Passer au playerPasser au contenu principal
  • il y a 4 jours
Avec Guillaume Bigot, député UDR du territoire de Belfort

Abonnez-vous pour plus de contenus : https://www.youtube.com/

———————————————————————


🎧 Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/

———————————————————————

🔴 Nous suivre sur les réseaux sociaux 🔴

▪️ Facebook : www.facebook.com/SudRadioOfficiel?locale=fr_FR
▪️ Instagram : / sudradioofficiel
▪️ Twitter : / sudradio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr
———————————————————————


##LE_FACE_A_FACE-2025-11-20##

Catégorie

🗞
News
Transcription
00:00C'est chic le fric. Guillaume Bigot, merci d'être sur Sud Radio.
00:03Aujourd'hui, je ne pense pas que ça vous fasse violent.
00:05Comment ? Bien sûr, bien sûr, bien sûr.
00:08Et je vous ai invité parce que vous avez, on va l'écouter tout à l'heure,
00:11une superbe tirade sur les gaspillages de sommes publiques,
00:17j'allais dire conséquentes, pour des projets qui sont quelquefois hallucinants d'absurdité.
00:24Tout d'abord, Guillaume Bigot, je vous dis merci d'être là.
00:27Merci pour votre invitation.
00:28Nous, nous connaissons, je vous ai connu vierge de tout engagement politique.
00:32Vous étiez aux côtés d'une personne que nous vénérions,
00:34qui était Jean-Claude Barraud, à l'université, au Paul-Léonard de Vinci, à Nanterre.
00:40Jean-Claude Barraud qui avait été prêtre, prêtre ouvrier,
00:43qui ensuite a fait de l'air insertion de jeunes drogués et délinquants,
00:47introduit à l'Elysée, avec son épouse Ségolène, pas royale, Ségolène Barraud.
00:52Donc un homme, un saint homme, si je puis dire, qui nous a quittés l'an dernier,
00:55dont vous étiez très proche. Est-ce qu'on peut dire un petit mot de Jean-Claude Barraud ?
00:58Oui, on peut lui dire un mot. Je pense que je peux le reconnaître comme un maître.
01:03Lui-même avait des maîtres et il l'admettait volontiers.
01:07Donc chez Jean-Claude Barraud, le plus intéressant, le plus attachant,
01:11c'est la notion de transmission.
01:12Et Jean-Claude Barraud, toute sa vie, vous l'avez rappelé,
01:16Péricole et Gaze, dans des milieux sociologiques complètement différents,
01:20a eu à cœur de transmettre.
01:21Transmettre d'abord une culture immense.
01:23L'un de ses maîtres n'était autre que Fernand Braudel,
01:26donc ça a situé un peu le niveau du personnage.
01:28Et il était aussi cultivé, aussi fin et aussi intelligent
01:34qu'il était capable de parler absolument à tous les publics
01:37de manière extrêmement simple.
01:39Mais pas comme aujourd'hui le font certains politiques,
01:42c'est-à-dire en parlant aux vrais gens avec des éléments de langage.
01:44Pas du tout.
01:44Il avait d'ailleurs à cœur de ne jamais caricaturer,
01:48de ne jamais...
01:49Il adorait, disons, la vulgarisation,
01:53mais c'était une vulgarisation exigeante.
01:55Et on a commis d'ailleurs avec les deux bouquins
01:57qui s'appellent « Toute l'histoire du monde et toute la géographie du monde ».
01:59Je le dis d'autant plus facilement que j'ai tenu une petite plume
02:02et c'est lui qui a tenu la grande plume.
02:03Donc c'est vraiment un hommage que je lui rends aussi
02:05de conseiller à tous nos auditeurs ses livres
02:07parce qu'il en a conçu l'idée
02:10et je pense qu'ils sont à son image, c'est-à-dire très forts.
02:14C'était un immense pédagogue et il avait l'air,
02:16il avait l'art, il avait l'art, j'allais dire,
02:19de démocratiser, de vulgariser des théories un peu complexes
02:23et quand on l'appelait, quand il y avait un enjeu
02:25de politique internationale, de géopolitique,
02:27il connaissait ces dossiers par cœur,
02:28il faisait une synthèse très pertinente, très brillante.
02:30Synthèse remarquable et il avait cette idée, me semble-t-il,
02:32qui a été perdue, c'est-à-dire avant de juger,
02:35il faut comprendre.
02:36Bien sûr.
02:37Comprendre, avant de juger, c'était aussi,
02:39ça a l'air d'être un truisme,
02:40mais à l'époque du clash,
02:42et il était quand même assez fort
02:45en matière de synthèse
02:47et même de synthèse très frappante.
02:48Il avait des saillies parfois extraordinaires,
02:50mais ça s'appuyait sur une longue réflexion.
02:52Et puis un front chrétien, toujours dans la compassion,
02:54dans l'écoute de l'autre et dans la tolérance.
02:56Alors, Guillaume Bigot, vous êtes un républicain,
03:01un patriote indéniable, j'allais dire,
03:04quasiment fondamentaliste de la République.
03:06Il faut qu'il en reste quelques-uns encore.
03:07Voilà, tout à fait, engagé dans le monde universitaire,
03:11avec des ouvrages.
03:12Le Robles-Pierre disait, au début de la Révolution,
03:14il n'y avait pas deux républicains à Paris.
03:15Donc je pense qu'on est encore un peu plus nombreux que deux,
03:17Péricault.
03:17Tout à fait.
03:18Donc à mon avis, tous les espoirs sont permis pour la suite.
03:20Pour autant, vous avez choisi, on peut dire courageusement,
03:24même si vous vous exposez évidemment à la critique,
03:26vous avez choisi de franchir le rubicon de l'engagement politique.
03:29Et vous êtes aujourd'hui élu du Rassemblement National
03:32sur le territoire de Belfort.
03:33Je vous rappelle que c'est le territoire de Jean-Pierre Chevènement.
03:37C'est un passage à l'acte conséquent quand même.
03:39C'est très net.
03:41Parce que le Rassemblement National, voilà,
03:43on connaît la polémique qui est autour de la naissance de ce parti.
03:45Aujourd'hui, c'est un parti qui est dans l'arc républicain.
03:47Je pense que ce n'est même pas la peine une découverte.
03:49Vous avez trouvé des codes communs
03:54et des valeurs à partager avec le Rassemblement National d'aujourd'hui.
03:58Je dis bien, on pense à M. Chenu, à M. Tanguy, à M....
04:01Exactement.
04:02Non, non, je n'aurais jamais mis les pieds.
04:03D'ailleurs, je n'ai aucune gêne à le dire.
04:05Je n'aurais jamais mis les pieds au Front National.
04:07Je n'aurais jamais mis les pieds dans un parti
04:10dans lequel non seulement je ne me reconnaissais pas,
04:12mais dans lequel il y avait des choses qui ne me convenaient pas du tout, du tout.
04:16Et voilà, dans le Rassemblement National,
04:18si j'ai une pointe d'immodestie, c'est que je n'ai pas changé.
04:22C'est le Rassemblement National qui a opéré une mue absolue totale.
04:27Et désormais, il faut être d'une mauvaise foi totale
04:30pour ne pas reconnaître qu'il est sur des positions
04:32gaulo-bonapartistes, républicaines, clémencistes ou gaullistes.
04:36Enfin, appelons ça comme on veut.
04:38C'est-à-dire un État régalien fort, somme toute, en France.
04:41Évidemment, le contrôle des frontières,
04:42le contrôle des frontières pour l'immigration,
04:43mais aussi le contrôle des frontières pour les produits à bas coût,
04:46par exemple, est aussi une politique de justice sociale et de justice fiscale.
04:52C'est, voilà, grosso modo, le gaulo,
04:54l'alliance entre les gaullistes et les communistes qui est à l'origine de la sécu,
04:57mais c'est aussi, finalement, le problème de Napoléon III,
04:59c'était aussi le problème de Bonaparte, etc.
05:01Il y a quelque chose dans l'histoire de France qui court,
05:03une longue tradition qui court,
05:05avec l'idée que, voilà, le pouvoir étatique doit être fort,
05:08le souverain doit s'appuyer sur le peuple un peu pour faire courber la tête des élites.
05:11En tout cas, nous constatons que des millions de Françaises et de Français en conviennent.
05:15Ils se reconnaissent.
05:15Ils se reconnaissent et votent librement pour ce parti,
05:19et il faut en tirer les conclusions et les conséquences.
05:21Qui est critiquable ?
05:22Bon, les positions sont évidemment critiquables dans le débat démocratique,
05:25mais le qualifier, me semble-t-il, d'extrémiste, c'est totalement une mauvaise foi.
05:28Vous restez pour ce temps un espé libre ?
05:31Peut-être même quelquefois un emmerdeur, un empêcheur de tourner en rond ?
05:34Je ne suis pas sûr d'ailleurs qu'au Rennes,
05:35ils sont toujours satisfaits de nos prises de position, parce que...
05:38Il faut leur poser la question.
05:39Mais j'allais dire, c'est leur problème.
05:41Et c'est le vôtre.
05:42Et là, vous vous êtes parti en guerre récemment.
05:44Mais honnêtement, ce n'est pas une secte.
05:45Ce n'est pas une église et ce n'est pas une caserne non plus.
05:48C'est intéressant de le constater.
05:50C'est-à-dire que dans un parti comme l'Oration nationale et un parti de gouvernement,
05:53qu'est-ce que c'est qu'un parti de gouvernement ?
05:54Je pense que c'est un parti qui reflète la société,
05:57qui est plus large sociologiquement.
05:58Et c'est un parti aussi dans lequel...
06:01Parce qu'on a à cœur, nous, si vous voulez, d'avoir suffisamment critiqué une ligne directrice.
06:05C'est-à-dire qu'on vote, et une fois que c'est voté, on tient la ligne, évidemment.
06:07Mais d'un autre côté, il y a des sensibilités très différentes.
06:11Et Marine Le Pen a cette force de nous laisser libres.
06:14Par exemple, elle laisse libres ses députés sur des sujets aussi graves
06:17que le vote sur la fin de vie.
06:20En vous âme et conscience, trancher.
06:22Et ça, ce n'est pas courant dans tous les partis.
06:24Alors vous dites que ce n'est pas une secte, pas plus que dans d'autres partis.
06:27Non, mais il y a un sectarisme qui est propre aux partis politiques.
06:30Tous les partis politiques ont cette pente, si vous voulez.
06:32Guillaume, on en a connu, même au PS, même à la France Insoumise, évidemment.
06:40Non, non, là, vous exagerez pas.
06:41Non, mais voilà, le sectarisme fait partie, j'allais dire, de l'engagement politique.
06:45Il y en a qui le vivent de façon un peu sectaire, un peu dogmatique, un peu idéologique,
06:48et puis d'autres de façon plus ouverte.
06:49Il y en a qui font du sectarisme à fonds de commerce.
06:51Et le RN n'échappe pas à cette règle démocratique.
06:55Il y en a qui, après avoir, effectivement, cassé du curé, maintenant lèchent les babouches des imams, oui.
07:00Guillaume Bigot, on va vous entendre, on va vous entendre dans une tirade, un peu celle, vous savez,
07:05celle de Hollande pendant le discours, moi président, moi président.
07:09Là, c'est pas moi président, là c'est un inventaire, alors pas à l'après-verre, de sommes publiques.
07:14Je suis inquiet, parce que quand un journaliste fait des volonges, en 13 volonges, j'en suis inquiétant.
07:17Non, non, non, non, allez, on envoie Guillaume Bigot.
07:19On a donné de nos impôts 510 000 euros depuis 2020 à des Béninois pour leur apprendre à faire caca correctement.
07:27Deuxième exemple, 1,5 million d'euros depuis 2019 pour améliorer la compétitivité de la filièreté dans le nord du Laos.
07:35Troisième exemple, 2 millions d'euros ont été généreusement versés par la France à des pays d'Afrique subsaharienne
07:41consacrés à des recherches sur la prolifération du criquet pèlerin.
07:45Bon, on arrête là, il y en a dix comme ça.
07:48Oui, il y en a beaucoup plus que dix.
07:49Il y en a beaucoup plus que dix.
07:50Et c'est la deuxième année que je fais ça, donc j'ai pu faire un classement des dix dépenses les plus foutraques.
07:55On finance des skateparks, on finance des vélos décathlon pour équiper la police dans des pays d'Afrique.
08:01On finance...
08:02Vous avez chiffré le total ou non ?
08:05Alors le total, le grand total si vous voulez, c'est 13 milliards d'euros de l'aide publique au développement.
08:11Ça comprend beaucoup de choses.
08:13Ça comprend par exemple la première année de séjour des gens qui demandent le droit d'asile.
08:18C'est curieux, mais c'est comme ça.
08:19Ça comprend des frais d'écollage pour des gens qui profitent de bourses.
08:22Donc en fait, le cœur du sujet, c'est environ 4 milliards.
08:26Ça a déjà été réduit à peu près 4 milliards sous forme de dons, sous forme de prêts.
08:30Et on trouve des sommes absolument énormes, des milliards et des milliards dans des fonds multilatéraux
08:34pour replanter la forêt en Amazonie, etc.
08:37Mais on trouve aussi des petites sommes, que ce soit du macro ou du micro, c'est édifiant.
08:42Par exemple, on a trouvé des trucs, 50 000 euros ont été payés, par exemple, pour faire 4 pages de PDF.
08:484 pages de PDF, 50 000 euros, c'est cher la page, sur le genre et le climat.
08:53Et quand on creuse, vous vous rendez compte, c'est des petits cabinets de bobos d'arrive gauche,
08:56des copains des dirigeants de l'Agence française de développement qui ont fait ça.
08:59Donc en fait, il y a un gâchis gigantesque d'argent public.
09:03On cherche de l'argent public partout et on finance directement.
09:07On finance indirectement aussi parce qu'on finance non seulement cette aide publique au développement.
09:11J'ai parlé d'une mission, moi je suis le rapporteur pour l'Assemblée nationale de ce budget-là.
09:15Donc je dois produire un rapport.
09:16Oui, donc vous avez des éléments précis pour pouvoir chiffrer cette gâchis.
09:19Je peux les convoquer, je les auditionne, je leur demande de me parler, etc.
09:23Parfois, ils m'opposent le secret bancaire.
09:25Enfin, assez rarement, je dois dire.
09:27A qui posez-vous la question, par exemple ? A quel organisme ?
09:29Aux gens, aux ministères des Affaires étrangères qui ont la tutelle de ça, normalement.
09:33A Bercy, à la direction du Trésor.
09:35Je pose la question aussi à la cellule de crise du Quai d'Orsay qui gère des fonds humanitaires.
09:39Je pose la question au directeur général de l'Agence française de développement.
09:42Peut-être en préambule, dire un mot sur la qualité humaine et la qualité professionnelle de tous ces hauts fonctionnaires,
09:50ces fonctionnaires, ou même certains ont des contrats de droit privé,
09:52dont c'est beaucoup le cas à l'Agence française de développement.
09:55Il ne faut pas tomber dans la caricature.
09:56C'est-à-dire que l'aide publique au développement, ça peut être un levier intéressant pour un pays,
09:59c'est bien d'utiliser.
10:01L'aide publique au développement et les pays en ont réellement besoin.
10:03Et il y a des projets qui fonctionnent, effectivement.
10:05Le problème de cette aide publique au développement, j'essaie de lister les problèmes,
10:09c'est qu'en fait, il y a un saupoudrage gigantesque pour que la France tienne son rang, en quelque sorte.
10:15Pour faire simple, lorsqu'Emmanuel Macron est arrivé en 2017 aux Affaires, il a eu une idée plutôt juste.
10:20Il a dit, écoutez, on ne va pas s'éparpiller, on va se concentrer sur les pays les plus pauvres,
10:23pour les pays du Sahel, qui sont des pays francophones, Mali, Niger, Burkina Faso, etc.
10:27Deuxièmement, on va articuler ce qu'ils appelaient les 3D, c'est-à-dire défense, développement et aussi la diplomatie.
10:35Et on va mettre, puisqu'on déployait des troupes sur place dans le cadre de Barkhane,
10:38on va essayer de faire quelque chose de cohérent, se concentrer sur la distribution d'eau, sur les routes, etc.
10:42Le résultat a été cataclysmique, puisqu'en fait, on a été chassé par ces pays,
10:47et que ça n'a produit que des effets contre-productifs.
10:50Là, Bamako est en train de tomber.
10:52Et donc, le président Macron, au lieu de tirer des conséquences de l'aide massive,
10:55parce qu'il avait augmenté cette aide dans des proportions hallucinantes,
10:58au lieu d'en tirer des conséquences, et non, ça ne marche pas, qu'est-ce qu'il a fait ?
11:00Il a redistribué cet argent à des fonds multilatéraux, notamment des fonds des Nations Unies.
11:06Et là, je peux vous dire, il y a une gabegie stupéfiante.
11:09– Guillaume Bigot, est-ce que vous êtes d'accord pour que les auditeurs de Sud Radio
11:13vous appellent, vous posent des questions, quelquefois dérangeantes ?
11:15Alors, vous nous appelez au 0 826 300 300, Guillaume Bigot et moi-même, attendons vos questions.
11:21Voilà, et puis, on continue à réfléchir, on se retrouve dans un petit moment.
11:26– Sud Radio.
11:27– Sud Radio.
11:29– Midi 14h, Sud Radio, la France dans tous ses états.
11:34– Nous sommes avec Guillaume Bigot, député rassent national du territoire de Belfort,
11:39Lyon-de-Belfort rappellera ce territoire historique.
11:41– Et nous faisons l'inventaire des gabegies de dépenses publiques
11:46vers des projets qui sont un petit peu quand même aléatoires.
11:49Vous vous souvenez de Jacques Marseille, ce journaliste économiste du coin ?
11:52– Bien sûr, très bien.
11:53– Qui faisait lui aussi un inventaire.
11:54Alors lui, il parlait bien de gaspillage.
11:56Là, ce que vous êtes en train de dire, voilà,
11:5920% des dépenses publiques sont gaspillées.
12:02– Là, ce n'est pas que du gaspillage,
12:05c'est qu'on peut aussi investir dans des produits qui n'ont aucun sens,
12:09voire qui peuvent être à un moment donné contraires aux intérêts de la France.
12:12– Totalement contraires aux intérêts de la France.
12:14D'abord, en général, lorsqu'on aide, on ne le fait pas savoir,
12:17on s'excuse, qu'on a peur d'être accusé de colonialisme,
12:20on met à peine, non pas le drapeau français,
12:21mais un petit drapeau de l'organisation qui s'appelle
12:23Agence Française de Développement, avec un petit logo,
12:26et le drapeau du pays, voilà.
12:27– Ça, je l'ai vu aux Comores, par exemple, ça donne bonne conscience, évidemment.
12:33Parfois, ce qu'on fait, c'est qu'on laisse des entreprises chinoises
12:38gagner des appels d'offres.
12:39Par exemple, c'est 200 millions d'argent public
12:42qui ont été dépensés au profit des entreprises chinoises.
12:44Lorsque j'ai visité un des rares projets qui fonctionnait plutôt pas mal aux Comores,
12:48il faut rappeler que les Comores, c'est dans l'océan Indien,
12:50juste à côté de Mayotte, et qu'ils envahissent Mayotte littéralement
12:53en envoyant des bateaux pour submerger Mayotte,
12:55puisque l'article des Comores revendique Mayotte, département français.
12:59Donc, ce ne sont pas du tout nos amis,
13:00ils sont même proches des Chinois et des Russes.
13:01Mais il n'empêche qu'on les aide.
13:03Et alors, avec cet argent,
13:04ils le donnent aux entreprises chinoises qui construisent des routes.
13:07Donc, notre argent permet de construire des routes
13:10fabriquées par les entreprises chinoises.
13:11Alors, pas par des gens du coin.
13:13Les Chinois font venir des ouvriers chinois sur place.
13:15Alors, croyez-moi, les Chinois, avec l'argent qu'on leur donne,
13:18eux, ils mettent le drapeau chinois en gros.
13:20Parce que c'est nous qui payons.
13:21– C'est surréaliste.
13:22– C'est surréaliste.
13:23– Dans l'histoire des petits collés, on va en revenir,
13:25puisque j'ai écouté Jean-Philippe Tanguy.
13:27– L'exemple des Comores, outre le fait que je l'ai vu de mes propres yeux,
13:30est édifiant parce qu'on est dans un cadre où on contrôle mieux,
13:33c'est ce qu'on appelle l'aide bilatérale.
13:34C'est-à-dire, c'est la France qui donne directement de l'argent à notre pays,
13:36les Comores, et pas ces fameux fonds multilatéraux
13:39sur lesquels on reviendra, ou alors l'Union européenne.
13:41Parce que l'Union européenne, c'est du doux délire.
13:43L'Union européenne, ça nous coûte déjà presque 10 milliards d'euros par an.
13:45Là, il y a des milliards qui partent en aide de développement européenne.
13:47Alors un, ça dilue notre propre aide.
13:49C'est-à-dire, ce n'est pas de l'aide reçue par la France,
13:51c'est de l'aide que la France donne à l'Union européenne,
13:54et l'Union européenne se fait plaisir elle-même en donnant cette aide.
13:56Mais ce n'est pas moi qui parle,
13:59c'est la Cour des Comptes européenne qui a déjà épinglé
14:01à deux reprises cette aide publique au développement européen,
14:04en disant que c'est du doux délire.
14:07On prend un exemple,
14:08ils ont été capables de financer pour lutter contre le djihadisme en Mauritanie
14:12250 chameaux pour 13,5 millions d'euros.
14:15Donc ça fait cher le chameau.
14:16250 chameaux dans un pays, tenez-vous bien Perico,
14:18qui a déjà 3 millions de chameaux.
14:21Donc ils ont été achetés des chameaux dans le golfe Persique,
14:23et ils ont emmenés en avion dans un pays qui est bourré de chameaux.
14:27Non mais c'est de la folie furieuse.
14:29C'est hubuesque ce que vous racontez.
14:31Vous êtes sûr de votre information.
14:32Certains, certains.
14:33Ils ont payé des mixeurs électriques
14:35pour aider les jeunes éthiopiens à se former à la cuisine,
14:39et ils ont diffusé ces mixeurs électriques
14:41dans toutes les écoles d'Ethiopie.
14:42Le problème c'est qu'il n'y a pas d'électricité dans les écoles.
14:44Je reviens au chameau, quel est l'argument justifiant ?
14:47Peut-être que l'un des hauts fonctionnaires de l'Union Européenne
14:50avait lu les 7 pays de la sagesse,
14:51et s'est dit, tiens, on va refaire le coup des méaristes,
14:54on va faire une armée de Mauritaniens
14:56à dos de chameaux
14:58qui vont lutter contre les djihadistes.
14:59Voilà, c'est contre les pick-up.
15:01Alors je ne sais pas s'il y a des chameaux mauritaniens en Corse,
15:05il y a Chantal, on est avec Guillaume Bigot,
15:08vous avez certainement une question à lui poser.
15:09Bonjour madame.
15:11Bonjour, alors déjà c'est un éditoraliste
15:14que j'appréciais particulièrement.
15:16Voilà, je viens de le dire.
15:17Il était toujours très pertinent
15:19dans ses interventions.
15:20Il l'est encore, on essaye.
15:22Oui, tout à fait, tout à fait.
15:24Bon, je ne porterai aucun jugement
15:26sur le fait qu'il soit au RN,
15:28parce que je n'ai pas à le faire,
15:29et qu'il représente des électeurs, donc pour ça,
15:31je respecte n'importe quel député.
15:33Et pardon madame, même ceux qui n'ont pas voté pour moi,
15:35d'ailleurs.
15:36Oui, exactement.
15:38C'est pour ça que je dis n'importe quel député.
15:39Vous avez raison madame.
15:41Je respecte absolument,
15:42et quand je vois que certains ne serrent pas la main
15:44à des députés RN,
15:46alors qu'ils représentent des millions d'électeurs,
15:48ça me choque un peu.
15:49Bon, bref.
15:50Alors moi j'ai une question à vous poser,
15:52parce que moi j'habite dans une île.
15:55Une belle île, une belle île, très belle.
15:57Calisté, Calisté.
15:58Oui, merci les Grecs
16:01de nous avoir appelés comme ça.
16:03Alors, moi je voulais dire une chose.
16:04Alors, l'aide au développement,
16:06je ne suis pas contre que si on doit aller chercher de l'eau,
16:08et comme vous disiez, très justement,
16:10bon, entre l'Union Européenne,
16:12d'ailleurs, entre parenthèses,
16:13730 milliards,
16:14on disparaît, on ne sait même pas où ils sont.
16:16Il y a quand même l'île de la Réunion,
16:19où il y a certains endroits où ils n'ont même pas d'eau potable.
16:21Il y a quand même Mayotte,
16:23qui est en grande difficulté.
16:25La Guyane.
16:27Enfin, on a quand même des îles qu'on veut garder franglaises.
16:31Donc, je pense qu'elles seraient quand même un peu judicieuses
16:34de penser à eux d'abord,
16:36et on n'en fait pas assez.
16:37Moi je trouve ça scandaleux qu'il n'y ait pas d'électricité
16:39et d'eau potable dans les dom-toms.
16:42Voilà.
16:44Et je trouve que plutôt que donner de l'argent à l'Union Européenne,
16:47on ferait mieux d'en sortir.
16:49Voilà.
16:50Citoyen Bigot, réponse.
16:51Non mais c'est du bon sens.
16:53C'est-à-dire qu'on a...
16:54Ce que dit Chantal, effectivement, c'est concret.
16:56Voilà.
16:56Charité bien ordonnée commence par soi-même.
16:58Et on parlait de Jean-Claude Barraud
16:59qui citait fréquemment les Écritures,
17:01que celui qui dit qu'il aime Dieu,
17:03qu'il ne voit pas,
17:04qu'il prétend aimer son frère qu'il voit,
17:06celui-là est un menteur.
17:07Donc, on ne peut pas prétendre aimer son prochain
17:10alors qu'on n'aide pas son prochain.
17:12C'est-à-dire les gens dans les dom-toms
17:13qui sont nos concitoyens
17:14ou même les gens dans le territoire de Belfort.
17:16Il y a un taux de pauvreté de 40%
17:18dans certaines zones du département.
17:21Il y a des classes qui ferment.
17:23Il y a des bureaux de poste qui ferment.
17:24Mais on rénove le centre-ville de Yaoundé
17:26à hauteur de 60 millions d'euros.
17:28Aucune priorité respectée, si je comprends bien.
17:30Aucun sens.
17:30Donc, pourquoi pas aider ?
17:31Mais encore faut-il, un, en avoir les moyens
17:33dans un pays qui emprunte.
17:34Donc là, ce qui est fou,
17:35c'est qu'on emprunte très cher
17:36et qu'on prête à des organismes
17:38qui peuvent emprunter, eux, moins cher.
17:39Avec cet argent qu'on donne à des fonds,
17:42les fonds vont le reverser à des pays.
17:43Ces pays vont acheter, par exemple,
17:45les entreprises chinoises.
17:46Donc, creuser leur propre déficit
17:47et creuser notre déficit en plus.
17:50Donc, on sponsorise, finalement,
17:52des concurrents ou des pays hostiles.
17:54On est dans un phénomène de sadomasochisme.
17:56Je ne vois pas.
17:57Les historiens de l'avenir vont se pencher là-dessus,
17:59quand même.
17:59C'est stupéfiant.
18:01Quels sont les individus ou les organismes
18:03qui engendrent ces mécanismes,
18:04qui proposent ces dépenses,
18:06qui proposent ces attributions ?
18:08Ce sont des organismes politiques publics ?
18:10Ça peut être des associations ?
18:12Est-ce qu'il peut y avoir un lobby, justement,
18:14de la subvention bidon
18:15pour aller dans un sens ou dans un autre ?
18:18Alors, comment ça fonctionne ?
18:19En fait, d'abord, ça fonctionne
18:21au chantage moral
18:22et à une espèce de phénomène
18:24de religiosité.
18:26C'est-à-dire que si vous donnez
18:27certains mots,
18:28comme dans une prière,
18:30vous prononcez certains mots.
18:31Par exemple, vous prononcez
18:32développement durable.
18:33Vous prononcez égalité de genre.
18:36Vous prononcez égalité de genre
18:37et développement durable.
18:38Vous dites que, je ne sais pas,
18:40des gens qui ont changé de sexe
18:41vont replanter des arbres en Amazonie.
18:43Alors là, tout de suite,
18:44il y a un phénomène religieux.
18:45On ne peut plus discuter.
18:46Ça devient...
18:46Formule sacrée.
18:48Incontestable.
18:48Vous avez prononcé les mots sacrés.
18:50Parole d'évangile.
18:50Parole d'évangile.
18:51Ça s'appelle les ODD,
18:52les objectifs du développement durable
18:54des Nations Unies.
18:55Donc, tout part de là.
18:56C'est repris par tout le monde.
18:58Et on est dans un phénomène
18:58qui a bien décrit Albert Cohen
18:59dans la SDN, si vous voulez.
19:00C'est la bureaucratie internationale
19:03qui se paye de mots.
19:04Ces gens-là se gobergent.
19:05Alors, ils luttent contre le CO2
19:06mais ils se déplacent en avion.
19:07Ils font énormément de CO2, etc.
19:09Et ils luttent contre la pauvreté,
19:10évidemment, en mangeant du caviar
19:11et en buvant du champagne.
19:12N'oublions pas.
19:13Et tous ces gens-là,
19:14ils se connaissent entre eux.
19:15Là, c'est vraiment le top niveau.
19:16La couche supérieure,
19:18ça se passe à New York.
19:19C'est une caste.
19:20Voilà, c'est une caste.
19:21Au-dessous de ça,
19:22vous avez alors,
19:23dans le G7 gravite des grandes entreprises.
19:25On peut penser par exemple
19:26à Microsoft
19:27avec la fondation Bill et Melinda Gates.
19:30Moi, ça me fait furieusement penser
19:31aux dames patronesses du 19e siècle.
19:33Ils faisaient travailler les enfants de nuit
19:34et puis, de temps en temps,
19:37les mères de famille
19:38convoquaient les enfants
19:40ou leur donnaient un petit peu de brioche
19:42avec du chocolat, etc.
19:44Mais en attendant,
19:44vous continuez à y travailler la nuit.
19:45Là, c'est pareil.
19:46Donc, Microsoft,
19:49à mon avis,
19:49leur bilan carbone n'est pas vraiment fameux
19:50mais ce n'est pas très grave.
19:51En tout cas, ils se donnent bonne conscience.
19:53Et Bill et Melinda Gates
19:54ont donné, par exemple,
19:56ont fabriqué un fonds
19:57pour l'inclusion financière
19:59des femmes en Afrique.
20:00Alors, vous avez tout.
20:01Les femmes, Afrique,
20:02inclusion, la finance.
20:04Donc, tout est coché.
20:05Tout est coché.
20:06Voilà.
20:07Et alors, ça ne marche pas.
20:08Donc, ce n'est pas moi qui le dis.
20:09C'est la cour des comptes.
20:1039 millions d'euros
20:11par la France,
20:12comme si on avait déjà assez d'argent,
20:13a été versé.
20:14On ferme, je le répète,
20:15on ferme des classes
20:15dans le territoire de Bellefort
20:16si on n'a pas assez d'argent.
20:17Mais on donne 39 millions.
20:18On donne 39 millions à qui ?
20:19À ce fonds de dames patronesses,
20:21propriété de Bill et Melinda Gates.
20:23Peut-être parce que le président
20:23veut se faire bien voir
20:24de Bill et Melinda Gates.
20:26C'est très chic, en fait.
20:27C'est l'argent de nos impôts.
20:28On est bien d'accord.
20:28Oui, mais c'est so chic,
20:29si vous voulez.
20:29Ce n'est pas possible.
20:30Les femmes, l'inclusion,
20:31l'Afrique,
20:32Bill et Melinda Gates,
20:33la photo.
20:34Vous imaginez,
20:34en termes de communication,
20:35on fait cœur-cœur.
20:36Vous voyez, c'est formidable, quoi.
20:37Donc, ça, c'est le problème.
20:38Ça ne marche pas.
20:39Mais on remet cette année
20:392 millions d'euros là-dedans.
20:41Or, j'ai vérifié,
20:42le bénéfice du groupe Microsoft,
20:45c'est 88 milliards de dollars.
20:47Pas d'euros,
20:48mais c'est quand même considérable
20:49en 2024.
20:50Donc, en fait,
20:50ils ont parfaitement les moyens
20:51de financer tout ce qu'ils veulent,
20:53mais ils vont quand même
20:53tendre la sébie.
20:54Et nous, on est assez bêtes
20:55pour financer ça.
20:56On poursuit ce tableau
20:59tragique, édifiant,
21:02dans quelques instants.
21:03Et on demande à nos auditeurs
21:05de nous appeler au 0 826 300 300
21:07qu'ils n'hésitent pas.
21:09Midi 14h,
21:12Sud Radio,
21:13la France dans tous ses états.
21:15Comment l'argent de nos impôts
21:17est balancé par la fenêtre ?
21:19Comment la République dépense
21:20des sommes considérables
21:22sur des projets
21:22qui n'ont ni queue ni tête ?
21:24On en discute avec Guillaume Bigot
21:26qui nous fait un décrypage
21:27apocaniptique de cette situation.
21:29Guillaume Bigot,
21:30vous êtes allé vérifier
21:32sur le terrain,
21:33j'allais dire,
21:34cette aberration.
21:35Vous avez vu que l'argent
21:36n'arrivait pas où il fallait
21:38et que ça n'aboutissait à rien,
21:40tout simplement.
21:41Pour bien comprendre,
21:42il faut imaginer
21:42qu'on paye parfois
21:43des guirlandes de Noël
21:44ou des boules de Noël
21:45pour un sapin qui n'existe pas,
21:47où il n'y a pas de branche.
21:48Comme il n'y a pas d'État,
21:49comme il n'y a pas d'administration
21:50dans la plupart de ces pays,
21:51vous financez des choses
21:53qui, par définition,
21:54ne peuvent pas exister,
21:55ne peuvent pas fonctionner.
21:56Par ailleurs,
21:57il arrive de financer
21:58des choses qui fonctionnent aussi,
21:59il faut le dire,
22:00mais assez rarement.
22:02Et en fait,
22:03ce que j'ai vu,
22:04je vais prendre quelques exemples,
22:05on peut se dire,
22:07moi, j'estime,
22:08à partir de ces enquêtes,
22:09ces deux années d'enquête
22:10que j'ai faites,
22:11que le bilatéral,
22:12je le répète,
22:12de ce que la France finance
22:13en direct avec certains pays,
22:14c'est plus facile à contrôler
22:15par définition
22:16que quand vous mettez au pot
22:17dans des grands organismes internationaux.
22:19Où là, ça disparaît
22:19et vous ne contrôlez pas.
22:21Mais le bilatéral,
22:21pour des choses,
22:22par exemple,
22:22comme rénover des écoles,
22:23en Comores,
22:24c'est très pauvre,
22:25donc c'est assez intéressant
22:26de rénover des écoles.
22:27Ça peut être intéressant
22:27d'investir dans l'éducation
22:28de ces gens.
22:29Ou ça peut être intéressant
22:30de réhabiliter
22:31ou d'installer des hôpitaux de brousse.
22:33Parce qu'il y a,
22:35par exemple,
22:35des cas de choléra.
22:37Vous n'avez pas de très bonne mine
22:38quand vous avez le choléra
22:38et en plus,
22:39ça peut se diffuser à Mayotte à côté.
22:40Donc, tout ça peut avoir un sens.
22:41Quand vous allez sur place,
22:43vous vous rendez compte
22:43que, par exemple,
22:44l'hôpital a été rénové,
22:46il y a du matériel,
22:48il est dans un état de crasse
22:49absolument hallucinant
22:50et il n'y a surtout
22:51pas de médecins,
22:52pas d'infirmières.
22:53On vous dit,
22:53mais alors,
22:53où sont les médecins,
22:54où sont les infirmières ?
22:55Ah, mais non,
22:55mais il est 11 heures,
22:56ils se vont arriver,
22:57etc.
22:58Et puis,
22:58vous avez un gars
22:59que vous avez vu avant
23:00qui fait une machine arrière,
23:01qui met une blouse blanche
23:02et qui dit,
23:03c'est moi le docteur.
23:04C'est moi le médecin.
23:06Donc, en fait,
23:06on se fout de votre gueule.
23:08Ça, vous le signalez,
23:09Guillaume Igo,
23:10ça vous le signalez
23:10quand vous revenez à Paris
23:11et vous transmettez au...
23:12L'ambassadeur était là,
23:12il le sait bien.
23:13De toute façon,
23:14les autorités le savent.
23:15Alors, attention,
23:16c'est un exemple.
23:16Je ne vais pas le généraliser.
23:17Bien sûr.
23:18C'est un pays très dégradé,
23:20particulièrement dégradé.
23:22Donc, ça n'existe pas
23:22dans tous les pays,
23:23mais ça peut exister,
23:24je l'ai vu.
23:25Et alors là,
23:25le diagnostic,
23:26qu'est-ce que c'est ?
23:26C'est qu'en fait,
23:27le système de santé aux Comores,
23:29parce que la corruption est telle
23:30que le système de santé
23:31est très dégradé.
23:33Quand vous avez une maladie,
23:34si vous allez à l'hôpital des Comores,
23:36c'est tellement pourri
23:37que vous ressortez de l'hôpital
23:38plus malade
23:38que vous n'y êtes rentrés.
23:39C'est pour ça que les gens
23:40n'y vont pas.
23:40Alors, on a payé, par exemple,
23:42une pièce,
23:43j'ai vu la pièce,
23:43avec l'ordinateur
23:44qui n'a jamais été branché,
23:45pour que les femmes
23:46viennent se plaindre
23:46de harcèlement.
23:49L'enfer n'est pas
23:49avec de mode intention,
23:50c'est une très bonne idée.
23:51Seulement dans un système
23:52de contrôle social,
23:53de village,
23:53vous imaginez que les femmes battues
23:54vont aller comme ça
23:55au vieux au sud de tout le monde.
23:56Évidemment,
23:56l'ordinateur n'est pas branché.
23:57Deuxième exemple,
23:58les écoles.
23:58On a rénové des écoles,
23:59fort bien.
24:00Alors, je dis,
24:00je veux visiter...
24:01Alors, on m'a donné
24:02une école témoin
24:02et déjà très peu d'élèves,
24:03ça m'a paru bizarre.
24:04Je dis, je veux aller
24:04dans une autre école.
24:06Alors, on me dit,
24:06non, c'est loin.
24:07Je dis, non, non,
24:07c'est pas loin,
24:08on regarde sur la carte,
24:08c'est à côté.
24:09Évidemment, le convoi,
24:10ils sont obligés,
24:11m'amènent dans l'autre école.
24:12L'autre école est vide.
24:13J'ai dit, mais où sont les élèves ?
24:14Où sont les professeurs ?
24:15Explication,
24:17dont, là aussi,
24:18culturellement aux Comores,
24:19l'éducation publique
24:20des Comores qu'on finance,
24:21elle est de mauvaise qualité.
24:23Donc, les Comoriens n'y vont pas.
24:24Et les fonctionnaires des Comores,
24:25dont 20% sont des faux fonctionnaires,
24:27n'existent pas où sont morts,
24:28les profs qui existent
24:30quand même aux Comores publics,
24:31ouvrent des cours privés à côté.
24:33Donc, on rénove des écoles
24:35qui sont vides.
24:35C'est un cauchemar,
24:36ce que vous racontez.
24:37Mais ça, c'est aussi une réalité
24:39de l'aide publique au développement.
24:40Et ça, évidemment,
24:41on ne peut pas le questionner
24:42parce que le questionner,
24:43c'est questionner finalement
24:44une idéologie.
24:46L'idéologie mondialiste,
24:47elle est très différente
24:48de l'internationalisme.
24:49L'internationalisme,
24:50c'est ce que portait Jean Jaurès,
24:52c'est-à-dire le fait que
24:53les pays doivent être solidaires
24:54les uns avec les autres.
24:55Mais imaginez qu'un médecin,
24:57par exemple,
24:57parce qu'on finance la formation
24:58de certains médecins.
24:59Pour le coup, aux Comores,
25:00on prend soin
25:01que les médecins restent aux Comores,
25:03heureusement.
25:03Mais dans certains pays,
25:04on finance la formation de médecins
25:05qui viennent tout de suite en France.
25:07Bon, mais Jean Jaurès aurait mis
25:08un coup de pied dans le derrière
25:09à ses médecins en disant
25:09mais allez développer votre pays.
25:11Ne venez pas en France,
25:12ça n'a aucun sens,
25:13même si on en a besoin par ailleurs.
25:14On a besoin de médecins.
25:15Donc vous voyez,
25:15le problème c'est qu'en fait,
25:17on ne contrôle pas jusqu'au bout
25:19ou plutôt on n'a pas intérêt
25:20à contrôler jusqu'au bout
25:21parce qu'il y a une idéologie
25:22de la bonne conscience,
25:24de la repentance,
25:25de la culpabilité
25:26et en même temps,
25:26ça justifie la mondialisation,
25:28les flux de mondialisation.
25:30Dernier exemple
25:30qui me paraît très choquant,
25:31on parle de Shine,
25:32vous voyez l'opérateur chinois.
25:34Shine.
25:34Shine.
25:35On a levé ce lièvre en fait,
25:36l'Union Postale Universelle.
25:38Il y a un accord
25:39qui lie la France
25:39et d'autres pays
25:40avec l'Union Postale Universelle
25:41qui permet à la Chine,
25:42soi-disant payée en voie de développement,
25:44de ne quasiment pas payer
25:45des frais postaux.
25:46Et donc nous finançons
25:47les frais postaux de la Chine.
25:48Donc les produits
25:49qui viennent nous inonder
25:50et qui ferment les commerces
25:52en France,
25:53eh bien grâce
25:53à un accord international,
25:55la solidarité internationale
25:56fait que les opérateurs chinois
25:58ne payent quasiment rien.
25:59On a fini par apprendre
26:00tout ça finalement.
26:01Guillaume Bigot,
26:01il y a Dianata
26:02qui nous appelle de Gradignan.
26:05Bonjour Dianata.
26:06Oui, bonjour.
26:07On vous écoute.
26:09Bonjour Madame.
26:09Voilà,
26:10eh bien écoutez,
26:10moi je me demande
26:11depuis longtemps
26:13pourquoi la France
26:14semble avoir
26:14des pudeurs de gazelle
26:16pour ne pas diminuer
26:17de façon conséquente
26:18l'aide française au développement
26:19qui est quand même
26:20actuellement de 14 milliards
26:22il me semble.
26:23Oui.
26:23Parce que les pays africains
26:24disposent d'une grande banque africaine,
26:26c'est la BAD,
26:27la Banque africaine de développement
26:28dont le siège est en Côte d'Ivoire
26:30et qui finance des projets
26:33dans les pays africains
26:35comme le Maroc,
26:36l'Algérie,
26:37le Congo,
26:38la Côte d'Ivoire,
26:39enfin dans énormément
26:40d'autres pays.
26:42Donc pour moi,
26:43le fait que la France donne
26:44en plus par ailleurs
26:46de l'aide
26:47via l'aide française
26:49au développement,
26:49pour moi ça fait un petit peu
26:50double doublon.
26:51Et alors,
26:52en diminuant cette aide
26:53à cette cotisation
26:55de 14 milliards
26:56à l'aide française
26:57au développement,
26:58cela permettrait
26:59d'aider nos dottes hommes
27:00pour rebondir
27:01sur ce qu'a dit
27:02l'auditrice précédente.
27:04Guillaume Bigot,
27:05Diana Tam
27:05met le doigt
27:06sur quelque chose
27:06d'évident là.
27:08C'est une évidence,
27:09il faut peut-être
27:10apporter une précision aussi
27:11pour des raisons historiques
27:12et à mon avis
27:12ça me paraît assez choquant
27:13parce qu'on a fait
27:13des propositions
27:14pour réorganiser
27:15l'aide publique au développement,
27:16une partie
27:17de financement
27:18de projets
27:19dans les départements
27:20et les territoires
27:21d'outre-mer
27:21passe aussi
27:22par cette ligne budgétaire
27:23de l'aide publique
27:23au développement.
27:24Donc voilà,
27:24précision faite,
27:26je suis évidemment
27:27totalement d'accord
27:28pour dire
27:29que cette aide
27:31en fait
27:32elle devrait être
27:33évidemment conditionnée.
27:34Il y a une aide
27:34qui peut être intéressante
27:35à condition
27:36je pense minimum
27:37minimum
27:37que ça profite
27:38aux entreprises françaises
27:39quand on finance
27:39que ça profite
27:41évidemment à la réputation
27:41de la France
27:42donc que ça soit
27:42identifié par les bénéficiaires
27:44comme étant financé
27:45par les français
27:45ce que font les chinois
27:46ce que font les américains
27:47enfin ce que font les pays sérieux
27:48ce qu'on fait de moins
27:49ce qu'on fait pas
27:50et ensuite
27:51que ce soit
27:53conditionné aussi
27:54à des comportements
27:55respectueux
27:56à l'égard
27:56de la puissance aidante.
27:58Le minimum
27:58c'est de ne pas verser d'argent
28:00par exemple
28:01à des pays
28:01qui ne reprennent pas
28:02les fameuses OQTF
28:03alors pour revenir
28:04à cette banque africaine
28:04de développement
28:05oui elle existe
28:06on a reconstitué son capital
28:08donc on a levé
28:09plusieurs milliards
28:09et le contre-éval français
28:10a été mis à contribution
28:11pour reconstituer
28:12le capital de cette banque
28:13mais on finance aussi
28:15des prêts
28:15c'est-à-dire des prêts bonifiés
28:17c'est-à-dire des prêts
28:17qui sont plus intéressants
28:19que le marché
28:19on paye la différence
28:20de taux d'intérêt
28:20et surtout ce qui est intéressant
28:22là c'était pas
28:23la banque africaine de développement
28:24c'est le fonds africain
28:25de développement
28:25et l'agence internationale
28:27du développement
28:27parce qu'il y a
28:28il faut dire
28:29des centaines et des centaines
28:30d'agences
28:31de fonds
28:32de banques
28:32etc
28:32ça pullule
28:33et il y a beaucoup
28:34si vous voulez
28:35de doublons là-dedans
28:36de doublons
28:36de triplons
28:37etc
28:37l'AID ou le FAD
28:39c'est deux fonds
28:40non seulement
28:41on les finance en direct
28:42et en plus
28:44quand les pays
28:45qui ont contracté
28:46des dettes
28:46auprès de par exemple
28:47du fonds africain de développement
28:48ne peuvent pas rembourser
28:49et bien
28:50on va donner de l'argent
28:51au FAD
28:52pour qu'il annule les dettes
28:53donc on paye deux fois
28:54AID, FAD
28:55précisez-nous
28:56AID, agence internationale
28:57du développement
28:58FAD, fonds africain de développement
28:59et là où ça devient scandaleux
29:01c'est que certains de ces pays
29:02sont des pays
29:02avec lesquels nous n'avons plus
29:03de relations diplomatiques
29:04et avec lesquels
29:05officiellement nous n'est donc plus
29:06alors on n'aide plus directement
29:07on n'aide plus directement
29:09le Burkina Faso
29:09mais on peut aider
29:10le FAD
29:11qui lui
29:12va financer des projets
29:13le Burkina Faso
29:13avec des concurrents de la France
29:14évidemment
29:15le terme de Gabgi
29:16n'est pas usurpé
29:17c'est une Gabgi caractérisée
29:18alors quand même
29:19Non mais surtout sans contrôle démocratique
29:21c'est ça qui est plus important
29:22C'est là où j'y viens justement
29:23vous-même
29:24et au groupe
29:25l'Assemblée nationale
29:25et certainement
29:26dans notre groupe
29:26de l'Assemblée nationale
29:27j'allais dire
29:29vous n'avez pas le monopole
29:29de cette dénonciation
29:30mais vous le faites
29:31de façon très efficace
29:31quelle est la réponse
29:33des autorités compétentes
29:34des autorités gouvernementales
29:35des pouvoirs publics
29:36des organismes concernés
29:37on vous apporte bien des réponses
29:39qui justifient ces dépenses
29:40quand vous arrivez avec ces faits
29:41qui sont accablants
29:42qui sont terrifiants
29:43il y a une réponse politique
29:45quand même
29:45ou on essaie d'esquiver ?
29:47La réponse elle est que
29:49les contrôles sont opérés
29:51en vérité
29:52parfois
29:52et à juste titre d'ailleurs
29:54aussi surprenant
29:55que ça puisse paraître
29:55je l'ai dit
29:56nos personnels
29:57d'excellente qualité
29:58se plaignent
29:59du trop de contrôles
30:01les représentants français
30:02les diplomates
30:02qui représentent la France
30:03dans ses fonds
30:04se disent qu'ils passent
30:05leur temps finalement
30:06à remplir des tableurs Excel
30:07et à faire du contrôle
30:08le problème de ce contrôle
30:09c'est le contrôle des Shadok
30:10en fait
30:10c'est pas un contrôle
30:10dans la réalité
30:11c'est un contrôle a priori
30:12donc il n'y a pas contrôle
30:13je dirais d'efficacité
30:15ou de pertinence
30:16sur le terrain
30:17et ensuite
30:18ils l'avouent
30:19ils disent par exemple
30:20les diplomates du Quai d'Orsay
30:21par exemple
30:22les gens qui sont
30:23des très grands professionnels
30:24de la cellule de crise
30:25du Quai d'Orsay
30:26nous disent qu'effectivement
30:27eux quand la France aide
30:28quand la France finance
30:30des opérations humanitaires
30:31les frais de structure
30:33c'est 30%
30:34qui débloque les fronts ?
30:35qui débloque les fronts ?
30:36quel organisme
30:36qui débloque les fronts ?
30:37le ministère des affaires étrangères
30:38bien sûr
30:39qui répond aux ordres
30:40du gouvernement
30:41du Premier ministre
30:41et du Président de la République
30:42donc Bercy au dernier lieu
30:43forcément l'argent sort de Bercy
30:45du ministère des Finances
30:46tout cet effet de l'éco-développement
30:47est théoriquement sous-placé
30:48sous une double tutelle
30:49d'un côté
30:50le ministère des Finances
30:51avec la direction du Trésor
30:52qui assure la tutelle
30:52et de l'autre côté
30:53le ministère des affaires étrangères
30:54avec la direction
30:55de la mondialisation
30:56du Quai d'Orsay
30:56ça c'est les tutelles politiques
30:58normalement il y a des ministres
30:59au-dessus
30:59parce que je parle
31:00de tutelle administrative
31:01et puis normalement
31:02cet argent
31:03il est autorisé
31:04par le Parlement
31:04donc il est voté
31:05donc les députés
31:06ont à un moment donné
31:07un droit de regard
31:08sur ses dépenses
31:09bien sûr
31:10et comment ça se passe là ?
31:11alors ça se passe
31:12comme je vous le disais
31:12avec un chantage moral
31:13de Béniouioui
31:14c'est-à-dire que dès lors
31:15que vous donnez quelques mots
31:16qui sont des mots clés
31:17ou des mots sacrés
31:17de toute façon
31:18plus personne ne va chercher
31:19à savoir ce qui se passe
31:20puisqu'on a l'impression
31:21que cette aide publique
31:22au développement
31:22on ne comprend pas
31:23que ça peut être financer
31:24la filière du thé
31:25dans un pays qui n'est pas pauvre
31:26où il n'y a pas de famine
31:26par exemple
31:27ou financer un skatepark
31:29dans un pays
31:29qui est en train
31:30de décoller économiquement
31:31donc on a l'impression
31:32dans l'esprit du public
31:33et aussi dans l'esprit
31:34des parlementaires
31:34que l'aide publique au développement
31:35c'est aider des gens
31:37qui sont en train
31:37de mourir de faim
31:38l'aide humanitaire
31:39c'est 8% de l'aide publique
31:40au développement
31:41donc c'est peanuts
31:41en quelque sorte
31:42et cette aide humanitaire
31:43en plus
31:44elle-même
31:45quand vous posez la question
31:46est-ce qu'ils vous répondent
31:47ces hauts fonctionnaires
31:48oui ils vous répondent
31:49mais ils vous répondent
31:50qu'ils ont eux
31:51des instructions gouvernementales
31:53ils ont des instructions
31:54surtout
31:55du conseil présidentiel
31:56du développement
31:57présidé par Emmanuel Macron
31:58Emmanuel Macron a tendance
31:59à se balader
32:00avec son chéquier
32:01enfin notre chéquier
32:01et à faire des chèques
32:02comme ça
32:02pour se faire bien voir
32:03en marge de sommet
32:05donc quand il dit
32:05un milliard de plus
32:06pour tel fond
32:07et bien voilà
32:07ça va être exécuté
32:08alors en fin de course
32:09en théorie
32:10le parlementaire
32:11pourrait dire non
32:11alors nous on dit non
32:12par exemple
32:12parce qu'on le documente
32:13on dit stop
32:13il n'a pas qualité
32:14pour faire ça
32:15en plus des dépenses
32:17ça passe forcément
32:18par le budget d'état
32:19mais on a cette idée
32:20vous comprenez
32:20la réputation de la France
32:21vous comprenez
32:22les gens souffrent
32:23n'ont pas d'argent
32:24ont faim etc
32:24notamment
32:25je ne veux pas taper sur eux
32:27c'est trop facile
32:27parce qu'il y a des gens
32:28de qualité dans cette équipe
32:30mais LFI
32:31c'est en permanence
32:32le chantage
32:33à la mauvaise conscience
32:34coloniale
32:34ils vous ramènent toujours
32:35à cette idée
32:36mais alors vous êtes
32:37nostalgique du temps
32:38des colonies
32:39là où c'est formidable
32:40c'est que justement
32:41des pays africains
32:42nous disent
32:42quand on les rencontre
32:43ça suffit de nous traiter
32:44comme des sous-développés
32:46ce pognon dingue
32:48que l'on balance
32:49par la fenêtre
32:49pour des projets
32:50ridicules
32:51ou scandaleux
32:52voilà
32:52on est en train
32:53de les décrypter
32:54avec Guillaume Bigot
32:55vous nous appelez
32:56au 0800
32:57midi 14h
32:59Sud Radio
33:00la France dans tous ses états
33:02nous sommes avec Guillaume Bigot
33:03député
33:04et rassemblement national
33:05du territoire de Belfort
33:06et nous faisons
33:06cet inventaire
33:08mais terrifiant
33:08Guillaume Bigot
33:09des dépenses publiques
33:11voilà
33:11destinées à des projets
33:12à la mort
33:13ou à le nœud
33:14voilà
33:14honteux
33:15sans contrôle
33:16sans réaction
33:17et puis finalement
33:17même vous avez beau
33:18tapé sur la table
33:19vous avez beau les signaler
33:20vous avez fait un travail
33:20de comptabilité admirable
33:22c'est public
33:23vous l'avez dénoncé
33:24et ça continue
33:25à fonctionner comme ça
33:26oui mais est-ce que
33:28c'est spécifique
33:29au fonctionnement
33:30de la République française
33:31ou est-ce qu'il y a
33:32une chape de plomb morale
33:33comme vous disiez
33:34d'espèce d'expiation
33:35de repentance
33:37qui fait qu'on est obligé
33:37de dilapider ces fonds
33:39vers des pays
33:39qui n'en ont pas besoin
33:40ou qui n'en verront pas
33:41la couleur éventuellement
33:41oui surtout
33:42qui n'en verront pas la couleur
33:43ce n'est pas les populations
33:44locales souvent
33:44en vérité c'est exactement ça
33:47c'est à dire qu'il y a
33:47des sujets qui sont
33:48des totems et tabous
33:50alors un totem et tabou
33:51alors on a parlé
33:52des publics au développement
33:53mais on pourrait faire
33:53une émission
33:54exactement la même
33:55peut-être cette fois-ci
33:56non pas en milliards
33:57mais en centaines de milliards
33:58d'euros
33:59sur le Green Deal par exemple
34:01qui vient à peu près
34:01de tomber au Parlement européen
34:02mais ça c'est une folie furieuse
34:04moi j'ai auditionné
34:05dans un autre rapport
34:06là-dessus
34:06le commissaire européen
34:08en charge du Green Deal
34:09et je lui ai dit
34:11mais enfin écoutez
34:11on a tous les graphiques
34:12j'ai interrogé des physiciens
34:13du MIT
34:14regardez le graphique
34:15plus on a de Green Deal
34:17d'accord
34:17et plus on a d'émissions de CO2
34:19à l'échelle de la Terre
34:19et pour une raison simple
34:20c'est que dans votre propre
34:21documentation de l'Union Européenne
34:22vous documentez ça
34:23vous appelez ça
34:23des fuites de carbone
34:24c'est-à-dire qu'en fait
34:25plus vous tapez sur la tête
34:26des entreprises européennes
34:27et des industries européennes
34:28faiblement émettrices de carbone
34:29plus elles vont délocaliser
34:31dans des pays massivement
34:32émetteurs de carbone
34:33donc plus vous faites ça
34:34plus ça émet du carbone
34:35le gars me dit
34:35ah mais vous savez
34:36monsieur le député
34:37on n'est pas là
34:38pour sauver la planète
34:39on est là
34:40alors j'ai dit
34:41mais pourquoi vous êtes là
34:41et pourquoi vous nous
34:42vous nous tapez dessus
34:43en permanence
34:44et pourquoi vous vous faites
34:44vous accélérez
34:45l'appauvrissement
34:46et la délocalisation
34:46au profit de la Chine
34:47des Etats-Unis
34:48de l'Inde
34:53là on sera vert et mort
34:56dites-moi Guillaume Bigot
34:58entre le cumul
34:59le calcul de ces sommes
35:01on arrive à près de 13 milliards
35:03si on va regarder
35:04ensuite du côté
35:05des dépenses
35:05de l'assistanat social
35:06à justifier
35:07des investissements
35:09industriels bidons
35:11on les a les 45 milliards
35:12finalement
35:13ah mais à l'aise
35:14si on les cherche bien
35:15on ne peut pas le faire
35:17comme ça
35:17d'un trait de plume
35:18ou avec
35:19la tronçonneuse
35:20c'est David Magot
35:20non mais si on se met
35:21tous ensemble
35:22autour de la table
35:22si c'est pensé
35:23de manière intelligente
35:24préparé
35:24et on bosse
35:25pour le préparer
35:26et pour savoir
35:27ce qui doit être coupé
35:28ce qui doit être rebasculé
35:29quand et comment
35:30oui bien évidemment
35:31bien évidemment
35:32et je pense qu'une grosse partie
35:33de ce qu'on appelle le système
35:34parce qu'en vérité
35:35si nous accédons aux affaires
35:37ça sera la première
35:38la première alternance
35:39depuis 1981
35:40en vérité
35:40parce que depuis
35:41qu'il y a eu cette trajectoire
35:42de Maastricht
35:43on n'a pas bougé le cap
35:44et comme il y a un GPS
35:46depuis Bruxelles
35:47vous essayez de tourner
35:47le volant à droite
35:48tourner le volant à gauche
35:49on prétend qu'il y a une alternance
35:50c'est toujours
35:50dans la même direction qu'on va
35:51avec une inertie
35:52qu'on décrit là
35:53sur l'aide publique au développement
35:54mais c'est une inertie
35:55en matière d'immigration
35:56mais c'est une inertie
35:57en matière
35:58de transition écologique
36:00mais c'est une inertie
36:01en matière de
36:02libre-échange
36:03je pense aux françaises
36:04aux français qui payent des impôts
36:05il y en a qui payent des impôts
36:07alors il y en a qui peuvent les payer
36:08donc en fait on peut changer
36:09bien sûr qu'on peut changer
36:10et je pense à ces contribuables
36:12alors il y a ceux qui peuvent payer
36:13même si c'est lourd
36:13ils peuvent payer
36:14il y a ceux qui se serrent la ceinture
36:16pour payer les impôts
36:18et ceux qui vous disent
36:18mais avec cet argent
36:19je pourrais faire mille autres choses
36:20voilà
36:20ces gens-là
36:22mais il paye très cher
36:22mais oui
36:23et il ne voit pas la couleur
36:24de ce qu'il paye
36:24puisqu'en vérité
36:25il voit que les villes d'hôpitaux
36:27ce qui est le cas
36:27dans le territoire de Belfort
36:28ferme
36:29il voit que les classes ferment
36:30il voit que le service public
36:31se dégrade
36:31et il paye toujours plus
36:32et on voit un budget
36:33qui cumule les taxes
36:35par-ci par-là
36:35alors pour autant
36:36je suis content de vous avoir
36:37sous la main
36:37parce que tout à l'heure
36:38dans mes pères
36:39je m'indignais
36:40en m'étonnant gentiment
36:41du refus de cette taxe
36:43de 2 euros
36:44sur les petits colis
36:45qui viennent d'Asie
36:46et on a Jean-Philippe Tanguy
36:48qui prend la parole
36:49et c'était sur Radio Monte Carlo
36:50et ensuite
36:51on l'entend ensuite
36:52au Parlement
36:53mais j'étais hier soir
36:54dans l'hémicycle
36:54donc je l'ai entendu
36:55mais oui
36:56je ne comprends pas
36:58alors lui dit
36:59on pénalise
37:00une fois de plus
37:01les petits revenus
37:02parce que ce sont ces gens-là
37:03mais enfin on sait bien
37:04que ces petits colis
37:05sont nocifs pour l'économie
37:06ils contiennent des produits
37:07qui ne sont pas bons
37:08ils ruinent
37:09le commerce de proximité
37:11comment le Rassemblement National
37:12qui est partant
37:14d'un patriotisme
37:15protecteur
37:16de l'économie française
37:17sur des bases
37:18et des arguments légitimes
37:19a-t-il pu refuser
37:21de voter cette taxe
37:22de 2 euros ?
37:22Mais bon tout simplement
37:23parce que c'est une cotère
37:24sur une jambe de bois
37:25parce qu'en vérité
37:26on nous a traité d'épouvantables
37:29souvenez-vous
37:29parce que nous étions ensemble
37:30on nous a traité d'épouvantables
37:31protectionnistes
37:32à chaque fois
37:32qu'on voulait rétablir
37:33des frontières économiques
37:34vous avez dit
37:35vous êtes des protectionnistes
37:36on va arriver aux heures
37:37les plus sombres
37:38c'est ça qui a précipité
37:39la montée
37:40de la seconde guerre mondiale
37:41etc.
37:41en vérité aujourd'hui
37:42tout le monde s'accorde
37:43à dire qu'il faut du protectionnisme
37:44mais ils veulent du protectionnisme
37:45européen d'une part
37:46et d'autre part
37:47ils veulent des mesures
37:48qui sont inapplicables
37:49pourquoi ?
37:50Alors d'abord la Roumanie
37:50a fait la même chose
37:51d'accord ?
37:52Une fois que vous prenez
37:53une taxe de 2 euros
37:54un, ça va non seulement
37:56être interdit par l'Union Européenne
37:57mais surtout le mieux
37:58c'est que vous n'avez
37:59absolument pas
38:00les moyens
38:01de contrôler ces colis
38:02donc vous vous faites plaisir
38:03vous dépensez
38:05vous dépensez de l'argent
38:06pour mettre en place
38:07un système
38:08qui ne fonctionnera pas
38:09dans la réalité
38:09les Roumains ont déjà payé pour nous
38:11ils ont arrêté
38:12ça ne fonctionne pas
38:13parce qu'en fait
38:13la quantité de ces colis
38:15est telle
38:15que ça ne marche pas
38:16alors qu'est-ce qu'il faut faire ?
38:17Plutôt que faire le tri
38:18dans des colis
38:18ce qui est de chercher une aiguille
38:19dans une meule de foin
38:20il faut juste
38:21interdire ces colis de Chine
38:23mais comme ils ne le veulent pas
38:24comme ils ne veulent pas
38:25traiter
38:26ils veulent mettre
38:27un sparadrap
38:27et ce sont les spécialistes
38:28qui disent
38:29regardez
38:29ils refusent
38:30ils refusent
38:31de mettre un sparadrap
38:32sur leur vent de bois
38:32Alors sur le Mercosur
38:34est-ce que l'Union Européenne
38:36prévoit des clauses
38:37qui permettent
38:37à des états de l'Union
38:39de dire non
38:40à des traités
38:41qui vous nuisent ?
38:43Est-ce que le droit de réserve existe ?
38:44Est-ce qu'aujourd'hui la France
38:45on en est
38:46Mme Gennevard
38:46qui a expliqué ce matin
38:47on peut, on peut pas
38:48on va essayer
38:48le Président de la République
38:49qui dit
38:50mais c'est pas si mal
38:50mais finalement
38:51est-ce que la France
38:52peut demain
38:53dans le cadre
38:54des règlements européens
38:55dire
38:55je ne signe pas
38:56le Mercosur ?
38:57Mercosur
38:58ou mondialisation
38:59ou favoriser
39:01ces grandes plateformes
39:02anglo-saxonnes
39:03souvent américaines
39:03qui font venir
39:04des petits colis
39:05par million
39:06c'est toujours la même chose
39:08c'est-à-dire qu'ils sont favorables
39:10les gens qui nous dirigent
39:11je répète
39:11depuis 1992
39:12sont favorables à ça
39:13C'est pas ma question
39:14est-ce que nous avons
39:15les moyens politiques
39:16si un gouvernement français
39:17dit
39:17je ne signe pas le Mercosur
39:19est-ce qu'il peut
39:19ne pas le signer ?
39:20Juvien, Juvien, patience
39:21en fait
39:21ils ne sont pas pour
39:22mais le problème
39:24et c'est là où le bas blesse
39:25c'est qu'ils prétendent
39:26être d'accord
39:27pour stopper
39:28ces marchandises
39:29ils le disent
39:30ils le disent
39:31et ils disent
39:32que dans le Mercosur
39:33il y aura
39:34des droits de réserve
39:35etc.
39:35en vérité
39:36ils veulent le Mercosur
39:37ils veulent le libre-échange
39:38ils pensent que c'est une bonne idée
39:39ils ont le droit de le penser
39:40moi je pense que c'est pas une bonne idée
39:41et là où ça pose problème
39:43c'est qu'ils mentent à la population
39:44en disant
39:44non, non, non
39:45on va vous protéger
39:46il y a un droit de réserve
39:47en fait ce n'est pas vrai
39:48ce n'est pas vrai
39:49il faut bien comprendre
39:51que dans le cadre actuel
39:52du fonctionnement
39:53de l'Union Européenne
39:53tout ce qui relève
39:54de la concurrence
39:55du droit à la concurrence
39:56c'est quelque chose
39:57qui est du monopole
39:58de la Commission Européenne
39:58redit tout ce qu'un droit de réserve
39:59ça permet à un membre
40:00de l'Union Européenne
40:01de dire
40:02ce traité commercial
40:03est contraire à mes intérêts économiques
40:04par conséquent
40:05je me réserve le droit
40:06de ne pas le signer
40:07dans des conditions
40:08très spécifiques
40:08lesquelles ?
40:09il faut que ça atteigne
40:10à des notions de sécurité
40:13d'ordre public
40:14que ça mette en cause
40:15vraiment la fragilité
40:16le poulet ukrainien
40:17on avait dit
40:18on aurait pu mettre
40:18le droit de réserve
40:19il envahit le marché français
40:20alors qu'on a une faillière avicole
40:21en danger
40:22on ne l'a pas fait
40:22on n'aurait pu le faire
40:24on m'a dit
40:24on n'aurait pu le faire
40:25mais on ne l'a pas fait
40:25mais parce qu'en fait
40:26en réalité
40:26c'est là où est le problème
40:28moi ça ne me dérangerait pas
40:30que les macronistes
40:31ou le PS c'est la même chose
40:32ou LR c'est la même chose
40:32et même déclinaison
40:33disent finalement
40:34nous sommes pour le poulet ukrainien
40:36c'est plus clair
40:37nous sommes pour la mondialisation
40:38nous sommes pour l'OMC
40:39nous sommes pour le Mercosur
40:40on pense qu'il y aura
40:41des victimes de ça
40:42on pense qu'il y aura des gagnants
40:43et nous la balance
40:44c'est finalement
40:44on les préfère ça
40:45ça c'est clair au moins
40:46c'est indicible
40:47ils ne veulent pas dire ça
40:48oui mais le problème
40:49c'est qu'ils veulent continuer
40:50à gouverner
40:50en faisant le contraire
40:51de ce que la majorité
40:52de la population française
40:53veut
40:53ça va se savoir
40:54c'est ça qui est problème
40:54ça va finir par se savoir
40:55mais ça se sait déjà
40:56ça se sait déjà
40:57là on parle du libre-échange
40:58mais c'est la même chose
40:59sur l'immigration
40:59les sondages montrent
41:01que l'électorat
41:02et les filles lui-même
41:03je me suis rendu compte
41:04d'ailleurs pendant
41:04la campagne électorale
41:05l'électorat et les filles lui-même
41:07en a assez de l'immigration
41:09vous vous rendez compte
41:10et bien
41:10Guillaume
41:11vous reviendrez pour parler de ça
41:12parce que c'est un autre sujet
41:13et voilà
41:14vous êtes extrêmement éclairant
41:15très pédagogue
41:16et on était ravis de vous avoir
41:17là on va voir Brigitte Laé
41:19alors pas de droits de réserve
41:20pour l'amour
41:21et les bons sentiments
41:22avec Brigitte Laé
41:22voilà
41:23et vous l'appelez au 0826 300 300
41:26merci Guillaume Guigaud
41:27à très bientôt
41:27par les collègues
Écris le tout premier commentaire
Ajoute ton commentaire

Recommandations

16:17
À suivre
3:01