- il y a 2 semaines
Ce mardi 25 novembre, Pierre Blanchet, responsable des solutions d'investissement retail chez Amundi, et Claudia Panseri, responsable de la stratégie d'investissement d'UBS France, se sont exprimés sur les allocations idéales pour la fin de cette année et pour préparer 2026, dans l'émission Good Morning Market sur BFM Business. Retrouvez l'émission du lundi au vendredi et réécoutez la en podcast.
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00:01Vous connaissez le rendez-vous, deux acteurs de marché, deux visions pour regarder un petit peu ce qui se passe et en ce moment que d'actualité et que de volatilité sur les indices mais également sur les anticipations de baisse de taux.
00:12Claudia Panseri, responsable de la stratégie d'investissement de la banque privée d'UBS est avec nous en France.
00:16Bonjour Claudia Panseri, merci de nous accompagner ce matin avec Pierre Blanchet qui est responsable des solutions d'investissement retail chez Amundi.
00:23Bonjour Pierre Blanchet, merci également de nous accompagner.
00:26En effet, il y a une semaine on aurait fait cette interview, on aurait dit que le marché n'anticipe pas de baisse de taux du côté de la Fed pour la réunion du 9 et 10.
00:35Les choses ont totalement changé depuis vendredi avec plusieurs membres de la Fed qui estiment que oui, en effet, il faut baisser les taux car le marché de l'emploi est fragile.
00:45Comment vous regardez un petit peu cette situation, Pierre Blanchet, et surtout, quelles conséquences pour votre stratégie aujourd'hui d'allocation d'investissement chez Amundi ?
00:54Alors cette séquence, comme vous l'avez décrite, un petit retournement mais dans une trajectoire qui pour nous était quand même assez établie.
01:03La Fed est sur une trajectoire de baisse de taux, on pense qu'elle va continuer à baisser les taux jusqu'à probablement mi-2026 pour les ramener à 3,25.
01:13Donc on n'était pas très surpris en fait de ce changement de discours.
01:18On avait une difficulté, c'est qu'il manquait des statistiques.
01:21Pour rappel, le shutdown faisait que finalement il y avait peu de visibilité à la fois sur les chiffres du chômage et les chiffres de l'inflation.
01:29Comme vous savez, depuis cet été, la Fed est très concentrée sur le sujet du chômage.
01:33Elle a décidé en fait cette bascule un peu théorique.
01:37Mais néanmoins, les chiffres étaient là, l'emploi donne des signes de faiblesse et on a un taux de chômage qui tangente les 4,5%.
01:45Ça devrait suffire normalement pour que le FOMC décide de baisser de 25 points de base en décembre.
01:50Lors des réunions des 9 et 10 décembre, Claudia Panseri, aujourd'hui, est-ce que le marché voit vraiment juste en anticipant cette baisse de taux
02:01dans un contexte où, on le verra encore cet après-midi, les données macroéconomiques sont retardées.
02:05Avec le shutdown, ce sont des données du mois de septembre et la Fed va devoir faire sans les données de octobre et novembre pour prendre sa décision.
02:13Alors je pense que le marché voit juste.
02:14Depuis le mois d'août, Powell nous indique que la politique monétaire, c'est une politique concentrée sur le risque management.
02:22Et donc, très important, la stabilité du marché du travail et la stabilité de la croissance.
02:27Donc nous avons 25 points de base de baisse de taux pour le mois de décembre.
02:31Nous avons encore 200 points de base pour le mois de janvier.
02:34Donc je pense que la stabilité, désormais le focus et le marché, est dans la volatilité complète.
02:41Il y a trois semaines, on avait 70% de probabilité de baisse.
02:45On est passé à 30%, on remonte à plus de 60%.
02:48Donc je pense que cette volatilité va rester là avec la publication des chiffres macroéconomiques.
02:55Les chiffres de l'emploi, on les aura après la réunion de la Fed.
02:59Mais clairement, il y a un ralentissement du marché du travail.
03:02C'est quand même très difficile d'avoir une visibilité sur les données macroéconomiques
03:06compte tenu du fait que pendant 40 jours, nous n'avons pas eu pratiquement aucune date.
03:11Et donc après le président de la Fed de New York vendredi,
03:13hier c'était au tour du gouverneur Christopher Weller,
03:16mais également au tour de Marie Daly, la présidente de la Fed de San Francisco,
03:20de se montrer favorable à une baisse de taux.
03:23Ça c'est un gros sujet de marché.
03:24Et puis un autre gros sujet de marché, bien sûr, c'est l'intelligence artificielle.
03:28Pierre Blanchet, on le voit bien, depuis des semaines, des mois maintenant,
03:31les indices sont portés par l'IA, avec une volatilité très présente sur certains titres.
03:36Encore hier, Broadcom a pris plus de 10%, Alphabet plus 6.
03:38Et puis à l'inverse, certaines valeurs se retournent un petit peu.
03:43Comment aujourd'hui on peut s'exposer à l'intelligence artificielle,
03:47tout en, et c'est aujourd'hui aussi votre métier, ajustant le risque ?
03:51Votre métier, c'est aussi, certes, de faire de la performance,
03:54mais de ne pas prendre trop de risques.
03:56Oui, exactement.
03:57Et je pense que c'est un moment important, en fait, assez salutaire en réalité.
03:59Et on est dans le moment où il y a de nouveau un peu des doutes,
04:02des doutes sur la rentabilité à terme de ces investissements,
04:06des doutes sur, tout simplement aussi, parfois, le chiffre d'affaires
04:09qu'on va pouvoir générer sur certains services,
04:12des doutes sur les valorisations.
04:14Et je pense que c'est plutôt une très bonne nouvelle.
04:17Pourquoi ? Parce que, autant on est assez convaincu
04:19qu'on est face à une révolution technologique
04:22qui va avoir des influences substantielles sur plusieurs années,
04:26autant on était un peu dans une phase d'euphorie,
04:28donc le fait que le marché est un peu consolide,
04:31qu'on ait ces variations, alors qu'ils sont évidemment compliqués à gérer,
04:35puisque les noms dont vous parlez représentent une part significative
04:38du marché américain.
04:39Donc, tout de suite, c'est un effet de volatilité qui est non négligeable,
04:42mais c'est plutôt salutaire.
04:44Ça veut dire que le marché reprice un peu le risque.
04:46Alors nous, ce qu'on propose, c'est plutôt de diversifier, en fait,
04:49les expositions sur la thématique de l'IA,
04:52sur l'enchambre de la chaîne de valeur,
04:54regarder aussi la production d'électricité,
04:57les réseaux, les data centers,
05:00évidemment également la partie logicielle,
05:02et puis les usages.
05:03Et puis, on peut même tirer le fil jusqu'à la partie industrielle.
05:07Certaines industries vont être transformées par l'IA.
05:10Donc, on n'est pas forcément obligé d'aller vers les 5 ou 6 grandes valeurs
05:14de la technologie.
05:16On peut regarder un marché un peu plus large
05:17et probablement aussi des valorisations plus intéressantes.
05:20Et bien sûr, tout dépend des scénarios de croissance pour l'an prochain,
05:24notamment en Europe.
05:25Vous avez présenté dernièrement vos pistes pour l'an prochain.
05:28Quels sont aujourd'hui les derniers changements en termes d'arbitrage,
05:32en tout cas les zones que vous allez surperformer,
05:35surpondérer plutôt dans les prochaines semaines ?
05:39Alors si on est sur le domaine action,
05:41parce que c'est ce dont on parle,
05:42on va essayer, comme je disais sur la partie américaine,
05:45d'être plutôt à neutralité,
05:46c'est-à-dire exposée,
05:48mais en ayant plutôt une diversification des expositions,
05:52en réduisant une partie des surévaluations.
05:55Sur l'Europe, on pense qu'on est plutôt sur des thématiques industrielles,
05:58des thématiques de relance,
06:00les thématiques liées aussi à l'autonomie stratégique de l'Europe.
06:03Donc, il y a tout un sujet, en fait, assez macro, finalement.
06:07Là, on va trouver des valorisations un peu plus attractives,
06:10avec des perspectives qui sont en train de s'améliorer.
06:12Alors, ce n'est pas des perspectives à deux chiffres
06:14en termes de croissance et résultats,
06:16mais quand même, en agrégé,
06:17on pourrait avoir une année assez intéressante.
06:20Et puis, la zone qui reste, finalement, la plus attractive,
06:23c'est l'Asie, en particulier l'Asie hors Japon,
06:26où on a, effectivement, des valorisations qui sont attractives,
06:30des perspectives de croissance qui sont fortes.
06:32Et puis, un vrai chamboulement, en réalité, aussi,
06:34dans les expositions.
06:35Il ne faut pas oublier qu'on est, globalement,
06:37nous, investisseurs européens, américains,
06:39sous-exposés à l'Asie.
06:41Et donc, on y voit un intérêt en termes de flux et de momentum.
06:43– Oui, on en parlait juste avant, bien sûr,
06:45avec Michel Oldban, qui était avec nous pour Gemway Assel.
06:48Claudia Panseri, vous êtes responsable
06:49de la stratégie d'investissement de la Banque privée UBS France.
06:52Quelle allocation, là, pour terminer cette fin d'année,
06:54et puis surtout pour préparer 2026,
06:56puisque j'imagine que vous pensez,
06:57vous penchez déjà depuis plusieurs jours sur l'année prochaine.
07:01– Ah oui, nous avons déjà publié la semaine dernière.
07:03Donc, nous sommes très positifs sur le segment actions obligataires.
07:07Si je reviens sur le concept de diversification,
07:09on diversifie au sein des États-Unis.
07:11Donc, on est sur la chaîne de l'intelligence artificielle,
07:14mais pas seulement.
07:15Donc, on a une vision positive à une société pharmaceutique
07:18qui a très mal performé,
07:19société financière qui va être dérégulée.
07:21Mais on reste quand même à une société technologique,
07:23parce que la croissance va continuer à être porteuse,
07:26et surtout sur les sociétés qui vont utiliser
07:29l'intelligence artificielle.
07:30Donc, à toutes les sociétés qui vont gagner
07:32une croissance et une productivité,
07:34et dont la problématique des monétisations,
07:37des investissements est moins importante.
07:39Mais on est aussi très, je dirais,
07:41très investi in dehors des États-Unis.
07:43Tout est restant positif sur les États-Unis.
07:46On est positif sur le Japon.
07:47Il y a une relance budgétaire qui va être colossale,
07:50avec une banque centrale qui va, pour le moment,
07:54arrêter de monter les taux d'intérêt.
07:56Et puis, on est positif sur l'Europe,
07:58là où les valorisations sont encore attrayantes,
08:00et plus particulièrement sur l'Europe,
08:02sur tous les secteurs et les valeurs
08:03qui bénéficient de la relance budgétaire allemande.
08:06Donc, même les small et mid-cap allemandes,
08:09dont la valorisation est très, très attrayante,
08:12mais aussi sur les valorisations liées à la défense.
08:16Une performance qui a été très bonne en début d'année,
08:19et qui, puis, a été un peu arrêtée
08:20par le fait qu'on n'a plus de nouvelles
08:22sur la relance des dépenses et des défenses,
08:25et maintenant, les valorisations pour certaines sociétés
08:28redevient attractives.
08:29Donc, on a vraiment un spectre d'investissement
08:31qui est beaucoup moins concentré
08:33par rapport à notre investissement en 2024-2025.
08:36On voit en 2026 cette performance
08:39à s'élargir sur plusieurs thématiques.
08:41Et pour vous, aujourd'hui,
08:42cette relance allemande,
08:43elle n'est pas déjà totalement dans les cours.
08:45On se souvient qu'en début d'année,
08:47notamment le secteur de la défense,
08:49des infrastructures,
08:50certaines valeurs allemandes,
08:51avaient pris 10, 20, 30 %
08:53en l'espace de quelques semaines,
08:55par anticipation.
08:56Aujourd'hui, il faut que tout cela se mette en place.
08:58Les entreprises n'ont pas encore vu
09:00toutes ces commandes dans leur carnet.
09:02Alors, il y a eu toute une pause, en fait.
09:04On a eu l'annonce autour du 20 février
09:07sur la relance budgétaire allemande.
09:09Donc, la performance du DAX
09:11a été extrêmement forte,
09:12en absolu et en termes relatifs.
09:15Aujourd'hui, quand on regarde
09:16la performance du DAX
09:17ou de l'MCI en Allemagne
09:19relative à l'indice mondial,
09:21on voit que la performance
09:23gagnée en début d'année
09:24a été complètement perdue.
09:26Donc, il y a eu une sorte d'espoir
09:29à un peu d'issue tout au cours de l'année
09:31et plus particulièrement
09:31depuis l'imposition des droits des douanes
09:33qu'ils ont fait que des valeurs
09:35qui avaient très bien performé
09:36en début d'année
09:37se sont un tout petit peu dégonflées.
09:39Je ne parle pas des grosses valeurs
09:41les plus attachées à la relance
09:44à une dépense de défense
09:46parce que celles-là
09:46ont continué à bien performer.
09:48Mais beaucoup de valeurs
09:49parmi les mid-cap
09:50qui vont, par exemple,
09:51bénéficier d'une relance
09:53à une infrastructure,
09:54bien qu'étalée sur une longue période,
09:56celles-là sont encore
09:57des valorisations qui sont assez faibles.
09:58Et aujourd'hui,
09:59en termes de répartition géographique,
10:02comment vous répartissez
10:03les différentes poches
10:04entre les émergents,
10:06l'Europe et les États-Unis ?
10:07Alors, nous,
10:08nous sommes positifs
10:09face aux États-Unis,
10:10l'Europe,
10:10le Japon,
10:11l'Asie,
10:12ex-Japon et les émergents.
10:14Donc, en fait,
10:15on a une exposition à l'action
10:16qui reste très importante.
10:18Ça a été fait progressivement
10:20avec la baisse des marchés.
10:22Donc, je dirais
10:24que la grosse exposition
10:25reste quand même aux États-Unis.
10:26Pourquoi ?
10:27Parce que dans les indices,
10:28vous avez une grosse exposition
10:30au marché américain
10:31et au secteur technologique.
10:33Mais le reste,
10:34que ce soit l'Europe
10:35ou le Japon,
10:36sont assez présents.
10:37Après,
10:38du côté banque privée,
10:40on fait toujours très attention
10:41au profil du client.
10:43Donc, ça,
10:43c'est particulièrement important
10:44et les allocations
10:45sont en général
10:46très customisées.
10:47En tout cas,
10:48le maître mot aujourd'hui,
10:49c'est la diversification.
10:50Pierre Blanchet,
10:51diversification qui passe,
10:52bien sûr,
10:53par l'obligataire,
10:54par le crédit.
10:54Le problème,
10:55c'est que les niveaux
10:55sont beaucoup moins attractifs
10:57aujourd'hui.
10:57Alors, certes,
10:57il faut les mettre au regard
10:58de l'inflation,
10:59notamment en Europe.
11:00Mais aujourd'hui,
11:01le crédit a des niveaux
11:02de valorisation
11:03qui sont beaucoup moins attrayants.
11:05Comment aujourd'hui,
11:06on arrive à capter
11:07un petit peu du rendement
11:08dans un environnement obligataire
11:10sur lequel,
11:10un marché obligataire
11:11dans lequel il y a
11:12beaucoup d'appétit ?
11:13Alors, c'est vrai,
11:14les spreads,
11:15parce que c'est le sujet,
11:16les spreads de crédit
11:16sont relativement serrés.
11:19Je dirais que la classe obligataire,
11:20il faut peut-être regarder aussi
11:23le risque porté
11:24et la volatilité,
11:26puisqu'à la fin,
11:26c'est quand même ça,
11:27en fait,
11:27le ratio
11:28qui doit nous diriger.
11:30Donc,
11:31sur le crédit de qualité,
11:32sur les émetteurs
11:33investment grade,
11:34c'est vrai que
11:35le rendement
11:36est peut-être
11:37un peu plus faible
11:37que ce qu'on pourrait espérer,
11:39mais avec des perspectives
11:40qui sont finalement
11:41bonnes,
11:41voire même excellentes
11:42pour de très nombreux émetteurs.
11:45La partie souverain,
11:46c'est peut-être
11:46un peu plus complexe.
11:48Quand on pense aux treasuries,
11:49ou quand on pense aussi
11:50à ce qui se passe
11:50sur les dettes européennes,
11:52on n'a pas forcément
11:53cette même stabilité,
11:55en tout cas à court terme.
11:56Donc, finalement,
11:57le crédit entre entreprises
11:59de bonne qualité
12:00trouve sa place
12:01dans l'allocation.
12:02Le deuxième point,
12:03c'est qu'on a,
12:04du côté des émergents,
12:05en particulier sur la dette
12:06en devise,
12:08donc en euros
12:09ou en dollars,
12:10on a, en fait,
12:11des niveaux de rendement
12:13qui sont très attractifs,
12:15surtout si on les ramène
12:16à notre niveau d'inflation.
12:17Il ne faut pas oublier
12:17qu'en fait,
12:18la problématique
12:18du rendement obligataire,
12:20c'est la différence
12:21entre le taux que vous captez
12:22et l'inflation
12:23que vous devez,
12:26face à quoi vous délutter.
12:27Donc, en eurozone,
12:28on est sur un niveau d'inflation
12:29qui est très proche de 2%.
12:30Donc, si on arrive
12:32à capter un rendement
12:33qui est deux fois supérieur,
12:35on est quand même
12:35sur des perspectives intéressantes.
12:37Donc, la place du crédit,
12:39et en particulier
12:40du crédit d'entreprise
12:41et d'émergence de qualité,
12:42nous paraît toujours importante
12:43dans les allocations.
12:45Du côté des souverains,
12:46il y aura un 10 ans
12:47à regarder demain,
12:48bien sûr,
12:48c'est le 10 ans britannique.
12:50Claudia Panseri
12:51avec Rachel Reeves
12:52qui va présenter sa copie
12:53pour l'année prochaine.
12:54On parle bien sûr du budget.
12:55Est-ce que c'est l'heure
12:56de revenir sur certains souverains ?
12:58On voit quelques inquiétudes,
13:01bien sûr,
13:01concernant ce budget britannique,
13:03mais également concernant
13:03le 10 ans français.
13:04Ça se voit notamment dans les prix.
13:06On a un spread
13:06entre la France et l'Allemagne
13:07qui est toujours au-delà
13:08des 70 points de base
13:09et un marché du souverain
13:10qui est de plus en plus délaissé
13:11par certains investisseurs
13:13notamment qui préfèrent
13:14aller justement sur le crédit,
13:16sur de la dette privée.
13:17Alors, je pense que le souverain anglais
13:19est assez intéressant.
13:21C'est une classe d'actifs
13:22que nous utilisons
13:23assez fréquemment
13:25dans nos allocations
13:26car on voit
13:27le pan s'apprécier
13:28par rapport à l'euro,
13:29mais pas seulement.
13:31Il y a beaucoup de négativité
13:32aussi de la part
13:33des investisseurs
13:34sur les attentes
13:35à des baisses de taux
13:36de la part de la banque
13:37d'Angleterre.
13:38Et compte tenu
13:38qu'on attend des baisses de taux
13:40à venir en 2026
13:41en ses positions
13:42sur le souverain anglais
13:43mais sur la partie courte
13:45de la cour des taux.
13:46Donc, on est plutôt
13:47sur les 3-5 ans.
13:48On ne va pas chercher
13:49la prime de risque
13:50sur les 10 ans et plus.
13:52Et puis, je dirais
13:52que le souverain
13:53et particulièrement
13:54le souverain allemand
13:55n'est vraiment pas cher.
13:57Donc, quand vous regardez
13:58par exemple
13:58parmi les classes d'actifs
14:00qui sont les moins chères
14:01et les plus défensives,
14:02beaucoup d'investisseurs
14:03pensent que la relance
14:04budgétaire allemande
14:05apportera de la prime de risque
14:06sur la partie longue
14:07de la cour des taux.
14:08En réalité, quand vous regardez
14:10l'évolution de l'inflation,
14:12les attentes de croissance
14:13sur longue période,
14:14le bond,
14:15le disant allemand,
14:17devrait perdre au moins
14:1830 à 40 points de base
14:20dans les mois à venir.
14:21Donc, nous paraît
14:21une classe d'actifs
14:22plutôt intéressante
14:23mais c'est vrai
14:24que le portage
14:25n'est pas très élevé.
14:26On n'est pas présent
14:27sur la partie longue
14:29de la cour des taux française
14:30parce qu'on pense
14:31que la volatilité
14:31va rester toujours élevée
14:33même si le marché
14:35intègre déjà
14:36des spreads
14:37à s'élever
14:37et le fait
14:38qu'on n'aura peut-être
14:39pas un budget
14:40au 31 décembre
14:41mais la partie courte
14:42de la cour des taux française
14:43revient intéressante
14:45avec des spreads
14:45qui sont assez larges
14:47par rapport
14:47à des autres pays
14:48qui ont un rating
14:50qui est assez proche.
14:51Donc, on arrive
14:52à être positionné
14:53sur le souverain
14:54selon les différents pays,
14:56selon des durations différentes
14:57et selon l'évolution
14:59de l'inflation,
15:00de croissance
15:00et des budgets
15:01qui seront présentés
15:01dans les mois à venir.
15:02Et au moins,
15:03ça permet de se couvrir
15:05mais il n'y a pas
15:06de risque de change.
15:07Sauf si on parle
15:07bien sûr
15:08du 10 ans britannique
15:09mais aujourd'hui,
15:10on a quand même
15:10pas mal d'investisseurs
15:11où c'est un petit peu
15:12la douche froide
15:13avec les effets de change
15:14cette année.
15:15Au moins,
15:15la dette en euros,
15:16il n'y a pas de problème
15:17de change
15:17pour un investisseur européen.
15:18Il n'y a pas de problème
15:19de change
15:19et puis je dirais
15:20il y a tellement
15:21de négativité
15:21sur cette relance
15:23budgétaire allemande,
15:24de négativité
15:25dans le sens
15:25qu'on pourrait avoir
15:26un impact
15:27sur la trajectoire
15:27des dettes
15:28que le jour
15:29que la banque centrale
15:30annonce
15:31qu'il peut peut-être
15:32peut baisser
15:32une autre fois
15:33les taux d'intérêt
15:34car l'inflation
15:34est bien l'indessa
15:35du target,
15:36vous aurez une bonne
15:38performance
15:38à ceux des actifs
15:39qui sont défensifs.
15:40Merci beaucoup
15:41Colédia Pansieri
15:41de nous avoir accompagné
15:42ce matin,
15:43responsable de la stratégie
15:44d'investissement
15:44de la banque privée
15:45d'UBS en France,
15:46accompagné de Pierre Blanchet,
15:47responsable des solutions
15:48d'investissement
15:49rétaillé chez Amundi.
15:50Merci.
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