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  • 20 minutes ago

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00:00Bonjour Noémie Roche. On va parler de cette COP30 à Belém au Brésil qui arrive dans sa toute dernière ligne droite.
00:07Un enjeu de taille pour le président brésilien Lula qui est revenu sur place pour tenter d'arracher un accord.
00:11Oui et c'est assez rare mais le président brésilien il est très très très motivé.
00:16Il l'a dit, il l'a répété, il veut faire de cette COP un succès. Il veut que ce soit la meilleure de toutes même.
00:21Et donc il avait aussi, vous vous souvenez, dit au début de la COP qu'il voulait infliger une défaite aux négationnistes du climat.
00:27Donc pour cela il entend user de son poids politique sur la scène internationale pour arracher un accord.
00:33Puisque si la première semaine de discussion s'est plutôt bien passée, ça se complique un peu évidemment à l'approche de la fin de la COP qui est prévue demain soir, vendredi.
00:42Alors mercredi avec son énergie légendaire, Lula est revenu donc à Belém et il a rejoint le président de la COP, Andrea Correa Dolago, qu'on a vu un peu plus tôt sur ces images.
00:54Il a aussi rencontré l'ensemble des principaux blocs diplomatiques, les petits états insulaires, le groupe Afrique, les pays émergents dont la Chine et l'Inde et puis l'Union Européenne pour appeler à dépasser les clivages face à l'urgence climatique.
01:08On va l'écouter.
01:08Nous devons réduire les émissions de gaz à effet de serre.
01:14Nous devons commencer à réfléchir à la manière de vivre sans combustible fossile et construire un nouveau mode de vie.
01:21Tous les dirigeants mondiaux doivent comprendre que prendre soin du climat, c'est prendre soin de la préservation et de la survie de la planète Terre.
01:27Et comme nous n'avons pas encore trouvé d'autres endroits où nous pouvons survivre.
01:41Prendre soin du climat signifie également reconnaître que les pays riches doivent aider les pays pauvres.
01:46Lula qui évoque donc deux points de blocage, le financement des pays riches à l'intention des plus vulnérables et cette question toujours aussi sensible des énergies fossiles.
01:59Oui, puisque même si les sujets de désaccord sont nombreux, on ne va pas rentrer dans les détails, c'est sur ce dernier sujet que Lula veut avancer en priorité.
02:07Il veut absolument aboutir à une feuille de route pour sortir des énergies fossiles.
02:12C'est un engagement qui avait été pris à la COP28 de Dubaï, mais qui est resté lettre morte depuis.
02:17Alors plus de 80 pays sont d'accord avec Lula.
02:20Ils plaident pour une décision qui engage vraiment les pays à mettre en place cette transition hors des énergies fossiles.
02:27Un engagement un peu plus contraignant.
02:29Mais face à eux, il y a les pays producteurs de pétrole, notamment comme l'Arabie Saoudite, qui sont un peu plus frileux, qui s'y opposent.
02:36Lula donc plaide pour un consensus.
02:38Pour lui, il faut montrer que c'est possible de sortir peu à peu du pétrole, du charbon et du gaz.
02:44Mais il ne veut rien imposer à personne.
02:46Donc l'idée, ce n'est pas de fixer un délai à cette sortie.
02:49Il veut, je cite, que chaque pays puisse décider des choses qu'il peut faire à son rythme selon ses possibilités.
02:55Et ce texte, donc cette feuille de route, elle est plutôt soutenue par les défenseurs du climat.
03:00On va écouter la militante écologiste Camille Etienne qui s'est rendue au Brésil en voilier.
03:04Pour une fois, on est potentiellement une feuille de route, c'est-à-dire quelque chose de concret,
03:10qui nous oblige à sortir, faire une juste transition des énergies fossiles,
03:14c'est-à-dire une sortie juste, demander plus d'abord aux pays du Nord,
03:17qui peuvent se le permettre, et pour les simples, tout fait un petit peu plus de temps pour les pays du Sud.
03:21Ce serait quelque chose d'extrêmement concret.
03:22Et cette feuille de route, Lula, le président brésilien, veut l'ajouter au texte
03:26qui devra être signé par toutes les parties, 194 pays.
03:30Et dans un scénario idéal, les Brésiliens voudraient aboutir à un accord dès vendredi soir,
03:35date de la fin de la COP.
03:37Mais ça, ça serait assez exceptionnel, parce qu'en fait, souvent, ça prend un peu plus de temps.
03:42Et j'ai posé la question tout à l'heure à Julie Vaillet,
03:44experte de la division Climat et Nature à l'Agence française de développement.
03:49Elle est rentrée de Bélème il y a quelques jours, où elle a pu observer les négociations.
03:55Traditionnellement, les COP ont toujours un peu de retard sur les accords.
04:00On est en général avec un glissement de la fin de COP,
04:04souvent de 24 heures, parfois 36 heures, parfois plus,
04:07et aller jusqu'à, je crois, 72 heures, parce que c'est dur, en fait, d'atteindre un consensus.
04:12Il faut rappeler que les COP, c'est issu d'un consensus.
04:16On vote à la majorité, il faut que tous les pays soient d'accord.
04:20Et c'est dur à avoir.
04:24Donc, qu'on ait un accord, l'avenir nous le dira.
04:28Moi, personnellement, je suis plutôt optimiste.
04:30Qu'on ait un accord pile dans les temps, on verra.
04:34Ce serait super, ce serait vraiment fantastique.
04:37Mais on verra.
04:40Et traditionnellement, on sait que ça déborde un petit peu en termes de deadline.
04:46Et on va suivre, évidemment, ce tout dernier développement jusqu'à la fin de la COP.
04:51Merci beaucoup, Noémie.
04:53C'était un plaisir de vous avoir en plateau.
04:54Place.
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