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  • il y a 2 jours
Les informés du soir 

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00:00Générique
00:0020h, 21h, France Info, les informés, Victor Maté.
00:14Bonsoir à toutes et à tous et merci d'être avec nous sur France Info à la radio et à la télé sur le canal 16 de la TNT à la une.
00:21Ce soir, la lutte contre le narcotrafic, priorité nationale, 5 jours après cet assassinat d'intimidation à Marseille, réunion de crise ce matin à l'Elysée, Emmanuel Macron.
00:32Et le Premier ministre qui parle ce soir d'une seule voix, il faut s'inspirer de la lutte contre le terrorisme, le budget.
00:38Autre sujet sensible pour l'exécutif, Sébastien Lecornu, désormais lâché par les députés de la droite et du centre.
00:45Dans le même temps, la Cour des comptes s'attaque à la succession familiale des entreprises.
00:50Nous en débattrons et puis nous irons aux Etats-Unis où Donald Trump, répète ce soir, n'a rien à voir avec Jeffrey Epstein.
00:56Alors que les députés américains doivent se prononcer sur la publication de tous les documents concernant le financier mort en prison en 2019 avant son procès pour crimes sexuels.
01:07Pour en parler ce soir, Richard Verli. Bonsoir Richard.
01:09Bonsoir.
01:10Correspondant France et Europe pour le média suisse Bli qui est auteur de ce livre, C'est Amérique qui nous déteste.
01:16Bonsoir Elsa Fresnet.
01:18Bonsoir.
01:18Grand reporter pour les échos, à vos côtés Serge Faubert. Bienvenue et bonsoir.
01:22Bonsoir Victor.
01:23Directeur de la rédaction de Pure Politique, Emilio Mellet. Bonsoir.
01:27Bonsoir.
01:27Grand reporter au service politique de l'humanité et Isabelle Moreau. Bonsoir.
01:32Bonsoir.
01:32Directrice de la rédaction de l'agence de presse AEF Info.
01:35Au moment même où avaient lieu cet après-midi les obsèques de Mehdi Kessassi, jeune homme de 20 ans, tué par balle en plein cœur de Marseille la semaine dernière, la justice évoquant un assassinat d'avertissement, une intimidation envers son frère Amine Kessassi, figure locale de la lutte contre le narcotrafic.
01:55Le premier ministre Sébastien Lecornu lui prenait la parole dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale.
02:01C'est un combat qui ne fait que commencer. Ce qui a été fait avec succès dans le passé, compris en matière d'organisation, ça avait été d'ailleurs initié par le président Hollande sur la lutte contre le terrorisme, doit aussi nous inspirer dans la lutte contre le narcotrafic.
02:14Sébastien Lecornu, le premier ministre, qui cite François Hollande, la question du narcotrafic est aussi grave que la question du terrorisme. Serge Faubert, comme l'a dit hier l'ancien président ?
02:24Oui, il y a une prise de conscience. Moi, j'étais toute l'après-midi à l'Assemblée nationale et ce qui m'a frappé, c'est que tous les députés sont à l'unisson de ce constat.
02:32On est dans la même situation que nos voisins italiens ont pu l'être à une époque.
02:36L'emprise de la mafia, l'emprise du terrorisme. Et tout le monde dit qu'il faut absolument que les moyens déployés sur le terrorisme, qui ont fait leur preuve, soient aujourd'hui appliqués à l'unisson.
02:47Sébastien Lecornu, d'ailleurs, a parlé d'unité nationale.
02:49Mais il y a vraiment... Parce qu'il y a une préoccupation réelle. Moi, je me suis entretenu avec Olivier Servat, le député de Guadeloupe, qui est particulièrement sensible à ces questions.
02:59Pourquoi ? Parce que c'est une des portes d'entrée de la drogue qui vient du Venezuela, du Pérou.
03:04Et il me citait les chiffres quand même. Je vais citer les chiffres qu'il m'a donnés parce qu'ils sont extrêmement éloquents.
03:10Un kilo de cocaïne est acheté 1 000 dollars au Venezuela ou au Pérou. Elle vaut 6 000 dollars en Guadeloupe-Martinique.
03:18Et lorsqu'elle arrive en métropole, elle est à 36 000 dollars. Donc on imagine la force d'attraction de cette culbute financière.
03:27Et donc il faut évidemment déployer des moyens et surtout dans cette région du monde.
03:32Elsa Fresnay, on va reparler des moyens. Sébastien Lecornu, le Premier ministre à l'Assemblée, dit aussi que c'est un énorme défi de société qui nous attend et qu'il ne fait que commencer.
03:40Oui, absolument. Et si vous voulez, il y a plusieurs stades dans la déstabilisation par le narcotrafic.
03:48On a vu déjà à Marseille, c'est pas le premier meurtre, etc.
03:51On était dans le cadre de règlements de comptes ou d'éliminations de témoins.
03:54Là, Jean-Paul Nunez a parlé de crimes d'intimidation.
04:02Donc c'est pour faire taire les gens qui dénoncent.
04:05La prochaine étape, c'est là que je suis... On n'en est pas encore au stade de l'Italie avec la mafia.
04:11Voilà, car la prochaine étape sur les narcotrafic, c'est quand ils infiltrent.
04:16Et la police, c'est l'appareil d'État. C'est la corruption.
04:19Mais c'est ce qui inquiète beaucoup en ce moment.
04:21Alors, pas sur la police, notamment dans les ports.
04:24C'est-à-dire qu'à un moment, la drogue, il faut qu'elle rentre.
04:27Et pour qu'elle rentre, il faut qu'il y ait des complicités.
04:29Et à partir du moment où il commence à y avoir de la corruption dans les points d'entrée,
04:35ça, c'est un vrai défi à l'État.
04:37Isabelle Moreau.
04:38Justement, moi, j'ai rencontré il n'y a pas très très longtemps le patron de l'IGPN,
04:41l'Inspection Générale de la Police Nationale,
04:43et il disait quand même que ça a commencé.
04:45D'ailleurs, il y a une cellule qui a été créée à Marseille,
04:47qui est vraiment un peu le laboratoire de ce qui se passe en France
04:49en termes de lutte contre le narcotrafic.
04:52Ce qu'a rappelé d'ailleurs le ministre de l'Intérieur aujourd'hui à l'Assemblée.
04:55Exactement.
04:55Et donc, il y a les douaniers, il y a les policiers, il y a les magistrats.
04:59Vous arrivez avec des sommes importantes,
05:00les personnes peuvent être sensibles à ça et vous donner des informations.
05:05Il y a des menaces sur les familles et tout ça, je suis tout à fait d'accord.
05:10Donc c'est vrai qu'on arrive vraiment à des situations très très compliquées.
05:15Et aujourd'hui, c'est vrai qu'il y a quand même beaucoup d'actions qui sont menées dans des villes.
05:19Ce qu'on parlera peut-être, c'est quand même un des sujets qui va occuper les municipales.
05:26Parce qu'aujourd'hui, ça touche des petites villes ou des villes moyennes.
05:28On parle beaucoup de Grenoble aujourd'hui parce que le week-end dernier, il y a encore un jeune qui s'est fait descendre.
05:34Donc ça, c'est très très important.
05:35Il est dans le coma actuellement, un jeune de 12 ans.
05:37Exactement.
05:37Donc pour l'instant, c'est vrai qu'il est dans le coma.
05:41Mais donc, ce sont des sujets qui sont hyper importants.
05:43Donc sur le terrain, les policiers font attention.
05:45Ils réussissent finalement à enlever les points de deal, des choses comme ça.
05:48Mais c'est vrai que c'est tout à fait l'aspect financier.
05:51Et là, le procureur de Marseille est bien alerté en disant qu'il faut qu'on ait des policiers spécialisés et on en manque.
05:57Emilio Mellet.
05:57Il se trouve qu'en préparant l'émission, j'ai regardé les chiffres d'affaires du narcotrafic en France.
06:04C'est 7 milliards d'euros.
06:05C'est absolument considérable.
06:07Et c'est là où effectivement, il y a un rapport de force qui est déséquilibré entre les narcotrafiquants et l'État qui n'a évidemment pas assez de moyens.
06:14Il y a deux autres chiffres qui m'ont frappé.
06:16C'est celui du nombre de douaniers en France.
06:17On est à 18 000 douaniers.
06:18En Allemagne, ils sont 48 000 pour une frontière quatre fois moins grande à protéger.
06:23C'est-à-dire que, notamment une frontière maritime, parce qu'elle le disait, c'est aussi par ici que ça rentre.
06:30On a un vrai problème de moyens à Marseille, notamment.
06:33Il manque 30 magistrats au parquet de Marseille pour pouvoir faire compte que les magistrats puissent faire constamment leur travail.
06:40Mais c'est un problème aussi beaucoup plus ancien.
06:42On a aussi délié la population de la police, notamment avec la suppression de la police de proximité,
06:50qui permettait aussi d'avoir des signaux d'alerte, de capter au plus près du terrain et très rapidement ce qui se passait du point de vue des points de deal qui s'implantaient, etc.
06:59Aujourd'hui, ce n'est plus le cas.
07:00On a des problèmes de renseignement pour lutter contre le narcotrafic.
07:06Et également, vous le disiez, des problèmes de corruption qui sont liés à la fois à l'attrait de l'argent,
07:10mais aussi, évidemment, aux violences qui peuvent être exercées sur les agents, les greffiers, les agents de la pénitentiaire, les douaniers.
07:17Et c'est à ce problème-là, à la racine, qu'il faut s'attaquer.
07:20Parce qu'on peut déplacer les points de deal une fois, deux fois, mais ils réapparaissent toujours.
07:25Il faut aller à la racine, y compris sur les motifs socio-économiques qu'on peut trouver derrière le narcotrafic,
07:31un narcotrafic qui s'est ubérisé à l'échelle mondiale aujourd'hui.
07:34Richard Verlitt, ces derniers jours, le ministre de la Justice, Gérald Darmanin,
07:38estimait que l'assassinat du frère Damien Kessassi à Marseille
07:42doit faire prendre conscience, je le cite, du danger du narco-banditisme à la société française.
07:48Ça peut être un déclencheur, selon vous ?
07:50Oui, moi, ce qui me frappe dans la manière dont s'expriment tous les dirigeants,
07:54c'est qu'on a l'impression que l'État est à deux doigts d'être dépassé.
07:57Franchement, la manière dont il s'exprime, on a l'impression que l'emprise,
08:03déjà au moment où on parle du narco-banditisme ou des narco-mafias sur la France,
08:07est extrêmement importante.
08:09Donc c'est vrai que c'est très inquiétant.
08:11Et pour faire le parallèle avec le terrorisme,
08:13jamais, à aucun moment, il n'y a eu les mêmes mots pour parler de l'emprise terroriste.
08:18Là, ça prouve l'ampleur du phénomène,
08:21et qui s'explique, à mon sens, aussi par deux choses,
08:23c'est que la spécificité de la France, il y en a quand même une,
08:26elle la partage avec quelques pays européens,
08:29notamment, c'est le cas de la Belgique et des Pays-Bas,
08:31c'est qu'elle a à la fois un problème de consommation de drogue,
08:34parce que bien évidemment, s'il y a de la drogue, c'est qu'il y a un marché,
08:38mais elle est aussi un couloir de transit,
08:40de remontée de la drogue qui arrive dans le sud de l'Europe,
08:43vers le nord de l'Europe,
08:44ou de descente de la cocaïne, notamment, qui arrive à Rotterdam,
08:47et qui descend par la France.
08:48Donc, au fond, les forces de police en France sont confrontées à ces deux réalités,
08:52qui sont lutter contre des points de deal,
08:55là, c'est la consommation locale,
08:57et il faudrait bien sûr aussi s'interroger sur le problème de la consommation,
09:01mais il y a les couloirs de transit,
09:03et c'est tout le couloir rhodanien,
09:05là, ça nous amène à parler de Grenoble,
09:06ça nous amène à parler de Dijon,
09:08de villes qui sont complètement,
09:10Marseille évidemment,
09:11qui sont complètement gangrénées par ce trafic,
09:13parce qu'il y a des convois de drogue qui circulent sur cet axe.
09:16Et à propos de la consommation,
09:17Emmanuel Macron, depuis un sommet en Allemagne,
09:19à Berlin, ce soir, a ciblé, justement,
09:21a pointé du doigt les consommateurs, on l'écoute.
09:24Et je voudrais que chacun dans nos pays ait bien le sens des responsabilités.
09:27Acheter de la cocaïne, du cannabis,
09:29c'est de fait être complice,
09:32et donner du financement à des réseaux de criminalité.
09:35– Ça se faubère, responsabiliser le consommateur, ça peut marcher ?
09:38Ça a déjà été tenté plusieurs fois par le passé.
09:41– Ça a été, c'est un serpent de mer du débat politique.
09:45D'un côté, vous avez, par exemple,
09:46je discutais avec Antoine Léaumant de la France Insoumise,
09:49qui dit que la solution, c'est de légaliser
09:52et qu'on traite le cannabis comme on traite le tabac,
09:56et que l'État prélève une taxe dessus, et voilà.
10:00– Très vieux débat.
10:01– Oui, non mais c'est un très vieux débat.
10:03Et en face, j'avais Éric Ciotti qui me disait,
10:06il faut les embastiller tout de suite,
10:09il faut frapper très fort tout le monde,
10:12un gramme de shit, c'est un gramme de shit,
10:13c'est voilà, en prison.
10:15– Sauf que là, on ne parle pas que de cannabis.
10:17– Pardon ?
10:17– Non, le sujet là en France, c'est le tsunami de cocaïne.
10:21– Oui, c'est…
10:22– Mais Emmanuel Macron, c'est qu'il parle des consommateurs,
10:24et c'est que la réflexion politique, elle est la suivante,
10:27c'est de dire comment on passe d'une drogue à l'autre.
10:30Donc, il y en a qui disent,
10:31il faut une frontière immédiatement,
10:33et donc le consommateur de cannabis,
10:35il est potentiellement un futur consommateur de cocaïne,
10:38donc il faut tout de suite le sanctionner,
10:41alors que d'autres disent,
10:43non, il vaut mieux supprimer un échelon
10:45qui est assez courant, on va dire,
10:49la consommation de cannabis en France est assez large,
10:52assez diffuse,
10:53et être beaucoup plus vigilant sur l'étape d'après,
10:56qui est la cocaïne.
10:57– Je voudrais qu'on revienne aussi peut-être sur la prise de conscience,
11:00justement, qu'on évoquait dans la société,
11:01pour les Français en général,
11:03ce n'est pas la première fois qu'il y a cette comparaison
11:04qui est faite avec le terrorisme,
11:06on évoquait François Hollande,
11:08François Mollins, ancien procureur de Paris,
11:10très médiatisé,
11:11on s'en souvient au moment de la période des attentats,
11:14il y a dix ans maintenant,
11:15affirmait, c'était le 27 janvier,
11:17en début d'année,
11:17qu'aujourd'hui le fléau du narcotrafic
11:19est plus important que le terrorisme.
11:21Mais est-ce que ce discours met du temps
11:23à finalement arriver au sein des consciences ?
11:26– D'abord, là quand même,
11:27il y a eu cette loi narcotrafic,
11:30une loi transpartisane,
11:33votée à l'unanimité au printemps dernier,
11:36donc on peut considérer que,
11:39en tout cas,
11:39il y a une prise de conscience à l'échelle politique.
11:43Voilà.
11:43Après, ce qu'il faut comprendre,
11:45c'est qu'on est confronté à un tsunami de cocaïne,
11:50parce que les pays producteurs
11:51ont augmenté leur production,
11:54qui considèrent que le marché nord-américain est saturé,
11:58et donc ils cassent les prix vers l'Europe.
12:00Et ensuite,
12:01les Pays-Bas et la Belgique,
12:05qui avaient été gravement déstabilisés par ce trafic,
12:08ont rehaussé leur niveau de sécurité,
12:11donc la cocaïne arrive maintenant,
12:13en masse,
12:14sur les ports français.
12:16Je pense que,
12:17pour le parallèle avec la lutte contre le terrorisme,
12:19il y a deux choses.
12:20D'abord,
12:21les vraies saisies,
12:22elles se font quand il y a du renseignement.
12:25Donc il faut de l'échange de renseignements
12:27entre les différentes douanes,
12:30des pays de départ,
12:31des pays d'arrivée,
12:32des pays de transit,
12:33etc.
12:34Et c'est ça qui avait été fait
12:36dans la lutte contre le terrorisme,
12:38après les horreurs du Bataclan.
12:41Enfin,
12:42on est face,
12:42autant il y a dix ans,
12:43on était face à un État islamique,
12:46avec la structure d'un État,
12:47la puissance d'un État,
12:48etc.
12:48Là,
12:49les douaniers français,
12:50et je les ai longuement interviewés
12:53il y a quelques mois,
12:54parlent de multinationales de la drogue,
12:57avec des filiales spécialisées.
12:59C'est-à-dire qu'ils ont
13:00la spécialisation dans l'écoulement,
13:02une filiale pour le transport,
13:05et une autre pour le blanchiment d'argent.
13:06Et effectivement,
13:07c'est des multinationales
13:09qui brassent des milliards.
13:10Et pour continuer sur la comparaison
13:11avec la lutte contre le terrorisme,
13:13Emilio Mellet,
13:13il y aura aussi ce parquet national
13:16anti-criminalité
13:18qui va voir le jour
13:19en début d'année prochaine.
13:20Qui est plutôt salué
13:21par tous les acteurs politiques,
13:23à quelques exceptions près.
13:25Après,
13:26c'est peut-être là
13:26que s'arrête la comparaison aussi
13:27avec le terrorisme.
13:28On n'est quand même pas
13:29sur les mêmes phénomènes du tout,
13:31de la même façon
13:31que parler de responsabilisation
13:33des consommateurs.
13:35c'est oublié qu'il y a un problème médical
13:36aussi derrière les addictions.
13:39Aujourd'hui,
13:40elle les a le disais
13:40face à un raz-de-marée
13:42qui est issu aussi
13:44des multinationales de la drogue
13:46qui fait que les têtes de réseau
13:47ne sont pas sur le territoire français.
13:49Les donneurs d'ordre,
13:50ils sont aussi ailleurs.
13:52C'est aussi faire fi
13:53que dans les cités,
13:55dans les banlieues
13:56qui peuvent être concernées.
13:59Ces jeunes
14:00qui sont les petites mains
14:02de la drogue,
14:03elles le sont aussi.
14:04c'est le travail du journaliste
14:05notamment du Prélebert Londres,
14:06Philippe Pujol,
14:07qui le démontre,
14:08absolument asservi,
14:10frappé, séquestré
14:11pour être le petit moment.
14:12En fait,
14:12elles sont très mal payées.
14:13L'argent de la drogue,
14:14en réalité,
14:15il ne profite qu'à quelques-uns.
14:16Donc, c'est aussi au portefeuille
14:17qu'il faut les frapper.
14:18Et je rejoins,
14:19encore une fois,
14:19Elsa,
14:20une fois n'est pas coutume d'ailleurs.
14:22C'est donc au portefeuille.
14:23Les échos et l'humanité d'accord,
14:25quand même,
14:25ça prouve que c'est une cause nationale.
14:28C'est au portefeuille
14:29qu'il faut taper.
14:29Les annonces de Jean-Noël Barraud,
14:32qui parlait de l'Université d'Affaires étrangères,
14:34tout à fait,
14:35qui parlait de gel des avoirs
14:38et de travel ban.
14:39C'est un premier pas.
14:40Travel ban, pardon,
14:41c'est l'interdiction de voyager
14:42sur les territoires européens.
14:44C'est un premier pas.
14:44C'est tardif, par contre,
14:45cette prise de conscience,
14:46y compris des gouvernants.
14:48Isabelle Moreau.
14:48Je rebondis sur ce que vous venez de dire,
14:49sur la mesure de gel des avoirs.
14:51Ça, c'est très, très, très important.
14:52Et pareil,
14:53le parquet national anti-criminalité organisée,
14:55on en attend beaucoup.
14:56Alors, on verra après
14:57ce que ça va donner.
14:57Donc, comme vous le disiez tout à l'heure,
14:59c'est au 1er janvier
14:59que ça va être mis en place.
15:01Mais il faudra quand même
15:01que les personnes se parlent.
15:03Et certains disent,
15:04là, j'entendais en venant un policier dire,
15:06aujourd'hui,
15:07chacun est avec son fait divers
15:09dans un coin
15:09ou son réseau.
15:12Il faudra vraiment
15:13que les gens se parlent
15:14et se coordonnent.
15:15Alors, c'est vrai que vous l'avez dit aussi,
15:16ça a été le cas
15:17au moment des attentats.
15:19Il y a plus de liens
15:20entre police, justice,
15:22en barmerie, etc.
15:22Exactement, douane,
15:23exactement, tout à fait.
15:24Partage de fichiers.
15:25Souvent, ils n'ont pas
15:25les mêmes fichiers.
15:26Donc, il y a encore des choses
15:27à mettre en place.
15:28Mais c'est vrai qu'aujourd'hui,
15:29tout le monde pense
15:29que c'est vraiment
15:30le combat à mener.
15:32Et aujourd'hui,
15:33c'est vrai que c'est dramatique
15:34de voir des gamins décéder
15:35dans des cas comme ça.
15:37Ce n'est pas possible.
15:38Et sur les moyens, justement,
15:40sur les moyens de lutte, justement,
15:41contre ces trafics de drogue,
15:42je vous propose d'écouter
15:43le ministre de l'Intérieur,
15:44Laurent Nunez.
15:44On l'a déjà évoqué
15:45à la sortie de la réunion crise
15:47sur le sujet
15:48qui avait lieu ce matin
15:48à l'Elysée
15:49avec Emmanuel Macron.
15:51Le président de la République
15:51a demandé à tous les acteurs
15:52de poursuivre la lutte
15:54qui est la nôtre,
15:54de l'amplifier,
15:56notamment au travers
15:56des nouveaux outils
15:57qui sont les nôtres
15:58dans le cadre
15:58de la loi narcotrafic.
16:00Pas que la loi narcotrafic.
16:01Depuis 2017, 18, 19,
16:03avec la réforme de l'OFAS,
16:04on lutte contre
16:05les trafics de stupéfiants.
16:06Le président de la République
16:07a demandé, évidemment,
16:08de continuer ce travail.
16:10Il y a un sentiment,
16:10Richard Verlick,
16:11finalement, les autorités disent
16:12qu'on a déjà des outils en main,
16:14on a déjà fait des choses,
16:15il faut aller plus loin,
16:16mais on ne sait pas forcément comment.
16:17Oui, et ce pour deux raisons essentielles.
16:21D'abord, comme ça a été dit,
16:22parce que le marché mute lui-même,
16:24il mute en fonction de réalité
16:25géopolitique de la drogue
16:27et il mute aussi pour s'adapter
16:29aux décisions que prennent
16:30le ministère de la Justice
16:32ou le ministère de l'Intérieur.
16:34Je rappelle que le ministère de la Justice
16:35vient d'annoncer
16:36quatre nouveaux quartiers
16:37d'isolement pour trafiquants de drogue.
16:39Il y en avait deux à ce jour
16:41à compter sur Sarthe
16:42et à Vendane-le-Vieille.
16:43Il y en aura quatre supplémentaires.
16:45Donc, il y a une mutation du marché,
16:47tout simplement,
16:47et c'est un marché
16:48où il y a énormément d'argent en jeu.
16:50Donc, on mute d'autant plus facilement
16:52quand on a les moyens
16:53de recruter et de changer
16:54éventuellement les routes,
16:56qu'elles soient financières
16:58ou les routes de convoyage de la drogue.
17:00Et la deuxième raison,
17:01je crois,
17:01qui est importante à comprendre,
17:03c'est que c'est un marché
17:03qui est,
17:04et ça a été dit,
17:05international.
17:06C'est-à-dire qu'on n'est pas
17:07sur une menace
17:08qui est seulement en France.
17:11Ces gens ont des opérateurs
17:13dans les différents pays européens.
17:14On a parlé de la Belgique
17:15et des Pays-Bas.
17:16Ils ont des opérateurs...
17:17La Suisse aussi est concernée.
17:19Évidemment.
17:20La question du blanchiment
17:21de l'argent en Suisse
17:21est une question très sérieuse.
17:23Et de ce point de vue-là,
17:24les autorités suisses
17:25souvent ont été,
17:26j'allais dire,
17:26coupables de ne pas répondre
17:28en temps et en heure.
17:29C'est un grief
17:29qui est régulièrement formulé
17:30au niveau européen.
17:32Mais cette structure
17:33multinationale,
17:34et moi,
17:35ce qui me fait très peur
17:35en ce moment,
17:36c'est les contre-coups
17:37de ce qu'est en train
17:38de faire Donald Trump
17:39dans les Caraïbes.
17:40Ils frappent donc
17:41des vaisseaux supposés
17:42de trafiquants de drogue
17:43partis du Venezuela
17:44à coups de missiles
17:45ou de drones.
17:46Mais ces gens vont s'adapter.
17:48Ils ne vont pas arrêter
17:48leur business.
17:49Ils vont trouver
17:50de nouveaux débouchés.
17:52Et ces nouveaux débouchés,
17:53ce sera sans doute l'Europe
17:54en passant notamment
17:55par la Guyane.
17:56Par ailleurs,
17:56réfléchissons quand même
17:57à ce qui se passe
17:58aux Etats-Unis
17:58parce que les approbations
18:00sont des actions
18:00fortes au sens
18:02des exécutions
18:04extrajudiciaires.
18:05Il faut bien le dire.
18:06Contre les trafiquants,
18:07dans tous les sondages
18:08aux Etats-Unis,
18:09les gens sont pour.
18:10Pour compléter
18:10ce que dit Richard,
18:12jeudi,
18:12Jean-Noël Barraud
18:13doit faire des annonces
18:14à Bruxelles.
18:16Enfin, plus exactement,
18:17il va faire une proposition
18:18à Bruxelles
18:18d'un régime transversal
18:20de sanctions
18:21qui permettrait
18:22au niveau européen
18:23de geler les avoirs
18:24des donneurs d'ordre,
18:26de leur interdire
18:27toute transaction financière
18:29sur le territoire
18:30européen
18:30et toute entrée
18:33sur le territoire européen.
18:34Alors, il reste
18:35à mettre tout ça
18:36en musique,
18:37coordonnées au niveau européen,
18:38ça peut prendre du temps,
18:39mais il y a une prise
18:40de conscience
18:41sur la nécessité
18:42d'une réponse
18:43internationale
18:44et en tout cas
18:44européenne
18:45face à ce phénomène
18:46parce que c'est vrai
18:47qu'à l'échelle du pays,
18:49on n'arrivera pas
18:49tout seul
18:50avec nos petits bras musclés
18:51à stopper
18:52l'entrée des filières.
18:54Elsa Fresnay ?
18:55Globalement,
18:56on a deux failles
18:57sur le narcotrafic
18:58international.
18:59le transport,
19:01c'est-à-dire que la cocaïne,
19:02elle arrive d'Amérique latine
19:03et elle vient,
19:04donc elle a une destination,
19:06mais les trafiquants sont malins
19:07et 80% de la cocaïne
19:09entre en France
19:10par du frais légal.
19:11Vous avez d'ailleurs consacré
19:13une enquête justement
19:13dans les échos
19:14à cette arrivée massive
19:15de drogue.
19:16Absolument, avec ma consoeur
19:17Isabelle Coué.
19:18Or, si on ne veut pas
19:20stopper le commerce
19:20international,
19:21si on ne veut pas
19:22réduire nos ports
19:24nationaux,
19:26on ne peut pas,
19:27on ne peut physiquement pas
19:28fouiller tous les conteneurs.
19:29Donc ça, c'est une grosse faille.
19:31De même,
19:32malheureusement,
19:33les points de sortie
19:34de la cocaïne
19:35en Amérique latine
19:36ne sont pas loin
19:36du canal de Panama,
19:38ce qui fait que
19:39toutes les compagnies
19:40maritimes veulent avoir
19:41des ports
19:42pas loin
19:43des pays producteurs
19:45parce que pas loin
19:45du canal de Panama.
19:47Ça, c'est la première faille
19:49très difficile à contrer.
19:51La deuxième,
19:52c'est le blanchiment d'argent
19:53et là,
19:54ce n'est pas juste la Suisse,
19:55c'est Dubaï.
19:56Et après,
19:57on rentre en...
19:58Les actions qu'on peut faire
20:00sur le blanchiment d'argent
20:01percutent aussi
20:02la diplomatie.
20:03Isabelle Moreau.
20:04C'est vrai,
20:05vous avez tout à fait raison
20:05et c'est vrai que moi,
20:06je reviens sur ce que disait
20:07le procureur de la République
20:08de Marseille
20:09qui s'appelle donc
20:09Nicolas Besson
20:10qu'on a entendu pas mal
20:11et notamment sur France Inter,
20:13je crois que c'était hier.
20:13Et sur France Info.
20:14Et sur France Info.
20:16Lui, il insistait vraiment
20:17pour qu'il y ait de plus en plus
20:18quand même de policiers
20:19qui soient vraiment chargés
20:20de ces questions-là
20:21pour remonter les réseaux
20:22de blanchiment.
20:23Parce que c'est vrai
20:24qu'en France,
20:25ça existe,
20:26mais franchement,
20:27d'après ce que lui dit,
20:28il en faudrait davantage
20:30parce que c'est...
20:30Qui renvoie la question
20:31des moyens,
20:31on disait financiers
20:32et humains.
20:33On parlait de ce parquet,
20:33il faudra des juges,
20:34il faudra des procureurs,
20:35il faudra des policiers aussi.
20:35Donc c'est là où c'est bien
20:36qu'il soit mis en place
20:37mais il faudra lui donner
20:38les moyens de fonctionner.
20:40Et pareil,
20:41on a fait le lien tout à l'heure
20:42avec les maires
20:43qui se rencontrent en ce moment.
20:45La veille,
20:46donc hier,
20:46se sont réunis
20:47les maires des Outre-mer.
20:50Et eux ont alerté justement,
20:51on parlait des Etats-Unis
20:52donc ils sont vraiment
20:53pas très très loin.
20:54Et ils disaient
20:54attention,
20:55nous on est vraiment
20:56des territoires
20:57qui sont quand même
20:57très très compliqués
20:58avec des taux de délinquance
20:59et notamment du narco-fotrafic
21:01très très important.
21:03Zafresnet pour revenir à Marseille.
21:05Simplement,
21:06Laurent Nouniès
21:06que l'on entendait tout à l'heure
21:07le ministre de l'Intérieur
21:09annonce qu'il va se rendre
21:10à Marseille
21:10après demain jeudi.
21:12Emmanuel Macron lui
21:13il sera mi-décembre.
21:14Pourquoi faire ces déplacements ?
21:16C'est pour marquer
21:17le retour de l'autorité.
21:18C'est comme ça
21:18qu'il le présente.
21:20Mais jusqu'ici
21:21ça a systématiquement
21:22été des échecs.
21:23On l'a vu,
21:23ils ont multiplié
21:24les opérations Plasnet
21:25opérations Plasnet XXL
21:26je ne sais pas encore
21:27quelle expression
21:28ils vont inventer.
21:29Mais évidemment
21:31qu'il doit y avoir
21:31une jambe répressive
21:33mais les exemples récents
21:35montrent qu'elle ne peut pas
21:36être suivie.
21:37La France est le pays européen
21:38qui est le plus répressif
21:39en matière de drogue
21:39et il est celui aussi
21:40où on consomme le plus.
21:41Donc force est de constater
21:43que ça ne fonctionne pas.
21:44Tous les spécialistes
21:45et celui que je citais tout à l'heure
21:46notamment Philippe Pujol
21:47le rappelle
21:47il faut s'attaquer
21:48à la racine du problème.
21:50Les narcotrafiquants
21:51s'infiltrent
21:52dans nos failles socio-économiques.
21:54Il y a une des dimensions sociales
21:55je citais le chiffre
21:56de 7 milliards d'euros
21:56de chiffre d'affaires.
21:57Il est bien aussi quelque part
21:58il y a une partie
21:59qui part à l'étranger
21:59mais il y a bien cette part
22:00qui bénéficie
22:02de fait
22:03à des quartiers
22:04on a des pans entiers
22:05du pays
22:07qui tiennent économiquement
22:09socialement
22:10aussi grâce à ces rentrées d'argent.
22:11Il faut s'y attaquer
22:12il faut se focaliser
22:14aussi sur une réponse sociale.
22:16C'est impératif.
22:17La jambe répressive seule
22:17elle ne créera que davantage
22:19de misère.
22:19Isabelle Moreau
22:20en parlait tout à l'heure
22:21le narcotrafic
22:22la lutte contre les trafics de drogue
22:23va être au cœur
22:24sans doute l'un des thèmes
22:25importants de la campagne
22:26des municipales
22:27qui ont lieu dans 4 mois
22:28maintenant au mois de mars
22:30écoutez ce témoignage
22:31de l'un des maires
22:32présents au congrès
22:33de l'association
22:34des maires de France
22:34qui s'est ouvert aujourd'hui.
22:36Cet élu est à la tête
22:37d'une petite commune
22:38d'une centaine d'habitants
22:39en Haute-Saône
22:40depuis des mois
22:40il a constaté
22:41des allers-retours
22:41en voiture
22:42avec une jeune femme
22:43très active.
22:44Qui s'est avérée
22:45être une nourrice
22:46c'est une personne
22:47qui vient réceptionner
22:49et stocker la drogue
22:50pendant un laps de temps
22:51avant qu'elle circule
22:52et jamais nous n'aurions
22:54imaginé
22:55vivre cette situation.
22:56On l'a dit
22:56Isabelle Moreau
22:57ça ne concerne pas
22:58moyenne ville en France
23:00les petites communes aussi
23:01quels moyens elles ont
23:02ces toutes petites communes ?
23:03Elles sont souvent
23:04très démunies
23:05alors en plus
23:05il n'y a pas toujours
23:06des policiers
23:07ou des gendarmes
23:08quand c'est en zone rurale
23:10qui sont formés
23:11sur ces questions-là
23:12donc aujourd'hui
23:13ils se sentent
23:13complètement désemparés
23:14en se disant
23:14on pensait que c'était
23:16des grandes villes
23:17alors c'est vrai
23:17que la Seine-Saint-Denis
23:18je crois que c'est dans le Figaro
23:19ils ont fait un classement
23:20des villes
23:22qui sont les plus concernées
23:23par le narcotrafic
23:24mais c'est vrai
23:25qu'il y a des villes
23:25auxquelles on ne pensait
23:26absolument pas
23:26il y a deux voire cinq ans
23:27donc aujourd'hui
23:28c'est la préoccupation
23:30numéro un
23:30et je pense que
23:31les futurs électeurs
23:34vont regarder un petit peu
23:35ce qui sera présenté
23:36dans les listes
23:36et là forcément
23:37il y a des candidats
23:38ou des listes
23:39qui bien sûr
23:40pour qui ça va être
23:41une aubaine
23:42Sachant que Serge Faubère
23:43il y a ce paradoxe
23:44les maires ont à gérer
23:45ces situations
23:45mais c'est l'État
23:47qui est compétent
23:48pour s'en occuper
23:49Oui et puis
23:50ils se sentent souvent
23:52un petit peu abandonnés
23:54parce qu'ils se trouvent
23:54en train de gérer
23:56un problème
23:56qui au départ
23:57peut sembler
23:58minime
23:59dans une petite commune
24:00et puis on s'aperçoit
24:01que finalement
24:01c'est les communes d'à côté
24:03et puis que la filière
24:04est déjà assez constituée
24:07et comment faire
24:08parce qu'on n'a pas
24:09de service d'enquête
24:09il y a la gendarmerie locale
24:11mais on n'a pas
24:11d'officier de police judiciaire
24:13qui peut se rendre sur place
24:13on ne sait pas très bien
24:15faire face à ce problème
24:16et ça c'est une remontée
24:19de partout
24:20c'est-à-dire
24:20comment on fait nous
24:21premiers acteurs
24:23primo intervenants
24:24finalement sur le trafic
24:26on est totalement
24:27dépourvus de moyens
24:28et on ne se sent pas
24:29épaulés par
24:31les services d'enquête
24:32les forces de police
24:33derrière
24:34parce qu'elles sont
24:34sur les grandes villes encore
24:35elles sont sur les métropoles
24:37elles ne sont pas
24:37dans les campagnes
24:39Et avec une crainte aussi
24:40pour leur propre sécurité
24:42disent ces élus
24:43il y a Frédéric Dhabi
24:44qui disait dans l'opinion
24:46ce matin
24:46Frédéric Dhabi
24:47de l'institut de sondage
24:48IFOP
24:48qui disait
24:48les maires acceptent
24:49ok aujourd'hui
24:50d'être à portée de baffe
24:51mais pas à portée de balle
24:52Elsa Fresnet
24:53Oui, les narcotrafiquants
24:55sont extrêmement violents
24:57je le disais
24:57il y a quelques années
24:59un docker au Havre
25:00a été battu à mort
25:01un grutier à Marseille
25:05a vu sa famille
25:06menacée
25:07le temps qu'il détourne
25:09la tête
25:09pour le narcotrafic
25:10mais je voudrais dire
25:11quand même
25:11parce qu'on est en métropole
25:13donc on parle beaucoup
25:13de la métropole
25:14mais les territoires
25:16en ce moment
25:16les plus déstabilisés
25:18en France
25:18par le narcotrafic
25:19sont la Guyane
25:21et maintenant
25:21les Antilles
25:22qui est devenu
25:23un point de rebond
25:25pour les narcotrafiquants
25:26qui veulent brouiller
25:27les pistes
25:28et là pour le coup
25:29ils trouvent des recrues
25:30parce que
25:31là je vais une nouvelle fois
25:33être d'accord
25:34avec mon confrère
25:35de l'humanité
25:36exactement
25:37aux Antilles
25:39il y a un tel problème social
25:40et un tel problème d'emploi
25:41que pour le coup
25:43la corruption fonctionne
25:46bien
25:47et par ailleurs
25:48les magistrats des Antilles
25:50se sont beaucoup
25:51plaints
25:51du manque de policiers
25:52du manque de douaniers
25:54et du manque de juges
25:55ce qui rejoint ce que vous disiez
25:56Richard Verly
25:56oui et ça risque
25:57de s'aggraver encore une fois
25:59avec le changement de route
26:00des pratiquants
26:00liés à ce que font
26:01les Etats-Unis en ce moment
26:02dans leur lutte
26:03contre les cartels
26:05ou en tout cas
26:05c'est présenté comme tel
26:06vis-à-vis du Venezuela
26:07en ce qui concerne
26:09l'Union Européenne
26:09moi j'avoue
26:10j'ai été correspondant
26:11à Bruxelles
26:11pendant plusieurs années
26:12je ne comprends toujours pas
26:13pourquoi dans une zone
26:15aussi exposée
26:16au trafic de drogue
26:17que les Caraïbes
26:17que la zone Caraïbes
26:18avec les Antilles françaises
26:20et la Guyane
26:20il n'y ait pas une mission
26:22d'Europol
26:22il n'y ait pas une mission
26:23de police européenne
26:24qui soit installée
26:25de manière permanente
26:26parce que dans des zones
26:28comme ça
26:28une manière de pallier
26:30au déficit
26:31au manque d'effectifs français
26:32parce qu'on connaît
26:33les situations financières
26:35de la France
26:35et les difficultés
26:36ce serait que l'Union Européenne
26:37dans son ensemble
26:38agisse et intervienne
26:39j'avoue que c'est assez
26:40pour le coup
26:41pardonnez-moi l'expression
26:42stupéfiant
26:42et on rappelle pour la France
26:44qui est présente
26:45oui mais avec des moyens
26:46qui sont pour le coup
26:47ni toujours adaptés
26:49ni en nombre suffisant
26:52dans ces zones
26:52demandez combien
26:53de navires français
26:54sillonnent dans ces zones
26:55il n'y en a pas tant que ça
26:55les magistrats
26:56s'en sont beaucoup pleins
26:57au moment de la commission
26:58d'enquête sur les narcotrafiques
27:00les magistrats installés
27:01aux Antilles
27:01se sont beaucoup pleins
27:02du manque de moyens
27:03et on rappelle ce soir
27:04pour la France
27:05ces mots de l'exécutif
27:06qui souhaite pour le narcotrafic
27:08la lutte contre le narcotrafic
27:09la même approche
27:10que dans la lutte
27:11contre le terrorisme
27:13la suite des informés
27:14dans un instant
27:15la seconde partie
27:1520h et 31 minutes
27:17sur France Info
27:18l'info Emmanuel Langlois
27:24et c'est un nouvel assassinat
27:26en plein jour
27:26à Marseille
27:27aujourd'hui
27:28et en pleine rue
27:29c'est le troisième
27:30depuis début octobre
27:31cette fois c'est un homme
27:32âgé entre 45 et 50 ans
27:33qui a été abattu
27:35cet après-midi
27:35dans le 13ème arrondissement
27:37de la cité fosséenne
27:38sans que ne soit établi
27:39dit le parquet
27:39à ce stade
27:40un lien éventuel
27:42avec le trafic de drogue
27:43ce nouveau drame
27:44intervient en tout cas
27:45au moment où se déroulait
27:46cet après-midi
27:47non loin de là
27:48les obsèques du frère
27:49d'un militant
27:50engagé contre le narcotrafic
27:51assassiné lui
27:52jeudi dernier
27:53et puis dans l'allié
27:54un homme âgé de 29 ans
27:55lui est mort
27:56après avoir reçu
27:57plusieurs coups de couteau
27:58en pleine rue
27:58lors d'une altercation
27:59ce mardi
28:00à QC
28:005 personnes ont été
28:02placées en garde à vue
28:03d'après le parquet
28:04dont probablement
28:05l'auteur des coups mortels
28:06une enquête a été ouverte
28:07pour homicide volontaire
28:09il était hospitalisé
28:10à Berlin
28:11depuis plusieurs jours
28:12après sa libération
28:13de prison en Algérie
28:14mercredi dernier
28:15Boilem sans salle
28:16est de retour en France
28:17l'écrivain franco-algérien
28:19âgé de 81 ans
28:20a été reçu
28:20ainsi que son épouse
28:21à l'Elysée
28:22ce mardi
28:23par Emmanuel Macron
28:25cette vague
28:26de perquisition
28:27en France
28:27autour d'un scandale
28:28de corruption
28:29qui empoisonne
28:30Altice
28:30une trentaine de domiciles
28:32et sociétés
28:33ont été visitées
28:34ce mardi
28:34dans cette enquête
28:35franco-portugaise
28:36sur des soupçons
28:37de corruption
28:37au détriment
28:38de la maison mère
28:39de SFR
28:40annonce le parquet national
28:41financier
28:42plus de 14 millions
28:43d'euros
28:44ont par ailleurs
28:44été saisis
28:45sur des comptes bancaires
28:46ainsi que des véhicules
28:47et des objets de luxe
28:50un deuxième cas
28:51de grippe aviaire
28:52il est détecté
28:53en Dordogne
28:54dans un élevage
28:54de 15 000 canards
28:55qui vont être abattus
28:56selon nos confrères
28:57d'ici Périgord
28:58un cas
28:59qui a été découvert
29:00à proximité
29:01d'un premier foyer
29:02déclaré lui
29:02la semaine dernière
29:03dans le département
29:04dans la région de Vert
29:06et puis le tennis
29:07Corentin Moutet
29:08battu dès son premier match
29:10du quart de finale
29:10de la Coupe Davis
29:11entre la France
29:12et la Belgique
29:12à Bologne en Italie
29:13le numéro de français
29:14qui s'incline
29:15en 3-7
29:16contre Raphaël Collignon
29:17au terme d'un match
29:18à rebondissement
29:19cette défaite d'entrée
29:21contraint en tout cas
29:21les Bleus
29:22à gagner les deux prochains
29:23matchs sous peine
29:24d'élimination
29:25France Info
29:2820h
29:3021h
29:31France Info
29:32les informés
29:33Victor Mathe
29:34Avec ce soir
29:35dans le studio
29:36de France Info
29:37Richard Verli
29:38correspondant France
29:38et Europe
29:39pour le média suisse
29:41Blic
29:41Elsa Fressenay
29:42grand reporter
29:43pour les échos
29:44Emilio Mellet
29:44grand reporter
29:45au service politique
29:47de l'humanité
29:48Serge Faubert
29:49directeur de la rédaction
29:50de Pure Politique
29:51et Isabelle Moreau
29:52directrice de la rédaction
29:53de l'agence de presse
29:55AEF
29:55Info
29:56de plus en plus
29:57d'incertitudes
29:58autour du budget
29:58de l'Etat
29:59toujours en discussion
30:00à l'Assemblée
30:01il y avait déjà
30:01de sérieux doutes
30:02quant au fait
30:03de savoir
30:03si le texte
30:04pourrait être voté
30:05dans les temps
30:05voilà que les députés
30:06censés aller
30:07dans le sens
30:08du gouvernement
30:09ceux du bloc central
30:10annoncent
30:10qu'ils rejetteront
30:11le volet recette
30:12du budget
30:13s'il reste en l'Etat
30:14en cause
30:14les taxes
30:15notamment
30:15celles prévues
30:16sur les multinationales
30:17jugées déconnectées
30:19je cite
30:19de l'économie réelle
30:20les élus
30:21parlent d'une copie
30:23d'insincérité
30:24Serge Faubert
30:25avec des amis pareils
30:26le gouvernement
30:27n'a plus besoin d'ennemis
30:28non mais
30:29c'est surtout
30:31la stupéfaction
30:32devant
30:33cette réalité
30:34qu'on doit
30:35maintenant
30:36analyser
30:37c'est qu'il y a
30:38577 députés
30:39à l'Assemblée nationale
30:40il n'y en a pas
30:42un seul
30:43entendez-vous bien
30:44pas un seul
30:44pour soutenir
30:45le budget
30:46présenté par le gouvernement
30:47c'est ça
30:48le résultat
30:49ce qui prouve
30:50que d'une part
30:51ce gouvernement
30:51est ultra minoritaire
30:53mais que deuxièmement
30:54et ça c'est plus difficile
30:56à analyser
30:57c'est que
30:57sur un certain nombre
30:59de votes
30:59il y a eu
31:00des compromis
31:00entre différentes
31:01forces politiques
31:02pour augmenter
31:04les recettes fiscales
31:06on est autour
31:07de 40 milliards d'euros
31:08en gros
31:08ça reproduit
31:10la situation
31:11d'ailleurs
31:11de l'année précédente
31:12en 2024
31:13où c'était à peu près
31:14la même chose
31:15jusqu'au moment
31:16où le 49-3
31:17a mis un terme
31:18là il n'y a pas
31:19de 49-3
31:20donc on peut se demander
31:21maintenant
31:23ce qui est en train
31:24de se jouer
31:24moi je trouve
31:25que c'est plutôt
31:26une course de lenteur
31:27qui est en train
31:28de se jouer
31:28c'est à dire
31:28que tout le monde
31:29se dit
31:29surtout
31:30évitons d'aller au vote
31:32dimanche soir
31:33à minuit
31:34on rappelle que c'est
31:35effectivement
31:35la date du soir
31:36dimanche soir
31:37à minuit
31:37pour se voler recettes
31:39on rappelle
31:39pas en citrouille
31:40mais c'est le terme
31:42c'est le terme
31:44pour voter
31:45les recettes fiscales
31:47de l'état
31:48et donc
31:49tout le monde
31:49s'est dit
31:50si on peut éviter
31:51le vote
31:51on aura
31:52d'une part
31:52on aura l'air
31:53moins ridicule
31:54et deuxièmement
31:55le gouvernement
31:56n'a pas vraiment
31:57envie de se compter
31:58parce que le premier ministre
31:59quand même
31:59qui est comptable
32:00de cette situation
32:01se retrouve
32:02sans aucun soutien
32:04et qui peut voter
32:05justement
32:05ce texte aujourd'hui
32:07ce budget
32:07écoutez le président
32:08de la commission
32:08des finances
32:09l'insoumis Eric Coquerel
32:10le gouvernement
32:11n'a pas pu transformer
32:12du plan en or
32:13c'est à dire
32:14que son texte
32:15est minoritaire
32:15à l'Assemblée
32:16il a été détricoté
32:17personne ne se reconnaît
32:18dans ce texte
32:19c'est ça la réalité
32:20cela rejoint
32:20ce que disait
32:21Serge Paubert
32:21Elsa Frestet
32:22personne ne se reconnaît
32:23dans ce texte
32:24oui mais je voudrais
32:24quand même
32:25un petit peu corriger
32:25ce n'est plus
32:26le texte du gouvernement
32:27là on a
32:29on a les effets
32:30de la tripartition
32:31de l'Assemblée
32:32parce qu'il a été amendé
32:33voilà
32:33où tout le monde
32:34s'est fait plaisir
32:35et où personne
32:37sans chercher
32:38de position de compromis
32:39donc
32:39et par ailleurs
32:41le fait que ce texte
32:42soit rejeté
32:43s'il y avait un vote
32:44peut avoir
32:45un grand intérêt
32:46et pour le gouvernement
32:47et pour le socle commun
32:48c'est que du coup
32:50tous les amendements
32:50adoptés à l'Assemblée
32:51tombent
32:52et la copie
32:53dont hérite le Sénat
32:54c'est la copie
32:55gouvernementale
32:56pardonnez-moi
32:58je vais vous contredire
32:58mais Sébastien Lecornu
33:00s'est engagé
33:01à transmettre au Sénat
33:02quelle que soit
33:03l'issue du vote
33:04le texte
33:05plus
33:05les amendements
33:06qui ont été votés
33:07par les députés
33:08oui
33:09soit il tient son engagement
33:11soit il ne le tient pas
33:11mais
33:12ce qui pourrait faire
33:13qu'il n'y ait pas
33:13les amendements
33:14c'est s'il y avait
33:14effectivement
33:15pas de vote au final
33:17et une loi spéciale
33:18qui serait prise
33:18c'est ça
33:19c'est un souverbe
33:19il y a un cas de figure
33:20il y a d'autres étapes
33:22il y a d'autres étapes
33:23mais il s'est engagé
33:25c'est ce qu'il a fait
33:25pour le PLFSS
33:27c'est-à-dire
33:28pour la sécurité sociale
33:29le budget de la sécurité sociale
33:30il n'y a eu
33:31que le volet recettes
33:32voté
33:33les dépenses
33:34ils n'ont pas eu le temps
33:34et ça a été transmis au Sénat
33:36avec les amendements
33:37qui ont été votés
33:38donc là il s'est engagé
33:39de la même manière
33:40est-ce qu'il va tenir parole
33:41a priori je pense que oui
33:43engagement
33:44qui avait été pris
33:45effectivement
33:45Emilio Mellet
33:46vers quoi on se dirige
33:47je crois qu'on se dirige
33:49je suis de l'avis de Serge
33:50vers le ralentissement
33:51absolu des débats
33:52jusqu'à la fin
33:53du terme constitutionnel
33:54qui voulait que les députés
33:56aient 70 jours
33:57pour étudier ce budget
33:58Sébastien Lecournus
34:00était engagé
34:00à ne pas utiliser le 49-3
34:02je pense en réalité
34:03pour deux raisons
34:03la première c'est que
34:04s'il savait qu'il l'utilisait
34:05et bien il tombait
34:06donc ça a été
34:08je pense pas très compliqué
34:09pour lui d'y renoncer
34:10le deuxième c'est qu'il savait
34:11qu'il y avait
34:11super 49-3 à la fin
34:12soit la loi spéciale
34:14qui est la reconduction
34:14du budget de l'année précédente
34:16soit les ordonnances
34:17et à ce moment-là
34:17c'est lui qui tiendrait la plume
34:18et donc le gouvernement
34:21et la minorité
34:22qui soutient le gouvernement
34:24il retrouverait
34:25ses petits
34:26sans les quelques ajouts fiscales
34:28parce qu'on est loin
34:28très loin
34:29de la montagne
34:30fiscale
34:32de nouvelles recettes
34:34d'impôts
34:35puisque même parmi les 40
34:36on ne tombe pas les serges
34:36en réalité il y a même
34:37des amendements
34:38qui sont assez mal écrits
34:38et qui ne récolteraient
34:40absolument pas
34:41les montants annoncés
34:42donc on est très très loin
34:44du grand soir fiscal
34:45je vous rassure
34:47Oui mais il y a des impôts
34:49qui ont été votés
34:49on ne sait même pas
34:50on ne sait même pas
34:52exactement comment
34:53ils s'appliquent
34:53et même leurs auteurs
34:54ne sont pas très sûrs
34:56donc juste
34:57C'est sûr que le gouvernement
34:58a dit que certains
34:59effectivement
35:00certaines taxes
35:01ont été votées
35:02pour se faire plaisir
35:03notamment de la part
35:03du parti socialiste
35:04et qu'on ne sait même pas
35:05si elle passe la ronde
35:06C'est pour se faire plaisir
35:08c'est pour les questions
35:09de justice fiscale
35:09qui sont aujourd'hui
35:10majoritaires dans le pays
35:11Juste pour contextualiser
35:12s'il vous plaît
35:12Isabelle Moreau
35:13pour contextualiser
35:14pardon excusez-moi
35:15simplement Sébastien Lecornu
35:17c'est ce qu'il a dit
35:17hier devant les patrons
35:19justement au sommet
35:20de Chaux-France
35:20en disant attention
35:21ne paniquez pas trop
35:23parce que certaines taxes
35:24qui ont été votées
35:24elles ne s'appliqueront
35:25tout simplement pas
35:26Oui c'est à ça
35:26que je faisais référence
35:27effectivement
35:28parce qu'il y en a plein
35:28qui ont choisi
35:30enfin voté
35:31un certain nombre de taxes
35:32Non vous parliez tout à l'heure
35:33de détricotage
35:34il y a beaucoup de choses
35:35qui ont été détricotées
35:36et puis aussi les passages
35:37devant le Sénat
35:39il y a des choses
35:39qui ne passeront pas
35:40je pense aussi
35:40justement on a parlé
35:42rapidement du projet
35:43de loi de financement
35:43de la sécurité sociale
35:44qui est aussi
35:45un autre morceau
35:46et qui comporte
35:47un fameux article
35:48qui est sur la réforme
35:50des retraites
35:51et qui est donc
35:51la suspension
35:52là pareil
35:53là ça démarre
35:54au Sénat
35:55demain
35:55dès demain au Sénat
35:57quand on voit
35:57ce que la commission
35:59des affaires sociales
35:59a déjà décidé
36:00on se dit
36:01que ça va être
36:01très très compliqué
36:02ils reviennent là-dessus
36:03donc en fait
36:03il y a des allers-retours
36:04et je pense que
36:05bien malin
36:06qui peut s'y retrouver
36:07je pense que les français
36:08aujourd'hui
36:08ne comprennent rien
36:09il y a aussi des votes
36:11qui sont
36:11on l'a dit
36:11la semaine dernière
36:12des votes qui sont
36:13baroques
36:14avec des personnes
36:14qui votent ensemble
36:15on ne sait pas pourquoi
36:16et c'est vrai qu'aujourd'hui
36:17ça donne une piètre image
36:18de finalement je trouve
36:19de la discussion au Parlement
36:21qui aurait pu être l'occasion
36:22pour la France
36:23d'essayer
36:24enfin c'était le souhait
36:24de Sébastien Lecornu
36:26d'essayer de trouver
36:27des ententes et autres
36:28mais je pense que
36:29alors soit la France
36:29n'est pas mûre
36:30soit effectivement
36:31il faut revenir au bipartisme
36:32où c'était beaucoup plus classique
36:35où les gens s'y retrouvaient
36:36mais aujourd'hui
36:36c'est vrai qu'on y perd son atteint
36:38si les Français s'y perdent
36:39que peuvent y comprendre
36:40les Suisses
36:41Richard Verdi
36:41d'abord
36:45c'est pas tout à fait anecdotique
36:47ce que vous dites
36:48parce que
36:48dans les régimes parlementaires
36:50dans les régimes parlementaires
36:52et dans les moments
36:53où les coalitions sont fragiles
36:55on a l'habitude d'attendre
36:57et on a l'habitude
36:58que les débats budgétaires
36:59s'éternisent
37:00je rappelle qu'en Allemagne
37:01ils ont dépassé
37:03les délais prévus
37:04pour adopter le budget
37:05je rappelle qu'en Espagne
37:06ça fait maintenant deux ans
37:07que c'est sous la forme
37:09d'expédients budgétaires
37:10vous savez
37:10la reconduction
37:11par douzième
37:12que le budget
37:13est à lieu
37:15et que le pays
37:16peut fonctionner
37:17donc le fait
37:18que la procédure
37:19soit compliquée
37:20ralentie etc
37:21les démocraties parlementaires
37:23y sont habituées
37:24dans des moments
37:24de crise
37:25heureusement
37:26il y a aussi des moments
37:26où il est plus facile
37:27de forger les coalitions
37:28l'élément français
37:30moi qui me frappe
37:31et qui je pense frappe
37:32quand on regarde l'Europe
37:33c'est que
37:33on ne sait pas
37:35où va ce budget
37:35ce qui est important
37:37avec un budget
37:37c'est de savoir
37:38où il va
37:38c'est un budget de croissance
37:40c'est un budget
37:40qui vise à réduire
37:41les dépenses publiques
37:42ce qui à mon sens
37:43est indispensable en France
37:45c'est quoi ce budget
37:46et là
37:47il manque quand même
37:48aux partis
37:49parce qu'il y a de facto
37:50une coalition
37:51c'est la coalition
37:52des partis
37:52qui ne veulent pas
37:53aller à la dissolution
37:54elle existe cette coalition
37:55ils sont d'accord
37:56sur un point
37:56travailler ensemble
37:58pour éviter
37:59de retourner aux urnes
38:00maintenant
38:00parce qu'ils estiment
38:01que ça amènerait
38:02une instabilité
38:03et que c'est mauvais
38:03pour le pays
38:04je répète leur discours
38:05et bien ces partis
38:06est-ce qu'ils sont capables
38:08de se mettre d'accord
38:09sur un sérieux budgétaire
38:10c'est-à-dire sur un projet
38:12qui à la fois répond
38:12aux exigences financières
38:14internationales de la France
38:15et qui quand même
38:16est un projet
38:17ou dessine un projet
38:18pour le pays
38:19et moi ce qui me frappe
38:20c'est qu'à l'évidence
38:21ces partis
38:22on parle du parti socialiste
38:24du camp macroniste
38:25de la droite
38:26des LR
38:26et bien
38:27ils ne sont pas capables
38:28d'en arriver là
38:29ils tirent chacun
38:29la couverture à eux
38:30oui mais je ne parle pas
38:32sur la fiscalité
38:34la réalité
38:34c'est qu'à partir du moment
38:35je parle
38:37comme un peu
38:37le défenseur
38:38d'un régime parlementaire
38:39à partir du moment
38:40où vous êtes
38:41dans une forme
38:41de coalition
38:42c'est-à-dire
38:43où vous êtes d'accord
38:44pour adopter ensemble
38:45un budget
38:46soit en le votant
38:47soit en vous abstenant
38:48la moindre des choses
38:50c'est de dessiner
38:51une direction
38:51cette direction
38:52ne la voit pas
38:53on a un budget
38:55qui persévérait
38:58persister
38:59dans la politique
39:00de l'offre
39:00c'est-à-dire
39:01on est là
39:02depuis 2017
39:03droit dans ses bottes
39:05et la politique
39:06de l'offre
39:06c'est la condition
39:07de la croissance
39:08etc
39:09ça va ruisseler
39:11souvenez-vous
39:11de tous ces discours
39:12résultat
39:13la croissance
39:14elle n'est pas au rendez-vous
39:14ça ne ruisselle pas du tout
39:16l'économie française
39:17résiste
39:18les inégalités
39:19ont augmenté
39:20dans ce pays
39:20et on persiste
39:22ça ne peut pas fonctionner
39:24on ne peut pas trouver
39:25un compromis
39:25sur la base
39:26de cette logique-là
39:27le parti socialiste
39:29quel que soit
39:30ses défauts par ailleurs
39:31n'est pas
39:32sur cette logique-là
39:33c'est pas un parti
39:34social libéral
39:35c'est pas l'époque
39:36de Hollande
39:37c'est pour ça d'ailleurs
39:38qu'aujourd'hui
39:38il y a une ligne de fracture
39:40au sein du parti socialiste
39:41qui est marquée
39:41entre cette offre
39:43sociale libérale
39:44au sein du parti socialiste
39:45et l'offre sociale démocrate
39:47mais pour l'instant
39:48c'est Olivier Faure
39:48qui est aux manettes
39:49et il n'est pas
39:50sur cette ligne-là
39:51donc il y a effectivement
39:52une impossibilité
39:53de construire un budget
39:54qui aille dans le sens
39:55d'une politique de l'offre
39:56j'appuie ce que dit
39:57mon confrère Serge Faubert
39:59effectivement
39:59je pense qu'on passe
40:01à côté du sujet
40:02si on nommait
40:02la dimension démocratique
40:03il se trouve
40:04qu'il y a eu un vote
40:04en réalité
40:05il y a eu plusieurs votes
40:06dans lesquels
40:06le président de la république
40:08et ses soutiens
40:09ont été plusieurs fois
40:10désavoués
40:11il se trouve que
40:11le champ économique
40:12n'est pas en dehors
40:14du champ démocratique
40:15donc il y a eu
40:16des votes
40:17qui se sont clairement exprimés
40:18pour demander
40:18un changement de politique
40:19qui ne soit plus
40:20celle de l'offre
40:21or le cadre institutionnel
40:23permet à Emmanuel Macron
40:25aujourd'hui
40:25de pouvoir conserver
40:26la main
40:27notamment avec
40:28l'initiative budgétaire
40:29ce qui n'est pas le cas
40:30pour les députés de gauche
40:30parce que justement
40:31il sait que si jamais
40:32il nommait d'autres personnes
40:33de gauche
40:34notamment
40:35à ce poste-là
40:36il pourrait détricoter
40:37une partie de son travail
40:38et donc
40:38le nœud de cette crise
40:40il est que
40:40le camp macroniste
40:42se refuse
40:43à toucher
40:44à ses totems
40:45de façon sérieuse
40:46et on l'a vu
40:47à de nombreuses reprises
40:49lors des discussions
40:50sur les recettes fiscales
40:51a cédé au chantage
40:52des ultra-riches
40:53qui menacent
40:53de faire sécession
40:54de partir à l'étranger
40:55si jamais
40:56on les taxède davantage
40:57alors que les 500
40:58plus grandes fortunes
40:59ont vu leur fortune
41:00augmenter
41:01depuis 1996
41:02en moyenne
41:03de 10% par an
41:04quand les salaires moyens
41:05ont augmenté par année
41:06de plus 0,5%
41:09aujourd'hui
41:09ce n'est plus tenable
41:10la demande de justice fiscale
41:11s'est exprimée
41:11et les macronistes
41:12doivent l'entendre
41:13et on pourrait encore
41:13en parler des heures
41:14un dernier mot
41:15elle a fresné sur le sujet
41:16oui quand même
41:16parce que je trouve
41:17que mon confrère de l'humanité
41:18mélange un peu tout
41:19il y a une chose
41:20qui est la demande
41:21de justice fiscale
41:22qui est assez répandue
41:24chez les français
41:24on parle des personnes
41:26des ultra-riches
41:27par rapport aux autres
41:28mais dire que c'est
41:30une condamnation
41:31de la politique de l'offre
41:33dans un monde mondialisé
41:34où on est en train
41:36encore de perdre
41:36des industries
41:37il faudrait séparer
41:39la demande
41:40de justice fiscale
41:41sur les ultra-riches
41:43et le fait d'augmenter
41:44les impôts des entreprises
41:45mais elles ne payent pas
41:45assez d'impôts
41:46encore une fois
41:47nous ne sommes pas unis
41:48je vous propose
41:49Emilio Mellet
41:49les attestés
41:50qu'on termine ce débat
41:51une fois qu'on sera
41:52sortis du studio
41:53tout à l'heure
41:54parce que le temps
41:55Filsère Chaubert
41:55bien sûr
41:56vous ferez partie
41:57du trio
41:58du poitouor
41:59peut-être avec
41:59Richard Verly
42:00qui relancera le débat
42:02je voudrais qu'on parte
42:03aux Etats-Unis
42:04tout de suite
42:04parce qu'à l'instant même
42:05les députés américains
42:08la chambre des représentants
42:09vote ce soir
42:10pour ordonner
42:11au ministère de la justice
42:12de publier
42:13tous les documents
42:13et archives
42:14sur le financier
42:15new-yorkais
42:16Jeffrey Epstein
42:17mort en prison
42:17en 2019
42:18avant son procès
42:19pour crime sexuel
42:20affaire judiciaire
42:21et politique
42:22puisque le président
42:23américain
42:24et bien
42:25y est impliqué
42:26d'une manière
42:26ou d'une autre
42:26Donald Trump
42:27qui répète ce soir
42:28n'avoir rien à voir
42:28avec Jeffrey Epstein
42:29malgré de nouveaux mails
42:30la semaine dernière
42:32bonsoir Jean-Claude
42:32bonjour
42:33bonsoir
42:34merci d'être avec nous
42:35avant qu'un international
42:37spécialiste des Etats-Unis
42:39ça vous surprend
42:40ou non
42:40que les députés américains
42:41votent pour
42:41la publication
42:42de ces documents
42:43ce qui aurait été intéressant
42:45c'est qu'il n'ait pas voté
42:46que le président
42:47ordonne
42:49puisqu'il en a la possibilité
42:50la publication
42:51de l'ensemble
42:52de ces documents
42:52qu'il demande à son
42:53ministre de la justice
42:55d'y procéder
42:56alors je constate simplement
42:59que le président
43:00l'ordonne
43:00parce qu'il a bien compris
43:01que sa majorité
43:02qui était devenue
43:04une sorte de majorité
43:05minorité
43:06à la Chambre des représentants
43:08risquait de voter
43:10dans ce sens
43:11c'est ce qui va se passer
43:12parce que désormais
43:13il a dit
43:14qu'il ne s'y opposait pas
43:15donc les députés
43:17donc les représentants
43:18vont voter
43:19par la suite
43:20le texte se passera au Sénat
43:21et le président
43:22devrait signer ce texte
43:23il a dit
43:24qu'il ne s'y opposera pas
43:25et donc on aura tout
43:27sur tous les documents
43:28qui sont encore disponibles
43:29dans l'affaire Vinci
43:32Il faut expliquer
43:33Jean-Claude Beaujour
43:33que c'est un revirement
43:34de stratégie
43:35de la part de Donald Trump
43:36ces derniers jours
43:37d'avoir appuyé
43:38finalement cette publication
43:39Oui absolument
43:41parce que Jeffrey Epstein
43:43dont on sait
43:45qu'il était
43:45un pédocriminel
43:47s'est suicidé
43:47en prison en 2019
43:49sa compagne
43:50Ghislaine Maxwell
43:52purge une peine
43:52de 20 ans
43:53de réclusion criminelle
43:55et était
43:56plus ou moins
43:57a été l'ami
43:58de Donald Trump
43:59d'ailleurs il a été
44:00l'ami de beaucoup de riches
44:01parce que Epstein
44:03non seulement
44:04était
44:04et c'était un homme riche
44:06c'était un homme
44:07qui avait de l'influence
44:08qui était connu
44:09aux Etats-Unis
44:10donc évidemment
44:11on imagine très bien
44:12que dans son entourage
44:13proche
44:14il y a à la fois
44:15des hommes politiques
44:16il y a probablement
44:17des hommes et des femmes
44:18d'affaires etc
44:19donc il y a
44:19toute une ribambelle
44:20de personnes
44:21qui ont probablement
44:22peur d'être associées
44:24à cette affaire
44:25et rien n'a été fait
44:26au cours des dix dernières années
44:28pour que ces pièces sortent
44:31et bien visiblement
44:32ces pièces vont sortir
44:33alors attention
44:34je dis et redis
44:35ça n'est pas parce que
44:36ces pièces vont être publiées
44:37que X ou Y
44:39sera considéré
44:40comme ayant participé
44:42à des actes
44:42de pédocriminalité
44:43vous restez avec nous
44:44Jean-Claude Beaujour
44:45avocat et spécialiste
44:47des Etats-Unis
44:48je me tourne vers vous
44:49Richard Verly
44:49vous avez été longuement
44:51ces derniers mois
44:52aux Etats-Unis
44:53pour suivre notamment
44:54les débuts de Donald Trump
44:56et puis avant cela
44:56sa campagne
44:58il faut rappeler peut-être
44:59en quoi
44:59Donald Trump
45:00est mêlé
45:01à ce dossier
45:02Jeffrey Epstein
45:02mais parce que
45:03Donald Trump
45:04depuis les années 80
45:06côtoie
45:08Jeffrey Epstein
45:09il est alors
45:10on le sait
45:11promoteur immobilier
45:12à New York
45:12je vais vous donner
45:13un seul exemple
45:14quand il achète
45:15son fameux golf
45:16de Mar-a-Lago
45:17en Floride
45:18à Palm Beach
45:19en 1985
45:20Jeffrey Epstein
45:21est à ses côtés
45:22quasiment
45:22donc les deux hommes
45:23se côtoient
45:24Jeffrey Epstein
45:25est au mariage
45:26de Donald Trump
45:27avec Mme Marples
45:29qui était sa précédente épouse
45:30avant
45:31Mélania Trump
45:32donc les deux hommes
45:34ont un parcours
45:35pendant 15 ans
45:35ils se côtoient
45:37de manière très régulière
45:38ils ont des dîners
45:40ils s'invitent
45:41à des soirées ensemble
45:42ils participent
45:42à des soirées ensemble
45:43à chaque fois
45:44Epstein
45:45selon des témoins
45:46est accompagné
45:47notamment quand
45:48Epstein se rend
45:49au casino de Trump
45:50à Atlantic City
45:51un cadre de Trump
45:52a témoigné à CNN
45:53pour dire que Epstein
45:54était accompagné
45:56et que Trump
45:56pincait les fesses
45:57des jeunes filles
45:58autour d'Epstein
45:58je cite ce qui a été dit
46:00à CNN
46:00donc bien évidemment
46:02devant l'amoncellement
46:04de faits
46:05qui ne peuvent pas
46:05être contestés
46:06alors Donald Trump
46:07continue de dire
46:08avec ses mails aussi
46:09il faut le rappeler
46:09la semaine dernière
46:10et maintenant
46:10interviennent des mails
46:12où on voit que
46:12Jeffrey Epstein
46:13faisait allusion
46:14directe à Donald Trump
46:16et à son comportement
46:17donc Donald Trump
46:18il est en train de jouer
46:19quoi Donald Trump
46:20soit il fait un coup
46:21de maître politique
46:22c'est à dire
46:23qu'il va permettre
46:24il permet maintenant
46:26puisqu'il y aura le vote
46:27la divulgation
46:28de ses documents
46:29il s'avérera
46:30qu'il n'y a rien
46:31de compromettant
46:31pour lui dans ses documents
46:32mais que peut-être
46:33il y a des choses
46:34compromettantes
46:35pour ses adversaires politiques
46:36et dans ce cas
46:37ce sera un coup de maître
46:38ou alors
46:39il prend un risque
46:40énorme
46:40et il ne le prend
46:41que parce qu'il est
46:42le dos au mur
46:43à savoir qu'il a
46:44une base républicaine
46:45qui réclame la vérité
46:46et qu'il ne peut plus
46:47lui refuser
46:48je rajoute un élément
46:49mais monsieur Vaujour
46:50connaît sans doute
46:50beaucoup plus le dossier
46:51que moi
46:52rappelons quand même
46:53que le département
46:54de la justice
46:54est aux mains
46:55des trumpistes
46:56que Pam Bondi
46:57la patronne du département
46:59de la justice
46:59est une ultra fidèle
47:01de Donald Trump
47:01que le patron du FBI
47:03la police fédérale américaine
47:05Cash Patel
47:06est un ultra fidèle
47:07de Trump
47:08donc est-on sûr
47:09je pose la question
47:10que les documents
47:11qui vont être divulgués
47:12n'ont pas été expurgés
47:14Jean-Claude Vaujour
47:14il prend de gros risques
47:16Donald Trump
47:16c'est quoi la suite
47:17qu'est-ce qu'on peut attendre
47:18qu'est-ce qu'il risque
47:19juste pour répondre
47:21à la remarque
47:22qui vient d'être faite
47:22est-on sûr
47:23que certains documents
47:24n'ont pas été extraits
47:25avant
47:26moi je serais prudent
47:27en tout cas
47:28je ne suis pas certain
47:29que beaucoup de gens
47:30se risquent à ce jeu
47:32parce qu'il pourrait y avoir
47:33des sanctions pénales
47:34contre des gens
47:35qui ne sont pas Donald Trump
47:36Donald Trump
47:37a pu s'en sortir
47:37jusqu'à présent
47:38sur un certain nombre
47:39d'incrimination
47:40mais attention
47:41à ce type de démarche
47:42en revanche
47:42je pense que
47:44sur le plan
47:44sur le plan moral
47:46et sur le plan politique
47:47il y a un risque
47:48pourquoi ?
47:49parce que
47:50tant qu'on parlait
47:52de propos
47:52qui pouvaient être considérés
47:53comme vulgaire
47:54c'est une chose
47:54tant qu'on parlait
47:55de comportement
47:56c'est autre chose
47:57mais là nous sommes sur quoi ?
47:59nous sommes sur des victimes
48:01qui finalement
48:01prennent corps
48:02il ne nous aura pas échappé
48:04que Taylor Greene
48:06a organisé
48:07une conférence de presse
48:08devant
48:09aujourd'hui
48:11et qu'elle met en scène
48:13des victimes
48:14et donc il faut
48:15entendre ces victimes
48:16et ces victimes
48:16elles vous disent quoi ?
48:17elles vous disent
48:18c'est inacceptable
48:19c'est insupportable
48:21c'est inhumain
48:21de nous avoir fait subir
48:23un tel parcours
48:24parce qu'on parle
48:25de trafic d'êtres humains
48:27on parle de pédocriminalité
48:29donc il est évident
48:30qu'une partie
48:31de l'opinion publique
48:32même si Trump
48:33a des soutiens
48:33une partie
48:34de l'opinion publique
48:35ne sera pas
48:36au soutien
48:37risque de lâcher
48:38en tout cas
48:39le président
48:40même si elle est minoritaire
48:41ça risque d'être
48:42suffisamment important
48:43à la fois
48:44pour pouvoir
48:45éventuellement peser
48:46sur les prochaines élections
48:48puisqu'on va être
48:49dans un an
48:49ce seront les élections
48:50de min terme
48:51et en tout état de cause
48:52et le président le dit bien
48:53pour pouvoir
48:54finalement passer
48:55sous silence
48:56les éventuels bons résultats
48:58que le président
48:58pourrait avoir
48:59sur sa politique
49:00d'ailleurs il le dit
49:01il le dit
49:01je ne veux pas
49:02que tout ça
49:03vienne polluer
49:03les très bons résultats
49:05que j'ai
49:05que nous avons
49:06parlons d'autre chose
49:07parce qu'il a bien compris
49:08qu'à partir du moment
49:09où le feuilleton
49:11va s'installer
49:11en termes de communication
49:13c'est un homme
49:14de communication
49:14en termes de communication
49:16ça va venir polluer
49:17sa politique
49:18en tout cas
49:18le rapport qu'il aura
49:19avec les électeurs américains
49:21et ses concitoyens
49:22Emilio Mellet
49:23j'appuie effectivement
49:25je pense qu'il y a
49:25deux explications majeures
49:28au revirement
49:28de Donald Trump
49:29la première
49:29c'est que de toute façon
49:30il ne pouvait pas faire
49:31grand chose d'autre
49:32puisqu'il était acculé
49:32dans son propre camp
49:33une large partie
49:35des républicains
49:36avait décidé
49:36de demander
49:37la publication
49:38de ces documents
49:38et donc à partir du moment
49:39où les voix des démocrates
49:40et celles des républicains
49:41étaient majoritaires
49:42les documents
49:42auraient été publiés
49:43donc il aurait apparu
49:44en voulant justement
49:47faire de la rétention
49:49la deuxième chose
49:49c'est qu'il a fait campagne
49:51lors de la dernière présidentielle
49:53justement aussi
49:53sur la divulgation
49:54de ces documents
49:56parce qu'il disait
49:57qu'il y avait un complot
49:58des élites
49:58qui voulaient leur cacher
50:00des choses
50:00sauf que depuis
50:01qu'il est revenu au pouvoir
50:01au mois de janvier
50:02Donald Trump
50:03se refuse
50:04s'est refusé longtemps
50:05à les publier
50:07ce qui nourrit
50:08de fait
50:08la suspicion
50:09y compris
50:10au sein de sa base
50:11MAGA
50:12Make America Great Again
50:14où la pédocriminalité
50:16ne peut pas
50:17être acceptée
50:20elle ne peut nulle part
50:21mais y compris
50:21chez les MAGA
50:22c'est plus fervent soutien
50:23ils avaient réussi
50:24à passer outre
50:24les accusations de viol
50:25la condamnation
50:26je le rappelle
50:27de Donald Trump
50:27en janvier 2024
50:28alors c'était en diffamation
50:29mais parce qu'une autrice
50:31E.G. Carroll
50:32l'accusait de viol
50:34mais lorsqu'il s'agit
50:35des enfants
50:35peut-être que la donne
50:36est différente
50:37y compris dans sa base
50:38la plus radicalisée
50:38On voit Richard Verley
50:39que si Donald Trump
50:40devait être largement
50:41impliqué dans ses documents
50:43il a déjà préparé
50:44des contrefeux
50:44et une stratégie
50:45de contre-attaque
50:46il accuse ces derniers jours
50:48Bill Clinton
50:48l'ancien président américain
50:50de 92 à 2000
50:52d'avoir fréquenté
50:52plus que lui
50:53en quelque sorte
50:54Jeffrey Epstein
50:55il accuse l'un de ses proches
50:56également au président démocrate
50:57De toute manière
50:57l'attitude de Donald Trump
50:58c'est toujours la même
50:59c'est de se trouver une cible
51:01sur laquelle il va focaliser
51:02pour faire oublier
51:03ses propres turpitudes
51:05Je rappelle qu'on a quand même
51:06affaire à un président
51:07des Etats-Unis
51:07qui a dit à une certaine époque
51:09que même s'il tuait
51:10quelqu'un dans la rue
51:11de toute manière
51:11il serait élu
51:12parce que le soutien
51:13de son électorat
51:14est tellement important
51:16Là il vient par exemple
51:17d'obtenir une victoire politique
51:19puisque Larry Summers
51:21qui est un ancien ministre
51:22très proche de Bill Clinton
51:23une figure importante
51:24de la sphère financière américaine
51:26qui est passée
51:26en plus
51:27comme par l'université
51:28de Harvard
51:29qu'il a présidée
51:30a admis
51:30qu'il avait eu
51:31des relations étroites
51:32avec Jeffrey Epstein
51:33c'est sans doute
51:34ce type de choses
51:35qu'espère Donald Trump
51:37c'est-à-dire
51:37allumer des contrefeux
51:39en disant
51:39ceux qui fréquentaient
51:41Epstein
51:41dans la pire des situations
51:42c'était mes adversaires politiques
51:44c'était pas moi
51:45sauf que je le rappelle
51:46quand vous regardez
51:46en détail
51:47les fréquentations
51:48de Donald Trump
51:49et de Jeffrey Epstein
51:50elles ont duré
51:51très longtemps
51:51elles étaient très intimes
51:53et elles ont conduit
51:54les deux hommes souvent
51:55à être accompagnés
51:56sur cette stratégie
51:57des contrefeux
51:58Jean-Claude Beaujour
51:59oui
52:01en toute franchise
52:02je ne suis pas certain
52:03que cette stratégie
52:05fonctionne jusqu'au bout
52:06pour deux raisons
52:06la première
52:07c'est que les démocrates
52:08qui sont liés
52:09à cette affaire
52:10sont les démocrates
52:11de la génération ancienne
52:14et j'ai le sentiment
52:15j'ai la conviction
52:16que la jeune génération
52:18de démocrates
52:18a tout intérêt
52:19à tourner la page
52:20des années Clinton
52:21a tout intérêt
52:22à tourner la page
52:24de ceux et celles
52:26qui ont exercé
52:27les responsabilités
52:28pour effectivement
52:28être pleinement
52:29aux responsabilités
52:31en tout cas
52:31être une alternative
52:32ça c'est la première chose
52:33et puis la deuxième chose
52:34c'est en tant qu'avocat
52:35j'ai envie de vous dire
52:36je parle vraiment
52:37sous le contrôle
52:38de mes amis pénalistes
52:38qui disent souvent
52:39que lorsque vous ouvrez
52:40un dossier
52:41vous ne savez pas
52:42ce que vous pouvez trouver
52:43donc la réalité
52:44c'est qu'on peut spéculer
52:45aujourd'hui
52:46dans un sens
52:47ou dans un autre
52:47c'est pour ça
52:48je dis qu'il faut être prudent
52:49d'abord attendre
52:50de voir ce que l'on aura
52:51parce que même
52:52Donald Trump
52:52n'est pas certain
52:53de ce qu'on trouvera
52:54donc même s'il ouvre
52:56des contrefeux
52:56il n'est pas certain
52:58de ce qu'il pourra faire
52:59j'ajoute
53:00qu'il y a une différence
53:01et vous avez raison
53:02quand il disait
53:02qu'il pouvait même
53:03tuer quelqu'un
53:04que personne ne bougerait
53:05mais ça
53:05le tuer quelqu'un
53:06ça n'a pas de face
53:07aujourd'hui
53:08dans cette affaire
53:09vous avez
53:10Virginia Gouffoy
53:12par exemple
53:13qui s'est suicidée
53:14vous avez d'autres personnes
53:16qui étaient là aujourd'hui
53:17vous avez des victimes
53:18qui sont des victimes
53:19vivantes
53:20et dans une communication intense
53:22ces victimes-là
53:23elles parlent
53:24à l'électorat
53:25l'électorat américain
53:26l'électorat républicain
53:28j'ai envie de dire
53:29pour être très brutale
53:30elles ne sont ni
53:31issues des minorités
53:32elles sont des femmes
53:33elles sont issues
53:33de l'Amérique profonde
53:36n'oublions pas
53:37que Virginia Gouffet
53:38elle a été violée
53:39à l'âge de 11 ans
53:41à l'âge de 11 ans
53:43donc on voit bien
53:43que ça
53:44ça parle à une Amérique profonde
53:45une Amérique qui souffre
53:46et je pense que là-dessus
53:47ni démocrate
53:48ni républicain
53:49ne sont assurés
53:51de s'en sortir
53:53en jeu
53:53merci beaucoup
53:54Jean-Claude Beaujour
53:54on va devoir s'arrêter là
53:55merci beaucoup
53:56spécialiste des Etats-Unis
53:57c'est déjà la fin
53:58de ces informés
53:59Emilio Mellet rapidement
54:00à la une de l'UMA
54:01demain
54:01elle est consacrée
54:02au Milipol
54:03le salon dit
54:03de la sûreté
54:04de la sécurité intérieure
54:05des Etats
54:06ou en dépit
54:07du génocide à Gaza
54:08et de la rupture
54:08du cessez-le-feu
54:09par Israël
54:10une quarantaine
54:11d'entreprises du pays
54:12sont les bienvenues
54:12pour vendre
54:12leur savoir-faire répressif
54:13Elsa Fresnet
54:14pour les échos
54:15Merci résolu
54:16à défendre
54:16le pacte d'Utraé
54:18sur la transmission
54:19des entreprises familiales
54:20Merci Richard Verlis
54:21je redonne le titre
54:22de votre livre
54:23C'est Amérique
54:23qui nous déteste
54:24pas de couverture
54:24de l'ouvrage à l'écran
54:25quelques problèmes
54:26d'images ce soir
54:28vous l'aurez compris
54:29si vous nous suivez
54:29à la télé
54:30les informés
54:31qui reviennent
54:32demain matin
54:32à 9h
54:33très bonne soirée
54:34à tous
54:34sur France 1
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