- il y a 4 jours
Avec Françoise Laborde et Georges-Marc Benamou
Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry
---
———————————————————————
▶️ Suivez le direct : https://www.dailymotion.com/video/x75yzts
🎧 Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/
———————————————————————
🔴 Nous suivre sur les réseaux sociaux 🔴
▪️ Facebook : https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel
▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/
▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr
##SUD_RADIO_MEDIA-2025-09-26##
Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry
---
———————————————————————
▶️ Suivez le direct : https://www.dailymotion.com/video/x75yzts
🎧 Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/
———————————————————————
🔴 Nous suivre sur les réseaux sociaux 🔴
▪️ Facebook : https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel
▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/
▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr
##SUD_RADIO_MEDIA-2025-09-26##
Catégorie
🗞
NewsTranscription
00:00Le 10h midi, Sud Radio Média, Valérie Expert, Gilles Gossman.
00:05Bonjour Gilles, bonjour Françoise Laborde, merci d'être avec nous ce matin.
00:10Bonjour Valérie, bonjour Gilles.
00:11On est en ligne avec Georges Marc Benhamou également.
00:15Bonjour Valérie, bonjour Françoise, bonjour Yves.
00:19Alors, vous êtes, alors, Françoise Laborde a présenté le journal de nombreux journaux télévisés sur France Télévisions.
00:28Vous avez été membre du CS1 et Georges Marc Benhamou, vous êtes producteur et réalisateur.
00:33Vous êtes à distance puisque vous tournez en ce moment le rouge et le noir pour France Télévisions.
00:39Je précise que vous avez été conseiller à la culture et à l'audiovisuel à l'Elysée auprès de Nicolas Sarkozy entre 2007 et 2008.
00:48Et puis, voilà, nos deux invités vous laissent imaginer le sujet de notre émission aujourd'hui.
00:54C'est au tour du financement du service public après le rapport de la Cour des comptes.
00:59Vous aviez été très nombreux à réagir quand nous avons évoqué ce sujet.
01:05Donc, on a voulu avoir ce débat ce matin sur l'utilisation de l'argent public par le service public.
01:12Est-ce que Delphine Arnot a bien géré puisqu'il y avait déjà eu un précédent rapport il y a dix ans
01:17et que visiblement la situation ne s'est pas améliorée ?
01:21Alors peut-être, Françoise, vous avez vu, vous connaissez la maison de l'intérieur.
01:25Est-ce que, comme on le dit, ce n'est pas géré ?
01:28On a parlé de 4 millions de taxis.
01:30On a parlé de frais de représentation, d'invitation de l'ordre de 48 millions.
01:36Frais de bouche de 48 millions d'euros, etc.
01:39Et puis, d'une non-gestion puisqu'il n'y a pas de transparence non plus.
01:42J'ai lu ça hier sur les...
01:45Et ça, c'est peut-être Georges-Marc Benavot qui pourra nous répondre
01:47sur ce qui est alloué aux sociétés de production.
01:50Mais tout ce que vous dites est vrai.
01:54Sur le service public, il y a toujours eu une tendance à considérer
01:56que c'est l'argent de l'État et que donc on peut y aller franchement
02:00et que l'actionnaire majoritaire ne fera jamais défaut.
02:03Je pense que ce qui est intéressant dans cette affaire,
02:05c'est de voir que d'abord ça continue à se dégrader
02:07et que l'actionnaire principal ne fait rien.
02:10Après tout, c'est la responsabilité aujourd'hui de l'ARCOM,
02:14comme c'était celle hier du CSA,
02:16de dire à la responsable de France Télévisions
02:18vous avez un contrat d'objectif et de moyens,
02:20vous devez le respecter et vous n'êtes pas là pour dépenser
02:22plus que vous ne gagnez.
02:23N'importe quelle autre entreprise privée ne pourrait pas vivre
02:26avec des chiffres, j'allais dire, d'endettement,
02:29de réduction de capitaux propres de ce niveau.
02:32Vous êtes en train de dire que l'ARCOM aurait dû intervenir plus tôt ?
02:37L'ARCOM va intervenir.
02:38Le boulot de l'ARCOM, c'est de vérifier qu'il y a un contrat d'objectif
02:41et de moyens qui est respecté.
02:43Donc normalement, elle a dû étudier celui de 2024
02:45et elle devrait en signer un autre bientôt.
02:48Donc c'est à l'ARCOM de faire son boulot.
02:49Mais ça veut dire quoi que l'ARCOM ne fait pas son boulot ?
02:51Ça veut dire que l'ARCOM doit faire son boulot, je dirais.
02:54Alors, Georges-Marc, je vous sens très pigné.
02:57D'abord, je passe sur, comme vous savez, je travaille sur ce tournage.
03:05Je vais dire peu de choses et puis vous laisser continuer à débattre.
03:09Je ne sais pas si c'est l'ARCOM, moi, quand j'ai travaillé avec Nicolas Sarkozy
03:12sur ces questions du visuel, je m'en souviens bien.
03:18Est-ce que c'est à l'ARCOM ?
03:19En tout cas, c'est à l'État de prendre ses responsabilités.
03:22Est-ce que je peux constater, je dirais, ces deux choses
03:25et puis je vous laisserai débattre et je retournerai m'occuper de Stendhal
03:29avec Victor Belmondo qui joue Julien Sorel ?
03:32Génial !
03:33Non, non.
03:33La première chose, c'est l'ARCOM, ou en tout cas l'État,
03:36n'a pas pris ses responsabilités.
03:38Ce n'est pas pour défausser quiconque ne prend pas ses responsabilités
03:43pour définir ce qu'est le service public depuis 1986.
03:47Depuis la privatisation de TF1, aucun gouvernement de droite
03:51n'a dit à quoi sert la télévision.
03:53Et on a laissé filer et les budgets et l'émission.
03:57Alors bien sûr, les contrats d'objectifs et de moyens, je les connais.
04:01Françoise Laborde qui a été haussée à ça les connaît mieux que moi.
04:04Mais enfin, c'est à l'État de dire à quoi sert la télévision
04:06et qu'est-ce qu'on doit en faire.
04:08Et quand on a, que ce soit avec Nicolas Sarkozy
04:12qui a été parfois un peu trop souple avec les directeurs des télévisions,
04:16il ne leur a pas donné de marche à suivre,
04:19que ce soit François Hollande ou que ce soit Emmanuel Macron
04:22qui ne s'intéresse absolument pas à la télévision,
04:26les patrons, c'est l'État et n'ont pas donné des directions aux services publics.
04:31Et quand on allait voir parfois les gens de l'équipe Macron
04:36en disant mais définissez ce que doit être le service public,
04:39ils s'en moquaient, ils s'y intéressaient peu.
04:43Ça c'est la première chose.
04:44Est-ce que ce n'est pas un peu facile de se défausser sur l'autorité ?
04:50Ce qu'a fait Adelphine Ernot ce matin,
04:52elle a été interviewée par Marc-Olivier Fogel,
04:54quand il lui pose la question de la gestion,
04:56elle répond à côté, elle répond,
04:57ce n'est pas moi, ce n'est pas ma faute,
04:59moi on m'a retiré du budget.
05:01Et je n'ai pas eu de directive de l'État.
05:03Mais c'est un peu facile comme réponse.
05:06Moi je ne suis pas là ni pour attaquer ni pour défendre Adelphine Ernot,
05:09mais ce que j'ai constaté moi,
05:11c'est que l'État, je ne sais pas ce qu'en pense François,
05:13n'a pas pris ses responsabilités.
05:15Le deuxième principe,
05:18c'est que tout État démocratique
05:20doit avoir un service public,
05:22une télé hors du marché,
05:24pour une part de son système.
05:27Et que ça c'est une question de principe,
05:28et qu'un État, après,
05:32comme il faut de chaîne,
05:33comment ça se passe, etc.,
05:34c'est autre chose.
05:35Est-ce que c'est à gauche,
05:36est-ce que c'est à droite,
05:37c'est autre chose.
05:38Mais en effet, le service public,
05:39c'est, comment dire,
05:42du Jules Ferry du XXIe siècle.
05:44C'est ce que disait Michel Rocard,
05:46c'est de l'éducation populaire.
05:47Pardon, mais quand je parle...
05:49Vous trouvez que c'est ça le service public aujourd'hui ?
05:52Ben oui.
05:52En tout cas, moi tel que je le défends,
05:54et quand je peux découvrir la peste
05:56à 5 millions de personnes
05:58d'Albert Camus,
06:00ou quand on va faire découvrir
06:01le rouge et le noir
06:02à plusieurs millions de personnes,
06:03oui, c'est du service public.
06:05Mais vous n'auriez pas pu le faire
06:07pour Netflix ou pour TF1 ?
06:10Netflix, vous ne l'aurez pas acheté ?
06:13Non.
06:13Il n'y a que le service public.
06:15Netflix, ça fait un carême formidable.
06:18C'est pas...
06:18Non, non, non, mais...
06:20Voilà, donc le service public
06:22fait aussi des choses formidables.
06:24Non, mais ce n'est pas le sujet.
06:25Je souscris complètement à ce que...
06:28Non, mais c'est reproduire des choses
06:30hors marché qui ont du sens, etc.
06:33Voilà, c'est pour ça que je pense
06:36que derrière, on peut reprocher
06:38plein de choses au service public,
06:39en effet.
06:40Et je ne vais pas rentrer dans les détails,
06:42je connais mal le dossier,
06:43mais il est important
06:44qu'il y ait un service public.
06:45c'est comme de l'oxygène,
06:48en tout cas pour la culture.
06:49Mais Georges-Marc,
06:49mais personne n'a dit le contraire.
06:51Alors François, ça vous répond.
06:52Moi, je suis aussi
06:53une fervente partisan du service public
06:55et je souscris absolument
06:56à ce que vous dites.
06:57Je pense que la télévision,
06:58c'est le premier outil
06:59de culture populaire.
07:02J'ai visionné cet été
07:04avec plaisir votre Camus
07:06qui était rediffusé.
07:07et je voudrais faire le parallèle
07:08avec par exemple
07:08le rôle que joue la BBC
07:09en Grande-Bretagne.
07:11Mais la BBC,
07:12elle est de gauche,
07:13raisonnablement,
07:14mais la BBC,
07:15elle a, indépendamment de la télévision,
07:16des programmes publics,
07:18les concerts que font la BBC
07:20chaque année,
07:21les Prums,
07:22ça réunit des millions
07:24de Britanniques
07:25qui sortent avec leurs drapeaux,
07:26qui chantent l'hymne national.
07:28C'est un outil
07:29que le public britannique
07:30a pris en main.
07:31Le problème aujourd'hui
07:32du service public,
07:33et Georges-Marc a raison,
07:34c'est qu'on ne sait plus bien
07:35à quoi ça sert
07:35et qu'on a le sentiment aujourd'hui
07:37que bon,
07:38la culture elle est là,
07:39que certaines émissions
07:40sont supprimées,
07:41on ne sait pas bien pourquoi,
07:42qu'on change de présentateur
07:44du 20h,
07:44on ne sait pas bien
07:45pourquoi non plus,
07:46et qu'en effet,
07:47ce que l'on retient,
07:48c'est les frais,
07:49les voitures de fonction,
07:50les frais de taxi,
07:51bon,
07:51toutes choses qui sont
07:52en effet importantes,
07:53mais qui ne donnent pas
07:54le fond du dossier.
07:55Et le fond du dossier,
07:56c'est que quand on a
07:57un service public,
07:58c'est qu'on doit faire
07:58de la culture populaire,
08:00on doit faire des feuilletons,
08:01on doit faire rêver les gens,
08:03et on ne doit pas notamment
08:05la moitié de ces émissions.
08:07Je veux dire,
08:07c'est ça aussi le problème
08:08aujourd'hui.
08:09On a la moitié des émissions
08:10de France 5
08:13qui sont produites
08:14par des maisons
08:15de production privées.
08:16Rappelez-vous le scandale
08:17qu'il y avait eu
08:18avec les animateurs,
08:20producteurs,
08:22à l'époque de Jean-Pierre Elkabach,
08:24on est un peu dans
08:25la même situation aujourd'hui,
08:27avec en effet
08:27des maisons de production
08:28qu'elles s'appellent
08:30Media One
08:30ou qu'elles s'appellent
08:31Banadji,
08:32qui en effet
08:33touchent des millions d'euros
08:35et vivent très très bien
08:36grâce au fond du service public.
08:38Donc c'est ça
08:38qui est le problème aussi.
08:40Le petit producteur
08:41indépendant que je suis
08:42ne peut pas dire le contraire.
08:43Je savais que ça allait vous plaire.
08:46Non, mais je dis
08:47qu'on peut dire
08:48les deux choses,
08:49mais quand vous faites
08:50découvrir des feuilletons
08:51à des millions de personnes,
08:53des feuilletons populaires,
08:54etc.,
08:55c'est une mission
08:56de service public.
08:56Alors,
08:57est-elle bien remplie ?
08:58Est-elle suffisamment remplie ?
09:00Je crois que c'est le principe
09:01du service public
09:01que je déçois ici ?
09:02Oui,
09:03pardon Georges Marc,
09:04mais on est hors sujet.
09:06On est hors sujet.
09:07Ce n'est pas le sujet aujourd'hui
09:09de la gabegie
09:10de l'argent public.
09:11Personne ne reproche
09:12au service public
09:13d'être le service public.
09:15Ce qu'on lui reproche,
09:16ce qu'on lui reproche,
09:17c'est de ne pas gérer,
09:17c'est Valérie qui parle,
09:19c'est de ne pas gérer l'argent,
09:22c'est d'avoir des doublons,
09:23c'est d'avoir cinq personnes
09:24qui partent en reportage.
09:26Là où à TF1,
09:27vous avez une personne,
09:28c'est d'avoir pléthore d'employés,
09:30c'est d'avoir des voitures de fonction,
09:32des gens qui sont virés
09:33mais qui ne sont jamais virés,
09:35qui vont dans des placards.
09:35C'est la gestion humaine
09:37et c'est à ça
09:37que Mme Ernotte
09:38n'a pas répondu ce matin.
09:41Françoise le CAC,
09:42moi je connais mal
09:43ses dossiers,
09:44la situation du service public,
09:47c'est un empilement
09:48effectivement
09:49de choses depuis
09:50l'époque du général de Gaulle
09:53où on engageait
09:54les copines des ministres.
09:55Il y a certaines mauvaises habitudes
09:58qui ont été prises en effet.
10:00Mais je crois que c'est le principe
10:01d'un service public
10:02hors du marché.
10:03Mais Georges-Marc,
10:04ce qui est préoccupant
10:05et c'est pour ça
10:06que moi j'insiste beaucoup
10:07sur le danger
10:07d'externaliser
10:09un certain nombre de productions
10:11et de faire appel
10:12à des grosses maisons privées,
10:13je ne crois pas me tromper
10:14en disant que
10:15MediaOne dépend
10:16à 40%
10:18du service public
10:19pour son chiffre d'affaires,
10:22ce qui est absolument énorme,
10:23c'est qu'il y a une forme
10:24de privatisation rampante.
10:26À partir du moment
10:27où on confie
10:28la plupart des émissions
10:29à des grosses maisons privées
10:31qui en effet
10:32ont des capitaux
10:33en plus parfois étrangers,
10:35on n'est plus
10:35dans le service public,
10:36on est dans une apparence
10:37de service public.
10:39C'est ça
10:40qui est le plus préoccupant.
10:42C'est-à-dire qu'il est en train
10:43de s'effondrer de l'intérieur
10:44et la mission du service public
10:46c'est en effet
10:46ce que vous dites,
10:47c'est reprendre
10:48des grandes feuilletons,
10:49les grandes traditions
10:50très françaises des feuilletons
10:51qu'on ne voit plus
10:52au lieu de faire
10:53des émissions polémiques
10:54tous les quatre matins
10:54qui sont produites
10:55à l'extérieur.
10:57Et c'est ça
10:57qui est dommage.
10:58Oui, mais je pense
10:59qu'elle remplit sa mission,
11:01elle remplit sa mission.
11:02Sur la question
11:02de la fiction
11:03que je connais bien,
11:05il y a des risques
11:05qui sont pris
11:06et pas seulement avec moi,
11:08mais des risques
11:08qui sont pris,
11:09des écritures nouvelles
11:10sont là,
11:11des succès sont là.
11:12Et je veux dire
11:12que la fiction française,
11:14en tout cas moi
11:14à laquelle je m'intéresse
11:15depuis dix ans
11:16grâce à France Télévisions,
11:18est-ce que c'est
11:18Mediawen,
11:19est-ce que ça n'appelle
11:19pas Mediawen,
11:20connaît des succès ?
11:21Rappelez-vous
11:22ce qu'était la fiction française
11:23il y a quinze ans.
11:25Elle ne s'exportait pas.
11:26Aujourd'hui,
11:26c'est une des fictions
11:27les plus vigoureuses du monde.
11:29Alors,
11:29elle s'exporte peut-être
11:30avec...
11:31N'exagérons pas !
11:31N'exagérons pas !
11:32C'est vigoureuse du monde,
11:34regardez ce que font
11:34les Coréens !
11:36Non, mais 10% !
11:37Vous avez 10%,
11:38vous avez beaucoup de choses
11:39qui sont exportées.
11:40Oui, d'accord.
11:41C'est une industrie
11:42qui fait...
11:43Non, non, non, non,
11:43c'est une industrie
11:44qui fait travailler
11:45près de 300 000 personnes.
11:46Mais encore une fois,
11:47ce n'est pas le sujet.
11:49Je veux dire,
11:49personne ne reproche
11:50au service public
11:51d'être le service public,
11:52d'avoir des programmes
11:53formidables.
11:53La question est la gestion
11:55en interne.
11:55Je veux dire,
11:56c'est de ça dont je veux parler.
11:58Et puis,
11:58il y a eu une décision politique
11:59qui a été prise...
12:00Je ne suis pas un auditeur
12:00de ces accentures
12:01ou Arthur Anderthold.
12:02Pardon, Georges Mark.
12:03Une décision qui a été prise
12:04par Mme Ernotte,
12:05c'était de créer
12:06une chaîne d'info.
12:07Et chacun savait
12:08que créer une chaîne d'info,
12:10comme pour reprendre
12:11une expression fameuse,
12:12ça coûte un poignon de dingue.
12:13Et que le marché,
12:16si je puis dire,
12:16de la chaîne d'info
12:17était déjà saturé.
12:18La question qui s'est posée
12:19à l'époque,
12:20c'est est-ce que France Télévisions,
12:21avec les journaux d'information
12:24de France 2 et de France 3,
12:26n'a pas suffisamment de canaux ?
12:28Est-ce qu'elle a besoin
12:28en plus d'avoir une chaîne d'info
12:29en continu ?
12:31Mme Ernotte a voulu faire
12:33à tout prix conseiller
12:35par certains conseillers,
12:36dont j'atterrais le nom
12:38par pudeur,
12:39qui ont pensé
12:39que c'était un moyen
12:40de peser
12:41sur le débat politique français.
12:42Or, on sait très bien,
12:43vous comme moi,
12:44qu'une émission politique
12:46n'a jamais changé
12:46le résultat des élections,
12:48quoi que pensent
12:49les responsables politiques.
12:51Et ça,
12:51ça a été l'objet,
12:53une des raisons
12:54de déficit
12:56absolument considérable.
12:57Parce que c'est une chaîne
12:58qui a du mal
12:59à trouver son public,
12:59c'est clair.
13:00J'ai une dernière question
13:01pour Georges-Marc Benhamou,
13:03avant qu'il retourne
13:04sur le tournage
13:04du Rouge et le Noir.
13:06C'est,
13:07est-ce que la décision
13:08de Nicolas Sarkozy,
13:09je ne sais pas si vous étiez
13:10encore son conseiller,
13:11de ne plus avoir
13:12de publicité,
13:14était une bonne chose
13:16pour le service public ?
13:17Oui, j'étais à l'Elysée
13:20à ce moment-là.
13:21Le projet était,
13:23en effet,
13:23de François Fillon
13:24et que je défendais aussi,
13:26de faire une BBC
13:27à la française.
13:27mais le problème,
13:32c'est que là,
13:33les moyens de...
13:35ça n'a pas été décidé
13:36vraiment franchement.
13:38Là aussi,
13:38c'est pour ça que je disais
13:39que l'État doit avoir
13:41sa part de responsabilité
13:42depuis longtemps.
13:44Le service public
13:45ne s'est pas réformé.
13:46Déjà,
13:47il y a 18 ans,
13:48quand j'étais en fonction
13:49et que M. Patrice de Carolis
13:52était président,
13:54je ne sais pas
13:55ce qu'en France pense
13:56François de la Borde
13:57et que la charge
13:58est un peu lourde
13:59pour l'actuelle présidence
14:01de France Télévisions.
14:02Ça fait bien longtemps
14:03qu'il y a des jeux
14:04de pouvoir
14:06et qui font que les dirigeants
14:07essayent de dire
14:08qu'on change
14:09et qu'on réforme
14:10et qu'on ne réforme pas.
14:11Et en effet,
14:12ça a commencé
14:13à ce moment-là.
14:15Il y a 18 ans
14:15où l'État
14:16n'a pas assumé
14:17ses responsabilités,
14:17n'a pas,
14:18avec autorité,
14:19dit voilà ce que doit être
14:20un service public
14:21de télévision.
14:22Bon, dans les années 60,
14:23je ne veux pas être nostalgique,
14:24moi j'ai des références
14:25qui sont Claude Santelli
14:26et ces gens
14:27qui faisaient
14:27l'éducation populaire.
14:29Le pouvoir politique
14:30savait.
14:31En effet,
14:32il était gaulliste
14:32et tenait l'information,
14:34il avait essayé
14:34de donner
14:34aux plus géniaux
14:36et aux plus créatifs
14:37des communistes
14:38les programmes.
14:38C'était une sorte
14:39de répartition
14:40comme ça
14:40dans les années 60,
14:41vous vous en souvenez peut-être.
14:43Aux communistes
14:44les programmes,
14:45les grands films
14:46dont Juan,
14:47Marcel Bluval,
14:47La Camara explore le temps,
14:49C'est Dieu Lorenzi,
14:49et puis l'information
14:51était tenue.
14:52Voilà,
14:53c'était une autre époque,
14:54il n'y avait pas de liberté
14:56dans l'information,
14:56il y en avait dans la création.
14:58Voilà,
14:59je pense que
15:00le pouvoir politique
15:02doit prendre
15:03ses responsabilités
15:04et qu'Emmanuel Macron
15:06ne les a pas prises
15:08comme ses prédécesseurs
15:10pour dire
15:11combien ça doit coûter
15:13et qu'est-ce que ça doit
15:14apporter aux Français.
15:15Merci Jean-Jean-Marc Benhamou,
15:17nous on reste ensemble.
15:17Merci à vous
15:18et je vous souhaite
15:18une bonne journée.
15:19Et bon tournage à vous,
15:20on a devoir ce rouge et noir.
15:22Vous irez nous voir.
15:23Victor Belmondo,
15:24magnifique,
15:25Camille Raza,
15:26à bientôt.
15:27Françoise Laborde,
15:27vous connaissez,
15:28vous,
15:28le service public,
15:29ça fait quelques années
15:30que vous avez quitté,
15:32le problème de la gestion,
15:34pardon d'insister là-dessus,
15:35mais on parle du rapport
15:36de la Cour des comptes,
15:37c'est ce qui est clairement
15:38pointé du doigt
15:39par la Cour des comptes
15:41sur une façon de dépenser,
15:44de gérer l'argent public
15:45qui n'est pas la bonne.
15:48Oui,
15:48parce que,
15:49alors on a les chiffres bruts
15:51en termes de capitaux propres,
15:53de déficits
15:54qui n'arrêtent pas d'augmenter.
15:56Moi,
15:56ce dont je peux parler,
15:57c'est ce que je connaissais
15:58à l'époque où j'étais
15:59dans le service public,
16:00c'est-à-dire qu'en effet,
16:01il y a une quantité
16:03de postes absolument incroyables
16:05pour faire une émission
16:06que même si on sait
16:08qu'il y a une équipe
16:08de France 3,
16:09on envoie quand même
16:09une équipe de France 2
16:10pour tourner à peu près
16:11les mêmes images.
16:13En plus,
16:13maintenant,
16:13il y a la chaîne
16:14d'info en continu,
16:16France Info,
16:17je ne sais pas
16:17s'ils envoient une troisième équipe
16:18parce que je suis parti
16:19avant que cette chaîne n'existe.
16:20Donc,
16:21il y avait ce côté
16:22on envoie les moyens
16:24et on ne compte pas.
16:25Il y avait,
16:26quand on était en direct,
16:27des quarts régi
16:28pour France 2,
16:29pour France 3
16:30alors qu'on aurait pu utiliser
16:31le même,
16:31etc.
16:32Donc,
16:32il n'y a jamais eu l'idée
16:33de rationaliser
16:35et de faire des économies.
16:36C'est ça.
16:36Il y a eu l'idée sur le papier
16:37mais il n'y a jamais eu l'idée
16:39dans les faits
16:39parce qu'à chaque fois
16:40c'est compliqué,
16:41les syndicats,
16:42les régions,
16:43etc.
16:43Et puis,
16:45les synergies
16:45entre la radio
16:46et la télévision,
16:47on en a parlé,
16:48reparlé,
16:48elles n'ont jamais
16:49véritablement existé.
16:50Cette synergie,
16:51chacun vit de son côté
16:53sans connaître l'autre.
16:54Donc,
16:55qui est responsable ?
16:56C'est forcément,
16:56j'allais dire,
16:57le propriétaire,
16:57c'est-à-dire l'État.
17:00Mais d'une certaine façon aussi,
17:02la responsabilité,
17:03c'est celle
17:04de la patronne.
17:05Quand on arrive
17:06à la tête d'une entreprise
17:07comme France Télévisions,
17:09c'est pas parce qu'on
17:10c'est une entreprise publique
17:11qu'on doit s'abstraire
17:12des règles comptables.
17:14Et quand on décide
17:15de faire des choix stratégiques,
17:18dont on sait
17:19qu'ils vont coûter
17:19beaucoup d'argent,
17:20je le dis et je le répète,
17:21créer une chaîne
17:22d'un fonds en continu,
17:23ça a coûté énormément d'argent,
17:25alors que déjà,
17:26on savait que le service public
17:27est déficitaire.
17:28Mais qui l'a validé,
17:28cette chaîne ?
17:29Il y a bien quelqu'un
17:30qui a validé le budget
17:30et qui a donné le coup ?
17:32Non, mais on n'est pas
17:33non plus en Union soviétique.
17:34Je veux dire,
17:35quand Mme Bernot
17:35prend une décision,
17:36même si en effet,
17:37elle ne peut pas le faire
17:38sans avoir le plus ou moins
17:39le feu vert,
17:40c'est une décision
17:41qu'elle prend.
17:44On n'est pas revenu
17:45à l'époque pour Roger Perfix,
17:46c'est mieux qu'il décidait
17:47les programmes.
17:48Non, mais l'État,
17:49il domine,
17:51j'allais dire,
17:51c'est comme quand
17:52vous demandez
17:53à la régie Renault
17:54si c'est le ministre
17:55de l'Industrie
17:55qui va fabriquer
17:56les voitures.
17:56Non, définitivement non.
17:59C'est vrai que,
18:00et là,
18:00ce que disait Georges Marquette
18:01assez juste,
18:02on ne donne pas assez
18:04au service public
18:04des contraintes fermes
18:06sur qu'est-ce que ça doit être
18:08qu'un outil de culture populaire,
18:09quel est le type
18:10d'émission qu'il doit faire.
18:11Mais si l'État le faisait,
18:13on hurlerait au contrôle
18:15en disant
18:15mais qu'est-ce que c'est,
18:16au nom de quoi,
18:17on vous obligerait
18:18à faire 20%,
18:1940% de fiction
18:20dans vos programmes,
18:21tout le monde hurlerait
18:22au contrôle,
18:24au manque de liberté éditoriale,
18:25etc.
18:25Mais le service public
18:28remplit grosso modo
18:29son rôle
18:30avec les fictions,
18:31avec un certain nombre
18:31de programmes,
18:32de documentaires.
18:33Ce n'est pas encore une fois
18:34ce qu'on lui reproche.
18:35Ce qu'on lui reproche,
18:35c'est de ne pas gérer
18:36l'argent public.
18:37Je pense qu'on lui reproche
18:38les deux.
18:38On lui reproche un peu les deux.
18:39Je pense qu'on reproche
18:40au service public
18:41de ne pas faire suffisamment
18:43d'émissions de divertissement.
18:45Et quand j'entends
18:45par émission de divertissement,
18:47je peux citer aussi bien,
18:48ça va,
18:49des grands feuilletons
18:50qui ont pu exister
18:51dans les années 60,
18:5270, 80,
18:53les grands feuilletons quotidiens
18:55ou des grandes émissions
18:56comme Thalassa
18:56qui ont rencontré
18:57leur public, etc.
18:59C'est du divertissement.
19:00Et on devrait en faire davantage
19:02quand on voit ce dont
19:04est capable
19:05nos amis et compétiteurs,
19:07si je puis dire,
19:07américains et britanniques
19:08qui fabriquent des feuilletons
19:10très populaires
19:11pendant des années
19:12et des années.
19:13Mais ce qu'on lui reproche aussi,
19:16en effet,
19:16c'est de ne pas bien
19:17gérer ses subsides.
19:19Et quand je dis
19:19que le service public
19:20a externalisé
19:21une grande partie
19:22de ses programmes,
19:23c'est problématique
19:24parce que tous ceux
19:25aujourd'hui
19:25qui appellent
19:26à la privatisation
19:27du service public
19:28auront beau jeu de main
19:29de dire
19:29mais regardez,
19:30elle est déjà allée
19:31à la privatisation.
19:32Qu'est-ce que vous produisez
19:33en interne ?
19:34Qu'est-ce que vous faites
19:34directement ?
19:35Vous passez commande
19:36à des maisons de production
19:37extérieures
19:38qui se sont enrichies
19:39sur le dos
19:40de la commande publique.
19:41Regardez le nouveau siège
19:42de Media One
19:44d'une breteuille à Paris
19:45qui n'est pas le quartier
19:45le plus économique
19:47de la capitale.
19:49Ce sont des fortunes
19:50qui ont été créées
19:51grâce aux commandes
19:53du service public.
19:53C'est ce qu'a dit
19:55Guillaume Durand
19:55dans un tweet
19:56en disant
19:56regardez les gros
19:58de ces...
19:58Est-ce que cet argent
19:59n'est pas pu être...
20:00Je ne suis pas
20:01le porte-drapeau
20:01du service public
20:02mais deux choses.
20:03Ils ont quand même
20:04lancé un feuilleton
20:05qui était à 20h30
20:07qui est maintenant
20:07sur France 3
20:08et ils ont mis
20:09beaucoup de moyens
20:10et ça a été
20:11les premiers à tourner
20:11des feuilletons
20:12en province aussi
20:13à délocaliser...
20:15Vous vous voulez parler
20:15de Plus Belle la vie ?
20:16Ah non, je ne parle pas
20:17de Plus Belle la vie
20:17je parle...
20:19Non, j'ai retrouvé
20:20le nom du feuilleton
20:20j'ai un trou
20:21Un Si Grand Soleil
20:22qui est un vrai carton
20:24et une vraie création
20:25du service public
20:25et ensuite
20:26la politique
20:27d'aller sur les boîtes privées
20:28il y a eu un moment
20:30quand vous allez
20:31dans une boîte privée
20:32vous savez
20:33quel budget
20:34vous allez dépenser
20:34Si vous dites
20:36à un producteur
20:36ton émission de variété
20:38coûte 600 000 euros
20:39c'est lui
20:40s'il dépasse ou pas
20:42les 600 000 euros
20:43Qu'est-ce qu'il faut faire ?
20:44Vous êtes pour une privatisation ?
20:46Je ne suis pas
20:47pour une privatisation
20:48parce que je pense
20:48que c'est bien
20:49d'avoir un service public
20:49je pense qu'il faut
20:50à un moment donné
20:51resserrer les boulons
20:52et dire
20:53voilà la stratégie
20:54ça ne peut pas être ça
20:54Vous devez recommencer
20:55à faire des grands feuilletons
20:57C'est anormal
20:58qu'un service public
21:00qui a trois chaînes
21:00on soit capable
21:01de citer que deux feuilletons
21:02c'est-à-dire 10%
21:04et plus belle la vie
21:05et son successeur aujourd'hui
21:06On a combien de chaînes
21:08de services publics aujourd'hui ?
21:094, 5, 6, 7, 8
21:10on ne sait même plus
21:11combien on en a
21:11La question de France 4
21:12de France Info
21:13Et on est capable
21:14de citer deux feuilletons
21:15Ce n'est pas normal
21:16Le feuilleton
21:17c'est ce qui parle
21:17à l'imaginaire
21:18Les Américains
21:19comment ils arrivent
21:20à faire leur
21:21j'allais dire
21:21leur propagande internationale
21:23c'est grâce à des feuilletons
21:24Dans tous les feuilletons américains
21:25par exemple
21:26vous avez des obligations
21:27de montrer un certain nombre
21:28d'éducation
21:30d'université
21:31de montrer un certain nombre
21:32d'activités professionnelles
21:33de donner envie aux jeunes
21:34d'être experts
21:36dans tel ou tel domaine
21:37En France
21:38on n'a aucune
21:38de ces types de contraintes
21:39et on dit
21:40ah là là mon Dieu
21:40finalement ça coûte de l'argent
21:42Mais il faudrait en effet
21:43réduire
21:44la commande
21:48à l'extérieur
21:49et donner des obligations
21:50plus précises
21:51Merci Françoise Laborde
21:52Merci d'avoir été avec nous
21:54On se retrouve lundi
21:55Très bon week-end
21:56à tous sur Sud Radio
21:57Merci d'avoir regardé cette vidéo
Recommandations
8:06
|
À suivre
35:11
39:12
24:05
11:38
39:09
34:29
38:26
37:11
40:47
9:39
37:03
12:51
12:20
34:39
8:45
37:44
34:02
38:40
36:12
35:46
24:01
23:43
35:46
Écris le tout premier commentaire