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  • il y a 13 heures

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00:00On est tous un peu estomaqués par l'histoire de ce détenu.
00:03Une information que vous révélez, c'est News des samedis.
00:06Détenu dans une prison de haute sécurité, Vendin-le-Vieille,
00:10qui a une permission de sortie en poche aujourd'hui
00:12pour aller faire un entretien d'embauche dans la région lyonnaise.
00:16Il est libre. On va rejoindre sur place, devant cette prison de Vendin-le-Vieille,
00:20Malo Stenner et Thibaut Marcheteau.
00:22Bonsoir à vous. Il est 18h02, donc est-ce que vous savez
00:25si ce détenu particulier réintégrait sa cellule ?
00:30Non, il n'a pas encore réintégré sa cellule.
00:35Il est parti il y a un peu plus de 10h, à 7h40 ce matin,
00:39seulement quelques minutes après un convoi de police.
00:41Il a pris la direction de la gare de Lens pour se rendre ensuite
00:45à quelques kilomètres de Lyon, à Vaud-en-Velin,
00:48où il réalise un entretien d'embauche à Lyon.
00:51Les autorités étaient au courant de son heure d'arrivée
00:54et de son lieu de rendez-vous.
00:56Et ici, à Vendin-le-Vieille, cette permission a beaucoup fait
00:59réagir, d'autant plus que la direction locale
01:02avait émis un avis défavorable pour cette sortie.
01:06Alors, Wade Benfeza est désormais en totale liberté
01:09sur cette journée, avec une surveillance à distance malgré tout.
01:14Mais ça reste une confiance qui lui est accordée,
01:17lui qui s'est déjà échappé de prison par le passé.
01:20Alors, pour les horaires, il a une permission de sortie
01:22qui dure jusqu'à 21h ce soir.
01:25C'est l'heure la plus tardive à laquelle il peut rentrer,
01:28il doit rentrer dans le centre pénitentiaire de Vendin-le-Vieille.
01:32Mais d'après ce qu'il a donné comme information,
01:35il devrait arriver ici, aux alentours, de 20h30.
01:39Merci beaucoup, Malou Stetner, Thibaut Marcheteau,
01:42devant cette prison de Vendin-le-Vieille, Gauthier Lebrad.
01:44C'est vrai qu'on est saisi, à la fois par le profil de cet individu,
01:48mais tout est légal dans ce qui se passe.
01:50Tout est légal.
01:50C'est un juge d'application des peines qui a décidé,
01:52contre l'avis du parquet, contre l'avis de la prison,
01:54de lui donner cette permission d'une journée
01:56pour qu'il aille faire un entretien d'embauche à Vouran-Plan.
01:59Et le ministre de la Justice ne peut que regarder cette situation,
02:04effectivement, même si à travers le tweet de Gérald Darmanin,
02:06on sent bien qu'il désapprouve sans le dire comme je le dis
02:08et qu'il veut faire évoluer la loi.
02:10On est dans un contexte très particulier
02:12où le narcotrafic a fait la une de l'actualité
02:14avec l'assassinat de Mehdi Kessassi,
02:17avec cette marche blanche, avec son frère Amine,
02:19qui est en première ligne,
02:21qui a le courage personnifié pour lutter contre les narcotrafiquants.
02:24Et on a donc l'un des 100 détenus les plus dangereux de France
02:27qui, pour une sortie dans 4 ans, va trouver un emploi.
02:31Sauf que si, en fait, il trouve cet emploi,
02:33il ne sortira pas du tout dans 4 ans.
02:34Il sortira peut-être même dans quelques mois,
02:37alors qu'il a été condamné pour association de malfaiteurs.
02:39Et si sa peine a été prolongée,
02:40c'est parce qu'il a déjà tenté de s'évader.
02:43Écoutez, on marche sur la tête tous les jours.
02:44La semaine dernière, il y a un homme qui va au planétarium,
02:46un détenu qui avait déjà fait une évasion.
02:49On lui accorde une deuxième sortie, cette fois au planétarium.
02:52Il s'évade à nouveau.
02:53Alors Gérald Darmanin a décidé de limoger le directeur de la prison,
02:56plutôt de le recaser.
02:57Donc la fin de l'irresponsabilité permanente
03:00a sonné avec le nouveau ministre de la Justice.
03:02Mais oui, pour les Français, c'est totalement incompréhensible
03:04de voir l'un des 100 détenus les plus dangereux du pays
03:06pouvoir aller comme ça trouver un emploi comme n'importe qui.
03:09Mais Sabrina a agressé Roubache.
03:11C'est vrai qu'on ne comprend pas.
03:12Oui, on ne comprend pas.
03:14Mais encore une fois, qui fait la loi ?
03:18La loi au sens législatif du terme.
03:21Les députés, les sénateurs, donc les parlementaires et le gouvernement.
03:25Vous avez des lois qui viennent de l'exécutif ou du Parlement.
03:27Quand la loi, ça ne va pas, quand on n'est pas content des dispositifs,
03:32on la change.
03:33Mais sauf que, quand vous la changez, rappelez-vous,
03:35je prends toujours cette loi en exemple,
03:36parce que je m'y étais beaucoup, beaucoup, beaucoup investie.
03:39La loi immigration, elle a été censurée à 70% par le Conseil qu'on cite.
03:43Et de l'autre côté, je sens quand même des députés,
03:46parce qu'on parlera tout à l'heure du budget,
03:48c'est quand même aussi le rôle des politiques
03:50de sentir les moments de société
03:52et d'adapter la loi en fonction de l'évolution de la société.
03:56On ne peut plus continuer à faire,
03:57mais ce que vous disiez tout à l'heure, Laurence Ferreri,
04:00est très juste.
04:01Il respecte la loi, le juste.
04:03Tout est légal.
04:04De l'application des peines.
04:04Tout est légal.
04:05Tout est absolument légal.
04:06Vous avez un garde des Sceaux,
04:07et Gérald Darmanin a bien fait de dire
04:09qu'il faut revoir le cadre législatif et le faire évoluer.
04:13Mais à un moment donné, les Français aussi votent
04:16pour cette place politique.
04:17Je reviens toujours à la même chose.
04:19On a les élus que l'on mérite à choisir.
04:23C'était la conclusion.
04:24Non, mais qu'on mérite, mais que le peuple a choisi.
04:27C'est-à-dire qu'il faut arrêter aussi
04:28de toujours déresponsabiliser les Français
04:33ou de les infantiliser en mode
04:34ils ont des élus,
04:37mais ils ne comprennent pas pourquoi ils font telle chose.
04:38Dans ces cas-là, il ne faut pas voter pour eux
04:40et il faut envoyer un message peut-être un peu plus clair.
04:42On a choisi, je veux bien,
04:44mais là, le président du Conseil constitutionnel,
04:46c'est M. Richard Ferrand.
04:48Il est nommé, il n'est pas élu.
04:49Oui, on parle du Conseil constitutionnel.
04:52Précisément, il a été nommé par...
04:55Le président de la République.
04:55Voilà, Emmanuel Macron.
04:57Donc, pardonnez-moi,
04:58mais Richard Ferrand n'est pas vraiment un spécialiste du droit.
05:01Contrairement à ce qu'il peut...
05:02Mais on ne parle pas de Richard Ferrand.
05:04La remonte-moi avant d'un levier.
05:05Il y a ce type.
05:07Madame a très justement parlé du Conseil constitutionnel
05:09et justement de la loi sur l'immigration.
05:12Mais là, pardonnez-moi,
05:13si on veut, dans cet étage-là,
05:15moi j'attends évidemment à ce que Richard Ferrand dise,
05:18« Bah d'accord, ok, sur un certain nombre de droits. »
05:22Mais puis, au-delà de ça, ce ne sont pas toujours des choix très clairs.
05:23Parce que pour rebondir sur ce que vous disiez,
05:25quand Mme Brunepivet, la présidente de l'Assemblée nationale,
05:27nomme au Conseil supérieur de la magistrature
05:30une magistrate qui avait appelé à voter pour Jean-Luc Mélenchon,
05:32je ne suis pas certain que les gens qui aient voté pour Emmanuel Macron
05:34avaient dans l'idée que ça allait se traduire
05:36par une magistrate ayant appelé à voter pour Jean-Luc Mélenchon
05:39au Conseil supérieur de la magistrate.
05:40– Mais elle ne l'a rien fait en dehors des coups.
05:42Ce que je veux dire, c'est…
05:42– Je ne dis pas qu'elle l'a fait en dehors des coups,
05:44je dis que la promesse démocratique,
05:45elle est quand même moyennement claire et moyennement respectée,
05:48parce que je doute que les électeurs d'Emmanuel Macron
05:50aient envie qu'en haut, au sommet de la chaîne judiciaire,
05:54vous ayez des magistrats insoumis.
05:55– Alors, Louis de Reynel.
05:56– Sabrina Agressi-Rouba, j'entends ce que vous dites,
05:58mais ça fait quand même huit ans qu'Emmanuel Macron
06:00est président de la République,
06:01et donc typiquement, ce genre de choses, ça aurait pu être changé.
06:04Ce qui est assez terrifiant, c'est qu'on se réveille un peu maintenant,
06:07et on se dit, tout maintenant que le capot est ouvert,
06:09qu'on voit tous les problèmes…
06:10– Vous me connaissez, je parle de nous en premier.
06:12– Mais je sais bien, je sais bien.
06:13– Je parle de mon camp en premier.
06:14– Je trouve que, même avant de reprocher à d'autres formations politiques…
06:18– Je ne vais pas reprocher, non mais pas vous.
06:19– Non, non, pas du tout, mais vraiment, là, je parlais de nous.
06:20– Bien sûr.
06:21– Et donc, tout ce qu'on voit aujourd'hui sur l'immigration,
06:28la sécurité, la délinquance, les prisons,
06:30et maintenant, on regarde ça de beaucoup plus près,
06:32depuis 4-5 mois, parce qu'on voit bien qu'en réalité,
06:35il n'y a rien qui est géré.
06:36On voit que Gérald Darmanin fait du mieux qu'il peut,
06:38on voit bien qu'il fait ce qu'il peut,
06:40mais c'est quand même très compliqué.
06:41Je pense qu'il va falloir aussi ouvrir un débat,
06:43mais tout ça sera tranché, je l'espère, à la prélection présidentielle,
06:47autour de la suppression du juge d'application des peines.
06:49Il n'y a que deux pays dans le monde qui ont un juge d'application des peines,
06:52la France et l'Italie.
06:53Pourquoi est-ce qu'encore une fois,
06:55il y a l'exception française sur des choses qui ne marchent pas,
06:57je pense qu'il est temps d'y mettre...
06:59– La France, Sabrina, on a encore un chéquier.
07:01– Non, mais je sais qu'il y a des blagues, mais c'est vrai.
07:03– Un chéquier en bois, là.
07:04– Rachel, un petit mot ?
07:05– Non, mais cette situation, en fait, moi, je trouve aberrant.
07:10Alors qu'on a beaucoup de sujets aujourd'hui
07:12où les victimes ne sont pas prises en considération,
07:14un, la prison s'est faite pour purger sa peine
07:18et deux, protéger la société.
07:20Et là, le fait que, contre en plus la vie de...
07:23– Et payer sa dette à la société.
07:24– Exactement, la peine, payer sa dette et protéger la société.
07:29Que là, on est complètement à l'inverse de la rationalité
07:33et notamment la rationalité qu'est l'État de droit.
07:35– Ok, un dernier mot là-dessus, Sabrina, agressé roubache.
07:37– Encore une fois, quand vous faites des dispositions législatives
07:43et que votre texte est systématiquement...
07:45Enfin, il ne faut pas oublier, les élus sont élus par le peuple.
07:48C'est très, très...
07:49Enfin, pour moi, en tout cas, ça a une vraie signification.
07:52Et c'est tout à fait normal, le Conseil constitutionnel
07:54a été fait pour ça.
07:56Je ne remets pas du tout en cause l'institution.
07:58Mais ce que je veux dire, c'est qu'on ne peut pas reprocher tout le temps
08:01que ce soit au ministre macroniste du président de la République,
08:04mais même ceux d'avant et encore ceux d'avant.
08:06Si derrière, vous avez toujours le même process,
08:09alors c'est peut-être se questionner sur le process.
08:12Vous comprenez ?
08:13On pourra continuer à faire des dispositions,
08:14faire semblant de faire des CMP,
08:16des commissions mixtes paritaires,
08:17de faire des textes très durs,
08:19parce qu'on sait que derrière, les textes vont être retoqués.
08:22Et je pense que c'est en partie ce qui peut un peu démotiver
08:25la casse politique pour aller loin
08:27et répondre à la demande des Français.
08:29– Mais peut-être de ce point de lui-là,
08:30est-il été plus utile de réformer ou de casser l'ENM
08:33plutôt que de le faire avec l'ENAS ?
08:34– L'école nationale de la magistrure.
08:35Allez, Gauthier, le dernier mot.
08:36– Non, mais pas de le casser au sens de faire du réformer.
08:39– Sur ce détenu qui, à mon avis, rentrera ce soir.
08:42– Oui, je pense.
08:43– Vu l'attention qui est portée sur le but.
08:45– Effectivement, voilà, on nous a dit au début,
08:47c'est sa femme qui va venir le chercher,
08:48puis il ira tout seul dans la nature.
08:49Je pense qu'il y a une petite filature pour être sûr qu'il rentre ce soir…
08:53– Il y a le renseignement territorial dessus.
08:54– Voilà, qu'il rentre ce soir à la prison,
08:56parce que vous imaginez le camouflet que ça serait…
08:59– Il est à l'extérieur.
09:00– Oui.
09:00– Je veux dire, il n'est pas laissé libre sans surveillance.
09:03– Non, mais c'est toujours pareil,
09:04parce que CNews sort l'information avec Sabrina Birlin-Bouillet,
09:07parce que c'est médiatisé et parce que…
09:10– Ça a été très largement repris.
09:11– Oui, voilà, et parce que le ministre de la Justice,
09:14il se dit juste avec le reste du gouvernement,
09:16s'il ne rentre pas à 20h30,
09:17c'est un camouflage gigantesque,
09:19mais excusez-moi, des exemples comme celui-là,
09:21on en a plein.
09:22Déjà, il s'était évadé une première fois,
09:24j'ai cité le planétarium,
09:25on a appris aussi qu'il y avait des stages à la montagne,
09:27à Meugev, pour un détenu qui s'est évadé,
09:30évidemment, lors du stage et qui allait ensuite…
09:32– À Meugev.
09:33– Poignardé, absolument.
09:34C'est Jean-Marc Morandini qui a été récite à faire la semaine dernière
09:36et ensuite, il est allé poignarder sa femme,
09:39il était en prison pour l'avoir battu,
09:40donc des histoires dingues, il y en a tout le temps,
09:43tout le temps.
09:43– Oui, mais le problème, c'est qu'on peut décider
09:48de les déplorer ad vitam aeternam
09:49ou décider de changer les choses
09:50pour que ça ne se reproduise pas.
09:53Chacun son job.
09:54– Oui, chacun son job.
09:56– Gauthier ne va pas s'engager, je pense.
09:58– Chacun son job.
09:59– Bien sûr, vous avez bien raison,
10:01je ne suis pas journaliste et vous n'êtes pas politique.
10:02– Sous-titrage Société Radio-Canada
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