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  • il y a 19 heures
Avec Julien Denormandie, ancien Ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation et Chief Impact Officer chez SWEEP, plateforme de gestion des données ESG aidant les entreprises à atteindre leurs objectifs de durabilité.

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##LA_PLANETE_DEMAIN-2025-12-07##

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00:00Picotis Solaire, expert en solutions photovoltaïques pour un avenir durable.
00:04Et Akhena, la reine des vérandas et des pergolas, vous présente...
00:07Sud Radio, la planète de main, Christophe Debiens.
00:12Bonjour et bienvenue sur Sud Radio, bien sûr, pour un nouvel épisode de La Planète de Main,
00:16la seule émission de radio dédiée à l'écologie positive,
00:20qui donne la parole aux véritables acteurs du changement et aux porteurs de solutions
00:24et développeurs de solutions, bien sûr.
00:27Alors aujourd'hui, nous avons l'honneur et le plaisir de recevoir dans les studios de Sud Radio,
00:32Julien Denormandie, ingénieur des ponts, des eaux et forêts,
00:35ancien ministre de l'agriculture et de l'alimentation et chef impact officer chez SWIP.
00:42Bonjour Julien, je suis très honoré de vous accueillir au micro de La Planète de Main sur Sud Radio.
00:47Bonjour Christophe, merci beaucoup pour votre invitation et bravo pour cette émission.
00:51Avec grand plaisir.
00:52Alors, petit rappel pour nos auditeurs, en 2017, vous avez été nommé secrétaire d'État
00:57auprès du ministre de la Cohésion des Territoires, puis ministre chargé de la Ville et du Logement,
01:02et enfin ministre de l'Agriculture et de l'Alimentation, avant de quitter la vie politique en mai 2022.
01:07Alors aujourd'hui, vous occupez le poste de chef impact office chez SWIP,
01:13qui est une plateforme de gestion des données ESG,
01:16aidant les entreprises à atteindre leur objectif de durabilité.
01:19Et vous êtes aussi senior advisor chez REZ, je ne sais pas si ça se prononce comme ça,
01:24si c'est bon, REZ, une entreprise d'investissement pour une économie responsable et durable.
01:30Alors, SWIP a été fondée en 2020, si j'ai les bonnes informations,
01:35pour accompagner les entreprises dans leur démarche de durabilité.
01:38Elle développe un logiciel qui aide les entreprises à contrôler leur impact sur le climat
01:42et sur la société en général.
01:45Quelle a été votre motivation première pour rejoindre cette entreprise SWIP ?
01:48D'abord, c'est une très belle entreprise, un très beau projet, un projet entrepreneurial.
01:54Quand j'ai rejoint l'entreprise, on était une quinzaine, on est aujourd'hui près de 200.
02:00Moi, j'ai toujours été passionné par les questions environnementales.
02:04Vous l'avez dit, Christophe, je suis ingénieur des eaux et forêts, je suis spécialiste dans les forêts.
02:08J'ai toujours été impliqué sur cette question de ce qu'on appelle l'économie de l'environnement.
02:15Et je suis persuadé que trop souvent, on agit par injonction.
02:20On demande aux uns et aux autres de faire, il n'y a qu'à Faucon, le fameux il n'y a qu'à Faucon.
02:24Et je trouve qu'au contraire, il faut donner aux acteurs, aux acteurs du changement, les moyens d'y parvenir.
02:30Et à ce titre, SWEEP est véritablement une solution qui donne un moyen aux entreprises
02:35de pouvoir réduire leur empreinte environnementale, singulièrement le carbone,
02:40mais aussi la biodiversité, mais aussi l'eau, les déchets.
02:43Et comment ? Tout simplement en utilisant la donnée.
02:46C'est-à-dire, à partir du moment où on arrive à compter, à partir du moment où on arrive à mettre en avant
02:51exactement quelles sont nos émissions, quelles sont les sources de nos émissions,
02:56comment faire pour les réduire, quels sont les meilleurs chemins,
02:58et bien c'est beaucoup plus simple d'y parvenir.
03:01Et c'est ça, SWEEP, en gros, c'est une plateforme de gestion de la donnée extra-financière,
03:06de la donnée environnementale, qui permet d'aller collecter les données,
03:10qui permet de les translater dans des données environnementales
03:14et qui permet ensuite de les piloter.
03:17Alors, quelle est l'offre de valeur de SWEEP ?
03:19Aujourd'hui, on le voit dans toutes les entreprises,
03:22quelles qu'elles soient, on fait ce qu'on appelle la gestion des données financières.
03:25Vous avez votre direction des affaires financières, vous avez vos comptables et vous publiez vos comptes.
03:33Et donc, aujourd'hui, on le sait tous, une entreprise est notée sur ces données financières.
03:39L'offre de valeur qu'on apporte, c'est de faire exactement la même chose, mais sur l'extra-financier.
03:43Dit autrement, une entreprise qui va, plus que les autres, réduire son empreinte carbone,
03:48plus que les autres, prendre soin de l'environnement, plus que les autres,
03:53faire attention à sa gestion de l'eau, de l'énergie, des déchets.
03:57On va réussir à mettre cela en exergue, à lui donner une véritable valeur,
04:02à le faire de manière auditable, tant et si bien qu'une entreprise va pouvoir se comparer aux autres
04:06quant à son impact positif, sa contribution sur les enjeux environnementaux.
04:12Alors, j'entends bien, mais en quoi l'approche par la donnée est un élément
04:15qui change les possibilités offertes aux entreprises dans leur stratégie de durabilité ?
04:20Très souvent, une entreprise était confrontée à une forme de mur,
04:24c'est-à-dire qu'elle se disait, bah oui, moi je veux bien réduire mon empreinte carbone,
04:28faut-il encore que je puisse la compter ?
04:30Faut-il encore que je puisse la suivre ?
04:33Et faut-il encore que ceux auprès de qui je vais communiquer
04:37puissent avoir confiance dans ma communication ?
04:40Éviter le fameux greenwashing.
04:42Et c'est ça, la révolution de la donnée.
04:43Et nous, chez SWIP, ce qu'on arrive à faire,
04:45quelles que soient les entreprises, on a aujourd'hui plus de 400 clients,
04:48des très grosses entreprises,
04:50et des entreprises de taille plus modeste.
04:53Et pour chacune d'entre elles, on est capable d'aller chercher la donnée
04:57là où elle se trouve, souvent une donnée économique,
04:59de pouvoir, par des règles qu'on appelle les facteurs d'émission,
05:02transformer ces données économiques en données carbone,
05:05de pouvoir ensuite faire une image,
05:07une image très précise de ce qu'on appelle le bilan carbone,
05:10ou les bilans environnementaux,
05:12mais surtout de donner un moyen aux entreprises ensuite de les piloter,
05:16de pouvoir agir, de pouvoir se dire,
05:18si je veux me fixer cet objectif-là,
05:20par exemple, être en adéquation avec les accords de Paris,
05:23quelles sont les meilleures initiatives pour y parvenir ?
05:26En jouant sur mes achats, mes politiques d'énergie,
05:29mes politiques en termes de fourniture,
05:32mes politiques en termes parfois de changement aussi de modèle.
05:35Et ce faisant, m'inscrire dans cette contribution à ces efforts environnementaux,
05:41et ce qu'on arrive à voir, c'est que c'est tout à fait compatible
05:43avec un retour sur investissement,
05:45c'est-à-dire plus de performance et plus de robustesse.
05:48Donc vous aidez en quelque sorte les entreprises dans leur stratégie de durabilité ?
05:53On les aide dans leur stratégie de durabilité,
05:55mais vraiment en tant qu'outils,
05:57c'est un logiciel qui leur permet d'avoir une vision claire de ce qu'elles font,
06:01et une vision très précise de ce vers quoi elles vont aller,
06:05en permettant de modéliser les différentes initiatives qu'elles ont en tête.
06:11Pour être très concret, on a aujourd'hui des entreprises très grandes, je disais,
06:16où on calcule leur bilan carbone, le scope 1, le scope 2, le scope 3,
06:20les fameux scopes, tout au long de leur chaîne de valeur.
06:22On a d'autres entreprises qui, elles, ont une démarche que je trouve absolument extraordinaire,
06:27qui est de se dire, vous savez, le scope 3,
06:29donc celui qui concerne l'amont et l'aval,
06:32c'est celui en fait de mes fournisseurs et de mes utilisateurs.
06:35Et on a des entreprises qu'on accompagne qui disent,
06:38moi je vais créer une dynamique au sein de mes fournisseurs,
06:41en les accompagnant dans la réduction de leurs émissions,
06:44parce que si mes fournisseurs réduisent leurs émissions,
06:46in fine, moi je réduis mon fameux scope 3,
06:48et donc je réduis également mes émissions.
06:51Et donc on arrive à créer des dynamiques collégiales.
06:54Et c'est vraiment surprenant,
06:55on gère aujourd'hui des centaines de millions de tonnes de CO2,
07:01on n'en est qu'au début, on a une forte croissance,
07:04et je crois vraiment que cette approche par la donnée permet de changer les choses.
07:08Alors on parle beaucoup d'intelligence artificielle également,
07:11et de nouvelles technologies,
07:12est-ce que selon vous, elles vont transformer la gestion ESG ?
07:16Alors ESG, je rappelle, c'est environnement, social et gouvernance dans une entreprise,
07:19et notamment dans les prochaines années,
07:21est-ce qu'il va y avoir un mouvement dans ce sens-là ?
07:23Ce qu'on voit, c'est qu'il y a quelques années,
07:28quand on parlait de ces sujets d'environnement,
07:30on pensait souvent, je vais arrêter mes bouteilles en plastique
07:33et prendre des bouteilles en verre, ou mettre des fontaines d'eau,
07:36je vais essayer d'utiliser moins de papier,
07:38c'était des gestes importants, mais peut-être plus symboliques,
07:42que véritablement avec un très très très fort impact.
07:46Ce qu'on s'est rendu compte, c'est qu'aujourd'hui,
07:49du fait des réglementations, du fait aussi de la prise de conscience des entreprises,
07:52du fait de la pression des consommateurs également,
07:56on est passé à des transformations beaucoup plus structurantes.
07:58Et la donnée permet ces transformations structurantes.
08:01L'IA est un élément essentiel, on l'utilise beaucoup chez SWEEP.
08:06C'est un élément essentiel, mais il faut faire attention à un point.
08:09C'est un élément qui vient vous faciliter le pilotage,
08:14à la fois de votre empreinte et à la fois de la réduction de cette empreinte.
08:17Mais ça n'est pas un bouton magique.
08:19Et j'insiste dessus parce que souvent, certains disent,
08:22grâce à l'IA, je vais pouvoir publier mon rapport de durabilité en un clic.
08:27Non.
08:27La réalité, c'est que s'engager dans ces transformations de durabilité,
08:32c'est aussi un effort, c'est aussi une volonté, c'est une vision,
08:35c'est une démarche.
08:37Elle est rendue possible par la donnée.
08:38L'IA vient gagner du temps, faciliter les process.
08:43Elle ne vient pas se substituer au rôle de chacun des dirigeants dans la vision,
08:48de la direction RSE dans la mise en œuvre,
08:51de la direction financière pour donner de cette valeur à l'extra-financier,
08:57cette direction des achats, cette direction de l'IT,
09:01parce que ce sont des sujets de données.
09:03Donc l'IA, nous, on l'utilise beaucoup.
09:05On a racheté il y a un an et demi une entreprise d'IA.
09:07On voit que l'IA peut être mis au service de la sustainability,
09:12comme on dit en anglais, de la durabilité.
09:16Mais la réalité, c'est que l'IA ne pourra jamais se substituer à cette véritable dynamique.
09:22Et pourquoi l'intégration de la décarbonation dans la stratégie des entreprises
09:26constituerait-elle un levier pour améliorer leur performance économique ?
09:31C'est une grosse question.
09:32Souvent, nos clients nous demandent,
09:33mais si moi je choisis de faire appel à vos services,
09:36quel est le fameux ROI, le retour sur investissement ?
09:41Et en fait, on le voit, c'est plusieurs choses.
09:45D'abord, c'est souvent une question de performance.
09:48Le meilleur exemple, c'est l'énergie.
09:50La meilleure énergie est celle qu'on ne consomme pas,
09:53y compris en termes de performance de l'entreprise,
09:56en termes de réduction des coûts.
09:58C'est aussi une question, et c'est très important, humaine.
10:01On le voit aujourd'hui, beaucoup d'entreprises, de nos clients, nous disent,
10:04nous, les jeunes talents qu'on veut attirer dans nos entreprises,
10:07dans les entretiens d'embauche,
10:08très souvent, ils nous demandent, mais quelles sont les stratégies de durabilité de l'entreprise ?
10:12Bien sûr, bien sûr.
10:13C'est de plus en plus des critères dans les appels d'offres.
10:16On le voit, de grands donneurs d'ordre,
10:18et c'est d'ailleurs leur responsabilité,
10:20mettre des critères RSE dans les appels d'offres.
10:22Et donc, si moi, je suis à même de montrer de manière auditable
10:25que mes critères et ma performance, c'est mieux,
10:28je gagne des appels d'offres.
10:29Et ça, c'est la performance.
10:30Il y a un autre sujet qui est très important, c'est la robustesse.
10:32Alors, cher Julien, je vous propose qu'on en parle juste après une petite pause.
10:35On se retrouve dans un court instant sur Sud Radio
10:37avec Julien Denormandie et Thibaut, notre French Trotter,
10:40qui aujourd'hui nous emmène au salon du Made in France,
10:43où l'écologie et les pratiques durables sont plus que jamais à l'honneur.
10:47A tout de suite.
10:48Picotis Solaire, expert en solutions photovoltaïques pour un avenir durable.
10:51Et Akhena, la reine des vérandas et des pergolas, vous présente
10:55Sud Radio, la planète demain, Christophe Debiens.
11:00Nous sommes de retour à l'antenne de Sud Radio dans l'émission La Planète Demain.
11:03Et nous sommes en compagnie de Julien Denormandie,
11:06que vous avez commencé à entendre dans la première partie de cette émission.
11:09Et puis Thibaut, le French Trotter,
11:11le French Trotter national de l'émission, qui est avec nous.
11:14Bonjour Thibaut.
11:15Bonjour Christophe.
11:16Alors aujourd'hui, on prend la direction du salon du Made in France,
11:19qui s'est tenu il y a peu, un événement où l'écologie et les pratiques durables
11:24sont plus que jamais à l'honneur.
11:26Alors, qu'est-ce qui vous a marqué cette année, mon cher Thibaut ?
11:29Eh bien Christophe, oui, un salon qui prouve que les forces vives du Made in France
11:32œuvrent pour une planète plus propre et plus saine.
11:35Et là-bas, j'ai déniché une pépite dans le domaine de la santé,
11:38une entreprise de cosmétiques installée dans l'heure,
11:41des produits d'hygiène et de soins bio, bons pour la santé,
11:44respectueux de la planète et même open source pour une transparence totale.
11:48J'ai rencontré Mélinda Briand, la cofondatrice de cette boîte qui s'appelle Les Bénéfiques.
11:53Écoutez, c'est l'occasion de parler de santé responsable.
11:57En fait, on a créé un développement qui est assez innovant en cosmétique.
12:00On a créé ce système d'open source où c'est très simple,
12:03quand vous allez retourner l'intégralité de nos produits,
12:05on va vous donner au gramme près ce qu'il y a à l'intérieur.
12:08Et en fait, ça paraît anodin, mais vous, ça vous permet vraiment de savoir
12:10ce que vous êtes en train d'acheter et surtout de savoir ce que vous allez vous mettre sur le corps tous les jours.
12:14Parce qu'aujourd'hui, l'industrie de la cosmétique, c'est une industrie qui est très opaque
12:17et malheureusement, il y a encore énormément de compositions assez nocives
12:21et surtout de tromperies au niveau du consommateur.
12:24Et en fait, nous, à travers cette transparence totale,
12:26vous allez savoir ce que vous achetez et surtout, vous allez savoir ce que vous mettez sur le corps tous les jours.
12:30Des exemples de produits que vous proposez ?
12:31On a lancé la marque il y a deux ans et au début, on s'est vraiment attaqué sur les produits d'hygiène du quotidien.
12:36Donc par exemple, on a un baume déodorant multi-usage
12:38qu'on peut mettre sur toutes les zones du corps,
12:39qui est ultra efficace à base de magnésie.
12:41On va supprimer l'aluminium.
12:42Et là, dernièrement, en fait, on a lancé des routines de soins minimalistes
12:47où en fait, l'objectif, c'est de réinventer les crèmes visage
12:50qui sont généralement des produits qui sont ultra transformés en cosmétiques.
12:54Et bien en fait, là, on a vraiment trois étapes.
12:56Une brume, un sérum et une huile qui vont vous permettre en fait
12:59d'avoir les mêmes propriétés hydratantes et nourrissantes, mais beaucoup moins transformées.
13:02Ces produits sont à la fin bon pour la santé.
13:05On l'a dit, ils sont respectés à l'environnement.
13:07Comment vous faites ?
13:08En fait, il y a plein de piliers sur lesquels on va travailler,
13:10notamment pour respecter l'environnement.
13:12Le premier pilier, c'est à partir du moment où vous allez chercher des produits
13:15qui sont beaucoup moins transformés,
13:16vous allez pouvoir aussi faire très attention au sourcing de vos matières premières.
13:20Et justement, quand je vous parlais de nos brumes, de notre sérum et de nos huiles,
13:24en fait, on travaille exclusivement avec des producteurs français.
13:27Donc par exemple, notre aloe vera,
13:28on travaille avec le seul producteur d'aloe vera en France.
13:31Notre huile de prune, pareil, on travaille avec une productrice
13:34qui va travailler avec nous sur la valorisation des amandons à l'intérieur des noyaux.
13:39Donc ça, c'est vraiment un gros pilier.
13:40C'est vraiment le sourcing de matières premières.
13:42Après, l'intégralité de nos flacons sont en verre consigné.
13:44Donc quand vous avez terminé un flacon, vous nous le rapportez.
13:47Nous, on le lave et on le réinjecte dans notre circuit de production.
13:49On a notre propre laboratoire, du coup, à Tiers-sur-Ave, en Normandie.
13:52Et après, le fait d'aller travailler sur des formules qui sont certifiées.
13:55Donc tous nos produits sont vraiment certifiés Cosmos organique ou Cosmos natural.
13:59C'est vraiment, en fait, à la fois un pilier environnemental
14:02et surtout un pilier de sécurité, de formule
14:05où, en fait, on va retirer l'intégralité des compositions nocives
14:08qu'on trouve encore sur le marché.
14:10Pour tâcher vos recettes, vous n'avez pas peur de la concurrence ?
14:12Alors, non, mais c'est très drôle.
14:13On nous pose très souvent cette question.
14:15Eh bien, pas du tout.
14:15Il faut savoir que la cosmétique, c'est comme en alimentaire.
14:18Vous ne pouvez pas déposer les formules.
14:19Donc, ce n'est pas protégeable.
14:21Et en fait, souvent, ce que j'explique,
14:22c'est que c'est un peu un secret de polychinelle
14:24où, nous, entre concurrents, je vais très vite pouvoir,
14:26moi, en tant qu'experte en cosmétique,
14:28je vais très vite pouvoir déduire une recette d'un concurrent.
14:32En revanche, le fait de ne pas donner sa recette,
14:34ça nous protège vis-à-vis d'un consommateur.
14:35Et en fait, moins on dit de choses sur nos produits,
14:38plus, en fait, peut s'installer un doute ou des tromperies.
14:40Et en fait, nous, c'est ce qu'on explique.
14:42On ne vend pas du rêve.
14:43Donc, clairement, chez nous, il n'y aura pas 99% de riz dans le mois
14:46après 10 jours d'utilisation.
14:48On est très vrai.
14:49Et le fait de donner cette recette au Grim Presse,
14:51c'est le seul moyen d'être sûr de ce qu'on est en train d'acheter,
14:54ce qu'on se met sur la peau.
14:55Vous jouez totalement la carte de la transparence.
14:58Quels sont vos clients ?
14:58Nos clients, c'est vraiment des personnes
15:00qui vont prendre conscience de l'impact des produits cosmétiques
15:02sur leur santé
15:03et qui vont vraiment être à la recherche d'alternatives
15:06vraiment minimalistes, simples.
15:07Et on est vraiment dans le bien-être,
15:09prendre soin de soi.
15:10C'est vraiment un courant même qui est né en alimentation.
15:13Ce qu'on va ingérer, forcément,
15:14ça va avoir des conséquences sur son bien-être.
15:15Et bien, c'est exactement la même chose avec les cosmétiques.
15:17Ce qu'on va se mettre sur le corps
15:18va avoir des conséquences.
15:19On va rappeler le vent de la marque ?
15:21Oui, du coup, c'est les bénéfiques.
15:22Donc, c'est vraiment hyper simple,
15:24comme l'adjectif,
15:25les plus loin bénéfiques avec un S.
15:26Et voilà.
15:27Un nom, une promesse.
15:29Exactement.
15:30Et bien, du Made in France
15:31qui prend soin de notre peau et de notre planète.
15:34Merci, Thibaut.
15:35On vous retrouve dimanche prochain à la même heure
15:36pour un nouveau reportage en immersion.
15:39Et maintenant, revenons dans les studios de Sud Radio,
15:41La Planète Demain,
15:42avec notre invité d'honneur,
15:43Julien Denormandie,
15:44ancien ministre de l'Agriculture
15:45et chef impact officer chez Sweep,
15:48une plateforme de gestion des données ESG
15:51aidant les entreprises à atteindre leur objectif de durabilité.
15:55Alors, Julien,
15:55quel regard posez-vous
15:56sur les discussions européennes en cours
15:58sur la réglementation
15:59et sur la CSRD,
16:01qui, je le rappelle pour nos auditeurs,
16:03est une directive européenne
16:04qui impose aux entreprises
16:06de publier chaque année
16:07un rapport de durabilité sur leur impact ?
16:10Moi, j'ai un regard assez sévère
16:12sur les discussions qui sont en cours.
16:17En fait, on le voit bien,
16:19à l'échelle internationale,
16:20aujourd'hui, il y a une dynamique
16:21aux États-Unis,
16:22avec l'administration Trump,
16:24en Argentine,
16:26avec le président Milley,
16:27qui consisterait à dire
16:29que le problème
16:30de toutes les compétitivités,
16:33c'est la réglementation.
16:34Et donc, ce faisant,
16:36qui consisterait à dire
16:37pour augmenter notre compétitivité,
16:39on n'a qu'à tout déréguler.
16:41Et en fait, on voit bien,
16:42les États-Unis et d'autres pays
16:44essayent d'emporter l'Europe
16:46dans une course effrénée
16:49à la compétitivité coût.
16:51Et pourquoi je suis sévère là-dessus ?
16:53Parce que je pense que
16:54l'avenir de l'Europe,
16:56elle est évidemment
16:57d'améliorer sa compétitivité coût.
16:59On le sait tous.
17:01Et il y a plein de choses
17:01qu'on peut faire en termes d'investissement.
17:03On parlait de l'IA tout à l'heure.
17:04Il y a plein de choses qu'on peut faire.
17:06Mais elle est aussi d'assumer
17:07qu'au-delà de la compétitivité coût,
17:10il y a ce qu'on appelle
17:10la compétitivité valeur.
17:13C'est-à-dire que
17:14nos produits faits en Europe
17:15ne sont pas faits de la même manière
17:17que dans d'autres territoires
17:18à travers le monde.
17:19Que la prise en compte
17:20de l'environnement,
17:22la prise en compte
17:22de la préservation des ressources,
17:24la prise en compte
17:24de la préservation
17:26des êtres humains
17:27doit aussi être
17:29un facteur de compétitivité.
17:31Et ça,
17:31la réglementation européenne,
17:33la fameuse CSRD,
17:34c'était un des jalons
17:35pour y parvenir.
17:37Même,
17:37c'était un jalon
17:38extraterritorial,
17:39ce qui est absolument super.
17:40C'est-à-dire,
17:41ça permettait de dire
17:42toute entreprise,
17:43y compris américaine,
17:44qui veut faire du business
17:46en Europe,
17:46vous devez vous soumettre
17:47à cette réglementation.
17:49Et cette réglementation,
17:50elle paraissait complexe.
17:52Donc oui,
17:53d'accord,
17:53il faut la simplifier.
17:54Mais dans sa vision,
17:55elle est,
17:56à mes yeux,
17:56très importante.
17:57Elle est de dire,
17:59est-ce que le futur de l'Europe,
18:00c'est que la compétitivité coût ?
18:02Elle est belle l'affaire
18:03quand on voit les Etats-Unis d'Amérique
18:04avec le gaz de schiste
18:05ou la Chine,
18:06toujours avec des niveaux de salaire
18:08sans commune mesure
18:09avec ce qui se passe en Europe.
18:11Ou est-ce que le devenir de l'Europe,
18:12il est aussi sur la compétitivité valeur,
18:14c'est-à-dire oser une forme,
18:16il faut appeler un chat un chat,
18:18une forme de protectionnisme
18:20sur la valeur environnementale,
18:23les économistes appellent ça
18:23les externalités,
18:25qu'elles soient négatives
18:25ou positives,
18:27de nos produits
18:28et de nos productions européennes.
18:29Moi, je suis un fervent défenseur
18:30de la compétitivité valeur.
18:33Il faut améliorer
18:34notre compétitivité coût,
18:35mais il faut créer
18:36les conditions
18:37d'une compétitivité valeur.
18:39Et pour moi,
18:39c'est ça la vision de l'Europe.
18:40L'Europe doit assumer cela,
18:42faire des réglementations
18:43extraterritoriales là-dessus
18:45et assumer de dire,
18:46bah oui,
18:46une production européenne
18:47n'est pas faite
18:48dans les mêmes conditions
18:48que beaucoup d'autres productions
18:51à travers le monde.
18:52Parce que préserver l'environnement,
18:53il ne faut pas se mentir,
18:54ça a un coût,
18:55il faut l'assumer,
18:56il faut l'expliquer
18:57et il faut en faire demain
18:59un aspect de compétitivité,
19:01celle de la valeur.
19:02Et la taxe carbone
19:03aux frontières de l'UE
19:04qui est critiquée
19:05par des pays émergents
19:06comme la Chine,
19:06vous en parliez,
19:07ainsi que par d'autres,
19:08tels que le Brésil,
19:10mais vous en parliez également,
19:11qui ont mis en place
19:12donc des mesures similaires.
19:14Jusqu'à quel point
19:15jugez-vous
19:15cette disposition utile
19:17pour atteindre
19:17les objectifs climatiques
19:19de l'UE ?
19:20De la même manière,
19:21c'est-à-dire que si aujourd'hui
19:22on prend une production
19:23totalement décarbonée
19:25en Europe
19:25qui peut coûter plus cher
19:27parce que ça nécessite
19:28de faire d'autres process
19:30de production,
19:31parce que ça nécessite
19:32de prendre en compte
19:33des sources d'énergie
19:35dont l'investissement initial
19:36est plus coûteux,
19:37parce que ça nécessite
19:38de changer
19:39ce qu'on avait l'habitude
19:40de faire.
19:41Est-ce que ces productions-là
19:43où on sait que
19:44d'un pur point de vue
19:45compétitivité-coût,
19:46on va perdre
19:47par rapport
19:48à la compétition internationale,
19:49est-ce que ces productions-là
19:51doivent être protégées
19:52par exemple
19:52par des taxes carbone
19:53aux frontières ?
19:54Moi je pense que oui.
19:56Alors aujourd'hui
19:56la taxe carbone
19:57elle peut être décriée
19:58parce qu'elle concerne
19:59ce qu'on appelle
20:00les raw matériaux,
20:01c'est-à-dire la matière brute
20:02et pas la matière finie,
20:03pas la production finie.
20:04Moi je pense qu'il faut aller
20:05sur la production finie,
20:07mais encore une fois,
20:08je suis un profond défenseur
20:10de la liberté de commerce,
20:13du ce qu'on appelle
20:13le libéralisme économique.
20:15Je suis même un défenseur
20:17des accords de libre-échange,
20:19non pas parce qu'ils
20:19imposent des droits de douane
20:20ou permettent de réduire
20:21des droits de douane,
20:22mais parce qu'ils imposent
20:24des règles de jeu en commun,
20:25c'est ça que doit être
20:26le sens de ces accords.
20:28Et donc je suis pour
20:29le commerce international,
20:30je suis pour une Europe
20:32qui exporte,
20:33je suis pour ses échanges,
20:35mais en même temps
20:36je suis pour
20:36un protectionnisme environnemental
20:38et je l'assume,
20:39un protectionnisme de la valeur.
20:41Je le dirais comme ça,
20:42parce que je l'ai vécu
20:44mais cent fois
20:45quand j'étais ministre
20:45de l'agriculture,
20:46quand vous importez
20:47des biens agricoles
20:49que vous n'auriez même pas
20:50eu le droit de produire
20:51dans votre pays,
20:53en fait ça rend dingue
20:54parce qu'au supermarché,
20:55vous avez un blanc de poulet
20:56français qui se retrouve
20:57à côté d'un blanc de poulet
20:58brésilien qui lui est fait
21:00avec des antibiotiques
21:01de croissance pratiques
21:02interdites depuis
21:03plus de 15 ans
21:04en Europe.
21:05C'est fou cette histoire.
21:06Ces distorsions de concurrence
21:08ça détruit en fait
21:10la préservation de l'environnement.
21:13Donc il faut assumer
21:14je pense cette protection valeur.
21:16Alors si on va sur la COP30
21:17qui s'est achevée
21:18il y a quelques jours,
21:20quel est votre regard
21:21justement sur cette COP ?
21:23Il y a deux niveaux
21:24d'interprétation.
21:26Il y a un niveau politique
21:27et puis je vais dire
21:28un niveau technique.
21:29D'un point de vue politique
21:30on peut se dire
21:31la COP,
21:33est-ce que c'est très utile,
21:34est-ce que ça sert,
21:35etc.
21:36Singulièrement cette COP30
21:37très symbolique
21:39à Bellem.
21:40J'ai été à Bellem
21:40il y a deux ans
21:42à la confluence
21:44de l'Amazone
21:45et donc de toutes les problématiques
21:48de déforestation.
21:49Et on peut se dire
21:50d'un point de vue politique
21:51il n'y avait pas
21:52de délégation américaine.
21:55Le président chinois
21:57n'était pas là.
21:58Le premier ministre indien
21:59n'était pas là.
22:00Alors même que Chine,
22:02Inde,
22:02Etats-Unis,
22:03à eux trois
22:04représentent plus
22:04de la moitié
22:05des émissions carbone.
22:07Donc on peut se dire
22:07est-ce que véritablement
22:09ces COP ont un sens
22:11pour mettre
22:12une véritable
22:13pression politique ?
22:15C'est un vrai débat.
22:17Moi je pense que oui
22:18et je pense que les absents
22:19ont toujours tort
22:21et je pense qu'il ne faut pas
22:22attendre les absents
22:23pour avancer.
22:24Mais d'un autre côté,
22:25sur l'agenda technique,
22:27les Brésiliens ont fait
22:28quelque chose
22:29de formidable.
22:30Et je le dis comme ça.
22:31j'ai eu la chance
22:32de rencontrer
22:32le ministre brésilien
22:33qui préside cette COP30
22:35et en fait,
22:37il a mis en place
22:38un agenda des solutions.
22:40Ce qu'on appelle
22:40un Climate Action Plan
22:42avec des groupes de travail
22:44pendant la COP
22:45et après la COP
22:46en se disant
22:47mais quelles sont
22:48les solutions techniques
22:48qu'on peut donner
22:49à ceux qui font au quotidien,
22:51pas que aux politiques,
22:52aux entreprises,
22:53à la société,
22:55aux organisations.
22:55et quelles sont
22:56les thématiques
22:58de l'agenda technique
22:59de solutions
23:00qui permettent
23:01de faire avancer les choses.
23:02Nous, chez SWEEP,
23:03par exemple,
23:04on a,
23:05alors qu'on est
23:05une jeune entreprise,
23:06eu la chance
23:06de présenter
23:07un nouveau cadre
23:08de reporting
23:09qu'on appelle
23:09le Contribution Framework
23:12de l'anglicisme.
23:13C'est comme ça
23:13qu'on l'appelle
23:14à l'échelle internationale
23:15qui permet de mesurer
23:16la contribution
23:17en termes de performance
23:19et de potentiel
23:20des entreprises
23:21à la neutralité carbone.
23:22Quelque chose
23:22d'hyper concret.
23:24Ben ça,
23:24les autorités brésiliennes
23:26ont eu cette clairvoyance
23:28de mettre en place
23:29un agenda des solutions
23:30pour donner des clés
23:32et des outils
23:34à celles et ceux
23:35qui font au quotidien.
23:37Je pense que c'est
23:37un agenda des solutions
23:38qui plairait bien
23:39à votre émission,
23:41Christophe.
23:42Merci beaucoup.
23:43Alors,
23:43j'ai une question
23:44un peu plus personnelle.
23:46Vous avez co-écrit
23:46avec Eric Orsena
23:47qu'on ne présente plus
23:49un livre intitulé
23:50Nourrir sans dévaster,
23:52petit précis de mondialisation
23:53Quel était l'enjeu essentiel
23:55de cet ouvrage
23:56en quelques mots ?
23:57Eh bien,
23:58c'est de montrer
23:58que ce dont on vient
24:00de parler sur le climat
24:01c'est aussi très vrai
24:02sur l'agriculture.
24:04Songez qu'en fait
24:05le monde agricole
24:05est à la croisée
24:07de chemins,
24:07parfois des injonctions
24:08contradictoires.
24:10On souhaite tous,
24:10absolument tous,
24:11avoir une alimentation
24:12de meilleure qualité
24:13que vous soyez consommateur
24:15ou que vous soyez
24:16un agriculteur.
24:17Et pourtant,
24:18on a l'impression
24:18que les choses
24:19ne vont pas s'éviter.
24:20On a essayé
24:20de manière très humble
24:22avec Éric Orsona,
24:23c'est un voyage,
24:24ce livre,
24:25d'expliciter
24:27quelles étaient
24:27ces injonctions
24:28parfois contradictoires.
24:30Celles qu'on évoquait
24:30tout à l'heure
24:31sur le poulet brésilien,
24:32en est une.
24:33Moi,
24:33quand j'étais ministre
24:33de l'agriculture,
24:34je me suis beaucoup battu
24:35pour ce qu'on appelle
24:36des clauses miroirs.
24:37Un principe simple,
24:38ne pas autoriser
24:40d'importer des produits
24:41que nous ne serions pas
24:42en capacité de produire.
24:43En termes de consommateurs,
24:45on a tous
24:45une responsabilité aussi.
24:47On ne peut pas être
24:47citoyen de bon matin
24:49et consommateurs
24:50passer le quart d'heure.
24:51Dès lors qu'on en a
24:53la possibilité financière,
24:54parce qu'il ne faut jamais
24:55oublier que les inégalités
24:57sociales,
24:57elles sont aussi
24:59et beaucoup alimentaires.
25:01Et donc voilà,
25:01c'est un voyage
25:02au pays du vivant,
25:04au pays de cette alimentation,
25:06de cette agriculture.
25:07Et n'oublions jamais
25:07ce que nous disait Hippocrate,
25:09l'alimentation
25:09est le premier des médicaments.
25:11Merci infiniment,
25:12cher Julien Denormandie,
25:13ancien ministre
25:14et chef impact officer
25:15chez SWEEP,
25:16la plateforme de gestion
25:17des données ESG
25:18qui aide les entreprises
25:19à atteindre leurs objectifs
25:21de durabilité.
25:21Un grand merci à vous
25:22et merci de parler
25:23de l'environnement
25:23de manière positive,
25:24ça fait du bien.
25:25Je vous souhaite
25:26une belle semaine
25:26et vous laisse pour l'heure
25:27avec Alain Marty
25:28pour Invino,
25:29l'émission à écouter
25:30sans modération
25:31et on se retrouve
25:31sur Sud Radio
25:32à 12h30 dimanche prochain
25:33pour un nouvel épisode
25:34de La Planète Demain.
25:35En attendant,
25:36je vous invite
25:36à découvrir
25:37notre plateforme TV digitale
25:38sur www.laplanètedemain.plus
25:43Portez-vous bien
25:44et à dimanche prochain.
25:46Akhena,
25:46expert en carport
25:47et pergola solaire
25:49pour des économies
25:49et un avenir durable
25:50et picotis solaire
25:52pour que l'avenir s'éclaire
25:53avec des choix durables.
25:54Vous en présentez
25:55Sud Radio,
25:57La Planète Demain,
25:58Tristophe Debiens.
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