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  • il y a 5 jours
Mercredi 19 novembre 2025, retrouvez Raphaël Dalmas (Associé fondateur, Astura), Bruno Belgodère (DGA en charge des affaires économiques, Foot Unis) et Jérémy Scemama (Associé Corporate, Cabinet Proskauer) dans DEALMAKERS SHOW, une émission présentée par Mathieu Meffre.

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Transcription
00:00Et c'est parti pour le DealMakers Show, votre rendez-vous dédié aux enjeux des transactions.
00:28On y parle de cession, d'acquisition, de private equity, de valorisation, etc.
00:34Au programme de ce numéro, nous recevrons dans un premier temps Raphaël Dalmas, associé fondateur du cabinet Astura,
00:39pour parler de l'évolution de l'obligation précontractuelle d'information dans le cadre des opérations de M&A.
00:45Ensuite, nous ferons un focus du jour avec Tom Lofenberger qui est avec nous.
00:49Nous recevrons Bruno Belgodère, délégué général adjoint en charge des affaires économiques chez Foot Unis,
00:54et Jérémy Semama, associé au sein du cabinet ProScore, pour faire un focus sur l'attractivité de l'industrie du sport vis-à-vis des investisseurs.
01:03Bonne émission à tous, on vous retrouve dans un instant.
01:05Raphaël Dalmas, on est ravis de vous recevoir sur ce plateau. Bonjour.
01:15C'est moi qui suis ravi, merci.
01:16Je le disais en introduction, vous êtes associé au sein du cabinet Astura,
01:20vous intervenez en corporate, côté acheteur, côté vendeur, en M&A, en private equity.
01:24Vous êtes au barreau de Paris et au barreau de New York.
01:26Et nous parlions en fait effectivement de cette obligation précontractuelle d'information,
01:33parce que le vendeur comme l'acheteur finalement poursuivent au moment d'une transaction,
01:38donc quand je vends ma boîte ou quand j'en achète une, des intérêts divergents,
01:42parce qu'effectivement l'un veut maximiser le profit, le fruit d'une cession,
01:46l'autre veut acheter quelque chose en essayant d'avoir un minimum de risque
01:50et en identifiant bien l'objet qu'il ou elle achète.
01:52Et donc ils doivent se mettre d'accord suite à un partage d'informations
01:56dans le cadre d'un process en data room.
01:58Ils vont même jusqu'à prendre des assurances garanties de passif,
02:01on les voit énormément se développer sur le marché,
02:04on salue tous les brokers de la place en garantie de passif effectivement.
02:08Et deux arrêts font bouger les choses pour la partie plus litigieuse,
02:12pour la partie hors contrat, lorsqu'il peut y avoir des sujets,
02:15des contentieux post-acquisition et apportent une jurisprudence
02:17qui était jusque-là un petit peu pauvre concernant l'obligation d'information.
02:22pré-contractuel dans le cadre d'une transaction.
02:25Exactement, alors très bon résumé du contexte et de la problématique.
02:31On fait des deals, on fait des contrats, on fait des due deals,
02:37on fait tout ça, je dis on, c'est les clients qui le font,
02:39mais ils sont accompagnés par des conseils.
02:41Et donc vient le moment où on signe son deal,
02:44on fait aussi des assurances sur toutes les problématiques
02:47qui grattent un peu de responsabilité, d'allocation de risques
02:51entre l'acheteur et le vendeur.
02:53Et puis en fait, est-ce qu'on risque de passer à côté de quelque chose
02:56qui fait que tout ça aura été très bien négocié ?
02:59On a des contrats en béton armé, on a scellé ce qu'on appelle le deal,
03:03mais finalement on a le retour en force du bon vieux code civil de Napoléon.
03:08Alors ce n'est pas exactement le code civil de Napoléon,
03:11puisqu'en 2016, il y a 9 ans donc, le code civil a été assez profondément remanié
03:17et est apparue cette notion qui est devenue légale,
03:22qui n'était pas simplement une jurisprudence,
03:24mais qui est devenu vraiment un texte de loi
03:25qui dit qu'on a une obligation, quand on est deux, dans un contrat,
03:30d'informer l'autre partie d'une information dont on sait
03:33qu'elle est déterminante à son consentement
03:36et qu'elle n'a pas cette information-là.
03:39D'accord ?
03:39Donc, obligation positive, c'est-à-dire,
03:43ce n'est pas simplement, voilà la data room,
03:46je vous inonde, je vous noie sous plein de documents,
03:48vous avez plein de conseils avec vous,
03:50donc ce n'est pas un problème pour vous,
03:52vous allez pouvoir vous faire votre idée,
03:53ce n'est pas à moi qui serait vendeur de vous dire
03:57si c'est bien, si ce n'est pas bien, s'il y a des risques,
03:59ce qu'il faut faire, c'est vous, c'est votre responsabilité.
04:02Et puis, il y a d'autres acheteurs qui sont potentiellement là avec vous,
04:06donc ne soyez pas trop gourmand dans ce que vous avez demandé.
04:08Mais vous allez avoir cette obligation en tant que vendeur de dire,
04:12attention, est-ce que vous avez vu ?
04:14Est-ce que vous êtes au courant ?
04:15Est-ce que vous savez ? Est-ce que vous avez cette information ?
04:18Cette obligation, elle est bien belle,
04:19mais de façon pratique dans le business, dans les affaires,
04:22comment on fait pour dire, au fait, est-ce que tu as vu ça ?
04:26Alors même que parfois, ça se joue sur un tour de multiple
04:29ou sur 5-10 millions d'ébitats.
04:31Alors, il y a quand même une asymétrie,
04:33parce que le vendeur, il connaît sa boîte, en général,
04:35et donc il sait ce qui va, il sait ce qui ne va pas.
04:39L'acheteur, il va être bien conseillé, il va poser des questions,
04:42mais il y a quand même cette asymétrie.
04:43En France, on a bien une sorte de balance,
04:45et c'est pour ça qu'on a ce code civil qui fait un peu peur aux étrangers,
04:49parce que ce dont on est en train de parler là,
04:50quand on en parle aux investisseurs anglo-saxons,
04:53ils ne comprennent pas du tout.
04:55Et pourquoi c'est important d'en parler ?
04:56Et on y arrive, c'est parce que c'est un principe d'ordre public.
04:59C'est-à-dire que je ne peux pas vous dire,
05:01moi, en tant qu'acheteur, j'ai tellement envie de prendre votre boîte
05:04que je vous décharge de tout,
05:06et je vous dis que vous avez bien rempli votre obligation.
05:08Il faut véritablement que le vendeur,
05:10parce qu'on n'est pas dans quelque chose qui peut s'appréhender dans un contrat,
05:13c'est une responsabilité délictuelle,
05:15il faut vraiment que le vendeur,
05:17donc on arrive sur comment on fait, comment on gère ça,
05:19soit capable de montrer, de tracer,
05:21qu'il a donné les infos.
05:23Et pas simplement parfois donné,
05:24mais parfois un peu plus que donné,
05:26peut-être mis en évidence certaines infos.
05:28Et donc on arrive à une première jurisprudence,
05:31il a fallu 8, 9 ans,
05:33premier arrêt significatif en 2023,
05:35deuxième arrêt cette année,
05:37donc ça c'était la cour d'appel,
05:38cour de cassation cette année,
05:40qui regarde ce sujet-là.
05:42Donc ça apporte un éclairage très intéressant,
05:44ils regardent tout.
05:45Les juges bossent,
05:46les juges vont regarder les emails,
05:48la lettre d'intention,
05:49la data room, les échanges,
05:51pour voir si cette info déterminante a été donnée.
05:55Finalement, une opération, un deal,
05:57on revient sur des choses qui sont simples.
05:59Bien sûr, les intérêts ne sont pas les mêmes,
06:02mais pour faire un deal,
06:03il faut qu'il y ait un dialogue.
06:04Et donc, ce que doit faire,
06:07pour en venir aux préconisations pratiques, concrètes,
06:10ce que doit faire le vendeur,
06:14ou plutôt on va commencer par l'acheteur,
06:15c'est dire ce qu'il veut,
06:17c'est énoncer clairement que ce qui est important pour lui,
06:20c'est telle et telle chose.
06:21Il doit le dire, évidemment, à ses conseils,
06:23pour qu'il puisse l'accompagner de façon intelligente.
06:26Il faut aussi qu'il le dise à l'acheteur.
06:29Et l'acheteur, il faut qu'il s'assure que quand on lui dit,
06:32voilà, ça pour moi c'est important,
06:33ça c'est une info déterminante,
06:35voilà l'info,
06:36tout ça c'est très documenté en réalité dans les process.
06:39Il y a la data room, il y a des Q&A,
06:41parce qu'à la fin, dans le SPA,
06:43on ne va pas parler de l'Ebita.
06:44Là, on va dire, le prix s'étend,
06:46et ce n'est pas comment est-ce qu'on a regardé l'Ebita,
06:49et est-ce qu'il y avait un retraitement
06:51dont on n'aurait pas dû tenir compte.
06:52Voilà, donc vraiment un dialogue,
06:55et donc ce n'est pas une mauvaise nouvelle pour les deals
06:57dans le monde civil,
06:59parce que finalement c'est quelque chose d'assez sain
07:00de se parler entre un acheteur et un vendeur,
07:02même si on a un process compétitif.
07:05Et donc pour la sécurité des opérations,
07:08ce qui est très important pour nos clients,
07:10et pour s'assurer que nous, en tant que conseil,
07:11on a pu les accompagner du mieux qu'on peut,
07:15voilà, orienter son client,
07:18s'assurer que ce dialogue existe,
07:20et qu'on a les éléments pour ensuite tracer,
07:23répondre, documenter,
07:25pour quand on va se retrouver devant le juge,
07:26dire oui, oui,
07:26on savait que c'était une info importante,
07:28voilà l'information,
07:30voilà la réponse qui a été donnée.
07:31Ce que j'ai noté également,
07:32avant de passer à la question d'après,
07:33dans ces juristes prudents,
07:34à la lecture de votre article,
07:35c'est que les informations qui étaient partagées
07:37avant même l'entrée au second tour,
07:40troisième tour,
07:41étaient déjà très importantes
07:42dans la prise en compte de ce que font les juges.
07:44Donc l'avocat doit être là,
07:46encore plus en amont finalement.
07:47Voilà, alors merci, merci,
07:49d'encourager les clients à faire appel
07:50à leur avocat dès le début,
07:52mais finalement c'est un travail d'équipe,
07:53et c'est vrai que tout est important.
07:55Et dans ce métier sur mesure qu'on fait,
07:58il faut tout voir,
08:00il faut tout comprendre,
08:01et c'est vrai que,
08:03alors vous avez des clients très sophistiqués
08:05qui connaissent très bien
08:05ce que c'est qu'une lettre d'intention
08:08ou une offre,
08:09et ils n'ont pas forcément besoin de vous
08:10pour la rédiger.
08:11N'empêche qu'il faut, nous,
08:13regarder ces éléments-là.
08:14Cette notion de vie intellectuelle,
08:16derrière effectivement,
08:17du coup,
08:18c'est toujours plus safe,
08:19plus secure,
08:20de regarder ça avec son avocat
08:21quand on sait qu'on peut avoir
08:22un compte en sueur derrière.
08:23Parce que, pardon,
08:24mais le risque c'est quoi ?
08:25Mais peut-être c'est aussi une des questions.
08:27Le risque c'est une problématique
08:28de responsabilité.
08:29En tant que tel,
08:30le manquement à l'obligation d'information
08:32près du contrat actuel
08:33ne peut pas annuler le contrat,
08:36mais couplé à d'autres choses
08:38qu'on connaît là,
08:39de l'époque de Napoléon,
08:40qui sont les vices du consentement,
08:42le dol, l'erreur, la violence,
08:43peut entraîner la nullité du contrat.
08:46Donc c'est là où c'est quelque chose
08:46qu'il faut prendre de façon très sérieuse,
08:48c'est qu'il y a un risque en dommage et intérêt,
08:50et couplé à d'autres éléments
08:52qu'on doit pouvoir démontrer,
08:54pourrait entraîner la nullité du contrat,
08:56ce qui est quelque chose d'assez ennuyeux.
08:57Côté dommages et intérêts,
08:58on a vu que sur les décisions en question,
09:00les sanctions n'étaient pas énormes.
09:02On était, je crois, à 2%
09:03de ce que demandait le côté demandeur.
09:07Ce n'est pas énorme.
09:07C'est ça.
09:08On peut dire que c'est très peu.
09:10Le demandeur demandait 34 millions d'indemnisation,
09:13il a eu 600 000 euros.
09:15Donc c'est vrai que c'est un écart très important.
09:17Pourquoi ? Parce que l'endroit,
09:20comment est-ce qu'on calcule ici les dommages et intérêts ?
09:24C'est par rapport à la notion de perte de chance,
09:26qui n'est pas la même chose qu'un guerre manquée.
09:28Une perte de chance, c'est la perte d'une éventualité favorable.
09:30Donc les juges disent,
09:32si vous aviez eu l'info,
09:33peut-être vous auriez pu réduire le prix.
09:35Ici, il manque de bol,
09:36ils avaient quand même dit qu'ils n'iraient pas en dessous de tel prix.
09:38Donc il y avait un prix planché qui était clair.
09:41Et puis, ils affectent cette différence de prix
09:45d'une sorte de probabilité
09:48pour dire, en fait, on ne peut pas savoir.
09:51Est-ce que vous auriez obtenu ou pas cette réduction de prix ?
09:54Est-ce qu'il y avait un autre acheteur ou pas ?
09:56Et donc, quand vous multipliez la différence de prix
09:59par la probabilité qui est en général pas très élevée,
10:02vous arrivez sur un montant qui, ici,
10:05était pas dérisoire par rapport au montant,
10:09mais quand même très loin de ce qui était demandé.
10:12Merci infiniment.
10:13Alors, on voit qu'au niveau des transactions,
10:17la partie data IT,
10:19là, je rentre dans le process, j'ouvre à d'autres sujets,
10:21mais chez vous, chez Astura,
10:22vous avez une double expertise corporate IT
10:24avec votre associé qui a confondé le cabinet avec vous.
10:28On voit bien dans des deals notamment internationaux,
10:30et ce sera une question que vous posera Tom également derrière,
10:32mais la partie data prend une place
10:36de plus en plus importante dans les process.
10:38ça fait prendre un mois dans la vue sur certains deals
10:40juste sur le sujet data.
10:42Ça va se complexifier à l'infini, ces process ?
10:44Je pense que...
10:46Bon, c'est vrai,
10:48les process sont de plus en plus lourds
10:51avec de plus en plus d'intervenants,
10:52mais c'est toujours pareil.
10:53Si on prend les sujets au début,
10:56on les traite en même temps que les autres.
10:58Donc, en fait, c'est un sujet essentiel.
11:00Nous, on traite dès le stade de la management presse
11:03si le client veut nous emmener dans la management presse,
11:06parce qu'on sait qu'on soit une société de croissance,
11:09une société du CAC 40,
11:12qu'on soit une banque ou qu'on soit une société dans la tech.
11:15On sait que ces sujets-là,
11:16on va les retrouver et ils sont absolument essentiels.
11:18Et nous, on ne fait pas du droit pour faire du droit.
11:20C'est sympa de venir parler ici du Code civil,
11:22mais on veut que nos opérations soient des succès pour nos clients.
11:26Et donc, il faut qu'on comprenne ce qu'ils font
11:29et il faut qu'on comprenne les enjeux.
11:31Et donc, les enjeux absolument clés sur les actifs immatériels
11:34qui sont au cœur de tous les sujets.
11:38Après, c'est aussi intelligent de la part d'un vendeur
11:41d'avoir pensé à ces sujets en amont.
11:44On a quand même de plus en plus de VDD.
11:46Ces sujets sont ouverts dans la VDD.
11:48Donc, vous avez un acquéreur qui va arriver,
11:50qui va quand même avoir accès à une info qui est défrichée,
11:52qui est déjà là.
11:52Il va pouvoir faire son travail.
11:53Et ça va pouvoir se faire assez vite.
11:55Et dans un process compétitif...
11:57Dans le small to mid, je ne suis pas certain
11:58que chaque cible ait la maturité à IT et tech
12:00pour pouvoir répondre à des questions d'investisseurs américains
12:03d'une certaine taille.
12:04Mais j'entends votre point et vous mieux anticiper.
12:05On y arrive.
12:06Sur la partie internationale, Tom, vous avez une question ?
12:08Effectivement, il nous reste une petite minute.
12:10On parle aujourd'hui d'un marché du mid-cap
12:12qui est très resserré.
12:14Comment vous, vous le ressentez au terme de votre actualité
12:16sur 2025, mais aussi vos perspectives sur 2026 ?
12:19Donc, le mid-cap qui est vraiment notre cœur de cible,
12:22selon des standards français et selon les standards
12:25que vous connaissez, il y a des opérations.
12:31Évidemment, c'est très nuancé selon les secteurs.
12:33Les secteurs dont on vient de parler sont des secteurs très actifs.
12:36L'industrie, c'est beaucoup plus compliqué,
12:38sauf si on est dans la défense.
12:39Donc, il y a une palette de secteurs avec des variations qu'on peut retrouver.
12:48Nous, on a la chance d'être assez présents sur le secteur de la tech
12:51qui est assez effectivement prenant, des softwares, etc.
12:54Et la dimension internationale qui aussi change la donne
12:59parce qu'on voit des variations quand même assez importantes selon les pays.
13:03On voit une dynamique qui est vraiment repartie aux États-Unis au début de l'été.
13:09Même chose en Angleterre, en Allemagne aussi.
13:12Nous, on fait la plupart de nos opérations qui ont une dimension internationale.
13:16Donc, ça nous permet d'être bien occupés.
13:20C'est vrai que quand on regarde le marché franco-français,
13:22il y a aussi les zones d'incertitude qu'on connaît.
13:25Mais on est optimiste.
13:27On est optimiste parce qu'il y a quand même de belles choses à faire.
13:30Il y a des corporate qui ont besoin de croître.
13:33Et ça reste quand même un merveilleux moyen pour les entreprises de croître
13:36que de faire des acquisitions.
13:38Et donc, on pense qu'il y a des choses à faire intéressantes.
13:42Et on est très optimiste, même si on est aussi lucide,
13:46sur une conjoncture qui pourrait être améliorée sur certains aspects.
13:50Merci infiniment.
13:51En tout cas, Raphaël Dalmas est venu avec nous.
13:53On vous souhaite le meilleur dans les deals, dans les process, ainsi qu'à vos clients.
13:56On vous retrouve dans un instant pour le Focus Sport.
14:05Deuxième partie d'émission avec ce focus sur l'industrie du sport,
14:08son attractivité vis-à-vis des investisseurs.
14:10On en parle tout de suite avec notre confrère de Décideur Corporate Finance,
14:14Tom Lefenberger.
14:15Merci beaucoup Mathieu.
14:16Alors, justement, pour aborder cette belle thématique de développement du sport business,
14:20on a deux très beaux invités à nos côtés.
14:22Bruno Belgodère, vous êtes directeur général adjoint en charge des affaires économiques
14:26chez FootUni, le syndicat des clubs professionnels Ligue 1 et Ligue 2,
14:30que vous accompagnez pour leur thématique économique et juridique, c'est ça ?
14:34Tout à fait.
14:35On a un rôle de conseiller de lobby et de relations sociales avec les autres syndicats.
14:39Très bien.
14:40Merci d'être avec nous, Bruno.
14:41Je vous en prie.
14:41Et nous avons aussi Jérémy Semamad, associé corporate au cabinet Proskauer,
14:45un cabinet reconnu, incontournable de la place dans nos classements chez Décideur,
14:49et dont le bureau américain est déjà conseil de la NBA, de la NFL et de la MLS.
14:54Et vous, vous êtes de plus en plus présent aussi sur le segment du sport en France.
14:57On a été conseil notamment du fonds Ares,
15:00qui a racheté aux côtés de John Textor, l'arbitre lyonnais, c'est ça ?
15:04Oui, tout à fait. Bonjour Tom, bonjour Mathieu.
15:06Merci de m'accueillir, effectivement.
15:08Donc, oui, tout à fait.
15:09Moi, je suis le représentant du cabinet Proskauer.
15:12Proskauer, c'est un cabinet américain,
15:14mais qui surtout est très, très actif, notamment dans le droit du sport,
15:18et notamment aux États-Unis,
15:19puisqu'on a une équipe dédiée vraiment sur le sport depuis une quarantaine d'années.
15:23D'où ma présence, effectivement, sur ce plateau,
15:25pour pouvoir faire partager, on va dire, mon expérience,
15:29et l'expérience du cabinet sur ces différentes opérations.
15:31On pourra également parler de tennis, également, je crois, avec vous, Jérémy.
15:34On peut, si vous voulez, on peut essayer.
15:35Merci beaucoup d'être là, en tout cas, Jérémy.
15:37Donc, justement, aujourd'hui, on voit beaucoup l'intérêt des fonds pour le sport,
15:40et notamment pour le football.
15:42Le fonds américain Apollo a annoncé en septembre
15:44la levée d'un fonds de 5 milliards de dollars dédié uniquement au sport,
15:47et il est actuellement en négociation avec le club de l'Atletico Madrid
15:50pour prendre une part d'actionnariat majoritaire.
15:54Justement, on observe que le sport devient un acteur de premier plan,
15:57qui diversifie ses revenus,
15:58qui cherche à innover ses business models,
15:59à trouver de nouveaux financements.
16:02Vous, justement, Bruno, qui êtes au plus proche des clubs,
16:04qu'est-ce qui explique, selon vous, cet intérêt des fonds et des corporates
16:07envers les clubs de sport et de foot ?
16:09L'intérêt, c'est la croissance économique du secteur,
16:12qui est environ de 8 à 9 % par an.
16:15Donc, c'est malgré tous les soubresauts économiques.
16:17Alors, on a eu un petit problème au moment du Covid,
16:18mais comme tout le monde, et ça leur pâtissait très, très fort.
16:20Et ce qui est intéressant, c'est ce qu'on disait,
16:23c'est l'attrait des fonds américains pour l'activité,
16:25qui considèrent qu'aujourd'hui, le sport européen est sous-exploité,
16:30du fait de leur expérience dans les grandes ligues nord-américaines.
16:32Alors, ce n'est pas le même système,
16:33parce que vous savez, les ligues nord-américaines sont des ligues fermées,
16:35mais ils considèrent quand même que les actifs en Europe sont sous-exploités.
16:40J'ai une petite statistique.
16:41Aujourd'hui, il y a 40 % des clubs du Big Five,
16:43donc les cinq grandes ligues européennes,
16:45qui ont des investisseurs américains soit en capital, soit en fonds.
16:49Donc, c'est vraiment extrêmement important.
16:50C'est une révolution.
16:52Et ça s'est vraiment accéléré post-Covid.
16:55Ça, bon, Jérémy, qui a été sur plusieurs affaires, pourra mieux en parler.
16:58Mais voilà, les fonds américains,
16:59sont arrivés soit dans l'actionnariat, soit beaucoup en financement,
17:03ce qui est aussi très intéressant.
17:04Et ce qui change un peu la donne,
17:06puisque maintenant, on a des acteurs différents,
17:09des actionnaires classiques,
17:11qui sont de moins en moins nombreux, en fait, en Europe.
17:14Merci, Bruno.
17:15Et selon vous, Jérémy,
17:16qu'est-ce qui explique cet attrait des fonds pour le football ?
17:19Non, mais je pense qu'effectivement,
17:21il y a un début de dynamisme sur ce marché,
17:24effectivement, en France.
17:25Moi, je regarde par rapport à ce qui se passe,
17:27notamment aux États-Unis.
17:30Le dynamisme, il est extrêmement important.
17:32C'est-à-dire, aujourd'hui, le marché du M&A
17:34est ce qu'il est, d'accord ?
17:35Il est un peu moins actif qu'au cours des dernières années.
17:37Pour autant, il y a certains secteurs, effectivement,
17:39qui tirent leur épingle du jeu.
17:41Le sport en fait clairement partie.
17:43D'accord ?
17:43Et on le voit bien, aujourd'hui,
17:44il y a eu peut-être,
17:45sur l'année dernière,
17:46je crois qu'il y a eu une augmentation des deals
17:48de plus de 50 %, d'accord ?
17:50sur le sport,
17:51avec des opérations de plus en plus importantes,
17:54d'accord ?
17:54Et donc, avec des vrais jumbo deals.
17:55On l'a vu, il n'y a pas longtemps,
17:57il y a eu la vente des Boston Celtics,
17:58donc une équipe de basket pour 6,1 milliards d'euros.
18:02Il y a eu une équipe de baseball
18:04qui a été vendue également à plus de 2 milliards.
18:06Donc, des gros, gros jumbo deals.
18:08Et aujourd'hui, qu'est-ce qui explique,
18:09à mon avis, l'attrait, en tout cas,
18:11de ces différents clubs de sport,
18:13notamment pour les fonds ?
18:14C'est ce que vous disiez à l'instant,
18:16c'est-à-dire, notamment,
18:17il y a une visibilité sur les revenus, d'accord ?
18:20Il y a eu des gros, alors on en parlera,
18:21parce qu'en Europe, c'est peut-être un peu différent,
18:23mais il y a eu des gros, gros deals
18:24qui ont pu être conclus,
18:25notamment de droits de diffusion télé,
18:27qui assurent une vraie récurrence de revenus
18:30et une vraie visibilité.
18:32Après, là où il y a eu une différence avec l'Europe,
18:34c'est effectivement ces ligues fermées, d'accord ?
18:36Il y a aussi des ligues fermées aujourd'hui
18:38et donc qui donnent également une visibilité
18:40sur le positionnement du club.
18:42Donc, gros, gros marché aux États-Unis,
18:44dans le marché nord-américain,
18:45et aujourd'hui, effectivement,
18:47ce qu'on est en train de voir,
18:48c'est un marché qui commence,
18:49qui est dynamique en France,
18:50en Europe d'une manière générale,
18:52et moi, je crois beaucoup, en fait,
18:54au développement du secteur du sport,
18:58avec l'arrivée de fonds d'investissement,
19:00effectivement, notamment anglo-saxons.
19:01On voit beaucoup sur les plateaux d'experts,
19:04de, on va dire, de critiques
19:06ou peut-être de besoins
19:09de l'industrie française sportive,
19:11la Ligue 1, j'entends notamment,
19:12qui seraient ramenés à peau de chagrin
19:14par rapport à d'autres ligues
19:15en dotation pour les vainqueurs.
19:17Le fait qu'on soit arrivé peut-être
19:18dans un niveau très bas de revenus
19:20lié aux performances sportives,
19:23que les droits, ça va un peu mieux,
19:24mais que ce n'était pas forcément
19:25des années faciles par le passé,
19:27fait aussi, en plus,
19:28que les investisseurs regardent la France
19:30comme un Eldorado un peu pénistoc,
19:32pas très cher,
19:33qui ne pourrait que se développer
19:34vis-à-vis, par exemple,
19:35de la Première Ligue
19:36ou d'autres championnats.
19:37Il est sûr qu'aujourd'hui,
19:39le ticket d'entrée
19:40est encore, dans les clubs français,
19:41moins cher qu'en Angleterre,
19:43mais moi, je considère,
19:44ce que vous disiez,
19:45que finalement,
19:45les feux sont plutôt au vert,
19:47le championnat est assez attractif,
19:49on est quand même,
19:50PSG a quand même gagné
19:51la Champions League,
19:51il ne faut pas l'oublier,
19:52on a des bonnes,
19:53des bonnes résultats
19:53en Coupe d'Europe,
19:54on a un trou d'air,
19:57je ne sais pas trop ce mot-là,
19:58dans les droits audiovisuels,
19:59mais qui est dû
19:59à une structure de marché,
20:01et je pense que ce qu'a fait la Ligue,
20:02et ce qu'est en train de faire la Ligue
20:03avec Ligue 1+,
20:04notamment avec Nicolas Théaverno,
20:06a remis un produit
20:07vraiment de qualité,
20:08enfin,
20:09qu'en amateur de football,
20:10on voit que la qualité
20:11est vraiment revenue,
20:13voilà,
20:13aujourd'hui,
20:13on est dans un marché
20:14de droits audiovisuels
20:15mondiaux,
20:16sportifs,
20:17qui est en pleine mutation,
20:18avec l'apparition
20:19des grosses placants d'OTT,
20:20qui sont présents,
20:21qui partent,
20:22qui reviennent,
20:23qui se cherchent,
20:24mais comme disait Jérémy,
20:25le dernier deal,
20:26l'NFL,
20:26c'est 11 milliards par an,
20:28avec des Amazon,
20:29des Apple qui arrivent,
20:29Apple viennent de signer
20:30la Formule 1
20:31aux Etats-Unis,
20:32moi je pense qu'on est
20:33un peu comme la musique
20:34il y a quelques années,
20:35c'est-à-dire que le modèle
20:36est en train de changer,
20:37il va rebondir,
20:37il faut être patient,
20:38et voilà,
20:39quand vous êtes patient,
20:40il faut que les actionnaires
20:41soient patients,
20:42et soient capables de,
20:43tout de moins en France,
20:43puisqu'on a moins de soucis
20:45dans d'autres pays,
20:46soient capables,
20:46et ils le font,
20:47il faut vraiment,
20:47il faut bien boucler leur job
20:49en ce moment,
20:49de remettre de l'argent
20:51pour être patient.
20:52Et puis si je peux me permettre,
20:53pour défendre un peu,
20:54on va faire un peu
20:54de patriotisme économique,
20:56pour défendre aussi
20:56un peu la France.
20:58Je parlais juste
20:59dans ma question d'actifs,
21:01de façon dépassionnée,
21:03mais pour autant,
21:04j'aime beaucoup la Ligue 1.
21:05Et je vais y venir,
21:06parce que justement,
21:07je pense que,
21:08alors effectivement,
21:08il y a ce petit,
21:09ce trou d'air
21:10dont on parle
21:10sur les droits TV,
21:12après je pense aussi
21:13que ce qu'on rachète,
21:14lorsqu'on rachète un club,
21:16c'est aussi une marque,
21:17d'accord ?
21:17Et c'est une capacité aussi
21:18à aller développer cette marque,
21:20notamment que ce soit
21:21en France ou à l'international.
21:22Et aujourd'hui,
21:23on a des belles marques,
21:23on a des clubs
21:24qui ont des très très belles marques,
21:26qui à mon avis
21:26sont exportables
21:28très facilement aussi.
21:29Et au-delà de ça,
21:30les actifs aussi,
21:31il y a une vraie beauté
21:32dans les actifs,
21:33je pense notamment
21:33à la formation,
21:34d'accord ?
21:34Et aux joueurs,
21:35on oublie les joueurs,
21:36tout simplement,
21:36qui est quand même
21:37le premier actif
21:38dans le football.
21:39On a des très beaux joueurs
21:40et des très beaux centres
21:41de formation
21:41qui vont créer
21:42de la valeur aussi
21:43sur ces clubs.
21:44Pour moi,
21:45le fonds d'investissement
21:47va rentrer
21:47et se réintéresser
21:48s'il est certain aussi
21:49d'avoir quand même
21:50une certaine visibilité
21:52sur les revenus
21:53qui vont être générés
21:54effectivement
21:54par cet investissement.
21:56Et alors justement,
21:56pardon pour la question
21:57on me disait en introduction,
21:59Tom en parlait
22:00la diversification
22:01du business model.
22:03Enfin, je veux dire,
22:03la différence
22:04entre un patron
22:05d'entreprise locale
22:06qui pouvait être patron
22:06du club du coin
22:08et un fonds d'investissement
22:09américain,
22:10c'est peut-être certainement
22:10justement cette capacité
22:11à sortir des clous,
22:13à ne pas reproduire
22:13le modèle classique,
22:14à ne pas compter
22:15que sur la billetterie
22:16et un peu de merche,
22:17j'exagère,
22:17et du coup,
22:18à aller chercher d'autres choses,
22:19de ne pas apporter
22:19que de l'argent,
22:20d'aller apporter également
22:21une rapidité d'exécution.
22:23C'est ça vraiment
22:24que les fonds apportent
22:27dans leurs discours,
22:27dans les transactions,
22:28quand vous vous accompagnez
22:29les clubs
22:29pour en parler
22:31avec les fonds,
22:32quand vous vous accompagnez
22:32les fonds ou les clubs
22:33quand ils échangent ?
22:35Ce qu'on voit,
22:36c'est que effectivement
22:37les fonds amènent
22:38souvent une technicité
22:40que les clubs
22:40n'avaient pas forcément
22:41pu développer
22:42par manque d'argent,
22:43beaucoup sur la data sportive,
22:45qui devient très intéressante
22:46et qui est extrêmement importante.
22:47Pourquoi ?
22:47Parce que la France,
22:49notamment,
22:49a cette culture
22:50du trading de joueurs.
22:51on est juste derrière
22:53le Brésil,
22:54on arrive à sortir
22:54beaucoup de très bons joueurs
22:56parce que,
22:56comme le disait Jérémy,
22:57on est très bon centre
22:57de formation
22:58et ils apportent
22:59une brique supplémentaire
23:00de data,
23:01en fait,
23:02de tech
23:02qu'on n'a pas forcément,
23:04qu'on n'avait pas réussi
23:05forcément à développer
23:05par manque de moyens.
23:06Donc,
23:07c'est assez intéressant.
23:08Voilà.
23:08Après,
23:09ce qui est aussi intéressant,
23:10c'est que finalement,
23:10les revenus,
23:11ça reste les mêmes,
23:12mais ils sont exploités
23:13sur de nouveaux supports
23:14avec plus de digital
23:15sur la billetterie,
23:17des stades
23:17qui sont de plus en plus
23:18modernisés.
23:19Voilà,
23:20mais c'est aussi
23:20l'action des actionnaires français.
23:21Enfin,
23:21on a vu récemment
23:22la famille Arnaud
23:24qui a racheté le PFC.
23:25Voilà,
23:26on sent que
23:27le club était très bien
23:29structuré,
23:30etc.
23:30Mais là,
23:31ça passe une vitesse supérieure
23:32avec une structuration
23:33supplémentaire.
23:34Donc,
23:34c'est extrêmement quand même
23:35un déjeuner.
23:35On imagine bien
23:36que Paris Football Club,
23:38qui est peut-être
23:38encore plus exportable
23:39que Paris Saint-Germain,
23:40chez LVMH,
23:41ou en tout cas
23:42dans le giron
23:42de la famille Arnaud,
23:43on imagine bien
23:44que le brand value
23:46que vous évoquiez,
23:47Jérémy,
23:48doit être certainement
23:49top of mind
23:50des acquéreurs.
23:51Si je peux me permettre
23:52par rapport à
23:53qu'est-ce qu'apporte aussi
23:54un investisseur,
23:55effectivement un fonds,
23:56je pense qu'il y a
23:57aussi tout simplement
23:58aussi leur expérience.
24:00Et notamment
24:01les fonds anglo-saxons,
24:02je pense qu'ils peuvent
24:03aussi faire partager
24:04leur expérience.
24:06Parce que souvent,
24:07ils sont également
24:08propriétaires de clubs
24:09dans les ligues américaines.
24:10et il faut reconnaître
24:12que sur ça,
24:13ils sont à la pointe
24:14autour de ce qui concerne
24:15le merchandising,
24:16le branding,
24:17le naming,
24:18la fan expérience,
24:19la fan base,
24:20sur ça,
24:20ils sont top.
24:21Et donc effectivement,
24:21ils peuvent apporter
24:22aussi cette expertise
24:24complémentaire
24:24qui est créatrice de valeur.
24:26Et justement,
24:27sur la visibilité
24:27que recherchent aussi
24:28les fonds
24:28que vous évoquiez
24:29tout à l'heure,
24:30est-ce qu'on va,
24:30on voit les projets
24:31de Super League
24:32qui vont peut-être
24:33un peu voir le jour
24:34un de ces jours,
24:36la Ligue des Champions
24:37aussi qui a été réformée,
24:38est-ce qu'on va tendre
24:38potentiellement
24:39vers une américanisation
24:40du football européen
24:43pour satisfaire ces fonds ?
24:44Il me semble qu'on tend
24:45vers un espèce
24:45de modèle hybride
24:46qui est entre la Ligue fermée
24:48et la Ligue qui reste ouverte.
24:50Et je pense que le modèle
24:51européen qui était très ouvert
24:52est en train de se transformer
24:54sûrement par l'influence
24:56des fonds nord-américains
24:57ou des fonds internationaux
24:58vers des modèles hybrides.
24:59Donc le modèle hybride,
25:00c'est la Champions League.
25:01La Champions League,
25:02c'est un modèle ouvert,
25:03mais à la fin,
25:03c'est toujours les mêmes
25:04clubs qui vont se disputer,
25:05sauf exception,
25:06qui fait partie du sport.
25:08On a vu l'Euroleague,
25:09la NBA, manifestement,
25:11le projet est un projet
25:12hybride aussi,
25:13ouvert, fermé.
25:14Après, en Europe,
25:15on a des ligues fermées
25:16depuis très longtemps.
25:17Le tournoi des 6 nations,
25:18c'est une ligue fermée
25:18centenaire et c'est fermé.
25:20Mais on est plutôt
25:21sur des modèles là
25:21et je pense que ce modèle-là
25:22est dans l'ADN de l'Europe.
25:25Peut-être que ça va changer
25:25dans 10, 30, 20 ans,
25:26on ne sait pas.
25:27Mais le modèle hybride,
25:28finalement, convient à tout le monde.
25:30C'est-à-dire
25:30de la croissance quand même importante.
25:32On verra le prochain deal
25:33de l'UEFA
25:34sur la Champions League.
25:35Ça va être intéressant.
25:36Avec un nouveau format
25:37de Champions League
25:37depuis 2-3 saisons.
25:39On va voir comment ça rapporte.
25:41Le nouveau format
25:42de Champions League
25:42ressemble quand même beaucoup
25:43à ce qu'il fait aux Etats-Unis.
25:45Oui, il ressemble beaucoup
25:46tout en gardant aussi
25:47cette petite touche européenne,
25:49notamment celle du petit poussé
25:51avec l'exploit du petit poussé.
25:53On voit les Bodo Glimt,
25:54etc.
25:54qui arrivent.
25:55On est dans un modèle hybride.
25:56Et je pense que
25:58pour être successful,
25:59il faut effectivement
26:00mettre en place ce modèle hybride.
26:01il faut garder la culture européenne.
26:03Et je pense que le basket,
26:04ça va être son plus grand défi,
26:05pour être très clair.
26:06Ça va être ce mix
26:07entre cette culture américaine
26:08et le maintien
26:08de cette culture européenne,
26:10de l'Euroleague, etc.
26:11Donc voilà,
26:12il faut trouver un mix
26:13et un bon équilibre
26:14entre ces deux cultures,
26:15à mon avis,
26:16si demain,
26:16un fonds veut réussir
26:18effectivement
26:19et faire un investissement
26:20profitable
26:21sur le marché européen.
26:23Justement, Jérémy,
26:24vous parliez du projet
26:25de NB Europe.
26:26Comment ça se matérialiserait ?
26:28De quelle mesure
26:30que vous êtes dans les négociations ?
26:31Non, je ne dis pas
26:33dans les négociations.
26:36Non, ben,
26:37là, c'est pareil,
26:38c'est effectivement,
26:38c'est un projet,
26:39l'Europe,
26:40c'est une terre de basket,
26:41pour être très clair.
26:43Aujourd'hui,
26:43la NBA,
26:44ce sont quand même,
26:45effectivement,
26:46ils ont su montrer
26:47leur expertise
26:48au cours des 30 dernières années,
26:50d'abord sous David Stern
26:50et après Adam Silver
26:51sur le show,
26:53le spectacle basket.
26:54je pense qu'il y a
26:56un marché de dingue.
26:57Effectivement,
26:57il y a une robe portugée.
26:58Maintenant,
26:58toute la question
26:59va être de savoir
27:00comment on va réussir
27:01à concilier
27:02cet historique basket,
27:03d'accord,
27:04avec ce show basket US.
27:07D'ailleurs,
27:08se pose aussi la question
27:08de quel type de club
27:09on va pouvoir participer.
27:11Je sais qu'il y a
27:11certains pays
27:12qui, pour l'instant,
27:13ne font pas partie
27:13du projet de NBA,
27:15alors même
27:16que ce sont vraiment
27:17des pays,
27:18notamment,
27:19plutôt dans l'Est,
27:20etc.,
27:20de l'Europe,
27:21qui sont des pays clés
27:22pour le basket.
27:22Il y aura un vrai défi,
27:28un vrai débat.
27:28Maintenant,
27:29c'est sûr
27:29que ça va être
27:30une vraie terre
27:31d'opportunités
27:32d'investissement,
27:33que ce soit
27:33pour les investisseurs
27:34et tous les gens
27:35qui entourent
27:36ces investisseurs.
27:38Sur le e-sport,
27:41je sais que c'est quelque chose
27:43qui pourrait aussi
27:43venir structurer
27:44ou diversifier
27:45les revenus des clubs.
27:46Est-ce que c'est une thématique
27:47dont vous avez pu entendre parler ?
27:48Parce qu'on voit le PSG,
27:49le e-sport.
27:50On a tous les clubs
27:52qui ont des e-sportifs,
27:54notamment sur FIFA.
27:55Alors, on ne dit plus FIFA,
27:56pardon, excusez-moi,
27:56il y a le football club,
27:58parce que ça a changé de nom
27:58et puis revenir FIFA.
28:00Après,
28:00l'e-sport,
28:01c'est un sport
28:04à part entière
28:05où ils ont des équipes
28:05structurées.
28:07Il y a des équipes
28:08assez connues en France
28:09qui marchent bien.
28:11Donc,
28:11on regarde,
28:12c'est très bien
28:13pour la visibilité internationale,
28:14notamment ce que vous évoquiez,
28:16PSG a des équipes
28:17à l'international.
28:17Ça participe au branding
28:18et au développement des marques.
28:19Aujourd'hui,
28:21on peut comparer
28:21le PSG
28:22à une grande franchise internationale
28:23comme les Lakers.
28:24C'est exactement la même chose.
28:25Vous allez dans
28:25Rapport qu'à l'aéroport,
28:26vous avez du PSG maintenant.
28:27C'est assez intéressant.
28:28Donc, en fait,
28:28on est capable de le faire.
28:29C'est ça qui est rassurant.
28:30Moi, ce que je regrette un peu,
28:32c'est...
28:32Ce sera le mot de la fin,
28:33il nous reste quelques minutes.
28:33Ah mince,
28:34il ne faut jamais...
28:3520 secondes,
28:3620 secondes.
28:36Mais en fait,
28:37rapidement,
28:37c'est que finalement,
28:38on voit peu de grands fonds européens
28:40sur le sujet.
28:41Il n'y avait pas un mot
28:42sur le sport
28:43dans le rapport de Railly.
28:45Donc, c'est quand même
28:45assez étonnant.
28:46Et voilà,
28:47c'est les Américains
28:47qui sont en train de transformer
28:48l'Europe du sport.
28:49Et heureusement,
28:50on a des Xavier Niel
28:51ou de la famille Arnaud
28:52qui viennent en France.
28:54Mais voilà,
28:55moi, c'est un peu mon regret
28:55que les grands fonds européens
28:56ne soient pas là.
28:57J'espère que votre message
28:58sera passé.
28:59Merci en tout cas
28:59infiniment à tous les deux.
29:01La suite de vos programmes
29:02dans un instant
29:02sur Bismarck for Change.
29:03Merci.
29:13Merci.
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