39:14leurs notes,
39:15leurs devoirs,
39:15ils ont tout
39:16sur les portables.
39:18C'est ça le problème ?
39:19Mais oui,
39:20c'est le problème.
39:21Mais si vous voulez,
39:23il faut savoir
39:24ce qu'on veut.
39:25Si on veut
39:25que les élèves soient,
39:27et moi,
39:27j'ai eu devant moi
39:28beaucoup d'élèves,
39:30si on veut
39:30que les élèves
39:31soient dans leurs cours,
39:34eh bien,
39:34il faut que l'école
39:36soit sanctuarisée.
39:37Il faut que ce soit
39:38un moment
39:38où on est uniquement
39:40en lien
39:42avec les gens
39:44de l'école,
39:45avec les profs,
39:46avec la connaissance
39:47qu'ils nous apportent.
39:48Parce que,
39:48qu'est-ce que vous faites,
39:49Amandine ?
39:50Quand vous avez un enfant,
39:51je crois que vous avez
39:52des enfants,
39:53qui ont la rougeole,
39:54vous avez votre portable
39:56sur vous
39:56dans le studio.
39:58et quand ça bipe,
39:59vous n'avez qu'une envie,
40:00c'est de regarder.
40:01Eh bien, bien sûr.
40:02Eh bien, oui.
40:03Donc, on est tous dépendants.
40:04On est tous accros.
40:05Je suis d'accord avec vous.
40:07On est tous accros.
40:08Donc, il faut,
40:09si vous voulez,
40:10dire aux enfants,
40:11il y a des moments
40:11où c'est non.
40:14Le portable,
40:15on le pose à l'entrée
40:16et puis,
40:17et puis à l'école,
40:18on fait des cours
40:19de petite philosophie
40:20dès la sixième
40:21pour leur apprendre
40:23la liberté,
40:24la connaissance,
40:26la vérité.
40:26Voilà.
40:27Merci Hélène.
40:28Je vous interromps,
40:29je suis en train
40:29de me faire gronder
40:30parce qu'on déborde,
40:31on déborde,
40:32on déborde.
40:33Mais on aura l'occasion
40:33de leur parler
40:34parce qu'Emmanuel Macron
40:35veut donc interdire
40:35le portable aussi au lycée.
40:37Il y aura cette proposition
40:38de loi au mois de janvier
40:39et puis le lycée.
40:40Bon, bref.
40:41On en reparlera avec vous Hélène.
40:43Merci beaucoup
40:43de nous avoir appelés
40:44mounettes,
40:45donc comme vous appellent
40:46vos petits-enfants.
40:47Merci aussi à vous
40:47Karine et Nathan.
40:49Dans un instant,
40:50la voiture qui conduit
40:51toute seule,
40:52sans les mains.
40:52A tout de suite.
40:53Cet été,
41:09je suis allé au Canada.
41:11J'ai conduit
41:12300 kilomètres
41:13avec une voiture autonome
41:14sans toucher le volant.
41:16Ça ne m'a posé
41:17aucun problème.
41:18Le message de Richard
41:19au 3210.
41:20Richard,
41:20qu'on va retrouver.
41:21Bonjour.
41:23Oui, bonjour.
41:24Vous nous appelez d'où,
41:25Richard ?
41:27De Vendée.
41:28Et vous êtes chauffeur de taxi,
41:29c'est ça ?
41:30Tout à fait.
41:30Bon, et alors,
41:31racontez-moi cette voiture,
41:33donc 300 kilomètres
41:34au Canada
41:35dans une voiture autonome.
41:37Donc, vous étiez assis au volant
41:38et elle faisait tout
41:40toute seule ?
41:41Alors, oui,
41:42elle fait tout toute seule.
41:43Vous enclenchez le régulateur.
41:45Alors, bien sûr,
41:45c'est sur autoroute.
41:46Il y a certaines routes
41:47qui sont autorisées à ça
41:49et d'autres
41:50qui ne le sont pas.
41:51La voiture,
41:51vous le dit,
41:52elle vous dit
41:53si c'est possible ou pas
41:54et quand c'est possible,
41:55dès que vous enclenchez
41:56le régulateur de vitesse,
41:57vous pouvez enlever les mains
41:58et elle se cale
42:00soit sur la vitesse
42:01que vous lui avez programmée,
42:03soit si elle arrive derrière
42:05une voiture
42:05et qu'elle est plus rapide,
42:06elle reste derrière
42:07tout pendant que vous lui dites
42:09pas de doubler.
42:09Et le véhicule que j'avais
42:11pour lui dire de doubler,
42:12je mettais le clignotant
42:13et elle dépassait
42:15si c'était en sécurité
42:16et pour se rabattre,
42:19je remettais le clignotant
42:19dans l'autre sens
42:20et elle se rabattait toute seule.
42:22Mais sans que je touche le volant.
42:23La voiture que Christophe Bourre
42:24a essayé,
42:25il faut regarder
42:2610 secondes
42:27le rétroviseur
42:28et elle double
42:31s'il faut doubler
42:32et dépasser,
42:33par exemple,
42:34un camion.
42:35Mais ça fait quand même
42:35un peu bizarre,
42:36Richard.
42:36Vous êtes chauffeur de taxi,
42:37c'est ça ?
42:39Oui, tout à fait.
42:39Donc vous conduisez beaucoup.
42:41Vous n'avez pas eu le sentiment
42:43de ne pas maîtriser ?
42:44Je ne sais pas,
42:44moi ça me ferait un peu peur en fait.
42:46Non, moi je trouve que c'est reposant.
42:49Bon.
42:50C'est reposant,
42:51vous ne touchez ni au pédale,
42:53la voiture freine toute seule,
42:55elle réaccélère toute seule
42:56et elle prend les courbes,
43:00tout.
43:01Mais vous étiez vigilant quand même,
43:02vous regardiez la route.
43:03De toute façon,
43:05vous n'avez pas le choix.
43:05Si vous baissez la tête,
43:07obligatoirement,
43:08il y a un signal sonore
43:09et si vous baissez la tête
43:10trop longtemps,
43:11ça se déverrouille.
43:12D'accord.
43:14Enfin, ça se déverrouille,
43:15ça sonne et...
43:17Alors, moi je n'ai pas essayé
43:18jusque-là,
43:19mais selon ce que j'ai lu
43:21par la suite
43:22quand je me suis renseigné,
43:24ça se rabat sur la bande
43:25d'arrêt d'urgence
43:26et ça s'arrête.
43:27S'il n'y a plus de réaction
43:29du chauffeur.
43:31Richard, restez avec nous,
43:32on va accueillir quelqu'un
43:33qui est beaucoup plus sceptique.
43:34Stéphane, bonjour.
43:37Stéphane, oui.
43:38Moi, je n'en veux pas.
43:39Vous n'en voulez pas ?
43:40Ah non, c'est clair,
43:41je n'en veux pas.
43:41Pourquoi ?
43:42Parce qu'on n'entend que ça
43:44des piratages,
43:45du trafic informatique.
43:48Non, non,
43:48je n'en veux pas.
43:49Les Russes,
43:50ils arrivent à nous pirater
43:51complètement un hôpital.
43:53Pourquoi pas
43:54une intelligence artificielle
43:56qui nous pirate
43:56la connexion de la voiture
43:58et puis ça devient des bombes.
44:00Ça devient des bombes.
44:01Non, non.
44:02Puis le plaisir de conduire,
44:03il est où ?
44:04Je vais vous poser
44:04une autre question simplement
44:05parce qu'on n'aura pas
44:06beaucoup de temps.
44:07L'assureur,
44:08il va faire comment ?
44:09Il va juger
44:09si c'est la voiture
44:10qui est en faute,
44:10ce n'est pas le chauffeur ?
44:11Vous savez quoi ?
44:12Stéphane,
44:12je n'ai pas la réponse
44:13et je ne veux pas vous dire
44:13de bêtises.
44:14On va poser la question
44:15à Christophe Bourreau
44:16et il nous donnera
44:18la réponse soit ce soir,
44:19soit demain dans RTL Midi.
44:21Je vous la donnerai
44:22dans ces cas-là,
44:23mais vous avez raison,
44:24c'est un vrai sujet.
44:25Oui.
44:25Effectivement,
44:26je voudrais juste
44:27qu'on l'entende.
44:27Hubert,
44:28bonjour.
44:29Oui, bonjour.
44:30Vous,
44:30vous êtes le maire
44:31d'une commune de Normandie ?
44:34Oui,
44:34Saint-Adresse.
44:35Saint-Adresse.
44:36Et alors,
44:36vous,
44:36vous trouvez
44:36que c'est une bonne idée ?
44:38Non seulement,
44:39on trouve que c'est une bonne idée,
44:40mais on était volontaire
44:41pour une expérimentation
44:42d'une navette,
44:43d'une petite navette électrique
44:45de centre-ville
44:46qui fasse ce qu'on appelle
44:48qui rabatte
44:49vers les têtes
44:49de réseaux de tramway.
44:50C'est-à-dire,
44:51nous,
44:52plutôt qu'un gros bus
44:53qui roule à l'énergie fossile,
44:55on préférait une petite navette
44:56qui passe toutes les dix minutes
44:57et qui fait huit à dix places
45:00et qui ne pollue pas
45:01les centres-villes.
45:02Et donc,
45:03on est candidat à ça,
45:06on sait que c'est l'avenir,
45:07on sait que c'est compliqué
45:08à mettre en œuvre,
45:09mais franchement,
45:09on est volontaire.
45:10Et vous pensez,
45:11juste Hubert,
45:12d'un mot,
45:12ça pourrait être pour quand ?
45:13Dans trois ans,
45:14cinq ans,
45:15dix ans ?
45:16Écoutez,
45:16j'en ai essayé une.
45:18Alors,
45:19bien évidemment,
45:19il y a des tas
45:20de réglages
45:20à faire,
45:20il y a la question
45:21des assurances à régler.
45:22Mais franchement,
45:23à l'horizon cinq ans,
45:24j'y crois.
45:25Je crois aux premières expérimentations
45:27sur des circuits éprouvés déjà.
45:29On se donne rendez-vous
45:29d'ici là,
45:30Hubert,
45:30d'ici cinq ans.
45:31Merci à vous,
45:33merci à Richard et Stéphane.
45:34Et Stéphane,
45:34je ne vous oublie pas,
45:35je pose la question
45:35à Christophe Bourou
45:36et on vous donne la réponse.
45:38Dans un instant,
45:39l'heure du crime,
45:39Jean-Alphonse Trichard.
45:40et...
45:40...
45:41...
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