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##LA_FRANCE_DANS_TOUS_SES_ETATS-2025-10-15##

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News
Transcription
00:00:01Midi 14h, Sud Radio, la France dans tous ses états.
00:00:05C'est un spectacle fantomatique qu'offre de plus en plus de centres-villes en France.
00:00:10Le Premier ministre Sébastien Lecornu a dévoilé son nouveau projet de budget.
00:00:14Des dizaines et des dizaines de boutiques qui ont fermé les unes après les autres.
00:00:18Quelles sont les premières pistes de ce nouveau budget ?
00:00:20Moi c'est censure dès lundi en plein dans les chicots.
00:00:23Va-t-il permettre d'éviter la censure ?
00:00:24Non mais moi c'est pareil, maintenant de toute façon je censure tout.
00:00:27Manu, je vois que tout le monde est contre moi, ça m'angoisse.
00:00:30J'ai peur de ne pas tenir très longtemps.
00:00:31Ça vous verra comme surnom monsieur Deminute ou pas ?
00:00:33Ça dépend de quoi vous pensez.
00:00:34Deuxième gouvernement Lecornu, peut-on parler de gouvernement biscornu ?
00:00:37Oui, c'est pas faux.
00:00:39Eh bien, dans quel état met-t-il la France, la France dans tous ses états ?
00:00:43Ici on ne censure personne.
00:00:44Au contraire, on donne la parole, surtout à nos auditeurs.
00:00:470 826 300 300, je vous jure, vous ne serez pas censurés.
00:00:51Alors à la carte aujourd'hui, nous allons voir avec l'avocat Guylain Bénessa
00:00:55et le sénateur Étienne Blanc qui est présent dans le studio,
00:00:57si l'aventure Lecornu va passer ou va casser.
00:01:01Ensuite, on fera un petit tour du côté du bioéthanol
00:01:05qui n'est pas aimé par le fisc.
00:01:08On va parler d'un médecin agressé
00:01:10vis-à-vis duquel la justice a été, me semble-t-il, un petit peu laxiste.
00:01:14On grimpera au sommet de la tour Eiffel qui est dans le rouge.
00:01:19On monte et maintenant ça descend dans les gouffres.
00:01:22On fera un petit clin d'œil à Nicolas Salzard qui est un artisan de l'Indre,
00:01:27patron de Berry-Cellerie et qui fait des prouesses.
00:01:30Et puis, nous recevrons en deuxième heure,
00:01:35Christophe Quérero, auteur de L'école n'a pas dit son dernier mot.
00:01:39C'est le coup de gueule d'un recteur et nous verrons avec lui pendant une heure
00:01:42comment cette formidable institution qui a fait les gloires de la République,
00:01:47à quel point elle est malade.
00:01:48Et pourtant, cet ancien recteur, cet ex-recteur,
00:01:51nous explique qu'on peut garder l'espoir
00:01:54pour que l'école de la République redevienne aujourd'hui,
00:01:57j'allais dire, le vivier d'une France triomphante et pleine d'espoir.
00:02:02Voilà pour le sommaire d'aujourd'hui.
00:02:05Je vous dis à tout de suite.
00:02:06Sud Radio. La France dans tous ses états.
00:02:10L'humeur de Perico.
00:02:20Vous êtes en train d'écouter Chirla Shalom,
00:02:22qui est le chant pour la paix des Juifs et des Hébreux.
00:02:27Je vous fais écouter ce chant parce que nous venons d'apprendre.
00:02:31L'info est sortie.
00:02:32Ça ne concerne pas directement la France,
00:02:33mais la symbolique est tellement forte pour moi.
00:02:36Les colons israéliens abattent des oliviers en Cisjordanie
00:02:42pour repousser les Palestiniens.
00:02:45Et là, les chiffres sont édifiants.
00:02:46120 oliviers au village d'Aboufala,
00:02:48200 oliviers au village de Barbedala,
00:02:51300 autres à saillir au nord de Hébron.
00:02:55La liste est interminable.
00:02:56Les chiffres tombent tous les jours.
00:02:58On a abattu près d'un million d'oliviers depuis 1967,
00:03:02depuis la guerre des Six Jours.
00:03:04Et en 2021, on a eu un chiffre précis.
00:03:068000 oliviers de la Terre Sainte abattus pendant l'année.
00:03:11Moi, ça me choque, parce que même des Juifs,
00:03:14et ce sont des colons avec la Kippa,
00:03:16qui sont des représentants, j'allais dire,
00:03:17ils croient en la Torah.
00:03:19L'olivier est un symbole de paix,
00:03:20est un symbole de fraternité.
00:03:21Comment est-ce qu'on peut,
00:03:22quand on aime sa terre à Eretz,
00:03:24comment est-ce qu'on peut abattre un olivier
00:03:26en disant, eh bien, je casse la ressource de travail
00:03:29des Palestiniens,
00:03:30et je mutile la terre,
00:03:32je massacre un symbole de paix,
00:03:34un symbole de religion,
00:03:35un symbole d'amour et de philosophie.
00:03:37Ça se passe en Judée-Samarie,
00:03:38qui est le nom que les Hébreux,
00:03:40que les Juifs donnent à la Cisjordanie.
00:03:42La Judée-Samarie, pour moi,
00:03:43c'est la terre sainte,
00:03:44c'est la terre du Christ.
00:03:45C'est là, c'est une terre d'amour,
00:03:47où on a professé cette religion généreuse,
00:03:49réunie dans les trois religions du livre.
00:03:52L'olivier, c'est le symbole
00:03:53des trois religions du livre.
00:03:55Et que l'on puisse prendre une tronçonneuse
00:03:57et mutiler cet arbre saint,
00:03:59cet arbre sacré,
00:04:00j'ai grandi en Provence,
00:04:00j'en ai connu dans les Alpes-Maritimes,
00:04:05il y en a dans les Bouches-du-Rhône,
00:04:05on fait de l'huile d'olive.
00:04:06Enfin, c'est une valeur qui nous parle.
00:04:08Et voir que des hommes aujourd'hui,
00:04:10qui, au nom de la cause israélienne,
00:04:13peuvent massacrer des arbres sacrés,
00:04:16ça me choque.
00:04:17Je me pose tout simplement une question très simple.
00:04:20Un symbole de paix est tronçonné
00:04:21par des êtres humains.
00:04:24Sur quel arbre pourra se poser
00:04:25la colombe de la paix,
00:04:27si l'on massacre les oliviers
00:04:29du jardin de Gethsémanie ?
00:04:31Sud Radio.
00:04:32C'est 14h.
00:04:33Sud Radio.
00:04:34La France dans tous ses états,
00:04:36le fait du jour.
00:04:38Alors, nous sommes avec le sénateur
00:04:41Étienne Blanc,
00:04:42sénateur Les Républicains,
00:04:44Thuroun, qui est dans ce studio.
00:04:45Merci, monsieur le sénateur, d'être là.
00:04:46Nous avons l'avocat Guylain Benassac,
00:04:48qui est un viso.
00:04:48Vous êtes en Alsace, en direct.
00:04:51Et nous allons essayer de comprendre,
00:04:54dans le gouvernement,
00:04:56le cornu 2,
00:04:57nous sommes dans le calcul arithmétique.
00:04:59Les motions de censure vont être déposées.
00:05:03On est dans un décompte,
00:05:05siège par siège,
00:05:06partie par partie.
00:05:07On voit le camembert issu
00:05:09de l'élection législative
00:05:10de juillet 2024.
00:05:12On voit ce morcellement
00:05:13et on est en train de faire,
00:05:14fragment par fragment,
00:05:15le calcul de cette possibilité
00:05:17de motion de censure.
00:05:17Pour autant,
00:05:18l'enjeu reste entier.
00:05:20Le gouvernement,
00:05:21le cornu,
00:05:22a sauvé visiblement,
00:05:24peut-être, sa peau,
00:05:24si la motion de censure
00:05:25n'est pas votée.
00:05:27Il sauve au passage
00:05:28la peau du président de la République.
00:05:29Je parle dans le mandat actuel.
00:05:31On voudrait décrypter avec vous
00:05:33ce qu'il peut en être.
00:05:35Je suis content de vous avoir,
00:05:36Étienne Blanc,
00:05:37parce qu'on a cherché hier
00:05:39à avoir des députés
00:05:40de l'Assemblée nationale,
00:05:41des Républicains.
00:05:42Voilà, on n'a pas pu les avoir.
00:05:43Je suppose qu'il y avait
00:05:44certainement une hésitation
00:05:46de leur part.
00:05:47Donc je suis content d'avoir
00:05:47un élu, un parlementaire
00:05:48républicain ici,
00:05:50dans ce studio.
00:05:51Et puis, avec Guylain Benassat,
00:05:53on va essayer de voir
00:05:53de décrypter les dessous
00:05:55de cette...
00:05:56C'est une intrigue.
00:05:56C'est une véritable intrigue.
00:06:00Il s'avère qu'il y a
00:06:01deux partis charniers
00:06:01aujourd'hui dans ce paysage
00:06:02parlementaire français
00:06:04qui ne sont pas
00:06:05les partis majoritaires.
00:06:06C'est le parti socialiste
00:06:07avec 69 sièges
00:06:08qui est en train,
00:06:09j'allais dire,
00:06:09de prendre la main.
00:06:10Et il y a aussi
00:06:11le parti républicain
00:06:12avec 50 élus
00:06:13à l'Assemblée nationale.
00:06:15Aujourd'hui,
00:06:15le total des partis
00:06:17qui vont voter
00:06:18la motion de censure,
00:06:19qui se sont prononcés,
00:06:20atteint 265 sièges.
00:06:22Si 24 socialistes
00:06:24ou 24 républicains
00:06:25décident de voter
00:06:26la motion de censure,
00:06:27elles passent
00:06:27et le gouvernement tombe.
00:06:29Il semblerait
00:06:29qu'on ne se dirige pas
00:06:31vers cette option-là.
00:06:32Pourtant,
00:06:33vous,
00:06:33Étienne Blanc,
00:06:34est-ce que si vous étiez député,
00:06:36vous voteriez aujourd'hui
00:06:37la motion de censure ?
00:06:38Bien sûr,
00:06:38c'est un peu plus facile
00:06:39pour un sénateur
00:06:40parce que le sénat
00:06:41ne risque pas d'être dissous.
00:06:42Donc, nous sommes
00:06:43beaucoup plus libres.
00:06:44C'est aussi un avantage.
00:06:45Mais bien sûr
00:06:46qu'il faut voter cette censure.
00:06:47Nous avons un budget
00:06:48qui est sous tutelle
00:06:49d'une pensée socialiste.
00:06:51Nous avons un budget
00:06:51qui ne remet pas en cause
00:06:53les causes de la situation
00:06:56dans laquelle nous nous trouvons
00:06:57aujourd'hui.
00:06:58C'est le social-étatisme
00:07:00si bien dépeint
00:07:00par David Lysnard
00:07:02qui nous a amenés
00:07:03dans cette situation.
00:07:04Moi, je vais citer un chiffre.
00:07:080,1% d'augmentation
00:07:11des taux d'intérêt
00:07:12qui permettent d'emprunter
00:07:14sur les marchés internationaux.
00:07:16C'est 3,5 milliards.
00:07:19La semaine dernière,
00:07:20les taux ont augmenté
00:07:21de 0,2.
00:07:227 milliards.
00:07:24C'est 4 fois l'IFI.
00:07:26Même 5 fois l'IFI.
00:07:29C'est ça la situation.
00:07:30Eh bien, hier,
00:07:31on a pris la décision
00:07:32de reporter
00:07:33la réforme des retraites.
00:07:35Ça a une incidence
00:07:36de 400 millions
00:07:37sur 2026.
00:07:39Ça sera 10 milliards
00:07:40ou 14 milliards,
00:07:40je crois,
00:07:41sur 2027 et 2028.
00:07:43Ça veut dire
00:07:43que nous allons droit
00:07:44dans le mur.
00:07:44Ça veut dire qu'en 2030,
00:07:46nous serons à plus
00:07:47de 100 milliards
00:07:48d'intérêts
00:07:49pour servir la dette française.
00:07:50C'est ça le problème.
00:07:52Et hier,
00:07:53les Républicains
00:07:55n'ont pas pris
00:07:55la mesure
00:07:56de cette situation
00:07:57et ils ont fait une erreur.
00:07:58Pour autant,
00:07:59des experts vous expliquent
00:08:00que s'il y avait
00:08:01motion de censure,
00:08:02dissolution
00:08:03et revote,
00:08:05la facture,
00:08:06au final,
00:08:06serait plus lourde
00:08:07que celle
00:08:08du maintien
00:08:08du gouvernement
00:08:09Le Cornu.
00:08:10Eh bien, moi,
00:08:10je n'y crois pas.
00:08:11Je pense que la clarification
00:08:12politique,
00:08:12elle permettra
00:08:13de prendre des mesures
00:08:14avec une majorité.
00:08:15Qu'est-ce qui justifie
00:08:16que les Républicains
00:08:17qui tinaient tellement
00:08:18à cette réforme
00:08:20des retraites
00:08:21grâce auxquelles
00:08:22elle a pu passer
00:08:22d'ailleurs en 2023,
00:08:24aujourd'hui,
00:08:25sont frappés
00:08:26d'une forme
00:08:26de,
00:08:26certains d'entre eux
00:08:27en tout cas,
00:08:28d'une forme
00:08:29de frilosité.
00:08:30Est-ce que c'est pour
00:08:30préserver la stabilité
00:08:32institutionnelle
00:08:32ou est-ce qu'il y aurait
00:08:33d'autres enjeux
00:08:34derrière cette frilosité ?
00:08:36Écoutez, moi, je ne sais pas.
00:08:37Je ne veux pas porter
00:08:38de jugement
00:08:38sur mes collègues députés.
00:08:40Comme je dis,
00:08:40ils sont exposés
00:08:41aux premiers chefs.
00:08:42Mais je pense
00:08:42qu'ils ont intérêt
00:08:43à aller sur
00:08:44une campagne électorale
00:08:45sur leurs convictions
00:08:46plutôt que de renoncer
00:08:47à leurs convictions
00:08:48pour repousser
00:08:49une campagne électorale.
00:08:50C'est ça, le sujet.
00:08:52Aujourd'hui, la France,
00:08:52elle a besoin
00:08:53de prendre des mesures fortes.
00:08:55Nous sommes dans une situation
00:08:55qui est extrêmement grave,
00:08:57je l'ai dit sur la dette,
00:08:58mais on peut parler
00:08:59d'autres sujets,
00:09:00la situation internationale,
00:09:01la situation de sécurité intérieure,
00:09:03le problème du développement,
00:09:04effréné d'un islamisme
00:09:06dangereux pour le pays.
00:09:08Et je pense qu'aujourd'hui,
00:09:09il faut sortir
00:09:10de cette situation.
00:09:11Il ne faut pas abandonner
00:09:12ses convictions.
00:09:13Moi, ce matin,
00:09:13j'étais sur les réseaux sociaux,
00:09:14j'étais avec les militants
00:09:15LR du département d'Ironne,
00:09:17mais ils n'y comprennent plus rien.
00:09:19Ils sont extrêmement sévères
00:09:20vis-à-vis des décisions
00:09:22qui viennent d'être prises
00:09:23pour conserver un gouvernement
00:09:25qui, à mon avis,
00:09:26ne changera pas fondamentalement
00:09:27les choses.
00:09:28Monsieur le sénateur,
00:09:30comment vous l'avez vécu,
00:09:31cette annonce de Laurent Wauquiez
00:09:33de ne surtout pas voter cette censure ?
00:09:35Moi, je l'ai vécu
00:09:36à titre personnel très très mal
00:09:37parce que c'est l'abandon
00:09:38de nos convictions profondes.
00:09:39On ne peut pas se battre
00:09:40pendant des années
00:09:40pour une réforme des retraites.
00:09:42Parce qu'attention,
00:09:42la réforme des retraites,
00:09:43mais qu'est-ce que ça veut dire ?
00:09:44C'est-à-dire que dans l'avenir,
00:09:45on ne pourra plus toucher
00:09:46au système de répartition
00:09:47et réformer les retraites.
00:09:48Je vous demande d'imaginer,
00:09:50après l'adhésion
00:09:51qui a été prise hier,
00:09:52ce que sera une discussion
00:09:53sur la capitalisation.
00:09:55Je parle d'avoir
00:09:55David Lissna,
00:09:56il porte ce dossier.
00:09:57Mais ça sera impossible.
00:09:57C'est-à-dire que la gauche est contre,
00:10:00donc on ne pourra pas l'aborder.
00:10:02Donc, les conséquences,
00:10:04elles sont immédiates.
00:10:05Elles sont, comme je disais,
00:10:06sur les taux d'intérêt
00:10:06sur les équipes budgétaires,
00:10:08mais elles sont aussi
00:10:08sur les réformes futures.
00:10:10Il est impossible de réformer.
00:10:11On ne peut pas accepter ça.
00:10:13Il faut trancher.
00:10:14Il faut que le peuple tranche.
00:10:15Guylain Bienessa, bonjour.
00:10:17Merci d'être là.
00:10:17Vous êtes avocat,
00:10:18auteur d'Hommage sur la tête
00:10:19aux éditions L'Artilleur.
00:10:21Est-ce que la frilosité
00:10:23des élus républicains
00:10:24pourrait provenir du fait
00:10:25qu'on sait que le Front républicain
00:10:27ne se reconstituera plus
00:10:28et que, par conséquence,
00:10:30sur les 50 élus LR
00:10:32aujourd'hui à l'Assemblée nationale,
00:10:33plus d'une moitié
00:10:34pourrait rester sur le carreau
00:10:35s'il y avait une dissolution
00:10:36et une nouvelle élection législative ?
00:10:38Est-ce que vous pensez
00:10:38que ce calcul peut intervenir
00:10:39dans la frilosité du groupe ?
00:10:42Oui, on pourrait répondre clairement
00:10:44sans discussion possible.
00:10:46C'est-à-dire qu'à mon avis,
00:10:47il y a un calcul très simple
00:10:50qui a été fait
00:10:51et ce calcul lui permet,
00:10:52il faut le comprendre,
00:10:53c'est une durée.
00:10:54Vous m'explique ?
00:10:55Si Macron avait démissionné
00:10:56il y a un an et demi
00:10:57ou avait dissous
00:10:58il y a un an et demi,
00:10:59d'accord ?
00:11:00Alors, je me permets simplement
00:11:01d'interrompre
00:11:01parce qu'on a un petit problème
00:11:02de son avec Guylain Benessa.
00:11:04Le temps qu'on rétablisse
00:11:05le son avec Guylain Benessa,
00:11:06je reprends la conversation
00:11:07avec moi.
00:11:08Je vous repose la question,
00:11:09M. le Sénateur.
00:11:10Est-ce qu'effectivement,
00:11:11vous n'avez pas à parler
00:11:12au nom de vos collègues députés ?
00:11:14D'ailleurs,
00:11:14ce calcul que j'ai fait
00:11:15vaut aussi pour les élus socialistes.
00:11:17Ils savent aussi
00:11:18qu'une dissolution
00:11:19pourrait mettre en péril
00:11:21un certain nombre
00:11:21de sièges
00:11:22des 69 élus socialistes.
00:11:23Est-ce que le calcul électoral
00:11:25doit primer
00:11:25sur l'intérêt du pays ?
00:11:27Pour moi, non.
00:11:28La situation française
00:11:29est dramatique.
00:11:30Le pays est au bord du gouffre.
00:11:32Voilà.
00:11:33Ça, c'est la réalité.
00:11:34C'est la réalité des chiffres.
00:11:35Et il faut le dire
00:11:36sans emphase.
00:11:37Il faut le dire
00:11:37sans emportement.
00:11:38Il faut parler sereinement.
00:11:39Nous sommes au bord du gouffre.
00:11:40Nous sommes au bord
00:11:41du dépôt de bilan.
00:11:43Alors, soit on change de système
00:11:44et on remet en cause
00:11:46ce social-étatisme
00:11:47qui est en train de nous oublier...
00:11:47Est-ce qu'on fait
00:11:48un peu en avant
00:11:48ou justement un peu en arrière ?
00:11:50Est-ce qu'on a Guylain Benessa ?
00:11:51Oui, je suis là.
00:11:53Bonjour Guylain Benessa.
00:11:54Je vous pose la question.
00:11:55Est-ce que vous pensez
00:11:56qu'il y a un calcul électoraliste
00:11:57derrière le comportement
00:11:58des uns et des autres ?
00:12:00Alors, il y a deux problèmes.
00:12:01C'est que je pense
00:12:02que l'usure du temps
00:12:02joue un rôle majeur.
00:12:03Je m'explique.
00:12:04Plus on attend...
00:12:05Alors, est-ce que la dissolution arrivera ?
00:12:07On verra bien.
00:12:08Mais plus elle arrive tard,
00:12:09plus le RN tire les marrons du feu
00:12:11et plus les LR sont pris
00:12:12dans l'entonnoir.
00:12:13Et c'est très simple.
00:12:14Parce qu'en fait,
00:12:14le mécontentement est tel
00:12:15qu'il monte chaque jour un peu plus.
00:12:17Ce qui veut dire qu'en même temps,
00:12:18on va dire,
00:12:18Macron gagne un peu de temps,
00:12:20je le dis trivialement,
00:12:21il gratte un peu de temps
00:12:21comme il en gratte
00:12:22depuis un an et demi.
00:12:23Mais plus il gratte du temps,
00:12:24plus il renforce le RN
00:12:25et moins le LR peut bouger.
00:12:27Puisque par la force des choses,
00:12:29le RN attend.
00:12:30Les Français regardent,
00:12:31le mécontentement monte
00:12:32et le jour où il y aura
00:12:33une dissolution,
00:12:34s'il y en a une d'ici six mois,
00:12:36dans ce cas-là,
00:12:36qu'est-ce qui se passera ?
00:12:37Forcément, le RN sera renforcé
00:12:39et tous les autres
00:12:40seront plus ou moins perdants.
00:12:41Donc on joue à un jeu très simple,
00:12:43c'est qu'on gratte du temps
00:12:44tous ensemble
00:12:45et en même temps,
00:12:45le système se défaut
00:12:47chaque jour un peu plus.
00:12:48C'est juste une remarque.
00:12:49Oui, les amis.
00:12:50C'est vrai que vous voulez bien.
00:12:52Par-delà des retraites,
00:12:53je prends juste une phrase
00:12:54qui hier m'est tombée,
00:12:55tombée dessus,
00:12:56je me suis dit
00:12:57mais qu'est-ce que font
00:12:57les Républicains ?
00:12:59Le Cornu a dit
00:13:00la suivante,
00:13:00il a dit
00:13:00le Parlement aura
00:13:02le dernier mot,
00:13:04c'est presque une révolution.
00:13:05Ça veut dire que
00:13:06le Cornu hier a expliqué quoi ?
00:13:08A expliqué que la 5ème République,
00:13:09elle est morte,
00:13:10que le Président,
00:13:11il est concrètement,
00:13:12il est qu'unu
00:13:13sur la place publique
00:13:14en train d'attendre
00:13:14que tout se joue au Parlement.
00:13:15C'est une sorte de révolution.
00:13:18Effectivement,
00:13:18on fait exactement le contraire
00:13:19de ce que la 5ème République
00:13:21est théoriquement censée faire.
00:13:23Ce qui veut dire qu'en plus,
00:13:24Laurent Wauquiez hier,
00:13:25il n'a pas seulement
00:13:26adoubé les retraites,
00:13:27il a adoubé la corruption
00:13:28de la 5ème République
00:13:29qui a été créée
00:13:30par le général de Gaulle
00:13:31et dont les Républicains
00:13:32devraient être les gardiens.
00:13:34Il n'y a rien qui va
00:13:35parce que ceux-là même
00:13:36qui malheureusement
00:13:37défendent leur petit siège
00:13:38sont en train de défendre
00:13:39la bâtardisation,
00:13:40si je puis dire,
00:13:41des institutions.
00:13:41Vous voulez dire
00:13:42qu'Emmanuel Macron
00:13:43est tellement génial
00:13:44qu'il est arrivé
00:13:44à flinguer une constitution
00:13:46qui avait été pensée
00:13:47justement pour être solide,
00:13:48pour être durable,
00:13:49pour assurer la stabilité
00:13:50avec des institutions
00:13:51qui étaient inébranlables
00:13:53quel que soit
00:13:53le résultat électoral.
00:13:54Et là,
00:13:55il est arrivé à démanteler
00:13:56le bunker
00:13:56au point qu'aujourd'hui,
00:13:58c'est pas seulement
00:13:59l'avenir gouvernemental
00:14:01qui est en cause,
00:14:02c'est les institutions
00:14:03de la 5ème République
00:14:04aujourd'hui,
00:14:04elle est morte
00:14:05en tant qu'institution.
00:14:07On est en train
00:14:08de flinguer
00:14:09à la fois la lettre
00:14:10et l'esprit
00:14:11de la constitution
00:14:11et le problème,
00:14:12c'est que vu que personne
00:14:14vraiment ne sort du bois
00:14:14ni les républicains
00:14:15ni les autres,
00:14:17c'est que ceux
00:14:17qui devraient être
00:14:17les gardiens du temple,
00:14:19notamment les républicains,
00:14:20c'est quand même
00:14:20dans l'ADN même du parti,
00:14:22aujourd'hui sont entraînés
00:14:23vers la corruption du système
00:14:24qu'ils cautionnent
00:14:25en ne censurant pas
00:14:26le gouvernement.
00:14:27Donc j'ai envie de dire,
00:14:28par-delà les calculs,
00:14:29et là je me permets juste,
00:14:30c'est pas un coup de gris,
00:14:31j'aimerais être avec vous,
00:14:32vous discutez avec le sénateur
00:14:33directement,
00:14:34mais ce qui est terrifiant,
00:14:35c'est que le sénateur
00:14:36vient de dire
00:14:36les convictions des républicains
00:14:38devraient leur guider
00:14:39de censurer.
00:14:40Mais quelles sont-elles
00:14:41ces convictions ?
00:14:42Puisqu'on n'a aucune idée
00:14:43de quelle est la conviction
00:14:44des uns et des autres
00:14:45lorsque les portefeuilles
00:14:46sont en jeu
00:14:46et lorsque l'esprit
00:14:47et la conscience
00:14:48est trahi par ceux-là même
00:14:49qui devraient en être
00:14:51les héritiers.
00:14:52Sur le fond,
00:14:52c'est assez fou
00:14:53et c'est Macron
00:14:53qui, encore une fois,
00:14:55est à la baguette
00:14:55de ce grand chambardement.
00:14:57Ce qui est clair,
00:14:57c'est quand on interroge
00:14:59les militants républicains,
00:15:00ceux de la base,
00:15:00c'est des fédérations,
00:15:01ils sont beaucoup plus radicaux
00:15:03et j'allais dire
00:15:03beaucoup plus belliqueux
00:15:06que le sommet du parti,
00:15:07que la direction du parti.
00:15:08Je pense que Bruno Retailleau
00:15:09et François-Xavier Bellamy
00:15:11seraient prêts
00:15:12à voter la censure
00:15:13et aller à la confrontation
00:15:14mais le reste du groupe
00:15:14ne veut pas.
00:15:16Étienne Blanc,
00:15:16est-ce que ce n'est pas
00:15:17l'occasion justement
00:15:18pour les républicains
00:15:19de s'asseoir autour de la table
00:15:21avec les autres sensibilités
00:15:23de la droite
00:15:23et d'envisager
00:15:24une alternative
00:15:25de droite républicaine
00:15:27institutionnelle
00:15:28face aujourd'hui
00:15:29à ce rapprochement
00:15:31du pseudo-centre
00:15:32socle commun
00:15:33qui ne l'est plus
00:15:34avec les socialistes ?
00:15:35Est-ce que vous n'avez pas
00:15:36une réponse à apporter
00:15:37au peuple français ?
00:15:38C'est la grande question.
00:15:39Vous avez plus de 80%
00:15:40des militants,
00:15:41des adhérents,
00:15:41des républicains
00:15:42qui demandent ça,
00:15:43qui demandent
00:15:43une grande alliance
00:15:44des droites.
00:15:4652% hier,
00:15:47on avait un sondage
00:15:48des français
00:15:49et 88%
00:15:50des électeurs.
00:15:53Il faut bien s'entendre.
00:15:55Est-ce que ça doit être
00:15:56une entente d'appareil
00:15:57ou est-ce que ça doit être
00:15:58une entente programmatique ?
00:16:00L'entente d'appareil
00:16:00est extrêmement complexe,
00:16:02on le sait.
00:16:02En revanche,
00:16:03l'entente programmatique,
00:16:04elle peut être utile
00:16:05et elle peut être une issue.
00:16:06Et c'est pour ça
00:16:07que ce qui se passe
00:16:08actuellement est grave.
00:16:09Parce que rentrer
00:16:10dans une entente programmatique
00:16:11en ayant abandonné
00:16:12les principes fondamentaux,
00:16:14notamment l'équilibre budgétaire,
00:16:16il faut quand même rappeler
00:16:16ce qui s'est passé
00:16:17en 1958.
00:16:18La première des choses
00:16:19que fait Charles de Gaulle,
00:16:20c'est de remettre
00:16:21les comptes d'aplomb.
00:16:22En 57,
00:16:23on va chercher au FMI
00:16:24de quoi faire
00:16:25les fins de mois
00:16:26des fonctionnaires.
00:16:27En 58,
00:16:28on remet de l'ordre.
00:16:28En 62,
00:16:29on a remboursé
00:16:30notre dette
00:16:30au titre du plan Marshall
00:16:31et la France est à nouveau
00:16:33souveraine sur le plan financier.
00:16:34C'est la même chose
00:16:35qu'il faut faire.
00:16:36C'est pas compliqué.
00:16:37Il y avait la planification
00:16:38et le gaullisme
00:16:39avait une vision de l'État
00:16:40et de l'organisation
00:16:40de la République.
00:16:41Et il y avait R.E.F. Armand
00:16:42et une stratégie.
00:16:43On aura l'occasion
00:16:44d'en reparler.
00:16:46On vous réinvitera
00:16:46parce que je pense
00:16:47que l'aventure va continuer
00:16:48et va être à Saint-Monna-Véhacier épique.
00:16:49Ne nous quittez pas
00:16:51parce que nous allons parler
00:16:52bientôt des malheurs
00:16:53du bioéthanol,
00:16:54d'un médecin agressé
00:16:55pour lequel la justice
00:16:56ça a été un peu laxiste.
00:16:57Et puis alors la tour Eiffel
00:16:58qui était au sommet
00:16:58maintenant elle est dans le gouffre.
00:16:59A tout de suite.
00:17:00Sud Radio,
00:17:01la France dans tous ses états,
00:17:03les perles du jour.
00:17:06Perico, vous avez une voiture ?
00:17:07J'ai une voiture.
00:17:08Vous mettez de l'essence ?
00:17:09Alors je mets de l'essence
00:17:10et j'ai de la D-Blue.
00:17:11Mais, mais, mais
00:17:13j'aurais aussi pu mettre du ?
00:17:14Du bioéthanol par exemple
00:17:16et la facture risque
00:17:17d'être salée
00:17:17à la fin du mois.
00:17:18Je vous laisse expliquer pourquoi.
00:17:19Alors qui veut la peau
00:17:20du bioéthanol ?
00:17:22Nous produisons du bioéthanol
00:17:23en France
00:17:24parce que nous avons
00:17:24de la betterave.
00:17:25Nous avons des champs de betterave
00:17:26en Brie et en Beauce.
00:17:27Enfin c'est une revérissable
00:17:28ressource agricole.
00:17:30Et pour autant,
00:17:31eh bien le bioéthanol
00:17:32pourrait passer
00:17:33de 0,71 euros
00:17:34à 1,20 euros.
00:17:37Soit près de plus de 50%
00:17:39d'augmentation.
00:17:42Réduction de la défiscalisation
00:17:44prévue dans la prochaine
00:17:45loi de finances
00:17:46du budget le courrier.
00:17:48On s'étonne de cette sanction.
00:17:50On est aujourd'hui
00:17:51dans un monde
00:17:52qui est soucieux
00:17:53d'environnement,
00:17:53le bilan carbone,
00:17:55l'énergie.
00:17:56Et on taxe,
00:17:57on surtaxe,
00:17:58on pénalise
00:17:59une énergie,
00:18:00un carburant
00:18:01qui justement
00:18:02va dans le sens
00:18:02de ce que veulent
00:18:03les écologistes.
00:18:04C'est très étonnant.
00:18:06Alors,
00:18:06quelle est l'origine
00:18:07de ce problème ?
00:18:09Alors,
00:18:09on suppose effectivement
00:18:10que les écologistes
00:18:11sont frileux
00:18:12sur le bioéthanol
00:18:14parce qu'on sait
00:18:16que le Brésil,
00:18:17qui est un grand producteur
00:18:18du bioéthanol,
00:18:19des millions de mètres cubes,
00:18:20eh bien,
00:18:20procède à une déforestation
00:18:22sauvage de l'Amazonie
00:18:23et que le bioéthanol
00:18:25est un symbole
00:18:25anti-écologique
00:18:26au niveau du Brésil.
00:18:27Mais on n'est pas au Brésil.
00:18:28On est en Brie,
00:18:29on est en Beauce,
00:18:30dans la campagne française,
00:18:31on produit de la betterave.
00:18:32donc on s'étonne
00:18:33que, eh bien,
00:18:34Bercy,
00:18:35au lieu d'encourager
00:18:36l'usage
00:18:37de ce carburant
00:18:38qui est propre,
00:18:39en tout cas,
00:18:39qui limite
00:18:40les effets de pollution
00:18:41et la dégradation
00:18:42de l'environnement,
00:18:43on s'étonne
00:18:44que Bercy,
00:18:45dans cette loi de finances,
00:18:47parce que c'est forcément
00:18:47les gens de Bercy
00:18:48qui le suggèrent,
00:18:49passer de 0,71
00:18:50à 1,20€,
00:18:51ça fait quand même
00:18:52très mal.
00:18:53Alors,
00:18:54est-ce qu'on va pouvoir
00:18:55interpeller les autorités ?
00:18:57Est-ce qu'à l'Assemblée nationale,
00:18:58puisque Sébastien Lecornu
00:19:01m'a dit que,
00:19:02aujourd'hui,
00:19:02la parole est aux députés
00:19:03et au Parlement,
00:19:04est-ce que les parlementaires
00:19:05vont pouvoir inverser
00:19:06cette tendance ?
00:19:07On va discuter article par article,
00:19:08en tout cas,
00:19:09il faut essayer de sauver
00:19:10le bioéthanol.
00:19:11Et Perico,
00:19:12on peut même préciser
00:19:13que c'est comme ça
00:19:13qu'est né le mouvement
00:19:14des Gilets jaunes en 2018
00:19:15avec l'augmentation
00:19:16des tarifs, justement,
00:19:17des biocarburants,
00:19:18de l'essence.
00:19:20Autrefois,
00:19:20les colères venaient
00:19:20quand on touchait au pain,
00:19:22au prix de la farine
00:19:22et aujourd'hui,
00:19:23les colères populaires
00:19:24viennent quand on commence
00:19:24à toucher au carburant
00:19:26et aux moyens d'énergie.
00:19:28La tour Eiffel
00:19:29part en balade
00:19:30comme une folle
00:19:31et le saut de la Seine
00:19:33à pieds joints
00:19:33puis elle dit
00:19:35« Tant pis pour moi
00:19:36si je suis malade,
00:19:37je m'embête
00:19:38et toute seule
00:19:38dans mon coin.
00:19:40Il y a de la joie. »
00:19:42Avec 7 millions
00:19:43de visiteurs par an,
00:19:44dont 75% d'étrangers,
00:19:46la tour Eiffel,
00:19:48Notre-Dame de Fer,
00:19:49est l'un des monuments
00:19:50les plus visités du monde.
00:19:52Quatrième monument français,
00:19:54je vais rappeler
00:19:55qu'il y a,
00:19:56à part Disneyland et Lourdes,
00:19:57vous avez Louvre,
00:19:59le Louvre,
00:19:59le château de Versailles
00:20:00et la tour Eiffel
00:20:02qui est au cœur de Paris.
00:20:03La tour Eiffel
00:20:04est contrôlée
00:20:05par la mairie de Paris,
00:20:06la CETE,
00:20:07Société d'exploitation,
00:20:08la tour Eiffel.
00:20:09Eh bien,
00:20:10la tour Eiffel
00:20:11arrive à être dans Rouge
00:20:12malgré son succès,
00:20:14malgré les masses
00:20:15qui y vont tous les ans.
00:20:16Eh bien,
00:20:16la mairie de Paris
00:20:17s'est débrouillée
00:20:18pour avoir
00:20:19des comptes déficitaires
00:20:20à la tour Eiffel.
00:20:21Elle cumule
00:20:22149 millions
00:20:23de pertes de recettes
00:20:24pour 156 millions
00:20:25de surcoûts
00:20:27d'investissement.
00:20:28Mais comment
00:20:28on a pu en arriver là ?
00:20:29Comment Mme Hidalgo
00:20:30a-t-elle pu plomber
00:20:31ce monument,
00:20:33j'allais dire,
00:20:34international
00:20:34qui est une source
00:20:35de richesse
00:20:35et qui,
00:20:37aujourd'hui,
00:20:38eh bien,
00:20:38est dans le Rouge ?
00:20:39C'est quand même stupéfiant
00:20:40qu'on ait à disposition,
00:20:42j'allais dire,
00:20:43un monument aussi glorieux.
00:20:45On a des visiteurs,
00:20:46on a toutes les raisons
00:20:46d'espérer,
00:20:47on a toutes les raisons
00:20:48de gérer.
00:20:48Eh bien,
00:20:49on se débrouille
00:20:49pour avoir des pertes.
00:20:50L'argent du contribuable
00:20:53parisien
00:20:53va, une fois de plus,
00:20:54être considéré
00:20:55et utilisé
00:20:57pour boucher des trous.
00:20:58C'est une situation
00:20:59lamentable.
00:21:00On se demande,
00:21:01il y a des gestionnaires,
00:21:01il y a des énarches,
00:21:02il y a quand même
00:21:02des contrôleurs
00:21:03de gestion
00:21:04et comment on arrive
00:21:05à avoir autant de pertes.
00:21:06C'est tout simplement
00:21:07hallucinant.
00:21:08Alors,
00:21:08ça fait partie
00:21:09des ministères de Paris
00:21:09de Mme Hidalgo.
00:21:11Mme Hidalgo,
00:21:11eh bien,
00:21:12on va dire
00:21:12qu'elle a l'art
00:21:13de transformer
00:21:13de l'or en plomb.
00:21:15Eh bien,
00:21:19nous allons,
00:21:21ma chère,
00:21:22ma chère Maud.
00:21:23Je vais m'indigner,
00:21:24Perico.
00:21:24Vous allez vous indigner
00:21:25parce que,
00:21:26non mais c'est vrai
00:21:26que ce que vous allez
00:21:27nous raconter
00:21:28est totalement choquant.
00:21:29L'histoire que,
00:21:30est-ce que vous allez
00:21:30nous parler d'un médecin
00:21:32qui a été agressé ?
00:21:33Oui,
00:21:33et ce qui me scandalise
00:21:34plus précisément,
00:21:35Perico,
00:21:35c'est l'audience
00:21:36qui va avoir lieu
00:21:37aujourd'hui
00:21:37au tribunal judiciaire
00:21:39de Bobigny,
00:21:39un homme de 23 ans
00:21:40comparé aujourd'hui
00:21:41en appel.
00:21:42Il est accusé
00:21:43d'avoir asséné
00:21:43un coup de tête
00:21:44à son médecin,
00:21:45le docteur Ulmeki,
00:21:4664 ans au moment
00:21:48des faits.
00:21:48Une agression brutale
00:21:49qui avait complètement
00:21:50déficuré la victime
00:21:51avec de lourdes séquelles,
00:21:53vous l'imaginez,
00:21:53triple fracture du nez,
00:21:55perte de l'odorat,
00:21:56évidemment,
00:21:56un sacré traumatisme.
00:21:57Mais si c'est une deuxième audience,
00:21:59ça veut dire que la justice
00:21:59s'est passée une première fois.
00:22:01Oui,
00:22:01c'est ça qui est écœurant,
00:22:02en fait.
00:22:02D'après vous,
00:22:02il a été condamné à quoi
00:22:03en première instance ?
00:22:05Je ne sais pas,
00:22:055 ou 6 ans,
00:22:06voire du bagne à Cayenne.
00:22:08Oui,
00:22:08à trois semaines
00:22:09de travaux d'intérêt général,
00:22:11Perico,
00:22:11pour avoir tabassé son médecin
00:22:13dont le visage tuméfié
00:22:14avait fait le tour
00:22:15des réseaux sociaux.
00:22:16Donc,
00:22:16vous avez bien entendu,
00:22:17pas de prison.
00:22:18Et le pire dans tout ça,
00:22:19ce n'est même pas la peine
00:22:20qui avait été prononcée,
00:22:21c'est l'attitude de l'agresseur
00:22:22pendant le procès.
00:22:23Je cite,
00:22:23il ne s'est pas excusé,
00:22:25il a passé son temps
00:22:26à rigoler pendant le procès.
00:22:27C'est ce que racontait
00:22:28le docteur Oulméki
00:22:29juste après le premier jugement.
00:22:30La victime espère
00:22:31qu'aujourd'hui,
00:22:32la justice fera vraiment
00:22:33son travail,
00:22:34d'autant plus Perico
00:22:35que cette agression
00:22:36est loin d'être
00:22:36un cas isolé.
00:22:37Vous savez combien
00:22:38le conseil de l'ordre
00:22:39avait recensé d'agressions
00:22:41l'année dernière ?
00:22:41Je ne sais pas,
00:22:415 ou 600 ?
00:22:431992.
00:22:441992 agressions
00:22:46de médecins
00:22:46en 2025,
00:22:48ça veut dire que,
00:22:48en 2024 pardon,
00:22:50ça veut dire que
00:22:50plus de 5 fois
00:22:51par jour en France,
00:22:53un médecin se fait agresser
00:22:54et plus ça continue
00:22:56à augmenter.
00:22:57Bref,
00:22:57à ce rythme,
00:22:58il y aura des travaux
00:23:00d'intérêt général
00:23:00tous les jours.
00:23:01J'espère que la justice
00:23:02va peut-être prendre conscience
00:23:04que ce genre de détails
00:23:06indignent les Français
00:23:07et participent certainement
00:23:08à l'exaspération
00:23:09parfois électorale
00:23:10de nos concitoyens.
00:23:11Le résultat,
00:23:12à la fin de la journée,
00:23:13on en reparlera.
00:23:13Ne partez pas,
00:23:14on va vous parler
00:23:15d'un artisan merveilleux
00:23:16dans le Béry
00:23:17qui fait des sels.
00:23:20Sud Radio,
00:23:21la France dans tous ses états,
00:23:23ne lâchons rien.
00:23:24En partenariat
00:23:25avec les chambres de commerce
00:23:26et d'industrie,
00:23:27les réussites du quotidien.
00:23:30Bonjour Nicolas Salzard.
00:23:32Bonjour.
00:23:33Vous êtes à Poinçonner
00:23:34dans l'Inde,
00:23:35dans le Béry.
00:23:36Oui, j'adore ce département.
00:23:38Près du Rueilly
00:23:39et près du Croton de Chavignol
00:23:42qui est dans le Cher.
00:23:43Vous êtes un territoire
00:23:43de patrimoine,
00:23:45un territoire de transmission
00:23:46et avec des très beaux paysages.
00:23:48Donc vous êtes à Poinçonner,
00:23:50je dis.
00:23:50Alors vous,
00:23:51vous êtes patron
00:23:52de Béry,
00:23:53Sellerie.
00:23:54J'ai pensé que c'était
00:23:55des sels de cheval
00:23:56et non.
00:23:57Vous faites,
00:23:57entre autres,
00:23:57des sels de moto.
00:23:59Expliquez-nous.
00:24:00On est une deuxième fabricant
00:24:00en français,
00:24:01sels de moto.
00:24:02Alors,
00:24:03sels de moto,
00:24:03ça veut dire,
00:24:04c'est du cuir,
00:24:04c'est un travail à la main ?
00:24:06Alors non,
00:24:06c'est du simili-cuir.
00:24:07En fait,
00:24:08vous ne le voyez pas,
00:24:09mais en fait,
00:24:10on travaille les gabarits,
00:24:11on dessine sur la sels de moto
00:24:13et on va l'expédier
00:24:14partout en France
00:24:15et à l'étranger.
00:24:17Vous formez vous-même
00:24:18vos salariés,
00:24:18si je comprends bien.
00:24:20On forme nous-mêmes
00:24:20nos salariés,
00:24:21on forme à peu près aussi
00:24:2260 stagiaires par an.
00:24:24C'est un savoir-faire
00:24:25très particulier ou non ?
00:24:27Oui.
00:24:28Oui.
00:24:29Ça veut dire...
00:24:30Il faut avoir les bonnes mains.
00:24:31Vous pouvez travailler le cuir.
00:24:33Là,
00:24:33vous dites que vous êtes
00:24:34dans du simili-cuir,
00:24:35vous pouvez travailler le cuir
00:24:36aussi s'il faut.
00:24:37On travaille aussi bien le cuir,
00:24:38tout à fait.
00:24:39Mais on ne travaille pas que ça
00:24:40dans la sels de moto,
00:24:40on travaille aussi la bâche.
00:24:42Quelle est la spécificité
00:24:43d'une sels de moto ?
00:24:44C'est de la précision ?
00:24:45C'est de la finesse ?
00:24:46C'est du confort,
00:24:48en fait.
00:24:49Les gens dans leur sels de moto
00:24:50veulent du confort
00:24:51et de l'esthétique.
00:24:52Donc,
00:24:52on est capable de réaliser
00:24:53des sels de moto
00:24:53confort et esthétique.
00:24:54Ça veut dire que,
00:24:55grâce à vous,
00:24:56ceux qui font de la moto
00:24:56posent leurs fesses
00:24:57sur de la sels française.
00:24:58On peut penser
00:24:59que ça fait partie
00:25:00aussi des produits importés.
00:25:01On peut poser son cul
00:25:03sur la moto,
00:25:04sur la sels française.
00:25:06C'est du français
00:25:06et on l'envoie aussi
00:25:07à l'étranger.
00:25:08On en a envoyé une
00:25:08il n'y a pas longtemps.
00:25:09À San Francisco,
00:25:11on en envoie des sels
00:25:11un peu partout.
00:25:12Je vais peut-être passer
00:25:13comment ?
00:25:13Parce que j'ai une moto,
00:25:14vous faites pour toutes les marques ?
00:25:16Toutes les marques,
00:25:16tous les modèles,
00:25:17tous les types.
00:25:18Donc, Honda,
00:25:18ça passe.
00:25:20Sans problème.
00:25:21Allez, c'est parti.
00:25:22Oui, j'en ai même une là.
00:25:24Vous étiez enseignant
00:25:26et soudain.
00:25:28Deux enseignants.
00:25:28Deux enseignants et soudain.
00:25:30Qu'est-ce qui vous a piqué ?
00:25:32Quelle mouche vous a piqué ?
00:25:33Quelle mouche bérichonne
00:25:33vous a piqué
00:25:34pour que vous passiez
00:25:35à la fabrication de sels ?
00:25:36Ce n'est pas du tout
00:25:36la même activité.
00:25:38Non, en fait,
00:25:39dans la région,
00:25:39il y avait déjà
00:25:40cinq celliers
00:25:40et il manquait cruellement
00:25:43de demain d'oeuvre.
00:25:45Donc, j'ai postulé
00:25:46au lycée.
00:25:48J'ai été embauché
00:25:49et en fait,
00:25:51il y avait trop de référentiels.
00:25:52C'est trop dans les règles,
00:25:53trop dans les choses.
00:25:54Et quand on travaille
00:25:55dans l'artisanat,
00:25:56il n'y a pas vraiment
00:25:58de référentiel.
00:25:59Il faut y aller
00:25:59aux clients
00:26:00et à la demande.
00:26:02Vous êtes de ceux
00:26:03qui, des artisans français,
00:26:05aujourd'hui,
00:26:05la situation est difficile.
00:26:06Je pense que vous devez aussi
00:26:07rencontrer quelques épreuves,
00:26:08quelques contraintes.
00:26:09Vous ne lâchez rien,
00:26:10c'est le thème
00:26:10de notre rendez-vous.
00:26:13En quoi vous ne lâchez rien ?
00:26:14En tout,
00:26:16on est toujours dans la tête
00:26:18à chercher comment faire
00:26:19pour se développer,
00:26:20qu'est-ce qu'on peut faire
00:26:21pour améliorer,
00:26:22quels sont les axes
00:26:23où on s'est trompé.
00:26:24On fait beaucoup de vidéos
00:26:25aujourd'hui,
00:26:26les réseaux sociaux nous aident.
00:26:27On a fait des vidéos sur TikTok
00:26:29où on fait deux millions de vues
00:26:29pour montrer notre savoir-faire
00:26:31parce que les gens pensent
00:26:32qu'on ne fait que de la selle de moto
00:26:33et au final,
00:26:34on ne fait pas que de la selle de moto.
00:26:35On va faire de la céleri de voiture,
00:26:36on va faire un peu de tapisserie,
00:26:37on va faire de la bâche,
00:26:39on va séparer des entreprises,
00:26:41on va faire les bâches
00:26:41pour les mobilhomes.
00:26:43On va faire tout ça
00:26:44et c'est vraiment important
00:26:44de tout développer
00:26:45et on s'est trompé
00:26:47parce qu'on a voulu développer
00:26:48que de la selle de moto
00:26:49et en fait,
00:26:49c'est une erreur qu'on a fait.
00:26:51Nicolas Salsar,
00:26:52quelle est la contrainte
00:26:52administratif ou normative
00:26:54qui vous exaspère le plus aujourd'hui ?
00:26:55Vous bossez,
00:26:57vous avez des salariés,
00:26:59vous tournez bien.
00:27:00Les charges.
00:27:01On est huit salariés
00:27:02et en fait,
00:27:03là demain on est le 16,
00:27:04c'est le prélèvement des charges,
00:27:05le 24 c'est la TVA.
00:27:07C'est que ça tout le temps.
00:27:09Ça veut dire que
00:27:10si on vous baissait
00:27:11vos charges de 20%,
00:27:12vous pourriez embaucher
00:27:14d'autres collaborateurs ?
00:27:16On pourrait embaucher,
00:27:17mais vous voyez,
00:27:18on a beau essayer de recruter,
00:27:19c'est difficile de recruter en ce moment.
00:27:21On n'y arrive pas,
00:27:22personne ne se présente.
00:27:24Écoutez,
00:27:24on vous souhaite bon courage.
00:27:25Si je passe par là,
00:27:26je viendrai vous voir.
00:27:27Et puis voilà,
00:27:27vous savez qu'on peut acheter
00:27:29des sels maintenant dans le Berry
00:27:31à Nicolas Salsar.
00:27:33Vous restez avec nous
00:27:34parce que je vais recevoir
00:27:36Christophe Quérero,
00:27:38un ancien recteur d'académie
00:27:40qui va nous expliquer
00:27:42en quoi l'éducation nationale
00:27:45est en souffrance,
00:27:46mais en quoi l'école de la République
00:27:47peut garder l'espoir
00:27:48de, j'allais dire,
00:27:49de redresser
00:27:50et de redonner de la joie
00:27:52de vivre en France
00:27:53et mettre du plomb
00:27:54dans la tête de nos élèves
00:27:55qui en manquent énormément.
00:27:56A tout de suite.
00:27:58Sud Radio,
00:28:00la France dans tous ses états,
00:28:02Péricault-Légace,
00:28:03Montefleur.
00:28:05On parlait de cette entreprise
00:28:06de Nicolas Salsar
00:28:07qui fonctionne du tonnerre de Dieu.
00:28:09Et puis il y a les commerçants
00:28:10qui ne sont pas bien
00:28:12ceux qui animent vos rues,
00:28:13vos quartiers.
00:28:14Nous sommes avec l'ancien président
00:28:15de la Confédération
00:28:16des commerçants de France
00:28:17pour en parler.
00:28:18Bonjour Charles Melser.
00:28:19Oui, bonjour.
00:28:21Charles Melser,
00:28:21j'ai cru comprendre
00:28:23que vous aviez 39 ans.
00:28:26Malheureusement,
00:28:26dans le désordre.
00:28:27Voilà, donc si on inverse,
00:28:28ça fait 93 ans.
00:28:29Vous savez,
00:28:30je ne me rends jamais compte
00:28:31de mon âge.
00:28:32Je me rends compte
00:28:33de mon âge
00:28:34quand je vois,
00:28:34par exemple,
00:28:35à la télé ou à la radio
00:28:36d'un gars qui est mort
00:28:38à 80 ans.
00:28:38Là, je réalise
00:28:39ce que j'ai.
00:28:41Je dis, merde,
00:28:41il n'a pas de peau,
00:28:42lui, il part quand même
00:28:43un peu plus tôt que...
00:28:44C'est vrai,
00:28:44avec l'espérance de vie,
00:28:45maintenant 80 ans,
00:28:46c'est quand même jeune.
00:28:47Moi, de ma génération,
00:28:49quand vous en aviez 60,
00:28:51déjà,
00:28:51vous en y avez pris
00:28:52un coup dans les moustaches.
00:28:53Et maintenant,
00:28:5480,
00:28:55on trouve que ce n'est pas vieux.
00:28:56J'avais un très bon ami
00:28:57qui s'appelle Jacques Puyset.
00:28:58Quand on lui demandait son âge,
00:28:59il dit, j'ai 13 ans.
00:29:00Je lui dis, tu as 13 ans ?
00:29:00Oui, il me dit,
00:29:01l'espérance de vie étant de 80,
00:29:02comme j'en ai 93.
00:29:04Eh bien,
00:29:04j'ai 13 ans de vie de plus.
00:29:06Chaque jour,
00:29:06il est une conquête de plus.
00:29:07Jusqu'à 80 ans,
00:29:08on perd un jour
00:29:09chaque fois qu'on se lève le matin
00:29:11et à partir de 80 ans,
00:29:12on gagne un jour.
00:29:13Voyez,
00:29:13l'optimiste,
00:29:14voilà.
00:29:14Vous savez,
00:29:21grande chance
00:29:22de vivre centenaire.
00:29:23Le problème,
00:29:23c'est de savoir dans quel état.
00:29:25Alors, dans quel état ?
00:29:26Je veux dire,
00:29:27dans quelle époque ?
00:29:28Dans quelle époque on vit ?
00:29:29Et dans quel état ?
00:29:30Il ne s'agit pas de vivre centenaire.
00:29:31Si vous êtes grabataire
00:29:32et vous êtes cuit,
00:29:33ce n'est pas la peine.
00:29:34Alors, 93 ans,
00:29:36moi, j'aime bien avoir
00:29:36des observateurs
00:29:37qui ont un petit peu de distance,
00:29:39qui ont du bagage
00:29:40pour pouvoir témoigner.
00:29:42Comme je l'ai dit hier soir,
00:29:43appelez-moi maître,
00:29:43s'il vous plaît.
00:29:44Alors, je vais vous appeler
00:29:45grand maître,
00:29:46si vous voulez.
00:29:46Alors, la France,
00:29:47dans tous ses états.
00:29:48Alors, vous,
00:29:48vous l'avez vue
00:29:48dans des états divers et variés.
00:29:51Vous l'avez connue grande,
00:29:52vous l'avez connue heureuse,
00:29:53vous l'avez connue glorieuse.
00:29:54Aujourd'hui,
00:29:54elle est un petit peu abîmée.
00:29:56Quelle est votre première
00:29:57activité professionnelle ?
00:29:58Est-ce que vous vous en souvenez ?
00:29:59Il y a combien de temps
00:30:00et c'était quoi ?
00:30:02C'était quoi ?
00:30:03Eh bien, écoutez,
00:30:04un jour,
00:30:04j'ai été chercher un cousin
00:30:05qui travaillait
00:30:06dans une boutique d'abîmement.
00:30:09Vous pouvez me donner l'année ?
00:30:10Donnez-moi l'année.
00:30:11Voilà.
00:30:11En quelle année ?
00:30:12En quelle année ?
00:30:13En 1952, je crois.
00:30:17Je suis né de 5 ans.
00:30:19Il me restait 7 ans
00:30:20avant de l'année,
00:30:20vous voyez ?
00:30:21Et donc,
00:30:22j'étais le chercher
00:30:23et voilà ce que ça a donné.
00:30:25Vous voyez l'évocation.
00:30:26J'étais pas trop mal habillé
00:30:28et il y avait plein de monde.
00:30:30Et il y a eu une dame
00:30:31qui est venue vers moi
00:30:31me pensant
00:30:32que j'étais le vendeur.
00:30:34Elle m'a dit
00:30:34que je voudrais voir
00:30:35cette chemise et tout ça.
00:30:36Et donc,
00:30:37je lui...
00:30:38J'ai dit,
00:30:38bon,
00:30:39je dis,
00:30:40quelle encolure ?
00:30:40Elle m'a dit 42,
00:30:42par exemple.
00:30:43Et après ça,
00:30:44j'ai dit,
00:30:44vous avez une cravate
00:30:45pour mettre avec ?
00:30:45Elle m'a dit non.
00:30:46Je choisis une cravate
00:30:47et il y avait donc
00:30:48la caissière
00:30:48qui était la patronne.
00:30:49Je ne savais pas
00:30:50que c'était la patronne.
00:30:52Elle appelle son mari
00:30:53et il dit,
00:30:53mais t'as pris un nouveau vendeur,
00:30:55t'aurais dû me prévenir.
00:30:56Alors,
00:30:57elle a su mon cousin.
00:30:59Évidemment,
00:31:00je venais chercher.
00:31:00Il dit,
00:31:01non, non,
00:31:01mais c'est mon cousin.
00:31:02Et le gars,
00:31:03il dit,
00:31:03bon,
00:31:03vous restez là
00:31:04qu'il me dit le patron.
00:31:05Il me dit,
00:31:06samedi prochain,
00:31:06parce que je ne travaillais pas le samedi,
00:31:08vous voulez venir faire des extras ?
00:31:10Ça ne m'avait plus l'habillement.
00:31:12Vous voyez à quoi ça...
00:31:13Vous voyez,
00:31:14Charles Melser,
00:31:14une confusion d'un client
00:31:16peut engendrer une vocation...
00:31:17Non, non,
00:31:18mais c'est curieux,
00:31:18vous savez.
00:31:19Mais c'est le destin,
00:31:20c'est la destinée.
00:31:21C'est ça.
00:31:21Alors,
00:31:22voilà,
00:31:22on va mettre un peu les pieds
00:31:23dans le plat,
00:31:25parce que la situation fait
00:31:26qu'un observateur tel que vous
00:31:27a certainement des choses pertinentes,
00:31:29courageuses
00:31:30et parfois dérangeantes
00:31:31à déclarer.
00:31:33Vous êtes en plus
00:31:34un professionnel
00:31:35de l'habillement.
00:31:37On est d'accord
00:31:37que l'habillement,
00:31:38c'est-à-dire
00:31:39le textile,
00:31:40est certainement
00:31:41le secteur de l'industrie
00:31:42française
00:31:42qui a été le plus malmené,
00:31:44le plus abandonné,
00:31:45c'était une des gloires
00:31:47de la France
00:31:47en termes d'économie.
00:31:48Le textile,
00:31:49les filatures du Nord,
00:31:50Boussac Saint-Frère.
00:31:51Comment on a fait
00:31:52aujourd'hui
00:31:52pour arriver
00:31:53à éradiquer
00:31:54ce patrimoine fabuleux
00:31:56pour notre industrie
00:31:56et pour notre économie ?
00:31:57Vous savez,
00:31:58quand vous donnez
00:31:59la direction
00:31:59d'un camion,
00:32:01parce que la France
00:32:02est un grand camion,
00:32:04vous leur donnez
00:32:05les clés
00:32:05de ce camion
00:32:06et vous n'avez pas
00:32:07le permis de conduire,
00:32:08et bien voilà
00:32:10ce que ça donne
00:32:10depuis 45 ans
00:32:11de reculade
00:32:12en reculade.
00:32:13On a reculé sur tout.
00:32:15Je vais répondre
00:32:17quand même directement
00:32:18à votre question,
00:32:19mais j'en sors une.
00:32:20Quand vous pensez
00:32:21sur le plan sécurité
00:32:23qu'une femme
00:32:25sur 20
00:32:27veut bien sortir
00:32:29après 22 heures
00:32:31sans être accompagnée,
00:32:3399% des femmes
00:32:34n'osent même pas sortir.
00:32:35quand vous loupez tout
00:32:38de A jusqu'à Z,
00:32:39et bien le camion
00:32:40il est rentré dans le mur,
00:32:41là on est dans le mur.
00:32:42Et heureusement
00:32:43qu'il y a des gens
00:32:43comme moi
00:32:44pour le redresser.
00:32:45Bien sûr, bien sûr.
00:32:46Et qui sont très modestes
00:32:47évidemment.
00:32:47Bien sûr.
00:32:48Un autre patron
00:32:50comme vous,
00:32:50c'était presque votre exemple,
00:32:52il disait
00:32:52c'est comme si on donnait
00:32:53les clés
00:32:54d'une Rolls
00:32:56ou d'une Ferrari
00:32:57à quelqu'un
00:32:58qui n'a conduit
00:32:59dans sa vie
00:32:59qu'une 4L
00:33:00ou qu'une...
00:33:01C'est un peu une dichotomie.
00:33:02Ma question était précise
00:33:03et là vous me répondez
00:33:04précisément.
00:33:05il y avait un secteur textile
00:33:06de l'habillement
00:33:07du prêt à porter français.
00:33:09Qu'est-ce qui a fait
00:33:10qu'on en est arrivé
00:33:11à ce point
00:33:11qu'aujourd'hui
00:33:12quand on s'habille
00:33:13on s'habille étranger ?
00:33:14Je vais commencer
00:33:15par le commencement
00:33:16où vous n'étiez pas nés
00:33:17et bon non plus...
00:33:18Encore moins.
00:33:20Il y avait des quotas.
00:33:22Quand les quotas
00:33:23ont sauté
00:33:24la grande gueule
00:33:25que vous avez devant vous
00:33:26tout de suite a dit
00:33:27j'étais président
00:33:27de la Fédération Nationale
00:33:28de l'habillement
00:33:29à l'époque
00:33:29après je suis passé
00:33:31par au-dessus
00:33:31j'ai dit tout de suite
00:33:33que c'est une véritable connerie
00:33:34et c'est redoutable.
00:33:36Non non mais
00:33:36il y a des accords
00:33:37il y a l'Europe
00:33:38il y a ceci
00:33:38il y a ma grand-mère
00:33:39il y a n'importe quoi.
00:33:40L'Europe devait nous sauver
00:33:41la préférence communautaire
00:33:42c'était fait pour ça.
00:33:43Voilà.
00:33:43Ils n'ont rien sauvé du tout
00:33:45vous avez des gens
00:33:46ils n'en ont rien à faire
00:33:47ce qu'ils n'avaient pas compris
00:33:48c'est que la France
00:33:49elle
00:33:49c'est le pays de la mode
00:33:51nous n'avons pratiquement
00:33:53plus de fabricants français
00:33:55C'est ça qui est inexpliquable
00:33:56Et par contre
00:33:58moi je voyage un tout petit peu
00:33:59les Italiens
00:34:01sont en train de nous faire
00:34:02des croupières terribles
00:34:03parce que les Italiens
00:34:04ont gardé leur truc
00:34:05c'est du Madin Italie
00:34:07les Espagnols
00:34:09on a passé quelques jours
00:34:10en vacances
00:34:11les Espagnols maintenant
00:34:13Madin Spagne
00:34:14Madin Spagne
00:34:16j'ai parlé avec des Espagnols
00:34:17il dit on a compris
00:34:18parce que maintenant
00:34:19on a relocalisé
00:34:20pas mal de trucs
00:34:21parce que nous
00:34:22on n'est pas couillons
00:34:23vous savez hier soir
00:34:24j'étais dans une émission
00:34:24un peu concurrente à la vôtre
00:34:26tout à fait
00:34:26sur BFM TV
00:34:28vous avez été excellent d'ailleurs
00:34:29on vous a regardé
00:34:30merci beaucoup
00:34:30je peux vous dire
00:34:31que maintenant
00:34:32il faut faire très très attention
00:34:34il faut maintenant
00:34:35ils sont en train
00:34:36de charger
00:34:37à chaque fois
00:34:37que vous parlez d'impôt
00:34:40que vous parlez de charge
00:34:41et tout
00:34:41vous tuez complètement
00:34:43le système
00:34:44vous comprenez
00:34:46maintenant
00:34:46il faut faire de la croissance
00:34:48et eux ne font que
00:34:49de la décroissance
00:34:51moi de toute façon
00:34:52vous avez entendu
00:34:53ce que j'ai dit hier soir
00:34:53oui je vais y venir après
00:34:54j'ai vos solutions
00:34:55je vais vous les faire décrypter
00:34:56elles sont pas si folles que ça
00:34:58et j'ai posé la question
00:34:59à quelqu'un
00:34:59j'ai dit Charles Mercer
00:35:00a proposé ça et ça
00:35:01il m'a dit
00:35:02ça c'est une piste à examiner
00:35:03parce que ça pourrait
00:35:04évidemment relancer la croissance
00:35:05je vous préviens
00:35:06que je prends 10%
00:35:07sur ce que vous dites
00:35:08alors on vous donnera 15
00:35:08parce que si vous sauvez la France
00:35:10je peux vous dire
00:35:10que ça méritera mieux que ça
00:35:11Charles Mercer
00:35:13vous êtes un industriel
00:35:15ou un gros artisan
00:35:16comment vous vous situez
00:35:17dans le paysage économique français
00:35:19un chef d'entreprise
00:35:20chef d'entreprise
00:35:21quand vous avez
00:35:22quand vous avez lancé
00:35:23vos premières affaires
00:35:24je pense que vous en avez eu plusieurs
00:35:26il y avait des contraintes déjà
00:35:28quel est le problème ?
00:35:30elles étaient moindres
00:35:31je parle aux charges sociales
00:35:32par exemple
00:35:33ou aux lois
00:35:34aux lois du travail
00:35:35c'était acceptable
00:35:37ou c'était déjà contraignant ?
00:35:39c'était déjà quand même plus acceptable
00:35:40parce que quand vous avez une fiche de paye
00:35:42vous avez des fiches de paye
00:35:43comme tout le monde
00:35:44quand vous regardez là-haut
00:35:46il y avait quoi ?
00:35:46il y avait 5 lignes ?
00:35:47le chiffre il est pas mal
00:35:49et en bas
00:35:49à quelque chose près
00:35:51ça ressemblait beaucoup
00:35:52que maintenant
00:35:54vous regardez là-haut
00:35:55c'est beau
00:35:55mais quand vous regardez en bas
00:35:57ce qui va être viré sur votre compte
00:35:58ça s'est écroulé
00:35:59donc il y a un problème
00:36:00on est le pays
00:36:02qui a le plus de redistribution
00:36:03du monde entier
00:36:04là on est chapeau
00:36:05champion du monde
00:36:06alors maintenant
00:36:08quand on réfléchit
00:36:09et qu'on n'est pas trop bête
00:36:10parce que je vais être poli ici
00:36:11et bien vous savez ce qu'on fait
00:36:14quand la barque est en train de couler
00:36:16on écope
00:36:17on vide
00:36:19pour ne pas couler
00:36:20parce qu'autrement on est au fond
00:36:21là il n'écope pas
00:36:23il parle simplement
00:36:24les grands spécialistes du commerce
00:36:26les grands spécialistes
00:36:28qui ont fait des grandes études
00:36:29qui sont à Bercy
00:36:31ils ne connaissent que
00:36:32taxe, impôts
00:36:34et on en rajoute
00:36:35et on en rajoute
00:36:36et on en rajoute
00:36:37ça c'est pas de la croissance
00:36:38tout ce qu'ils disent
00:36:40c'est de la décroissance
00:36:41moi d'un seul coup
00:36:42je veux faire de la décroissance
00:36:44vraiment de la croissance
00:36:45oui alors une croissance
00:36:46j'allais dire cohérente
00:36:48et harmonieuse avec l'économie
00:36:49est-ce que vous considérez
00:36:51qu'on est allé chercher
00:36:52qu'on a emprunté
00:36:53à l'étranger
00:36:54des richesses
00:36:55que nous n'avions plus chez nous
00:36:57pour financer le système social français
00:36:58écoutez c'est tellement bête
00:37:00je vous dis exactement
00:37:01ce que j'ai dit hier soir
00:37:02on ne devrait jamais
00:37:04emprunter à l'étranger
00:37:05vous savez
00:37:06comme je suis à la retraite
00:37:08je me suis occupé
00:37:09avec des copains
00:37:10j'étais vice-président
00:37:11de la CGPME
00:37:12je leur ai dit
00:37:13voilà ce que je pense
00:37:14il m'a dit
00:37:14c'est génial
00:37:15voilà ce que j'ai pensé
00:37:17nous avons
00:37:183000 milliards
00:37:21200 millions
00:37:22de dettes
00:37:23oui
00:37:23et les gens
00:37:25par crainte
00:37:25d'autres par possibilité
00:37:27ont mis de l'argent
00:37:28de côté
00:37:296000 milliards
00:37:31400 millions
00:37:32sans compter
00:37:33l'immobilier
00:37:35c'est une des plus fortes
00:37:36du monde
00:37:36sans compter l'immobilier
00:37:37le madeleine français
00:37:38c'est un argent là
00:37:39nous on s'est renseigné
00:37:40rapporte entre 2 et 2,5
00:37:43oui
00:37:44brut
00:37:45quand il vous arrive dans la poche
00:37:47c'est à peine 2
00:37:48moi je propose
00:37:50pour 3 ans
00:37:51mon contrat est de 3 ans
00:37:53c'est facile
00:37:53mon contrat est de 3 ans
00:37:55et voilà ce que je propose
00:37:57à partir du 1er janvier
00:38:002026
00:38:022026
00:38:02à part 2027
00:38:032026
00:38:04moins 10%
00:38:07moi je remets
00:38:07de l'essence
00:38:08dans le moteur
00:38:10c'est à dire
00:38:11je vous mets de l'argent
00:38:12dans votre poche
00:38:13alors moins 10%
00:38:14sur quoi ?
00:38:14moins 10%
00:38:15moins 10%
00:38:16sur l'impôt
00:38:18sur le revenu
00:38:19vous baissez les impôts
00:38:20oui monsieur
00:38:21ce que je vais vous dire
00:38:23aujourd'hui
00:38:24à Sud Radio
00:38:24ça va coûter la peau des fesses
00:38:26mais ça va
00:38:27c'est ce qu'on va vous dire
00:38:28vous payez ça comment ?
00:38:30ça va vous rapporter
00:38:313 fois
00:38:31ce que vous allez dépenser
00:38:32je continue
00:38:34en ce qui concerne
00:38:36les entreprises
00:38:37et ça c'est vraiment mon truc
00:38:38moins 20%
00:38:40à partir du 1er janvier
00:38:422026
00:38:43moins 20%
00:38:45vous faites un aspirateur
00:38:46sur les charges sociales
00:38:47sur la fuge de paix
00:38:49dont vous parliez
00:38:49oui monsieur
00:38:5020%
00:38:50moins 20%
00:38:51sur toutes les charges
00:38:53des entreprises
00:38:54vous faites un aspirateur
00:38:56de trafic
00:38:57que normalement
00:38:59d'après les gars
00:38:59qui m'ont dit
00:39:00aussi bien de la CGP
00:39:01et même
00:39:02de copains
00:39:03que j'avais
00:39:04au MEDEF
00:39:04le minimum
00:39:06c'est 2 millions
00:39:06d'emplois
00:39:07voire plus
00:39:07vous savez pourquoi ?
00:39:08parce qu'il y a plein de gens
00:39:09que je connais
00:39:10j'engagerais bien
00:39:12quelqu'un
00:39:13à Sud Radio
00:39:14mais là
00:39:14maintenant
00:39:14mes charges
00:39:15sont bourrées
00:39:16mais si ça décharge
00:39:17peut-être
00:39:17je prendrais une personne
00:39:18de plus ici
00:39:19je vous dis n'importe quoi
00:39:20vous comprenez ?
00:39:21voilà ce qui se passe
00:39:23on en est là
00:39:24les gens
00:39:24bon
00:39:24et en plus
00:39:25ma proposition
00:39:26de moins 20%
00:39:28sur les entreprises
00:39:29il va y avoir
00:39:29des entreprises
00:39:30de l'extérieur
00:39:31qui viennent s'installer ici
00:39:32parce que les charges
00:39:33sont moins chères
00:39:34que chez eux
00:39:35donc vous créez
00:39:36un aspirateur formidable
00:39:37ça va augmenter
00:39:38la compétitivité
00:39:38de la France
00:39:39alors moins 10
00:39:40sur les impôts
00:39:42moins 20 sur les charges sociales
00:39:43ça fait une jolie somme
00:39:44quand même
00:39:45ça fait une très jolie somme
00:39:46et une très belle dépense
00:39:47ça c'est la mauvaise nouvelle
00:39:49et la bonne nouvelle
00:39:49en même temps arrive
00:39:51donc ce que je vous ai dit
00:39:53tout à l'heure
00:39:54nous avons 3000 milliards
00:39:56de dettes
00:39:57et nous avons plus de 6000 milliards
00:40:00d'argent de côté
00:40:01des gens mal placés
00:40:02parce que je leur ai dit
00:40:04combien vous touchez en vérité
00:40:06il y en a qui dit
00:40:07à peu près 10%
00:40:08il y en a moins
00:40:08moi je fais un truc
00:40:10pour 3 ans
00:40:11de 4% net d'impôts
00:40:14pas obligatoire
00:40:14sur l'emprunt
00:40:15un emprunt 4% net d'impôts
00:40:16un emprunt national
00:40:17couvert par l'état
00:40:18de 4% net d'impôts
00:40:19pour en prépiner
00:40:20des années 60
00:40:21exactement
00:40:21je ne voulais pas vous en parler
00:40:24parce que ça fait un peu dinosaure
00:40:25mais vous prenez
00:40:26sauf que c'est une grande étape
00:40:27dans l'économie française
00:40:28ça fait du bien
00:40:29alors donc
00:40:304%
00:40:30je me suis renseigné
00:40:32à des gens
00:40:32qui avaient un petit peu d'épargne
00:40:34j'en avais
00:40:35beaucoup d'épargne
00:40:36et j'en avais
00:40:37certains qui avaient
00:40:38énormément d'épargne
00:40:39ils me disent
00:40:39je déplace l'argent tout de suite
00:40:40sur ton truc
00:40:42parce que moi
00:40:424% net d'impôts
00:40:43je n'ai jamais vu
00:40:44pourquoi je dis 4%
00:40:46on est en train
00:40:47d'acheter de l'argent
00:40:48à l'Arabie Saoudite
00:40:50au Qatar
00:40:50et je vous en passe
00:40:52à des meilleurs
00:40:53on va leur filer
00:40:55pratiquement 4%
00:40:56moi je veux que ce soit
00:40:57mes français
00:40:58qui le touchent
00:40:58moi je suis cocorico
00:41:00et moi si vous voulez me vexer
00:41:01c'est comme vous me racontez
00:41:03je suis obligé
00:41:04de vous déclasser
00:41:05je vous augmente
00:41:06vos intérêts
00:41:07et je me fous de votre gueule
00:41:08en vous déclassant
00:41:09devant tout le monde
00:41:10Charles Melser
00:41:11il ne nous reste malheureusement
00:41:12qu'une minute
00:41:12pour cet entretien
00:41:13je voudrais vous poser une question
00:41:14dans vos fonctions
00:41:15vous avez toujours été de ceux
00:41:16qui montent au créneau
00:41:18est-ce que la corporation
00:41:19ne manque pas finalement
00:41:20de gens qui
00:41:20je vais le dire trivialement
00:41:21ouvrent leur gueule
00:41:23comme vous Charles Melser
00:41:24non à part moi
00:41:25je n'en connais pas
00:41:26toujours humblement
00:41:27à part moi
00:41:28je n'en connais pas
00:41:28parce que je vous dis
00:41:29c'est quand même malheureux
00:41:30bon je suis
00:41:31c'est ce que vous pensez
00:41:33peut-être le bon client
00:41:34pour une station
00:41:35c'est pour ça que j'ai été invité
00:41:37quand j'étais en activité
00:41:38vous parlez librement
00:41:38mais vous savez
00:41:39à votre âge
00:41:40on peut dire ce qu'on veut
00:41:41on n'a pas de preuves à donner
00:41:42et donc on parle librement
00:41:43et ça c'est un grand avantage
00:41:44et on m'a demandé hier
00:41:46qu'est-ce que vous pensez
00:41:48pour le démissionner
00:41:49qu'est-ce que j'ai répondu
00:41:50que c'était la plus belle connerie
00:41:51parce que si nous n'avons pas
00:41:53de gouvernement
00:41:54pendant au moins trois mois
00:41:55c'est une catastrophe
00:41:56c'est des milliards qui partent
00:41:58on va voir si
00:41:59monsieur Roland Lescure
00:42:00accepte de vous recevoir
00:42:01et monsieur Sébastien Lecornu
00:42:02si ça serait bien
00:42:03alors peut-être qu'ils vous ont écouté
00:42:04hier soir
00:42:05on leur transmettra en tout cas
00:42:06le message
00:42:07Charles Melser
00:42:07merci d'être venu
00:42:08on va se retrouver bientôt
00:42:09parce que je pense que les sujets
00:42:10que vous soulevez
00:42:11seront encore d'actualité
00:42:12dans quelques temps
00:42:13il y a quelqu'un qui me connait bien ici
00:42:15vous restez avec nous
00:42:17parce qu'on va
00:42:17on va discuter avec
00:42:18Christophe Quérero
00:42:19de l'avenir de l'école
00:42:20pourquoi l'école de la république
00:42:21marque qu'elle soit mal en point
00:42:23peut encore sauver ce pays
00:42:24du désarmoin
00:42:25dans lequel il se trouve
00:42:25à tout de suite
00:42:26la France en dessous des états
00:42:30Christophe Quérero
00:42:33dans quel état
00:42:33ont-ils mis
00:42:34l'école de la république
00:42:35vous écrivez
00:42:36cet ouvrage
00:42:38intitulé
00:42:39l'école
00:42:39n'a pas dit
00:42:41son dernier mot
00:42:42un coup de gueule
00:42:43d'un recteur
00:42:44qui refuse
00:42:44de baisser
00:42:45les bras
00:42:46c'est un document
00:42:48j'allais dire
00:42:49non seulement pédagogique
00:42:50mais
00:42:50qui fait
00:42:51qui dresse
00:42:52un tableau précis
00:42:53non seulement
00:42:54de l'actualité
00:42:55mais j'allais dire
00:42:56de toutes les arcanes
00:42:57qui expliquent
00:42:58les fonctionnements
00:42:59et les dysfonctionnements
00:43:00de l'éducation nationale
00:43:02de l'école de la république
00:43:03vous êtes passé par tous les stades
00:43:04vous avez eu toutes les expériences
00:43:06depuis le proviseur
00:43:08jusqu'au recteur
00:43:09en passant par des cabines ministérielles
00:43:11Luc Châtel
00:43:11vous avez été directeur de cabinet
00:43:12de Jean-Michel Blanquer
00:43:14donc il n'y a pas
00:43:14observateur plus compétent que vous
00:43:16et plus indiqué
00:43:16je ne suppose que vous n'êtes pas le seul
00:43:18non plus
00:43:18mais vous avez
00:43:20décrypté formidablement
00:43:22ce qui a fait que
00:43:23peut-être la plus glorieuse
00:43:24et prestigieuse institution
00:43:26de la république
00:43:26qui était l'école
00:43:27en tout cas
00:43:27celle à laquelle
00:43:28et ça c'est incontestable
00:43:29la France a dû
00:43:30sa grandeur
00:43:31sa gloire
00:43:31sa puissance
00:43:33est aujourd'hui
00:43:33comme d'autres trésors
00:43:35comme la santé
00:43:36comme les transports
00:43:39aujourd'hui malades
00:43:39sauf que quand l'école est malade
00:43:40c'est l'avenir du pays
00:43:42qui est en cause
00:43:43alors
00:43:44on a tendance à dire
00:43:45que l'école va très mal
00:43:47les rapports
00:43:49les études
00:43:49PISA
00:43:50nous signale chaque année
00:43:51qu'on est en dégringolade
00:43:53et pourtant
00:43:53vous osez dire
00:43:55l'école n'a pas dit
00:43:56son dernier mot
00:43:56je voudrais bien savoir
00:43:58où est-ce que vous avez trouvé
00:43:58une source d'espoir
00:43:59on va le décrypter ensuite
00:44:00parce qu'il y en a
00:44:01mais là je vous provoque
00:44:02de près
00:44:02où est-ce que vous avez
00:44:03trouvé une source d'espoir
00:44:05pour dire que l'école
00:44:05n'a pas dit son dernier mot
00:44:06bonjour Péric Olegas
00:44:09et merci beaucoup
00:44:09de votre invitation
00:44:10j'y suis très sensible
00:44:11vous savez quand on occupe
00:44:15des fonctions
00:44:15comme celle de recteur
00:44:17on est très occupé
00:44:18et puis du jour au lendemain
00:44:19puisque j'ai choisi
00:44:20de démissionner
00:44:21on l'est beaucoup moins
00:44:22ça a le mérite
00:44:23de prendre un peu de recul
00:44:27et en fait j'en avais
00:44:28assez d'entendre toujours
00:44:30des critiques
00:44:32destructives
00:44:33de l'école de la république
00:44:35il est vrai qu'il y a
00:44:36un certain nombre de mots
00:44:37on y reviendra sans doute
00:44:38que tout ne va pas bien
00:44:39c'est loin qu'on veut dire
00:44:40mais il y a aussi
00:44:41un très grand nombre
00:44:42de ressorts
00:44:42le premier d'entre eux
00:44:44c'est quand même
00:44:45le million
00:44:46un peu plus d'un million
00:44:47de fonctionnaires
00:44:47dont 95%
00:44:49sont masterisés
00:44:50sont des intellectuels
00:44:52les professions intellectuelles
00:44:53le fameux mammouth
00:44:53le fameux mammouth
00:44:54je ne sais pas
00:44:55si c'est un mammouth
00:44:56mais c'est tout de même
00:44:58pour avoir échangé
00:44:59avec un certain nombre
00:45:00de grands présidents
00:45:02d'entreprise
00:45:02mais comment vous faites
00:45:03votre compte
00:45:04avec autant de gens
00:45:05diplômés
00:45:05pour avoir des résultats
00:45:06que vous avez
00:45:07bon je pense que c'est vrai
00:45:08nous avons
00:45:09beaucoup de compétences
00:45:11c'est un facteur d'espoir
00:45:12ça reste une grande puissance
00:45:14financière aussi
00:45:15il y a encore beaucoup
00:45:16de marge
00:45:16et donc j'avais envie
00:45:18non pas d'écrire
00:45:19un livre contre
00:45:20mais un livre pour
00:45:21défendre
00:45:22l'école de la république
00:45:24et voir
00:45:25à quelles conditions
00:45:26on pouvait renouer
00:45:27avec le pacte séculaire
00:45:29entre l'école
00:45:29et la nation
00:45:30vous faites quand même
00:45:30l'inventaire
00:45:31des défauts
00:45:32des failles
00:45:33vous d'ailleurs
00:45:34vous les signalez
00:45:35vous les décryptez
00:45:36vous dites
00:45:37notre pays est en crise profonde
00:45:38crise sociale
00:45:39crise identitaire
00:45:40crise institutionnelle
00:45:41son école n'en est pas protégée
00:45:43parce qu'elle joue plus
00:45:44que n'importe quel autre pays
00:45:46le rôle de creuset
00:45:47et de ciment
00:45:48de la république
00:45:49les fractures
00:45:50de la nation
00:45:51sont les siennes
00:45:51multiples et profondes
00:45:54l'école n'est jamais
00:45:55que le miroir
00:45:56de la société
00:45:57et donc
00:45:57quand la société
00:45:58va mal
00:45:59c'est normal
00:46:00d'une certaine façon
00:46:01que l'école
00:46:02aille mal également
00:46:03oui
00:46:04enfin je crois
00:46:05que
00:46:05je ne suis pas le seul
00:46:07à poser le diagnostic
00:46:08sur la question scolaire
00:46:10l'OCDE
00:46:11le fait mieux que personne
00:46:12avec la documentation
00:46:14qui est la sienne
00:46:15et puis
00:46:15on parle de
00:46:16polycrise
00:46:17alors
00:46:18mon hypothèse
00:46:19si vous voulez
00:46:20c'est que
00:46:20nous vivons
00:46:22la fin des modèles
00:46:23nous vivons
00:46:24la fin des modèles
00:46:24vous parliez de la santé
00:46:25vous parliez des transports
00:46:26on peut parler
00:46:27de l'école également
00:46:28et
00:46:29depuis
00:46:3030-40 ans
00:46:31on ne fait
00:46:33qu'y répondre
00:46:34en posant
00:46:35des rustines
00:46:36sur les mots
00:46:38et maintenant
00:46:39des pansements
00:46:40sur les rustines
00:46:40et tout cela
00:46:41craque de partout
00:46:42parce que
00:46:44ce qu'il faut
00:46:45c'est accepter
00:46:46que nous sommes
00:46:46dans un moment
00:46:47historique
00:46:47comme il y en a
00:46:48en 1945
00:46:50en 1958
00:46:52et où il faut
00:46:53reposer
00:46:53les bases
00:46:54du modèle
00:46:55parce que
00:46:56ce qui est vrai
00:46:57c'est que
00:46:58la reproduction sociale
00:46:59aujourd'hui
00:47:00elle n'a jamais été
00:47:01de cette nature
00:47:02et que
00:47:03les inégalités scolaires
00:47:05elles sont partout
00:47:06pour autant
00:47:06je me souviens
00:47:07de mon instituteur
00:47:08Jean Sarrazin
00:47:09j'étais dans une école privée
00:47:10c'était un instituteur
00:47:12profondément laïque
00:47:13j'affirme que
00:47:14je lui dois
00:47:15ce que je suis
00:47:15et que tous les jours
00:47:16encore aujourd'hui
00:47:17je m'inspire
00:47:19de son enseignement
00:47:20de son instruction
00:47:21plus que de son éducation
00:47:23pour savoir
00:47:24comment faire face
00:47:25et comment gérer
00:47:26certaines situations
00:47:27plus le plomb
00:47:28qu'il m'a mis dans la tête
00:47:29justement
00:47:29et tout ce que j'ai gardé
00:47:31des enseignements
00:47:32qu'il a transmis
00:47:33je me lamente
00:47:34de ne pas trouver
00:47:35ça va être le thème
00:47:36de notre échange
00:47:36je me lamente
00:47:37aujourd'hui
00:47:38j'ai des enfants
00:47:39de ne pas trouver
00:47:39cette même perspicacité
00:47:41cette même humanité
00:47:42cette même compétence
00:47:44on va entrer
00:47:45dans le vif
00:47:45de votre ouvrage
00:47:46on va pas pouvoir
00:47:47tout décrypter
00:47:48il faudrait
00:47:49une journée entière
00:47:50voire une semaine entière
00:47:51pour faire le point complet
00:47:52sur ce que
00:47:53votre constat
00:47:54et ensuite
00:47:55les solutions
00:47:55que vous suggérez
00:47:56une question
00:47:57depuis quelques années
00:47:58le débat sur l'école
00:47:59s'est concentré
00:48:00sur la ségrégation scolaire
00:48:01et pour vous
00:48:03c'est vraiment
00:48:03un élément majeur
00:48:04vous le décryptez
00:48:05vous le pointez
00:48:06vous êtes sans tendresse
00:48:07avec les gens
00:48:08qui en sont responsables
00:48:09et donc cette ségrégation
00:48:10scolaire
00:48:11la fuite dans le privé
00:48:12qui signifie
00:48:13la fuite dans le privé
00:48:14des écoles
00:48:14des élèves favorisés
00:48:16est-ce bien ainsi
00:48:17qu'il faut poser
00:48:18et prendre le problème
00:48:20à la ségrégation scolaire
00:48:21je l'ai pris ainsi
00:48:23d'abord
00:48:23quand j'étais recteur de Paris
00:48:24parce que
00:48:25Paris c'est la caricature
00:48:27enfin en tout cas
00:48:28quand je suis arrivé
00:48:28c'était la caricature
00:48:30de la ségrégation
00:48:31le site est important
00:48:32magnifique
00:48:33Sorbonne qui a été
00:48:34rebâti
00:48:36par Jules Ferry
00:48:37en voulant montrer
00:48:38précisément
00:48:39son intention
00:48:40visité par tous les chefs d'Etat
00:48:42on dit le Louvre
00:48:43on dit Notre-Dame
00:48:45il veut voir la Sorbonne
00:48:46voilà
00:48:47c'est un musée
00:48:48c'est un musée de l'école
00:48:49absolument
00:48:50musée du savoir
00:48:51oui oui
00:48:53enfin c'est le savoir
00:48:54encore aujourd'hui
00:48:55en action
00:48:56et c'est quelque chose
00:48:57de très puissant
00:48:58même
00:48:59géographiquement implanté
00:49:01comme
00:49:01comme elle l'est
00:49:02mais
00:49:03aujourd'hui
00:49:05je crains que
00:49:06il y ait
00:49:07un déficit
00:49:08d'égalité républicaine
00:49:10qui soit très puissant
00:49:11et je l'ai constaté
00:49:11à Paris
00:49:12il y avait à mon arrivée
00:49:13des lycées de niveau
00:49:14des collèges de niveau
00:49:16alors
00:49:17le problème de tout cela
00:49:19c'est que
00:49:20en fait c'est contraire
00:49:21à l'idée même de république
00:49:22la république
00:49:23c'est le brassage
00:49:24par définition
00:49:25des personnes
00:49:26en tant que
00:49:26et bien
00:49:28retenir chacun
00:49:30selon son mérite
00:49:31et en se disant
00:49:31que chacun a un mérite
00:49:32chacun a un talent
00:49:33et qu'on doit le déceler
00:49:34et que c'est le dessin
00:49:35de l'école
00:49:36vous faites allusion
00:49:36à la mixité sociale
00:49:37mixité sociale
00:49:38mixité scolaire
00:49:39je crois que
00:49:40nous avons de ce point de vue
00:49:42beaucoup à apprendre
00:49:43d'autres pays
00:49:43qui savent mélanger
00:49:45les publics
00:49:46aussi bien
00:49:47socialement
00:49:48que scolairement
00:49:48mais
00:49:50alors on parlait
00:49:51de la Sorbonne
00:49:52il y a aussi
00:49:53un mal
00:49:53historique
00:49:54c'est la hiérarchie
00:49:56des savoirs
00:49:56en France
00:49:57la hiérarchie tout court
00:49:58vous savez
00:49:58les Québécois
00:50:00nous appellent
00:50:00le pays du mépris
00:50:01ça je pense que
00:50:03moi je l'ai ressenti
00:50:04je suis rentré
00:50:06par effraction
00:50:06dans les élites
00:50:07oui pour raconter
00:50:08l'anecdote est délicieuse
00:50:10d'ailleurs
00:50:10mais ça c'est
00:50:12quelque chose de terrible
00:50:13et ça tient à des hiérarchies
00:50:15qui reviennent au Moyen-Âge
00:50:17la hiérarchie
00:50:18entre les arts libéraux
00:50:20et les arts mécaniques
00:50:21entre l'âme et le corps
00:50:23tout cela c'est très puissant
00:50:24ce qui fait que
00:50:25vous avez toujours
00:50:26vous regardez toujours
00:50:27celui du dessous
00:50:28avec mépris
00:50:29avec condescendance
00:50:30alors
00:50:31c'est l'université
00:50:32qui regarde le lycée
00:50:33ou les professeurs de lycée
00:50:34avec ce regard
00:50:35un peu dédaigneux
00:50:36c'est le professeur de lycée
00:50:37qui dit
00:50:38bon professeur de collège
00:50:39bon il n'a pas fait son travail
00:50:40tout à fait bien
00:50:41et puis le professeur du collège
00:50:42pareil pour
00:50:43l'instituteur
00:50:44enfin le professeur
00:50:45des écoles élémentaires
00:50:45et pareil pour l'école maternelle
00:50:47et tout est ainsi
00:50:48si vous voulez
00:50:49les grandes écoles
00:50:49les universités
00:50:50tout le monde se regarde
00:50:51comme cela
00:50:52et cette espèce
00:50:53de mépris universel
00:50:55est le mal profond
00:50:58d'une société démocratique
00:50:59alors justement
00:51:00que de Gaulle avait compris
00:51:01on est bien d'accord
00:51:01et d'ailleurs ça a été pour lui
00:51:02et les ministres de l'éducation
00:51:04du général de Gaulle
00:51:04elle est très pointue
00:51:06sur cet enjeu là
00:51:07justement
00:51:07dans les établissements difficiles
00:51:09ce ne sont pas les bourgeois
00:51:10mais les classes moyennes
00:51:11qui fuient
00:51:12vers le privé
00:51:13ce qui est curieux
00:51:14cela ne prouve-t-il pas
00:51:15que le problème
00:51:16vient largement de l'école
00:51:18et de ses difficultés
00:51:19à promettre la réussite
00:51:20à ceux qui veulent travailler
00:51:21est-ce que c'est pas là
00:51:22que le bas blesse ?
00:51:24la question c'est la question
00:51:25du contrat
00:51:25du contrat entre les parents
00:51:27entre les parents et l'école
00:51:29et donc entre les citoyens
00:51:31et leur école
00:51:32et c'est celui-là
00:51:33qui n'est plus clair
00:51:34je pense que l'école
00:51:35bien entendu
00:51:36elle doit assurer
00:51:37à tous la sécurité
00:51:39un climat scolaire serein
00:51:40et elle doit assurer
00:51:41la même qualité d'enseignement
00:51:44bon
00:51:44de ce point de vue là
00:51:45on a tout de même
00:51:46des professeurs
00:51:47de grande qualité
00:51:48notamment dans le public
00:51:50et donc pourquoi
00:51:52pourquoi on fuit ?
00:51:54je pense qu'il y a une question
00:51:55de réputation
00:51:56de la fameuse FAMA
00:51:57contre laquelle il faut lutter
00:51:59et nous à Paris
00:52:01on a réussi à changer
00:52:02l'étiquette
00:52:03la réputation des établissements
00:52:04ça tient finalement
00:52:05à peu de choses
00:52:06c'est ça aussi
00:52:07qui me donne de l'espoir
00:52:08je cite souvent
00:52:10le lycée Voltaire
00:52:11mais il y en a d'autres
00:52:11le lycée Bergson
00:52:12qui sont devenus
00:52:13beaucoup plus attractifs
00:52:15parce que
00:52:16on a mis
00:52:17un peu de mixité
00:52:17mais aussi un peu de moyens
00:52:19un peu de formation
00:52:20et tout cela
00:52:21a permis quand même
00:52:22de sortir de l'ornir
00:52:23des lycées
00:52:24qui n'avaient aucune raison
00:52:25d'être
00:52:25des lycées
00:52:28considérées
00:52:29comme
00:52:29de seconde zone
00:52:31par les parisiens
00:52:32il y a eu des ministres
00:52:33qui ont été peut-être
00:52:34plus conscients
00:52:35de
00:52:36j'allais dire
00:52:36de cet enjeu
00:52:37et qui ont courageusement
00:52:39agi en ce sens
00:52:40vous savez que c'est très compliqué
00:52:42aujourd'hui
00:52:43d'être impolitique
00:52:45donc je ne leur jetterai pas
00:52:47la pierre
00:52:48c'est vrai que
00:52:50moi j'avais beaucoup échangé
00:52:52avec Papendiaï
00:52:53ce n'est pas forcément intuitif
00:52:55de prime abord
00:52:55mais je concevais
00:52:57enfin c'est un intellectuel
00:52:58on avait pu échanger
00:52:59il avait des intuitions
00:53:00intéressantes
00:53:01j'avais trouvé
00:53:02on va rester
00:53:05on va rester ensemble
00:53:06on va parler
00:53:06je dis à nos auditeurs
00:53:08de ne pas nous quitter
00:53:08on va parler Pisa
00:53:09et puis le bazar
00:53:10dans les salles de classe
00:53:12avec Christophe Quéréo
00:53:14auteur de l'école
00:53:15n'a pas dit son dernier mot
00:53:17chez Robert Laffont
00:53:18à tout de suite
00:53:18et dans quel état
00:53:26ont-ils mis l'école
00:53:27nous sommes avec Christophe Quéréo
00:53:28qui écrit
00:53:29l'école n'a pas dit
00:53:30son dernier mot
00:53:30et effectivement
00:53:31il nous le confirme
00:53:32un coup de gueule
00:53:33Christophe Quéréo
00:53:34dans les enquêtes Pisa
00:53:36la France est dernière
00:53:36en matière de discipline
00:53:38dans les classes
00:53:38pour le dire simplement
00:53:39c'est le bazar
00:53:40en classe
00:53:41et les professeurs
00:53:42ne sont pas respectés
00:53:43pourquoi
00:53:44cette autorité
00:53:45du professeur
00:53:45s'est-elle autant
00:53:46amenisée
00:53:47c'était l'autre temps affaibli
00:53:48c'est vrai qu'un élève
00:53:49sur deux se plaint
00:53:50de chahut en cours
00:53:52et sans compter
00:53:53c'est les élèves
00:53:53qui se plaignent
00:53:54absolument
00:53:54et 10% qui sont harcelés
00:53:56parce que la violence
00:53:58elle est aussi
00:53:59dans les rapports
00:54:00entre les élèves eux-mêmes
00:54:01ceux qui travaillent bien
00:54:02notamment
00:54:02malheur au premier
00:54:03il suffit souvent
00:54:04montrer des doigts
00:54:05pas seulement
00:54:05il suffit d'un aspect physique
00:54:07un aspect physique
00:54:08un habit différent
00:54:11bon ça dit beaucoup
00:54:13de notre société
00:54:15là encore
00:54:16alors je crois
00:54:19on parlait de fin de modèle
00:54:20je pense qu'aujourd'hui
00:54:22un professeur
00:54:23ne peut pas être
00:54:23tout seul
00:54:24face à sa classe
00:54:25comme autrefois
00:54:26il peut encore
00:54:28dans un certain nombre
00:54:29de lycées
00:54:29extrêmement protégés
00:54:30où les parents
00:54:32sont très présents
00:54:33où il y a
00:54:34encore là
00:54:36il y a des difficultés
00:54:37souvent
00:54:37des tentatives
00:54:38de suicide
00:54:39chez les élèves
00:54:39qui sont aussi inquiétantes
00:54:41non
00:54:42le paradigme
00:54:43doit être
00:54:44complètement
00:54:44modifié
00:54:45et je crois
00:54:47que les professeurs
00:54:48sont en souffrance
00:54:49précisément
00:54:50parce qu'ils sont
00:54:50dans une très grande
00:54:51solitude
00:54:52et donc
00:54:53c'est ça
00:54:54à mon avis
00:54:55le nœud
00:54:55le plus compliqué
00:54:56à faire sauter
00:54:59parce que
00:55:00c'est très ancré
00:55:01dans la psyché
00:55:03du professeur
00:55:03ce rapport au savoir
00:55:04il est au service
00:55:06du savoir
00:55:06ce qui est très noble
00:55:07mais aujourd'hui
00:55:08il ne peut plus
00:55:09faire que ça
00:55:10d'abord parce qu'il y a
00:55:11toutes sortes de médias
00:55:12qui vous donnent
00:55:13la connaissance en direct
00:55:14et aussi parce que
00:55:16les élèves sont différents
00:55:17approchent la culture
00:55:20différemment
00:55:21je pense qu'ils sont
00:55:21sensibles à la culture
00:55:23j'étais encore
00:55:24dans une bibliothèque
00:55:25pour une signature
00:55:25l'autre fois
00:55:26les petits enfants
00:55:27venaient
00:55:28quel que soit leur niveau
00:55:30étaient attirés
00:55:31par les livres
00:55:31mais
00:55:32moi j'ai connu
00:55:33une époque
00:55:34où on faisait
00:55:35le prof
00:55:36faisait que l'enseignant
00:55:37faisait corps
00:55:38avec sa classe
00:55:38pas toujours
00:55:39mais quelques fois
00:55:40et aujourd'hui
00:55:41et donc on peut dire même
00:55:43qu'on sait bien
00:55:44qu'il y a une polémique
00:55:45non nous ne sommes pas
00:55:45des éducateurs
00:55:46nous sommes des instructeurs
00:55:47et lorsque le ministère
00:55:48a été rebaptisé
00:55:49ministère de l'éducation nationale
00:55:50par imitation
00:55:51de ce que Mussolini
00:55:52avait décidé en Italie
00:55:53en remplacement
00:55:54de l'instruction publique
00:55:55qui était la bonne formule
00:55:56malgré tout
00:55:57le prof
00:55:58l'enseignant
00:55:58il éduquait
00:55:59et il instruisait
00:56:00en même temps
00:56:01un professeur
00:56:02selon moi
00:56:03je l'ai été
00:56:04de nombreuses années
00:56:05c'est quelqu'un
00:56:06qui sait raconter
00:56:07des histoires
00:56:08et le mal
00:56:10le plus profond
00:56:11de notre école
00:56:12c'est que
00:56:13il y a une technicisation
00:56:16qui a fait perdre
00:56:18beaucoup
00:56:19de la puissance
00:56:19la confiance en eux
00:56:20des professeurs
00:56:21de ce point de vue
00:56:22et que
00:56:22en face
00:56:23vous avez un public
00:56:24qui a lui aussi évolué
00:56:26ce qui fait
00:56:27qu'il faut
00:56:27changer
00:56:28à la fois
00:56:29la formation
00:56:30des maîtres
00:56:30dans leur rapport
00:56:32aux classes
00:56:33et qu'il faut
00:56:34réinventer
00:56:37ce qu'on appelait
00:56:38le face-à-face pédagogique
00:56:40ça ça ne marche plus
00:56:41tel qu'on le voit
00:56:42aujourd'hui
00:56:43et c'est partout
00:56:45il faut du tutorat
00:56:47et puis il faut aussi
00:56:49diversifier
00:56:50les savoirs eux-mêmes
00:56:51je pense qu'on est
00:56:52encore beaucoup trop
00:56:53attaché en France
00:56:54au seul savoir académique
00:56:56alors loin de moi
00:56:57l'idée de dire
00:56:58qu'il ne faut pas
00:56:58de français
00:56:59d'histoire
00:57:00de littérature
00:57:01de mathématiques
00:57:02mais ça ne peut pas
00:57:03être la seule chose
00:57:04il faut révéler
00:57:05tous les talents
00:57:06et pour cela
00:57:07il faut que très tôt
00:57:08les enfants soient
00:57:09confrontés
00:57:09à d'autres types
00:57:10de savoirs
00:57:11des savoirs plus concrets
00:57:12pourquoi pas
00:57:14de la couture
00:57:15de la cuisine
00:57:16du travail du bois
00:57:16du travail du fer
00:57:17comme c'est le cas
00:57:19dans les pays scandinaves
00:57:23donc tout cela
00:57:25c'est une réinvention
00:57:26complète
00:57:27moi j'étais
00:57:28au Japon
00:57:29j'étais très frappé
00:57:30de voir que
00:57:31on formait ensemble
00:57:34les futurs ingénieurs
00:57:35les futurs techniciens
00:57:36les futurs ouvriers
00:57:37et l'un devait connaître
00:57:39la compétence de l'autre
00:57:40le technicien
00:57:41aidait d'ailleurs
00:57:42le futur ouvrier
00:57:43et l'ingénieur
00:57:44devait aider
00:57:44les deux autres
00:57:45ainsi ils savaient
00:57:47de quoi ils parlaient
00:57:47et puis ils étaient
00:57:48en contact
00:57:49pas seulement
00:57:50avec des savoirs théoriques
00:57:53mais aussi avec des savoirs
00:57:54beaucoup plus concrets
00:57:54je pense que ça enrichit
00:57:56plutôt que ça n'affaiblit
00:57:57alors curieusement
00:57:58on a l'impression
00:57:58que rien ne bouge
00:57:59que l'école son enfance
00:58:00petit à petit
00:58:01les logiques sont les mêmes
00:58:02les nominations des plus jeunes
00:58:03dans les banlieues difficiles
00:58:04le fait que la France
00:58:05dépense plus que la moyenne
00:58:07de l'OCDE
00:58:07pour ses lycéens
00:58:08parce qu'il y a
00:58:09pléthore d'options
00:58:10mais qu'elle dépense
00:58:11beaucoup moins
00:58:11paradoxalement
00:58:12pour ses élèves de primaire
00:58:13alors que c'est là
00:58:14que tout se joue
00:58:14c'est le mal fondamental
00:58:15comment mettre un coup de pied
00:58:16dans la fourmilière
00:58:16tenter des choses
00:58:17imaginer des établissements
00:58:19autonomes
00:58:19où les équipes enseignantes
00:58:20se dynamisent
00:58:21et sont plus libres
00:58:22est-ce que c'est une option ?
00:58:24bien sûr
00:58:25alors je relisais
00:58:26pour une autre
00:58:27conférence circulaire
00:58:29Rocard de 89
00:58:30qui disait
00:58:31je rappelle qu'il avait dit
00:58:33nous nous en sortirons
00:58:35quand le premier ministre
00:58:36sera ministre
00:58:36de l'éducation nationale
00:58:37en même temps
00:58:38parce que l'enjeu est majeur
00:58:39en 91
00:58:40il dit ça
00:58:41au moment de partir
00:58:42il dit aussi
00:58:45pas d'autonomie
00:58:47sans responsabilité
00:58:48pas de responsabilité
00:58:49sans évaluation
00:58:50pas d'évaluation
00:58:51sans conséquence
00:58:51donc tout cela
00:58:52il faut l'avoir en tête
00:58:54si on veut véritablement
00:58:55modifier les choses
00:58:56dans un pays
00:58:57très jacobin
00:58:57très centralisé
00:58:58comme le nôtre
00:58:59qui a de ses bons côtés
00:59:00mais qui doit évoluer aussi
00:59:02donc bien sûr
00:59:03donner du pouvoir
00:59:04j'aimais beaucoup
00:59:05la formule de Jean-Michel Blanquer
00:59:06mon pouvoir
00:59:07c'est de vous donner du pouvoir
00:59:08alors ça c'est très important
00:59:09il faut donner du pouvoir
00:59:11à tous les acteurs
00:59:11c'est essentiel
00:59:13ne pas confisquer
00:59:15le pouvoir
00:59:15mais au contraire
00:59:16le faire ruisseler
00:59:17et c'est ainsi
00:59:18qu'il devient de plus en plus puissant
00:59:19et qu'il permet
00:59:20de transformer les choses
00:59:21donc il faut
00:59:22bien entendu
00:59:23redonner confiance
00:59:25aux acteurs
00:59:26alors pourquoi pas
00:59:27des expérimentations
00:59:29en attendant
00:59:30le grand soir
00:59:31de l'école
00:59:32moi j'avais essayé
00:59:33de faire quelque chose
00:59:34avec des établissements
00:59:35des écoles maternelles
00:59:37et ça avait donné
00:59:37des résultats
00:59:38notamment
00:59:39une petite anecdote
00:59:40vous voyez
00:59:41on se plaignait beaucoup
00:59:42du bruit des enfants
00:59:43lors du réfectoire
00:59:44on a complètement
00:59:45les équipes
00:59:46ont réinventé les choses
00:59:47avec les équipes de la ville
00:59:48et les dames de service
00:59:51sont devenues
00:59:51non pas
00:59:52des dames
00:59:53qui servaient les enfants
00:59:54mais des éducatrices
00:59:55qui montraient aux enfants
00:59:56comment se servir
00:59:58et servir les autres
00:59:58on travaille ainsi
00:59:59la motricité fine
01:00:00et on avait réduit
01:00:01de 40%
01:00:03le niveau sonore
01:00:04c'est des choses
01:00:04toutes bêtes
01:00:05toutes simples
01:00:05mais qui permettent aussi
01:00:06de dépasser
01:00:08ces fameuses hiérarchies
01:00:09de mépris
01:00:10dont la France a le secret
01:00:12qui permettent
01:00:13de mettre chacun
01:00:14à égalité
01:00:16à égale dignité
01:00:17d'éducation
01:00:18parce que
01:00:19malgré
01:00:19tout ce que l'on veut
01:00:21c'est d'éducation
01:00:22au sens fort
01:00:23dont il s'agit
01:00:24si on veut
01:00:24une société
01:00:25apaisée
01:00:26civilisée
01:00:27pour autant
01:00:27Christophe Quérero
01:00:28la crise des vocations
01:00:30atteint des proportions
01:00:31terrestriantes
01:00:32la crise des vocations
01:00:32est-ce seulement
01:00:34parce que les enseignants
01:00:34sont encore
01:00:35tragiquement sous-payés
01:00:36ou n'est-ce pas aussi
01:00:37une question
01:00:38de sens du métier
01:00:39du respect de la société
01:00:40vis-à-vis de l'école
01:00:41qu'est-ce qu'on peut faire
01:00:41pour remédier
01:00:42justement
01:00:42cette crise des vocations
01:00:43d'abord
01:00:44la première chose
01:00:45c'est qu'on ne se donne
01:00:46pas les moyens
01:00:47en termes de formation
01:00:48ni pour la formation
01:00:49initiale
01:00:50ni pour la formation
01:00:51continue
01:00:52la force de cette école
01:00:54que tous les français
01:00:55regrettent
01:00:56qui était l'école du peuple
01:00:57de Jules Ferry
01:00:57qui n'a jamais touché
01:00:58les classes bourgeoises
01:00:59qui elle avait
01:01:00leur lycée
01:01:01payant jusqu'en 1932
01:01:02justement
01:01:03date de la création
01:01:04du ministère
01:01:04de l'éducation nationale
01:01:05la force de l'école
01:01:10de Ferdinand Buisson
01:01:12c'était des méthodes concrètes
01:01:13la règle de Troyes
01:01:15les problèmes
01:01:16la méthode syllabique
01:01:18les automatismes
01:01:20cela on l'a perdu
01:01:21peu à peu
01:01:23avec l'abandon
01:01:24des écoles normales
01:01:25mais plus profondément
01:01:27avec cette espèce
01:01:28de fascination
01:01:29pour l'université
01:01:30ce structuralisme
01:01:31qui a ruisselé
01:01:33sur l'école
01:01:34et qui a fait perdre
01:01:35le bon sens
01:01:38de l'instituteur
01:01:39la leçon de choses
01:01:40l'affaire concrète
01:01:41et c'est comme ça
01:01:42qu'on a perdu
01:01:42les enfants du peuple
01:01:43et je crois
01:01:45que fondamentalement
01:01:46il faut revenir
01:01:47à des méthodes
01:01:48qui fonctionnent
01:01:49alors je ne dis pas
01:01:50qu'il faut revenir
01:01:50à la méthode
01:01:51du 19ème siècle
01:01:52non
01:01:52je pense qu'il faut
01:01:53on est capable
01:01:54de créer une école
01:01:55du 21ème siècle
01:01:56assise sur les sciences cognitives
01:01:58tradition et modernité
01:02:00ça devrait être
01:02:00notre crédo
01:02:01d'une certaine façon
01:02:02c'était aussi
01:02:03l'enseignement
01:02:04et l'enseignement
01:02:05des valeurs
01:02:06on transmettait aussi
01:02:08c'était l'école de la république
01:02:09y compris pour les valeurs républicaines
01:02:11Mohamed Méran
01:02:12les frères Kouachi
01:02:13Amédi Koulibaly
01:02:14et les autres
01:02:15avaient passé 12 ou 13 ans
01:02:16sur les bancs
01:02:16de l'école de la république
01:02:17peut-on imaginer
01:02:19un pire échec
01:02:19comment l'école de la république
01:02:21n'a pas empêché
01:02:22que ses enfants
01:02:23deviennent
01:02:24ce qu'ils sont devenus
01:02:25bien sûr
01:02:26on doit faire
01:02:28d'ailleurs
01:02:28notre mea culpa
01:02:29enfin nous qui avons
01:02:30occupé des fonctions importantes
01:02:32dans cette maison
01:02:34depuis des décennies
01:02:35ça nous a beaucoup interrogé
01:02:37ces questions
01:02:39une raison plus précise
01:02:40qu'une autre peut-être
01:02:40une faille plus précise
01:02:42qu'une autre
01:02:42je pense qu'on a
01:02:45collectivement
01:02:46abandonné
01:02:47un certain nombre
01:02:48de valeurs
01:02:49autour de
01:02:50l'exemplarité
01:02:51vous savez
01:02:52comme moi
01:02:53comme il est difficile
01:02:54de dire non
01:02:54aujourd'hui
01:02:55à un enfant
01:02:56de lui retirer
01:02:57sa tablette le soir
01:02:58quel que soit
01:02:59le milieu social
01:03:00et là encore
01:03:03c'est peut-être
01:03:04parce que
01:03:05cet individualisme
01:03:06de la société
01:03:07occidentale
01:03:09fait qu'on est
01:03:11un peu démuni
01:03:12face à des petits enfants
01:03:13qui sont un peu
01:03:13des petits rois
01:03:14alors qu'il faudrait
01:03:16être plus collectif
01:03:18comme nous l'a enseigné
01:03:20Anna Arendt
01:03:20sur
01:03:21qu'est-ce que c'est
01:03:22que l'éducation
01:03:23c'est quand
01:03:23tous les adultes
01:03:24s'occupent des enfants
01:03:25et c'est vers ça
01:03:26qu'il faut retendre
01:03:27je crois
01:03:28dans un grand contrat
01:03:29renégocié
01:03:30entre le peuple français
01:03:31et son école
01:03:33on est avec Jean-Michel
01:03:34avec Christophe Guerrero
01:03:35parce qu'on va parler
01:03:36de Jean-Michel Blanquer
01:03:37vous restez avec nous
01:03:38parce que justement
01:03:39on va voir comment
01:03:40Christophe Guerrero
01:03:41auprès de deux ministres
01:03:42Xavier D'Arcos
01:03:43et Jean-Michel Blanquer
01:03:44a peut-être réussi
01:03:46à faire un peu
01:03:46bouger les choses
01:03:47bouger les lignes
01:03:48et pourquoi malgré tout
01:03:49ça s'est fini
01:03:50de façon plus douloureuse
01:03:51pour vous
01:03:52mais voilà
01:03:52on va garder le suspense
01:03:53pour le prochain épisode
01:03:55à tout de suite
01:03:55nous sommes avec Christophe Guerrero
01:04:00auteur de l'école
01:04:01n'a pas dit son dernier mot
01:04:02chez Robert Laffont
01:04:03Christophe Guerrero
01:04:04vous dites
01:04:04à être sans cesse
01:04:05gouverné par la crainte
01:04:06ici de perdre
01:04:07le caractère national
01:04:08de l'examen
01:04:08nous créons des usines à gaz
01:04:10qui complexifient
01:04:11le quotidien
01:04:11des établissements
01:04:12pour un enjeu dérisoire
01:04:14la quasi-totalité
01:04:15des élèves
01:04:15qui passent
01:04:16le baccalauréat général
01:04:18l'obtiennent en un
01:04:19sinon en deux ans
01:04:21ça c'est un signe
01:04:22de faiblesse ou non ?
01:04:23bien sûr
01:04:24on peut se demander
01:04:25légitimement
01:04:26à quoi sert encore
01:04:27le baccalauréat
01:04:29et de façon générale
01:04:31cette course en avant
01:04:33au diplôme
01:04:33qui ne satisfait personne
01:04:35moi je propose
01:04:39de façon assez logique
01:04:41désormais
01:04:42nous avons essayé
01:04:43avec Jean-Michel Blanquer
01:04:44de redonner du poids
01:04:46au baccalauréat
01:04:47notamment avec
01:04:48les enseignements
01:04:49de spécialité
01:04:50qui comptaient
01:04:51pour Parcoursup
01:04:52aujourd'hui
01:04:53un élève de terminale
01:04:58il sait où il va aller
01:04:59avant de passer le baccalauréat
01:05:00qui n'est qu'une formalité
01:05:01on sait déjà
01:05:03où il va aller
01:05:03donc à quoi bon
01:05:04à quoi bon
01:05:06continuer
01:05:07de passer ce baccalauréat
01:05:08qui mobilise
01:05:09plusieurs semaines
01:05:11pendant lesquelles
01:05:12il n'y a pas cours
01:05:13je pense qu'on peut réfléchir
01:05:15à une certification
01:05:16qui serait beaucoup plus
01:05:17économe en moyens
01:05:18et qui permettrait
01:05:19aux élèves
01:05:21d'aller plus longtemps
01:05:21en cours
01:05:22c'est la seule véritable façon
01:05:23de reconquérir
01:05:24le mois de juin
01:05:25et puis
01:05:26c'est pas vraiment
01:05:27d'une grande utilité
01:05:28puisque aujourd'hui
01:05:29il y a une plateforme
01:05:31il y a des choix
01:05:32qui sont opérés
01:05:33bien en amont
01:05:34vous expliquez pourtant
01:05:35que l'essentiel
01:05:36se joue au moment
01:05:37de l'école
01:05:38de l'école primaire
01:05:39c'est un processus
01:05:41vous dites que
01:05:41Xavier Darkos
01:05:42avait instauré
01:05:43des nouveaux programmes
01:05:44dans le primaire
01:05:45simple et clair
01:05:46et finalement
01:05:46torpillé par les syndicats
01:05:48on va en parler
01:05:48à l'arrivée de Vincent Payon
01:05:49à l'éducation nationale
01:05:50en 2012
01:05:51ça a été un gâchis
01:05:52de torpiller
01:05:53les avancées
01:05:54que Xavier Darkos
01:05:55avait obtenues
01:05:55sur le primaire
01:05:56de façon générale
01:05:59le politique
01:06:01s'intéresse peu
01:06:02à l'école
01:06:03et en particulier
01:06:05à l'école primaire
01:06:05vous étiez conseiller
01:06:06sous Darkos
01:06:07j'étais conseiller
01:06:08sous Luc Châtel
01:06:09sous Luc Châtel
01:06:10mais j'étais inspecteur
01:06:11d'académie adjoint
01:06:12sous Xavier Darkos
01:06:14qui est un très fin
01:06:15connaisseur de la maison
01:06:16s'il en est
01:06:17on a eu de grands espoirs
01:06:18quand il est arrivé
01:06:19et les programmes
01:06:21étaient aussi
01:06:22source d'espoir
01:06:23il y a eu une résistance
01:06:25mais je crois qu'on recentrait
01:06:26les choses sur l'essentiel
01:06:27sur les savoirs fondamentaux
01:06:29et depuis lors
01:06:30malgré tout
01:06:31on est resté quand même
01:06:32sur cette ligne
01:06:33je pense que c'est bien
01:06:35et depuis cette époque
01:06:36malgré tout
01:06:37tout le monde a pris conscience
01:06:38qu'il faut remettre
01:06:39des moyens
01:06:40sur le premier degré
01:06:41tout le monde dit
01:06:43que c'est la mère des batailles
01:06:44même si on dépense encore
01:06:46moins
01:06:4610% de moins
01:06:47que nos voisins
01:06:48on a quand même réduit
01:06:51un peu
01:06:51il y a deux élèves
01:06:52en moyenne
01:06:53par classe en moins
01:06:54depuis 5
01:06:56depuis une petite dizaine
01:06:58d'années
01:06:58de mémoire
01:06:59donc ça va dans le bon sens
01:07:00il faut aller encore plus loin
01:07:02et
01:07:02je le dis très nettement
01:07:04ça doit se faire
01:07:05aux dépens
01:07:06du lycée
01:07:07qui lui
01:07:08pour lequel on dépense
01:07:0930% de plus
01:07:10que nos voisins
01:07:11alors vous dites que
01:07:12vous considérez
01:07:12que Luc Châtel
01:07:14qui n'était pas
01:07:14qui n'est pas
01:07:15du lycée
01:07:15et peut-être celui
01:07:17justement parce que
01:07:18c'est peut-être
01:07:18un entrepreneur
01:07:19et peut-être celui
01:07:20qui a le plus
01:07:21entre guillemets
01:07:22bousculé le
01:07:22bousculé le mammouth
01:07:23comme disait
01:07:24il est allé le plus loin
01:07:26dans la réforme courageuse
01:07:27fin du modèle
01:07:28ça veut dire révolution
01:07:29moi j'en vois deux
01:07:30une révolution pédagogique
01:07:31on pourrait y revenir
01:07:32mais on a déjà parlé
01:07:33de la formation
01:07:35et des savoirs fondamentaux
01:07:37et de la diversification
01:07:38des autres savoirs
01:07:39mais aussi une révolution
01:07:40des ressources humaines
01:07:41et Luc Châtel
01:07:42il ne faut pas oublier
01:07:43il a été DRH
01:07:44et donc il a tout de suite vu
01:07:45que c'était aberrant
01:07:48alors j'entends parfois
01:07:49que nous sommes sur-arministrés
01:07:50je crois que de mémoire
01:07:51il y a moins de 80 000
01:07:53agents gestionnaires
01:07:55des carrières
01:07:56et des fonctions
01:07:59support à l'éducation nationale
01:08:00pour 1 200 000
01:08:01ce n'est pas énorme
01:08:03il nous manque
01:08:04précisément
01:08:04des corps intermédiaires
01:08:05il nous manque
01:08:06de la RH
01:08:07et lui avait essayé
01:08:09notamment avec un projet
01:08:10que je portais
01:08:12à son cabinet
01:08:12c'est le projet
01:08:13Éclair
01:08:14de donner de l'autonomie
01:08:16aux écoles
01:08:17aux collèges
01:08:17et aux lycées
01:08:17c'est-à-dire que
01:08:18les équipes
01:08:20étaient recrutées
01:08:21par les chefs d'établissement
01:08:22et elles avaient
01:08:23des marges d'autonomie
01:08:24très importantes
01:08:25là aussi
01:08:26c'est le défaut français
01:08:28comme on n'arrive pas
01:08:29à avoir un consensus
01:08:31sur l'école
01:08:32entre les partis politiques
01:08:33une majorité
01:08:34chassant l'autre
01:08:35revient sur ce qui avait
01:08:36été construit
01:08:37sans évaluation
01:08:38parce que là aussi
01:08:39moi ce que j'ai fait
01:08:41à Paris
01:08:41j'ai retenu les leçons
01:08:42j'ai mis tout de suite
01:08:44des universitaires
01:08:45de l'IPP
01:08:46pour évaluer
01:08:48les choses
01:08:49parce que
01:08:49quand aujourd'hui
01:08:51un politique
01:08:51ou un fonctionnaire
01:08:52dit quelque chose
01:08:53à votre antenne
01:08:54il n'est pas cru
01:08:55il faut qu'il y ait
01:08:56une preuve
01:08:57une preuve scientifique
01:08:58et donc je pense
01:08:59que c'est un progrès
01:09:00qu'on doit noter
01:09:01on va parler
01:09:01de cette expérience magistrale
01:09:03que vous avez eu
01:09:03au rectorat de Paris
01:09:04nous avons une auditrice
01:09:05Sarah
01:09:06qui nous appelle
01:09:06de Belgarde
01:09:08bonjour Sarah
01:09:08bonjour tout le monde
01:09:10bonjour l'équipe
01:09:11bonjour monsieur le recteur
01:09:12vous avez été
01:09:13vous avez été à l'école
01:09:14vous avez été enseignante
01:09:15Sarah
01:09:16écoutez
01:09:17j'ai 60 ans
01:09:18je suis encore en fonction
01:09:19j'ai été professeure
01:09:21d'université
01:09:22j'ai été en lycée
01:09:23et mon choix
01:09:24c'est d'être en collège
01:09:25et j'adore en collège
01:09:26parce que je pense
01:09:26que c'est là où tout se joue
01:09:28et je suis absolument
01:09:29ébahie de ce que j'entends
01:09:31c'est-à-dire d'une part
01:09:33les bonnes intentions
01:09:34réelles de monsieur
01:09:35Guerrero
01:09:35mais que le terrain
01:09:36n'a rien à voir
01:09:37et j'ai 60 ans
01:09:39je sais de quoi je parle
01:09:40avec 30 ans
01:09:40dans tous les niveaux
01:09:41c'est absolument
01:09:43pas du tout
01:09:44ce qu'il dit
01:09:44mais pas du tout
01:09:46c'est-à-dire que déjà
01:09:47le savoir
01:09:48est complètement
01:09:49là on a eu pas mal
01:09:50il a beaucoup parlé
01:09:51des parents
01:09:52de plein de choses
01:09:53mais il y a une chose
01:09:54dont on ne parle plus du tout
01:09:55c'est de ce que c'est
01:09:56un enfant à l'école
01:09:57donc le PISA
01:09:58c'est une chose
01:09:59moi j'ai des élèves
01:10:00en cinquième
01:10:01ils ne savent pas
01:10:02conjuguer un verbe
01:10:03à l'imparfait
01:10:04et les quatrièmes
01:10:05sont incapables
01:10:06d'écrire
01:10:0610 lignes
01:10:07ponctuer correctement
01:10:08au présent de l'indicatif
01:10:10donc il y a un moment
01:10:11si vous voulez
01:10:11des grands discours
01:10:12c'est bien gentil
01:10:12mais le résultat
01:10:14des courses
01:10:14c'est une école
01:10:15totalement catastrophique
01:10:17alors l'intelligence
01:10:18des acteurs de terrain
01:10:19ça ne marche pas
01:10:20parce que quand vous avez
01:10:21des chefs d'établissement
01:10:22qui ne sont pas formés
01:10:24ou qui n'ont jamais été
01:10:24enseignants
01:10:25c'est catastrophique
01:10:26les enseignants
01:10:27ne sont pas du tout
01:10:28écoutés
01:10:29les réformes
01:10:30les unes après les autres
01:10:31ont démoli
01:10:31les savoirs
01:10:32au lieu de les promouvoir
01:10:33ce qui fait que le savoir
01:10:35n'existe plus
01:10:35on perd notre temps
01:10:37en mesures cosmétiques
01:10:40sur les portables
01:10:41mais il n'y a plus
01:10:42rien qui est fait
01:10:43sur l'enseignement
01:10:44les programmes sont refaits
01:10:45tous les deux jours
01:10:46là on vient d'avoir
01:10:47une formation absolument
01:10:48aberrante
01:10:49on a changé
01:10:49trois virgules
01:10:50dans les programmes
01:10:51et on nous prend
01:10:52une demi-heure
01:10:53enfin trois heures
01:10:54pour remplacer
01:10:55le terme de séquence
01:10:57par le terme
01:10:58de projet d'apprentissage
01:10:59alors on ne le fait
01:11:00de mal qu'aux mouches
01:11:01et c'est comme ça
01:11:02depuis 30 ans
01:11:03et nous on est
01:11:04moins malheureusement
01:11:05à notre petit niveau
01:11:06de cet effondrement
01:11:07on est complètement lâché
01:11:09le pas de vague
01:11:10c'est pas vrai
01:11:10moi j'ai eu des tas
01:11:11de problèmes
01:11:12et à tout le moment
01:11:13on m'a lâché
01:11:14avec un bel ensemble
01:11:15du rectorat
01:11:16de mon chef d'établissement
01:11:17jusqu'au recteur lui-même
01:11:19à qui j'ai fait appel
01:11:20à de nombreuses fois
01:11:21j'ai jamais eu
01:11:21la moindre réponse
01:11:22il faut bien voir
01:11:24comment on vit
01:11:25moi j'ai été
01:11:26brutalisé
01:11:27j'ai été frappé
01:11:28j'ai été sortie
01:11:29de ma voiture
01:11:30avec un couteau
01:11:30sous la gorge
01:11:31ça n'émeut absolument
01:11:32personne
01:11:33et je suis un bon enseignant
01:11:35trésoré par mes élèves
01:11:36alors imaginez
01:11:36s'il fêtait le contraire
01:11:37il faut bien voir
01:11:38dans quelle situation
01:11:39actuelle on est
01:11:40alors maintenant
01:11:41il est urgent
01:11:42de remettre
01:11:43des heures de cours
01:11:44de mettre des programmes
01:11:45lisibles
01:11:45parce que quand vous parlez
01:11:46des programmes
01:11:47monsieur le recteur
01:11:47on a des programmes
01:11:49de 147 pages
01:11:50vous voyez
01:11:51je veux dire
01:11:52quand je vous entends parler
01:11:54j'ai l'impression
01:11:54qu'on ne parle pas
01:11:55de la même chose
01:11:55Sarah j'ai lu le livre
01:11:57de Christophe Quéréo
01:11:59je ne crois pas
01:11:59que vous soyez
01:12:00si en divergence
01:12:01que ça avec lui
01:12:02il ne dit pas
01:12:03que ce que vous dites
01:12:03d'abord ce n'est pas lui
01:12:04qui l'a instauré
01:12:05Christophe Quéréo
01:12:06je prends bien sûr
01:12:08ma part de responsabilité
01:12:09j'ai quand même été
01:12:10d'une certaine façon
01:12:11aux affaires
01:12:12je le dis
01:12:13je vous entends
01:12:14madame
01:12:14je connais quand même
01:12:16assez bien
01:12:17les professeurs
01:12:19et je sais les difficultés
01:12:20qui sont les vôtres
01:12:20d'ailleurs dans le livre
01:12:21je parle du sentiment
01:12:22de se vivre
01:12:23comme les fantassins
01:12:24de 1916
01:12:25je pense que
01:12:26les professeurs
01:12:27sont seuls
01:12:28face à tous les maux
01:12:29de la société
01:12:29on leur demande
01:12:30de tout régler
01:12:31et ce n'est pas possible
01:12:32vous parlez
01:12:33de beaucoup de choses
01:12:34alors moi
01:12:35en toute petite divergence
01:12:36je pense que
01:12:36la mer des batailles
01:12:37c'est avant le collège
01:12:38parce qu'au collège
01:12:39il est déjà très tard
01:12:40pour avancer
01:12:41ensuite
01:12:42les programmes
01:12:43mais bien sûr
01:12:44les programmes
01:12:45en fait ils sont écrits
01:12:46récupérés au collège
01:12:47non mais évidemment
01:12:48heureusement
01:12:49heureusement que rien n'est perdu
01:12:51pour un enfant
01:12:52et pour un adolescent
01:12:53mais c'est beaucoup plus difficile
01:12:54les économistes disent
01:12:56que le plus facile
01:12:56c'est d'investir
01:12:58dans les 1000 et 2000 premiers jours
01:12:59c'est ça qui est le plus rentable
01:13:01pour une société
01:13:01et qui permet
01:13:03d'avoir les meilleurs résultats
01:13:04ensuite il faut mettre
01:13:05plus d'argent
01:13:06pour avoir les mêmes résultats
01:13:07donc ça c'est
01:13:08les choix français
01:13:09c'est très difficile
01:13:09de changer les choses
01:13:11vous l'imaginez
01:13:12vous l'imaginez madame
01:13:13mais
01:13:15les programmes
01:13:17au lycée
01:13:18au collège
01:13:19moi je considère
01:13:21qu'ils sont d'abord écrits
01:13:21pour faire plaisir
01:13:22aux académiciens
01:13:24moi c'est ça que je crois
01:13:25on n'oublie pas
01:13:28le moindre personnage
01:13:29et donc on en arrive
01:13:30à des programmes
01:13:31très lourds
01:13:32et finalement
01:13:33les professeurs
01:13:34notamment en histoire
01:13:35nous disent
01:13:36on n'y arrive pas
01:13:37on n'y arrive pas
01:13:37ou alors on fait
01:13:38à toute vitesse
01:13:39on en perd les trois quarts
01:13:41et ensuite
01:13:42le résultat
01:13:43c'est que la direction
01:13:44générale d'enseignement scolaire
01:13:46réunit l'inspection générale
01:13:47et coupe des morceaux
01:13:48du programme
01:13:49parce qu'ils n'y arrivent pas
01:13:50bon
01:13:50tout ça il faut le revoir
01:13:51il faut être raisonnable
01:13:52c'est à dire que
01:13:53on ne peut pas tout voir
01:13:55il y a l'essentiel
01:13:57et ensuite
01:13:58on n'est pas obligé
01:13:59d'avoir
01:14:00parce que
01:14:00véritablement
01:14:01moi je regardais
01:14:02sur ma belle fille
01:14:03les cours d'AGGSP
01:14:05l'histoire géographie
01:14:06sciences politiques
01:14:08c'est quand même
01:14:09à peu près
01:14:09du niveau de l'agrégation
01:14:10ce qui est demandé
01:14:11à des élèves
01:14:11évidemment
01:14:12c'est pas ce qu'ils vous donnent
01:14:13et donc
01:14:13il y a un décalage énorme
01:14:15on va vous demander
01:14:16des choses
01:14:17tout à fait déraisonnables
01:14:18en collège
01:14:19sur des exercices
01:14:21et des programmes
01:14:22à des élèves
01:14:23qui effectivement
01:14:24ne savent pas lire couramment
01:14:25ou écrire couramment
01:14:26donc il y a un moment
01:14:27il faut se poser
01:14:28et il faut dire
01:14:29qu'est-ce qui est important
01:14:30moi je redonnerai
01:14:32l'autonomie au terrain
01:14:33précisément là-dessus
01:14:34j'affranchirai
01:14:35d'un certain nombre
01:14:36de programmes
01:14:36c'est progressif
01:14:39ou ça a été une aventure
01:14:40bien entendu
01:14:40vous connaissez l'histoire
01:14:42l'histoire
01:14:43Rome ne chute pas
01:14:45en un jour
01:14:45c'est un long processus
01:14:47très très long
01:14:48de plusieurs décennies
01:14:50une quarantaine d'années
01:14:52sans aucun doute
01:14:53avec des responsabilités
01:14:55très partagées
01:14:55c'est comme la dette
01:14:56il ne faut pas
01:14:57et on aime bien
01:14:58les boucs émissaires
01:14:59en France
01:14:59mais ça c'est trop facile
01:15:00on est co-responsable
01:15:02on est responsable
01:15:03on vote
01:15:03on fait des choix
01:15:04on a des missions
01:15:05alors je pense
01:15:08qu'à un moment
01:15:09il faut se poser
01:15:09et il faut
01:15:10que les acteurs
01:15:12de terrain
01:15:13soient vraiment écoutés
01:15:14mais aussi
01:15:15il faut qu'ils acceptent
01:15:16d'être évalués
01:15:17parce qu'on peut se tromper
01:15:18avec la meilleure volonté
01:15:19du monde
01:15:20mais pour cela
01:15:21il faudrait sortir
01:15:22de la défiance généralisée
01:15:23tout le monde
01:15:24il y a des organismes
01:15:25pour ça dans l'éducation nationale
01:15:26qui sont là pour mesurer
01:15:27pour moi
01:15:27je suis dans ce modeste
01:15:29petit conseil
01:15:30d'évaluation de l'école
01:15:31qu'on a créé
01:15:32avec Jean-Michel Blanquer
01:15:33dans la loi de 2019
01:15:35mais qui n'a pas
01:15:36les moyens
01:15:37de sa politique
01:15:38si vous voulez
01:15:38et puis
01:15:39tout le monde a peur
01:15:40la peur est partout
01:15:42donc un professeur
01:15:43il a peur
01:15:44il a peur
01:15:45d'être jugé
01:15:47évalué
01:15:47tout le monde a peur
01:15:48tout le monde juge
01:15:48tout le monde évalue
01:15:49mais non
01:15:49bien sûr
01:15:50mais il y a un moment
01:15:51il faut quand même
01:15:51se libérer des peurs
01:15:52c'était je crois
01:15:53un des programmes
01:15:54à l'issue de la guerre
01:15:56il faut se libérer
01:15:58des peurs
01:15:58il faut retrouver
01:15:59de la confiance
01:16:00c'est compliqué
01:16:01parce que tout le monde
01:16:02se défie
01:16:03je sais très bien
01:16:04que ce que je dis là
01:16:05on ne va pas me croire
01:16:08mais il me semble
01:16:09que c'est vers cela
01:16:10qu'il faut aller
01:16:11c'est à dire
01:16:11demander aux acteurs
01:16:12de se dire
01:16:13qu'est-ce qu'on peut faire
01:16:15quelle est la réalité
01:16:16jusqu'où vous pouvez aller
01:16:18avec ces élèves là
01:16:19en se disant
01:16:20que l'enjeu principal
01:16:21c'est d'apprendre
01:16:23à des esprits
01:16:23à se construire
01:16:24et à penser
01:16:25en autonomie
01:16:26je crois que c'est cela
01:16:27dont on a besoin
01:16:28et pour cela
01:16:29il faut maîtriser
01:16:30la langue française
01:16:32à l'écrit
01:16:33et à l'oral
01:16:33les deux valences
01:16:35et ensuite
01:16:36on reconstruit les choses
01:16:37mais on n'essaye pas
01:16:38un professeur
01:16:39il est dans une injonction
01:16:41paradoxale terrible
01:16:42il a des programmes
01:16:43d'une très grande ambition
01:16:44je vous invite
01:16:46à les lire
01:16:47chers auditeurs
01:16:47et il est
01:16:49avec des enfants
01:16:51parfois
01:16:51qui ne savent à peine lire
01:16:52ce n'est pas possible
01:16:53il faut reprendre
01:16:54à la base
01:16:54et ensuite
01:16:55il faut que les acteurs locaux
01:16:57excusez-moi
01:16:57je suis un peu long
01:16:58mais ça je suis passionnant
01:16:59acceptent d'être évalués
01:17:01mais pas contrôlés
01:17:02on poursuit cet échange
01:17:03alors il y a Xavier
01:17:05qui nous appelle de Bordeaux
01:17:06on le prend juste après
01:17:07une pause
01:17:07et on lui prend sa question
01:17:09Sud Radio
01:17:10midi 14h
01:17:11Sud Radio
01:17:13la France dans tous ses états
01:17:15nous sommes avec Christophe Carrero
01:17:17auteur de l'école
01:17:18n'a pas dit son dernier mot
01:17:19chez Robert Laffont
01:17:19et là nous recevons
01:17:20Xavier
01:17:21qui nous appelle de Bordeaux
01:17:22bonjour Xavier
01:17:23bonjour Perico
01:17:24bonjour Sud Radio
01:17:25on vous écoute Xavier
01:17:27écoutez
01:17:28c'est très intéressant
01:17:30cette interview
01:17:31moi je commencerais
01:17:32avant de poser une question
01:17:33par dire que le poisson
01:17:34pourrit d'abord
01:17:35toujours par la tête
01:17:36et c'est vrai que là
01:17:38c'est une réflexion
01:17:39qui intervient souvent
01:17:39dans nos échanges
01:17:40sur cette radio
01:17:41mon cher Xavier
01:17:42c'est exact
01:17:43et au sujet justement
01:17:45des élèves
01:17:45avant de critiquer les élèves
01:17:48et le niveau exécrable
01:17:49de nos chers élèves
01:17:51parce que je suis aussi enseignant
01:17:53en BTS
01:17:53je voudrais quand même rappeler
01:17:56que avant de dire
01:17:57qu'ils ne savent ni lire
01:17:58ni compter
01:17:59il faudrait quand même
01:18:00regarder l'état du pays
01:18:01et qui dirige le pays
01:18:02depuis 50 ans
01:18:03et qui nous a mis en faillite
01:18:04ce sont des gens
01:18:05qui se prétendent être
01:18:06l'élite républicaine
01:18:07qui ne savent pas compter
01:18:09et qui aujourd'hui
01:18:09nous proposent
01:18:10un budget de l'état
01:18:11où on va consacrer
01:18:12plus d'argent
01:18:13à payer des intérêts
01:18:15de la dette
01:18:15qu'à financer l'école
01:18:16de la république
01:18:17ça je pense que
01:18:18il fallait le dire
01:18:19en introduction
01:18:19pour montrer à quel point
01:18:20il y a un paradoxe
01:18:21entre ces gens
01:18:22qui se disent
01:18:23c'est le thème du livre
01:18:24c'est quasiment le thème du livre
01:18:25mon cher Xavier
01:18:26et alors moi
01:18:27je suis assez optimiste
01:18:29même si la situation
01:18:30est dramatique
01:18:30moi je suis confronté
01:18:31au quotidien
01:18:32au niveau des élèves
01:18:34et je récupère des élèves
01:18:35qui viennent d'avoir le bac
01:18:36qui ont une grande majorité
01:18:39ne savent pas écrire
01:18:40vous êtes sur Bordeaux
01:18:41vous êtes en ville ?
01:18:43oui
01:18:43je travaille dans plusieurs écoles
01:18:45et j'ai une diversité
01:18:47d'élèves en face de moi
01:18:48je peux vous dire
01:18:49que c'est grave
01:18:49moi je m'inquiète
01:18:51et je ne suis pas d'accord
01:18:52avec Christophe Guerrero
01:18:53sur le fait de supprimer le bac
01:18:54parce que je pense
01:18:55qu'au contraire
01:18:56le bac
01:18:56c'est un grand moment
01:18:58d'émancipation personnelle
01:18:59quand on arrive
01:19:00à passer une étape
01:19:01dans sa vie
01:19:01parce qu'on a travaillé
01:19:03parce qu'on a fourni
01:19:04des efforts
01:19:04parce qu'on a été exigeant
01:19:05avec soi-même
01:19:06et bien on gagne quelque chose
01:19:08et c'est un moyen
01:19:08de s'émanciper individuellement
01:19:10et je pense que le bac
01:19:11aujourd'hui
01:19:11et c'est là
01:19:13j'en viens à ma question
01:19:14est-ce qu'il n'a pas honte
01:19:16un petit peu
01:19:16monsieur Christophe Guerrero
01:19:17même si je vais le rejoindre
01:19:18sur le côté positif
01:19:20de la chose
01:19:21mais est-ce qu'il n'a pas
01:19:22un peu honte
01:19:22d'avoir oeuvré
01:19:23à cette situation-là
01:19:24où on voit aujourd'hui
01:19:25qu'on donne le bac
01:19:26à des gens
01:19:26qui ne savent même pas lire
01:19:27et je voudrais juste terminer
01:19:29en disant encore
01:19:30quelque chose de positif
01:19:31moi je pense que
01:19:32oui l'école va se relever
01:19:33parce que vous voyez
01:19:34aujourd'hui
01:19:35on a des outils
01:19:36qui sont à notre disposition
01:19:38maintenant en tant que prof
01:19:39et c'est génial
01:19:40parce qu'on peut
01:19:40aider nos élèves
01:19:42on peut rendre
01:19:43l'enseignement
01:19:44beaucoup plus ludique
01:19:44de l'installe
01:19:45d'intelligence artificielle
01:19:46moi aujourd'hui
01:19:47j'ai des cours en PDF
01:19:48qui sont invitables
01:19:49pour la plupart des élèves
01:19:51et qui
01:19:51si je les transforme
01:19:52en vidéo
01:19:53et en audio
01:19:53ils deviennent
01:19:54beaucoup plus accessibles
01:19:55et les élèves
01:19:56ils traînent goût
01:19:57et je pense que oui
01:19:59on va y arriver
01:20:00mais ça va être difficile
01:20:01et il faudrait que l'élite
01:20:02tout en haut
01:20:03elle se remette un peu
01:20:04en question
01:20:04Xavier Christophe Ferreau
01:20:06va vous répondre
01:20:07enfin vous êtes quand même
01:20:08dur avec lui
01:20:09il a le courage
01:20:10il ne se dédouane pas
01:20:11il a été
01:20:12dans les hautes instances
01:20:13il a le courage
01:20:14de dire dans un livre
01:20:15tout ce que vous signalez
01:20:16tous les dysfonctionnements
01:20:18et il prend sa part
01:20:18de responsabilité
01:20:19donc voilà
01:20:20on peut le remercier
01:20:21d'avoir eu le courage
01:20:22de dire ça
01:20:22Christophe Ferreau
01:20:24répondez à Xavier
01:20:25bien sûr
01:20:26je prends ma part
01:20:28de responsabilité
01:20:29je pense qu'on n'échappera pas
01:20:30les uns et les autres
01:20:31à une forme
01:20:32de mea culpa
01:20:33voilà
01:20:34en revenant
01:20:34on fait tous des erreurs
01:20:36ensuite
01:20:37je crois que
01:20:38j'ai participé
01:20:40à des actions
01:20:40qui permettaient
01:20:41d'inverser
01:20:42la pyramide
01:20:43de l'investissement
01:20:44dans le premier degré
01:20:45parce que je pense
01:20:45que c'est là
01:20:46qu'il faut d'abord agir
01:20:47et si on veut
01:20:49qu'un jour
01:20:50les élèves
01:20:50en BTS
01:20:51et à l'université
01:20:52et vraiment
01:20:54le niveau requis
01:20:56dans les humanités
01:20:57il faut réinvestir
01:20:58massivement
01:20:59dans le premier degré
01:21:00on a commencé
01:21:00c'est long
01:21:01et je pense que
01:21:03de ce point de vue là
01:21:03ça va dans le bon sens
01:21:05alors sur la question
01:21:05du baccalauréat
01:21:06bon je sais que c'est
01:21:07un grand
01:21:08un grand totem français
01:21:09je ne battrai pas
01:21:12là-dessus
01:21:13on peut le sauver
01:21:14mais il faut le tout
01:21:15reprendre un gémeau
01:21:15mais en même temps
01:21:16si vous voulez
01:21:17il fait partie aussi
01:21:18de l'équation
01:21:19de cette école
01:21:21du tri
01:21:21et de cette hiérarchie
01:21:24qui n'en finit pas
01:21:25de faire qu'on gâche
01:21:28énormément de talent
01:21:30alors c'est évidemment
01:21:32très différent
01:21:33d'un endroit à l'autre
01:21:34d'une famille à l'autre
01:21:35mais la pression
01:21:36qu'il y a
01:21:37avec les notes
01:21:38dans notre pays
01:21:39n'est pas raisonnable
01:21:40moi j'ai constaté
01:21:41à Paris
01:21:43c'est encore une fois
01:21:44exacerbé comme tout
01:21:44mais qu'il y a quand même
01:21:46une pression
01:21:47qui va sur les épaules
01:21:50de tous nos élèves
01:21:52qui n'est pas normale
01:21:53qui fait que la santé mentale
01:21:54des gosses
01:21:55ne va pas bien
01:21:55les tentatives de suicide
01:21:57sont très nombreuses
01:21:58ça doit rester
01:22:01quand même
01:22:02quelque chose
01:22:02il nous reste 3 minutes
01:22:03Christophe Ferro
01:22:04je voudrais absolument
01:22:05que vous nous racontiez
01:22:05votre expérience
01:22:06sur l'éthore à Paris
01:22:07mais quand même
01:22:07juste là-dessus
01:22:08je pense que
01:22:09mon idée
01:22:10c'était
01:22:10qu'on certifie
01:22:12après tout
01:22:13en langue
01:22:14en langue vivante
01:22:14il y a le toïque
01:22:15il y a le tofeul
01:22:16personne ne dit
01:22:17que c'est pas bien ça
01:22:18et on se certifie
01:22:19on s'auto-certifie
01:22:20il y a PIX
01:22:20pour le numérique
01:22:22les enfants se certifient
01:22:24donc les outils sont là
01:22:26je pense
01:22:26les outils sont là
01:22:27et je pense
01:22:28malgré tout
01:22:28que la pression
01:22:30de la notation
01:22:31et de l'évaluation
01:22:32et du contrôle
01:22:33tel qu'il y a en France
01:22:33est à revoir
01:22:34est à réinterroger
01:22:35je n'ai pas les réponses
01:22:36surtout
01:22:37mais je pense
01:22:38qu'il faut desserrer
01:22:39là aussi
01:22:39cet étau
01:22:40qui vient
01:22:41d'une école
01:22:42des jésuites
01:22:42qui quand même
01:22:43est très marquée
01:22:44et est aussi
01:22:46responsable
01:22:47de ce tri
01:22:48de cet échec
01:22:49de cette orientation
01:22:50subie
01:22:51pour trop d'élèves
01:22:52c'est eux qui m'ont élevé
01:22:53j'espère
01:22:54que j'en suis mieux sorti
01:22:55que ça
01:22:55en deux minutes et demie
01:22:57votre expérience
01:22:58au rectorat de Paris
01:22:59le projet que vous portez
01:23:00courageux
01:23:00qui est sur le point
01:23:01d'aboutir
01:23:01et puis
01:23:02l'échec
01:23:03et votre départ
01:23:04oui
01:23:04on avait
01:23:05lancé
01:23:07comme je dis
01:23:07quand on arrive
01:23:08sur un
01:23:09académie
01:23:10on regarde
01:23:10les indicateurs
01:23:11ce qui va
01:23:12ce qui ne va pas
01:23:12nous c'était
01:23:13la ségrégation
01:23:14sociale et scolaire
01:23:15donc on a tout œuvré
01:23:16à Felnet
01:23:17la fermeture
01:23:17d'un certain nombre
01:23:18de lycées ghetto
01:23:19la réaffectation
01:23:20des moyens
01:23:20on a travaillé là-dessus
01:23:21et le dernier élément
01:23:22c'était de transformer
01:23:23quelques classes préparatoires
01:23:25marginalement
01:23:26trois classes préparatoires
01:23:27on fermait trois classes préparatoires
01:23:29qui ne fonctionnaient pas bien
01:23:30pour diverses raisons
01:23:31et on ouvrait à la place
01:23:33on se servait
01:23:35de ce modèle
01:23:35des classes préparatoires
01:23:36qui est un bon modèle
01:23:37encore une fois
01:23:38pour mettre
01:23:39un nouveau public
01:23:40notamment des lycéens professionnels
01:23:42ou des lycéens
01:23:43un peu plus fragiles
01:23:45et on se servait
01:23:46du modèle
01:23:47des classes préparatoires
01:23:47pour les remettre à niveau
01:23:49et en faire
01:23:50des ingénieurs de production
01:23:51et des professeurs
01:23:53des écoles
01:23:53oui ça aboutit
01:23:54parce que ça peut aboutir
01:23:55pourquoi partez-vous ?
01:23:56je pars parce que
01:23:58la ministre
01:23:59revient sur ce qui avait été
01:24:01arbitré par
01:24:02Gabriel Attal
01:24:03sans explication
01:24:05sans doute
01:24:05pour faire plaisir
01:24:06à je ne sais qui
01:24:07alors que ça avait été
01:24:08une vraie bataille
01:24:09elle revient dessus
01:24:10et bon
01:24:11moi il ne me reste plus
01:24:13grand chose aujourd'hui
01:24:14mais
01:24:14mes parents
01:24:17m'ont transmis
01:24:18l'honneur
01:24:18l'honneur pour moi
01:24:19c'est sacré
01:24:20et vous concluez
01:24:21par nous sommes
01:24:22le ministère
01:24:22dans la lettre émouvante
01:24:23rien que pour ça
01:24:24il faut acheter votre livre
01:24:25nous sommes le ministère
01:24:26de la raison
01:24:27c'est ce chemin
01:24:28que nous avons suivi
01:24:29à Paris
01:24:29et qu'il faut poursuivre
01:24:31car la tâche
01:24:32est immense
01:24:33Christophe Guerrero
01:24:34est-ce que
01:24:35l'école condamne
01:24:37les élèves françaises
01:24:39à devenir des crétins
01:24:40est-ce que ça reste
01:24:40une fabrique du crétin
01:24:41inévitable
01:24:42ou est-ce qu'on va pouvoir
01:24:43éviter cet écueil
01:24:44si nous travaillons
01:24:46ensemble
01:24:47au service
01:24:48de nos élèves
01:24:49je crois que
01:24:50nous avons vocation
01:24:51à avoir
01:24:52des vrais citoyens
01:24:54du 21ème siècle
01:24:55qui comme
01:24:56souvent la France
01:24:57l'a été éclairer
01:24:57dans le monde
01:24:58Luc Ferry
01:24:59vous entend
01:24:59et nous savons
01:25:01donc vraiment
01:25:01je recommande la lecture
01:25:02de cet ouvrage
01:25:03d'abord aux enseignants
01:25:04aux hommes politiques
01:25:05je dis que
01:25:05tous les députés
01:25:06et les sénateurs
01:25:06devraient l'avoir
01:25:07sur leur table de travail
01:25:09parce que je pense
01:25:10que la solution
01:25:11à tous nos maux
01:25:12elle viendra évidemment
01:25:13du sauvetage
01:25:14de cette école
01:25:15qui reste
01:25:15je l'ai dit au départ
01:25:16le principal outil
01:25:18des gloires
01:25:18de la France
01:25:19et du sursaut
01:25:20de notre république
01:25:22dans quelques instants
01:25:23madame Laé
01:25:24qui va nous raconter
01:25:26des subtilités
01:25:27sentimentales
01:25:28qui va nous raconter
01:25:30de la France
01:25:30qui va nous raconter
01:25:31de la France
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