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  • il y a 5 heures
Regardez Les auditeurs ont la parole avec Amandine Bégot du 08 décembre 2025.

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00:0012h30, 14h, RTL midi, les auditeurs ont la parole, avec Amandine Bégaud.
00:09Et à la une, ces ennuis qui continuent pour le Louvre, le musée pourrait bien afficher porte-close lundi.
00:15Les syndicats appellent en effet le personnel à une grève, grève reconductible à partir du 15 décembre prochain.
00:22Dans l'actualité également, une femme de 42 ans, toujours en garde à vue, accusée d'avoir très violemment frappé son fils de 6 ans,
00:29à bord d'un TGV. Ce sont les passagers du train qui ont sonné l'alerte, au moindre doute, même quand vous n'êtes pas tout à fait sûr.
00:38N'hésitez pas à composer le 119, ce doit être un réflexe citoyen, c'est ce que nous disait tout à l'heure sur RTL.
00:44Sarah Alayri, la haute commissaire à l'enfance, vous réagissez sur ce sujet au 3210.
00:51Et puis on reviendra aussi sur ses popos de Nicolas Sarkozy. Dans son livre Apparaître Mercredi,
00:54l'ancien président explique avoir assuré à Marine Le Pen qu'il ne s'associerait pas à un front républicain contre le Rassemblement National.
01:02Alors qu'en pensez-vous ? A-t-il ou non raison ? Faut-il en finir avec le front républicain ?
01:06Là encore, vous réagissez et on en débat dans quelques toutes petites minutes.
01:11La météo avec vous Louis Baudin. Cette douceur dont vous nous parliez, elle va continuer cette semaine ?
01:17Oui, elle va continuer pour le début de semaine, notamment demain d'ailleurs, où on aura du temps sec quasiment partout.
01:23Toujours avec ce vent de sud qui va souffler fort, notamment près de l'Atlantique.
01:26Résultat, ce sera probablement demain la journée la plus douce de la période,
01:30avec des températures qui devraient frôler les 20 degrés dans la moitié sud,
01:34et pas très loin, des 15 degrés, voire un peu plus parfois dans la moitié nord.
01:38Tout ça avec du temps sec, même beaucoup de soleil.
01:40Alors deux exceptions, la pointe bretonne, où là ça restaura nuageux,
01:43toujours avec ce vent de sud fort, avec même quelques pluies.
01:46Puis près de la Méditerranée, là aussi, le vent de sud apportera de l'air un peu plus humide.
01:51Donc probablement quelques nuages sur tout le littoral du Languedoc-Roussillon,
01:53remontant vers la région toulousaine, poussée par du vent d'autant.
01:57Pour la journée de mercredi, là on aura une petite perturbation qui va glisser dans la moitié nord,
02:01mais toujours dans un courant de sud-ouest, donc ça restera encore très doux.
02:04C'est à partir de jeudi, quand même, les températures deviendront un peu plus raisonnables,
02:08avec un petit peu plus de nuages, notamment dans la moitié nord.
02:10Ça restera au-dessus des moyennes de saison.
02:13Puis pour la fin de semaine, c'est encore très incertain sur la chronologie des perturbations
02:17qui devraient revenir avec de l'air océanique, donc de l'air un petit peu moins chaud,
02:21mais ça ne sera pas non plus du grand froid.
02:23Mais retenez quand même l'humidité, jamais très loin.
02:25Louis, il y a un certain nombre de stations de ski qui ont ouvert ce week-end ou le week-end précédent.
02:31Est-ce que c'est inquiétant pour elles ?
02:32Alors c'est inquiétant pour toutes celles qui sont, encore une fois, en moyenne altitude,
02:36entre 1000 et 1500 mètres.
02:38C'est clair que là, la neige, malheureusement, va fondre.
02:40On sait aussi que les stations savent très bien conserver et travailler la neige.
02:44Donc si les nuits sont suffisamment froides,
02:46les stations devraient pouvoir atténuer cette fonte dans les prochaines semaines.
02:51Merci beaucoup Louis.
02:52Je pense à ceux qui partent en vacances au ski.
02:54Vacances scolaires, c'est dans deux semaines.
02:57C'est encore un petit peu loin.
02:57Je donne aussi des encouragements à tous ceux qui attendent ces vacances.
03:02Ce matin, mon fils, il m'a dit qu'il y a plus de deux semaines d'école.
03:05Allez, merci Louis.
03:06Redonnons vie à nos centres-villes avec RTL.
03:11Et avant de vous donner la parole, place à notre gagnante du jour.
03:15Vous le savez, depuis le 1er décembre et jusqu'au 24 décembre chaque jour,
03:19RTL cache une valise RTL dans un centre-ville.
03:23Valise qui était cachée aujourd'hui à Orléans.
03:25Et la gagnante, c'est vous, Anne. Bonjour Anne.
03:29Anne ?
03:29À tous. Vous m'entendez ?
03:31Oui, je ne vous entendais pas.
03:32Mais là, je vous entends très bien.
03:33Bonjour.
03:34Vous l'avez trouvée où alors, cette valise ?
03:37Je l'ai trouvée place du Mar 3,
03:39là où nous avons notamment la statue de Jeanne d'Arc,
03:42le symbole d'Orléans.
03:44Et notamment dans la brasserie Studio 16.
03:47Et c'était facile à trouver ou pas ?
03:49Vous l'avez trouvée rapidement quand même ?
03:50Oui, les indices m'ont tout de suite parlé.
03:52Et puis, voilà, j'y suis allée.
03:58Il y avait pas mal de personnes qui cherchaient autour, sur la place.
04:01Et puis, je suis rentrée dans la brasserie.
04:03J'ai insisté au début parce que les serveurs n'étaient pas tous forcément au courant.
04:08Et j'ai trouvé.
04:09Et voilà, il a suffi de donner le mot de passe.
04:11Et vous dites, il y avait beaucoup de gens qui cherchaient ?
04:14Oui, oui, oui, cherchaient sur la place, sous les tables.
04:19On ne pouvait pas accéder à la statue de Jeanne d'Arc et sur le marché de Noël.
04:23Mais on ne pouvait pas y accéder là ce matin.
04:25Donc oui, c'était un petit peu l'effet de l'essence, là.
04:27J'ai eu beaucoup de chance.
04:29Il y a quoi dans cette valise, Anne ?
04:31Alors, dans cette valise, j'ai trouvé des bons chocolats.
04:34Je ne sais pas si je peux citer les marques.
04:36Si, c'est de vos commerciaux.
04:38Moi, j'ai envie de dire, exactement.
04:40Eh bien, allez-y.
04:40La Patillon, qui sont les meilleurs, ce qu'on dit, d'Orléans.
04:44Vous avez les Verduralex, qui est une usine à Orléans qui est très connue.
04:49Connue partout.
04:50On connaît tous les Verduralex.
04:52C'est ça.
04:53Vous avez, j'ai des places de ciné.
04:55J'ai un bon pour un brunch au Nouveau Hôtel Orléans et un accès piscine sauna.
05:03Qu'est-ce que j'ai d'autre ?
05:04Oui, j'ai des cadeaux aussi, RTL.
05:07La fameuse montre RTL.
05:09Des beaux livres, des albums.
05:12Franchement, plein de choses.
05:13Je suis bien gâtée.
05:14Bon, écoutez, c'est un peu Noël avant l'heure.
05:16Bravo à vous, en tout cas, Anne.
05:19Et on le rappelle.
05:19Je tiens à dire que je suis…
05:22Si je peux me permettre.
05:23Alors, je fais un petit coucou simplement à ma fille Julie.
05:27Oui.
05:27M'écoute en ce moment, ma tante Annick, Jeanne, mon autre fille.
05:31Et aussi, surtout, c'est vraiment pour moi un symbole.
05:33J'ai été élevée avec la valise RTL par ma grand-mère.
05:38Il a tout son temps écouté la valise RTL et qui n'a malheureusement jamais gagné.
05:43Donc, je pense fort à elle en ce jour.
05:45Voilà.
05:45Vous avez gagné pour elle.
05:46C'est joli, ça.
05:48Elle s'appelait comment, votre grand-mère ?
05:50Marguerite.
05:50Ah, j'adore.
05:51Une grosse pensée pour ma grand-mère.
05:53On pense bien fort à elle.
05:54Merci beaucoup, Anne.
05:56Merci, en tout cas.
05:57C'est un très joli témoignage.
05:58Bravo encore demain.
06:00Je vous le rappelle, une nouvelle valise sera cachée dans une nouvelle ville.
06:04Et c'est Louis qui vous donnera, Louis Baudin, à 8h30, le nom de la ville,
06:09avec l'indice qui suit, avec Olivier Dauvert.
06:11Merci beaucoup, Louis.
06:13Vous avez la parole, c'est maintenant.
06:14Jusqu'à 14h, les auditeurs ont la parole.
06:19Amandine Bégaud sur RTL.
06:22La passagère qui fait renverser le soda a pu réagir quand déjà,
06:25elle a vu la mère tirer l'enfant par les cheveux.
06:27Où étaient aussi les autres passagers à ce moment-là ?
06:30Et à quel moment ils ont décidé d'intervenir pour arrêter la mère
06:33quand elle s'est mise à frapper visiblement à trois reprises la tête de son enfant sur une tablette ?
06:38C'est bien d'intervenir après coup et puis de faire des témoignages,
06:41mais personne n'a réagi avant.
06:42Donc il y a un moment où il faut peut-être aussi se remettre en question.
06:46La réaction de Fabien au 30 de 10 après ce qui s'est passé dans ce TGV.
06:51Une maman arrêtée, accusée d'avoir très très violemment frappé son fils de 6 ans.
06:57Elle lui a notamment frappé la tête contre la tablette.
07:00Tout ça visiblement parce qu'il avait renversé un soda.
07:04Cette femme de 42 ans est aujourd'hui en garde à vue.
07:07Et je vous le disais, ce sont les passagers qui ont prévenu les autorités.
07:11Alors on ne sait pas s'ils sont intervenus.
07:13Fabien disait qu'ils auraient pu intervenir.
07:14On ne sait pas ce qui s'est passé à ce moment-là dans le TGV.
07:17Toujours est-il que cette maman, elle, a été interpellée.
07:21On en parle avec vous.
07:22Vous êtes nombreux à réagir à cette affaire.
07:24Bonjour Daniel.
07:25Oui, bonjour Amandine.
07:26Vous nous appelez d'où Daniel ?
07:28J'appelle De Tour.
07:29Mais ça va bien moi et vous ?
07:31Oui, impeccable.
07:32Je souhaite l'occasion pour souhaiter un bon anniversaire à...
07:36Ah !
07:37À qui ?
07:38Quelle grosse tête.
07:39Ah ben oui, mais non, il y a beaucoup de grosses têtes.
07:40Jean-Fix, j'en sais.
07:41Ah, très bien.
07:42C'est son anniversaire aujourd'hui ?
07:44Oui, c'est aujourd'hui, oui.
07:45Bon, et bien bon anniversaire Jean-Fix alors.
07:47De votre part et de la nôtre aussi Daniel.
07:51Concernant cette affaire de ce petit garçon
07:52qui a été très très violemment frappé par sa maman dans un TGV.
07:57Vous avez assisté, je crois, à la même scène.
07:59Oui, pareil.
08:00À part que l'enfant n'a pas été tapé,
08:02mais sa mère a hurlé dessus.
08:04Il était paralysé, tétanisé, le pauvre gamin.
08:07Elle hurlait, elle hurlait.
08:08Et pourquoi elle hurlait dessus ?
08:09Parce qu'elle avait fait tomber sa petite voiture par terre.
08:13Je n'ai pas connu par rien.
08:14Je me suis levé pour lui demander qu'elle se tait.
08:18Alors les noms d'oiseaux, j'en ai eu plein la tête.
08:20Ça, c'est pas grave.
08:21Mais heureusement que le contrôleur, il l'a entendu hurler, il est venu.
08:24Sinon, je crois qu'elle a mis des claques.
08:26Et autour de vous ?
08:27Eh bien, personne n'a bougé.
08:29Personne n'a bougé ?
08:30Non, personne n'a bougé.
08:31Et quand le contrôleur, il l'a emmené plus loin
08:34pour discuter avec elle, puis demander ses papilles et tout ça,
08:38alors à tout le monde parler.
08:40Oui, c'est dégoûtant.
08:41Elle n'est pas le droit d'avoir un gamin, et puis ceci, puis cela.
08:44Ah oui, les gens disaient qu'elle avait une attitude honteuse.
08:47Ah oui, oui, oui, mais une fois qu'elle était partie.
08:51Mais personne n'a bougé, même pas pour défendre le petit.
08:54Et c'était un petit garçon tout petit ?
08:55C'était un petit garçon, oui, il avait 6-7 ans.
08:58Mais il ne pouvait plus bouger, il avait peur, il ne pleurait même pas,
09:01et il avait tellement peur.
09:02C'est affreux de voir ça.
09:03Et vous, ça vous a choqué, c'est pour ça que vous êtes levé ?
09:05Oui, ça m'a choqué il y a un an et demi, à peu près, de ça.
09:08Et j'y pense souvent.
09:10Oui, je pense que quand je vois des gamins qui sont malheureux,
09:12ça me fait de la peine, quoi.
09:13On n'a pas le droit de toucher un enfant.
09:15C'est interdit.
09:18J'imagine que, du coup, vous saluez le geste de ces passagers
09:21qui ont prévenu les autorités.
09:25Oui, oui, oui.
09:26Et là, j'ai relevé tout à l'heure le numéro que je n'avais pas,
09:28le 31-17.
09:30Alors, 31-17, ça, c'est pour prévenir la police, effectivement, dans le train.
09:34Oui.
09:35Et sinon, on le rappelle, c'est le 119 pour l'enfance en danger.
09:40Et comme le disait tout à l'heure la haute commissaire à l'enfance,
09:44même si on a un doute, il vaut mieux 10 signalements faux
09:48qu'un qui aboutit sur un drap.
09:51Ah bah oui, oui, oui, oui.
09:53Et comment vous expliquez, Daniel, que les gens autour de vous
09:56ne soient pas intervenus ?
09:59Je ne sais pas.
09:59Les gens, maintenant, ils se suivent, malheureux à dire,
10:02mais ils soudent de tout, quoi.
10:03Ils ne s'occupent que d'eux.
10:04Ils sont égoïstes.
10:06Ou ils ont peur, peut-être, de la réaction, de la dame.
10:09Si on était un homme, c'était pareil.
10:11Il sera allé.
10:12Mais non, ils ont...
10:13Je ne sais pas.
10:15Même dans la rue, vous voyez quelqu'un qui se fait taper dessus,
10:17les gens, ils passent.
10:18Oui, dans tous les transports en commun.
10:20Oui, quelqu'un qui est par terre, moi, j'ai vu quelqu'un
10:22qui était par terre, qui est tombé.
10:23Les gens, ils passent à côté.
10:25Ils n'ont même pas appelé les pompiers, rien.
10:27Ah oui.
10:27En plein centre-ville de Tours.
10:31Oui.
10:34Merci beaucoup, Daniel, pour votre témoignage.
10:37Et on va continuer, bien sûr, dans un tout petit instant,
10:40à parler de ce sujet, notamment avec Abdel,
10:43qui a lui aussi assisté à des violences
10:45contre des tout jeunes enfants.
10:47On a tout de suite sur RTL.
10:49Envoyez-nous vos messages sur l'application RTL
10:51ou appelez-nous au 3210.
10:53Cinq ans.
10:54Maladie.
10:57Amandine Bégaud.
10:58RTL Midi.
10:59Les auditeurs ont la parole.
11:01Et on continue à évoquer avec vous
11:03cette affaire qui devrait tous nous interpeller.
11:05Cette maman de 42 ans
11:07qui a été placée en garde à vue
11:08après avoir très, très violemment frappé
11:11son fils de 6 ans dans un TGV.
11:13Ce sont les passagers qui ont donné l'alerte.
11:16On en parle avec vous, Abdel.
11:17Bonjour.
11:18Bonjour, Amandine.
11:18Bonjour à toute l'équipe.
11:19Vous nous appelez d'où, Abdel ?
11:21Je vous appelle à côté de Valenciennes,
11:23Écopont.
11:23C'est un petit village qui s'appelle Écopont.
11:25Et vous êtes donc président
11:26de l'association de parents d'élèves
11:28de l'école de vos enfants ?
11:30Alors, on ne sait pas.
11:30Alors, oui, il y a l'école de mes enfants,
11:32mais il y a aussi une école
11:32où je suis encore président
11:33parce que les parents le souhaitent.
11:35Mais oui, oui, je suis encore président
11:36de l'association, oui.
11:37Et ça vous est donc arrivé
11:38d'assister à des violences
11:39contre de tout petits enfants.
11:41En fait, je fais attention
11:42avec le mot violence
11:43parce que vous l'avez dit vous-même,
11:45on vous avait dit très, très violent.
11:46Donc, il y a une différence
11:47entre un enfant qui est maltraité
11:49par ses parents
11:50et là, il faut absolument réagir.
11:52Et après, vous avez des parents
11:54qui essayent de réagir
11:55par rapport à l'éducation
11:56qu'ils donnent à leurs enfants.
11:58Et là, ce n'est pas la même chose.
11:59C'est-à-dire ?
12:00C'est-à-dire que moi, par exemple,
12:02je vais vous donner
12:02une situation contraire.
12:04C'est que j'ai des parents
12:05qui sont complètement délaissés.
12:08Ils ne savent même plus réagir
12:09comment leurs enfants
12:09parce que depuis que l'État
12:10veut prendre la place
12:12de l'éducation des enfants,
12:13donc ils ont interdit la fessée,
12:15c'est les enfants
12:15qu'ils ont pris le dessus.
12:17Donc, ils ne vont plus à l'école,
12:18ils traînent à des heures
12:19pas possible,
12:20ils ne font pas leur devoir.
12:21Vous voyez ?
12:22Oui, mais Abdel, pardon,
12:23entre la fessée
12:25et laisser ses enfants
12:27faire n'importe quoi,
12:28même pas faire leur devoir,
12:29traîner dans la rue et tout,
12:30il y a un petit juste milieu
12:31quand même, non ?
12:32C'est pour ça que je vous dis
12:33qu'il faut faire très attention
12:35avec ce qu'on dit
12:35parce que c'est vrai
12:36qu'il y a des parents
12:37qui surréagissent.
12:39Donc, malheureusement,
12:40j'espère que cette maman,
12:41elle va quand même,
12:42parce qu'elle reste à maman,
12:42mais j'espère qu'elle va
12:43être accompagnée
12:44et qu'elle va pouvoir
12:45quand même voir son enfant
12:47parce que quoi qu'il arrive,
12:48c'est quand même son enfant
12:49et malheureusement,
12:50je connais des familles d'accueil
12:52qui prennent des enfants
12:54justement qui sont
12:54dans des situations difficiles
12:56et elles le sont
12:57encore plus difficiles.
12:58Ça, je tenais à vous le dire.
13:00Ce n'est pas parce qu'ils sont séparés
13:01d'une maman qui a surréagi
13:03que l'enfant se sentira mieux ailleurs.
13:05Déjà, c'est un point.
13:07Après, il y a des familles
13:07qui sont magnifiques.
13:08Je tiens à le dire aussi.
13:10Mais c'est vrai que la réaction
13:12qu'on doit avoir,
13:12c'est au moment où on voit
13:14que ça n'a plus rien à voir.
13:16Parce que je vous donne
13:17aussi un autre exemple.
13:18Imaginons que la maman
13:21n'ait pas réagi
13:22et que l'enfant est crié
13:23dans toute la rame.
13:24Mais encore une fois,
13:25pardon Abdel,
13:26il y a un juste milieu
13:27entre les deux.
13:28Vous avez entendu
13:29la description.
13:30Elle prend la tête
13:31de son enfant,
13:32elle tape contre la tablette
13:34du train.
13:36Là, c'est catastrophique.
13:39Là, c'est sûr et certain
13:40qu'il faut réagir.
13:41Vous seriez intervenu, vous Abdel ?
13:43Moi, j'interviens
13:44quoi qu'il arrive.
13:45Je ne peux pas...
13:47Si c'est une fessée
13:48dans l'arrière-train,
13:49je vais vous dire
13:50que je ne réagis pas
13:50tout de suite.
13:52Pourtant, c'est interdit,
13:53on le rappelle.
13:53Voilà, c'est interdit.
13:54Mais par exemple,
13:55si un enfant traverse
13:56dans l'avis de ses parents
13:57et qu'il y a une voiture
13:58qui arrive,
13:59il faut que la maman
14:01réagisse.
14:01Et la plupart du temps,
14:02elle réagit en mettant
14:03une fessée,
14:03en disant
14:03tu dois rester à côté de moi.
14:05Je ne vais pas aller la voir
14:06en lui disant
14:06madame,
14:07vous avez l'interdiction
14:08de frapper votre enfant
14:09alors qu'elle le fait
14:10pour son bien,
14:11entre guillemets.
14:12Vous comprenez ?
14:12Et en tant que président
14:13de l'association
14:13de parents d'élèves,
14:14est-ce que ça vous est déjà
14:15arrivé d'avoir des doutes,
14:17de remonter
14:18ou de signaler
14:19une situation ?
14:20Énormément.
14:21Énormément.
14:21Oui, énormément.
14:22Parce que des fois,
14:22il y a des conseils de discipline
14:23qui se font dans des écoles
14:24par rapport à des réactions
14:26vis-à-vis de certains enfants.
14:29Donc, je suis invité aux réunions
14:31et c'est là où c'est très compliqué
14:33de prendre une décision.
14:34Parce qu'en plus de ça,
14:35si vous connaissez les parents
14:36et vous savez qu'ils ont
14:37une excellente éducation
14:38et que cette action-là
14:40a été faite malencontreusement,
14:42je ne vois pas le fait
14:44de tout de suite séparer
14:45l'enfant des parents
14:46en disant que c'était grave,
14:48que ça aurait pu être
14:48encore plus grave,
14:49c'est cela.
14:49Mais pourquoi vous pensez
14:51tout de suite à la séparation
14:53des enfants et des parents ?
14:54Il faut signaler d'abord.
14:55Il y a un signalement,
14:56mais généralement...
14:57Mais je veux dire,
14:57ça ne doit pas nous empêcher
14:58et c'est ce que disait très bien
15:00tout à l'heure Sarah El Haïry,
15:01la haute commissaire.
15:03Il vaut mieux signaler
15:04et on ne va pas séparer
15:06tout de suite les enfants
15:06des parents avant que...
15:07Oui.
15:08S'il y a un signalement
15:09et un accompagnement des parents
15:10par des éducateurs
15:11et ça se fait également
15:12sur certaines familles
15:13que je connais,
15:14je vais vous dire pourquoi pas.
15:15Tant mieux.
15:16Si par contre,
15:17la réaction,
15:17c'est de se dire
15:17il y a eu une réaction
15:18qui a été mise,
15:19qui a été faite
15:20à l'encontre de l'enfant
15:21et c'est la séparation,
15:22le placement de l'enfant
15:23dans famille d'accueil.
15:24Là par contre,
15:25je ne suis pas simultanément
15:27pour.
15:28Il y a une réflexion à avoir.
15:29Mais cette réaction
15:30dans la rame,
15:31je la comprends tout un peu.
15:32J'aurais fait partie
15:32des personnes
15:33qu'ils ont réagi.
15:34Ça c'est clair et net.
15:36Abdel, restez avec nous.
15:37On va accueillir Michel.
15:38Bonjour Michel.
15:41Bonjour Michel.
15:43Oui, bonjour.
15:45Pardon Michel,
15:45je ne vous entendais pas.
15:46Vous êtes bénévole
15:47à l'association
15:48Enfance et Partage.
15:49Tout à fait.
15:50C'est une association
15:50de protection de l'enfance.
15:54Vous entendiez à l'instant
15:55ce que disait Abdel.
15:58Ce n'est pas forcément facile
16:00de...
16:02Alors, non pas de détecter,
16:03mais en tout cas
16:04de prévenir
16:05parce qu'on se dit
16:06immédiatement
16:07mais si ses parents
16:08sont séparés
16:09de leurs enfants, etc.
16:10Qu'est-ce que vous dites
16:10aux gens qui ont un doute,
16:12Michel ?
16:12Alors moi,
16:13je leur dis que
16:14alerter est une obligation
16:16de la loi
16:17selon l'article 434-3
16:20du Code pénal
16:21et plus encore,
16:24plus encore,
16:26les adultes
16:27qui ont connaissance
16:29de privation,
16:30de mauvais traitement,
16:31d'agression
16:32ou d'attache sexuelle
16:34infligée à un mineur
16:36et qui n'informe pas
16:38les autorités judiciaires
16:40ou administratives
16:42peuvent être punis
16:44de trois ans
16:44d'emprisonnement
16:45et de 45 000 euros
16:47d'amende.
16:48Voilà.
16:50Donc c'est un devoir.
16:51C'est un devoir.
16:53Absolument.
16:54Pour tous citoyens.
16:58Les signalements...
16:59Vous, vous recevez
17:00des signalements
17:00à enfance et partage
17:01ou pas du tout ?
17:02Absolument.
17:03On peut faire...
17:05Les personnes peuvent même
17:06nous appeler
17:08pour nous parler
17:10du problème existant
17:12qu'un enfant est victime
17:14ou même suspecte
17:16qu'un enfant puisse être victime
17:18et à ce moment-là,
17:20soit on fait une information
17:21préoccupante à la CRIT
17:23qui existe dans tous les départements.
17:26C'est quoi ?
17:26Ça, c'est la justice ou ?
17:28Un centre de recueil
17:31d'informations préoccupantes.
17:33Et autrement,
17:35carrément,
17:36un signalement
17:36au procureur
17:38si le danger
17:39est éminent
17:40et qu'il faut absolument
17:42intervenir immédiatement.
17:44Voilà.
17:44Et vous recevez
17:46beaucoup de signalements ?
17:47Alors,
17:48on reçoit bien sûr
17:49des signalements.
17:50Oui,
17:50on en reçoit.
17:52Et votre rôle,
17:54c'est aussi
17:54de faire la prévention
17:57et de la sensibilisation
17:58dans les écoles,
17:59notamment auprès du personnel
18:00pour les aider
18:01à détecter
18:02un enfant qui va mal.
18:04Tout à fait.
18:05Malheureusement,
18:06effectivement,
18:07on s'aperçoit également
18:08que dans les écoles,
18:10une maîtresse
18:13ou un professeur
18:14qui peut éventuellement,
18:16il voit
18:17qu'un enfant
18:17n'est pas bien
18:18dans son cercle familial,
18:21ne fait rien.
18:22Il y a un certain laxisme.
18:24C'est vrai.
18:24Il faut le dire.
18:25Parce qu'ils n'osent pas,
18:26peut-être,
18:27parce que...
18:28Exactement.
18:28Ils ne veulent pas
18:29se mettre la famille
18:30à dos,
18:31ne pas s'en mêler,
18:33ferme les yeux.
18:34Et ça,
18:35c'est absolument
18:35intolérable
18:36et ça me révolte.
18:38Et alors qu'ils ont
18:40pour...
18:42Médecins,
18:43enseignants,
18:44etc.,
18:45sont les témoins,
18:48les premiers témoins
18:49qu'un enfant
18:50est maltraité.
18:52Et il faut...
18:54Voilà.
18:54Et nous,
18:55notre rôle
18:55est d'intervenir
18:58auprès d'eux.
18:59On a un outil
19:00qui s'appelle
19:01Présa
19:01et on leur dit
19:04effectivement
19:04que Présa,
19:06ça veut dire
19:06prévenir,
19:07repérer,
19:07écouter,
19:08signaler
19:09et agir.
19:10Agir.
19:11Voilà.
19:12Et on leur dit
19:13qu'il faut le faire.
19:15Il faut le faire.
19:17Et il vaut mieux
19:17faire un mauvais signalement,
19:19enfin,
19:19se tromper
19:20plutôt que de ne rien faire.
19:22Tout à fait.
19:23Michel,
19:24restez avec nous
19:24parce que votre témoignage,
19:25il est très intéressant
19:26et je voudrais
19:27qu'on échange aussi
19:28avec Caroline.
19:28Bonjour Caroline.
19:29Bonjour.
19:30Vous nous appelez d'où,
19:31Caroline ?
19:32Je vous appelle
19:33de la région de Lille.
19:34Très bien.
19:34Et vous êtes, vous,
19:36éducatrice spécialisée
19:37à l'aide sociale à l'enfance,
19:38c'est ça ?
19:38Absolument, oui.
19:39D'abord,
19:41qu'est-ce que vous pensez
19:44de cette histoire
19:44de TGV,
19:46ce qui s'est passé
19:46dans le train,
19:47ces passagers
19:47qui sonnent l'alerte ?
19:49Eh bien,
19:50moi,
19:50ce que je relève surtout,
19:51c'est la réaction
19:52des autres passagers.
19:54C'est quand même intéressant.
19:55Il y a 15 ou 20 ans,
19:57personne ne réagissait.
19:58Aujourd'hui,
20:00les citoyens
20:02se rendent compte
20:02qu'effectivement,
20:03ils peuvent agir.
20:04Ça bouge,
20:05mais encore trop peu.
20:06Daniel,
20:06qui était avec nous,
20:07qui est toujours avec nous d'ailleurs,
20:08dit,
20:09j'ai assisté quasiment
20:09à la même scène
20:10dans un TGV
20:11il y a un an et demi.
20:11Alors,
20:11il n'y avait pas de coup,
20:13mais une maman
20:13qui criait vraiment très fort
20:15sur son petit garçon
20:16et personne n'a bougé
20:17sauf lui.
20:19Oui,
20:20oui,
20:20effectivement.
20:21Mais c'est comme
20:22quand il y a
20:26une situation d'agression.
20:27On a peur
20:28de la réaction
20:28de l'agricteur.
20:30Donc là,
20:30peut-être que
20:31les passagers,
20:33il y a un an
20:34ou un an et demi,
20:35ont peur
20:36de la réaction
20:36du parent
20:37qui était en train
20:38de crier très fort
20:38sur son enfant.
20:40Après,
20:42effectivement,
20:43c'est important
20:46que tous les citoyens
20:49puissent prendre
20:50la mesure
20:51de ce que peut être
20:52la maltraitance.
20:53Mais la maltraitance
20:54à un enfant,
20:55ce n'est pas forcément
20:55des coups.
20:56Ça peut être
20:57de la violence
20:58qui est au sein
20:59du domicile.
21:00Un enfant qui assiste
21:01à une bagarre
21:01entre ses parents,
21:02c'est de la violence.
21:03Ça fait partie
21:04des violences
21:04intrafamiliales
21:06qu'il faut normalement
21:07dénoncer.
21:09Mais il y a ces paroles
21:09aussi,
21:10un enfant qu'on insulte,
21:12tout ça,
21:12c'est de la violence
21:13aussi,
21:13il n'y a pas de coups.
21:14Mais oui,
21:15la violence
21:16prend plein de formes.
21:17Elle prend les formes
21:17physiques,
21:18psychologiques,
21:19financières,
21:22sexuelles.
21:23Enfin voilà,
21:23la violence,
21:24on a vite fait
21:27de passer ce pas
21:28de la violence
21:28et en disant
21:29mais je ne frappe pas.
21:31Non,
21:31vous ne le frappez pas
21:32mais il n'évolue pas
21:33dans un environnement
21:34sécurisant.
21:35Et ça,
21:36c'est de la violence
21:36pour l'enfant.
21:37Ça ne lui permet pas
21:37de grandir correctement.
21:39Vous constatez une hausse
21:40vous du nombre
21:42de signalements ?
21:43Alors,
21:43il y a une hausse
21:44du nombre de signalements
21:45parce qu'aujourd'hui,
21:46les gens osent plus.
21:47Donc ça,
21:48c'est une bonne chose.
21:49Oui.
21:50Mais je reviens
21:50sur effectivement
21:51les écoles.
21:52Les écoles sont frileuses
21:53effectivement
21:54à faire les signalements.
21:55il arrive qu'une école
21:57appelle
21:58le standard
22:00des lieux
22:01où je travaille
22:02en disant
22:02ben voilà,
22:03il y a tel ou tel enfant,
22:04on est inquiet,
22:05etc.
22:06Et dans ces cas-là,
22:07nous,
22:07tout ce qu'on peut dire,
22:08c'est il faut que vous fassiez
22:09une information préoccupante
22:11ou un signalement
22:12directement au procureur.
22:13Mais pourquoi
22:14elles sont aussi réticentes ?
22:15Pourquoi le milieu scolaire
22:16alors que ce sont eux
22:17qui sont en première ligne
22:18quand même ?
22:19Absolument.
22:19Ben parce que
22:20ça peut être,
22:24ça va nous griller
22:25auprès de la famille.
22:27Ouais,
22:27c'est source de problèmes,
22:28quoi.
22:28Ouais,
22:29c'est ça.
22:29Donc on enterre le problème
22:30qui est...
22:31Quelles seront nos relations
22:32avec la famille après ?
22:34Mais après,
22:36il est important aussi
22:37d'expliquer aux familles
22:38parce qu'il peut
22:41en découler
22:45qu'il n'y a pas de violence
22:47dans cette famille,
22:48etc.
22:49mais il faut bien expliquer
22:50à la famille
22:50que l'école était inquiète
22:54pour leur enfant,
22:55qu'ils ont fait
22:55le signalement
22:57en étant...
23:00parce qu'ils étaient inquiets
23:01et normalement...
23:03C'est pour protéger l'enfant,
23:05pas contre la famille,
23:06en fait,
23:06c'est ça.
23:06C'est ça.
23:07Et normalement,
23:08les parents doivent être
23:10informés de l'information
23:11préoccupante
23:12qui est rédigée
23:13par l'école.
23:14Ah oui,
23:14c'est là où ça pose problème.
23:15Peut-être qu'on n'est pas
23:16obligés de les informer.
23:18Eh bien,
23:18ça fait partie
23:19du processus.
23:23Si on fait une information
23:24préoccupante,
23:25à moins que ce soit
23:26une information préoccupante
23:27anonyme,
23:29parce que ça,
23:29ça arrive aussi,
23:30mais si on est prêt
23:32si on ne le fait pas
23:35à titre anonyme,
23:35il faut assumer derrière.
23:39Caroline,
23:39restez avec nous
23:40parce qu'on va poursuivre,
23:41bien sûr,
23:41la discussion autour
23:42de ce sujet
23:43dans un tout petit instant.
23:45À 14h,
23:45comme chaque jour,
23:46vous avez rendez-vous
23:47avec Jean-Alphonse Richard,
23:48l'heure du crime.
23:48Bonjour Jean-Alphonse.
23:49Bonjour Amandine.
23:50Et aujourd'hui,
23:51une affaire connue,
23:52l'affaire Conce-Bout-de-Boule.
23:53Ah oui,
23:53c'est tout simplement
23:54l'un des plus extraordinaires
23:55faits divers français,
23:57l'affaire Marie-Elisabeth Conce-Bout-de-Boule.
23:59Alors,
24:00on en parle aujourd'hui
24:00parce que c'était
24:00l'anniversaire,
24:01c'était en 1995,
24:03décembre 1995,
24:04très exactement.
24:05Et ce qu'il y a d'extraordinaire,
24:07c'est qu'aujourd'hui,
24:07le mystère est toujours là,
24:09on ne sait pas vraiment
24:10ce qui s'est passé.
24:11Un avocat a tué
24:12dans un immeuble
24:13huppé du 16e arrondissement
24:14à Paris,
24:15il s'appelle Jacques Perrault.
24:16Il est marié à la femme jockey
24:17que tout le monde connaît,
24:18d'Harry-Bout-de-Boule.
24:19Sa belle-mère,
24:20c'est donc Marie-Elisabeth Conce-Bout-de-Boule.
24:22Alors elle,
24:23c'est un personnage
24:23totalement romanesque.
24:24Elle est animée
24:25par le mensonge,
24:26la fabulation.
24:28Elle adore le secret.
24:29Elle garde comme ça
24:31beaucoup de secrets.
24:32Et peut-être
24:33le secret principal,
24:34celui d'avoir commandité
24:35l'assassinat
24:36de son gendre avocat.
24:38Mais pourquoi ?
24:39Et comment ?
24:40Pour ça,
24:40il faut écouter
24:41l'heure du crime.
24:41Donc je vous rendez-vous
24:42à 14h.
24:43On sera là.
24:43Voilà,
24:44vous serez là.
24:45Elisabeth Conce-Bout-de-Boule,
24:46les mensonges ensanglantés.
24:4914h.
24:50A tout à l'heure.
24:51A tout à l'heure,
24:52Jean-Alphonse.
24:52Et d'ici là,
24:53on poursuit ses échanges
24:54autour des violences
24:56faites aux enfants
24:57après l'histoire
24:58de cette femme
24:59de 42 ans
25:00interpellée.
25:01Elle est toujours
25:01en garde à vue
25:02après avoir très violemment
25:03frappé son petit garçon
25:05de 6 ans.
25:06Ce sont les passagers
25:07du train
25:07qui ont sonné l'alerte.
25:08A tout de suite.
25:10Jusqu'à 14h.
25:11RT et midi.
25:12Les auditeurs ont la parole.
25:15A demain.
25:1612h30,
25:1814h.
25:19RT et midi.
25:20Les auditeurs ont la parole.
25:21Avec Amandine Bégaud.
25:23Ben voilà,
25:24moi j'ai 36 ans aujourd'hui.
25:25J'ai été battu
25:26par ma mère
25:27pendant plusieurs années.
25:28Et il y avait
25:30beaucoup de gens
25:30au courant
25:31et personne
25:32n'est jamais intervenu.
25:33Il a fallu
25:34que moi,
25:35en tant qu'enfant,
25:36je réagisse.
25:37Le message de Jules
25:40au 3210
25:41après ce nouveau drame.
25:44Une maman de 42 ans
25:46qui a vraiment frappé son fils
25:48de 6 ans
25:48à bord d'un TGV.
25:50Ce sont les passagers du train
25:51qui ont donné l'alerte
25:52et cette femme
25:53est aujourd'hui
25:53en garde à vue.
25:55On évoque ces violences
25:56faites aux enfants.
25:57Jules,
25:58qu'on va rappeler
25:58dans quelques toutes petites secondes.
26:00Avant,
26:00je voulais donner la parole
26:02à Richard
26:03et à vous,
26:03Victor.
26:04Bonjour, Victor.
26:04Bonjour, Amandine.
26:05Bonjour à tous.
26:06Cette affaire,
26:06elle fait beaucoup réagir
26:07nos auditeurs.
26:08Exactement,
26:08comme Garand
26:09sur l'application RTL
26:10pour avoir vu une fois
26:11un papa tirer les cheveux
26:12de son enfant de 4 ans
26:13et le soulever.
26:14C'était vraiment très choquant.
26:15Personne n'a réagi.
26:16Moi y compris
26:17et j'y repense très souvent.
26:18Je m'en veux.
26:19Et puis Auguste
26:20sur la page Facebook
26:21frappé,
26:21tirer les cheveux
26:22et étrangler.
26:23Ça,
26:23c'est de la maltraitance.
26:25J'espère que ce petit
26:26de 6 ans
26:26ne va pas soublier
26:27de nouvelles choses
26:28si jamais sa mère
26:29devait récupérer la garde.
26:30Merci beaucoup, Victor.
26:32Bonjour, Richard.
26:34Oui, bonjour, Amandine.
26:35Bonjour à tout le monde.
26:35Vous nous appelez d'où ?
26:37Alors,
26:37un petit village
26:38à côté de Besançon,
26:39à Courcelles,
26:39exactement.
26:41Et cette affaire,
26:42elle vous a fait réagir ?
26:44Alors,
26:44elle m'a fait réagir
26:45et puis,
26:45alors que j'ai
26:46certains de vos intervenants
26:48aussi
26:48ont réagir
26:50pour plusieurs choses
26:51parce que,
26:51ben voilà,
26:52comme quelques-uns,
26:53j'ai été enfant battu
26:54et donc moi,
26:56j'aurais vraiment réagi
26:56sur place
26:57et après,
26:59je voulais aussi
26:59juste apporter
27:01une distinction
27:02entre,
27:02tout à l'heure,
27:03Sabdel,
27:04je crois,
27:04qui parlait
27:04d'une fessée
27:05et je fais la distinction
27:06entre mettre une fesse
27:07à un enfant
27:08et le battre
27:09ou lui apporter
27:10des,
27:10comment dire,
27:13ce qu'on appelle maintenant
27:14des souffrances psychologiques.
27:15Il y a longtemps,
27:16il n'y avait pas de mots dessus
27:17mais ça existe
27:18et voilà.
27:20Je dirais que c'est encore
27:21le plus compliqué
27:22à passer
27:23plutôt que des coups.
27:24Moi, des coups,
27:24j'en ai pris.
27:25Vous en avez pris
27:26par qui, Richard ?
27:27Alors,
27:28j'en ai pris par ma mère,
27:29j'en ai pris par mon beau-père,
27:31alors par ma mère
27:31jusqu'au point
27:32où ça allait,
27:34souvent,
27:34c'est elle qui arrêtait
27:35de me frapper
27:35parce qu'elle avait mal
27:36à la main,
27:37voilà,
27:37parce que j'avais
27:39assez de caractère,
27:41on va dire,
27:41on s'endurcit
27:42au coup
27:43et moi,
27:44je la fixais
27:46jusqu'à ce que je lui disais
27:48de recommencer
27:48jusqu'à ce qu'elle ait
27:49mal à la main
27:50et qu'elle arrête.
27:50Mais vous aviez
27:51quel âge, Richard ?
27:52Quand j'ai commencé
27:53à faire ça,
27:54j'avais 7 ans.
27:54Ah ouais,
27:55tout petit
27:55et vous teniez tête,
27:58si j'ose dire,
27:58à ces coups ?
28:00Absolument.
28:01C'est fou
28:01de la part
28:01d'un petit garçon
28:02de 7 ans ?
28:03Il était hors de question
28:04pour moi
28:05de plier là-dessous,
28:07voilà.
28:08Ensuite,
28:09j'ai un beau-père
28:11qui ne nous a jamais
28:13acceptés
28:14et qui n'a jamais
28:16eu le courage
28:16de s'en prendre à mon père
28:17quand il venait
28:18nous chercher
28:18le week-end.
28:20J'ai eu des éducateurs
28:21pourtant jusqu'à l'âge
28:22de 18 ans
28:22qui n'ont jamais vu
28:23ce qui se passait chez moi.
28:24J'ai eu des enclétantes
28:25qui le savaient
28:25et qui n'ont jamais bougé.
28:28Moi,
28:29j'ai eu une enfance,
28:30une adolescence
28:30hyper violente.
28:32Ça a duré
28:33combien de temps,
28:33Richard,
28:34ces coups ?
28:3510 ans.
28:3610 ans ?
28:36Jusqu'au jour
28:37où il y a le jour
28:37de trop
28:37et c'est moi
28:38qui ai dépassé
28:38les bornes
28:39puisque j'ai pris
28:40un pistolet
28:41et j'ai tiré
28:41sur les fenêtres.
28:43Un matin,
28:45quand vous voulez
28:45pour déjeuner
28:46et qu'on vient
28:46avec un gourdin
28:47pour vous cogner
28:49à 8h du matin,
28:50il y a un jour,
28:50le gosse,
28:51il n'a plus 7 ans,
28:51il en a 17
28:52et puis ça fait différemment.
28:54Ça veut dire
28:55après,
28:55vous vous retrouvez
28:56à la rue,
28:56ça veut dire
28:56vous faites d'autres choses
28:57et puis vous vous débrouillez.
28:59Puis vous coupez
28:59avec cette famille,
29:00vous vous créez la vôtre
29:01et puis vous avancez.
29:03Mais Richard,
29:03ce que vous dites,
29:04c'est assez abominable,
29:05des oncles et des tantes
29:06qui savaient
29:07et qui ne disaient rien ?
29:09Non,
29:09personne n'a jamais bougé,
29:10bien sûr.
29:10On parle de ça,
29:11vous avez aujourd'hui
29:1255 ans,
29:12c'est ça ?
29:1355 ans,
29:14oui absolument.
29:14Donc il y a une quarantaine
29:15d'années.
29:16Oui,
29:16quand j'en parle,
29:18c'est comme si c'était hier.
29:19Je vais vous raconter
29:20un souvenir
29:20qui peut paraître anodin.
29:24Deux enfants assis
29:25d'un côté d'une table,
29:26deux autres de l'autre côté,
29:27sachant que les deux autres,
29:28leur mère part à la semaine
29:29et qu'à 8 ans,
29:31le garçon,
29:32en l'occurrence,
29:32a compris que s'il voulait
29:33de l'argent,
29:34il fallait le gagner
29:34par lui-même.
29:35Les deux mangent du chocolat
29:36et vous vous regardez.
29:38C'est ça aussi
29:39que vous avez subi ?
29:40Ah ben voilà,
29:41je peux vous dessiner
29:42la pièce encore aujourd'hui.
29:43Donc maintenant,
29:45je dirais,
29:46les gens réagissent.
29:48Ce n'est pas parce
29:49qu'ils réagissent plus.
29:50C'est qu'il y a
29:50un peu plus de facilité,
29:52on en parle un peu plus.
29:53On en parle un peu plus,
29:54ça aide sur nous.
29:55Mais majoritairement...
29:56Richard,
29:56il y a quelque chose
29:57que je trouve assez fou.
29:59Donc ça commence
29:59à l'âge de 7 ans,
30:00ça dure 10 ans
30:01à l'école,
30:02personne n'a rien vu non plus ?
30:04Non, personne.
30:05Parce qu'en fait,
30:05on ne voyait que la violence
30:06que j'avais moi, en fait.
30:10Ah, vous étiez violent,
30:11vous aussi enfant, du coup.
30:12Ah ben du coup,
30:13en fait,
30:13je n'ai jamais su...
30:15Alors, j'ai appris,
30:16bien sûr, depuis,
30:17parce que même après,
30:18dans mes métiers
30:19où j'étais du management,
30:20des choses,
30:20voilà, j'ai repris
30:21les études plus tard
30:22parce que ça m'a coûté
30:22mes études.
30:24Moi, j'étais violent
30:25envers moi-même,
30:25c'est-à-dire que je me scarifiais,
30:27je me tapais la tête
30:27dans les murs
30:28pour me calmer.
30:28Et dans les bagarres
30:30dans la rue,
30:31la vraie rue,
30:32pas celle des gamins
30:33qu'on voit maintenant
30:34qui choisissent
30:34de se mettre en bas
30:35de leur quartier.
30:35Moi, la rue,
30:36j'y étais réellement.
30:37En plus, j'étais petit
30:39et tout maigre.
30:40Donc, si je voulais
30:41pouvoir tenir dans la rue,
30:44il fallait être violent.
30:46Il n'y avait aucun choix
30:47possible.
30:48Mais c'était même
30:49de l'ultra-violence.
30:50Voilà, on dévie un petit peu.
30:53Mais réellement,
30:54c'était ça.
30:55Mais c'est cette violence
30:56qui vous a rendu violent.
30:58Et à quel moment
30:58vous avez compris
30:59qu'il fallait arrêter là ?
31:01En fait, c'est qu'un jour,
31:03j'ai décidé de couper.
31:06Parce que, voilà,
31:07j'ai perdu mon papa très tôt.
31:09Parce que je m'étais battu
31:10pour l'habiter chez lui.
31:11J'ai fait jurisprudence
31:12pour le choix d'enfants
31:13divorcés en France.
31:15Enfin bon, voilà.
31:16Et même avec le recul,
31:18je me rends compte
31:18que ce que j'ai vécu
31:19avec mon père,
31:19je n'aurais pas dû le vivre
31:21à 12 ans.
31:22Voilà, même si j'étais
31:23tout le temps avec lui.
31:25Mais, donc,
31:26j'avais gardé quand même
31:27un contact avec cette sœur
31:29et cette mère.
31:30Parce qu'elles s'appellent
31:31comme ça.
31:31Donc, je mets ce nom-là.
31:32Mais pour moi,
31:32elles me sont indifférentes.
31:34Et un jour,
31:34j'ai décidé de couper avec.
31:36Et moi,
31:38qui étais soigné
31:39pour hypertension
31:40depuis l'âge de 13 ans,
31:41du jour où j'ai arrêté
31:42de voir ces personnes,
31:43j'en ai plus jamais eu.
31:45Vous avez coupé
31:46et ça vous a...
31:47Vous avez revécu,
31:48en fait,
31:49en quelque sorte.
31:49Voilà.
31:50Donc, je me suis créé
31:51mon foyer.
31:52Moi, j'ai une femme
31:52avec qui je vis
31:53depuis 38 ans maintenant.
31:54J'ai une fille
31:55qui a super réussi
31:57ses études.
31:58Vous n'avez jamais
31:58levé la main
31:59sur votre fille ?
32:00Jamais.
32:01Je crois qu'elle a dû
32:02prendre deux fessées,
32:05trois peut-être.
32:06Et encore,
32:06fessées,
32:07c'est vraiment fessées.
32:08C'est pas...
32:09Par contre,
32:09c'était plus...
32:10C'est interdit la fessée,
32:11normalement,
32:12Richard.
32:12Oui, je sais,
32:13je sais.
32:13Mais quand vous travaillez
32:15nuit et que vous avez
32:16un enfant qui,
32:17pendant quatre heures
32:17de temps,
32:18fait tout pour faire
32:20du bruit,
32:20alors que sa mère
32:21fait tout pour la calmer,
32:22je peux vous dire.
32:23Il peut arriver
32:24que vous sortiez.
32:25Mais vraiment,
32:25c'était ça.
32:25Mais en tout cas,
32:26vous n'avez pas
32:26reproduit ce schéma-là.
32:27Jamais.
32:28Et c'est important
32:28de le dire
32:29parce que parfois,
32:31on dit que les enfants
32:32violents deviennent violents.
32:34Il faut aussi dire
32:34qu'il y a des enfants
32:35violents qui arrivent
32:37à s'en sortir aussi.
32:38Richard,
32:38restez avec nous.
32:39Je voudrais juste
32:40qu'on entende Jules.
32:41Bonjour, Jules.
32:42Bonjour.
32:43Vous écoutiez à l'instant,
32:45j'imagine,
32:45le témoignage de Richard.
32:46Vous aussi,
32:47et on l'entendait
32:48dans le message
32:48que vous nous avez laissé
32:49au 3210,
32:51vous aussi,
32:51vous avez été victime
32:52de violences.
32:53Oui,
32:53avec ma mère,
32:55pendant mon enfance
32:56jusqu'à avoir
32:59des sévices
33:00assez graves,
33:02des coups de martinet
33:03sur le dos,
33:04bien sûr,
33:06sans vêtements.
33:07Vous êtes plus jeune
33:08que Richard.
33:09Oui,
33:10j'ai 36 ans,
33:11oui.
33:11Non,
33:11mais c'est important aussi
33:12de situer le contexte.
33:14Exactement.
33:16Et voilà,
33:19j'ai été mis dehors
33:21nu aussi
33:22pour être puni
33:23pendant l'hiver,
33:24pendant quelques,
33:26pas pendant quelques heures,
33:28pendant plusieurs minutes.
33:30Voilà,
33:30c'était de l'humiliation
33:31aussi gratuite.
33:34Et un jour,
33:34j'ai décidé
33:35de stopper ça.
33:36J'ai pris mon frère
33:37par la main
33:38et on est partis
33:40rejoindre mon père
33:42qui, lui,
33:42n'était pas au courant
33:43de ce qui se passait
33:44parce que c'était
33:45tellement bien fait,
33:46on va dire.
33:46et les gendarmes
33:50nous ont reçus
33:50parce qu'il ne fallait pas
33:53que ça soit considéré
33:53comme un enlèvement.
33:55Et les gendarmes
33:56ont mis même
33:56notre parole en doute
33:58parce que c'était
33:59une maman
33:59qui faisait ça
34:00et ce n'était pas possible.
34:03Et il y avait
34:04des gens au courant ?
34:05Oui,
34:06mes grands-parents
34:07maternels
34:08qui habitaient
34:10à plusieurs kilomètres
34:12de chez moi
34:13mais qui étaient
34:13au courant
34:14de ce qu'elles faisaient.
34:16Jules,
34:17qu'est-ce que vous auriez
34:18envie de dire
34:18aux auditeurs ?
34:19Je disais tout à l'heure,
34:21on discutait
34:21avec la haute commissaire
34:22à l'enfance
34:23à Raël Haïry
34:23et elle disait
34:24au moindre doute,
34:26il faut contacter,
34:27signaler.
34:28Qu'est-ce que vous avez
34:28envie de dire
34:29aux auditeurs
34:30qui parfois se disent
34:31« Oh non,
34:32mais après tout,
34:32chacun ses histoires,
34:34je ne suis pas sûre,
34:35je n'ai pas vu de traces,
34:36j'ai juste entendu des bruits. »
34:37Qu'est-ce que vous avez
34:38envie de leur dire ?
34:39C'est qu'il faut
34:40vraiment réagir
34:41parce que ça fait
34:42des dégâts
34:43sur l'instant
34:45quand l'enfant
34:46est battu
34:46et ça fait des dégâts
34:48sur l'adulte
34:48quand l'enfant
34:49devient adulte.
34:50Ça fait des dégâts
34:50parce que
34:52ça pourrit
34:54votre vie,
34:56une partie de votre vie.
34:58Aujourd'hui,
34:58j'ai des enfants
34:59pareils.
35:01Pendant quelques années,
35:02je n'étais pas prêt
35:03à les avoir
35:03et il faut aider
35:05ces enfants.
35:08Il faut sauver
35:09parce que
35:10moi,
35:11j'aurais pu mourir.
35:12Je n'aurais pu
35:13ne pas être là.
35:15Vous avez eu peur
35:16pour votre vie
35:17quand vous étiez petit ?
35:18Oui,
35:19plus d'une fois.
35:22Notre vie
35:24est mise en jeu.
35:25C'était des sévices
35:26tellement forts
35:27et violents,
35:28la tête éclatée
35:29contre le mur.
35:30je ne veux pas
35:32trop en parler
35:33parce que
35:34ça m'aurait mu.
35:37Il faut alerter
35:39au plus rapidement.
35:40C'est comme
35:40les femmes battues,
35:41il faut alerter.
35:42Merci mille fois,
35:43Jules,
35:44pour votre témoignage.
35:45Merci aussi à vous,
35:46Richard.
35:47Je comprends
35:48et c'est extrêmement difficile
35:50bien sûr
35:50pour vous d'en parler.
35:51On comprend
35:52bien évidemment
35:53votre émotion
35:53mais c'est extrêmement précieux
35:56si ça peut sauver
35:56un, deux,
35:57cinq,
35:58dix enfants.
35:58vous aurez
36:00largement fait le job.
36:02Merci beaucoup.
36:04Le 119,
36:05on le rappelle,
36:06pour n'importe quel signalement
36:08pour un enfant en danger,
36:09c'est 24h sur 24,
36:107 jours sur 7
36:11et c'est gratuit
36:11et mieux vaut
36:12un mauvais signalement,
36:13un faux signalement.
36:14Il vaut mieux se tromper
36:14que de laisser un enfant
36:16en danger.
36:17Il est 13h40 sur RTL,
36:18dans un instant
36:18on va changer
36:19complètement de sujet.
36:20Nicolas Sarkozy
36:22qui signe
36:23la fin
36:24du Front Républicain.
36:25En tout cas,
36:25il ne s'y associerait pas
36:27si c'était nécessaire.
36:30Qu'est-ce que vous en pensez ?
36:31Est-ce que ça ne sert à rien
36:32ce Front Républicain ?
36:34On en débat
36:34dans un instant
36:35au 3210.
36:35A tout de suite.
36:36Contactez-nous gratuitement
36:38via l'appli RTL
36:39ou au 3210.
36:40Maladie.
36:43Jusqu'à 14h.
36:45Les auditeurs ont la parole.
36:47Amandine Bégaud sur RTL.
36:49Et avant d'évoquer Nicolas Sarkozy
36:50et le Front Républicain,
36:52petit détour par le standard
36:53et vous jouez les Pères Noël,
36:55Victor.
36:56Exactement.
36:56Avec Jeff Debruches
36:57cette semaine sur RTL,
36:58la magie de Noël
36:59arrive chez vous.
37:00Tous les auditeurs
37:01qui passent à l'antenne
37:02remportent un coffret festif,
37:03rocher praliné,
37:04truffe de Bruxelles,
37:05petit sujet de Noël
37:06et un balotin
37:08de 500 grammes
37:09à partager en famille
37:10ou entre amis.
37:11De quoi ajouter
37:11encore plus de douceur
37:12pour vos fêtes.
37:13C'est une bonne idée
37:14si on peut en récupérer
37:15un au passage.
37:17Je lance un appel.
37:18Je rigole.
37:19On va partir.
37:21Donc ça,
37:21ce sera pour tous les auditeurs,
37:22Victor.
37:23Tous ceux qui passent,
37:23quel que soit le sujet,
37:24quel que soit le jour
37:25et quel que soit l'heure.
37:27Et donc ça,
37:28c'est toutes les semaines.
37:31Amandine Bégaud.
37:33RTL Midi,
37:34les auditeurs ont la parole.
37:36J'ai aimé Nicolas Sarkozy.
37:38J'ai voté pour lui.
37:39Je l'ai défendu
37:41lors de son procès.
37:42Mais là,
37:43ça n'est pas possible du tout.
37:44En aucun cas,
37:45je voterai pour l'extrême droite
37:47ni pour un homme de droite
37:48qui reste allié
37:50avec le Rassemblement National
37:52qui représente simplement
37:53tout ce que j'expecte.
37:54L'extrême droite,
37:55c'est l'extrême droite
37:56et je ne voterai jamais.
37:57Le message de Mireille
37:59au 3210.
38:00Mireille qui réagit
38:02à ces propos
38:03évoqués dans le dernier livre
38:05de Nicolas Sarkozy.
38:06Journal d'un prisonnier,
38:07ça sort mercredi.
38:08Et l'ancien président
38:09raconte une conversation
38:11qu'il a eue
38:12avec Marine Le Pen
38:14au moment de sa condamnation.
38:16Et elle lui demande
38:16s'il s'associerait
38:18à un quelconque
38:19front républicain
38:20s'il devait y avoir
38:20des élections.
38:22Ma réponse,
38:22écrit-il,
38:23fut sans ambiguïté
38:24non
38:25et de sur quoi
38:26je l'assumerai
38:26en prenant le moment venu
38:28une position publique
38:29sur le sujet.
38:31A-t-il ou non raison ?
38:32Que pensez-vous
38:33de ce front républicain ?
38:35Faut-il en finir
38:37ou pas ?
38:37On en débat avec vous
38:38et on va commencer
38:39avec Philippe.
38:40Bonjour Philippe.
38:41Bonjour Amandine Bégaud.
38:42Vous nous appelez d'où,
38:43Philippe ?
38:44De Nantes.
38:44De Nantes.
38:45Et alors vous,
38:46vous saluez les propos
38:48de Nicolas Sarkozy
38:49ou vous êtes plutôt
38:49comme Mireille
38:50un peu déboussolé ?
38:51Non, je vais dire
38:53que je suis entre les deux
38:53mais je me dis
38:55que c'est l'évolution logique
38:56de la droite en France.
38:58Alors on peut effectivement,
38:58moi j'ai connu,
38:59j'ai 60 ans,
39:00donc j'ai connu
39:00la politique
39:02avec Jean-Marie Le Pen,
39:03avec Jacques Chirac
39:03où là il y avait
39:04vraiment de grosses différences
39:05entre les deux parties
39:06qu'il représentait.
39:08Aujourd'hui,
39:09moi je demande
39:10d'avoir le programme économique
39:11surtout du Rassemblement National
39:12mais tout ce qui est régalien,
39:14enfin il n'y a vraiment
39:16plus l'épaisseur
39:17d'une feuille de papier
39:18à cigarette entre les deux.
39:19Mais ce programme économique
39:20entre le RN et les LR,
39:22c'est un peu le jour
39:22et la nuit quand même.
39:23Voilà, c'est exactement ça.
39:24Non, c'est exactement
39:25ce que je dis.
39:26Par contre, surtout,
39:26le régalien,
39:27la sécurité,
39:28l'éducation, etc.
39:29c'est à peu près
39:30les mêmes choses.
39:31Sur l'économique,
39:31je demande à voir,
39:32moi apparemment
39:33avec Jordan Bardella
39:34ça a l'air d'être
39:34quand même un peu plus libéral
39:35mais Marine Le Pen
39:36qui parle de la retraite
39:38à 60 ans, etc.
39:39Là, il y a effectivement,
39:40comme vous dites,
39:41c'est le jour et la nuit,
39:42on est complètement d'accord là-dessus.
39:43Donc, le fait que Nicolas Sarkozy
39:46le dise,
39:47alors que quand il a été élu,
39:49il a même réussi
39:49à siphonner entre guillemets
39:51les doigts du Front National
39:52à l'époque,
39:53c'est qu'il y a une évolution
39:54dans la société.
39:55La droite, à un moment,
39:56s'est perdue,
39:58peut-être aussi à cause
39:59de Nicolas Sarkozy
40:00qui a fait la famille d'ouverture
40:01et qui a fait peut-être
40:02une politique un peu trop à gauche.
40:04Donc, les gens se sont réfugiés
40:06vers leur Rassemblement National
40:07et maintenant,
40:08la droite se redroitise
40:09et effectivement,
40:10l'écart entre les deux
40:11devient plus et plus étroit.
40:13Enfin, moi,
40:13ça ne me choque pas
40:14plus que ça.
40:15Vous êtes favorable
40:15à une union des droites ?
40:18Union, je ne sais pas.
40:19Oui, je vous dis,
40:20il n'y a que le plan économique
40:21qui me reste perplexe.
40:23Mais sur le reste, oui,
40:25dans la même genre d'idée...
40:26En fait, ce que vous dites,
40:27c'est que...
40:28Pardon, je vous coupe, pardon.
40:30Vous ne souhaitez pas forcément
40:31un candidat...
40:32Si on se projette pour 2027,
40:34vous ne souhaitez pas forcément
40:36un candidat unique
40:37pour toute cette droite,
40:39comme certains appellent
40:41à une union des droites
40:42qui irait de Gérald Darmanin
40:44à Sarah Knafo.
40:44Ça, vous ne le souhaitez pas forcément.
40:46En revanche,
40:47si demain,
40:47il fallait choisir
40:48entre Marine Le Pen
40:49ou Jordan Bardella
40:49et un autre candidat,
40:51vous n'auriez pas
40:52de scrupules
40:53à choisir le RN,
40:53c'est ça ?
40:54Ça va dépendre
40:55de l'autre candidat.
40:56Mais si c'est un candidat
40:57de la France Insoumise,
40:58alors là,
40:58il n'y a aucun scrupule.
41:01Du PS,
41:02il faudra voir
41:02quel candidat du PS
41:03parce que pour moi,
41:04il y a plusieurs personnalités
41:05politiques du PS.
41:07Il y a les PS compatibles
41:08et les Fistes et les autres.
41:10Donc, ça va dépendre
41:10des personnes.
41:11Mais je veux dire,
41:12le PS,
41:12personne n'a crié au scandale
41:15quand il y a eu la NUPES,
41:17quand il y a eu
41:17le nouveau Front Populaire.
41:19Et pourtant,
41:20c'est l'alliance
41:20de la gauche gouvernementale
41:22et de l'extrême-gauche.
41:24Donc là,
41:24moi, j'aimerais bien,
41:25la dame qui a parlé
41:25très bien,
41:27mais moi,
41:27j'aimerais bien
41:27ce qu'on me dise aujourd'hui.
41:28Qu'est-ce que ça veut dire ?
41:29Jordan Barletta
41:30est d'extrême-droite.
41:31Qu'est-ce qu'il y a
41:31d'extrême-droite
41:32dans son programme ?
41:33Moi, j'aimerais bien
41:33qu'on me dise tout simplement
41:34sans polliniquer,
41:35qu'on apaise les choses
41:37parce que, bon,
41:37on est dans un moment
41:38où notre président de la République
41:41veut labelliser les médias,
41:42etc.
41:42Donc, c'est très tendu.
41:43Et à ce sujet-là,
41:44je voudrais dire
41:44qu'il existe des médias
41:45et des journalistes
41:46dont vous faites partie,
41:47Amandine Bégaud,
41:48qui sont de vrais journalistes.
41:50Merci.
41:50Ils racontaient.
41:51Non, mais c'est vrai,
41:52vous donnez l'information,
41:53vous donnez votre avis
41:53et franchement,
41:54ça fait du bien.
41:55C'est gentil, Philippe.
41:56Et c'est, j'allais dire,
41:57la marque de fabrique d'RTL.
41:59On est là pour ça.
42:01Philippe,
42:02je voudrais vous faire échanger
42:02avec...
42:03Pardon, je voulais juste
42:03vous demander,
42:04vous aviez voté
42:04pour Nicolas Sarkozy
42:06par le passé ?
42:07Oui.
42:08Et vous êtes un électeur LR ?
42:10Oui.
42:11Moi, j'étais même...
42:12Moi, je regrette une chose,
42:13c'est que François Fillon
42:14n'ait pas pu accéder
42:15à la présidence
42:16parce que je pense
42:17qu'au pays,
42:17il ne serait pas dans l'état
42:18Je voudrais vous faire dialoguer
42:20avec Valérie, Philippe.
42:21Bonjour, Valérie.
42:23Bonjour, Amandine.
42:24Vous nous appelez d'où ?
42:25Je vous appelle
42:26des Alpes-Maritimes,
42:27un petit village
42:28pas loin de Cannes.
42:30Bon.
42:30Et alors, vous,
42:31les propos de Nicolas Sarkozy,
42:33qu'est-ce que vous en pensez ?
42:34Ben, écoutez,
42:35ça m'interpelle,
42:36c'est certain,
42:37mais je suis aussi
42:38un peu interloquée
42:39parce qu'il dit maintenant
42:41pas de front antirène
42:43alors qu'il y en a eu
42:44un aux législatives.
42:46On ne va pas oublier
42:47ce qui s'est passé
42:47au deuxième tour.
42:48Donc, moi,
42:49la question que je me pose,
42:50c'est pourquoi maintenant ?
42:52Pourquoi cette idée maintenant
42:56éventuellement
42:57de laisser le RN
42:59passer les élections,
43:02voire même plus
43:03pour les présidentielles ?
43:06Est-ce que c'est parce
43:07qu'il craint
43:08une inégibilité
43:09de Mme Le Pen
43:10aux présidentielles
43:11et qu'il se dit
43:11que peut-être
43:12avec Bardella,
43:14il y aura peut-être
43:14plus de chances
43:15de pouvoir,
43:16je ne sais pas,
43:17influer sur lui ?
43:18Je ne sais pas.
43:19Mais moi,
43:19je vais rejoindre
43:20tout ce qu'a dit
43:20le précédent intervenant.
43:22Oui, Philippe.
43:23Vous êtes électrice LR,
43:24vous aussi ?
43:24Oui, absolument,
43:25complètement perdue
43:27parce que plus de leader,
43:29parce que voilà,
43:29entre parenthèses,
43:30M. Sarkozy est très gentil,
43:31mais enfin,
43:32il faut toujours
43:33qu'il donne
43:34des indications,
43:36qu'il mette son grain de sel
43:37alors que M. Sarkozy
43:39n'est plus rien.
43:39s'il veut vraiment
43:40jouer un rôle,
43:43qu'il s'investisse,
43:44qu'il fasse quelque chose.
43:45Mais là,
43:46donner sans arrêt
43:47comme ça
43:47des indications...
43:49Mais tous les ténors
43:50de la droite,
43:50pardon, Valérie,
43:51continuent à aller le voir
43:52régulièrement
43:53pour avoir ses conseils.
43:54Qu'est-ce que vous dites ?
43:55Vous voudriez
43:55qu'il soit candidat,
43:56qu'il renoue avec la politique ?
43:58Voilà, s'il veut s'impliquer,
43:59qu'il soit candidat,
44:00qu'il monte au créneau
44:02parce qu'il n'y a plus
44:02de leader à droite.
44:03Je suis désolée,
44:04mais Vauquiez et Retailleau
44:05sont très gentils,
44:06mais pour moi,
44:07ce ne sont pas des leaders.
44:08Voilà.
44:09Il n'y a plus personne
44:09qui tient le parti.
44:11Donc s'il veut remettre
44:12les pieds dedans,
44:12M. Sarkozy,
44:13très bien,
44:14mais sans arrêt
44:14comme ça intervenir,
44:15sans véritablement
44:16en plus dire
44:18qu'est-ce qu'il veut.
44:19Est-ce qu'il veut
44:19justement une union
44:20des droites ?
44:20Est-ce qu'il veut
44:21une union du LR,
44:24du RN,
44:24des horizons reconvectes,
44:26etc.
44:26Et vous,
44:26vous voudriez quoi,
44:27Valérie,
44:28vous,
44:28à titre personnel ?
44:29Écoutez,
44:30moi,
44:30s'il y avait une union
44:31des droites,
44:31je ne serais pas contre,
44:32bien que c'est pareil,
44:37donc il faudrait réussir
44:38là-dedans
44:39à trouver
44:39un programme commun.
44:42Voilà.
44:44Il faudrait ensuite
44:45voir si c'est une personne
44:46qui mène tout ça.
44:48Donc la querelle
44:48des égaux,
44:50enfin bon,
44:51sincèrement,
44:52Amandine,
44:52je n'y crois pas.
44:53Oui,
44:53vous n'y croyez pas.
44:54Non,
44:54je n'y crois pas.
44:55Et vous ne croyez pas
44:56à une victoire
44:56pour autant de la droite
44:57sans ça ?
44:58Et voilà.
44:59Le problème,
45:00il est là.
45:00La droite est trop faible.
45:03Et pourtant,
45:03on dit que ce pays
45:04n'a jamais été autant à droite.
45:05C'est étonnant.
45:06Mais justement,
45:07est-ce que ce pays
45:07est écouté finalement ?
45:09On se pose la question.
45:10Voilà.
45:11Ça ne pose pas de problème
45:12comme il a été dit
45:14lorsque les socialistes
45:15s'allient avec
45:16un parti d'extrême-gauche.
45:19Et là,
45:19tout de suite,
45:19on va vous sortir
45:20allez hop,
45:21RN,
45:22parti nazi,
45:23etc.
45:24Donc moi,
45:25tout ça,
45:25ça m'énerve fortement.
45:26Et c'est vrai
45:27que je reste perdue
45:29par toutes ces propositions,
45:32ces avis,
45:33tout et son contraire.
45:35Une chose après une chose
45:36pour le moment,
45:37on n'en est pas encore là.
45:39Déjà que la droite
45:39se trouve un leader.
45:40S'il faut en passer
45:41par l'union des droites,
45:42pourquoi pas ?
45:44Maintenant,
45:44effectivement,
45:45faire un barrage
45:46à chaque fois
45:46anti-RN.
45:47Je pense que les gens,
45:48ils en ont ras-le-bol.
45:49Alors Valérie,
45:50on va donner la parole
45:51à Julien.
45:53Amandine,
45:53je voudrais juste
45:54avant de laisser ma place,
45:55remercier Victor
45:57qui est adorable
45:59au standard.
45:59C'est un amour,
46:00Victor,
46:00on l'aime.
46:01Et toute votre équipe
46:02qui est géniale.
46:03Voilà.
46:03Vous avez raison,
46:04mais restez avec nous,
46:05Valérie.
46:05Vous allez échanger
46:06avec Julien.
46:07Julien,
46:08bonjour.
46:09Bonjour.
46:09Alors vous,
46:10vous avez,
46:11j'allais dire,
46:12un profil étonnant.
46:14Vous votez
46:15la France Insoumise,
46:16mais vous êtes d'accord
46:17avec Nicolas Sarkozy.
46:18Expliquez-moi.
46:19Exactement.
46:20Je suis d'accord
46:20avec Nicolas Sarkozy
46:21et Dieu sait
46:22que ça ne m'est pas arrivé
46:23souvent.
46:24Alors déjà,
46:25d'où ça vient ?
46:26Nicolas Sarkozy,
46:26c'est le premier
46:27qui a effrité
46:28le pseudo-barrage républicain.
46:29On se rappelle tous
46:30le Karcher, etc.
46:32Ça, c'est le premier élément.
46:33Oui,
46:33il n'a jamais appelé
46:34à voter pour le RN
46:35ou le Front National.
46:37Certes,
46:37mais on a bien vu.
46:38D'ailleurs,
46:38vous l'avez dit tout à l'heure,
46:39il a aspiré des voix du RN.
46:40Donc c'est qu'il a joué
46:41le jeu du RN,
46:42il a,
46:42programmatiquement,
46:43tout au moins.
46:45Enfin,
46:45ça, c'est le premier élément.
46:46Le deuxième,
46:47le barrage républicain.
46:49Alors,
46:49c'est un magnifique mot,
46:50mais en ce moment,
46:51il y en a plusieurs
46:51parce qu'il y a des barrages
46:52anti-RN
46:53et il y a des barrages
46:54anti-LFI.
46:55On entend M. Wauquiez,
46:57avant,
46:58c'était le Nini
46:58et maintenant,
46:59c'est anti-LFI.
47:00Vous voyez,
47:01en fait,
47:01c'est comme ils veulent
47:02et quand ils veulent
47:03et contre qui ils veulent.
47:04Comme ça les arrange,
47:05en fait,
47:05pour leur profit personnel.
47:07Et le dernier élément,
47:08c'est,
47:08on l'a vu
47:08lors des dernières législatives,
47:10il y a eu ce fameux
47:12barrage républicain
47:13qui a fait,
47:14qui nous a mis
47:15dans la situation
47:15dans laquelle
47:16on est aujourd'hui.
47:17Au premier tour,
47:18on avait le Rassemblement National
47:19qui était loin devant.
47:21Si on avait répliqué ça
47:22au second tour,
47:23à mon avis,
47:24les choses auraient été
47:24clairement clarifiées.
47:26Et en plus,
47:28le NFP,
47:29alors moi qui vote
47:29la France Insoumise,
47:30c'est moi qui vous le dis,
47:30regardez,
47:31le Parti Socialiste
47:33s'est mis
47:34donc pour créer le NFP
47:35pour qu'on se retrouve
47:36à peine 15 jours après
47:38à dénoncer le programme
47:39qu'ils avaient signé
47:40le Parti Socialiste.
47:41Donc en fait,
47:42vous dites,
47:42on joue avec
47:43le vote
47:45des citoyens,
47:46des Français,
47:48avec ce barrage,
47:48quel qu'il soit,
47:49dans un sens ou dans un autre,
47:50mais en fait,
47:51c'est ça ?
47:51Alors,
47:52on joue avec le vote
47:53des Français
47:54qui sont un peu moutons.
47:55Parce qu'une personne
47:57qui vote la France Insoumise,
47:59naturellement,
48:00ne votera jamais RN
48:01et vice-versa,
48:02de toute façon.
48:02Donc ça,
48:03c'est du naturel.
48:04Mais,
48:05j'entends depuis tout à l'heure
48:05extrême droite,
48:06extrême gauche,
48:07extrême extrême.
48:09Mais en fait,
48:09c'est plus de 40%
48:10des votes des Français.
48:1111 millions de voix.
48:12C'est peut-être les autres
48:13qui devaient se remettre en cause
48:14un petit peu,
48:14peut-être.
48:15C'est peut-être les extrêmes,
48:17en fait,
48:17aujourd'hui,
48:18qui sont la majorité
48:18et qui sont la normalité.
48:20Et on a tous ces bien-pensants
48:22derrière
48:22qui nous disent,
48:23moi je fais un barrage à ci,
48:24un barrage à ça.
48:25Bon,
48:26bah écoutez,
48:26restez avec votre bien-pensance,
48:27mais un jour ou l'autre,
48:28les extrêmes passeront
48:29et on aura enfin
48:30la réalité démocratique
48:32qui ne sera plus biaisée
48:34par un pseudo-barrage.
48:35Voilà,
48:36ça c'est mon avis personnel.
48:37Merci beaucoup
48:38de nous l'avoir donné.
48:39Karine,
48:39restez avec nous Julien.
48:40Karine,
48:41bonjour.
48:42Oui,
48:42bonjour.
48:43Vous venez d'entendre
48:44ce que nous dit Julien,
48:45j'imagine que vous n'êtes pas
48:45du tout d'accord avec ça,
48:47vous.
48:47Oui,
48:48exactement en fait.
48:49Bonjour Amandine,
48:50je pourrais réagir effectivement,
48:53en fait la bien-pensance
48:54c'est possiblement aussi
48:55faire barrage à des actes.
48:58Pour moi,
48:59donc je suis plutôt LR,
49:01j'ai voté à l'époque
49:02pour Nicolas Sarkozy
49:04et ce que je regrette aujourd'hui,
49:06c'est que la barrière du RN,
49:09du Front National,
49:11elle s'émousse,
49:12elle s'effrite.
49:13Effectivement,
49:13je pense qu'en fait
49:14les Français sont surtout
49:15en recherche de leaders,
49:17mais je ne les crois pas
49:18vraiment adhérer
49:19à des partis qui,
49:23enfin on ne peut pas avoir
49:23oublié ce que c'est
49:24que l'extrême droite.
49:26Aujourd'hui,
49:27on a l'impression
49:27qu'on relativise
49:28mais on a l'exemple de Trump
49:30aux Etats-Unis
49:31qui nous rappelle
49:32quand même chaque jour
49:33ce que c'est que se mettre
49:34ce pouvoir
49:35à la tête d'un pays.
49:37Donc je regrette
49:38que Nicolas Sarkozy
49:39aujourd'hui
49:40se...
49:42prenne cette position-là.
49:46Oui, exactement.
49:48Et est-ce que comme Valérie
49:49tout à l'heure,
49:50vous diriez
49:50qu'il arrête
49:52de donner des conseils,
49:54de dire ce qu'il pense
49:54ou alors il faut
49:55qu'il revienne en politique ?
49:58Je pense que
49:59revenir en politique,
50:01enfin personnellement,
50:02je pense qu'à chaque âge,
50:04enfin voilà,
50:05il faut passer la place
50:05aux autres.
50:06En revanche,
50:06ce que je regrette vraiment
50:07dans les hommes politiques
50:08aujourd'hui,
50:09c'est qu'on ait plus
50:10des hommes qui fassent
50:11de la politique
50:11que des hommes
50:12avec des convictions réelles.
50:13Voilà.
50:15Et à Julien
50:15qui disait
50:16il y a ceux
50:17qui font barrage
50:17contre le RN,
50:18d'autres qui font
50:19barrage contre LFI.
50:20Vous,
50:21donc électrice LR,
50:23si vous deviez choisir
50:25demain
50:26entre un candidat RN
50:27et un candidat LFI,
50:28si vous n'aviez pas le choix ?
50:31Je pense qu'on n'arrivera
50:33pas à dire de solution
50:34et à force de mettre
50:34Paris en bouteille,
50:36voilà.
50:36Donc je pense
50:36qu'on n'arrivera pas à ça.
50:38Qu'est-ce que vous dites,
50:39Julien ?
50:40Non, non,
50:40je pense qu'on n'arrivera
50:42pas à ce genre de solution.
50:43Donc après,
50:43on peut toujours essayer
50:44de se faire peur,
50:44mais on n'arrivera pas à ça.
50:47Et dans ces cas-là,
50:47je ne voterai pas.
50:50Merci beaucoup, Karine.
50:51Je voulais aussi
50:52donner la parole
50:52très rapidement
50:53parce qu'on arrive
50:54à la fin de l'émission
50:54à André.
50:55Bonjour, André.
50:56Bonjour.
50:57Vous nous appelez de Colmar.
50:59C'est ça, oui.
51:00Qu'est-ce que vous vouliez dire ?
51:02Simplement que je crois
51:03que les gens cherchent
51:04beaucoup trop loin.
51:06Je crois que M. Sarkozy,
51:08au fond de lui,
51:09redoute,
51:09à deux rois raisons,
51:10je n'en sais rien,
51:10mais redoute
51:11que la Cour d'appel
51:12puis la Cour de cassation
51:13confirment la décision
51:14de première instance.
51:16Et il se dit peut-être
51:17qu'avec Marine Le Pen
51:18ou Bardella président
51:19et une majorité comparable
51:20à la Chambre,
51:22non seulement il bénéficiera
51:23de la grâce présidentielle,
51:25mais peut-être même
51:26d'une loi d'amnistie
51:27puisque l'avantage
51:28d'une amnistie
51:29sur une grâce,
51:30la grâce ne fait disparaître
51:31que la sanction,
51:33alors que la loi d'amnistie
51:34fait disparaître
51:35à la fois la sanction
51:36et l'infraction.
51:37C'est quand même,
51:38vous allez le chercher
51:38très très loin, André,
51:39là, quand même.
51:41Ah mais à mon avis
51:41c'est intéressé,
51:42je vous rappelle
51:43qu'il n'a pas 30 ans
51:43ou 40 ans
51:44mais qu'il aura 71 ans
51:45dans quelques semaines.
51:47Merci beaucoup en tout cas
51:48d'avoir réagi,
51:49merci à tous,
51:50Philippe,
51:50Julien,
51:51Valérie,
51:53de nous avoir appelés.
51:54Dans un tout petit instant,
51:56vous avez rendez-vous
51:56avec Jean-Alphonse Richard,
51:57l'heure du crime
51:58et Jean-Alphonse au...
51:59et Jean-Alphonse
52:00et Jean-Alphonse
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