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Transcription
00:00J'aimerais vous faire écouter, Sabrina Agressi-Roubache, le témoignage de Stéphanie Bonhomme.
00:04C'est la maman de Elias qui a été tuée il y a dix mois à Paris d'un coup de machette zambie.
00:08Elle était l'invité ce matin de Sonia Mabrouk sur CNews et sur Europe 1.
00:11On parle des dysfonctionnements.
00:13Là, c'est un dysfonctionnement de la justice qui a conduit à la mort de son fils
00:16parce que les deux mineurs qui l'ont attaqué n'auraient jamais dû être ensemble.
00:20Écoutez ce qu'elle dit.
00:21Elle dit qu'il y a eu un rapport qui a été fait sur ces dysfonctionnements.
00:24Elle dit que c'est la chronique d'une mort annoncée.
00:26C'est important de lire ce rapport parce que les parents vont comprendre
00:32qu'avant de perdre leurs enfants sur un champ de bataille,
00:36ils vont perdre leurs enfants dans la rue en rentrant du cinéma, de l'école, du collège, du lycée.
00:42Lorsqu'on lit ce rapport, en famille, chacun, il y a une seule phrase qui nous est venue à l'esprit
00:49en mettant de côté le fait que c'était notre enfant qui était décédé.
00:53C'est vraiment la chronique d'une mort annoncée.
00:58C'est la succession de dysfonctionnements, de rapports de personnalité qui ne sont pas remplis,
01:06de non-communications entre les juges et les éducateurs de la PJJ.
01:12Ce n'est pas la non-communication, mais les relais ne se font pas.
01:16On voit des procureurs qui prennent des décisions face aux premières décisions des juges des enfants
01:27qui ne sont pas respectées.
01:29Et on voit tout cet enchaînement qui va conduire, quand on lit le rapport,
01:34c'est édifiant à la mort de notre enfant.
01:38– Pour Stéphanie Bonhomme, qui était l'invité ce matin de Sonia Mabrouk,
01:41Sabrina Agressi-Roubach, on est saisis par d'abord son calme, cette dignité,
01:45et la série de dysfonctionnements qui a conduit à la mort de son fils.
01:47– De la justice, oui.
01:48– Et de la justice, évidemment.
01:49– En tout cas, c'est ce qu'elle pointe.
01:51Je connais évidemment dans le détail ce dossier.
01:56C'est tellement, comment vous dire, c'est tellement insoutenable.
02:00Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise à part ?
02:03Puisque maintenant, on sait.
02:04Enfin, si l'engagement doit servir à quelque chose,
02:07si les drames doivent nous apprendre des choses,
02:10c'est peut-être de tirer les leçons, de faire autrement,
02:14et de tirer les enseignements pour que ça ne recommence pas.
02:17Mais sauf que ce n'est pas à ma main, ce n'est pas à la vôtre.
02:20Vous imaginez le nombre de personnes que la maman d'Elias vient de citer ?
02:24Elle parle de la PJJ, elle parle des juges,
02:26elle parle d'une chaîne de dysfonctionnement.
02:28Mais ça, encore une fois, à chaque fois qu'on a essayé de simplifier,
02:33regardez ce qui se passe.
02:34Vous avez une levée de bouclier de chaque corporation,
02:37et pourquoi pas ?
02:38Mais ce que je veux dire, c'est que si c'était si simple
02:41de bouger la loi en France,
02:43si c'était si simple de changer les choses,
02:45vous pensez que je ne l'aurais pas fait,
02:46que vous ne l'aurez pas fait,
02:47et que tous ceux avant nous ne l'auraient pas fait,
02:49mais ça ne veut pas dire...
02:52– Sur la justice des mineurs, peut-être la césure.
02:54– Ils font bouger.
02:55– Je vais vous dire, j'ai été...
02:57– Un enfant, quand on punit six mois après,
02:58ça ne marche pas ?
02:59– Ça ne marche pas.
03:00– Ça ne marche pas ?
03:00– Je l'avais dit, sanction immédiate.
03:03Il faut arrêter d'expliquer qu'à 14 ans,
03:05ils ne savent plus exactement ce qu'ils font.
03:06Non, les petits de 14 ans de maintenant,
03:08ce n'est pas les petits de 14 ans de mon époque.
03:10– La césure, c'est Nicole Belloubet et Éric Dupond-Moretti.
03:12Ça ne date pas d'il y a 20 ans.
03:15– Non, mais vous ne pouvez pas mettre ensemble non plus.
03:17Oui, d'accord, mais...
03:17– La césure, c'est une loi écrite par Nicole Belloubet,
03:20faites voter par Éric Dupond-Moretti.
03:21– La césure, c'est qu'on vous donne la sanction que six mois ou...
03:23– Oui, on est revenu.
03:25– Non, mais ce que je veux...
03:25– On termine là-dessus.
03:26– On n'est pas revenu sur cette loi, elle existe toujours.
03:29– Rappelez-vous, elle existe toujours.
03:31– Non, mais on a essayé de la changer.
03:32Après, derrière, il y a eu la dissolution, ça vous apparaît, ça ?
03:35– Ah oui, mais d'accord, on a essayé de la changer,
03:36sauf que c'est Nicole Belloubet et Éric Dupond-Moretti
03:38qui ont été ministres de qui ?
03:39D'Emmanuel Macron ?
03:40– D'accord, complètement, mais complètement.
03:42– Donc vous, on fait n'importe quoi et on essaye ensuite de changer, oui.
03:45– Non, non, ce n'est pas on fait n'importe quoi.
03:46On fait des choix, on fait des choix.
03:48Et il ne me semble pas que quand cette loi est passée,
03:50que ce soit Nicole Belloubet ou Dupond-Moretti,
03:53ils ne me semblent pas avoir vu dehors
03:54beaucoup d'oppositions pour dire que ce n'est pas ce qu'il faut faire.
03:57Enfin, ne me faites pas pareil.
03:59Où étaient les voix pour dire que ce n'était pas ce qu'il fallait faire ?
04:02Vous les avez entendus, vous, à l'époque ?
04:03Moi, je ne les ai pas entendus.
04:04– Donc il faut revenir sur cette césure.
04:07– Oui, il faut revenir, sanctionner les médecins, réponses rapides.
04:11– Moi, c'est ce que je pense, je l'ai toujours pensé,
04:13j'ai toujours dit, les jeunes de maintenant,
04:16il faut accepter que la société a changé,
04:18il faut accepter que la jeunesse de maintenant,
04:20ce n'est pas celle d'avant, et on s'adapte, c'est ce que je disais,
04:22de s'adapter à la société, c'est peut-être la responsabilité du politique.
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