00:00Le Grand Matin Sud Radio, 7h10, Patrick Roger.
00:05Il est 7h42, c'est à la une, enfin Sud Radio vous explique, en même temps, on vous explique si on peut remettre un service militaire en place, un service militaire volontaire.
00:17En tout cas, Emmanuel Macron devrait l'annoncer dans les prochains jours.
00:21Nous sommes avec Christophe Blanchet, qui est vice-président de l'Assemblée Nationale, député modem du Calvados, et qui avait déjà proposé une, qui avait déposé une proposition de loi il y a quelques mois.
00:40Bon, vous aviez évoqué ce service militaire il y a quelques mois avec une proposition de loi.
00:48Emmanuel Macron irait, lui, vers un service militaire volontaire.
00:52Qu'est-ce que vous en pensez ?
00:55Ce que j'en pense, c'est que déjà, j'aimerais voir le contour de cela, parce que le service militaire volontaire existe déjà en France.
01:02Oui.
01:03Et ça ne doit pas être une surprise, c'est un dispositif qui existe déjà, où des jeunes déjà s'engagent et vont pouvoir le faire.
01:10Donc, moi, j'attends un petit peu de voir le contour des choses, depuis six ans que je travaille notamment sur tous ces sujets de défense nationale et d'adhésion à l'esprit de défense de la part de tous et tous, et particulièrement de nos jeunes.
01:23J'attends de voir le contour de cette proposition, parce que je dis rétablir un service militaire volontaire nouveau, pour quoi faire, pour qui, et à quelle fin.
01:32J'attends de voir un petit peu le contour.
01:33Oui, c'est ça. Alors, il existe, mais il y a des modalités un peu complexes, qui viennent en complément, d'ailleurs, du service national universel, pour l'instant, Christophe Blanchet.
01:43Ça concerne combien de personnes, au total ?
01:45Qui vient en complément du service national universel, mais malheureusement, je pense que ce service national universel risque de disparaître,
01:54ce qui serait une évolution dommageable, évidemment, mais vu qu'on a pu maîtriser ce qu'il était,
02:02parce que j'ai travaillé au service national universel depuis 2018, et j'ai vu son évolution, et sa déclinaison, malheureusement, dans le temps.
02:09Donc, je pense qu'aujourd'hui, tout dépend de voir à quoi ça va servir.
02:12Si c'est pour faire du recrutement des militaires, évidemment, c'est une bonne vocation d'inclure des jeunes volontaires,
02:20qui, après, veulent faire une carrière dans l'armée. C'est un très beau dispositif.
02:23Donc, si c'est pour créer un esprit de défense de la jeunesse à la nation, je pense qu'on loupe encore l'objectif de créer un parcours certiorien depuis le temps.
02:34C'est toutes les provisions de loi que j'ai pu déposer, dont une que vous avez fait ECA.
02:38Oui. Alors, rappelons quel était, Christophe Blanchet, rappelons quelle était votre proposition, vous, de votre côté au mois d'avril.
02:44Moi, ma proposition, ça inscrivait déjà suite à un travail de 14 mois sur une mission parlementaire,
02:51et après 6 ans de réflexion, et après avoir visité plusieurs pays qui avaient adopté ce que je vais vous proposer.
02:56Moi, ce que je vais vous proposer, c'était un service militaire obligatoire, mais sélectif.
03:00En l'occurrence, tous les jeunes doivent candidater obligatoirement,
03:03mais ils ne peuvent candidater que s'ils ont eu une éducation à la défense nationale depuis le plus jeune âge.
03:08Et c'est tout un autre programme que je proposais, mais là, on n'a pas le temps de décliner.
03:12Dès le plus jeune âge, c'est-à-dire ?
03:14Je vais vous expliquer ma proposition, et vous me réinviterez, parce que là, c'est tout le plus trop long pour expliquer dans 5 minutes.
03:20Non, mais dès le plus jeune âge, c'est-à-dire ?
03:21Ce que je proposais dans ma proposition de loi, c'est un service militaire obligatoire, mais sélectif.
03:27Autrement, tout jeune doit candidater, et aujourd'hui, avec les systèmes de recrutement que l'on a via l'intelligence artificielle,
03:33ce sont les armées et les services de sécurité qui émettaient le nombre de possibilités qu'ils avaient de suivi de jeunes.
03:40Ça veut dire à la fois en accompagnement, en hébergement, en nourriture et en accompagnement.
03:45Et c'est les armées qui disaient, nous, cette année, on peut prendre 5 000, 10 000, 20 000 jeunes, et on les accompagne.
03:52Et c'est les armées qui sélectionnaient les profils qu'ils intéressaient.
03:56Ils auraient pu sélectionner un profil très physique, parce qu'ils avaient besoin de quelqu'un de physique,
04:00ou un profil d'une personne avec un handicap, parce que cette personne avec un handicap, peut-être, est championne du monde ou championne du monde.
04:10Merci.
04:40Emmanuel Macron, comme le chef d'état-major des armées, il y a quelques jours, joue un peu sur la peur des Français.
04:53Vous voyez, non, paradoxalement, je ne crois pas.
04:56Je crois qu'il y a une vérité, et je suis certain, puisque pour travailler là-dessus aussi,
05:01et que le chef d'état-major des armées utilise des mots qui peuvent choquer,
05:04mais moi, ce qui me choque, c'est que ça choque.
05:06Donc, normalement, la défense nationale nous concerne tous, monsieur.
05:10Et les enfants, quand on dit qu'on va perdre des enfants, nous sommes tous des enfants de la République.
05:15Et s'il y a une guerre, nous sommes tous des enfants.
05:16Vous, comme moi, on est les enfants de la République.
05:18Donc, on a stigmatisé sur des jeunes, mais les enfants, c'est nous tous.
05:21Et donc, avoir cette conscience que la défense nationale, c'est l'esprit supérieur de toute nation,
05:26c'est le général de Gaulle qui le disait, la défense nationale, c'est la première raison d'être de l'État,
05:31il n'y peut se situer sans se détruire lui-même.
05:33Donc, il ne peut rien avoir s'il n'y a pas de défense nationale.
05:36Moi, ce qui me choque, c'est qu'on crée des polémiques et on se choque.
05:39Et ça veut dire que, vraiment, on n'a pas encore cet esprit de défense nationale au sein de la nation.
05:43Et c'est ça qui est dommageable.
05:44Oui, mais, enfin, Christophe Blanchet, on nourrit nos ennemis.
05:47Oui, Christophe Blanchet, pardonnez-moi, mais est-ce que c'était vraiment le rôle du chef d'état-major des armées
05:52d'aller devant les maires et de leur dire, vous allez partager, en fait, cette pensée dans vos communes
05:57et répandre cette parole ?
05:58Là, il y a quand même un certain nombre de conditions.
06:01Ça ne se fait pas comme ça à la va-vite, quoi, non ?
06:03Franchement, je pense que...
06:05Non, mais franchement, vous me posez une question, laissez-moi répondre.
06:09Bah oui, non, mais bien sûr.
06:10Laissez-moi répondre, laissez-moi vous poser une question.
06:12Bah bien sûr.
06:12Je ne fais pas ma réponse.
06:14Moi, ce que je veux dire, c'est que, moi, les propos qui soient donnés à tel lieu ou tel lieu,
06:19l'essentiel, c'est les propos.
06:20Moi, l'esprit de défense, il doit être dans chacun.
06:22Et on ne doit pas avoir peur.
06:24Et plus on a peur, plus nos compétiteurs voient qu'on n'est pas solidaires.
06:28Et c'est à ce moment-là qu'on est faible.
06:30Vous savez, dans la cour d'école, ce qui se fait agresser, c'est le petit, le jeune qui est faible.
06:33Pas celui qui montre qu'il est prêt.
06:36Donc, à nous de montrer qu'on est résilients, prêts et qu'on est en confiance à un moment.
06:40Moi, ce que je supporte mal, c'est qu'on puisse douter de militaires ou d'un chef de l'État tel qu'il soit,
06:46de gauche, de droite, de centre, de ce que vous voulez, à protéger son pays et les Français.
06:50À force de polémiquer, à force de ne pas croire, on crée nous-mêmes la faillite
06:54dans laquelle nos compétiteurs peuvent s'amuser avec nous.
06:57– Bon, il y a peut-être des conditions, mais ça, on fera un débat, on vous réinvitera.
07:02Et puis, on va voir, Christophe Blanchet, ce que vous avez dit, vous attendez de voir.
07:06Et puis, notamment sur le coup, bien sûr, dans la semaine, on vous réinvitera,
07:10puisque vous connaissez parfaitement le sujet, dans la semaine, pour commenter.
07:13Merci d'avoir été avec nous ce matin, en direct sur Sud Radio.
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