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  • il y a 4 heures
Regardez Les auditeurs ont la parole avec Amandine Bégot du 12 novembre 2025.

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Transcription
00:0012h30, 14h, RTL Midi, les auditeurs ont la parole.
00:07Avec Amandine Bégaud.
00:09Et à la une, la colère des agriculteurs.
00:11Ils manifestent en ce moment même à Toulouse et demandent à rencontrer Emmanuel Macron
00:16qui est sur place aujourd'hui des agriculteurs.
00:19Très remonté après les propos du président sur le Mercosur.
00:23Dans l'actualité également, l'Assemblée Nationale qui devrait voter cet après-midi
00:27la suspension de la réforme des retraites.
00:31Un bureau de poste braqué à l'explosif ce matin.
00:35Ça s'est passé à Roubaix dans le Nord.
00:38Quatre individus qui s'en sont pris à un coffre qui sert à alimenter des distributeurs de billets.
00:43Ces quatre braqueurs sont en fuite.
00:45Et puis c'est un rapport qui interpelle.
00:4640 ans après les manifestations monstres contre l'école libre.
00:49Seuls 28% des Français jugent normal que l'État finance l'enseignement privé.
00:54C'est presque deux fois moins qu'en 1983.
00:56Et vous, qu'en pensez-vous ?
00:57L'État doit-il continuer à financer les écoles privées ?
01:01Que vous soyez parents, enseignants, dans le public ou dans le privé.
01:04Vous nous appelez au 3210.
01:06La météo, grande douceur aujourd'hui.
01:08Ça va continuer demain, Peggy, c'est ça ?
01:10Exactement, oui.
01:10Parce qu'on peut prendre un ou deux degrés demain.
01:13Demain après-midi, évidemment.
01:15Selon les régions et selon les endroits.
01:17En gros, on sera entre 16 et 20 degrés l'après-midi au Nord.
01:2020 à 22 au Sud.
01:2225 encore à Biarritz prévu.
01:23Tout ça sous un beau soleil.
01:25C'est le même type de temps, sauf qu'en fait, le temps sera plus nuageux.
01:28Et ça va le rester toute la journée sur les bords de Manche avec quelques gouttes.
01:31Toujours des nuages et quelques averses également sur le Languedoc, Roussillon.
01:35Et toujours beaucoup de vent.
01:35Le vent qui va s'accentuer d'ailleurs.
01:37Demain après-midi, ce vent d'autant va souffler jusqu'à 100 km en rafale
01:41et 110 km sur les crêtes pyrénéennes.
01:43Et partout ailleurs, pareil, on aura un temps lumineux.
01:46Plus voilé, c'est vrai, à l'ouest.
01:47Mais globalement, ça restera ensoleillé.
01:49Bon, et après, ça se dégrade.
01:50Et après, ça va se dégrader, oui.
01:52Jeudi, vendredi plutôt, on aura une perturbation qui va toucher une bonne partie du pays
01:57avec des pluies qui seront plus marquées dans la partie sud.
01:59Les températures vont commencer doucement à baisser.
02:01Merci beaucoup, Peggy.
02:02Et vous l'avez peut-être entendu, soit ce matin sur RTL, soit tout à l'heure,
02:14il y a quelques minutes dans le journal, Marine Le Pen l'annonce.
02:18Si elle est condamnée lors de son procès en appel,
02:21eh bien, elle ne sera pas candidate à la présidentielle.
02:25Qu'en pensez-vous ?
02:26Est-ce que vous pensez qu'elle devrait se retirer d'ores et déjà de cette course ?
02:31Avant même ce jugement en appel, on va en débattre et échanger avec vous.
02:34Bonjour, Philippe.
02:36Bonjour, Amandine.
02:37Bonjour à tout le monde.
02:37Vous nous appelez d'où, Philippe ?
02:39De Dijon.
02:40De Dijon.
02:40Et alors, vous, comment vous avez interprété les propos ce matin de Marine Le Pen ?
02:46J'étais surpris, parce que d'habitude, elle était relativement combative,
02:51mais je pense qu'elle est maligne.
02:54Donc, si elle dit ça, c'est pour relancer un petit peu le débat.
02:57Donc, juste pour préciser, je ne suis apolitique,
02:59ni de gauche, ni de droite, ni des extrêmes.
03:03Mais je pense que Jordon Bardella, par contre, au cas où, c'est un bon choix.
03:10Juste ce que vous dites de Marine Le Pen pour relancer le débat, mais quel débat ?
03:14Tout le monde se focalise sur Jordon Bardella, sur son livre.
03:19Il parle un petit peu de Marine, moins.
03:22On a l'impression que les dés sont jetés.
03:25Mais je pense que si elle en parle dès maintenant,
03:28j'ai dit, bon, elle est relativement intelligente pour se présenter.
03:35Je suis sûr qu'elle ne se présenterait.
03:36Mais voilà, elle ne le fait pas pour lui laisser de la place ?
03:42Je ne pense pas, non.
03:43Non, je ne pense pas.
03:44Je ne pense pas.
03:44Même s'ils sont très amis, très, entre guillemets, très fusionnels,
03:48je pense que c'est une place qui, à son avis, lui revient de droit.
03:55Et le cas échéant, elle se pliera à la volonté de la justice
03:58et laissera Jordon Bardella se présenter.
04:01Mais quoi qu'il en soit, moi, ça ne me pose pas de problème.
04:04Donc, qu'elle se présente ou qu'elle ne se présente pas,
04:06je suis pour un changement.
04:07Et vous voterez pour elle ou pour le Rassemblement National ?
04:11Oui.
04:12Et pourtant, vous me disiez, je suis apolitique.
04:15Parce que, bon, maintenant, avec tous les débats depuis des mois,
04:19depuis la dissolution, c'est vrai que je survole,
04:21j'écoute RTL, vos débats, les chaînes info.
04:25Et c'est vrai que je m'aperçois que, bon, c'est partout pareil.
04:28Et je suis, comme de plus en plus de Français, d'amis, de ma famille,
04:33pourquoi, entre guillemets, pourquoi ne pas essayer ?
04:36Pourquoi ne pas essayer le changement ?
04:38Quand on se voit ce qu'on a vécu, ce qu'on a eu comme politicien,
04:43je me dis, ça ne peut pas être pire,
04:45en sachant que, généralement, il y a une flopée de conseillers
04:50qui vont l'aider à gouverner, comme Macron.
04:52Macron, il n'était pas élu de quelque mandat que ce soit.
04:59Et puis, voilà, qu'elle a été élue.
05:00Donc, je pense que c'est une option, quoi.
05:05Et moi, honnêtement, je voterais pour un candidat du Rassemblement National.
05:10Et quel que soit son âge, et en l'occurrence, je pense aux critiques,
05:13notamment, qui ont été faites ces derniers jours par Xavier Bertrand,
05:15qui dit, un président de la République à 30 ans, c'est impensable,
05:19ce n'est pas votre avis ?
05:20Non, dans ce cas-là, Mélenchon est trop vieux, Machin est trop vieux.
05:27À mon avis, l'âge, ce n'est pas une question de professionnalisme.
05:31Moi, dans mon travail, j'ai embauché des personnes motivées
05:35et sans me soucier de l'âge.
05:37Et je me suis aperçu qu'effectivement, quand tu es bien entouré,
05:41ça fonctionne relativement bien, quoi.
05:43Philippe, restez avec nous. On va échanger avec Franck. Bonjour, Franck.
05:46Bonjour, Amandine. Bonjour, Philippe.
05:47Vous nous appelez d'où ?
05:49De Mayenne.
05:50De Mayenne. Elle a raison, d'après vous, Marine Le Pen,
05:53de te prévenir, de dire, si je suis condamnée en appel,
05:56non, je n'irai pas à la présidentielle ?
05:58Elle a raison. Elle a raison.
05:59Bon, après, Bardella, on parle de Bardella pour la succéder, on va dire,
06:04mais on n'allons pas trop vite.
06:06Je pense qu'elle l'a dit, parce qu'elle sait qu'elle va passer en justice l'année prochaine.
06:11Alors, elle sait comment ça va se passer, mais elle prend déjà de l'avance.
06:14Mais bon, il ne faut pas...
06:16C'est vrai que dans tous les sondages, on voit que le RN est dans tous les sondages.
06:22Ils sont au-dessus de tout le monde, on va dire.
06:24Mais on a déjà vu ça législatif l'année dernière,
06:27il y a deux l'année dernière, et on a vu que tout avait changé.
06:30Parce que les gens, ils veulent du changement, mais ils reprennent les mêmes, on va dire.
06:34Alors, voir ce que ça va donner avec...
06:37D'ailleurs, pour moi, il faut du changement.
06:38Parce qu'on a eu la gauche, on a eu la droite, on a eu tout le monde,
06:41et ça n'a rien fait du tout.
06:42Vous avez déjà voté, vous, pour Marine Le Pen, Franck ?
06:45Oui, j'ai déjà voté pour Marine Le Pen, et je ne cache rien.
06:47Vous considérez... Non, non, mais il n'y a pas de...
06:49Vous considérez comme électeur du Rassemblement National ?
06:52Ah non, non, non, je vote pour Marine Le Pen,
06:55ou je voterai pour Bardella, parce que je veux du changement.
06:57Et pour vous, c'est la même chose, Bardella ou Le Pen ?
07:00Ah ben, pour moi, oui, parce qu'ils sont...
07:03Marine Le Pen est président, Bardella est juste derrière...
07:07Marine Le Pen, ils se connaissent depuis déjà quelques années maintenant,
07:10c'est vrai qu'il est jeune, ça, il faut le dire, il est jeune.
07:12Il n'a pas d'expérience, il n'a pas été député,
07:14il n'est pas rentré comme maire, et voilà, ça, je suis tout à fait d'accord là-dessus.
07:20Mais bon...
07:20Mais ça vous gêne ? Non, ça ne vous gêne pas, Franck ?
07:21Non, non, moi, ça ne me gêne pas, ça ne me gêne pas, ça ne me gêne pas.
07:24Mais bon, il faut du changement, il faut arrêter de se dire,
07:27bon, on va remettre la gauche, après on va remettre la droite, après on va remettre qui ?
07:30Mais c'est pareil, c'est toujours pareil, ça ne change rien.
07:32Quand je vois l'état de la France à l'heure actuelle, je suis désolé,
07:36il faut trouver le changement, je pense.
07:39Après, chacun dit de voter comme il veut, ça, là-dessus...
07:42Ah bah bien sûr, ça c'est sûr.
07:44Fabrice est également avec nous, bonjour Fabrice.
07:46Oui, bonjour Alainine.
07:48Vous nous appelez d'où ?
07:49J'appelle de la Savoie.
07:51De la Savoie.
07:52Et alors vous, vous êtes plutôt pour que Jordan Bardella
07:55prenne les commandes de la campagne dès aujourd'hui, dès maintenant ?
07:58Bien sûr, bien sûr, parce que je pense que malheureusement,
08:01les condamnations de justice ou les révélations de la justice
08:06vont faire qu'à un moment ou à un autre, on va essayer de faire barrage,
08:09et comme on a fait barrage aux législatives et d'autres élections, à Marine Le Pen.
08:14Donc je pense que si elle lance Jordan Bardella,
08:18comme vos éditeurs l'ont dit, on est pour le changement,
08:23notre sécurité, la sécurité de notre pays.
08:26Aujourd'hui, elle est bafouée.
08:28On ne va pas parler des défis, parce que je pense qu'ils ne méritent pas
08:31sur votre antenne qu'on puisse en parler.
08:34Mais à un moment ou à un autre, oui, M. Jordan Bardella,
08:37quel que soit son âge, une directive, entre guillemets,
08:42du Rassemblement National sur le fait qu'on doit assurer
08:45la sécurité de notre pays avant tout et la sécurité de nos citoyens.
08:49Et moi, ce que j'ai peur, c'est que les Français oublient tous les ravages
08:54qui ont été faits avant, parce qu'il va y avoir des présidentielles,
08:59ces personnes-là vont venir, vont vendre leurs projets,
09:03et une fois de plus, on aura encore des barrages au deuxième tour.
09:06Moi, j'espère une élection à 50%, et je pense que la droite réunie
09:10peut, sur notre cinquième République, obtenir les 50%.
09:15Donc vous, vous appelez à une union des droites.
09:17Mais Fabrice, vous avez déjà voté pour Marine Le Pen, vous ?
09:20Bien sûr, mais je n'ai pas voté pour Marine Le Pen.
09:23J'étais déjà un fidèle de Jean-Marie Le Pen face à M. Chirac.
09:28Et pourtant, je suis de droite.
09:30Ah oui, vous vous considérez comme de droite ?
09:32Ah oui, j'ai toujours été de droite, ma famille est de droite,
09:35on reste roi de droite, parce que notre pays, en tant que socialisme communautaire,
09:41communiste ou macroniste, nous a conduits à notre perte.
09:46Aujourd'hui, l'insécurité est bien présente à cause de toutes ces personnes politiques
09:50qui ont déchu notre pays, notre sécurité.
09:53Mais vous croyez concrètement que le Rassemblement National,
09:56et je pose la question pour le coup sans malice,
09:59puisse vraiment changer quelque chose à l'insécurité ?
10:02Écoutez, je pense qu'ils ont des projets.
10:04Il faut peut-être les entendre, comme vos éditeurs le disent,
10:07comme les futurs électeurs le disent, à un moment ou à un autre,
10:11on est pour le changement.
10:13La seule chose qu'on n'a pas essayé, c'est quand même le Rassemblement National,
10:17avec l'Union des Droites et même des LR qui se confient maintenant
10:21au Rassemblement National, ont compris que notre pays doit être dans la sécurité,
10:27et je l'espère pour tous nos citoyens.
10:30Philippe, vous êtes toujours avec nous, vous aussi vous disiez,
10:33on n'a jamais essayé, il faut du changement.
10:35Mais c'est juste un changement de tête ?
10:38À mon avis, c'est un changement de tête,
10:40c'est un changement complètement radical par rapport,
10:42dès qu'on parle, dès qu'on voit que M. Bardella ou Mme Le Pen sont à 35%,
10:47vous allez...
10:48Et vous pensez réellement, pardon Philippe, qu'ils peuvent changer les choses ?
10:51Quoi, par exemple ?
10:53Si vraiment ils appliquent leur programme,
10:57ou une petite partie du programme,
10:59je pense que ça va changer des choses.
11:00D'où moi, ça va faire un électrochoc dans la société française,
11:05qui sera, à mon avis, salutaire.
11:07Mais sur quoi, par exemple ?
11:09Sur l'immigration, sur les préférences nationales,
11:12sur le fait de donner trop d'allocations à des personnes.
11:17Voilà, donc de se recentrer sur la France,
11:21à proprement parler, les personnes françaises.
11:24Et là, je ne suis pas raciste, sans aucun problème.
11:26Mais par rapport, quand je vois les filles à la gauche qui veulent tout et n'importe quoi,
11:32je me dis, non, non, comme Franck est l'auditeur précédent,
11:34c'est non, il faut essayer.
11:36Et je pense que, bon, ça ne peut pas être pire.
11:39Ça, ça ne peut pas être pire.
11:40Et quand on voit à l'Assemblée les députés qui ont été élus,
11:45ça ne peut pas être pire.
11:46Philippe, Franck et Fabrice,
11:48merci à vous d'avoir pris la parole sur RTL.
11:52On poursuit le débat, les échanges, bien sûr.
11:53On va parler tout à fait autre chose dans un instant.
11:55L'État doit-il continuer à financer les écoles privées ?
11:59Vous êtes pour, vous êtes contre, vous nous appelez au 3210.
12:02A tout de suite.
12:03Envoyez-nous vos messages sur l'application RTL
12:05ou appelez-nous au 3210.
12:0750 centimes la mine.
12:11Amandine Bégaud.
12:12RTL Midi, les auditeurs ont la parole.
12:15Je suis enseignant dans l'enseignement privé catholique
12:17et j'apprends avec beaucoup de tristesse
12:19que les Français sont de plus en plus défiants
12:21par rapport au financement par l'État de l'enseignement privé
12:25de manière générale.
12:26Et je pense que cette défiance est due à beaucoup d'a priori
12:29que les Français ont sur ce qu'est l'enseignement privé
12:32et pas uniquement catholique d'ailleurs.
12:33Et je pense qu'ils gagneraient à comprendre
12:35comment l'enseignement privé s'articule.
12:38Bonjour Thomas.
12:39Oui, c'est vous qu'on vient d'entendre dans ce message.
12:44Vous nous avez laissé ce message au 3210.
12:46On vous a rappelé justement pour essayer de comprendre tout ça avec vous.
12:50Vous réagissiez à ce chiffre.
12:52Un seul 28% des parents trouve aujourd'hui normal
12:55que l'État finance l'enseignement privé.
12:57C'est presque deux fois moins qu'il y a 40 ans.
13:00On se souvient à l'époque, dans les années 80,
13:02ces manifestations monstres pour l'enseignement libre.
13:05Thomas, vous le disiez, vous êtes enseignant dans le privé
13:08et vous disiez, les Français ne comprennent pas forcément.
13:10Expliquez-nous justement comment ça se passe.
13:12Qu'est-ce que l'État finance dans les écoles privées ?
13:16Eh bien, vous serez surpris d'apprendre que l'enseignement privé,
13:19alors je vais parler au nom de l'enseignement privé catholique bien sûr,
13:22mais c'est partout pareil, quelle que soit la congrégation à l'origine.
13:26Mais pour les écoles sous contrat, je précise.
13:29Voilà, l'enseignement privé sous contrat, exactement.
13:32Il faut savoir que c'est exactement déjà le même enseignement.
13:35On y apprend les mêmes choses.
13:36Le programme doit être respecté à la lettre.
13:39C'est une obligation pour nous en tant qu'enseignants de l'enseignement privé.
13:43Et il faut savoir aussi qu'on passe le même concours.
13:45Je l'ai passé l'année dernière, c'était exactement les mêmes questions,
13:50le même concours, le même sujet.
13:52Il y a juste le classement qui change.
13:53Voilà, on est dans deux catégories différentes,
13:55mais sinon, c'est exactement les mêmes choses.
13:56Donc là, c'est ce qui est pour le statut des enseignants.
13:59Après, il faut bien comprendre ce qui est financé par l'Etat à l'enseignement privé.
14:07C'est essentiellement ceux qui y travaillent, et en tout cas dans l'enseignement.
14:11Pas forcément ni les secrétaires, ni les agents de la direction.
14:15Non, non, je parle bien uniquement des enseignants,
14:17qui sont des fonctionnaires à part entière.
14:18Pour tout le reste, c'est financé, soit par l'archevêché, la congrégation,
14:25la doctrine qui est concernée, le réseau des écoles éventuellement.
14:28Et la contribution des parents, pardon.
14:30Mais quand même.
14:31Bien entendu, bien entendu.
14:32Mais il faut savoir que c'est un savant équilibre.
14:35Et il faut aussi comprendre que ce sont bien les parents et les enfants
14:38qui choisissent l'enseignement.
14:40On a cette liberté-là.
14:42Mais nous, on est tenus obligatoirement de bien enseigner avec le même programme.
14:47Pour être très clair, ça fait donc un an que vous avez passé le concours,
14:50vous disiez, donc ça fait un an seulement que vous enseignez ?
14:52Alors non, avant j'ai été dans l'enseignement public.
14:55Très bien.
14:55Ah ben donc vous avez vu les deux.
14:56C'est très intéressant.
14:57J'ai vu les deux.
14:58Alors, je voudrais savoir, vous êtes payé pareil aujourd'hui,
15:01allez on va dire à poste et compétence équivalent
15:04qu'un de vos collègues du public ou pas ?
15:06Oui, à quelques euros près, c'est la même chose.
15:08À quelques euros près.
15:11En tant qu'enseignant, vous, quelle différence vous observez au-delà du financement
15:15entre le public et le privé ?
15:17Pourquoi avoir fait le choix de rejoindre le privé en tant qu'enseignant ?
15:21Alors, c'était à la fois un choix sans être un choix.
15:25C'est-à-dire que j'ai pu expérimenter les deux,
15:27mais j'ai les deux opposés.
15:28C'est-à-dire qu'avant, j'étais enseignement dans le public,
15:30dans des établissements à l'académie Créteil,
15:33donc dans ce qu'on appelle le 9-3.
15:35Et là, maintenant, je suis enseignant en Côte d'Or,
15:37en plein milieu de la Bourgogne.
15:38C'est presque deux métiers à part entière,
15:41mais uniquement sur le ressenti qu'on a par rapport aux élèves et au public qu'on a.
15:47Mais sinon, c'est le même métier fondamentalement.
15:50Et en fait, la différence principale,
15:53et c'est pourquoi j'ai préféré choisir l'enseignement privé,
15:57il y a deux choses.
15:58Première chose, c'est en termes de possibilité,
16:00quand on est professeur,
16:01d'avoir le choix sur, au moins, la zone géographique dans laquelle on enseigne.
16:05Parce que vous êtes recruté directement par le chef d'établissement,
16:09ce qui n'est pas le cas dans le public, c'est ça ?
16:11Voilà.
16:11C'est indirect, mais effectivement, pour faire simple,
16:15on est recruté par le chef d'établissement.
16:17Chose dont je n'avais pas la possibilité dans l'enseignement privé,
16:20parce qu'on est par système de mutation dans le public.
16:23Et en fait, très concrètement,
16:24quand j'ai été inspecté dans l'enseignement public,
16:27j'ai émis le souhait de pouvoir déménager
16:29pour retrouver ma région natale, qui est là à Bourgogne,
16:32on m'a dit, monsieur, il va falloir attendre 8 ans,
16:35sauf que je suis marié,
16:37et que ça faisait un certain nombre d'années
16:40que j'ai été à l'Académie de Créteil,
16:41j'ai vraiment tout donné,
16:42je suis un enseignant, je pense, compétent et passionné,
16:46mais au bout d'un moment,
16:47il y a aussi la vie privée, la famille.
16:50Ce sont les histoires de mobilité qui ont primé.
16:52Thomas, c'est intéressant,
16:53et vous allez rester avec nous,
16:54parce que vous êtes un peu notre témoin dans cette affaire,
16:57en ayant connu les deux systèmes.
17:00Je rappelle qu'il y a à peu près 20% des enfants aujourd'hui
17:02qui sont scolarisés dans le privé.
17:04Je regardais tout à l'heure les chiffres,
17:05c'est quelque chose d'assez stable depuis 1960.
17:09On a parfois tendance à dire que le privé est pris d'assaut.
17:12Alors, ça peut être vrai localement,
17:14mais globalement, si on regarde les chiffres au niveau français,
17:16c'est à peu près 20% des enseignants.
17:19On va accueillir Laurent. Bonjour Laurent.
17:21Bonjour à tous. Merci de m'accueillir.
17:23Je vous en prie. Vous nous appelez d'où ?
17:25De Royan.
17:26De Royan. Et alors, vous aussi, vous êtes enseignant dans le public ?
17:30Absolument.
17:32Après avoir mené une petite carrière dans le primaire,
17:35je me retrouve aujourd'hui, par choix,
17:38dans l'enseignement dans les classes que l'on appelle FECPA.
17:41Ce sont des classes pour les enfants en grande difficulté scolaire.
17:44Laurent, vous devez être sur haut-parleur, non ?
17:46Non, pas du tout.
17:47Ah, je ne vous entendais pas très bien.
17:48Vous, vous êtes favorable à ce que l'État arrête de financer les établissements privés ?
17:53Alors, sans aucune animosité pour les établissements privés,
17:56je ne vais sûrement pas critiquer leur enseignement,
17:59commenter leur qualité ou pas, ça ne marque pas, absolument pas.
18:03Moi, une chose qui m'intéresse, c'est le principe d'égalité républicaine.
18:08C'est-à-dire que moi, fils d'ouvrier, j'ai pu,
18:11parce qu'il y avait une école publique dans mon village,
18:13parce qu'il y a eu un collège public, parce qu'il y a eu un lycée public,
18:17j'ai pu faire des études pour suivre ensuite jusqu'à la fac, faire mes études.
18:21Alors, bien entendu, j'ai travaillé les étés, j'ai travaillé les vacances,
18:25j'ai fait mes petits jobs pour pouvoir me payer mes appartements, etc.
18:30Mais malgré l'incapacité de financement de mes parents,
18:34parce que trop pauvres pour me, voilà,
18:36j'ai pu faire des études.
18:38Et ce système public m'a permis,
18:41comme le fils du dentiste, comme le fils du médecin,
18:45comme ceux qui avaient d'autres revenus,
18:47on était à la même égalité.
18:49Mais Laurent, moi je connais plein de gens...
18:50Je ne parle pas forcément des écoles primaires,
18:52parce que, oui, je sais ce que vous allez me dire.
18:55Non, mais je connais plein de gens qui ont peu de moyens.
18:57Non, non, c'est parce que, oui, d'abord, ça ne coûte pas forcément très cher.
19:00Et je connais beaucoup de gens, vraiment...
19:01Non, mais pardon.
19:01Pourquoi ça ne coûte pas si cher que ça ?
19:03Laurent, je connais plein de gens qui, effectivement, ont peu de moyens
19:06et qui ont fait le choix de scolariser leurs enfants dans le privé
19:10pour plusieurs raisons.
19:11Soit parce qu'il y avait un cadre différent,
19:14soit pour plein, plein de raisons.
19:16Mais quel cadre différent, en ce cas-là ?
19:18Un cadre complètement différent,
19:21c'est-à-dire, par exemple, une surveillance différente.
19:24Je ne parle pas du temps scolaire, ni du niveau scolaire,
19:27mais une organisation différente,
19:29avec une prise en charge, parfois, des enfants après l'école,
19:32ce qui est le cas dans l'école publique,
19:35mais pas forcément au-delà du collège.
19:37Mais là, attention, on est bien d'accord que ça ne fait pas partie
19:40du cadre scolaire, ce que vous me dites.
19:42Oui, oui, c'est ce que je vous explique.
19:43C'est le cadre extrascolaire, ce sont les municipalités.
19:45Non, pas dans le cas des écoles privées,
19:49ce ne sont pas les municipalités qui prennent en charge.
19:50Mais qui le finance à ce moment-là ?
19:52Ce sont les parents en payant.
19:54Oui, ce sont les parents en payant.
19:56Mais ce que je veux juste vous dire,
19:57et je ne porte pas de jugement de valeur, encore une fois, Laurent,
19:59c'est que, pour faire grossir le trait,
20:02il n'y a pas que des gosses bourrés de fric dans les écoles privées.
20:06Ah, mais absolument !
20:07Voilà !
20:08Mais pour autant, je tiens quand même à préciser à tout le monde ici
20:12que ce n'est pas parce que vous êtes dans l'enseignement privé
20:15que vous ressemblez à un enseignement de meilleure qualité.
20:17Ah non, ce n'est pas du tout ce que je disais !
20:19Ce n'est pas pour autant non plus que l'encadrement est largement meilleur.
20:23Je viens d'un établissement à Royan
20:25où vraiment les moyens sont mis pour un encadrement parfait pour les élèves.
20:31On écoute, on contrôle, on surveille, on accompagne, on personnalise.
20:37Mais il y a des bons établissements dans les deux côtés, il n'y a aucun doute.
20:40Mais vous pensez, Laurent, si on arrêtait de financer le privé,
20:45vous êtes sûr que cet argent-là, il irait directement dans le public ?
20:48Ah ben attendez, après c'est un choix politique, ça ne m'appartient pas.
20:53J'ai quand même précisé à la personne qui m'a contacté,
20:57je lui ai dit que moi, si on arrêtait de financer les établissements privés,
21:00il fallait aussi que ce soit doublé d'une autre mesure.
21:03La non-reconnaissance des diplômes délivrés par les établissements privés.
21:08À mon sens, c'est la seule chance pour qu'il n'y ait pas de dérive.
21:14Sectaire, communautariste, etc.
21:16Tout ce qu'on va pouvoir entendre comme truc.
21:18Voilà, mais ce n'est que mon humble avis.
21:21Laurent, mais c'est intéressant.
21:21Mais encore une fois, surtout, ce qui m'intéresse, c'est cette égalité républicaine.
21:26Je rêve de ça.
21:27J'en rêve parce que tout petit, j'ai été bercé par ça.
21:30Et c'est vrai que j'ai été nourri.
21:32Je suis un enfant de la République.
21:34Et c'est ce qui a motivé d'ailleurs ma carrière.
21:36J'ai envie de pouvoir donner à chaque enfant de ce pays la même chance devant l'éducation et l'enseignement.
21:43Et je pense qu'on en rêve tous, Laurent.
21:45Mais tiens, je voulais vous faire échanger avec Thomas.
21:47Thomas, vous avez entendu Laurent ?
21:50Oui, tout à fait.
21:51Et alors ?
21:51En fait, la principale distinction qu'on peut faire, ce n'est pas du tout dans la qualité de l'enseignement.
21:59Et en plus, j'ai vu les deux.
22:00J'ai pu comparer les deux.
22:01Et en fait, il n'y a pas de comparaison possible.
22:03On a tous la même passion.
22:04On a tous la même envie.
22:05On est des enseignants.
22:06La principale distinction, c'est, on va dire, la coloration qu'on va donner et à notre enseignement
22:12et à la para-formation, si je puis l'exprimer ainsi, qu'il y a au-delà de l'enseignement.
22:18Dans le public, on se contente essentiellement de faire de l'enseignement, de l'accompagnement.
22:23Il y a un petit plus dans l'enseignement privé.
22:25Et c'est cette caractéristique qu'attendent les enfants et les parents quand on a des parents.
22:31Je ne comprends pas quel petit plus.
22:32Alors, c'est des caractéristiques de l'ordre, de l'approche pédagogique qu'on va avoir,
22:38qui est plus axée.
22:40En plus, ça tombe bien.
22:41J'ai des documents d'hier.
22:42J'ai eu une formation hier à ce sujet-là.
22:44Mais sur la doctrine qu'on va donner à notre enseignement,
22:47sur une sorte de colorimétrie, une approche plus humaniste.
22:51Mais vous avez un exemple, Thomas ?
22:53Je pourrais en fouiller certains.
22:54Mais c'est peut-être une approche plus humaniste, plus globalisante, plus patiente, plus audacieuse.
23:01Je suis certainement le contre-exemple.
23:06Parce que personnellement, je peux vous garantir que tous les établissements que j'ai fréquentés
23:11et dans lesquels j'ai travaillé, l'approche est extrêmement humaniste.
23:15Je travaille avec des enfants en grande difficulté scolaire, secpa.
23:19Je ne suis pas sûr d'ailleurs que dans le domaine privé, il y ait des telles structures.
23:23pour accueillir des enfants qui ont été en échec, qui ont été un peu matraqués par la vie.
23:28Et je peux vous garantir que le côté humaniste, si on ne l'a pas, on ne travaille pas dans ce domaine-là.
23:35On est dans de l'enseignement individualisé, adapté à fond.
23:41Donc, pour le coup, je ne vois pas cette différence.
23:44De toute façon, ce n'était pas mon propos.
23:47Mon propos, c'est vraiment l'égalité républicaine que je souhaite à fond.
23:51Et c'est d'ailleurs dans tous les domaines publics que je veux ça.
23:54Dans la santé, dans les forces de l'ordre, etc.
23:59Je suis pour une égalité républicaine.
24:01Laurent, Thomas, vous êtes tous les deux enseignants.
24:03J'aimerais aussi qu'on entende des parents sur ce sujet,
24:06des grands-parents d'ailleurs, qui ont scolarisé leurs enfants dans le public ou dans le privé.
24:11Ça m'intéresse et on va poursuivre les échanges dans un tout petit instant.
24:15À 14h, comme chaque jour, Jean-Alphonse Richard, l'heure du crime.
24:18Bonjour Jean-Alphonse.
24:19Bonjour Amandine.
24:20Et vous nous emmenez à l'île Maurice aujourd'hui.
24:22On va très loin, on va voyager beaucoup.
24:24Le crime n'a pas de frontières, vous le savez très bien Amandine.
24:26C'est un cold case sur l'île Maurice.
24:28C'est l'un des plus célèbres de l'île.
24:29D'ailleurs, c'est l'affaire Nadine Dantier.
24:31Elle avait 20 ans, étudiante.
24:33Elle a été attaquée, elle a été violée, elle a été étranglée
24:35dans l'un des villages les plus tranquilles de Maurice.
24:38Là où il ne se passe rien, il n'y a que des touristes, une belle plage blanche.
24:42Et dans ce paysage magnifique, féérique, il y a ce crime horrible.
24:46C'était en 2003, il y a donc plus de 20 ans.
24:48L'enquête a été vraiment chaotique, elle a été inachevée.
24:50Elle a été ratée, tout simplement, cette enquête.
24:53Alors que la vérité, elle était toute proche.
24:54Ah bon ?
24:55Ah oui, on en est sûre aujourd'hui.
24:56Elle était là presque à portée de main.
24:58Il fallait faire quelques vérifications qui n'ont pas été faites.
25:01Mais hélas, le temps est passé.
25:0222 ans après, ses parents, sa sœur, qui sera d'ailleurs notre invitée tout à l'heure
25:06dans l'heure du crime, recherchent toujours la vérité.
25:08Un ADN a fini par surgir.
25:10Est-ce qu'on va enfin résoudre ce cold case ?
25:12C'est possible.
25:14C'est l'affaire Nadine Dantier.
25:15La lettre dans le cercueil.
25:17Pourquoi la lettre dans le cercueil ?
25:18Parce qu'il y avait une lettre dans le cercueil.
25:19Je vais vous dire pourquoi.
25:21Est-ce qu'elle faisait là, cette lettre dans ce cercueil de Nadine Dantier ?
25:2414 heures, dans l'heure du crime ?
25:25À tout à l'heure, Jean-Alphonse.
25:27Dans un instant, nous, on va poursuivre notre débat.
25:30L'État doit-il ou non arrêter de financer l'école privée ?
25:34J'attends vos appels.
25:35Notamment si vous avez vos enfants scolarisés dans le privé,
25:39vous nous appelez au 3210.
25:40Sous-titrage Société Radio-Canada
25:41Jusqu'à 14h, RTL Midi, les auditeurs ont la parole.
25:46Avec Amandine Bégaud.
25:4912h30, 14h, RTL Midi, les auditeurs ont la parole.
25:53Avec Amandine Bégaud.
25:54Je suis professeur de français dans un établissement public.
25:59Moi, je suis outré de savoir qu'on puisse financer l'école privée par tout le monde.
26:06C'est un choix.
26:06Les gens font leur choix.
26:07S'ils veulent payer, ils payent.
26:09Et ce n'est pas à nous de payer pour eux.
26:12Je suis un pur produit de l'enseignement public.
26:16Mon épouse également.
26:18Et quand nous avons fait le choix pour nos enfants,
26:20nous avons opté pour le privé.
26:21Parce que nous avions envie de leur donner des possibilités de réussite.
26:26Nous ne regrettons pas ce choix.
26:28Les messages de Sophie et Fabien.
26:30Complètement opposés sur cette question.
26:32L'État doit-il ou non continuer à financer l'enseignement privé ?
26:37Fabien, on vous a rappelé.
26:38Bonjour.
26:39Oui, bonjour.
26:39Vous nous appelez d'où ?
26:41Du nord de la France.
26:43Et donc, vous disiez, moi, j'ai été élevé dans l'enseignement public.
26:47Mon épouse aussi.
26:47Pourtant, on a mis nos enfants dans le privé.
26:49Expliquez-nous pourquoi.
26:50Exactement.
26:51Je tiens à signaler que je suis un pur produit de l'enseignement public.
26:56Et je suis fondamentalement laïque.
26:59Et pour autant, quand il s'agit de choisir pour nos enfants,
27:03nous les avons mis dans l'enseignement privé.
27:05Catholique, donc ?
27:06Oui, catholique.
27:07Mais ça aurait été...
27:08Il y a des enseignements privés laïcs.
27:11Il y a du catholique.
27:12Il y a toutes...
27:13Oui, tout ça.
27:14Tout à fait.
27:15Et dans ma famille, il y a des enseignants qui sont dans le public.
27:19Ça ne nous empêche pas d'échanger.
27:21Par contre, ce qui est sûr, c'est que nous voulions donner des chances de réussite à nos enfants.
27:25Et aujourd'hui, le pari s'avère complètement rempli, puisque sur quatre enfants, une pharmacienne, un médecin généraliste, un capitaine dans l'armée, un kiné...
27:40Ah oui, vous pouvez être fiers.
27:43Mais alors, qu'est-ce que vous avez trouvé dans le privé que vous n'aviez pas trouvé dans le public ?
27:46Une implication.
27:47Une implication qui est différente.
27:49Et ce n'est pas la faute des enseignants du public.
27:51C'est simplement le système qui est ainsi fait.
27:54Et les parents du privé contribuent également financièrement.
27:59Il ne faut pas croire qu'on attend les subsides de l'État.
28:02Moi, ce qui m'intéresserait, c'est de savoir sur les 80% d'enfants qui sont dans le public, quel est le budget qui correspond ?
28:11Parce que tout à l'heure, on cite 8 milliards pour 20% d'enfants.
28:13Oui, c'est moi qui...
28:14Je vous disais 8 milliards, c'est le chiffre de la Cour des comptes, pardon, le dernier que j'ai trouvé.
28:19Et après, sinon, il faudrait peut-être sans doute enlever ces 8 milliards du budget de l'Éducation nationale.
28:26Je le cherche en même temps que vous parlez.
28:27Je vous laisse.
28:27Et puis, si vous interrogez une population de 100% et que vous avez 80% qui répondent pour le public,
28:37c'est assez logique à partir du moment où les enfants sont dans le public.
28:40Logiquement, on devrait avoir un pourcentage qui devrait être assez proche.
28:43Dans la réalité, je pense que le pourcentage est complètement décalé en faveur du privé
28:48parce que force est de constater qu'il y a une implication qui est différente.
28:54Les enseignants sont motivés également, je pense, différemment.
28:57Ils sont beaucoup plus impliqués.
28:59Encore une fois, c'est un système qui...
29:04Et je suis le premier à le regretter.
29:06Je suis fondamentalement laïc.
29:07Je suis pour l'école de la République.
29:10Mais l'école de la République, aujourd'hui, elle passe par le privé
29:13parce que le privé comble les trous du public.
29:16Voilà.
29:18Et si on supprime demain l'aide, l'accompagnement de l'enseignement privé,
29:27on va avoir des résultats au niveau de nos enfants qui seront catastrophiques.
29:31Déjà que ce n'est pas très élevé, mais que ça se dégrade.
29:34Mais je suis convaincu que là, l'ascenseur social, il va descendre à toute vitesse.
29:39Ce qui est tout à fait contraire au projet de l'école de la République.
29:44Fabien, je voudrais vous faire échanger avec Bertrand.
29:48Bonjour Bertrand.
29:49Oui, bonjour.
29:49Vous nous appelez de Bordeaux, c'est ça ?
29:51Bonjour.
29:52Oui, absolument.
29:52Et vous avez entendu du Fabien.
29:55Vous, vous n'êtes pas du tout d'accord avec lui, j'imagine.
29:57Non, je suis même inquiet, un peu attristé de ce discours que je comprends
30:01parce qu'il est tout à fait logique et tout à fait réaliste.
30:04Il y a sûrement plus de réussite maintenant dans les écoles privées que dans les écoles publiques.
30:08Mais c'est bien ce que je regrette et ce que je trouve navrant
30:10et ce que je pense qu'il faut dénoncer.
30:12Parce que clairement, en entendant les enseignants, on a bien vu,
30:15les conditions pour les enseignants ne sont pas tout à fait les mêmes.
30:18Pour les élèves, les conditions ne sont pas les mêmes.
30:20Et c'est sûr qu'aujourd'hui, quand on voit un petit peu le système concurrentiel
30:25dans lequel les élèves sont, dès le collège, dès le lycée,
30:27on sait qu'on est inquiet pour eux, on veut qu'ils réussissent le mieux.
30:29Mais moi, je suis marié avec une enseignante du public depuis 20 ans
30:32et je vois dans quelles conditions on travaille.
30:33C'est vrai que c'est triste.
30:34C'est comme le discours sur l'hôpital public.
30:37Si vous voulez, le lycée, le collège public est complètement amené à l'abandon.
30:41Et donc, effectivement, les gens qui sont inquiets pour leurs enfants,
30:44qui ont les moyens de financer des études dans le privé,
30:47il y a une aspiration vers le privé.
30:48Il y a beaucoup d'entre-soi.
30:50Moi, je travaille avec des médecins, la quasi-totalité les mettent dans le privé
30:54pour des questions d'entre-soi.
30:56Ce ne sont pas des questions ni de qualité d'enseignement,
30:58puisqu'on est tous d'accord pour dire qu'elles sont à peu près les mêmes,
31:00ni pour des questions religieuses.
31:02Mais encore une fois, pour des questions d'entre-soi,
31:04les choses ne sont pas du tout les mêmes.
31:05Moi, je suis aussi, comme un des premiers enseignants,
31:09attaché à l'égalité, plus à l'équité.
31:12Et là, on n'est plus du tout là-dedans.
31:14Les moyens ne sont pas les mêmes.
31:15Mais il faut quand même comprendre pourquoi est-ce qu'on a des lycées privés d'excellence,
31:18comme le disait le monsieur auparavant.
31:21Mais parce que les lycées ou les collèges privés ont quand même la capacité de choisir leurs élèves,
31:25c'est-à-dire qu'ils prennent les élèves qu'ils veulent,
31:26alors que les élèves en difficulté, laborieux, voire difficiles à gérer,
31:30vont partir des lycées privés quand ils y sont pour arriver dans les lycées publics.
31:35Évidemment, les profs n'ont pas les mêmes élèves en face d'eux.
31:38On peut parler après d'ambiance, de l'enseignant disait que ce n'était pas du tout.
31:43Il y avait une petite colorimétrie.
31:45Au-delà de ça, évidemment, on n'a pas du tout les mêmes publics en face de nous.
31:48Non, parce qu'en l'occurrence, Thomas était dans deux univers complètement différents.
31:52Évidemment, mais ce n'est pas du tout les mêmes, je comprends.
31:55C'est comme si vous alliez voir les urgences de l'hôpital public
31:58et puis après les blocs d'une clinique privée.
32:00On n'est pas du tout dans la même ambiance.
32:01Donc, effectivement, les choses ne sont pas les mêmes.
32:03Elles peuvent coexister.
32:05Par contre, moi, ce que je dénonce, c'est vraiment le fait que l'argent
32:09qui est donné aux écoles privées ne devrait pas être donné
32:14pour renforcer le système public, qu'est le système égalitaire a fortiori.
32:19Fabien, je vous laisse répondre à Bertrand.
32:21Oui, pardon.
32:22Je pense qu'on serait tous d'accord pour dire que si le système,
32:25et Fabien le disait, si le système public était plus en forme,
32:29avec une meilleure santé, mieux financé,
32:31peut-être, Fabien, ne se serait-il pas tourné,
32:33puisque comme moi, il est issu du système public,
32:35il ne se serait sans doute pas tourné vers un système privé
32:37qu'il a fait pour ses enfants.
32:39Mais si le public fonctionnait, si le public avait les moyens de fonctionner,
32:42on serait tous ravis de mettre nos enfants dans le système public
32:46à partir du moment où on défend des valeurs laïques et égalitaires.
32:49Fabien, vous êtes d'accord avec ce que dit Bertrand ?
32:52Il y a un vrai problème, effectivement, au niveau de l'enseignement public.
32:56Et c'est le choix que j'ai fait, c'est de ne pas mettre mes enfants
33:00dans un enseignement qui risquait de leur donner plus de contraintes
33:03que de possibilités de réussite.
33:06Et l'entre-soi, mon épouse et moi-même, quand nous nous sommes mariés,
33:11nous avions un patrimoine de zéro euro.
33:14Nous n'avions rien, nos voitures.
33:16Et donc, pour autant, très rapidement, quand nous avons mis nos enfants,
33:20quand nous avons eu les enfants, nous les avons mis dans l'enseignement,
33:23nous les avons mis dans le privé parce que nous avions, justement,
33:26nous étions soucieux de les voir réussir par rapport à ce qui nous était proposé au niveau du public.
33:30Et Fabien, j'avais une question.
33:32Si l'État ne finançait pas les établissements privés,
33:37est-ce que vous auriez eu les moyens de mettre vos enfants dans le privé ?
33:40Parce qu'il y a la part que l'État donne, il y a la part que les parents donnent.
33:44Et contrairement à ce que certains parfois pensent,
33:46l'école privée, ce n'est pas forcément très très cher.
33:48Ça aurait été plus dur parce que ça nous aurait mis davantage à contribution, certes.
33:53Mais pour autant, nous l'aurions fait quand même.
33:57Et ce que je veux surtout, moi, éviter,
33:59c'est que demain, on se retrouve dans un système d'enseignement à l'américaine
34:03où les riches mettent leurs enfants ou alors ceux qui n'ont pas les moyens
34:07doivent s'endetter pendant 15 ou 25 ans pour pouvoir avoir un bon enseignement.
34:13Et je veux surtout éviter ça.
34:14Et c'est-à-dire que vous savez que ça peut exister si l'État arrête de financer ?
34:18Bien sûr, bien sûr.
34:19Restez avec nous, on va poursuivre le débat dans un tout petit instant.
34:21A tout de suite sur RTL.
34:23Contactez-nous gratuitement via l'appli RTL ou au 3210 50centimes.fr
34:28Jusqu'à 14h, les auditeurs ont la parole.
34:33Amandine Bégaud sur RTL.
34:34Et on poursuit le débat autour de l'école publique, l'école privée.
34:40L'État doit-il continuer à financer l'enseignement privé ?
34:44De moins en moins de parents y sont favorables.
34:4728%, c'était presque deux fois plus il y a 40 ans.
34:51Et le sujet vous fait beaucoup réagir.
34:53Bonjour Victor.
34:54Bonjour Amandine, bonjour à tous.
34:55On a beaucoup de messages sur les réseaux sociaux et sur l'application RTL.
34:58Exactement, comme Jean-Michel qui est plein de sarcasme si on ferme des écoles privées
35:02parce que l'État les finance.
35:03Il faudra ouvrir des écoles publiques, elles aussi financées par l'État.
35:07Autant garder les écoles privées dans ce cas.
35:09Anthony, mon fils de 7 ans, a fait une école publique et une école privée.
35:12Je suis obligé d'admettre qu'il apprenait mieux dans l'école privée.
35:15Et puis Jean-Christophe, la grosse différence, c'est que dans le public, on accepte tout le monde
35:20alors que dans le privé, les élèves à problème et les perturbateurs sont exclus.
35:24On voit, les avis sont très partagés et on va continuer à échanger.
35:27Fabien, vous êtes toujours en ligne avec nous.
35:30Vous me demandiez quelle était la part du budget de l'éducation nationale à attribuer aux privés.
35:38Je vous disais que c'était 8 milliards d'euros d'après la Cour des comptes en 2022.
35:41Ce chiffre a un tout petit peu augmenté selon les sources.
35:44On est aux alentours entre 8 et 10 milliards d'euros.
35:48Ça représente 10 à 15% du budget de l'éducation nationale.
35:53Vous avez votre réponse.
35:5417-18%.
35:55J'ai ma réponse à votre question.
35:58Vous avez votre réponse.
36:00Les parents du privé contribuent à combler ce qui n'est pas financé par l'État.
36:06J'avais une autre question Fabien.
36:08On a beaucoup d'auditeurs qui nous demandent, juste pour avoir une idée,
36:12une scolarité dans le privé, une année, vous sauriez me dire combien c'est ?
36:16C'est un peu plus lointain parce que mes enfants maintenant sont majeurs.
36:22Mais je pense qu'aujourd'hui, on en est à peut-être 70 à 100 euros par mois versés par les parents pour chaque enfant.
36:34Je pense que c'est ce que j'ai en tête.
36:36C'est ce que ça nous coûtait.
36:37Donc, ce n'est pas anodin quand même.
36:42Surtout quand on en a quatre comme vous.
36:44Et concernant le niveau social, il ne faut pas croire que ce sont tous les riches et les bourgeois qui vont mettre leurs enfants dans le privé.
36:53Il y avait au moins 50% des enfants qui étaient, les parents, devaient jongler tous les mois pour générer la trésorerie familiale.
37:04Il y a certaines écoles d'ailleurs qui aident.
37:07Françoise, bonjour.
37:09Bonjour Amandine, bonjour à tous.
37:11Vous nous appelez Dijon, je crois.
37:13Exactement.
37:13Vous vous dites qu'il faut continuer à subventionner les écoles privées.
37:17Tout à fait.
37:17Oui, bon, alors déjà, en écoutant toutes les personnes précédentes, je me suis rappelée, moi, je n'ai jamais manifesté de ma vie.
37:26Mais j'ai fait la manifestation pour l'école privée.
37:29Pour l'école libre, oui.
37:30L'école, oui, libre.
37:32C'était lorsque Mitterrand est arrivé en 1981.
37:36Donc, manifestation qui était vraiment très émouvante et vraiment, ça m'avait marquée.
37:42Et sans aucune dérive à signaler déjà.
37:44Il y avait beaucoup de monde dans la rue.
37:45De mémoire, c'était en 1983.
37:471983, oui.
37:48Enfin, un petit peu après Mitterrand.
37:5082, précisément.
37:52Voilà.
37:52Oui.
37:52Enfin, voilà.
37:53Et donc, moi, je voulais vous dire, moi, je suis allée en école privée.
37:57J'y ai mis ma fille et mes petits-enfants aussi.
38:00Donc, au niveau, justement, scolarité, bon, ce n'est pas une question de richesse.
38:06Même à un moment donné, moi, à la maison, quand je suis allée, il n'y avait que mon père qui travaillait.
38:12Et donc, il y avait parfois des facilités de paiement, vous voyez.
38:15Donc, c'était vraiment à l'écoute.
38:18Et donc, l'éducation, l'encadrement, il est parfait.
38:24On s'occupe des enfants, même s'ils ont des problèmes, on ne les lâche pas.
38:28C'est ça aussi.
38:29Alors, bon, moi, je sais que, bon, je vois bien, j'écoute.
38:32Il y a beaucoup de problèmes dans l'école publique.
38:34Alors, ce qu'il y a, les professeurs, ils arrivent, ils sont certainement, il y a de bons professeurs aussi, il faut reconnaître.
38:41Mais ils finissent par se démotiver.
38:43Puisqu'il se passe, et bien, voilà, on baisse les bras et puis c'est tout, c'est tout.
38:48Il y a aussi des enseignants formidables dans le public qui n'abandonnent pas les élèves.
38:51Et il y a des écoles privées aussi qui vont parfois avoir tendance à les abandonner.
38:56Et on évoquait tout à l'heure ceux qui n'ont pas le niveau qu'on sort au bout de quelques années.
39:00Il n'y a pas de règle, je crois.
39:02Mais en tout cas, vous avez tous exprimé vos avis d'un mot.
39:05Véronique, bonjour.
39:08Véronique, bonjour.
39:11Alors, c'est à moi de parler ?
39:12Oui, pardon, je sais que vous patientez depuis très longtemps.
39:15Non, non, mais c'est simplement que je voulais préciser que dans l'enseignement privé, c'est que les profs,
39:21ce n'est pas l'enseignement catholique, ce n'est pas l'enseignement privé en général qui est financé.
39:25Oui, uniquement les enseignants qui sont payés par l'éducation nationale.
39:28C'est quand même très différent.
39:30Et je voulais vous dire que dans l'enseignement privé, il y a quand même des profs qui sont hyper dévoués,
39:34qui consacrent énormément de temps à leurs élèves et tout ça, et bien plus que le temps nécessaire.
39:41Et moi, j'ai été frappée parce que j'en ai rencontré beaucoup de ces profs.
39:44Et je les ai trouvés extraordinaires et vraiment dévoués, qui ne lâchaient pas leurs élèves en difficulté.
39:50Par ailleurs, j'ai constaté qu'il y a aussi quand même beaucoup d'écoles qui ont été créées dans l'enseignement privé,
39:55pour s'occuper des enfants différents, ce qui n'est pas forcément le cas.
40:00Enfin, si, il y en a aussi dans l'enseignement public, bien sûr,
40:04mais je constate qu'il y a beaucoup d'établissements qui ont été créés dans le privé.
40:10Et moi, personnellement, si j'ai été dans l'enseignement privé,
40:14c'était parce que pour la transmission des valeurs chrétiennes,
40:16parce que ça, on n'en parle plus beaucoup,
40:17mais voilà, le goût de l'effort, le développement des talents, etc.
40:23C'est tout un tas de choses, peut-être, qui me paraissent importantes.
40:26Merci beaucoup, Véronique, pour votre témoignage.
40:30Et merci à tous de nous avoir appelés sur le sujet.
40:32Vous êtes nombreux à avoir réagi.
40:35On va parler Mercosur.
40:37Dans un instant, faut-il ou non s'inquiéter ?
40:39Les agriculteurs, en tout cas, demandent à rencontrer,
40:42et sont en train même de rencontrer sans doute Emmanuel Macron.
40:44Et on évoque pendant les quelques toutes petites minutes qui nous restent
41:00ce Mercosur et la couleur des agriculteurs.
41:03Il manifestait, vous l'avez entendu ce matin dans les rues de Toulouse,
41:06pour rencontrer Emmanuel Macron.
41:07Une rencontre est en cours en ce moment même avec la ministre de la Culture
41:10et le président devrait les rejoindre.
41:12C'est ce que nous indique Patrick Tégéraud, qui est le correspondant d'Hertel, sur place.
41:17Bonjour Pierre.
41:18Oui, bonjour.
41:19Vous êtes agriculteur ?
41:20Oui.
41:21En Mayenne, c'est ça ?
41:22Oui, dans le nord de la Mayenne, oui.
41:24250 bovins ?
41:26Oui.
41:26Et ça vous inquiète, ce Mercosur ? Pourquoi ?
41:29Évidemment, ça nous inquiète.
41:31Mais vous savez, on n'est pas très surpris.
41:34On a un président qui a fait des grandes promesses,
41:37puis qui est en train de nous lâcher.
41:39Donc, méconnaissant le personnage, on n'est pas surpris.
41:42Le problème, c'est qu'on va amener de la viande et d'autres choses
41:46qui ne vont pas du tout correspondre aux standards européens et français.
41:51Et nous, on va être mis en concurrence directe avec ces pays-là,
41:54enfin ces producteurs-là.
41:55Et on n'aura aucun moyen de se débattre.
41:59Il va falloir que la viande, par exemple,
42:02le domaine que je connais le mieux,
42:03qui va venir du Mercosur,
42:05elle sera implantée avec des hormones de croissance.
42:07Elle aura des activateurs de croissance
42:09qui sont en fait des petites doses antibiotiques dans l'alimentation tous les jours.
42:12On peut se dire que ce sera affiché, Pierre, non ?
42:15Je ne sais pas, je suis très naïve, peut-être.
42:17Je pense, oui, très naïve.
42:18Très, très naïve.
42:19Vous croyez que les conteneurs qui vont arriver à Rotterdam et à Brest et partout,
42:23ils vont être contrôlés dans ce flux mondial de marchandises qui arrivent de Chine.
42:28On a des exemples avec l'Ukraine.
42:30Oui, il y a déjà des problèmes avec le poulet ukrainien,
42:32l'œuf ukrainien, où on retrouve des résidus d'antibiotiques.
42:34Ça va être exactement la même chose.
42:36Ou alors, il faut dire aux consommateurs européens,
42:38bon, on change les règles du jeu.
42:40Dans ce cas, l'agriculteur européen, il peut emmener ses bêtes
42:43pour gagner du poids, pour gagner de la vitesse de croissance.
42:46Ce n'est pas forcément ce que le consommateur veut,
42:47mais il faut faire des règles claires.
42:49Parce que là, qui va manger ça ?
42:51Ça va être les plus vulnérables.
42:53Ça va être vos enfants, les miens.
42:54Ça va être les personnes âgées dans les maisons de retraite.
42:57Ça va être les gens dans les hôpitaux, les gens fragiles.
43:00Parce que ça va être une viande bon marché, pas chère.
43:03Donc, c'est celle-là, elle va pas forcément être la préparée.
43:05Et souvent dans les produits transformés, exactement.
43:07Pierre, reste avec nous, puisque vous parliez des consommateurs.
43:09Je voudrais qu'on entendait Elodie.
43:11Bonjour, Elodie.
43:12Bonjour, Amandine.
43:13Vous nous appelez d'où ?
43:14J'appelle à côté d'Annecy, pardon.
43:17Et alors vous, il vous inquiète en tant que consommatrice, ce Mercosur ?
43:21Alors oui, par rapport au respect que j'ai,
43:23par rapport aux agriculteurs français, ça, effectivement, c'est très inquiétant.
43:27D'un autre côté, il faut comprendre qu'au jour d'aujourd'hui,
43:29se nourrir, ça coûte très cher.
43:31Et qu'au jour d'aujourd'hui, je pense que beaucoup de gens
43:33vont se tourner vers ces viandes-là qui seront forcément moins chères.
43:39Vous nous donniez votre budget course chaque semaine ?
43:44Alors nous, on est une famille de 4.
43:46J'ai 2 fils de 8 et 4 ans.
43:50J'ai un budget course entre 150 et 200 euros par semaine.
43:52sans faire de gros excès.
43:56Tout augmente, ça, c'est pas nouveau.
43:58Et c'est vrai que la viande, on n'en mange pas tous les jours.
44:02On ne peut pas.
44:03Hier, moi, ou la viande ou le poisson.
44:05Par exemple, hier, j'ai acheté du poisson.
44:07Le dos de cabillaud était à 30 euros le kilo.
44:09Donc un dos de cabillaud pour 6, on était 6 hier.
44:11J'en ai eu pour presque 40 euros.
44:13Donc vous imaginez sur un repas.
44:14On ne peut pas se permettre de manger comme ça.
44:17C'est vrai que c'est très compliqué.
44:18Sylvie est aussi avec nous.
44:19Bonjour, Sylvie.
44:20Oui, bonjour.
44:21Voilà, moi, je suis tout à fait d'accord avec l'agriculteur qui a parlé avant.
44:26Et Pierre.
44:27Et Mercosur, donc, je suis contre.
44:30Nos agriculteurs, nos éleveurs souffrent et ont du mal à se verser déjà un salaire.
44:34Ils se suicident.
44:35La concurrence est loyale.
44:37Et surtout aussi, je suis désolée de dire, j'aurais pas dû dire surtout, ainsi que le bien-être animal va être nul.
44:44L'élevage intensif à outrance.
44:46Les animaux vont souffrir avec des hormones de croissance à outrance.
44:51Et ils vont produire aussi énormément.
44:54Regardez des vidéos sur ces élevages à pleurer.
44:57Et la pollution extrême aussi, la pollution qui, ça va engendrer.
45:02Voilà.
45:02Pierre, juste d'un mot, vous seriez prêt à à nouveau descendre dans la rue si ce Mercosur devait être adopté ?
45:11Je veux dire, c'est pas descendre dans la rue et casser la préfecture.
45:13Ça sert à rien, ça.
45:14Ce qu'il faut, c'est bloquer l'entrée des ports.
45:16Et là, je peux vous dire, quand il y a zéro cargo chinois qui décharge, pas un pétrolier, là, ça change.
45:22Là, on commence à changer ce braquet, là.
45:24Et ce que je veux vous dire, c'est qu'en fait, Macron, c'est un européiste.
45:27On le sait depuis toujours.
45:29Notre économie va très mal.
45:30On a 3500 milliards de dettes.
45:31Donc, qu'est-ce qui se passe ?
45:32Les Allemands, eux, ils ont de l'argent d'avance et ils ont leur industrie qui patine.
45:37Il y a des secteurs en France qui vont en profiter aussi, sans doute.
45:40L'industrie chimique, notamment.
45:42L'industrie industrielle.
45:44C'est quasiment fini.
45:45Alors, le seul pays industriel aujourd'hui, c'est la Pologne et l'Allemagne.
45:48Et l'Allemagne, comme elle a Mme Van der Leyen, qui est très bien placée, qui fait ce qu'elle veut, quand elle veut, qui, en fait, le problème, au départ de Mercosur, c'est qu'elle a été signée au Brésil des pré-accords, on va dire, alors qu'elle n'en a pas du tout le droit.
46:01Cette dame-là, elle ne devrait pas être à l'Europe, elle devrait être en prison.
46:05Donc, c'est ça le problème.
46:07C'est que ces gens-là, ils ont des pouvoirs qui sont complètement illimités.
46:10Il n'y a aucun garde-fou, il n'y a aucun contrôle.
46:13Et ils se permettent de faire n'importe quoi.
46:14Et puis, comme Agne est mieux gérée que nous, qu'ils ont plus d'argent que nous, c'est un pays impérialiste.
46:19Et on va surveiller ce que donne cette réunion avec...
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