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Transcription
00:00– Mitterrand, c'était courtois, mais de temps en temps…
00:02– Il n'y avait pas de colère froide ?
00:03– Si, ça se voyait, il avait un regard.
00:05Tout d'un coup, il y avait l'œil d'acier qui vous regardait,
00:08vous vous disiez « c'est mauvais, c'est mauvais pour ma santé ».
00:11– Chirac.
00:11– Et Chirac, par exemple, un jour, il dit
00:14« Ah mais ce Carrérou, c'est lui qui a fait ce papier sur Europe là ?
00:18Dites-lui, ce n'est pas la peine qu'il revienne à Batignon,
00:22je le fais sortir à coup de pied dans le cul ».
00:23C'est du Chirac dans le texte, ça.
00:27– Et on s'est réconciliés.
00:29– Mais on est Chirac 86 ou on est Chirac 74 ?
00:33– On est Chirac 74, au moment où effectivement…
00:35– Donc vous êtes un jeune journaliste, un peu un fougueux.
00:37– Voilà, nous étions les…
00:39Il y avait Yvan Levaille et moi, on était les…
00:42– On vous appelait les capitaines portugais, non ?
00:44– Non, les capitaines portugais, si, c'était à la même époque, à peu près.
00:48– En référence à…
00:49– Parce que l'Europe 1, comme aujourd'hui, était déjà une radio libre.
00:53– Persifleurs.
00:54– Alors on nous appelait les persifleurs, voilà exactement.
00:55– Exactement, persifleurs, vous persifliez.
00:58– Non, non, mais Chirac, c'était formidable parce qu'il m'avait dit ça,
01:00donc un jour, mais quelques temps après, je l'accompagne en avion,
01:03malgré tout, j'avais quand même été accrédité pour le suivre en union soviétique,
01:08et on passe un certain temps, et à un moment donné, il me dit,
01:10« Venez me voir, vous savez, on a raconté que j'avais sorti une phrase contre vous,
01:17mais c'est complètement inventé, c'est votre rédacteur en chef de l'époque qui a inventé cette histoire. »
01:23J'ai dit, « Monsieur le Président, j'en ai pas douté une seconde. »
01:25– Il était Président au Premier Ministre ?
01:26– Il était Premier Ministre, là.
01:28Il est devenu Président après, mais il a toujours été charmant après.
01:32– Bon, donc…
01:32– Et j'ai pas été viré ?
01:33– Non, bah donc…
01:34– Parle-oui en tout cas.
01:35– Vous avez été viré, d'Europe ?
01:38– Un jour, dans mes mémoires, si j'ai le temps de les écrire, je raconterai.
01:42Je raconterai que j'ai payé un petit peu.
01:43– Je croyais que vous étiez…
01:44– Oui, non, j'ai pas été viré, mais vous savez…
01:46– Je croyais que c'était TF1, je croyais que c'était Étienne Moujotte qui vous avait dit venir à TF1.
01:50– Pour dire deux mots, je ne sais pas le sujet.
01:52– Non, alors je vais dire deux mots.
01:54– Dites-le-là, c'est jamais.
01:55– Vous savez, il y a eu une période difficile qui a été l'élection présidentielle
02:00où Chirac et Balladur étaient candidats, l'un contre l'autre.
02:03– 95.
02:03– Les meilleurs amis, oui, les meilleurs amis.
02:06Moi, j'étais directeur de l'information.
02:07– Mais là, vous êtes à TF1.
02:09– Ah oui, je parle de TF1.
02:10– Ah oui, vous avez été viré, vous n'avez pas été viré.
02:13– Mais si j'avais été viré, j'ai été gentiment placardisé.
02:19– Pourquoi ?
02:19– Pour avoir…
02:21Il fallait donner à ma tête une tête à Chirac.
02:24Parce que Chirac avait gagné contre Balladur.
02:26Et Chirac et tout son entourage de l'époque, sa fille notamment,
02:30étaient absolument déterminés à se venger si Chirac était élu.
02:34Et pourquoi est-ce qu'à l'époque, TF1 avait un peu, un peu trop même, pour dire les choses,
02:41un peu trop soutenu Balladur ?
02:43C'est parce qu'il y avait un enjeu majeur qui était l'attribution de la quatrième fréquence de télévision à l'époque.
02:50Et la direction de l'époque, de TF1, avait dit attention, attention, il faut ménager quand même Balladur
02:56parce qu'il nous a promis éventuellement la quatrième chaîne de télévision.
03:00Voilà, ça aussi, ça fait partie de la vie des grandes chaînes.
03:03Voilà, ça fait partie de la vie des grandes chaînes.
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