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  • il y a 6 jours
Avec Louis Hausalter, auteur de "La foudre et les cendres" éd. L'Observatoire

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##LE_FACE_A_FACE-2025-11-18##

Catégorie

🗞
News
Transcription
00:00Le face-à-face
00:30J'avais oublié, j'avais demandé cette chanson de Jacques Brel,
00:41« Ne me quittez pas », c'est pour ça que j'ai chevauché,
00:43je disais, chronique d'un effondrement annoncé.
00:46C'est l'esprit de votre livre, Louis aux haltères,
00:48« La foudre et les cendres »,
00:49« Macron, les secrets d'une succession interdite »
00:52aux éditions d'Observatoire.
00:54Alors, on ne va pas cacher la vérité,
00:56on a été collègues et confrères à Marianne,
00:58avec Étienne Campion, qui a écrit « Président toxique »,
01:02décidément, la génération Marianne s'occupe de très près
01:05avec des ouvrages passionnants sur cette présidence étonnante, quand même.
01:10Et donc, vous faites un décryptage, effectivement,
01:13de ce long délitement en décryptant les phrases.
01:15Vous avez contacté beaucoup de gens,
01:18il y a des informations précises et précieuses,
01:20on voit le journaliste d'investigation politique,
01:22on voit les portes qui vous ont été ouvertes, quand même,
01:23parce que les gens se sont confiés à vous,
01:26je pense que vous modulez ensuite le propos de certains,
01:28« Au début de votre ouvrage, au début du livre,
01:31« La foudre et les cendres »,
01:32il y a une phrase de Georges Pompidou qui reste, pour l'instant,
01:34une référence de stabilité présidentielle
01:37et de cohérence politique.
01:39« Lorsqu'on a la responsabilité de gouverner un peuple,
01:42on n'a pas le droit de le précipiter dans l'inconnu,
01:44sous prétexte que c'est amusant de détruire,
01:47et que ce qui viendra après pourrait peut-être meilleur. »
01:50C'est une phrase terrible,
01:51et elle s'applique totalement à la configuration
01:54à laquelle est en train de nous habituer Emmanuel Macron.
01:58Oui, c'est une phrase du Neugordien,
01:59évidemment, elle est écrite dans un tout autre contexte,
02:02mais quand vous voyez, ne serait-ce que la dissolution de l'Assemblée nationale,
02:05ça vous rappelle furieusement cette phrase,
02:07ce côté, comment dire,
02:09ce côté où, en fait,
02:11et c'est ce qui a expliqué que personne ne comprenne vraiment
02:12la décision du président,
02:14qui était de choisir la bascule dans le vide
02:16plutôt que la situation exemptée.
02:18Pas que sa situation ait été flamboyante
02:20au début de son deuxième quinquennat,
02:22vous savez, en 2022,
02:22il est réélu face à Marine Le Pen
02:25à l'issue d'une sorte de non-campagne présidentielle.
02:27Les Français le sanctionnent, en fait,
02:28avec cette majorité relative.
02:30Ensuite, comme s'il disait,
02:32« D'accord pour 50 Macron de plus
02:34parce que c'est Marine Le Pen en face,
02:35mais pas d'accord pour 50 plus de macronisme. »
02:38Et je pense que là, il y a un grand malentendu,
02:40parce qu'Emmanuel Macron a quand même voulu appliquer son programme
02:43à commencer par la réforme des retraites.
02:45Il s'est retrouvé dans une situation
02:46où lui, il s'est senti cornerisé,
02:47mais si le problème était posé,
02:49ça ne veut pas dire que la solution
02:51avec laquelle il a répondu au problème
02:53était la bonne,
02:53à savoir cette dissolution de l'Assemblée nationale.
02:55Et c'est pour ça que ça rappelle furieusement cette phrase.
02:57Alors, le fil rouge de votre livre,
02:59c'est une très belle enquête.
03:01Merci.
03:01Et c'est un document en soi.
03:03Évidemment, il porte sur les effets
03:06primaires, secondaires, tertiaires, collatéraux
03:08et autres dégâts de cette dissolution
03:11qu'on peut qualifier de tragique.
03:13Vous en expliquez le contexte,
03:15comment il la pressent,
03:16il commence à en parler,
03:18ceux qui savent, ceux qui ne savent pas,
03:19ceux qui le supplient quasiment à genoux
03:21de ne pas commettre ce suicide,
03:24ceux qui se disent
03:24on va tirer les marrons du feu,
03:26les conseillers de l'ombre,
03:28les visiteurs du soir
03:29qui viennent, eux, en lui disant
03:31tu vas voir, tu vas dégoupiller une grenade
03:33et il va utiliser la formule d'ailleurs
03:34de la grenade.
03:37Le calcul, c'est quoi, en fait,
03:39en gros, Edouard Philippe,
03:41enfin tout le monde a disserté.
03:43L'idée, il y a bien sûr
03:45le désaveu de l'électorat.
03:47Il ne pensait pas qu'il descendrait à 14%.
03:50Alors on se dit,
03:52il va se venger du peuple
03:53puisque c'est ça,
03:54je le dis sous.
03:54En même temps, il dit,
03:56vous avez l'air de retirer ma confiance,
03:58de me retirer votre confiance,
04:00je vais vous donner l'occasion
04:01de me la redonner.
04:02Et puis, si, tel que c'est prévu,
04:04le Rassemblement National
04:05obtient une majorité
04:08très relative
04:09ou absolu
04:10à l'Assemblée Nationale,
04:13eh bien,
04:13on lui confie la patate chaude
04:14au gouvernement,
04:16quelque part,
04:17ils se prennent les pieds
04:18dans le tapis,
04:19on se débarrasse
04:20de Le Pen ou de Bardella
04:21et en 2027,
04:22même s'il ne peut pas
04:23se représenter,
04:24eh bien,
04:25on arrive tout vierge
04:25et on garde le pouvoir.
04:26C'était un petit peu ça
04:27le calcul initial ?
04:28Il y a plusieurs calculs.
04:29Le plus stupéfiant,
04:30c'est qu'au moment où
04:30on a eu du saut de l'Assemblée,
04:31Emmanuel Macron pense gagner.
04:33En tout cas,
04:33il pense qu'il y a un scénario
04:34extrême,
04:35peu probable, certes,
04:35mais dans lequel il pourrait
04:39dire 20%,
04:40il est sûr de 20%,
04:41qu'il n'y ait pas un triomphe.
04:42Il dit son socle
04:42à plus de 20%,
04:43il parle de son socle personnel.
04:44Donc, c'est-à-dire qu'à ce moment-là,
04:45il est persuadé
04:46que son image propre
04:47peut renverser
04:48une situation politique.
04:49Ça dit quand même beaucoup
04:49de son attitude,
04:51de sa personnalité
04:51et puis sa confiance
04:52en lui-même
04:54et à ce qu'apporte
04:55sa propre personnalité.
04:58Bon, il faut se mettre
04:59à sa place,
04:59il faut se mettre dans sa tête.
05:00Emmanuel Macron ne s'est présenté
05:01qu'à deux élections dans sa vie,
05:02c'était des présidentielles,
05:03il les a gagnées.
05:04Peut-être qu'en effet,
05:05ça engendre un excès de confiance,
05:08une croyance
05:09en sa propre étoile.
05:10Mais il dit,
05:12pour se justifier
05:13après coup de la dissolution,
05:14il dit beaucoup,
05:14je suis allé au peuple,
05:15on ne peut pas me reprocher
05:16de ne pas avoir donné la parole au peuple.
05:17C'est vrai.
05:18C'est ce moment où il le fait,
05:19le peuple venait précisément
05:20de voter.
05:21Il venait de voter
05:22et il venait de voter
05:22pour le Rassemblement National,
05:24arrivé largement en tête
05:25de l'élection européenne
05:26là où effectivement
05:27la liste macroniste
05:28prenait un sacré gadin.
05:30Donc, déjà,
05:31il y a ce premier élément
05:32d'incompréhension.
05:33Pourquoi convoquer le peuple
05:34à un moment où le peuple
05:35vient d'envoyer précisément
05:36un message à ses dirigeants ?
05:38À une période où en plus
05:39on arrive dans l'été,
05:39il y a des Jeux Olympiques
05:40qui se dessinent,
05:41le quinquennat,
05:42tout ça et tout ce raisonnement
05:44est assez curieux.
05:45Donc, il y a ce scénario,
05:46ce premier scénario
05:47dans lequel il pense
05:48que sur son équation personnelle,
05:49il peut renverser la table
05:50et qu'il y a un coup à jouer.
05:51Et il y a le scénario alternatif
05:53auquel évidemment
05:53il ne peut pas ne pas penser
05:55au moment où il dissout,
05:56qui est la cohabitation.
05:57Effectivement,
05:58un Rassemblement National au pouvoir
05:59avec certains interlocuteurs
06:00qui en amont
06:01et plusieurs mois avant
06:02lui faisait voir
06:03quels avantages
06:04il pourrait retirer de la situation.
06:06C'est-à-dire jouer
06:06au président Sphinx,
06:08une sorte de Mitterrand
06:09face à Chirac ou à Balladur
06:11qui considère
06:12hautainement la situation
06:14en disant
06:14regardez
06:14est-ce que c'est vraiment mieux ?
06:14Les précédents présidents
06:16sont toujours sortis gagnants
06:17de la cohabitation
06:17qui était une configuration
06:18difficile pour le Premier ministre.
06:20Sauf qu'ils se sont toujours
06:21présentés après.
06:22Mitterrand en 88,
06:23c'est comme ça qu'il est réélu.
06:24Il y a une élection derrière.
06:26Après la cohabitation,
06:27je ne sais pas.
06:27Et là, ce n'est pas le cas.
06:27Là, ce n'est pas le cas.
06:31Plan B dans l'esprit du Président
06:32parce que ça aurait quand même
06:35été un curieux crépuscule
06:36que celui de voir
06:37ses adversaires au pouvoir
06:39pendant que lui
06:40était impuissant à l'Elysée
06:41et sans possibilité
06:42de mener une campagne derrière.
06:43Alors, cette dissolution
06:44n'est pas seulement...
06:45On sent quand même
06:46qu'il a envie de cocher
06:47les cases du gaullisme.
06:49J'ai appuyé sur la case dissolution.
06:52Il resterait référendum peut-être
06:53et monte.
06:55Bon, il a fait ensuite
06:56différentes tentatives.
06:58On sent qu'il expérimente.
07:00Cette dissolution,
07:00elle ne semble pas seulement
07:02intervenir comme une réponse
07:04à l'électorat.
07:05Vous ne m'aimez plus.
07:06Mais voilà,
07:07on va essayer de faire mieux.
07:09Redonnez-moi votre confiance.
07:11Il y a aussi une petite opération
07:12de nettoyage
07:13et de remise des points
07:14sur les îles
07:14à l'intérieur
07:14de sa propre majorité.
07:16Gabriel Attal,
07:17la première victime.
07:18Gabriel Attal
07:19qui l'a nommé
07:19au mois de décembre
07:20et dont il se rend vite compte
07:21que finalement,
07:22ce n'était pas un bon choix.
07:24Le Président Lagasse.
07:25Et même dans sa majorité
07:27dans les parlementaires
07:28et Mme Yannou
07:28le privé également,
07:29on sent que cette dissolution
07:31va dégager un petit peu
07:32tous ces gens-là.
07:33Vous ne m'avez pas assez aimé,
07:35je vous punis en dissolvant.
07:36Les conséquences en cascade,
07:37elles sont d'abord
07:38pour ses propres alliés politiques
07:40ou en tout cas
07:40ceux qui l'étaient.
07:41Et en effet,
07:42la première victime collatérale,
07:43c'est Gabriel Attal
07:43et en fait,
07:44c'est une exécution.
07:45Qui m'a dit très très mal,
07:46nous sommes d'accord.
07:46Évidemment, bien sûr,
07:47et qui n'a toujours pas compris,
07:48qui n'a toujours pas digéré
07:49quelque part cet épisode-là.
07:51Ça lui a coupé,
07:52c'était celui
07:52qui s'envolait
07:53dans les cimes
07:55de la popularité politique,
07:56de la notoriété,
07:57du prestige
07:58parce que ça a été
07:59le plus jeune Premier ministre
07:59de la Saint-Gernière publique
08:00et Emmanuel Macron
08:01lui coupe les ailes
08:02avec cette dissolution.
08:03Vous parlez du délai
08:04du 10 juin 2024.
08:05Le titre de votre chapitre,
08:06c'est le lendemain de cuites.
08:08Ils sont tous là,
08:09les trois patrons
08:11de sa majorité.
08:11Attal, Bayrou,
08:12donc Édouard Finet.
08:13Alors Bayrou avait suggéré
08:15une dissolution,
08:16mais pas tout de suite.
08:17Au moment du budget,
08:18s'il y avait un blocage,
08:19là, il y avait une légitimité
08:19puisque la dissolution,
08:21rappelons-le,
08:21elle doit intervenir
08:22en période de crise.
08:23Alors là,
08:24c'est juste un désaveu électoral
08:25sur une élection
08:26qui n'est pas une élection
08:27intérieure à la politique française,
08:28mais européenne.
08:29Et puis Gabriel Attal
08:30qui venait de tomber
08:30depuis cinq mois,
08:31qui avait à peine fait ses preuves,
08:32qui se voyait quand même
08:33jusqu'à la fin de l'année
08:34ou peut-être la fin du quinquennat
08:36en poste.
08:37Et hop, je dégage tout le monde.
08:39Après, moi, le déluge
08:40et on va voir ce qui va se passer.
08:41Alors ça, c'est très caractéristique
08:42de l'état d'esprit d'Emmanuel Macron.
08:43Et en effet, je rappelle,
08:44je raconte,
08:44c'est à sa nouvelle ouverture
08:45du livre, ce dîner.
08:46Donc on est au lendemain
08:47de la dissolution.
08:47On est le lundi 9 juin.
08:50Emmanuel Macron reçoit
08:51en effet les chefs de parti
08:52de ce qui était sa majorité,
08:54donc à commencer par
08:55Philippe Bayrou-Attal.
08:57Son but, lui,
08:57c'est de parler
08:58de la campagne qui s'ouvre,
08:59c'est-à-dire de ces élections législatives
09:01qui stupéfient tout le monde
09:03et pour lesquelles
09:03il y a trois semaines
09:04pour faire campagne
09:05avant le premier tour.
09:06Sauf que ceux qui sont là,
09:07mais avec tout le respect
09:08qui est dû à la fonction du président,
09:09vont quand même lui faire comprendre
09:10qu'il y a un problème
09:11avec la décision
09:11qu'il a annoncée
09:1224 heures auparavant.
09:13Un Gabriel Attal
09:14qui est évidemment
09:15le premier sacrifié
09:16et qui en fait
09:17se vengera
09:18en prenant la tête
09:19de la campagne,
09:20en s'emparant du groupe
09:20à l'Assemblée
09:21et surtout en s'emparant
09:21du parti Renaissance
09:22et du Mago qui va avec
09:24parce que c'est un parti
09:24qui est riche.
09:26Édouard Philippe
09:26qui a toujours dit
09:27dès le début et publiquement
09:28que cette dissolution
09:29était une très mauvaise décision.
09:30Et un François Bayrou
09:32qui lui explique
09:32qu'il faut démacroniser
09:33la campagne
09:34en ces termes.
09:35Voilà, il lui explique
09:35tous les trois
09:36ok on est dans le fait accompli
09:37par contre tu n'interviens pas,
09:38tu ne t'emmêles pas
09:39tu nous laisses faire
09:40parce que ton image
09:41est tellement catastrophique
09:41que tu vas nous faire perdre.
09:42Et là c'est lui
09:43qui tombe de haut.
09:44Oui, là lui tombe de haut
09:45et d'ailleurs la preuve
09:46c'est qu'il commence
09:47à faire campagne lui-même
09:47à ce moment-là.
09:48Il fait une conférence de presse
09:49j'y étais
09:49donc il nous convoque
09:50les normalistes
09:51Il se fait trahi quasiment
09:52il y a ché.
09:52Oui bien sûr
09:53et puis il commence
09:54à dévoiler
09:54quelques lignes d'un programme
09:55à s'exprimer
09:56sur la situation politique
09:57bref c'est une campagne
09:58où lui voulait être
09:58au centre du jeu
09:59et en fait on voit
10:00qu'assez rapidement
10:01il se retire de ce rôle-là
10:02que c'est Gabriel Attal
10:03qui investit ce rôle-là
10:04parce qu'en effet
10:05il comprend
10:06que ce n'est pas lui
10:08qui va pouvoir remercier la tête
10:08que les français
10:09n'ont pas compris cette décision
10:10et que par conséquent
10:11voir des candidats
10:12Macronis sur le terrain
10:13ce dont ils entendent parler
10:14ils demandent
10:15mais pourquoi
10:16pourquoi est-ce qu'il a fait ça
10:17et eux sont bien normal
10:17de l'exprimer.
10:18Nous sommes avec Louis Alter
10:19auteur de La foudre et les cendres
10:21c'est la chute
10:22j'allais dire du règne Macron
10:23surtout vous nous appelez
10:24au 0153 92 22 60
10:28si vous avez envie d'intervenir
10:30et je crois que vous avez envie
10:31d'intervenir
10:31et de discuter avec Louis Alter
10:32sur ce qui est en train
10:33de devenir la Macronie
10:35tout de suite
10:35on vous retrouve sur Sud Radio
10:36Midi 14h
10:39Sud Radio
10:41la France dans tous ses états
10:43Nous sommes avec Louis Alter
10:45journaliste politique
10:46ou Figaro
10:46auteur de La foudre
10:47et les cendres
10:48Macron
10:48les secrets
10:49d'une succession interdite
10:50d'une succession interdite
10:51et d'une fin de règne
10:52j'allais dire douloureuse
10:54et compliquée
10:55et compliquée pour lui
10:56on en était tout à l'heure
10:58à la dissolution
10:59donc la dissolution
11:00il y a deux options
11:01soit il regagne la confiance
11:03du peuple français
11:04si je peux m'exprimer ainsi
11:05et il retrouve
11:06une majorité
11:07plus confortable
11:08que celle qu'il avait
11:09on va revenir
11:10sur cette majorité relative
11:11qu'il aurait pu gérer
11:12différemment
11:12et beaucoup de gens
11:13l'ont plus géré
11:13ou alors on joue le tout
11:14pour le tout
11:15on perd les élections
11:16le RN gagne
11:17les élections législatives
11:18on lui confie évidemment
11:19normalement
11:20l'hôtel Matignon
11:22avec une petite subterfuge
11:23pas Jordan Bardella
11:24il y avait un plan
11:26alors soit elle accepte
11:28et c'est elle
11:28qu'elle a la patate chaude
11:29du coup le petit Bardella
11:30il peut être vexé
11:31soit elle refuse
11:33et il dit
11:33vous voyez
11:33ils ne veulent pas
11:35sous prétexte
11:35alors non
11:37le stratagème
11:37il est mis à mal
11:39par une idée
11:41de dernière
11:41d'abord un
11:42il ne soupçonnait pas
11:43que la gauche
11:44avait cette capacité
11:45de recomposition
11:45avec le nouveau
11:47front populaire
11:47c'est vrai qu'il s'insultait
11:48l'avant-veille
11:49voilà
11:49ce qui est aujourd'hui
11:51à nouveau le cas
11:51mais il y a un pensement
11:53qui s'appelle le NFP
11:54et la gauche arrive unie
11:56à l'élection législative
11:58de juillet 2024
12:00ça ils ne s'y attendaient pas
12:01et surtout
12:02alors j'allais dire
12:03le coup de poignard stratégique
12:05le front républicain
12:08Attal et Ruffin
12:09récupérés par Mélenchon
12:10un sous-expliqué
12:11accepte de dire
12:13barrage
12:13alors la barrage sanitaire
12:15ils vont gagner
12:16peuple français
12:17réveille-toi
12:17et on demande
12:18à les électeurs
12:19de droite
12:19même très à droite
12:20de voter pour des candidats
12:22de gauche très à gauche
12:23il y a des électeurs
12:24de gauche très à gauche
12:25de voter pour des électeurs
12:26du centre de droite
12:27très à droite
12:27et là évidemment
12:28ça fout le stratagème en l'air
12:29puisque le RN
12:31n'a pas la majorité
12:31et on a une assemblée
12:32totalement ingouvernable
12:34qui est explosée
12:34alors sur ces législatives
12:36c'est vraiment l'élection
12:37où rien ne s'est passé
12:38comme prévu
12:38en effet
12:39c'est vrai qu'Emmanuel Macron
12:40à ce jour-là
12:40journée d'élection des dupes
12:42c'est ça
12:43c'est vraiment la journée des dupes
12:44en amont de cette élection
12:45Emmanuel Macron compte en effet
12:47sur la division de la gauche
12:48et c'est vrai
12:48il faut se remettre
12:49dans le contexte de l'époque
12:50on est quelques mois
12:51après le 7 octobre 2023
12:52et les attentats islamistes
12:53du Hamas
12:54la gauche est en train
12:55de se déchirer
12:56comme jamais
12:57entre les insoumis
12:58Glucksmann
12:59le PS etc
13:00et ça a repris
13:00comme on le disait
13:01et dans la magie
13:01donc Emmanuel Macron
13:03est persuadé
13:03quel est le plan
13:04d'Emmanuel Macron
13:04très précisément
13:05il pense que la gauche
13:06se divise
13:07que donc la gauche
13:08n'est pas au second tour
13:08de ses législatives
13:09que donc le second tour
13:11des législatives
13:11dans la plupart
13:12de ses réconceptions
13:12voient des duels
13:13entre le Rassemblement national
13:15et les macronistes
13:16ce qui va dire le socle
13:18schéma qu'il connaît
13:19par coeur
13:20qui est plausible
13:22et qui pourrait être plausible
13:23sur le papier
13:24sauf que
13:25que se passe-t-il
13:26le nouveau fonds populaire
13:26se forme en quelques heures
13:28seulement
13:28juste après la dissolution
13:30comme quoi la gauche
13:31préfère toujours
13:31préférera toujours
13:32les sièges
13:33en tout cas le sauvetage
13:34des sièges à l'Assemblée
13:35aux grands principes
13:37qu'elle se donne parfois
13:39donc il y a cette réformation
13:41d'un bloc de gauche
13:42qui est assez puissant
13:43à ses législatives
13:44et qui sera d'ailleurs
13:45la première coalition
13:46à l'Assemblée nationale
13:47au lendemain
13:47mais sans avoir
13:48une majorité absolue
13:50bien sûr
13:50et puis il y a le second tour
13:51dont vous parlez
13:52effectivement
13:52au second tour
13:53Macron et Attal
13:54ne sont pas d'accord
13:55c'est quand même important
13:55de le souligner
13:56le soir du premier tour
13:58donc comme crévu
13:59il y a un gadin
14:00pour la Macronie
14:00ils sont souvent 3ème
14:01mais il y a beaucoup
14:02triangulaires
14:03donc beaucoup de possibilités
14:04de se maintenir au second tour
14:05énormément triangulaires
14:06c'était complètement inédit
14:07avec une perspective
14:07au RN au final
14:09à 240, 260
14:10voire majorité absolue
14:12donc les projections
14:13des stratégies macronistes
14:14c'est de voir
14:15que s'ils ne font pas
14:16de retrait organisé
14:17avec la gauche
14:18et bien le RN
14:19pourrait avoir
14:19une forte majorité
14:21et surtout
14:21eux vont disparaître
14:22parce que ça
14:23ça n'a pas été beaucoup dit
14:24sur le front républicain
14:25mais ce front républicain
14:26il n'a pas d'abord
14:27sauvé la gauche
14:27il a d'abord sauvé
14:28la Macronie
14:29il a d'abord servi
14:30de marche-pied
14:31aux macronistes
14:32pour se maintenir
14:34à l'Assemblée nationale
14:35parce que le résultat
14:36initial
14:36devait être bien plus
14:37catastrophique
14:37que ça
14:38en malgré tout
14:39cette ancienne
14:40Macronie arrive quand même
14:41presque
14:42en tout cas
14:43un nombre d'élus
14:44plus important
14:45il suffit de voir
14:46l'élection du président
14:47de l'Assemblée nationale
14:48Chassaigne
14:51fait 205 voix
14:52et Brant Pivet
14:53222
14:53donc quand la gauche
14:54dit on a gagné
14:55les élections
14:55la présidence
14:56à l'Assemblée
14:57prouve que non
14:57alors est-ce que
14:58dans ce stratagème
14:59il n'y a pas la vengeance
15:00de Gabriel Attal
15:00qui dit à ton plan
15:01ton plan c'était
15:02de me dégager
15:03et puis de mettre
15:04le RN au pouvoir
15:05comme ça effectivement
15:05tu leur passes
15:06la patate chaude
15:06ils se débrouillent
15:08avec Matignon
15:08et puis ils se prennent
15:09un gadin
15:09et bien je vais te torpiller
15:10ton projet
15:11est-ce qu'il y a
15:11plus d'une
15:12il y a aussi
15:13du marketing politique
15:14derrière
15:15Gabriel Attal
15:15alors évidemment
15:16il a un moment
15:17d'accablement
15:18au moment où
15:18il se fait dissoudre
15:19avec la dissolution
15:20c'est le premier dissout
15:20évidemment
15:21le 9 juin 2024
15:23il remonte assez vite
15:24sur son cheval
15:24avec cette idée
15:25de dire au fond
15:26je ne serai plus
15:26Premier ministre
15:26mais je vais être
15:30parlé d'Emmanuel Macron
15:31et se tourne vers
15:32Gabriel Attal
15:33qui conserve à l'époque
15:34une certaine popularité
15:35et liée aussi
15:36à son passage
15:36à l'éducation nationale
15:37et à Matignon
15:38ils mettent sa tête
15:39sur leurs affiches
15:39pour essayer de se sauver
15:41Gabriel Attal en profite
15:42alors là Macron
15:42est évacué de la campagne
15:43mais dès le lendemain
15:44dès le lendemain
15:45je suis au téléphone
15:46avec des
15:46ah oui
15:47il ne se souvienne plus
15:48de qui est celui
15:49qui le mettait
15:50sur leurs affiches
15:51en 2017
15:51et qui leur a permis
15:52d'être élu en passage
15:52qui rappelle que c'est à lui
15:54qu'ils doivent tout
15:54évidemment
15:55et donc là
15:56vous commencez la relation
15:57d'amour-haine
15:57entre Macron
15:58et les macronistes
15:59qu'on voit toujours
16:00à l'oeuvre aujourd'hui
16:00Gabriel Attal
16:01lui montre le monde
16:02sur son cheval
16:02et en effet
16:03au soir du premier tour
16:05quand le RN arrive
16:06en tête
16:06dans beaucoup
16:07de circonscriptions
16:08aux législatives
16:09de 2024
16:11Gabriel Attal
16:12prend ses accents solennels
16:13sur le perron de Matignon
16:14il entame le refrain
16:16antifasciste
16:16qui est hérité
16:17de sa jeunesse
16:18il a passé une partie
16:18de sa jeunesse
16:18sur le parti socialiste
16:19il ne faut pas l'oublier
16:20il a médité au PS
16:21quand il était étudiant
16:22à Sciences Po
16:22mais c'est aussi
16:24une partie
16:24du marketing politique
16:25il pense qu'il peut
16:26se reconstruire une image
16:27comme celle-là
16:28et enfoncer un coin
16:29avec le président
16:30ça implique de se marier
16:30avec le diable
16:31parce qu'il faut que
16:32Jean-Luc Mélenchon
16:33soit d'accord
16:33c'est ce qu'il lui a reproché
16:35d'ailleurs
16:35c'est qu'il fait aussi élire
16:36au passage des candidats
16:37à l'effet
16:37pourquoi la France insoumise
16:38et la gauche en général
16:39acceptent ce pacte
16:40un peu contre nature
16:41de dernière minute
16:42parce que c'est aussi
16:43un moyen pour eux
16:44de préserver
16:46des séries
16:47ils vont même en gagner
16:48parce que les groupes de gauche
16:49pour la plupart d'entre eux
16:50donc tout le monde est gagnant
16:50donc c'est un pacte
16:52gagnant-gagnant
16:53sur le dos du Rassemblement National
16:54et ses électeurs
16:55grand gagnant le PS
16:55oui grand gagnant le PS
16:56dans le nombre de députés
16:57et qui d'ailleurs est venu pivot
16:59et on le voit avec les épisodes
17:00et qui doivent quand même
17:01au fait que la France insoumise
17:02ait accepté de leur donner
17:03des circonscriptions gagnables
17:04à leur détriment
17:05mais ça consolidait
17:07ça consolidait le Front de Gauche
17:08aujourd'hui le résultat
17:11de cette
17:12alors déjà un
17:14ce que me disent les gens
17:15quand je les rencontre dans la rue
17:16Front Républicain
17:17on a voté pour le Front Républicain
17:18en se pinçant le nez
17:19que ce soit droite ou de gauche
17:20mais quand on fait un Front Républicain
17:22ça veut dire qu'on va
17:22à l'étape suivante
17:23on gouverne ensemble
17:24et là les Français comprennent
17:26ah non non non
17:27c'était juste pour barrer la route
17:29au RN
17:29après on prend les couteaux
17:30et on continue à s'égorger
17:31mais on ne voulait juste pas
17:32que le RN gagne
17:33les gens sont furieux
17:34vous avez senti cette impression
17:36là aussi
17:36le Premier ministre
17:38nommé en septembre 1994
17:39est Michel Barnier
17:40homme estimable
17:41expérimenté au demeurant
17:42qui a rassuré d'ailleurs
17:43une partie de l'électorat
17:44mais qui est issu d'un groupe
17:45qui a une quarantaine de députés
17:47à l'Assemblée Nationale
17:48oui mais ça c'est le jeu parlementaire
17:49de la démocratie
17:50c'est contesté par tout le monde
17:51en fait on tombe là-dedans
17:51c'est l'Assemblée qui décide
17:53elle est souveraine
17:54voilà
17:54s'ils s'entendent entre eux
17:55ils s'entendent entre eux
17:56c'est pour ça qu'on est dans un moment parlementaire
17:57mais pour autant
17:58pour une fois
17:59dans cette secteur de la République
18:00oui d'accord
18:01mais que retiennent les gens
18:02quand ils voient
18:03les algarades
18:04la discussion
18:05envenimée
18:06sur le budget actuellement
18:07bah que donc personne
18:08ne se met d'accord
18:09que l'intérêt général
18:10n'est pas pris en compte
18:10par les parlementaires
18:11mais surtout
18:12beaucoup d'entre eux
18:13je pense que c'est la faute du président
18:14parce que c'est lui
18:14qui a dissous
18:15et c'est cette décision
18:16qui a conduit
18:16une assemblée ingouvernable
18:17et que l'enjeu présidentiel
18:18de 2027
18:19est déjà dans les négociations
18:20et c'est ça qui pourrit tout
18:21quelque part
18:22c'est pour ça que le moment
18:22ne sera jamais vraiment parlementaire
18:23c'est parce que l'élection prédominante
18:25reste la présidence
18:25en fait cette dissolution
18:27elle aura servi à souligner
18:28les failles
18:29d'une cinquième république
18:30qu'on croyait
18:30pas infaillible
18:31mais assez solide
18:32assez cohérente
18:33et là on se retrouve
18:34avec une cinquième
18:35que le général de Gaulle
18:36et ses auteurs
18:37Michel Debré
18:37Jean Foyer
18:38est conçu pour la stabilité
18:40et on a une configuration
18:41qui est pire
18:41que la quatrième république
18:42d'ailleurs à la fin
18:43de votre livre
18:44vous dites
18:44on est en phase 1958
18:46on va y revenir dessus
18:46oui je fais un parallèle
18:47parce qu'il est beaucoup fait
18:48en ce moment
18:48et en effet
18:49je termine là-dessus
18:50alors j'ai écrit un parfum
18:51de 1958
18:51point d'interrogation
18:52c'est pas tout à fait
18:54les mêmes paramètres
18:55mais en tout cas
18:57en vision
18:57ça se ressemble
18:57oui parce qu'il y a
18:58honnêtement
19:00au niveau contextuel
19:01il n'y a pas
19:01la guerre d'Algérie
19:02voilà d'accord
19:02on est presque
19:03à la guerre d'Algérie aussi
19:07et surtout on a une crise
19:07économique et financière
19:08on a une crise
19:09du personnel politique
19:10et je pense que le nœud est là
19:11je pense que les institutions
19:12elles tiennent
19:13elles sont malmenées
19:13et pourtant elles tiennent
19:14alors la cinquième république
19:16qu'on a actuellement
19:16n'est pas celle du général de Gaulle
19:19puisqu'on est en république
19:20quinquennale
19:21ce qui quand même a changé
19:22énormément de choses
19:23la constitution a quand même été modifiée
19:2423 fois je crois
19:25et l'esprit du 23 octobre 1958
19:28n'est pas tout à fait préservé
19:29dans son origine
19:30dans son authenticité
19:31je ne saurais mieux le dire
19:32que vous Perico
19:33donc il y a évidemment
19:34ces parates-là
19:35qui sont modifiées
19:35Emmanuel Macron quelque part
19:36est pris au piège
19:37de cette cinquième république
19:38quinquennale
19:39où tout est indexé
19:40sur le mandat présidentiel
19:41et donc le président
19:42c'est la temporalité
19:43qui guide l'action politique
19:44et donc tout le monde
19:45se tourne vers un seul acteur
19:46censé résoudre
19:47tous les problèmes
19:48et il n'y a pas de respiration
19:49démocratique
19:50pendant un quinquennat
19:51bon certes
19:51il y a des élections intermédiaires
19:52mais de moins en moins
19:53de participation
19:53et on ne renouvelle pas
19:54les parlementaires
19:55qui font la loi
19:56au cours d'un quinquennat
19:57donc je pense qu'il est pris
19:58à ce piège-là
19:58et qu'il l'a identifié
19:59pour autant des institutions
20:01ça tient du moment
20:02qu'on ne les malmène pas trop
20:03et c'est vrai qu'il allait
20:03consulter le peuple
20:04juste au soir
20:05d'une soirée électorale
20:07il y avait quelque chose
20:07de baroque
20:08le général de Gaulle
20:09concevait la dissolution
20:10comme un instrument
20:10de résolution de crise
20:11il l'a fait en 1962
20:14quand il y a eu une crise
20:15avec le parlement
20:15sur l'élection du président
20:16de la République
20:16au suffrage universel
20:18il dissout
20:19il gagne
20:20les législatives derrière
20:21et il arrive à imposer
20:22sa réforme de la constitution
20:23en 1968 également
20:25en pleine crise
20:27de mai 68
20:27le général de Gaulle dissout
20:29et on se retrouve
20:29avec son chambre
20:30parfaitement justifiée
20:32parce qu'à ce moment-là
20:33il y a en effet
20:33un conflit de pouvoir
20:34un conflit de légitimité
20:35et un président qui dit
20:37à ce moment-là
20:38il faut retourner au peuple
20:39et c'est le peuple
20:39qui tranchera
20:40mais si vous voulez
20:42cette dissolution
20:43par temps de 2024
20:44évidemment
20:44on comprend très bien
20:45mais ça a marché
20:46mais ça a marché
20:47mais ensuite on arrive
20:48les deux dernières dissolutions
20:49là pour le coup
20:50c'est le mauvais
20:51carré stérole
20:52quelque part
20:5295, 2024
20:54on a des points communs
20:55et puis surtout
20:55on a un point commun flagrant
20:57ce sont des dissolutions
20:58ratées
20:59parce qu'elles ne sont pas légitimes
21:01elles sont marketing
21:02elles ne sont même pas stratégiques
21:04elles sont tactiques
21:04et ça leur pétonnait
21:06on continue à discuter
21:07voilà
21:07j'allais dire
21:09si je peux m'exprimer ainsi
21:10la chute de la Macronie
21:11avec Louis Osalter
21:12qui a été l'auteur
21:12d'un livre
21:13au vitriol
21:14à tout de suite
21:15midi 14h
21:17Sud Radio
21:18la France dans tous ses états
21:21oui nous débattons
21:22de la fin
21:22de la Macronie
21:23entre guillemets
21:24avec Louis Osalter
21:24mais Maude
21:25vous avez une nouvelle
21:26à nous communiquer
21:26une information
21:27qui vient de nous parvenir
21:28Boilem Sansal
21:28est de retour en France
21:29c'est son comité de soutien
21:30qui vient de l'annoncer
21:31je rappelle que
21:32l'écrivain franco-algérien
21:33avait été gracié
21:34par le président algérien
21:35Tebboune
21:36le 12 novembre dernier
21:37voilà
21:38il s'était dit
21:40que le président de la république
21:41aurait été heureux
21:42d'aller le chercher en Allemagne
21:43pour le ramener lui-même
21:44il va à Berlin aujourd'hui
21:45il va à Berlin aujourd'hui
21:46il y aurait eu une opportunité
21:47mais il ne s'est jamais
21:48vraiment sérieux
21:48visiblement
21:48visiblement l'entourage
21:49de Boilem Sansal
21:50et Boilem Sansal
21:51ont préféré anticiper
21:52cette option
21:52et on extrapole
21:54parce qu'on n'a pas d'information
21:55mais en tout cas
21:55il est rentré
21:56il est rentré tout seul
21:57nous sommes sur Sud Radio
21:59où vous pouvez nous joindre
22:00au 01 53 92 22 60
22:02pourquoi vous devez nous appeler
22:03parce qu'on a un débat passionnant
22:05c'est même pas un débat
22:06c'est un échange
22:06avec Louis Osalter
22:07un journaliste politique
22:08au Figaro
22:09qui a écrit
22:10c'est un livre de plus
22:11parmi la littérature
22:12car j'entrais pas dans la République
22:13la foudre est laissante
22:14Macron les secrets
22:15d'une succession interdite
22:16et il n'a pas fini sa phrase
22:18Louis Osalter
22:18et d'une fin de règne
22:20douloureuse
22:21enfin bon
22:21même s'il reste encore
22:22un petit peu de temps
22:22le point fort de votre ouvrage
22:26Louis Osalter
22:26et vous dites
22:28c'est l'occasion
22:29le coche loupé
22:30l'occasion manquée
22:32élection présidentielle
22:33de 2022
22:34pas de campagne
22:35parce que la guerre en Ukraine
22:36d'ailleurs Macron
22:37ne peut pas faire campagne
22:37il considère que cette réélection
22:39coule de source
22:40à vaincre sans péril
22:42en triomphe sans gloire
22:43puisqu'en face
22:43on a Marine Le Pen
22:44même si elle fait
22:45un score meilleur
22:45qu'en 2017
22:46on sait bien
22:47qu'elle ne pourra pas gagner
22:48à ce moment là
22:48élection législative
22:50et là surprise
22:51le peuple français
22:53comme en 88
22:54quand Mitterrand avait dit
22:55souvenez-vous
22:55il n'est pas bon
22:56qu'un parti politique
22:57ait la majorité à lui
22:58tout seul
22:59et les français
23:00avaient envoyé
23:01une majorité relative
23:02ce qui n'avait pas empêché
23:03Michel Rocard
23:04Edith Cresson
23:05et Pierre Bérégovoy
23:06de gouverner
23:06mais surtout Rocard
23:07et là les français
23:08n'envoient pas
23:09une majorité absolue
23:10il manque 40 sièges
23:11et là vous dites
23:12et pourtant
23:13les amis de Macron
23:14lui disent
23:14c'est une occasion rêvée
23:15d'ouvrir
23:16il rate
23:17le coche de l'histoire
23:19alors pourtant
23:19qu'on réécrit
23:20enfin qu'on relit
23:22plutôt cette année politique
23:232022
23:23c'est très particulier
23:242022
23:25c'est une élection
23:26présidentielle
23:26mais la politique
23:27est mise sous cloche
23:28pendant toute la première partie
23:29de cette année
23:30on le paye aujourd'hui
23:30il y a la guerre en Ukraine
23:31oui je crois que
23:32le premier pays
23:33c'est Emmanuel Macron
23:34pendant tout ce deuxième quinquennat
23:35parce que là en effet
23:36j'appelle ça le grand malentendu
23:37dans le chapitre
23:38dont vous me faites l'honneur
23:39de parler
23:40il y a cette guerre en Ukraine
23:42qui en effet
23:42qui n'est pas du fait du président
23:43bien sûr
23:44qui annile quelque part
23:45le débat public en France
23:47sauf qu'Emmanuel Macron
23:48lui surfe sur cette vague
23:49il ne cherche pas
23:50à ce que l'élection présidentielle
23:51soit un moment
23:52de débat politique
23:53sur tous les sujets
23:54des débats clivants
23:54sa campagne
23:55ce sont des appels à Poutine
23:56des réceptions de Zelensky
23:57des sommets européens
23:58et internationaux
23:59c'est ça sa campagne présidentielle
24:00d'ailleurs ça marche
24:01ça marche
24:01il est réélu sans problème
24:03Marine Le Pen ne peut rien faire
24:04une nouvelle fois
24:05face au
24:06surtout au réflexe évidemment
24:08de barrage au second tour
24:10donc ça marche
24:11sauf que la politique en 2022
24:13l'année politique
24:13elle commence précisément
24:14avec ces élections législatives
24:16ça c'est un moment très politique
24:17où en effet le peuple dit
24:18d'accord pour 50 plus de Macron
24:20mais pas d'accord pour 50 plus de Macroniste
24:22et la majorité relative
24:23vient sanctionner
24:24à tous les sens du terme
24:25cette situation
24:26et alors vous expliquez
24:27que ce qu'il va être
24:28contraint de faire
24:29en juillet 2024
24:30il aurait pu le faire
24:31dès le mois
24:32dès le printemps 2022
24:34après législative
24:35ouvrir au seul parti
24:36compatible
24:37qui étaient les républicains
24:38éventuellement nommé
24:40un ministre
24:40premier
24:40un premier ministre républicain
24:42Michel Barnier
24:42explique
24:43qu'il était prêt
24:44à y aller
24:45et qu'on faisait une union
24:47alors du centre droit
24:48et des droites
24:48et que là
24:49on pouvait finir le quinquennat
24:51avec une majorité absolue
24:52au moins sur les 70 députés
24:54républicains 40 ou 45 venaient
24:56ça suffisait
24:57et même on pouvait ensuite
24:58jouer le jeu des alliances
24:59mais on avait une stabilité institutionnelle
25:01garantie
25:02avec une continuité
25:03de la réforme des retraites
25:04et tout
25:05et non il n'en veut pas
25:06il nomme Elisabeth Borne
25:07alors évidemment
25:08là aussi il y a des gens
25:09qui il avait promis
25:10qu'ils sont vexés
25:11il prend Elisabeth Borne
25:12qu'il va dégager
25:13un an après
25:14et finalement
25:15ça n'apporte rien
25:16ça n'apporte rien
25:17c'est quand même très curieux
25:18le macronisme
25:19qui était plutôt
25:20qui venait plutôt de la gauche
25:21en 2017
25:22parce que Emmanuel Macron
25:23est un ancien ministre
25:24de François Hollande
25:24et qu'à l'époque
25:25sa pensée était celle d'un
25:27c'était les descendants de DSK
25:29quelque part
25:29c'était ce social-libéralisme
25:30qui agitait une partie de la gauche
25:32et sur lequel Emmanuel Macron
25:33a produit son discours politique initial
25:35il a penché plus à droite
25:37à partir de 2017
25:38et le premier quinquennat
25:39a vu un certain nombre
25:39d'électeurs de droite
25:40la gauche considère
25:41que c'est une escroquerie
25:41il a toujours été à droite
25:42ils sont fait avoir
25:43ils se font pas avoir deux fois
25:44et ça c'est un débat idéologique
25:47pour le coup
25:47mais il n'y a eu plus
25:48d'électeurs de droite quand même
25:49c'est un mépris
25:50pour le suffrage universel
25:51quand même
25:51parce que les français
25:52c'est un peuple responsable
25:53qui en a vu d'autres
25:54qui envoient un message clair
25:55tu n'as pas la majorité absolue
25:57écoute notre doute
25:58il n'écoute pas notre doute
25:59il n'a pas interprété en effet
26:00ce message politique
26:01envoyé aux élections législatives
26:02de 2024
26:03la preuve d'ailleurs
26:04il note
26:04il nomme pardon
26:05Elisabeth Borne
26:06qui avait la réputation
26:07de ministre bonnes soldats
26:08mais qui vient plutôt de la gauche
26:09là où
26:10la transfusion électorale
26:11du macronisme
26:12elle venait plutôt de la droite
26:13pendant ce premier quinquennat
26:15un peu schizophrénique
26:15il y a une première incohérence
26:16et la deuxième incohérence surtout
26:17c'est qu'en effet
26:18vous l'avez très bien résumé
26:22c'était plutôt le message envoyé
26:23par les électeurs
26:24le message envoyé des électeurs
26:25était grand 1
26:26le programme d'Emmanuel Macron
26:28à la lettre
26:28ne nous va pas
26:29ne nous va plus
26:30il n'en a pas tellement
26:31connu compte
26:31et grand 2
26:32c'est la verticalité
26:34le macronisme descendant
26:35ne nous va plus non plus
26:36c'est ça les leçons
26:37à tirer de la majorité
26:39il décide qu'il y ait encore
26:41majorité absolue
26:41et que ce n'est pas
26:4240 sièges d'écart
26:43qu'ils vont changer
26:43alors à sa décharge
26:44il essaye
26:45en tout cas il fait semblant
26:46d'essayer
26:46c'est à dire qu'il y a des discussions
26:47avec la droite
26:48à l'époque c'est avec Eric Schuetti
26:49il y a des débauches
26:49comme vous dites
26:50il ne fait pas d'ouverture
26:51il fait d'un débauche
26:52il y aura Rachid Adati après
26:53il y a encore des ministres de droite
26:54qui le rejoignent
26:54il y a des ministres de droite
26:56qui le rejoignent
26:56il fait toujours cette tactique
26:57du débauchage
26:58pour vider en fait
26:59la droite
26:59alors attention
27:00il avait pensé à Catherine Vautrin
27:01et c'est son camp
27:02qui lui dit
27:02non pas Catherine Vautrin
27:03c'est pas facile
27:04entre Catherine Vautrin
27:05et Elisabeth Borne
27:05ce ne sont pas les mêmes personnalités
27:07pas les mêmes origines politiques
27:08or l'une a été première ministre
27:10pendant quelques heures
27:11après l'élection présidentielle
27:13de 2022
27:13et finalement
27:14ça a été Elisabeth Borne
27:14c'est dire quand même
27:15cette inconstance
27:16il y en a eu quelques-uns
27:16Louis aux Alters
27:17qui ont été ministre
27:18premier ministre
27:18pendant quelques heures
27:19quelques minutes
27:20il y en a même beaucoup
27:20il y en a même beaucoup
27:20il y a Xavier
27:22qui nous appelle de Florac
27:23bonjour Xavier
27:24bonjour Perico
27:25bonjour Sud Radio
27:27bon est-ce que ce débat
27:27vous intéresse
27:28vous passionne ?
27:30bah oui ça m'intéresse
27:30je suis sorti
27:31il y a trois quarts d'heure
27:32du boulot
27:33et je vous écoute attentivement
27:35alors qu'est-ce que ça vous inspire ?
27:37qu'est-ce que ça vous inspire ?
27:38je suis assez d'accord
27:39avec ce qui a été dit
27:40dans l'ensemble
27:40c'est vrai que l'imposture
27:42d'Emmanuel Macron
27:43c'est assez tangible
27:45en 2017
27:46il a été élu
27:47sur le
27:47ni droite ni gauche
27:48je vais essayer de
27:50pardon
27:51de réconcilier
27:52les deux France
27:53oui
27:53oui c'était bien le projet
27:55ouais c'était le projet
27:56mais parce que
27:57c'est notre projet
27:58etc
27:58bon
27:59on s'est fait avoir
28:01un petit peu
28:01parce qu'au final
28:02dès qu'il a été élu
28:03il a mené une politique
28:03plutôt de droite
28:05libérale
28:05est-ce que vous pouvez nous dire
28:06Xavier
28:07pour qui vous votiez avant
28:082017
28:09vous étiez plutôt
28:10d'un côté
28:10plutôt de l'autre
28:11moi je suis un
28:13patriote de gauche
28:15d'accord
28:15et vous avez voté
28:17vous avez voté Macron
28:18en 2017 du coup
28:19vous y avez cru ?
28:21ah non
28:21j'ai jamais cru
28:22à cette heure
28:23non mais c'était juste
28:23pour vous positionner
28:24vous avez tout à fait
28:25votre droit
28:25non mais moi je parle
28:26de la gauche
28:27la gauche souverainiste
28:28donc qui est très peu
28:29représentée en France
28:30mais j'essaye là
28:32de vous parler
28:33d'un point de vue
28:34assez libre
28:34et ouvert
28:35non mais tout à fait
28:36c'est bien pour ça
28:36que je vous pose la question
28:39mon intervention
28:40c'était de vous dire
28:40premièrement
28:41c'est une imposture
28:42en 2017
28:43puisque élu
28:44sur soi-disant
28:45le consensus
28:46le ni droite ni gauche
28:48en fait
28:49il a fait un programme
28:49de droite libérale
28:51européiste
28:52voire même conservatrice
28:53quand on voit la réaction
28:54face aux gilets jaunes
28:55les mutilations
28:57contre le mouvement populaire
28:59des gilets jaunes
28:59et puis deuxième imposture
29:01en 2022
29:012022 l'imposture
29:03parce qu'il refuse
29:04de faire campagne
29:04premièrement
29:05deuxièmement
29:06quand il est élu
29:07il dit à la sortie
29:08de son élection
29:09ce vote m'oblige
29:10parce qu'il a bénéficié
29:11des électeurs de gauche
29:12oui nous on en parle
29:13d'ailleurs
29:14de cette obligation
29:15il nous le refait
29:16encore à l'envers
29:17c'est à dire
29:17qu'il remène
29:18il continue sa politique
29:19libérale
29:21avec la politique
29:21de l'offre
29:22européiste
29:24atlantiste
29:24et tout ça
29:26c'est donc
29:26une imposture généralisée
29:28mais là où je voudrais
29:28conclure rapidement
29:29c'est que
29:31à mon avis
29:31on oublie
29:32depuis tout à l'heure
29:33on oublie un peu
29:34de quoi
29:35Emmanuel Macron
29:36est le produit
29:37de quoi Emmanuel Macron
29:38est l'avatar
29:39et je pense qu'on oublie
29:40les intérêts de classe
29:41ici
29:41Emmanuel Macron
29:42est le représentant
29:43d'une hyper classe
29:45qui détient
29:46énormément de pouvoir
29:47en France
29:48pouvoir médiatique
29:49pouvoir financier
29:50et qui trouvera
29:52un autre petit cheval
29:52puisque je pense
29:53que moi
29:54personnellement
29:54je pense qu'Emmanuel
29:55Macron
29:56est le petit cheval
29:58le représentant
29:59d'intérêts supérieurs
30:00qui eux
30:00ne se présente
30:01jamais aux élections
30:02mais par contre
30:03contrôle la France
30:04c'est une hypothèse
30:05qui a souvent été retenue
30:05mais Louis Osalter
30:06aborde cet aspect
30:08de différenciation sociale
30:10alors imposture
30:11Louis Osalter
30:12ce qui est certain
30:12une plurielle
30:14ce qui est évident
30:17c'est qu'il y a eu
30:17beaucoup de déçus
30:18et pas seulement
30:18ceux qui ont été
30:19premiers ministres
30:19pendant un jour
30:20deux jours
30:21il y a eu des électeurs
30:23déçus
30:24parce que
30:25la première campagne
30:26de Emmanuel Macron
30:26l'idée
30:27qui lui permet
30:28en 2017
30:29de développer
30:30un discours
30:30consistant à dire
30:31ni droite ni gauche
30:32on va balayer
30:32les vieux partis traditionnels
30:33à l'époque
30:34ça marche
30:34c'est un marketing
30:35qui correspond
30:36parfaitement
30:36à l'épuisement
30:37des partis traditionnels
30:38à l'époque
30:38mais qui derrière
30:39a déçu énormément
30:40de gens
30:41parce que
30:41ce n'est pas parce que
30:42vous dites que vous allez
30:43balayer les autres
30:43que vous avez un contenu
30:44qui est stable
30:45et c'est ça je pense
30:46l'un des points
30:48prégnants du macronisme
30:49depuis qu'il y a Macron
30:50est au pouvoir
30:50c'est l'inconstance
30:52du contenu
30:53de sa politique
30:54au pouvoir
30:54il y a peut-être
30:55une stabilité en effet
30:55sur la politique
30:56que Xavier qualifiait
30:58de droite libérale
30:59depuis 2017
30:59en effet
31:00il y a plutôt
31:00une continuité là-dessus
31:02mais sur le reste
31:03sur les sujets régaliens
31:04de sécurité
31:05d'immigration
31:05sur les sujets sociétaux
31:07sur la politique étrangère
31:09aussi
31:09il y a quand même
31:10des zigzags permanents
31:12des va-et-vient
31:12qui sont assez permanents
31:14en même temps
31:14donc on a du mal
31:15à qualifier le macronisme
31:16et c'est pour ça
31:17oui
31:17le en même temps
31:18en fait on ne peut pas faire
31:19du en même temps
31:20sur tous les sujets
31:21ça n'est pas possible
31:22parce qu'il y a besoin
31:23d'un cap clair
31:24et c'est pour ça
31:25et ça c'est un aspect
31:26aussi que je pose
31:26dans le livre
31:26c'est de l'avenir
31:27du macronisme
31:28il a confond du en même temps
31:29et à la fois
31:29qui sont deux nuances
31:30tout à fait différentes
31:31c'est pas exactement
31:32la même chose
31:32en effet
31:33quand vous ramez
31:36c'est les deux rames
31:37en même temps
31:37mais il faut qu'elles aillent
31:37dans la même direction
31:38c'est un peu ça
31:39le souci
31:40qui a été celui
31:41du macronisme au pouvoir
31:42et ça pose une question
31:43que moi-même je pose
31:45dans mon livre
31:45qui est la pérennité
31:46du macronisme
31:47est-ce que ça reste
31:48un moment de la vie
31:49politique française
31:49qui est une sorte
31:50de parenthèse
31:51où en effet
31:52la droite et la gauche
31:52ont été écartés
31:53au profit d'un président
31:54donc on n'a pas trop
31:54distingué les points
31:55de constance idéologiques
31:56ou est-ce que ça reste
31:57comme un corpus
31:58avec un bloc du centre
32:01c'est-à-dire
32:01un centre français
32:02qui reste ancré
32:04idéologiquement
32:05et politiquement
32:06dans le paysage
32:07on voit qu'aujourd'hui
32:07il y a un risque
32:08de l'effacement
32:08mettons qu'il y ait
32:09une dissolution
32:09ce n'est pas le cas
32:10pour l'instant
32:11mettons qu'il y ait
32:11une dissolution
32:11ce soir ou bientôt
32:13à combien reviendraient
32:14les élus macronistes
32:15à l'Assemblée nationale
32:16et partant de là
32:17qu'est-ce qui resterait
32:19du courant macroniste
32:20dans la représentation
32:20sur l'échelle politique
32:21beaucoup de parties
32:21ont peur de l'arithmétique
32:23électorale
32:23s'il y a une dissolution
32:24c'est pour ça que je pense
32:26qu'on joue au fait
32:27de maintenir l'Assemblée
32:28telle qu'elle est
32:29tout le monde
32:29essaie d'y échapper
32:29parce qu'on n'est pas sûr
32:31du résultat
32:31Louis Osalter
32:32on discute avec vous
32:33de la fin de la Macronie
32:34on va avoir René
32:36qui nous a appelé Toulouse
32:37on laisse passer
32:38une petite pause
32:39et on se retrouve
32:40tout de suite après
32:40on prend votre question
32:41René
32:41à tout de suite
32:42Les Chevaliers
32:43midi 14h
32:45Sud Radio
32:46la France
32:48dans tous ses états
32:49nous décryptons
32:50les accidents de parcours
32:51du deuxième quinquennat
32:52et indirectement
32:54du premier
32:54d'Emmanuel Macron
32:55avec Louis Osalter
32:57auteur de la foudre
32:58et des centres
32:58qui symbolisent
32:59la foudre
33:00c'était la dissolution
33:01et les centres
33:02les conséquences
33:02de la dissolution
33:03et nous sommes en ligne
33:04avec René
33:04qui nous appelle
33:06de Toulouse
33:07René
33:08vous avez envie
33:09de nous dire quoi ?
33:11Oui
33:11bonjour à tous
33:13bonjour à tous
33:13écoutez
33:14dans le prolongement
33:15des excellentes analyses
33:17que vous faites
33:18dans cette émission
33:19je souhaiterais
33:20que l'on aborde
33:22le projet
33:23fédéraliste
33:24d'Emmanuel Macron
33:27son engagement
33:28total
33:29sur l'Union Européenne
33:32sa volonté
33:33de devenir
33:34président
33:35de l'Union Européenne
33:36et
33:37le côté intéressant
33:39des événements
33:41que nous subissons
33:42ces derniers mois
33:43c'est que
33:43les français
33:44se rendent compte
33:45très bien
33:46que la perte
33:47des souverainetés
33:49nous amène
33:50à un chaos
33:51général
33:52et je souhaiterais
33:53avoir l'avis
33:54de votre invité
33:55sur cette question là
33:57Merci René
33:58Louis aux altères
33:58est-ce que
33:59Emmanuel Macron
34:01alors qu'il a souvent
34:01utilisé le terme
34:02souveraineté
34:03au début
34:03c'était un gros mot
34:04en 2017
34:05c'est devenu aujourd'hui
34:07une référence idéologique
34:08compatible
34:08il a quand même
34:09abîmé la souveraineté
34:10de la France
34:11ou peut-il prétendre
34:12un jour être
34:13président de l'Union Européenne
34:15dans une Europe fédérale
34:16où la France
34:16aurait retrouvé sa gloire ?
34:18Alors l'Europe
34:18c'est son gros projet
34:19sur le principe
34:20je pense plutôt
34:21pour la seconde hypothèse
34:22en tout cas
34:22le pari qu'il fait
34:23c'est qu'en effet
34:24il pense pouvoir
34:25restaurer le rôle
34:26de la France
34:26dans une Europe
34:27qui soit forte
34:27et qui se pense
34:28comme une puissance
34:28bon moi j'ai eu l'occasion
34:30d'en parler avec lui
34:31et c'est une conversation
34:31que je retranscris
34:32dans le livre
34:33au cours d'un voyage
34:34vers un sommet
34:35qui concerne l'Ukraine
34:36et l'Europe d'ailleurs
34:37où il me parle en effet
34:38c'est à dire
34:40les propos qu'il tient
34:41Est-ce qu'il a bien
34:41tout fait pour ?
34:42Est-ce qu'il a bien
34:42tout fait pour ?
34:43Pour ?
34:43Pour arriver à une France
34:45souveraine
34:46dans une Europe souveraine
34:47Non non on n'y est pas
34:48ne serait-ce qu'à cause
34:49de l'affaiblissement de la France
34:50c'est à dire que
34:50l'affaiblissement de la France
34:51c'est son président
34:51quand Emmanuel Macron
34:53arrive dans un Sénacle européen
34:54et que les autres dirigeants
34:56le voient
34:56ils voient un homme
34:57qui est impopulaire
34:58dans son pays
34:58affaibli dans son pays
34:59qui n'a plus le levier de commande
35:01dans son pays
35:01et qui ne peut pas se représenter
35:02en 2027
35:03le chancelier Merck
35:04lui en Allemagne
35:05ira au-delà de cette échéance
35:06et sa coalition tient le coup
35:07cet exemple montre que
35:09non
35:09le bazar qu'il a affichu en France
35:15et un peu en Europe
35:16quand il dit
35:17il faut envisager
35:18d'envoyer des troupes au sol
35:19en Ukraine
35:19sans avoir consulté
35:21ses partenaires
35:21c'est hallucinant
35:22il lui tombe dessus
35:23dans la foulée
35:24ça lui est beaucoup reproché
35:25votre auditeur
35:26René posait une question
35:28intéressante
35:28sur le fédéralisme
35:29est-ce que le projet
35:30d'Emmanuel Macron
35:30est fédéraliste
35:31c'est très intéressant
35:32comme question
35:32parce que le président
35:33ne l'a jamais formulé
35:34comme tel
35:35et moi-même
35:35je rapporte cette conversation
35:36où il ne prononce pas ce mot
35:38mais ce qu'il dit
35:40comme indication
35:40de ce qu'il veut
35:41que l'Europe soit
35:42dans l'avenir
35:43nous montre quand même
35:45que dans son esprit
35:45des transferts de souveraineté
35:47doivent continuer à exister
35:48et les propos
35:50qu'il a tenus
35:51à plusieurs reprises
35:51sur la dissuasion nucléaire
35:53sur le bouton nucléaire
35:54dont la France dispose
35:55seul pays de l'Union Européenne
35:56depuis que le Royaume-Uni
35:57est sorti
35:57à disposer de l'arme nucléaire
35:59Emmanuel Macron
36:01est en train
36:01tout doucement
36:02de dessiner la route
36:02vers
36:03à tout le moins
36:04une sorte de partage
36:05en tout cas de co-décision
36:06et de co-opérationnalité
36:08européenne
36:09sur la décision nucléaire
36:11alors
36:11il y a des bonnes intentions
36:12derrière
36:12il s'agit
36:12Emmanuel Macron est sincère
36:14dans sa volonté
36:15d'alerter les Européens
36:19sur la dépendance américaine
36:20il a eu des attitudes courageuses
36:22là-dessus
36:22il faut lui reconnaître
36:23à un moment donné
36:23lucide
36:24il faut lui reconnaître
36:25que
36:25et ça ne date pas seulement
36:27de la deuxième élection
36:28de Donald Trump
36:28Emmanuel Macron a toujours parlé
36:29de ce concept
36:30d'autonomie stratégique
36:31qui est assez pompeux
36:32qui est fait pour les Sénacles européens
36:34mais qui en fait
36:35consiste à dire
36:36aux pays européens
36:36réveillez-vous
36:37nous ne pouvons pas dépendre
36:38des Américains
36:39pour notre défense
36:40pour notre commerce
36:41pour notre économie
36:41pour notre industrie
36:42sur tous les plans
36:43ça n'est plus possible
36:44et une grande partie
36:45des ailes européens
36:45ne l'entendent pas encore
36:46de cette oreille-là
36:47mais par contre
36:48derrière les conséquences
36:49c'est que
36:50ces modalités
36:50d'un partage par exemple
36:51de la dissuasion nucléaire
36:52avec d'autres pays européens
36:53et ça pose plein de questions
36:55pas seulement opérationnelles
36:56de défense
36:57évidemment une question
36:58de souveraineté
36:58qui n'est pas encore clairement
37:00mise sur la table
37:01alors qu'Emmanuel Macron
37:02lui a la volonté
37:03de la mettre sur la table
37:03on en vient au bilan
37:05de la Macronie
37:06on est loin de la cérémonie
37:08du Louvre
37:08en mai 2017
37:10avec la mise en scène
37:11pharaonienne
37:12il y avait la joie
37:14on était parti pour la gloire
37:16même ceux qui n'avaient pas
37:16voté pour lui
37:17se disaient
37:17bon il va quand même
37:18en sortir quelque chose
37:19de formidable
37:19le bilan est peut-être
37:21l'un des plus décevants
37:23ou calamiteux
37:24de toute la 5ème république
37:25vous citez François Sureau
37:26qui fait partie
37:27des visiteurs du soir
37:28du premier temps
37:29le nombre de visiteurs
37:30du soir
37:30qui vous disent
37:31on a été pressé comme des citrons
37:33et jeté comme des kleenex
37:34voilà
37:34sans aucune empathie
37:36voilà
37:36et puis bon
37:37quand il les voit d'ailleurs
37:38il leur parle comme si tout allait bien
37:39et il rencontre un maire
37:41d'un petit village
37:41qui lui dit
37:43mais moi mon problème
37:45c'est que
37:46j'en peux plus
37:46voilà
37:47les types en trottinette
37:48avec des écouteurs
37:49j'ai pas envie d'être gouverné
37:51par ces gens là
37:52c'est le symbole
37:53de la macronie sociologique
37:55Xavier votre auditeur précédent
37:56d'ailleurs en parlait
37:57il parlait du sujet de classe
37:59moi en effet
37:59dans un chapitre
38:00qui s'appelle justement
38:01les types en trottinette
38:02avec des écoutes
38:02c'est le nom du chapitre
38:04on caricature assez volontiers
38:06comme ça
38:06donc cette classe urbaine
38:08plutôt aisée
38:09qui ne comprend plus
38:09qui ne se parle plus
38:10avec la France rurale
38:13la France périphérique
38:14de Christophe Guilvy
38:15et la macronie
38:16est quand même un symptôme
38:18de ça
38:18et aussi Gérôme Fouquet
38:19qui a très bien analysé
38:20ce phénomène
38:21entre une France élitaire
38:23et une France qui décroche
38:24qui se sont délaissées
38:25par la France des métropoles
38:27et le moment macroniste
38:29est quand même symptomatique
38:31de cette coupure sociologique
38:32parce qu'en effet
38:33Emmanuel Macron
38:34et son électorat
38:35ont incarné
38:36cette France
38:37des métropoles
38:38qui voulaient
38:38progressistes
38:39ouvertes sur le monde
38:41libérales économiquement
38:42et sociétalement
38:43qui se coupaient
38:44des préoccupations
38:45de toute une France
38:45voyez un Jacques Chirac
38:47un Nicolas Sarkozy
38:47pour parler que
38:48de président de droite
38:49il savait unir
38:50la France du patron
38:51et la France de l'ouvrier
38:52de droite
38:53celui qui travaillait
38:54François Mitterrand
38:55a su unir
38:55la France des profs
38:56et la France des ouvriers
38:57en 1981
38:58donc il y avait à l'intérieur
38:59des courants politiques
39:00des gens de classe différente
39:01qui se parlaient
39:02et qui arrivaient
39:02à se mettre autour
39:03d'intérêts communs
39:04parce qu'une partie
39:05de l'élite
39:05cherchait à parler
39:06à une partie
39:07de la classe plus populaire
39:08c'est de moins en moins le cas
39:09et Christophe Guilly
39:10Jérôme Fourquet
39:11etc. l'ont parfaitement montré
39:13et le moment macroniste
39:14en France
39:15ça ne tient pas qu'à
39:15Emmanuel Macron
39:16c'est un phénomène
39:16je pense une tendance de fond
39:18une lame de fond
39:18sociologique et historique
39:20le moment Macron
39:21est vraiment symptomatique
39:23que ça
39:23d'une sorte de vote
39:24de classe
39:25plutôt bourgeoise
39:25face à un vote populaire
39:27qui se tourne en priorité
39:28vers Marine Le Pen
39:29on l'a vu
39:29lors de toutes les dernières élections
39:30Alors évidemment
39:31sa gouvernance
39:32est problématique
39:32vous dites qu'il nomme
39:33les premiers ministres
39:34comme on balade
39:34un pompon de manège
39:35devant le nœud des enfants
39:36pour voir qu'il attrapera
39:38effectivement c'est comme ça
39:39qu'il a gouverné
39:40toujours est-il
39:41que la dissolution
39:42fait que l'article 20
39:43qui dit que le gouvernement
39:45déterminé conduit
39:45la politique de la nation
39:46lui est appliqué à la lettre
39:47et que M. Barnier
39:49et M. Bayrou
39:49finalement
39:50et même Sébastien Le Cordu
39:51on voit la déclaration
39:52depuis
39:53c'était en Slovénie
39:54où il dit non
39:55la réforme de l'Etat
39:56c'est juste une pause
39:57c'est pas une suspension
39:57la réforme de l'Etat
39:58il n'en parle plus
39:59le livre
40:00parce qu'il ne désarmera jamais
40:01c'est un peu comme Sarkozy
40:03ils sont indémontables
40:05et là on pense à 2032
40:06et donc
40:07quelque part
40:08ce qui est terrible
40:09c'est que
40:09j'allais dire
40:10de façon non dite
40:12on espère qu'il y aura un chaos
40:14il sait qu'il ne sera pas en 2027
40:15donc au lieu que ce soit
40:16une situation épaisante
40:17s'il peut y avoir un chaos
40:18entre 2027 et 2032
40:20il reviendra
40:21et ses conseils lui ont dit
40:22tu reviendras finalement
40:23malgré tous tes échecs
40:25tu seras un bon souvenir
40:26et il se peut presque
40:27que tu repasses au premier tour
40:28en 2032
40:29alors c'est en effet
40:29voire face à Marine Le Pen
40:31sa vieille copine
40:32qui pourra revenir
40:32d'une éventuelle combattation
40:34définitive
40:34et s'il n'est pas candidat 2027
40:35ils se retrouveront tous les deux
40:36le duo infernal
40:37le couple infernal
40:38il y a un paramètre biologique
40:39ils auront tous les deux l'âge
40:40pour le faire
40:41Emmanuel Macron aura
40:42c'est pas Biden
40:43on est d'accord
40:43voilà
40:44c'est pas Biden
40:45Emmanuel Macron aura 49 ans en 2027
40:4654 ans en 2032
40:48mais c'est tout jeune
40:49il sera sage
40:50c'est tout jeune
40:50comme âge un président de la République
40:51il aura peut-être tout compris
40:52alors c'est ce que François Bayrou dit
40:55Bayrou a cette phrase dans mon livre
40:56il dit il sera meilleur après qu'avant
40:57il sera mûr
40:58parce qu'il n'avait pas l'expérience
40:59c'est vachement rassurant
40:59c'est vachement rassurant en 2032
41:01alors soit en effet
41:02il y a un pari sur le chaos
41:05c'est-à-dire de dire
41:05qu'entre 2007 et 2032
41:07la France est gouvernée
41:07par le RN
41:08par la Lefi
41:09par je ne sais qui
41:09et que donc il tirait profit
41:11de la situation
41:11mais ce n'est pas la première hypothèse
41:13de son entourage
41:13beaucoup de ses proches considèrent plutôt
41:15que si Marine Le Pen
41:16ou Jordan Bardella
41:17est élue en 2027
41:18c'est comme Obama avec Trump
41:19c'est-à-dire que le bilan
41:20qu'on retient des années Macron
41:21ce serait ça
41:22ce serait l'élection de Marine Le Pen
41:23alors qu'il avait dit
41:24rappelez-vous en 2017
41:25au début de son mandat
41:27il dit
41:27je voudrais
41:28qu'il n'y ait plus de raison
41:29pour les gens
41:29de voter pour le RN
41:31c'était la première promesse
41:32je vais vous débarrasser
41:33du Front National
41:34des raisons de voter
41:35pour le vote Front National
41:36c'est quand même précis
41:37comme déclaration
41:38et ça met encore plus en lumière
41:39l'échec de cette promesse
41:40et c'est lui qui a directement
41:41va les porter au pouvoir
41:42s'ils arrivent en 2027
41:43en tout cas qui crée
41:44une situation politique
41:45qui fait que
41:46tous les recours sont désormais possibles
41:47puisque lui
41:48l'homme de l'ancien temps
41:50qui était remplacé
41:50par le monde moderne
41:52finit sur
41:53pour l'instant
41:53pour l'instant
41:54un échec absolument retentissant
41:57Louis Oseltère
41:58merci
41:58merci de votre témoignage
42:00je ne doute pas
42:01que vous allez continuer
42:01à oeuvrer
42:02parce qu'il reste encore 18 mois
42:03il peut se passer des choses
42:04donc après la foudre
42:05et les cendres
42:06ça va être la tempête
42:07et le souffle
42:09vous vous trouvez
42:10là qu'il faudra
42:10on vous retrouvera
42:12sur Sud Radio
42:13pour venir témoigner
42:14de cette vie passionnante
42:15de la politique française
42:16qui va aujourd'hui
42:17dans tous les sens
42:17merci Perico
42:18pour votre invitation
42:18et nous allons retrouver
42:20bien tout de suite
42:20Brigitte Laé
42:21alors c'est la foudre
42:23et les cendres
42:23mais en amour
42:24et elle va nous expliquer
42:25comment après la tempête
42:26on peut avoir des moments
42:27de douceur
42:28et de réconfort
42:29et vous êtes sur
42:30Sud Radio
42:310153 92 22 60
42:33utilisez ce numéro de téléphone
42:35à très bientôt
42:35sur
42:37et puis
42:38on peut avoir
42:38un petit peu
42:39un petit peu
42:39un petit peu
42:40un petit peu
42:40qui va
42:41à très bientôt
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