- il y a 2 jours
Regardez Les auditeurs ont la parole avec Amandine Bégot du 15 décembre 2025.
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00:0012h30, 14h, RTL Midi, les auditeurs ont la parole, avec Amandine Bégaud.
00:10Et à la une, la colère des agriculteurs qui ne faiblit pas.
00:13Une trentaine de blocages toujours en cours dans le sud-ouest, notamment sur les autoroutes A63 et A64,
00:19alors qu'un nouveau cas de dermatose a été identifié dans l'autre cette fois.
00:24C'est la première fois que ce département est touché.
00:26La ministre de l'Agriculture est attendue cet après-midi à Toulouse.
00:29Des agriculteurs inquiets aussi quant à l'avenir de l'accord avec le Mercosur.
00:36A l'instant, le patron des Républicains, Bruno Retailleau, appelle Emmanuel Macron à sortir, je cite,
00:41de l'ambiguïté sur cet accord.
00:43On a besoin de savoir, dit-il, où le chef de l'État veut mener la France.
00:48Dans l'actualité, également, le Louvre fermé au moins jusqu'à mercredi matin.
00:53Les salariés réunis ce matin en Assemblée Générale ont voté à l'unanimité la grève,
00:58au moins pour 24h.
01:00Le musée est enfermé tous les mardis.
01:02La réouverture n'est pas prévue donc avant mercredi.
01:06Et puis, on l'apprend à l'instant, François Bayrou a été hospitalisé pour une grippe très sévère.
01:10C'est ce qu'indique la mairie de Pau,
01:13qui note tout de même que son état de santé s'améliore.
01:17On lui souhaite un bon rétablissement.
01:19La météo avec vous, Anthony Cazmarek.
01:22De fortes pluies, on l'a dit, dans le sud pour aujourd'hui.
01:24Ça va continuer ?
01:25Oui, ça continue demain.
01:26On en a donc pour 48 heures de pluie soutenue et parfois orageuse.
01:29Alors surtout sur le Languedoc-Roussillon et sur les Cévennes,
01:32mais aussi demain de la Côte d'Azur à la Corse.
01:35Et c'est sans doute sur l'est de la Corse que les cumuls de pluie seront les plus importants.
01:39On pourrait dépasser par endroit les 200 litres d'eau au mètre carré.
01:42Donc évidemment, grande vigilance.
01:44En plus, demain, il y aura encore un fort vent d'est près de la Méditerranée.
01:47Un vent qui freine l'écoulement des cours d'eau vers la mer.
01:50Il y aura de la neige aussi demain sur les Alpes à partir de 1500 mètres en forte quantité.
01:55Et puis une petite perturbation demain va arriver par le nord-ouest avec beaucoup de nuages,
01:58quelques pluies sur Bretagne, Normandie, Pas-de-Calais et Val-de-Loire.
02:02Mais partout ailleurs, ce sera plutôt une belle journée demain avec une alternance de nuages, d'éclaircies
02:07et quelques averses peut-être sur les régions de l'est.
02:10Les températures ne bougeront pas demain.
02:11Toujours une relative douceur entre 5 et 10 dans le nord-est.
02:1510 à 16 partout ailleurs.
02:17On va conserver la douceur certainement jusqu'à la fin de la semaine.
02:20Mercredi et jeudi seront deux journées beaucoup plus calmes.
02:23Les pluies vont cesser dans le sud-est.
02:24Et puis à partir de vendredi, un temps certainement très pluvieux nous attend dans quasiment toutes les régions.
02:30Merci beaucoup Anthony.
02:31Il est 13h03.
02:33RTL s'engage pour redonner vie à nos centres-villes.
02:36Et vous le savez, tous les jours, depuis le 1er décembre et jusqu'au 24, RTL cache chaque jour une valise dans un centre-ville.
02:45Aujourd'hui, la valise était cachée à Besançon.
02:47Bonjour Arthur.
02:49Bonjour.
02:49C'est vous le grand gagnant du jour ?
02:51Il semblerait, oui.
02:52Oui, oui, vous l'avez en main la valise, non ?
02:55Absolument.
02:56Ça a été difficile à trouver ou pas ? Racontez-nous.
02:59Pas forcément.
03:02J'ai été avec ma compagne.
03:03On est dans la ville depuis un petit moment maintenant.
03:06Et je ne sais pas, il y a une partie de l'indice qui nous a fait penser à un lieu qu'on avait repéré en amont.
03:11Et puis il se trouve que c'était là.
03:12On a eu la chance d'arriver en premier.
03:13Que du bonheur.
03:15Vous avez croisé d'autres auditeurs d'RTL qui cherchaient ?
03:19Oui, à quelques minutes près, ils étaient déçus d'arriver après.
03:24Mais j'imagine que c'est le jeu.
03:25Oui, c'est le jeu.
03:27Et il y a quoi à l'intérieur de cette valise ?
03:29Il y a pas mal de goodies RTL assez sympa.
03:32Un mug, une montre.
03:33On a eu des livres également.
03:36On a eu des vinyles.
03:37On a eu des places pour Star 80 aux Éniles de Dijon.
03:41Ce n'est pas ma génération, mais on va se remplonger dans les classiques de la chanson française.
03:46Et puis des bons d'achat dans le centre-ville.
03:47Donc tout bénef avant les fêtes.
03:50Et voilà, un joli cadeau de Noël avant l'heure.
03:52Merci beaucoup et encore bravo à vous Arthur.
03:55J'en profite pour remercier tous les commerçants qui ont joué le jeu à Besançon.
04:00Demain, bien sûr, une nouvelle valise dans un nouveau centre-ville.
04:04Et c'est Louis Baudin qui vous donnera le nom de cette ville à 8h30.
04:07Obligé maintenant d'abattre des animaux qui n'ont peut-être pas besoin d'être abattus.
04:21Il doit y avoir d'autres solutions.
04:22Ce n'est pas parce qu'un animal est contaminé qu'il faut détruire un cheptel.
04:26Donc il serait temps peut-être de faire en sorte que les gens ne perdent pas tout pour des décisions qui ne sont pas justifiées.
04:33Et vous êtes très nombreux à réagir face à cette crise agricole.
04:37Je vous le disais, une trentaine de blocages, notamment dans le sud-ouest de la France,
04:41pour protester contre la politique du gouvernement à l'écart de cette crise de la dermatose.
04:47Crise qui touche les élevages bovins.
04:49Plusieurs troupeaux ont dû être abattus.
04:52Et en fait, les agriculteurs dénoncent cet abattage massif.
04:55On va en parler, échanger avec vous, les auditeurs.
04:57Et petit format spécial aujourd'hui, puisque les auditeurs ont la parole, sont aussi en studio.
05:03Bonjour à Didier, Cédric, Françoise et Marc.
05:07Bienvenue à tous les quatre.
05:08Vous avez l'habitude de réagir régulièrement avec nous dans les auditeurs.
05:13On la parole et cette fois-ci, on vous a fait venir en studio.
05:16Virginie Garin est également avec nous, toujours.
05:18Re-bonjour.
05:19Spécialiste des questions agricoles, bonjour et re-bonjour.
05:22Virginie, on va commencer avec Pierre qui est éleveur.
05:24Bonjour Pierre.
05:26Oui, bonjour.
05:26Vous nous appelez d'où ?
05:28Nord de la Mayenne.
05:30Et vous êtes éleveur de bovins.
05:31Oui, je suis éleveur de blondes d'Aquitaine.
05:33Donc, je me sens particulièrement concerné, vu que mes collègues se font massacrer leurs troupeaux.
05:38On travaille avec le même genre de vaches, de races en fait.
05:43Et donc, pour nous, c'est une catastrophe.
05:46En fait, il y a deux choses.
05:47Il y a une partie rationnelle, c'est la science, et une partie émotionnelle.
05:51Le problème, c'est qu'il faut gérer rationnellement la crise.
05:54Et il faut gérer émotionnellement ce que ça implique pour les éleveurs, leur famille.
05:59Et on comprend, Pierre, tout à fait, le désarroi des agriculteurs.
06:03Et on les entend depuis plusieurs jours sur RTL.
06:07Effectivement, vos troupeaux, c'est important, c'est tout, ça compte aussi.
06:13On comprend tout à fait.
06:14Mais vous le disiez, il y a la science aussi.
06:16Et visiblement, la seule façon d'essayer de lutter contre cette maladie,
06:22c'est d'abattre tous les troupeaux, touchés en tout cas.
06:26Moi, je ne suis pas d'accord.
06:28Puisqu'on dispose d'un vaccin, déjà, on peut essayer de s'en servir.
06:31À mon avis, faire ça avec plus de parcimonie,
06:34en éliminant peut-être les animaux qui ont vraiment des symptômes,
06:37donc qui sont vraiment très excréteurs du virus.
06:40Et puis, comment dire, faire des analyses complémentaires
06:43avant de lancer la grande mécanique, parce que c'est irréversible.
06:47Et il faut comprendre que c'est irréversible pour nous, les éleveurs, leurs familles.
06:52Mais il y a tout le patrimoine génétique de la France qui est en train d'être perdu.
06:56Parce que la génétique, par exemple, des races à viande,
06:59comme la limousine, la blonde aquitaine, la partenaise, enfin, il y en a plein,
07:02le monde entier nous les envie.
07:04Parce qu'on a une race qui est adaptée à un terroir,
07:07ou à la montagne, ou à la plaine, enfin, il y a plein de choses.
07:10Et ça, il n'y a que la France qui a ça.
07:12Et en fait, quand on dit qu'on va vous indéniser pour les troupeaux abattus,
07:16on perd, certes, vous allez pouvoir racheter des vaches,
07:19enfin, je simplifie le trait.
07:22C'est plus compliqué que ça.
07:23Mais c'est plus compliqué que ça, puisqu'il va falloir retrouver la même génétique, etc.
07:28C'est ça ?
07:28Le problème, plus vous avez un niveau génétique élevé, ce qui est mon cas,
07:32plus ça va être mission impossible.
07:34Parce que, on va dire, des vaches d'un format standard,
07:37on va en trouver déjà avec difficulté.
07:40Mais quand vous avez 30 ans de sélection, comme ça peut être chez nous,
07:43ou chez des collègues, c'est impossible.
07:45On ne pourra pas, il y a trop de travail derrière,
07:48et ça coûterait beaucoup trop cher.
07:50Personne ne nous donnera des sommes comme ça pour arriver à retrouver
07:52un troupeau d'une qualité pareille.
07:54Quand c'est perdu, c'est perdu.
07:55Et puis, il faut penser à une chose,
07:57c'est que ce ne sont pas que des animaux de rente.
07:59Ces animaux-là, d'abord, on les fait reproduire.
08:01On essaye de les faire naître.
08:02Vous voyez, je suis en train de faire un vélage actuellement.
08:05On essaye de les conduire le mieux possible,
08:07le plus heureux possible,
08:08même si à la fin, ça se finit à l'abattoir.
08:10Mais on ne fait pas ça de gaieté de cœur.
08:12Et puis, il y a une chose, c'est les enfants.
08:13Ça, personne n'en parle.
08:15Nous, on a des enfants dans les fers.
08:16Moi, j'en ai trois, d'autres en ont deux, trois, quatre.
08:19Vous imaginez le carnage.
08:20Déjà, pour nous, c'est insupportable.
08:22Mais vous imaginez les gosses qui voient ça,
08:24qu'on voit les vaches avec les grues qui sont prises
08:26pour aller mettre à l'écarissage.
08:29C'est complètement fou.
08:30Si je faisais voir les vraies images
08:32à des petits-enfants de chez vous, la région parisienne,
08:35mais ils finiraient tout chez le psy,
08:37parce que nous, on est un peu habitués
08:38à des choses, des fois, difficiles.
08:40Nos enfants le voient aussi.
08:41Mais pour des petits-enfants du monde urbain,
08:43ils ne pourraient pas le supporter.
08:45Alors, je ne sais pas si vous vous rendez compte de la douleur.
08:47Pierre, restez avec nous et je voudrais vous faire dialoguer
08:48et avec Virginie Garin,
08:49mais avant, je voudrais qu'on entende Marina.
08:51Bonjour Marina.
08:52Oui, bonjour.
08:53Vous aussi, vous êtes éleveuse ?
08:55Ah oui.
08:56Vous avez une centaine de bovins, c'est ça ou ça ?
09:00C'est ça, dans le Puy-de-Dôme.
09:01Dans le Puy-de-Dôme.
09:04Et vous avez un haut-parleur ?
09:05Ah non.
09:06Non, parce qu'on ne vous entend pas très très bien.
09:09Vous êtes d'accord avec Pierre, on touche à vos animaux ?
09:15Alors, on touche à nos animaux et indument à nos familles.
09:19Parce que comme il l'a bien soulevé,
09:20les enfants et nous tous, on vit avec les vaches.
09:25On dort, on mange, on travaille.
09:28C'est notre souci principal.
09:30On parle du bien-être animal,
09:31on n'a jamais parlé du bien-être paysan.
09:35Et aujourd'hui, quand on tue un troupeau entier qui n'est pas malade,
09:40c'est une honte pour la France.
09:42Parce qu'il faut bien dire plusieurs choses.
09:45Le ministre changera sa politique
09:47quand on sera à 8%, c'est-à-dire 10 000 vaches tuées,
09:51parce que c'est ce que l'Union européenne a demandé,
09:55de réduire de 30% le châtel bovin en France pour le Mercosur.
09:59Ça, il faut bien le savoir.
10:00Ensuite, Mme Rousseau, qui a été très silencieuse,
10:04du gouvernement qui a été très silencieux,
10:07j'y trouve honteux qu'ils n'aient pas pu prendre les devants de cette maladie,
10:10qui est connue, il faut bien le savoir,
10:12elle est connue.
10:14En 1992, à La Réunion, il y avait eu ce cas.
10:17Ils l'ont prêté avec des vaccins,
10:19des vaccins africains et des vaccins de chez Mérieux,
10:22et ils s'en sont sortis.
10:23Mais, pardon, vous avez parlé de Mme Rousseau ?
10:25C'est qui Mme Rousseau ?
10:27M. Rousseau, non, Mme Genevard.
10:29M. Rousseau n'est pas encore ministre de l'Agriculture ?
10:33Non, mais lui...
10:35Je voudrais faire réagir Virginie Garin,
10:36parce qu'on entend, bien sûr, et on comprend, Virginie,
10:39le désarroi, l'inquiétude de ces éleveurs,
10:42qui, effectivement, consacrent toute leur vie à ces troupeaux.
10:45Si on regarde ce qui s'est passé ailleurs, Virginie ?
10:47Alors, voilà, il faut essayer de regarder dans l'histoire.
10:50Effectivement, il y a des pays qui ont été touchés
10:51par cette maladie, notamment dans les Balkans,
10:53en 2016, il y a eu énormément de foyers.
10:55Ils n'ont pas pratiqué l'abattage
10:57de tout le troupeau quand il y avait un cas.
10:59Ils ont misé sur la vaccination,
11:00parfois même trop tard.
11:02Cette maladie, elle s'est installée dans ces pays.
11:05En Grèce, elle est toujours là,
11:06c'est-à-dire qu'ils ont dû faire avec,
11:07ou alors ils ont mis deux à trois ans à s'en débarrasser.
11:10Là, pour avoir bien étudié, rencontré des scientifiques,
11:14ce qui se passe en ce moment en France,
11:15c'est qu'il n'y avait pas le virus chez nous.
11:17Donc, le pari des scientifiques,
11:18c'est de se dire, avec cette méthode,
11:20certes, horrible pour les éleveurs,
11:22il faut sacrifier des troupeaux,
11:24mais c'est pour éviter le virus de s'implanter en France.
11:27Si on n'abat pas tout le troupeau,
11:29le virus, il reste dans les tables,
11:31parce qu'il se transmet par des mouches.
11:32Il y a beaucoup de vaches qui sont asymptomatiques.
11:35Donc, le virus va se transmettre.
11:36Donc, on va arriver, comme dans les Balkans,
11:38à des milliers de foyers,
11:39et là, il y aura des éleveurs qui seront malheureusement touchés,
11:42qui vont voir leur vache mourir,
11:43qui vont voir leur vache tomber malade.
11:45Donc là, le pari, c'est de dire,
11:47on fait ça maintenant, aujourd'hui,
11:48comme on l'a fait dans la région en Alpes,
11:50dans les deux savoirs,
11:51on est arrivé à éradiquer le virus.
11:53Par contre, s'il se développe partout,
11:55et là, on voit des cas qui apparaissent un peu partout,
11:57là, évidemment qu'il faudra arrêter d'abattre tout le troupeau,
11:59parce que ça va être impossible à vivre pour les éleveurs.
12:03Mais là, c'est un pari.
12:04Mais c'est paradoxal ce que vous nous dites.
12:06Parce que si c'est la seule solution de...
12:07Oui, mais il y a un moment où il y aura tellement d'élevages touchés
12:10qu'on ne va pas pouvoir tous les abattre.
12:11C'est ce qui s'est passé dans les Balkans,
12:12et s'ils sont pris trop tard.
12:14Là, ça va être horrible à faire.
12:15Donc là, à ce moment-là, on dira,
12:16ok, le virus se développe, il est là,
12:18on fait avec, on le garde plusieurs années,
12:20on vaccine, mais il faudra s'attendre
12:21à ce que nos auditeurs qui nous ont appelés
12:23aient des cas dans leurs troupeaux.
12:25Et ça, la vaccination n'empêche pas qu'il y ait des cas...
12:28Et pardon, des cas dans les troupeaux,
12:30c'est de la viande qu'on ne peut pas consommer ?
12:32Alors, quand il y a un cas, non, effectivement,
12:33on ne consomme pas.
12:34Quand on vaccine une vache, évidemment,
12:35on peut manger la viande,
12:36mais quand il y a un cas, là, on ne peut pas consommer.
12:38Et Pierre et Marina, restez avec nous,
12:39on va poursuivre le débat dans une toute petite seconde.
12:41Avec Jeff Debruge, cette semaine sur RTL,
12:57la magie de Noël arrive chez vous.
12:59Tous les auditeurs qui passent à l'antenne
13:01remportent un coffret festif,
13:03rochers, pralinés, truffes de Bruxelles,
13:06petits sujets de Noël
13:07et un balotin de 500 grammes à partager
13:09en famille ou entre amis.
13:11De quoi ajouter encore plus de douceur
13:13à vos fêtes.
13:15Jusqu'à 14h,
13:17les auditeurs ont la parole.
13:19Amandine Bégaud sur RTL.
13:22Certains vous disent
13:23la seule solution, c'est l'abattage total.
13:26C'est faux.
13:26Ça va paraître logique à tout le monde.
13:28C'est surtout la vaccination totale.
13:30Dans l'histoire de l'humanité
13:31ou des animaux,
13:32la seule chose qui avait réussi
13:34à éradiquer les virus,
13:36c'est la vaccination.
13:38Le message de Séverine
13:39au 3210,
13:40qui est elle-même éleveuse
13:41de chèvres
13:42et qu'on va retrouver dans un instant.
13:44On évoque bien sûr
13:44cette crise agricole
13:46autour de la dermatose.
13:47Pierre et Marina,
13:48vous êtes toujours avec nous.
13:49On va accueillir Périne.
13:50Bonjour Périne.
13:51Bonjour.
13:52Vous nous appelez d'où ?
13:54Depuis le Pas-de-Calais.
13:56Et donc vous,
13:56vous êtes membre du réseau
13:57des jeunes agriculteurs
13:58et filles d'éleveurs,
13:59c'est ça ?
14:00C'est ça, tout à fait.
14:01Qu'est-ce que vous pensez
14:03de tout ce qu'on s'est dit
14:04depuis le début de cette émission ?
14:06Les points de vue
14:07sont très intéressants.
14:09Et en fait,
14:09ce qui est complexe aujourd'hui,
14:10c'est que le sujet divise
14:11complètement le monde agricole.
14:12Ça veut dire qu'on a
14:13des avis complètement différents.
14:14Et pour cause,
14:15le mien est différent
14:16de celui des agriculteurs
14:17que j'ai entendu
14:18juste à l'instant.
14:19Je comprends leur avis,
14:20mais aujourd'hui,
14:21il faut avoir en tête
14:22que l'abattage total,
14:23ce n'est pas la meilleure solution,
14:24mais c'est la moins pire.
14:25Et c'est celle qui va permettre
14:27de sauver les cheptels français.
14:31Il faut qu'on se réfère
14:32aux vétérinaires,
14:33à ceux qui ont les compétences
14:36pour nous guider
14:36dans des moments pareils.
14:38Il faut bien avoir en tête
14:39que l'abattage,
14:40c'est quelque chose
14:41de très compliqué à vivre
14:44pour des agriculteurs.
14:46Personne ne souhaite ça.
14:47Et ça, il faut être clair là-dessus.
14:49Par contre,
14:49ce qu'on attend de l'État,
14:50c'est clairement,
14:51après des abattages,
14:52un soutien.
14:53Alors, on parle forcément
14:54d'un soutien économique
14:55qui soit clairement à la hauteur
14:56et aussi un soutien psychologique
14:58parce que vivre ça,
14:59c'est compliqué.
15:00Il y en a qui l'ont vécu,
15:02il y en a qui s'en sont sortis
15:03et il faut surtout avoir en tête
15:04qu'on n'est pas les seuls
15:06à être face à ces cas-là aujourd'hui.
15:08On a cité des pays tout à l'heure,
15:09il y a la Grèce,
15:10il y a l'Italie,
15:10il y a le Bulgarie.
15:11On a aussi en France
15:12comme la Savoie
15:13où ils l'ont vécu
15:14et ils en sont sortis.
15:15Alors oui,
15:16c'est une décision compliquée
15:17à prendre et à accepter,
15:19mais il faut,
15:20pour soutenir la filière en France,
15:23il faut qu'on fasse face à ça
15:24et tous ensemble.
15:26Vous êtes tous touchés
15:28de très près par ce sujet,
15:31parce qu'Éleveur
15:32ou vous,
15:33dans votre cas Périne,
15:34fille d'Éleveur,
15:36les auditeurs sont aussi
15:37en studio aujourd'hui.
15:38Je vous le disais,
15:39on inaugure un nouveau format.
15:40On va essayer de faire ça
15:41de temps en temps
15:42avec certains d'entre vous
15:43qui nous appellent régulièrement.
15:45Il y a notamment Cédric
15:46avec nous autour de la table.
15:47Cédric, vous êtes commercial
15:50dans la grande distribution.
15:53Quel regard vous portez
15:54sur cette crise ?
15:54Vous étiez inquiet,
15:55vous, en tant que consommateur ?
15:56Au fait,
15:57c'est la question.
15:57Je suis assez d'accord
15:58avec ce que dit Périne.
15:59Finalement,
16:00c'est terrible pour les agriculteurs.
16:02J'ai beaucoup d'amis agriculteurs,
16:03mes grands-parents
16:04étaient agriculteurs,
16:04donc je peux comprendre
16:06ce qu'ils traversent
16:07et cette difficulté.
16:08Effectivement,
16:09il faut qu'ils soient
16:09accompagnés psychologiquement.
16:11En revanche,
16:12je pense que
16:13si on ne met pas en place
16:16cette solution
16:16la moins pire
16:17qui est l'abattage,
16:18c'est pour l'avenir
16:19que ça risque d'être compliqué
16:20parce qu'on va faire peur
16:21au consommateur.
16:23Moi, je suis un consommateur
16:24de viande.
16:25Demain, j'aurai un doute.
16:26Est-ce que la viande est saine ?
16:28Est-ce qu'elle n'est pas saine ?
16:29Est-ce que ça a été vacciné ?
16:30Pas vacciné ?
16:31Est-ce que j'ai envie
16:31de manger du vaccin ?
16:32Il est très très important
16:33de dire que ce n'est pas
16:35transmissible aux humains.
16:36Il n'y a pas de soucis.
16:37Donc ça, c'est très très important.
16:38On a vu par le passé
16:40et c'est là,
16:41pardonnez-moi d'avoir un doute,
16:43on a vu par le passé
16:44des choses qui n'étaient pas
16:45transmissibles aux humains
16:46et puis on s'est rendu compte
16:47que finalement,
16:48ça a été transmissible.
16:49Là, il y a quand même
16:50un recul sur la maladie
16:51puisqu'elle existe
16:51depuis plusieurs dizaines d'années.
16:53Il n'y a pas eu
16:53de transmission humaine
16:54donc pour l'instant,
16:55non, non.
16:55C'est très important
16:56de l'expliquer.
16:57C'est une maladie animale.
17:00Alors, dans ces cas-là,
17:01si c'est une maladie animale
17:03et qu'il n'y a pas
17:03de transmission à l'homme,
17:04pourquoi on n'abat les animaux ?
17:06Parce que ça va tuer,
17:07ça va abîmer les troupeaux
17:08parce que si vous avez
17:09une maladie animale,
17:10ça va affléblier les troupeaux.
17:11La mortalité est de 5 à 10 %.
17:13Donc, si vous avez un troupeau,
17:14vous laissez faire le virus,
17:15sans rien faire,
17:16vous avez 5 à 10 %
17:18des animaux qui vont mourir.
17:19Il y en a la moitié
17:19qui vont être malades
17:20donc qui vont faire moins de lait,
17:21qui vont avoir des problèmes
17:22pour faire leur potivaud,
17:24qui vont faire moins de viande
17:24et puis une autre partie
17:26qui, elle,
17:26va avoir une immunité naturelle
17:28qui va s'en sortir.
17:29Mais ça veut dire
17:29que vous avez 17 millions
17:30de vaches en France.
17:31Si vous appliquez
17:32ce taux de mortalité,
17:33bon, peut-être que la ministre,
17:34elle a pris la fourchette supérieure,
17:36elle a pris 10 %,
17:37mais ça fait quand même
17:38un million d'animaux
17:38qui vont mourir de maladie.
17:43Avec un manque à gagner
17:44pour les éleveurs.
17:45Avec un manque à gagner
17:46pour eux, tout ça.
17:46J'espère bien que l'État
17:47va les accompagner.
17:49Oui, alors il y a des indemnités
17:50aujourd'hui,
17:50c'est à peu près 3-4 000 vaches,
17:52pardon, 3-4 000 euros par vache
17:54si on prend la totalité
17:55des aides qui sont attribuées.
17:56Donc, pour l'instant,
17:57il y a une indemnisation.
17:58Est-ce que ces 3-4 000 euros,
18:00ça suffit à l'agriculteur ?
18:01Alors, on va demander à Pierre
18:02qui est toujours avec nous,
18:04éleveur de bovins.
18:06Pierre ?
18:06Oui ?
18:07Oui, vous entendiez la question
18:09de Cédric, pardon.
18:12Alors, on vous entend
18:12très très mal, Pierre.
18:13Je ne sais pas si vous avez bougé
18:14ou...
18:15Qui est à l'instant
18:173-4 000 euros par vache,
18:19c'est ça, d'indemnisation ?
18:21Vous m'entendez ?
18:22Oui, très bien.
18:24Donc, Virginie,
18:24il nous le disait,
18:25c'est 3-4 000 euros.
18:25En fait, c'est 2 100 à la base
18:27et puis après,
18:28on va étudier la valeur de la vache
18:30comme si on allait la vendre
18:31et donc, au total,
18:33ça peut faire 3-4 000 euros
18:34parce qu'il y a aussi
18:35les frais vétérinaires
18:35qui sont pris en charge,
18:37les frais pour acheminer les animaux,
18:38donc il y a les frais
18:39de désinfection de l'étape.
18:40Donc, il y a quand même
18:41pas mal de choses
18:41qui sont remboursées.
18:42Est-ce que,
18:43je sais que vous êtes
18:43contre l'abattage,
18:44mais est-ce que les frais,
18:47enfin, les indemnisations
18:48sont à la hauteur ?
18:50Après, il faut juger
18:52au cas par cas.
18:53Ça dépend des animaux,
18:54ça dépend de la race,
18:55donc ça peut être
18:56assez variable.
18:58Mais il y a beaucoup de cas
19:00où ce sera bien insuffisant
19:01et puis il y a une chose
19:01que personne ne parle,
19:03c'est les pertes d'exploitation
19:04parce que le temps
19:05où vous ayez les animaux
19:06qui reviennent,
19:07après, il faut que les petits veaux
19:08naissent,
19:09il faut les élever.
19:09Et alors, justement,
19:10il y a aussi une indemnité
19:12sur les pertes d'exploitation.
19:14Et alors, ce que vous ne dites pas,
19:15c'est que quand il faut
19:16avancer 20 000 euros
19:17pour faire désinfectiser,
19:19désinfecter les bâtiments,
19:21ça, c'est l'éleveur qui paye.
19:22Lui, il faut qu'il paye content.
19:23Exactement, c'est pour ça
19:24qu'en Savoie,
19:24la profession s'est organisée
19:26pour justement aider
19:27les agriculteurs
19:27qui devaient payer
19:28jusqu'à 40 000 euros
19:29de désinfection de leur étable
19:31et puis finalement,
19:32l'État rembourse.
19:33Mais effectivement,
19:33l'État,
19:34il y a des lenteurs,
19:35je ne dis pas que tout va bien.
19:36Les indemnités,
19:37elles ne sont pas versées
19:37tout de suite.
19:38Mais l'État,
19:39l'éleveur, pardon, avance.
19:40L'État, l'éleveur avance.
19:42Qui a tout perdu son troupeau.
19:44Pour certains frais,
19:45notamment la désinfection,
19:46sauf qu'en Savoie,
19:47je vous dis,
19:48ils se sont organisés entre eux.
19:49Les éleveurs,
19:49ils ont été très solidaires,
19:50ils s'entraident.
19:51Mais Pierre,
19:52qu'on comprenne bien,
19:53en cas d'abattage,
19:54donc le troupeau disparaît,
19:57est abattu,
19:58l'agriculteur,
19:59pour peu qu'il ne soit que éleveur,
20:01il ne se retrouve avec rien,
20:02on est d'accord ?
20:06Là, il faut, à sa charge,
20:07même si c'est remboursé après
20:08par l'État,
20:10désinfecter.
20:12Ce qui a un coût,
20:13j'ai bien compris,
20:1320 000 euros,
20:14ça me paraît...
20:14Oui, mais ils ont obtenu
20:15des crédits, encore une fois.
20:16Je vous dis que le monde agricole
20:17a été solidaire,
20:18en tout cas dans les deux Savoies,
20:19et ils ont réussi à aider
20:20les éleveurs.
20:21Et là, aujourd'hui,
20:22pratiquement toutes les exploitations
20:23sont reparties
20:24avec la même production de lait
20:26dans les deux Savoies,
20:27sauf deux agriculteurs
20:28qui avaient l'âge de la retraite
20:29et qui se sont dit
20:29bon, nous, on en profite,
20:30on arrête.
20:31Mais sinon,
20:31ils sont tous repartis,
20:32ils reproduisent,
20:33ça s'est bien passé là-bas.
20:34Pierre ?
20:35Mais, alors,
20:36ce que dit votre journaliste,
20:37excusez-moi,
20:37mais moi,
20:38je suis vend debout
20:38devant ce qu'elle dit.
20:40On voit qu'elle ne vit pas
20:40avec des animaux tous les jours.
20:41Monsieur, vous savez quoi ?
20:42Je suis de Haute-Savoie
20:43et je connais des éleveurs
20:45de Haute-Savoie.
20:46Et au départ,
20:47j'étais comme vous,
20:47j'étais contre l'abattage systématique.
20:49Franchement,
20:50j'ai compris que c'était
20:51la seule solution.
20:52Laissez-moi répondre.
20:53Laissez-moi répondre.
20:55En ce moment,
20:55il y a un facteur
21:01entre dans l'hiver.
21:02Globalement,
21:02dans les exploitations,
21:03pas dans toutes,
21:03mais enfin dans une grande majorité,
21:05les animaux sont dans des étables,
21:06dans des bâtiments.
21:07Donc, c'est très facile,
21:09techniquement,
21:09de faire une cloche.
21:11Quand ça arrive,
21:11comme en Savoie,
21:12l'été,
21:13c'est beaucoup plus compliqué
21:13parce que les animaux sont dehors.
21:15Donc, pour gérer des lots et tout,
21:16là, c'est très compliqué
21:17pour gérer la diffusion de la maladie.
21:19Mais là,
21:19on peut faire des vases clos,
21:20on peut faire des cloches,
21:21on peut observer.
21:22Pierre, vous connaissez le nom
21:23de la mouche qui transmet le virus,
21:24on l'appelle
21:24la mouche à étable
21:25parce qu'en hiver,
21:26justement,
21:27il y a des mouches dans les étables.
21:28Si vous voyez une seule mouche
21:30dans mes étables,
21:31vous êtes balèze.
21:32La désinfection,
21:33ils ont essayé de désinsectiser
21:35dans les étoiles,
21:35ça n'a pas fonctionné.
21:37Attendez,
21:38je suis dans mes étables,
21:39j'y suis,
21:39je peux vous dire,
21:40il y a zéro mouche au 15 décembre.
21:41Il y a zéro mouche.
21:44Arrêtez de raconter n'importe quoi.
21:45Là, vous racontez n'importe quoi.
21:46Je parle de ce que,
21:47comme on dit,
21:48les vétérinaires.
21:49Je pense que les vétérinaires,
21:51ils ont l'habitude
21:51d'aller dans les étables.
21:55Il y a une bronca
21:57entre les vétérinaires.
21:58Il y a des vétérinaires
21:59qui sont destitués
22:00de leur mandat sanitaire
22:01dans le sud de la France
22:02parce qu'ils refusent l'abattage.
22:04Il n'y a pas du tout consensus
22:05au sein de la profession
22:06des vétérinaires.
22:07Alors forcément,
22:07si vous écoutez...
22:08Tiens, Pierre,
22:09ce serait intéressant.
22:10S'il y a des vétérinaires
22:10qui nous écoutent,
22:11qu'ils soient pour ou contre
22:12l'abattage massif,
22:13sincèrement,
22:14j'aimerais bien avoir leur avis.
22:15Vous nous appelez au 30 de 10
22:17et on échangera
22:19et continuera à échanger.
22:20Pierre,
22:21juste,
22:21je voudrais qu'on entende Séverine.
22:23Bonjour Séverine.
22:24Bonjour.
22:25Vous,
22:26on a entendu votre message.
22:28Vous êtes éleveuse de chèvres,
22:29vous.
22:30Oui,
22:30alors moi je suis éleveuse de chèvres,
22:31effectivement.
22:32Alors je rejoins complètement Pierre
22:33parce que bon,
22:33j'ai beaucoup d'amis éleveurs
22:35en bovin aussi.
22:36Et ce qui m'a choqué
22:38un petit peu,
22:39ce qui a été dit là
22:40par rapport
22:40au pari scientifique.
22:42Alors déjà,
22:43qu'on fasse un pari
22:44sur les autres,
22:45c'est un peu compliqué.
22:45Moi,
22:46ça me choque terriblement
22:47sur le fait que,
22:48effectivement,
22:49l'abattage serait
22:50la seule solution
22:51parce que comme ça,
22:52on enlève le virus.
22:54Alors,
22:54je rejoins Pierre
22:55sur le fait que,
22:56en Savoie,
22:56il n'y a aucune,
22:57alors aucune raison
22:58pour qu'on puisse dire
23:00que c'est totalement éradiqué.
23:02Je pense que les températures
23:04de Savoie
23:04ne sont pas nos températures
23:05à nous dans le Sud-Ouest.
23:07Ça,
23:07c'est vrai.
23:08Les températures.
23:09Il n'y a pas de cas
23:10de combien de temps,
23:11Virginie ?
23:12Depuis le mois de septembre.
23:13Il n'y a plus de cas là.
23:15Oui,
23:15il n'y a plus de cas.
23:15Si la maladie avait été
23:17contenue dans les deux Savoies,
23:19il n'y en aurait plus en France.
23:20Le problème,
23:21c'est qu'il y a des animaux
23:21qui ont quitté les deux Savoies
23:23dans des bétaillères
23:24et qui se sont retrouvés
23:24dans le Doubs,
23:25dans le Jura,
23:26dans l'Inde
23:26et maintenant en Occitanie.
23:28Quelle est la preuve ?
23:29Parce qu'apparemment,
23:30personne ne sait vraiment
23:31quel était ces transport.
23:32Et ensuite,
23:33en plus,
23:34j'ai envie de dire,
23:34ce n'est même pas une histoire
23:35de transport de bovins
23:36parce qu'un insecte,
23:38il rentre dans une bétaillère
23:39que ce soit un bovin,
23:41une chèvre,
23:42n'importe quoi.
23:43J'ai même envie de dire
23:43le facteur qui apporte le courrier.
23:46C'est vrai,
23:47c'est pour ça qu'on a arrêté
23:48une étape du Tour de France
23:49cet été,
23:49c'est parce qu'on ne voulait pas
23:50qu'il y ait des voitures
23:51ou des caravanes
23:51qui emportent des mouches
23:52avec elles.
23:52Ah oui.
23:53Vous avez raison.
23:53Pour que les Savoyards
23:55circulent
23:55et ils vont aussi voir
23:56les familles
23:56qui peuvent très bien
23:57habiter à Nîmes
23:58ou ailleurs.
23:59Donc en fait,
24:00de dire que le fait
24:01que l'abattage total
24:02va éradiquer une maladie,
24:04c'est hallucinant.
24:05Une maladie en plus
24:06qui ne tue qu'à 5 à 10%
24:08et qui n'est pas transmissible
24:10à l'homme.
24:11Avec,
24:12comme a dit Pierre,
24:12une génétique très importante
24:14et même je rajoute
24:15sur les races locales
24:16ou dans le Sud-Ouest,
24:17il y a des races
24:18sur lesquelles
24:18les petits éleveurs
24:20se battent tous les jours
24:22pour maintenir
24:23les effectifs.
24:24Vous détruisez un troupeau,
24:26vous détruisez la race.
24:27Donc vous vous dites
24:28en fait,
24:28il faut vacciner massivement
24:30comme Pierre.
24:30Oui,
24:31exactement.
24:32Tous les troupeaux ?
24:33Tout.
24:34Tout.
24:35Mais oui.
24:35Pardon,
24:36c'est une question très bête,
24:37mais est-ce qu'on a les vaccins
24:38si d'aujourd'hui
24:39on devait décréter ?
24:40Je pense que la réponse
24:41du gouvernement
24:42elle vous donne la réponse.
24:43C'est-à-dire que
24:44comme d'habitude
24:45ils n'ont pas les moyens,
24:47ils n'ont pas l'anticipation,
24:48ils n'ont pas l'organisation,
24:51la seule solution
24:52que pour eux
24:52ils ont trouvé
24:53c'est l'abattage total.
24:54Pour l'instant
24:55je ne pense pas
24:55qu'on ait les moyens.
24:56Après les vaccins
24:57ça se prend très vite aujourd'hui
24:59mais pour l'instant
24:59je ne pense pas
25:00qu'ils aient 8 millions
25:01voire même 17 millions
25:02de doses
25:02dans leur frigo.
25:03Ça c'est sûr.
25:05Séverine,
25:06restez avec nous
25:06et on va poursuivre
25:07la discussion
25:07dans un tout petit instant
25:09à 14h
25:10comme chaque jour.
25:10Vous le savez,
25:11vous avez rendez-vous
25:12avec Jean-Alphonse Richard,
25:13l'heure du crime.
25:13Bonjour Jean-Alphonse.
25:14Bonjour Amandine,
25:15bonjour à tous.
25:15Et aujourd'hui
25:16l'affaire d'un riche veuf
25:17qui rêvait de trouver l'âme sœur.
25:18Oui c'est l'affaire
25:19Jean-Jacques Lepage,
25:19ça se passe en Bretagne.
25:21C'est un opticien
25:23qui a fait fortune
25:23dans la prothèse auditive.
25:25Alors il a été retrouvé
25:26chez lui
25:26totalement carbonisé.
25:28Il avait reçu auparavant
25:2915 coups de couteau.
25:31Jean-Jacques Lepage
25:32était veuf.
25:33Il rêvait de refaire sa vie.
25:34Il sortait beaucoup.
25:35Il avait envie d'une femme
25:36plus jeune que lui
25:37et il va rencontrer
25:37une jeune femme.
25:38Elle a 24 ans effectivement
25:39mais qu'est-ce qui va se passer ?
25:41Qui est cette femme
25:42qui est déroutante,
25:43inattendue,
25:44invraisemblable ?
25:45Elle se fait appeler Lola.
25:46Est-ce que pour autant,
25:47malgré ce profil
25:48qui est plutôt sombre
25:49et plutôt indécis,
25:50est-ce qu'elle a tué
25:51Jean-Jacques Lepage ?
25:52Je vous donne évidemment
25:53la réponse.
25:53Bah oui, on attend.
25:54Il faudra pour ça
25:55écouter l'heure du crime
25:56et vous l'écouterez,
25:56l'heure du crime.
25:5814h avec l'affaire
25:58Jean-Jacques Lepage
25:59et la visiteuse
26:00de la corniche.
26:01A tout à l'heure.
26:02A tout à l'heure,
26:03Jean-Alphonse,
26:04on poursuit autour
26:05de cette crise agricole
26:06dans un tout petit instant.
26:08François,
26:09vous aviez quelque chose
26:09à dire ?
26:10Oui, est-ce qu'on ne veut pas
26:11vacciner systématiquement
26:13par rapport
26:14à l'exportation des bêtes ?
26:15On va en parler juste
26:17après une toute petite pause.
26:18A tout de suite.
26:20Jusqu'à 14h,
26:21RT et midi,
26:22les auditeurs ont la parole.
26:25Pensez à covoiturer.
26:28Amandine Bégaud,
26:29RT et midi,
26:30les auditeurs ont la parole.
26:32On continue à échanger,
26:33à débattre autour
26:34de cette crise agricole.
26:36Une trentaine de points
26:37de blocage en France,
26:39notamment dans le sud-ouest
26:41et une rencontre
26:42très attendue
26:43cet après-midi,
26:44celle de la ministre
26:45de l'Agriculture
26:45avec un certain nombre
26:46d'agriculteurs.
26:48Ils dénoncent
26:49la politique d'abattage
26:50massif et systématique
26:52mise en place
26:53par l'État.
26:54Il faut dire
26:54que ce sont
26:55les préconisations
26:56de l'Europe.
26:57On continue à échanger
26:58avec vous,
26:59avec Virginie Guéarin aussi
27:00qui est spécialiste
27:00des questions agricoles
27:02ici à RTL.
27:03On va accueillir Catherine.
27:03Bonjour Catherine.
27:05Oui, bonjour.
27:06Et vous nous appelez d'eau ?
27:07Alors moi,
27:08je s'appelle du Calvados.
27:09Et vous avez été agricultrice ?
27:12Non, du tout.
27:12J'étais dans le bâtiment.
27:14Très bien.
27:15Voilà.
27:15Et ce que je proposerai,
27:17parce que je suis vraiment
27:18effondrée pour nos agriculteurs,
27:20je me disais,
27:21pourquoi pas monter
27:22une cagnotte
27:23pour participer
27:24à la vaccination
27:25des animaux ?
27:26Une cagnotte
27:27pour participer
27:27à la vaccination
27:28des animaux ?
27:28A priori,
27:29la vaccination,
27:30ce n'est pas un problème
27:30de coût, Virginie ?
27:31Si, l'État paiera.
27:34Ça coûte quand même,
27:35là, on a déjà eu
27:36un million de vaches vaccinées,
27:37ça a coûté
27:3720 millions d'euros.
27:38Là, Annie Gennevard
27:39va annoncer
27:40un million supplémentaire
27:40tout à l'heure,
27:41ça va recouter
27:4220 millions d'euros.
27:43Mais après,
27:44c'est formidable,
27:44c'est un élan du cœur
27:46de nos auditeurs.
27:47Donc voilà,
27:48après,
27:48l'État est là
27:49pour s'en charger.
27:50Et je vous rappelle
27:50que la ministre
27:51de l'Agriculture,
27:51Annie Gennevard,
27:52sera l'invité d'RTL
27:53ce soir à 18h.
27:55Le mieux,
27:56c'est d'acheter
27:56leur viande.
27:57Dites-nous, Catherine.
27:58Oui, justement,
27:59j'achète leur viande
27:59et je suis désabusée.
28:04Je suis triste
28:05pour nos agriculteurs.
28:06Pourquoi est-ce qu'on n'a pas
28:07lancé les vaccins
28:07beaucoup plus tôt
28:08puisqu'on était conscients
28:09qu'il allait y avoir
28:09un problème ?
28:10Pierre,
28:11vous êtes toujours avec nous,
28:12éleveurs de bovins
28:14de blondes d'Aquitaine.
28:15Vous entendez
28:16ce que nous dit Catherine ?
28:18C'est vrai que c'est
28:19un élan de générosité
28:20de la part de nos auditeurs
28:22qui sont désolés
28:24de vous voir
28:25dans ces situations-là.
28:27Pourquoi est-ce qu'on n'a pas
28:28vacciné plus tôt,
28:29d'après vous ?
28:30Le problème,
28:31c'est ce qu'ils disent.
28:32L'État,
28:33il dit que c'est le statut
28:34indemne par rapport
28:35à la commercialisation
28:36des bovins vivants
28:38à l'exportation.
28:39Alors,
28:39on traîne des cas de sabots
28:41et puis après,
28:42bon,
28:42je vais mettre un peu
28:43avec notre ministre,
28:44ce n'est pas évident non plus
28:44de commander
28:45des millions de doses
28:46de vaccins.
28:47Si on se retrouve
28:47dans la configuration
28:48du H1N1,
28:49on a assez tapé
28:49sur les doigts
28:50aux images de l'O6.
28:51Ce n'est pas évident non plus.
28:52Et puis,
28:53le vaccin n'est pas français,
28:54il est sud-africain.
28:55Il faut le faire venir,
28:56il faut avoir des autorisations
28:57extra-européennes.
28:58Ça ne se fait pas comme ça.
28:59C'est plus compliqué
28:59qu'il n'y paraît.
29:01Mais c'est gentil,
29:01ça part.
29:02Et Pierre,
29:03on est d'accord ?
29:03Donc,
29:04toutes les bêtes vaccinées,
29:07on peut les vendre ?
29:08Oui ?
29:09Non ?
29:09Ah oui,
29:10oui,
29:10il n'y a pas de souci.
29:11Il faut surtout
29:11que le consommateur
29:12soit rassuré.
29:13En plus,
29:13quand vous voyez
29:14ce qu'on tue ces bêtes,
29:15à la limite,
29:16qu'on mette à l'écaressage
29:16une bête qui est gravement malade,
29:18ok,
29:18on la dégage du système.
29:20Mais quand vous tuez,
29:21autant qu'on les mette
29:22au moins à l'abattoir.
29:22Déjà,
29:22ça coûtera beaucoup moins cher
29:23à l'État.
29:24Et puis,
29:25que l'État paye la différence,
29:27à la limite.
29:27Vous voyez,
29:28le gaspillage de nourriture,
29:29mais si on fonctionnait
29:30comme ça dans nos fermes,
29:31on serait mort de chez mort.
29:32Une bête vaccinée,
29:34on peut la consommer.
29:35On est d'accord ?
29:35Oui.
29:36Ok.
29:37Une bête malade,
29:38on ne peut pas la consommer.
29:39Non.
29:40Bon,
29:40c'est peut-être pas recommandé quand même.
29:41Non,
29:41mais officiellement,
29:43vous ne pouvez pas la vendre.
29:44Non.
29:45Ah non,
29:45non,
29:45on ne peut pas la vendre.
29:46On ne peut pas la vendre.
29:47Donc,
29:48en fait,
29:48moi je ne comprends pas
29:49pourquoi on n'a pas vacciné.
29:50Ok,
29:51ça serait sans doute
29:51coûté de l'argent et voilà.
29:53Mais si cette viande
29:53est consommable ?
29:54Parce qu'au départ,
29:56on est dans un pays
29:56qui n'a pas le virus.
29:57Donc,
29:57le gouvernement dit
29:58on va pratiquer cette méthode
29:59pour essayer de l'éradiquer
30:00tout de suite.
30:01Parce que l'autre problème
30:02qui se pose effectivement,
30:03c'est qu'une vache vaccinée,
30:05pour l'instant,
30:05on ne peut pas l'exporter.
30:07C'est-à-dire que les pays voisins
30:08nous disent
30:08vous êtes gentils
30:09mais vous avez donc
30:10sans doute un risque
30:10donc vous gardez vos vaches.
30:12Ah,
30:12donc on ne peut pas la vendre
30:13à l'étranger.
30:14Voilà,
30:15c'est pour ça qu'il y a des syndicats
30:16comme la FNSA
30:17qui font pression sur le gouvernement
30:18pour surtout pas vacciner
30:20la Bretagne,
30:21les zones qui sont indemnes
30:22parce que ça poserait
30:23de gros problèmes
30:24sur le marché de la viande.
30:25Mais ça,
30:26ça va changer
30:26parce que si la maladie
30:27se répand dans tout le pays,
30:28il faudra vacciner
30:29toutes les vaches
30:30et après,
30:31le gouvernement français
30:32il peut négocier
30:33avec l'Espagne,
30:33avec l'Italie
30:34qui sont nos gros clients
30:35de pouvoir quand même exporter.
30:37D'ailleurs,
30:37l'Italie vient d'accepter
30:39de pouvoir importer
30:40des vaches vaccinées françaises.
30:42Donc,
30:42tout ça nécessite
30:44une évolution
30:45dans le temps
30:46et aussi un travail
30:46du gouvernement
30:47d'aller voir ces pays
30:48en leur disant
30:48on va accepter nos vaches.
30:49Pierre,
30:50Annie Gennevar,
30:51je le disais,
30:51la ministre de l'Agriculture
30:52sera ce soir l'invité d'Hertel.
30:54Est-ce que vous avez
30:54une question à lui poser
30:56ou quelque chose
30:57à lui dire ?
30:59Qu'elle descende
31:01sur le terrain,
31:02qu'elle vienne avec nous
31:03huit jours travailler,
31:04qu'elle enlève ses mocassins
31:05ou ses talons aiguilles
31:06et qu'on va lui prêter
31:07une cote et des bottes
31:08et elle va voir
31:09ce que c'est que
31:09d'être élevéur
31:10de travailler jour et nuit
31:10pour sauver des bêtes,
31:11pour faire des naissances,
31:13pour essayer de les mettre
31:13dans les meilleures conditions possibles.
31:15Je peux vous dire
31:15qu'elle va changer
31:16de tactique vite fait.
31:17Je peux poser une question
31:18à Pierre ?
31:18Bien sûr.
31:19On a vu dans les Balkans,
31:21vous savez,
31:21en Macédoine,
31:22en Albanie,
31:22on a laissé le virus,
31:24en fait,
31:24on a vacciné,
31:25mais il y a eu
31:26des milliers de foyers.
31:27Est-ce que vous,
31:27vous êtes prêts à accepter
31:28que chez vous,
31:29par exemple,
31:30le virus arrive,
31:31que vous ayez des vaches,
31:32peut-être une,
31:33deux qui vont décéder,
31:34les autres qui seront malades,
31:35vous allez perdre en production ?
31:36Vous êtes prêts
31:37à accepter ça ?
31:38Sans problème.
31:39D'accord.
31:40Non, mais après,
31:40c'est un vrai débat.
31:41Et d'ailleurs,
31:42il y a un débat
31:42entre des syndicats
31:43qui sont prêts à dire ça
31:44et puis d'autres qui disent
31:45nous,
31:46la vocation de la France
31:46est d'exporter dans le monde entier
31:48nos produits agricoles,
31:49donc on ne peut pas
31:50se permettre de faire ça.
31:51C'est vraiment
31:51deux philosophes
31:52de l'agriculture
31:53qui s'affrontent.
31:54Il y a une autre maladie,
31:55comment dire,
31:57qui est vérifiée par l'État
31:59qui s'appelle la bruxellose.
32:00Plus personne n'en parle,
32:01c'était une maladie
32:02qui sévissait plutôt
32:03du temps des grands-parents,
32:05si vous voulez.
32:06Cette maladie,
32:06on est obligé
32:07d'être indemne de bruxellose
32:08parce que c'est très contagieux.
32:09Autrefois,
32:10la bruxellose,
32:10il en circulait partout
32:12dans les cheptels
32:14ou de la fièvre afteuse.
32:15Alors évidemment,
32:16on perdait une vache
32:16de temps en temps.
32:17Mais la vache vaccinait
32:18tout le reste.
32:19Donc c'est une autre tactique.
32:20Mais comme là,
32:20on veut faire du business,
32:22il faut tout indemne,
32:23on tue tout,
32:24c'est le système comme ça.
32:26Mais biologiquement,
32:27depuis des milliers d'années,
32:28on ne fonctionne pas comme ça.
32:30Là, on est passé
32:31à autre chose.
32:31Françoise qui était avec nous
32:32en studio,
32:33je le disais,
32:34Pierre,
32:34il y a aujourd'hui
32:35quatre auditeurs,
32:37fidèles auditeurs
32:37des auditeurs
32:38qui sont en studio avec nous.
32:39Françoise,
32:40vous vouliez réagir ?
32:42Les ministres,
32:43il faut qu'ils aillent
32:43sur le terrain,
32:44quel que soit
32:44leur milieu aujourd'hui.
32:48On ne peut pas l'accuser
32:49de paillettes,
32:50d'y aller sur le terrain
32:50quand même.
32:52C'est des années-lumière
32:54de ce que les gens vivent.
32:56Mais vous savez,
32:57je reviens,
32:57les experts par exemple,
32:59aujourd'hui on met en...
33:00Oui, je sais,
33:00je suis bavarde,
33:00mais les experts...
33:01C'est l'émission
33:02des auditeurs aussi,
33:03Virginie.
33:04On se défie des experts.
33:05Je suis désolée,
33:06je vais vous abandonner.
33:08C'est qui ?
33:08Catherine ?
33:09C'est Catherine,
33:10je suis obligée de raccrocher.
33:11Je suis désolée,
33:11je vous en prie.
33:11Merci beaucoup Catherine.
33:12Bon courage à nos agriculteurs.
33:14Au revoir.
33:15La vétérinaire
33:16qui préconise l'abattage
33:17systématique,
33:17Jeanne Brugère-Picou,
33:18qui était une dame
33:19très importante
33:20pendant la crise de l'ESB,
33:21elle habite en Haute-Savoie.
33:22Elle est à côté,
33:23elle vit à côté
33:24d'un éleveur
33:24qui a été l'un des premiers
33:25à être touché.
33:26Quand ça a commencé,
33:27elle était malade
33:28de savoir ça.
33:29Mais elle,
33:29elle regarde la science,
33:30elle regarde ce qu'il faut faire
33:31pour éradiquer
33:32le plus vite possible
33:33ce virus des deux Savoies
33:34et elle a dit
33:35oui, il faut abattre.
33:36C'est elle qui le préconise.
33:37Elle est de là-bas,
33:37elle les connaît.
33:38Elle est sur le terrain.
33:39Elle va travailler
33:40dans leur ferme.
33:41Merci beaucoup Virginie Garin
33:42de nous avoir accompagnés
33:44et éclairés sur ce sujet.
33:45Merci à vous Pierre,
33:46Marina,
33:47Perrine et Séverine.
33:48Et on a une pensée
33:49bien sûr
33:49pour tous ces éleveurs
33:51qui voient leur troupeau
33:53abattre.
33:53Pour ceux qui s'inquiètent
33:54aussi,
33:55la ministre de l'Agriculture,
33:56je vous le disais,
33:57sera l'invité ce soir
33:58d'RTL à 18h.
34:00RTL soir avec Anne-Sophie Lapique.
34:02Si vous avez d'ailleurs
34:02des questions à lui poser,
34:03n'hésitez pas à nous envoyer
34:06vos questions
34:06via l'application RTL.
34:08C'est tout simple.
34:09Vous cliquez sur l'onglet
34:09« Laissez un message ».
34:11Dans un tout petit instant,
34:12on va parler du travail.
34:13Les Français travaillent trop peu.
34:15Ce n'est pas moi qui le dis,
34:16mais une étude.
34:17Puis il y a un petit cadeau
34:18de rigolo
34:19qui entre en studio
34:20si je vous dis
34:21Viseau et Cave.
34:23Viseurec et Cave-Rivière.
34:24A tout de suite.
34:25Contactez-nous gratuitement
34:26via l'appli RTL
34:28ou au 30 de 10.
34:3112h30, 14h.
34:32RTL midi,
34:33les auditeurs ont la parole.
34:35Avec Amandine Bégaud.
34:37Il est 13h40 sur RTL.
34:39Il y a beaucoup de monde
34:40aujourd'hui en studio.
34:41Et oui,
34:41les auditeurs sont en studio.
34:43Quatre de nos fidèles auditeurs,
34:45Didier, Cédric,
34:46Françoise et Marc.
34:47Et puis la visite
34:48de Philippe Cave-Rivière
34:49et Alex Viseauric.
34:50Bonjour, messieurs.
34:50On est des auditeurs fidèles.
34:51Amandine Bégaud, bonjour.
34:52Oui, vous allez bien ?
34:53Bonjour, Amandine.
34:54Bon, merci d'être passée nous voir
34:55parce que vous êtes en plein travail.
34:57On vous retrouve ce soir
34:58pour une émission exceptionnelle,
35:00la libre antenne
35:00entre 20h et 22h.
35:02Qu'est-ce que c'est ?
35:02J'ai appris ça dans la page.
35:04Je n'étais pas au courant.
35:06Je lis ça.
35:07Et voilà.
35:07Les oreilles,
35:08Cabrilla,
35:08en vous livre,
35:08je n'étais pas au courant.
35:09Vous ne saviez pas ?
35:10Pas du tout.
35:10Bon, Alex,
35:11plus sérieusement,
35:12vous êtes le sérieux du...
35:13C'est vous dire
35:14si on est bien parti.
35:15Si c'est moi le sérieux.
35:17Écoutez,
35:17je ne sais pas.
35:18Les gens dans les couloirs
35:19nous aiment bien,
35:20nous aiment bien ensemble
35:20et comme on se croise
35:21assez peu,
35:22donc la direction
35:23sont venues nous voir
35:24en disant
35:24si on vous donne deux heures
35:26vous pouvez raconter
35:26ce que vous voulez
35:27et on ouvre les micros
35:28et on a dit
35:29comme Amandine Mégo
35:29les gens nous téléphonent.
35:31Ils ont dit oui
35:31comme Amandine Mégo
35:32alors on a dit oui
35:33et donc n'hésitez pas
35:34vous nous appelez
35:35si vous avez des problèmes
35:36tout problème.
35:37Pour ceux que vous ne solutionnez pas.
35:39Moi je ne solutionne pas.
35:40Moi je donne juste la parole
35:41aux gens
35:42et ils débattent de l'actualité
35:43et tout ça.
35:43C'est Caroline Dublanche
35:44qui essaye un peu de solutionner ?
35:45Et bien nous on se rend tous les deux.
35:45Julien Courbet ?
35:46Oui, Courbet, Courbet
35:47mais on est inutile.
35:49Exactement.
35:49On aura très peu de solutions
35:50mais on va en trouver.
35:51On va chercher.
35:52Mais vous allez nous parler quoi ?
35:57En vrai, vous pouvez appeler
36:01pour dire ce que vous voulez.
36:02Il y a des séquences préparées.
36:03Il y a des surprises.
36:04On l'a dit dans la presse
36:04Thomas Soto
36:05vous avez travaillé avec lui
36:06l'an dernier.
36:07Vous voyez comment il nous regardait
36:08quand on faisait des chroniques
36:09humoristiques.
36:11Et bien on lui a demandé
36:11de venir en faire une.
36:12Ah très bien.
36:13Et on va le regarder
36:13de la même manière.
36:15C'est-à-dire que s'il n'est pas marrant
36:16on ne va pas rire non plus.
36:17On ne va pas l'aider.
36:18Il y a Jean-Alphonse Richard
36:18je crois aussi.
36:20Jean-Alphonse Richard
36:20qui a préparé un spécial
36:21hors du crime
36:22évidemment pour nous
36:23sur une affaire
36:24qu'on préfère taire
36:25mais peut-être que Louis Baudin
36:26n'est pas blanc.
36:28On ne peut pas tout dire.
36:31Donc soyez à l'écoute.
36:32En tout cas l'idée
36:33c'est de se faire du bien.
36:34Exactement.
36:35C'est de nous faire travailler gratuit.
36:37Ça aussi je tiens à le préciser.
36:39Je ne sais pas
36:40il y a une tarte aux framboises.
36:42C'est la tarte aux framboises
36:43de Didier.
36:44Parce que Didier
36:45il est pâtissier traiteur
36:47à Chartres
36:48auditeur d'RTL.
36:49Il est payé en tarte aux framboises.
36:50Elle n'est pas chère quand même.
36:51Elle est magnifique.
36:52Elle est du Paris-Boisse.
36:53Bon donc si on veut vous joindre
36:543210 j'imagine
36:55et sinon il y a un mail.
36:57Mail
36:57libreantenne
36:58at rtl.fr
37:00Vous pouvez poser des questions
37:00vous pouvez nous dire
37:01ce que vous pensez
37:02de tout le monde d'ailleurs
37:03sur la radio.
37:04Si vous n'osez pas dire
37:05à Amandine Pégo
37:06ce que vous en pensez
37:07de ce RTL midi
37:08vous nous écrivez
37:08et on va débattre.
37:09Voilà et vous laissez
37:09vos coordonnées
37:10comme ça on peut aussi
37:11vous rappeler.
37:11C'est important.
37:12Exactement.
37:12Bon grand merci à vous.
37:14On vous retrouve.
37:15Vous pouvez rester.
37:16On est ensemble jusqu'à 14h.
37:17Tiens vous savez
37:18de quoi on va parler
37:18ça va vous intéresser.
37:19Donc 20h, 22h ce soir
37:21la libreantenne
37:22Alex Bizorek
37:22et Philippe Kevrivière
37:23on va parler du travail.
37:25Les français travaillent
37:26trop peu figurez-vous.
37:29Amandine Pégo
37:29RTL midi
37:30les auditeurs ont la parole.
37:35Je croyais qu'on avait
37:36un petit répondeur.
37:36Pas de répondeur
37:37donc avec
37:37et attendez on est à l'antenne
37:39pardon
37:39excusez-nous
37:40les auditeurs ont la parole
37:42ils parlent
37:42Cédric
37:43on va parler du temps de travail
37:45les français parlent
37:45travail
37:46parlent trop peu
37:47j'allais dire
37:47travail trop peu
37:483 semaines de moins
37:50par exemple
37:50que nos voisins allemands
37:51c'est le résultat
37:52d'une grande étude
37:53menée auprès de
37:55tous les pays
37:55de l'Union Européenne
37:561105 heures de travail
37:58en 2024
37:59c'est 107 heures de moins
38:01que les allemands
38:02autour de la table
38:04Marc, Françoise, Cédric
38:06et Didier
38:07les français travaillent
38:08trop peu
38:09Françoise
38:10non allez
38:11Didier
38:12Bon écoutez moi
38:13déjà premièrement
38:14il faudrait remettre
38:15l'apprentissage
38:16à 14 ans
38:18comme c'était avant
38:19moi j'ai commencé
38:20à 13 ans et demi
38:21j'en ai 70
38:23et le travail
38:24ne m'a jamais tué
38:25et j'ai fait des heures
38:27et des heures
38:27et des heures
38:28vous voyez
38:29pour préparer
38:31aujourd'hui
38:32ce que j'ai fait
38:32j'ai travaillé hier
38:34j'ai travaillé ce matin
38:35très tôt
38:35et puis voilà
38:37et je vais vous dire
38:38dans le métier
38:38de la pâtisserie
38:39il n'y a pas de meilleur
38:40pâtissier
38:40quoi que ce soit
38:41on est tous égaux
38:43il faut savoir faire
38:44son métier
38:45comme on doit le faire
38:46c'est tout
38:47par contre pour le travail
38:48j'ai connu
38:50presque 100 heures
38:51par semaine
38:51dans notre métier
38:53aujourd'hui
38:54on est arrivé
38:54à 35 heures
38:55mais pourquoi pas
38:56en 20 heures
38:57non plus
38:57et puis pourquoi pas
38:58rester couché
38:59toute la journée
38:59non
39:01je pense qu'aujourd'hui
39:02il faut que
39:03les gens qui nous gouvernent
39:04remettent le travail
39:06dans le jeu
39:07dans le droit chemin
39:08revenir sur les 35 heures
39:09d'après vous
39:10bien sûr
39:10il faut supprimer ça
39:11ça n'apporte rien
39:13alors
39:13au contraire
39:14ça porte
39:14les entreprises
39:16être difficitaires
39:17et en plus
39:18peuvent perdre
39:19leur emploi
39:20du personnel
39:21et de plus
39:22de plus
39:23l'entreprise
39:23peut fermer
39:24à tout moment
39:25Elodie
39:26est avec nous aussi
39:28bonjour Elodie
39:28oui allo
39:29bonjour
39:30j'imagine que ça vous parle
39:31ce que dit Didier
39:32à l'instant
39:33puisque vous aussi
39:34vous êtes pâtissière
39:35exactement
39:36j'entends avec
39:37beaucoup de
39:39voilà j'entends
39:40et je me dis
39:41que ce qu'il dit
39:42le monsieur
39:42c'est vrai
39:43par contre
39:43moi ce que je ressens
39:44c'est qu'on fait passer
39:46les français
39:47pour des feignants
39:48mais ça c'est
39:49il y a des chiffres
39:50c'est des chiffres
39:51alors certes
39:52c'est une moyenne
39:52mais ce sont les chiffres
39:541105 heures de travail
39:56en 2024
39:57en moyenne
39:57pour les français
39:58c'est 107 de moins
39:59que les allemands
40:01et bien écoutez
40:01je me sens absolument
40:02pas concerné
40:03par ces chiffres
40:03je ne sais pas
40:04qui ils sont
40:06pour faire ces chiffres
40:07parce que même
40:07une moyenne
40:08moi l'année dernière
40:09j'ai fait 1742 heures
40:11mais on ne parle pas
40:14de vous Elodie
40:14c'est la moyenne
40:15vous avez le sentiment
40:16vous autour de vous
40:17d'être exclue
40:18parce que du coup
40:19je ne me sens pas française
40:20quand j'entends ces sondages là
40:21en fait
40:21je me sens en dehors
40:23de la France
40:23vraiment complètement
40:25je ne suis plus française
40:26parce que j'entends ça
40:27et que 1105 heures
40:28je ne sais pas
40:29d'où ils sortent ça
40:30alors ce sont
40:31je vais vous donner
40:31ce sont les chiffres
40:32d'Eurostat
40:33qui compile toutes
40:34les statistiques
40:35et les données
40:35européennes
40:37c'est un institut
40:38d'études économiques
40:39voilà
40:39et qui a regardé
40:41dans chaque pays
40:42quelle était
40:43la moyenne
40:44ouais
40:45bah je ne me sens pas française
40:47exactement
40:48parce que du coup
40:49moi je parle
40:50pour mon cas personnel
40:51et les gens
40:51qui m'entourent
40:52enfin
40:53j'ai jamais eu ça
40:55vous n'avez pas l'impression
40:55de rien faire
40:56au calcul
40:56excusez-moi
40:58au calcul
40:59la moyenne
41:00c'est plus du 1600
41:01que du 1100 quoi
41:02Cédric
41:03oui alors
41:04bonjour
41:05du coup je voulais
41:06cette moyenne
41:07elle peut être baissée
41:08par le
41:09par différents domaines
41:11le temps partiel
41:12par le travail étudiant
41:14qui s'est beaucoup
41:15beaucoup beaucoup
41:15développé ces dernières années
41:17ce qui fait qu'on fait
41:18beaucoup de contrats
41:18à 14h pour le week-end
41:20etc
41:20et effectivement
41:21cette moyenne baisse
41:23mais on ne peut pas
41:24considérer que le français
41:25soit fainéant
41:26ou il ne faut pas
41:26le prendre comme ça
41:27il faut plutôt le prendre
41:28dans le sens
41:29où la France
41:29c'est un pays qui travaille
41:31et effectivement
41:32beaucoup de jeunes
41:33travaillent beaucoup
41:33beaucoup plus qu'avant
41:34je te rappelle
41:35que vous travaillez
41:35dans la grande distribution
41:36je travaille dans la grande distribution
41:37et nous on a des contrats
41:38des contrats étudiants
41:40voilà
41:41des mi-temps
41:42des contrats étudiants
41:43il y a aussi
41:43quelque chose
41:44qui se développe
41:44et ça c'est très bien
41:45vraiment pour l'humain
41:47c'est ce qu'on appelle
41:48aujourd'hui
41:48les mi-temps thérapeutiques
41:49qui n'existaient pas
41:50vraiment avant
41:52et ça
41:52ça s'est bien développé
41:53pour accompagner
41:54une personne malade
41:55et donc voilà
41:55mais il faut se refuser
41:57de dire
41:57la France est fainéante
41:58donc
41:59c'était pas du tout
42:00mon intention
42:01non non
42:01je parle à l'auditrice
42:02non mais
42:03oui mais Elodie
42:04vous avez raison
42:04c'est vrai
42:05ce que je ne comprends pas
42:07moi c'est justement
42:08pourquoi faire une moyenne
42:09avec des gens qui
42:10effectivement
42:11des étudiants
42:11qui travaillent
42:127, 8, 9 heures
42:14par semaine
42:15pour arrondir
42:16les fins de mois
42:16pour pouvoir payer
42:17leurs études
42:18leur alimentation
42:19tout ça
42:19enfin pourquoi
42:21ne pas faire une moyenne
42:22sur une catégorie de gens
42:23des gens qui travaillent
42:25à plein temps
42:25d'une tranche d'âge
42:27parce que je ne me sens pas
42:28du tout visée
42:29par ce sondage
42:30moi en fait
42:30finalement
42:31au contraire
42:32je me sens dévalorisée
42:33par rapport à ça
42:33et j'ai l'impression
42:34qu'on dévalorise
42:35les français
42:36même si ce n'est pas
42:36le but du sondage
42:37ce n'est pas un sondage
42:38ce sont juste
42:39les statistiques européennes
42:41c'est les faits
42:41oui c'est ça
42:42c'est une enquête
42:43c'est ça en gros
42:44mais selon les statistiques
42:46du coup
42:46j'ai l'impression
42:47qu'on fait passer
42:48les français
42:49pour des feignants
42:50quand même
42:51un petit peu
42:51alors Marc est en studio
42:53avec nous
42:54vous êtes vous
42:54agent immobilier
42:55depuis plus de 20 ans
42:56à Evreux
42:56vous êtes d'accord
42:57avec ça
42:57avec ce que tu es
42:58Elodie
42:58alors je suis totalement
43:00d'accord sur le fait
43:00que les français
43:01ne sont pas du tout
43:01des feignants
43:02je pense que c'est plutôt
43:03les lois du travail
43:05le marché du travail
43:06qui fait que ça les rend
43:07feignants
43:07enfin feignants
43:08entre guillemets
43:09les 35 heures
43:10ça ne devrait pas exister
43:11les charges patronales
43:13sont beaucoup trop élevées
43:14pour que les patrons
43:15qui ont envie
43:16de faire travailler
43:16leurs salariés
43:17les fassent travailler
43:18en leur permettant
43:22de payer
43:22les heures supplémentaires
43:23donc en fait
43:24c'est vraiment le système
43:24qui fait que malheureusement
43:25on empêche
43:26les français de travailler
43:27les français sont comme tout le monde
43:28ils ont envie de gagner de l'argent
43:29et on va poursuivre le dialogue
43:30dans un tout petit instant
43:31avec vous
43:32les auditeurs ici en studio
43:33mais ceux aussi par téléphone
43:34on trouvera Jean-Luc
43:35qui est assez d'accord avec vous
43:36le problème c'est les 35 heures
43:37à tout de suite
43:37Amandine Bégaud
43:39RTL Midi
43:40les auditeurs ont la parole
43:41maladie
43:42jusqu'à 14 heures
43:45les auditeurs ont la parole
43:47Amandine Bégaud
43:48sur RTL
43:49et on parle travail
43:52les salariés français
43:53travaillent trop peu
43:541105 heures
43:55en moyenne
43:56en 2024
43:57c'est 3 semaines de moins
43:58que les Allemands
43:59résultat d'une étude
44:00qui a été publiée
44:01aujourd'hui
44:01ce sont les données
44:02en fait d'Eurostat
44:03compilité
44:03donc par l'Institut
44:05d'études économiques
44:07et on est en dessous
44:08même de la moyenne
44:09européenne
44:0984 heures de moins
44:11juste avant
44:12de faire une toute
44:13petite pause
44:14Marc
44:14qui était en studio
44:15avec nous
44:16comme 4 auditeurs
44:17aujourd'hui
44:18nous disait
44:19en fait
44:19le problème
44:20ce sont les 35 heures
44:21Jean-Luc
44:21bonjour
44:22oui bonjour Amandine
44:23vous nous appelez d'où ?
44:25moi là je suis
44:26entre Saint-Etienne et Rouen
44:28je suis sur Routier
44:29mais je suis arrêté
44:30je précise
44:30mais je suis de Sarah
44:32dans l'Ardèche
44:33vous êtes d'accord
44:35le problème
44:36vous aussi
44:36vous estimez
44:37que le problème
44:38ce sont les 35 heures ?
44:39ah bah largement
44:40les 35 heures
44:42ça a tué
44:43le travail
44:44je connais
44:45beaucoup de personnes
44:46parce qu'on va
44:47dans des sociétés
44:48régulièrement
44:49qu'on y va
44:51un peu partout
44:51en France
44:52les gens
44:53ils aimeraient bien
44:53travailler plus
44:55mais voilà
44:55bien sûr
44:57il n'a pas du gain
44:58mais le problème
44:59c'est qu'en France
45:00on dirait que
45:02travailler
45:03c'est tabou
45:04le travail
45:05c'est tabou
45:05on parle plus
45:07de congés
45:08de tout
45:10sauf de travail
45:10mais je parlais
45:12tout à l'heure
45:12de François Bayrou
45:13qui avait
45:14évoqué l'hypothèse
45:16tiens
45:16pourquoi pas
45:17revenir à 36 heures
45:18par semaine
45:19il y avait eu un tollé
45:20quand il avait dit
45:20il faut supprimer
45:21des jours fériés
45:22tout le monde
45:23avait bondi
45:24mais le truc
45:26regardez
45:26avant on travaillait
45:28moi j'ai commencé
45:28à bosser
45:29on était à 45 heures
45:30par semaine
45:31après c'est passé
45:32à 40 heures
45:33après c'est passé
45:34à 39
45:34et maintenant
45:35on est à 35
45:35quand on voit
45:37que la gauche
45:37ils veulent mettre
45:38la semaine
45:38à 4 jours
45:38de travail
45:39il faut arrêter
45:40les gens
45:40ils prennent la retraite
45:42et vous savez quoi
45:42ils retravaillent derrière
45:43parce qu'ils s'aperçoivent
45:44qu'ils n'y arrivent pas
45:45Françoise
45:46qui est avec nous
45:47en studio
45:47voulait réagir
45:48bougez pas Jean-Luc
45:49oui bonjour
45:50en tant que retraité
45:52effectivement
45:52je me rends compte
45:53qu'il y a beaucoup
45:53de gens qui viennent
45:55de prendre la retraite
45:56et qui sont dans
45:57l'obligation
45:57de retravailler
45:59parce qu'une retraite
46:00c'est pas un salaire
46:01et la semaine
46:03de 4 jours
46:03Jean-Luc
46:04c'est 4 jours
46:05mais avec le même
46:06nombre d'heures
46:07écoutez moi je suis routier
46:08je fais à peu près
46:0950 heures par semaine
46:10on va dire
46:11je fais entre 200
46:12et 220 heures
46:14par mois
46:14vous vous rendez compte
46:15si on fait la semaine
46:17de 35 heures
46:18mercredi
46:19je finis ma semaine
46:19moi
46:20oui bah ça c'est sûr
46:21donc
46:21on gagne un peu plus
46:23qu'un salarié
46:24par exemple
46:25qui bosse à l'usine
46:25mais auto horaire
46:27bon je suis à quoi
46:2812-50 de l'heure
46:29comme à peu près
46:30tous mes collègues routiers
46:31c'est pour ça
46:33qu'on gagne pas trop
46:34mal sa vie
46:35parce qu'on fait des heures
46:36mais les gens
46:36ils aimeraient bien
46:37travailler
46:37je dis pas autant que nous
46:39mais faire aller
46:4040 heures par semaine
46:41ils aimeraient bien
46:41mais la plupart
46:42ils peuvent pas
46:43quand il y a eu
46:44François Hollande
46:45il a défis
46:46il a refiscalisé
46:47les heures supplémentaires
46:47c'est à dire que
46:49quand il y avait
46:50Nicolas Sarkozy
46:51il y avait la défiscalisation
46:53des heures supplémentaires
46:54moi je faisais à peu près
46:552 à 300 euros
46:56de plus par mois
46:57vous avez perdu
46:57un pouvoir d'achat
46:58sur ce point
47:00Didier
47:01qui est pâtissier
47:02traiteur à Chartres
47:03alors moi je dirais que
47:05c'est les générations
47:07c'est à dire que
47:08dans notre génération
47:09on pensait qu'au travail
47:11on était là
47:12on se levait
47:13on allait
47:13vous avez quel âge
47:14quand vous dites
47:14notre génération
47:15alors
47:15je vais vous le dire
47:17mais
47:17je sais pas
47:1970
47:20madame bientôt
47:21non mais vous les faites pas
47:22ah non merci
47:23c'est gentil
47:24vous avez quel âge
47:25Jean-Luc
47:26j'ai 64 ans
47:27mais je suis plus
47:27toujours actif
47:29toutes ces générations
47:31qu'on a aujourd'hui
47:32qui arrivent à la retraite
47:33ont travaillé très dur
47:35très très très dur
47:37alors aujourd'hui
47:38nous voulons arriver
47:39dans les 35 heures
47:40comme on disait tout à l'heure
47:41pourquoi ?
47:43parce que les jeunes
47:43ils aiment bien la diversité
47:45ils aiment bien
47:46faire des petits voyages
47:49ils aiment bien faire
47:50vous voyez ce que je veux vous dire
47:51c'est à dire
47:52qu'ils travaillent
47:53nous on avait
47:54le travail
47:55pour se former
47:56pour avancer
47:57à quelque chose
47:58et on avait un but
47:59de réussir
48:01c'est que là
48:01aujourd'hui
48:02les jeunes
48:02il y a beaucoup
48:04qui n'ont plus de but
48:05pour réussir
48:06le rapport au travail
48:07a changé Cédric
48:08vous le constatez vous
48:09tous les jours
48:09tout à fait
48:10le rapport a changé
48:10après il faut comprendre aussi
48:12il faut évoluer
48:12avec une génération
48:13je veux dire
48:14après à l'époque
48:15enfin pardon
48:16dans les années 70
48:18ou 60
48:19effectivement vous étiez
48:20formaté par le travail
48:21aujourd'hui
48:22la jeunesse
48:23ce qui arrive dans ce monde là
48:24c'est de le dire
48:24on va vous aider
48:25à aller au travail
48:27et en même temps
48:27à vous amuser
48:28à vous faire plaisir
48:29quelque part
48:30une vie de travail
48:31est-ce que ça rend heureux
48:33moi je préfère aujourd'hui
48:34bon je suis cadre
48:35donc je fais des heures
48:36mais je préfère avoir le temps
48:37d'aller au sport
48:38de profiter de mes enfants
48:39de partir en voyage
48:41voilà c'est ça
48:42je pense que c'est un ensemble
48:43et il ne faut pas catégoriser
48:45cette jeunesse je pense
48:46oui mais il y a une volonté
48:47il y a une volonté
48:48rapprochez-vous du micro Didier
48:50s'il vous plaît
48:50vous avez une volonté
48:51qui quand on travaille
48:53on a un but
48:54et ce but
48:55il faut l'atteindre
48:57et moi je dis
48:58qu'aujourd'hui
48:58je suis fier
48:59d'avoir fait ce que j'ai fait
49:00je suis fier
49:01d'avoir appris
49:02à beaucoup d'apprentis
49:03le métier
49:04etc
49:04et je peux vous assurer
49:06que moi j'étais dans
49:07une grande maison
49:08comme le nôtre
49:09mais peu importe
49:10mais on avait
49:11la responsabilité
49:13du travail
49:14on avait des pages
49:15à écrire
49:17on avait des choses
49:18à respecter
49:19Marc
49:19il y a surtout
49:21un choc générationnel
49:22votre génération
49:24croyait en un avenir
49:26on travaillait
49:28on se mariait
49:29on avait une retraite
49:31mais on avait
49:31un avenir serein
49:32aujourd'hui
49:33les générations à venir
49:34n'ont plus aucune confiance
49:35en l'avenir
49:36ne croient plus en l'avenir
49:37et pour eux
49:38ils ne cherchent plus
49:38un travail
49:39mais un job
49:39c'est-à-dire qu'on vit
49:40à l'instant présent
49:41on ne se projette pas
49:42alors que votre génération
49:44se projetait
49:44et ce qui fait que
49:46malheureusement
49:46il n'y aura pas
49:47de retour possible
49:47aujourd'hui
49:48le travail n'est plus
49:49une priorité
49:50ça l'était pour vous
49:51Alain est avec nous
49:52bonjour
49:52oui bonjour
49:53vous êtes traiteur
49:54vous aussi Alain
49:55moi je suis traiteur
49:5665 ans
49:57je suis dans la moyenne
49:58vous voyez
49:58et vous nous appelez
50:01de Saint-Nazaire
50:01c'est ça ?
50:02pardon madame ?
50:03vous nous appelez
50:03de Saint-Nazaire
50:04oui c'est ça
50:05et ce que disait
50:07notamment
50:07Didier
50:09vous appuyez sur des touches
50:10Alain ?
50:10non
50:11ça ne m'arrivera plus
50:13vous voyez
50:15une rupture générationnelle
50:16aussi ?
50:17ah oui complètement
50:18oui
50:18oui oui
50:19ben oui
50:20moi vous voyez
50:21je commence à 6h30
50:22le matin
50:22je finis à 23h
50:23souvent
50:24puis après
50:24il y a toute la paprasserie
50:25à côté
50:25donc on a des métiers
50:27passion
50:28on est passionné
50:29par notre boulot
50:30moi je me lève le matin
50:31je suis content
50:31de mettre ma veste de cuisine
50:32mon tablier
50:33il ne faut pas oublier
50:34non plus qu'on a une dette
50:35colossale
50:36il va peut-être falloir aussi
50:37qu'on la bouche la dette
50:39parce que ce n'est pas
50:39nos enfants
50:40nos petits-enfants
50:40nos arrière-avants
50:41vous avez un fils
50:42de 20 ans justement
50:43ouais
50:44c'est une grosse feignasse
50:45mais vous y allez fort
50:47quand même Alain
50:47non non
50:48madame
50:48c'est une feignasse
50:49non non
50:50je vous jure
50:50c'est vrai
50:51quand j'ai besoin
50:52d'un coup de main
50:52en cuisine
50:53il est boulanger
50:54quand j'ai besoin
50:56d'un coup de main
50:56en cuisine
50:57il sait les heures
50:57que je fais
50:58oh ben non
50:59pas
50:59oh ben non
51:00moi je suis fatigué
51:00et tout
51:01là je viens de me taper
51:02je vais me taper
51:03une grosse journée
51:04aujourd'hui
51:04jusqu'à
51:05après les fêtes encore
51:06et puis après
51:07il y a tous les associations
51:08pour donner un coup de main
51:09à son papa
51:10ben non
51:10mais Alain
51:11pardon
51:12comment ça se fait
51:13parce que vous
51:13vous l'avez élevé
51:14et donc il vous a vu
51:16travailler toute votre vie
51:17oui
51:17ça se transmette
51:19vous savez ce qu'il me dit
51:21non
51:21il me dit
51:22moi je veux pas faire comme toi
51:23moi tu m'as dégoûté
51:24de trop travailler
51:25j'ai pas envie de bosser
51:26voilà ce qu'il me dit
51:26ben oui
51:27mais c'est exactement
51:28ce qu'on disait
51:29en fait sur les générations
51:30ils veulent profiter de la vie
51:32plus que du travail
51:33ben ouais mais attendez monsieur
51:33moi je veux bien
51:34qu'on profite de la vie
51:35moi je faisais du sport
51:36à très haut niveau
51:37ben depuis que j'ai mes entreprises
51:38je fais plus de sport
51:40mais j'ai des compensations
51:41moi les clients tout à l'heure
51:42ils sont venus
51:42c'était merveilleux
51:43qu'est-ce que vous avez
51:44c'était super ce week-end
51:45c'est valorisant un métier
51:46un métier c'est
51:47on est quelqu'un
51:49quand on fait un métier
51:49maintenant
51:50avoir un casque
51:51et puis jouer avec les copains
51:52et les copines
51:53sur le foot
51:53le machin
51:54qu'est-ce qu'il y a de valorisant
51:55là-dedans
51:55alors je veux bien
51:56que je passe pour un vieux
51:57non
51:57pas du tout
51:58mais non
51:59mais moi j'ai une entreprise
52:01qui tourne
52:01et puis personne ne reprendra
52:02merci beaucoup Alain
52:04pour votre témoignage
52:05et pour votre franchise aussi
52:06votre franc-parler
52:07merci à Jean-Luc
52:09et Ilodie aussi
52:10un grand merci à Didier
52:12Cédric, Françoise et Marc
52:13qui sont venus nous voir
52:14ici en studio
52:15à RTL
52:16les auditeurs
52:17mais non
52:17mais merci à vous
52:18merci Vicar
52:19et merci
52:20Didier
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