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Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros

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00:00:01Bonjour à tous et bienvenue à l'heure des pros ce matin sur Europe 1 jusqu'à 10h et sur ses news jusqu'à 10h30.
00:00:07L'élection de Zoran Mamdani à New York n'est pas une surprise, elle consacre un candidat socialiste soutenu par le parti démocrate notamment Barack Obama.
00:00:18Mamdani est musulman, il se présente comme tel, il est partisan du boycott du seul état juif de la planète, Israël.
00:00:26Il est venu, dit-il, à la politique à travers la cause palestinienne, il condamne le 7 octobre du bout des lèvres, mais condamne aussi Israël qui l'accuse d'apartheid, état génocidaire, état nazi, dit-il.
00:00:38Il compare les résistants palestiniens aux insurgés du ghetto de Varsovie.
00:00:43Qu'il ait existé hier à New York un vote communautaire, c'est une évidence.
00:00:47Mais pas que. Beaucoup de jeunes gens diplômés et même de jeunes juifs ont voté Mamdani.
00:00:54Les bobos de New York ressemblent aux bobos de Paris.
00:00:57C'est une sociologie qu'on retrouve dans nos grandes villes, hommes et femmes âgés de 20 à 35 ans qui ont fait des études en France, bac plus 5,
00:01:06qui travaillent mais qui n'ont pas la vie qu'ils avaient espérée.
00:01:09Ils galèrent, petits salaires, logements étriqués.
00:01:12On les retrouve dans beaucoup d'univers intellectuels, professeurs, universitaires, journalistes, artistes, écrivains, avocats.
00:01:19Autant de professions qui subissent un déclassement en Amérique ou en Europe.
00:01:23Et ces jeunes gens souhaitent changer la société.
00:01:26Et comme ils ont du mal à gagner leur vie, ils aimeraient bien que d'autres ne flambent pas avec leurs super bonus quand eux tirent le diable par la queue.
00:01:34C'est un mouvement de fond qui joue sur les rancœurs, les ressentiments, les passions tristes, mouvements que chacun peut observer.
00:01:41Et qui annonce demain des affrontements sévères entre cette jeunesse diplômée mais appauvrie et particulièrement revendicatrice, prête à tout, y compris la violence, pour faire changer les choses.
00:01:54Bonjour Pascal, bonjour à tous.
00:02:10Des milliers de lettres ont été envoyées à Nicolas Sarkozy à la prison de la santé.
00:02:14C'est une information de nos confrères d'Europe 1 et du GD News.
00:02:18Des courriers qui arrivent de la France mais aussi de l'étranger, témoins de l'attachement des Français à l'ancien chef de l'État.
00:02:24A New York, le candidat socialiste pro-palestinien Zoran Mamdani a remporté l'élection municipale.
00:02:31Il a renversé les sondages en quelques mois et s'est imposé.
00:02:34Je suis musulman, a-t-il déclaré, jeune et démocrate socialiste.
00:02:38Le corps du sergent-chef Itaï Chen a été identifié par Israël.
00:02:42Sa dépouille a été rendue hier par le Hamas.
00:02:44Il avait 19 ans le jour de son enlèvement, le 7 octobre 2023.
00:02:49Le Hamas, on le rappelle, détient toujours 7 corps d'otages.
00:02:51Merci Alice Sommerer.
00:02:53Nous sommes ce matin avec Charlotte Dornelas, avec Gilbert Collard, avec Thomas Bonnet, avec Eric Nolot.
00:02:58Et on va donc parler de Zoran Mamdani qui a fêté sa victoire hier soir.
00:03:04Écoutez-le.
00:03:04Mes amis, nous avons renversé une dynastie politique.
00:03:14Nous tournons la page d'une politique qui abandonne les masses et ne sert que les privilégiés.
00:03:25New York, ce soir vous avez délivré un mandat pour le changement.
00:03:32Un mandat pour une nouvelle forme de politique.
00:03:40Alors, je fais un parallèle, je ne sais pas si j'ai raison de faire un parallèle, entre les villes de New York et ce qui se passe dans les villes françaises.
00:03:46C'est-à-dire à Nantes, à Rennes, à Paris, où vous avez une montée de gens très à gauche et de jeunes gens très à gauche.
00:03:55Jeunes gens diplômés qui sont dans les villes, etc.
00:03:58Et qui, effectivement, comme le nerf de la guerre, c'est souvent l'argent, et qu'eux n'ont pas la vie qu'on leur avait fait espérer.
00:04:08Bac plus 5, Bac plus 6 parfois.
00:04:10Il y a une radicalisation.
00:04:12Alors, vote communautaire, mais pas que.
00:04:13Vous avez vu, il parle des privilégiés.
00:04:15C'est un discours très à gauche.
00:04:17Tout est gratuit avec lui.
00:04:18Il propose de la gratuité des transports.
00:04:21Il propose des épiceries au prix complètement dérisoire.
00:04:28Il a vraiment fait dans ce que LFI voudrait faire.
00:04:34Et va tenter de faire dans son programme du reste.
00:04:36C'est-à-dire que tout est gratuit.
00:04:38Alors, ce qui est incroyable, c'est que les bourgeois new-yorkais, les riches new-yorkais,
00:04:44auraient, paraît-il, d'après les études qui ont été faites, voté pour lui.
00:04:48Vous me direz, vous avez pensé aux aristos qui chantaient à la lanterne.
00:04:51Les riches, je ne suis pas sûr.
00:04:52Mais qu'est-ce qu'on entend par riches ?
00:04:54Je ne suis pas sûr que ce soit les riches, comme vous dites.
00:04:55Mais en revanche, c'est cette société.
00:04:57Les jeunes.
00:04:58Ah, oui.
00:04:59Les jeunes.
00:04:59Mais sa femme y a beaucoup aidé aussi.
00:05:01Il a 34 ans.
00:05:02Elle est, paraît-il, très...
00:05:03C'est la victoire d'un candidat de Terranova.
00:05:05Vous vous souvenez de ce que c'est ?
00:05:05Terranova a dit, maintenant, il faut changer d'électorat.
00:05:09On va prendre les descendants d'immigrés et les élites culturelles, au sens le plus large.
00:05:15Donc là, c'est l'illustration que ça marche.
00:05:17Alors évidemment, ça ne marche que dans certains milieux à New York, en effet.
00:05:20Mais dans le reste des États-Unis, je pense que non seulement ça ne marche pas,
00:05:23mais ça va même avoir un effet repoussoir.
00:05:25Donc je pense que c'est une excellente nouvelle pour Trump, par exemple, cette élection.
00:05:29Charlotte Dornelas.
00:05:30En fait, votre analyse économique me fait sourire.
00:05:33Parce que ça fait 25 ans qu'on explique qu'elle est impertinente ou en tout cas incomplète
00:05:38pour expliquer la colère, par exemple, dans les banlieues.
00:05:41Et je pense exactement la même chose pour l'électorat de ce monsieur
00:05:44ou, de manière plus générale, de partis assez radicaux.
00:05:47Je ne fais pas partie des gens qui sont inquiets de la radicalité.
00:05:51La radicalité n'est pas nécessairement une mauvaise chose si les racines sont bonnes.
00:05:55Le problème, c'est l'analyse des racines.
00:05:57Il y a des racines mauvaises et donc ça donne une radicalité absolument catastrophique.
00:06:01Je pense que c'est beaucoup plus une jeunesse, vous avez raison,
00:06:04ça attire beaucoup une jeunesse, qui cherche un sens, quel qu'il soit.
00:06:08Et là, le sens est assez évident.
00:06:10Ils ont trouvé avec ce monsieur, et c'est vrai, on a la même chose en France,
00:06:14une cause.
00:06:15Une cause à leur vie.
00:06:16Et on se dit tout le temps, oui, une cause, c'est une raison de mourir.
00:06:20Mais avant d'être une raison de mourir, c'est une raison de vivre.
00:06:22Or, la jeunesse occidentale est fatiguée existentiellement.
00:06:27Elle n'est plus attachée à son pays, mais on l'a bien voulu.
00:06:30Elle n'est plus attachée à sa famille parce que souvent,
00:06:33elle souffre de familles décomposées.
00:06:35Et je pense qu'en effet, le déclassement nourrit aussi cette rancœur ou cette fatigue.
00:06:42Mais le déclassement existe dans le reste des États-Unis.
00:06:45Il existe dans le reste de la France et il ne provoque absolument pas la même réaction.
00:06:48Oui, parce que c'est un déclassement Bac plus 5.
00:06:50C'est ça qui change.
00:06:53C'est un déclassement des professions intellectuelles.
00:06:57C'est un vote de Bobo, tout le monde.
00:06:59Oui, mais Bobo, c'est un déclassement de professions intellectuelles.
00:07:03Et urbaines surtout.
00:07:04Oui, mais parce que les intellectuels, ils sont dans les vies.
00:07:07Toutes ces professions-là, les profs, les essayistes, les artistes.
00:07:11Mais attendez, les profs, il y en a par définition partout sur le territoire.
00:07:15Ils ont été déclassés partout et peut-être plus encore ailleurs.
00:07:18En France, par exemple, on parle beaucoup des agriculteurs, le paysan.
00:07:22Et c'est un déclassement pour le coup d'existence.
00:07:25Plus personne ne fait attention à lui.
00:07:27Ce déclassement existe aussi.
00:07:28Il y a des déclassements à peu près de tous les métiers.
00:07:30Oui, mais ce n'est pas le même. Il ne votera pas du même côté.
00:07:32Il faut quand même voir que c'est un vote, si je peux me permettre.
00:07:35Gilbert Collard.
00:07:36C'est ce qu'il faut souligner, je crois, avec inquiétude malgré tout.
00:07:39C'est que c'est un vote qui va vers un candidat affiché comme antisémite.
00:07:46Oui, il y a aussi ce vote communautaire.
00:07:50Et donc cette jeunesse que l'on présente comme...
00:07:53Et Barack Obama le soutient.
00:07:54Et Barack Obama le soutient, cette jeunesse.
00:07:56Mais Barack Obama, il y a une indulgence pour les deux mandats de Barack Obama
00:08:02et une indulgence pour lui qui est absolument formidable.
00:08:03Ils ont un préservatif politique qui est frappé en Syrie.
00:08:06Oui, donc Barack Obama...
00:08:07Ils ont un préservatif politique qui est colossal.
00:08:10C'est le privilège rouge, dit...
00:08:11C'est le préservatif rouge.
00:08:12Sur la jeunesse, c'est intéressant.
00:08:14Il y a eu une étude qui a été menée aux Etats-Unis sur l'ensemble des jeunes,
00:08:17pas les jeunes démocrates.
00:08:18Tous les jeunes, on leur a demandé pour qui vous avez le plus de sympathie.
00:08:21Israël ou la Palestine ?
00:08:22Les moins de 30 ans, ils disent...
00:08:24Ils sont seulement 19% à dire pour Israël et tout le reste pour les Passiniens.
00:08:27Parce que vous avez raison, le déclassement, c'est la lecture qu'en fait la France Insoumise
00:08:31en disant on va transposer ce qui se passe à New York en France.
00:08:34Mais la vraie raison de l'essor électoral de Zoran Mamdani, c'est la question de Gaza.
00:08:37C'est-à-dire qu'avant, il est très bas dans les sondages.
00:08:40Il y a la question de Gaza qui arrive dans le paysage.
00:08:42Et là, il explose littéralement en essayant d'être assez mesuré
00:08:45plus son avance se creusait dans les sondages.
00:08:49Bon, on l'écoute, M. Mamdani.
00:08:51Je suis jeune, a-t-il dit.
00:08:54Je suis jeune, malgré tous mes efforts pour vieillir.
00:08:59Je suis musulman.
00:09:04Et je suis un démocrate socialiste.
00:09:07Bon, il y a tout dans cette déclaration.
00:09:11Tout est dit.
00:09:12Le tweet de Bernard-Lévis.
00:09:13Quand Zoran Mamdani ose affirmer que si la police de New York ne vous plaque au sol,
00:09:18c'est que l'armée israélienne vous y a manipulé,
00:09:20il n'y a plus lieu de débattre, plus aucun refuge dans le vieux prétexte de l'antisionisme.
00:09:26C'est de l'antisémitisme pur et simple, sans phare.
00:09:29Puissent les électeurs de New York s'en souvenir demain.
00:09:31Alors ça, c'est un tweet qui date d'il y a une petite semaine, je crois.
00:09:33Mais écoutez ce qu'a dit M. Mamdani, qui est en résonance de ce qu'a dit M. Lévy,
00:09:39qui a répondu à ce que vous allez entendre à l'instant.
00:09:41« Pour faire en sorte que tout le monde se sente concerné par ces questions,
00:09:48nous devons les rendre locales, très concrètes.
00:09:52Nous devons faire comprendre que lorsque la botte de la police de New York vous appuie sur la nuque,
00:09:56c'est de ça elle qui l'a lassée.
00:10:00Nous sommes dans un pays où ces connexions regorgent, particulièrement à New York.
00:10:04Vous avez tant d'occasions pour faire en sorte que les combats qui se passent là-bas
00:10:08soient liés aux intérêts du capital ici.
00:10:10Voilà, et le tweet de Bernard-Henri Lévy, il était du 3 novembre.
00:10:16Donc c'est assez intéressant, parce que, pourquoi c'est intéressant ?
00:10:19Parce qu'on dit toujours que ce qui se passe aux Etats-Unis arrive chez nous.
00:10:21Et là, on voit bien la passerelle qui existe.
00:10:24Vous avez dit LFI tout à l'heure, c'est un candidat LFI.
00:10:27Il y a une différence près, c'est que d'une certaine manière,
00:10:29Zoran Mamdani, son élection, c'est une réaction à l'élection de Donald Trump.
00:10:33En France, nous n'avons pas eu...
00:10:34Il y a eu un clivage.
00:10:36Je peux vous dire qu'aux partis démocrates, ils ont constaté leur échec avec Kamala Harris,
00:10:39s'ils ont totalement repensé leur stratégie.
00:10:41Oui, c'est la stratégie Terra Nova.
00:10:43C'est d'embrasser l'aile gauche de la partie démocrate.
00:10:45C'est la stratégie Terra Nova.
00:10:47Ça répond aussi, d'une certaine manière, à la radicalité de Donald Trump.
00:10:50Et pour Amas.
00:10:52Et pour Amas.
00:10:52C'est pour ça que la présidentielle, ça va être intéressant.
00:10:55Parce que ceux qui seront sur cette ligne-là, il y a un écho en France.
00:10:59Bien sûr.
00:11:00Il y a un écho en France.
00:11:01Et qui l'a financé, le maire ?
00:11:02Justement, je voulais en parler parce que c'est très important.
00:11:04Ça, c'est un sacré problème.
00:11:05Il est apparu plus nuancé au fur et à mesure que la campagne avançait,
00:11:07parce qu'il s'est rendu compte qu'il allait gagner.
00:11:09Mais ce qu'on constate, c'est que parmi les donateurs,
00:11:12et d'ailleurs certains se manifestent aujourd'hui,
00:11:13il y a des gens qui ont des liens avec des organisations pour le moins très troubles.
00:11:16Il y a une femme notamment qui a pris la parole en disant
00:11:19« Moi, je ne vais pas participer à sa coalition,
00:11:21mais je vais attendre de lui qu'il nous rende ce qu'on lui a donné. »
00:11:23Et ces gens-là, ce sont clairement des gens qui sont très investis
00:11:26dans le militantisme pro-palestinien,
00:11:28et dont les liens avec le Hamas sont à établir.
00:11:31C'est l'effet von Papen.
00:11:34On en parlera tout à l'heure.
00:11:35Dans ce que vous avez entendu, ce qui est très intéressant,
00:11:38quand on parle de vote communautaire, qui n'existait pas en France,
00:11:41de vote communautaire en tout cas à la marge,
00:11:43quand il dit ce monsieur « I'm a Muslim »,
00:11:45vous avez vu la salle ?
00:11:47C'est là qu'il dit « Je suis jeune, on n'applaudit pas trop.
00:11:52Je suis musulman, on applaudit beaucoup.
00:11:55Je suis socialiste, on applaudit moins. »
00:11:58Donc c'est ça qui est intéressant.
00:11:59C'est vraiment très intéressant.
00:12:01C'est-à-dire qu'aujourd'hui,
00:12:02et c'est pour ça que Jean-Luc Mélenchon est en difficulté,
00:12:04parce qu'il est là, il fait juste la transition à LFI.
00:12:07C'est-à-dire qu'ils voudront mettre la LFI ce matin,
00:12:11ils se disent « Il faut remplacer Jean-Luc Mélenchon. »
00:12:13C'est ça qu'ils se disent « Il faut notre mame Dany. »
00:12:17Mais lui, il dit à Jean-Luc Mélenchon qu'il est dans la même veine,
00:12:20que lui aussi est critiqué.
00:12:21D'ailleurs, vous avez remarqué, depuis quelques mois,
00:12:23il met beaucoup en avant le fait qu'il est né au Maroc.
00:12:26Mais parce que LFI, ce matin, il doit se dire « Il nous faut notre mame Dany. »
00:12:30Et Mélenchon, il ne fait pas l'affaire.
00:12:31Cela étant dit, on ne mesure pas à quel point c'est significatif sociologiquement
00:12:35de l'emprise du communautarisme radical.
00:12:38C'est certain.
00:12:38Mais Mme Hassan, elle a déjà expliqué à Mme Pannot
00:12:41que les Blancs devaient s'efforcer au service des racisants.
00:12:45Ensuite, il y a deux choses très inquiétantes.
00:12:46C'est qu'en États-Unis, comme en France,
00:12:48l'antisémitisme est devenu un outil de conquête du pouvoir.
00:12:51Ça, ça devrait quand même nous inquiéter.
00:12:52Ensuite, il y a quelque chose de très inquiétant chez cet homme.
00:12:55C'est qu'il y a deux visages.
00:12:56Vous avez vu, il y a un premier visage où il tient des propos assez inquiétants.
00:12:59Il n'est pas bien coiffé.
00:13:00Quand il est devant les caméras, je suis jeune, je suis musulman,
00:13:03il a un côté tout à fait sémillant.
00:13:05Et en fait, non.
00:13:06Il y a un peu de taquillage chez cet homme.
00:13:09Il faut bien le dire.
00:13:09Un peu ?
00:13:10Mais beaucoup à la folie.
00:13:12Oui, il n'a peut-être pas donné encore toute sa mesure.
00:13:15Je pense qu'on va vite se rendre compte à l'exercice du pouvoir.
00:13:20Et c'est peut-être ça qui sera bien, du reste,
00:13:22du réel danger qu'il représente.
00:13:24Parce qu'il a beau se farder derrière le maquillage,
00:13:27on voit bien qu'il est le représentant du communautarisme radical musulman.
00:13:32On le voit bien.
00:13:32Et son histoire le démontre, du reste.
00:13:34C'est fréquentation.
00:13:35Bon, les otages.
00:13:37Les otages.
00:13:37Je disais hier soir que j'étais heureux, tout simplement.
00:13:40Bien sûr.
00:13:41Que je ne boudais pas mon plaisir.
00:13:43Que j'étais fier, aussi, que la France puisse réussir quelque chose.
00:13:47Et que je n'avais pas envie, forcément, de polémiquer.
00:13:51Cécile Collère, Jacques Paris.
00:13:52Que je pensais à eux, d'abord, à l'enfer qu'ils ont vécu.
00:13:56Alors, peut-être que je suis naïf, mais à l'enfer qu'ils ont vécu.
00:13:58Je pensais à leur famille.
00:14:01Trois ans et demi dans des geôles abominables.
00:14:03Je crois que c'est Richard Millet qui disait hier soir.
00:14:05Ils étaient à côté de...
00:14:07Des condamnés à mort.
00:14:08Oui, à côté des condamnés à mort, qui pleurent toute la nuit
00:14:10quand ils vont être exécutés.
00:14:12Je pense qu'on va prendre leur traitement.
00:14:13A mon avis, ils n'ont pas eu de traitement de faveur.
00:14:16Et c'est, à mon avis, un euphémisme.
00:14:17Et, je le dis vraiment, une forme de fierté aussi pour la France.
00:14:21Parce qu'on a besoin, quand même, que cette France,
00:14:23elle rayonne et elle gagne de temps en temps.
00:14:25Alors, évidemment, je pensais à Boilem sans salle.
00:14:27Voyons le sujet de Michael Dosantos.
00:14:29Et puis, vous en parlerez.
00:14:31Mais, peut-être, suis-je plus naïf que d'autres sur certaines choses.
00:14:36Ce qui ne m'étonnerait pas, d'ailleurs.
00:14:38Moi, si.
00:14:39Il est aux alentours de 19h.
00:14:41Emmanuel Macron annonce l'excellente nouvelle.
00:14:44Soulagement immense.
00:14:46Cécile Collère et Jacques Paris, détenus depuis trois ans en Iran,
00:14:49sont sortis de la prison d'Evin et sont en route pour l'ambassade de France à Téhéran.
00:14:54Quelques minutes plus tard, les parents de Cécile Collère partagent également leur bonheur.
00:14:59C'est un immense soulagement.
00:15:01On sait qu'ils ne sont plus soumis à ce traitement inhumain auquel ils avaient droit
00:15:04et que maintenant, ils sont à l'ambassade.
00:15:07Donc, ils sont déjà dans un petit bout de France.
00:15:09Accusé d'espionnage au profit de la France et d'Israël,
00:15:12Cécile Collère, professeure de l'aide de 41 ans,
00:15:15et Jacques Paris, enseignant à la retraite de 72 ans,
00:15:19avaient été arrêtés le 7 mai 2022 lors d'un voyage touristique.
00:15:23Incarcérés à la prison d'Evin à Téhéran, puis transférés en juin dernier dans un lieu tenu secret après des frappes israéliennes.
00:15:31Les deux Français avaient été condamnés à 17 et 20 ans de prison.
00:15:35Désormais, les négociations diplomatiques avec l'Iran se poursuivent pour leur retour en France.
00:15:40Ils vont bien, ils sont évidemment soulagés et ils semblent en bonne santé physique et morale.
00:15:47Ils sont entourés par l'équipe de l'ambassade.
00:15:49Nous allons poursuivre le travail discret, le travail de long, c'est le travail des diplomates,
00:15:54pour aboutir à leur retour en France dans les meilleurs délais.
00:15:57En face, l'Iran précise que cette libération n'est que conditionnelle.
00:16:01Les deux ressortissants français sont placés sous surveillance jusqu'à la prochaine étape judiciaire.
00:16:07Donc ça c'est important, ils ne sont pas libres.
00:16:09Non, non, et puis...
00:16:10Non, et puis vous avez entendu Jean-Noël Barraud, c'est-à-dire que moi je partageais comme vous le plaisir de voir nos otages libérés.
00:16:15Et puis vous avez quand même le ministre des Affaires étrangères qui en profite pour dire
00:16:18« Vous voyez, il n'y a pas besoin de nous questionner sur notre politique diplomatique,
00:16:21arrêtez de nous embêter avec l'Algérie, on agit en coulisses et on aura les résultats à la fin. »
00:16:25Mais ça, pardon, mais c'est un peu commode parce qu'évidemment, par définition, ce qui est secret, on ne peut pas le questionner.
00:16:29Écoutez ce qu'il a dit ce matin, c'était sur RTL.
00:16:32Ils sont aujourd'hui entourés par les agents du ministère des Affaires étrangères.
00:16:37Ils ont la possibilité d'être au contact téléphonique de leurs proches.
00:16:41C'est donc un changement majeur qui va leur permettre progressivement de se relever après une épreuve si difficile.
00:16:48Mais nous allons aller jusqu'au bout et nous allons obtenir leur libération immédiate.
00:16:52Ils ne sont pas encore en capacité de rentrer au pays, en France auprès de leurs proches.
00:16:58Mais nous allons poursuivre le travail que nous avons engagé.
00:17:00Il faut laisser travailler la diplomatie française pour aboutir à ce résultat.
00:17:05Il m'a été dit, moi je comprends Pascal, votre...
00:17:08Oui, j'avais envie.
00:17:09Non, mais ça fait du bien, ça fait du bien.
00:17:11C'est comme de boire un verre de temps en temps, ça fait du bien quand on est réconforté.
00:17:14Mais quand même, sauf erreur de ma part, et si je me trompe, vous me le dites,
00:17:18parce que l'information, je n'ai pas pu la vérifier.
00:17:20C'est sous caution qu'ils ont été libérés.
00:17:24Combien on a payé ?
00:17:27C'est ce qu'on a...
00:17:27Hier, on a posé cette question.
00:17:29Eh ben voilà.
00:17:29Bien sûr qu'il y a...
00:17:31Visiblement, il y a un échange, il y avait quelqu'un qui était prisonnier en France,
00:17:34qu'on a échangeé.
00:17:35On a échangé.
00:17:36Voilà, c'est une caution d'échange.
00:17:38Alors, c'est ça.
00:17:38Généralement, c'est comme ça que ça se passe.
00:17:39Non, je veux dire qu'au bout de trois ans et quelques mois de détention,
00:17:45franchement, ça fait plaisir pour eux, c'est sûr qu'on doit être soulagé.
00:17:49Mais de là, crier victoire, quand même, il y a une telle vision du temps...
00:17:52Ça signifie que la stratégie de prise d'otages par les États voyous est payante.
00:17:55Eh bien sûr.
00:17:56Parce qu'on leur donne de l'argent et on échange contre quelqu'un.
00:17:58Après, on ne peut que se réjouir de cette libération, mais enfin...
00:18:01Enfin bon, à quel prix, quoi ?
00:18:03Et Boalem Sansal, évidemment, on pense à lui...
00:18:06Et on ne fait rien, hein, et on ne fait rien.
00:18:08Mais on ne fait rien, pardonnez-moi, je ne sais pas si on ne fait rien.
00:18:11Mais qu'est-ce que vous voulez qu'on fasse ?
00:18:12Mais sur ce sujet, nous le disons tous les jours,
00:18:16c'est à la fin de la guerre qu'on compte les morts.
00:18:19Moi, j'ai connu des situations où j'avais des clients
00:18:23qui étaient retenus dans des pays étrangers
00:18:25et je voyais la diplomatie dire qu'elle faisait et attendre.
00:18:31Alors oui, qu'est-ce qu'il y a ?
00:18:32Le consul va à la prison voir l'intéressé.
00:18:36Il prend un avocat.
00:18:38Payé par le consulat.
00:18:40Mais sinon, rien ne se fait.
00:18:41On attend.
00:18:42On attend.
00:18:42Bon, Charlotte Dornelas ?
00:18:44Non, mais c'est vrai que par définition,
00:18:45c'est un peu ce que disait Thomas.
00:18:47À la fois, on a du mal à critiquer
00:18:49parce que précisément, ça se fait dans l'ombre.
00:18:51Et là, par exemple, je ne savais pas qu'il y avait des discussions.
00:18:53Personne n'était au courant.
00:18:54Donc, combien même c'est un échange,
00:18:56combien même ces discussions, elles existent.
00:18:57Et je ne sais pas quel est leur teneur.
00:18:58J'ai du mal à les commenter ou à les critiquer.
00:19:03Autre sujet dans l'actualité, c'est Jordan Bardella
00:19:05avec cette séquence dansée dans l'air que vous avez peut-être vue hier.
00:19:08On va la repasser.
00:19:09Et puis, la réaction de Jordan Bardella hier.
00:19:11Parce que c'est quelque chose...
00:19:13Et effectivement, il n'y a pas de réaction.
00:19:14D'ailleurs, le service public, c'est ça qui est formidable.
00:19:16Il n'y a pas un communiqué.
00:19:17Il n'y a jamais l'ombre d'une excuse.
00:19:19Il n'y a pas une explication.
00:19:20Il n'y a rien du tout.
00:19:21Ils sont formidables, ces gens-là.
00:19:22Ils comparent.
00:19:23Jordan Bardella, Adolf Hitler.
00:19:24Il n'y a pas un mot nulle part, d'ailleurs.
00:19:27À part nous, je crois que personne n'en parle.
00:19:28Ils n'ont pas un mot dénigré, si.
00:19:30Oui, mais dans le Parisien, il n'y a pas un mot.
00:19:35Nulle part, les uns et les autres.
00:19:36C'est quand même pas rien.
00:19:38Je veux dire, moi, je trouve ça fascinant, en fait.
00:19:40Alors, écoutez, réécoutons l'extrait de C'est dans l'air.
00:19:44Et après, on entendra la réponse d'hier de Jordan Bardella
00:19:48sur le plateau de Christine Kelly.
00:19:50Le patronat prend un risque aujourd'hui
00:19:52parce qu'une partie d'entre eux,
00:19:54les contacts se multiplient,
00:19:56notamment avec Jordan Bardella,
00:19:57et ils se disent,
00:19:59on va prendre le contrôle de son cerveau.
00:20:01Il est jeune.
00:20:02C'est vrai.
00:20:02Voilà.
00:20:03Il est jeune.
00:20:04Il n'y connaît rien.
00:20:05On va lui dire ce qu'il faut penser.
00:20:07Donc, oui, on va lui donner un programme libéral.
00:20:10C'est ce que Alain Manquet, je le cite,
00:20:12parce qu'il m'a autorisé à le citer,
00:20:14appelle l'effet Van Papen.
00:20:16C'est-à-dire, ce risque de dire,
00:20:18on va, au nom, comme le disait Dominique
00:20:21et comme le disait Lou,
00:20:22d'une potentielle stabilité,
00:20:25prendre ce risque-là,
00:20:26parce qu'on va le contrôler.
00:20:27Pardon d'avoir...
00:20:28Et la question de l'URL ?
00:20:29Ça va tout à fait dans le sens
00:20:31de ce que je voulais également dire.
00:20:33Et alors, moi, il y a l'effet Van Papen.
00:20:35Je citerai Thiers,
00:20:37à propos du prince Louis Napoléon,
00:20:39disant, c'est un crétin,
00:20:41on le mènera par le bout du nez.
00:20:42Il est devenu Napoléon III.
00:20:44Il est resté 18 ans au pouvoir.
00:20:46Il se fait traiter de crétin
00:20:47ou d'Adolf Hitler.
00:20:48Personne ne dit rien.
00:20:50Oui, mais moi, ça fait penser, vous savez,
00:20:52l'autre jour, il y avait cette ancienne
00:20:54de France Inter qui expliquait
00:20:56que les CSP-,
00:20:59c'était des crétins.
00:21:01Pareil, c'était Laurence...
00:21:01Laurence Bloch.
00:21:02Laurence Bloch.
00:21:03Pareil, c'est-à-dire,
00:21:04tu peux tout te permettre
00:21:04sur le service public.
00:21:05Tu traites des gens de crétins.
00:21:07Oui, je pense à Morel aussi,
00:21:08vous vous rappelez,
00:21:08qu'il y avait eu des insultes,
00:21:09des mots très insultants.
00:21:10Oui, tout à fait.
00:21:11Mais alors, heureusement qu'il disait,
00:21:12ben oui, ils sont trop cons, quoi.
00:21:15C'est des ploucs,
00:21:16donc ils n'écoutent pas France Inter.
00:21:17Parce qu'elle ne sait pas d'aujourd'hui.
00:21:18Moi, je me rappelle
00:21:19que sur le plateau du service
00:21:21du public, comme le trottoir,
00:21:23j'avais été traité par je ne sais plus qui,
00:21:25parce que j'oublie les abrutis,
00:21:27de bras droit de Hitler.
00:21:30Qui avait dit ça ?
00:21:31Bon, peu importe,
00:21:32un comédien, aujourd'hui,
00:21:33complètement disparu,
00:21:36bon, peu importe,
00:21:37on ne va pas les faire du tort.
00:21:38J'avais obtenu un euro symbolique,
00:21:40en première instance,
00:21:41et j'avais été débouté en appel
00:21:43au nom de la liberté d'expression.
00:21:45Il faut le faire, hein ?
00:21:46Il faut le faire, bon.
00:21:48Donc, l'argument, il est vieux
00:21:50comme la connerie, quoi.
00:21:52Bon, écoutez la réponse hier
00:21:53de Jordan Bardella.
00:21:56Je suis stupéfait.
00:21:58Je l'ai été encore plus hier
00:21:59en entendant ces mots
00:22:01sur un plateau de télévision
00:22:03« On m'a comparé à Hitler ».
00:22:05On m'a comparé à Hitler
00:22:07sur le service public,
00:22:09sur une heure de grande écoute,
00:22:11sans que cela ne provoque
00:22:12à minima une contradiction
00:22:15sur le plateau de télévision
00:22:17de la part des autres journalistes
00:22:18qui étaient là,
00:22:18dans une forme d'entre-soi,
00:22:20à distribuer les bons,
00:22:22les mauvais points,
00:22:23à classer les gens.
00:22:24Non seulement, il y a évidemment
00:22:27cette réduction à Hitlerum
00:22:28qui est maintenant bien connue
00:22:30de la part des gens de gauche
00:22:31qui utilisent ce concept
00:22:34pour ramener à la Seconde Guerre mondiale,
00:22:35pour diaboliser tous ceux
00:22:36qui sont en désaccord avec eux.
00:22:39Vous connaissez la rhétorique
00:22:39de certains.
00:22:40À partir du moment
00:22:41où vous n'êtes pas de gauche
00:22:41à leurs yeux,
00:22:42vous êtes forcément un fasciste,
00:22:44un nazi d'extrême droite.
00:22:45Cette rhétorique,
00:22:45elle est insupportable.
00:22:46Et puis, il y a aussi,
00:22:47je crois,
00:22:48quand on analyse
00:22:49dans le fond des choses
00:22:50ce qui a été dit hier soir
00:22:51sur ce plateau de télévision
00:22:52du service public,
00:22:53encore une fois,
00:22:53sans que personne ne bronche,
00:22:55je crois une forme
00:22:56de mépris de classe.
00:22:58Considérant que,
00:22:58lorsqu'on n'a pas fait
00:22:59les grandes écoles,
00:23:00comme c'est mon cas,
00:23:01on ne peut pas avoir
00:23:02une pensée autonome,
00:23:04on ne peut pas lire des livres,
00:23:06on ne peut pas écrire des livres,
00:23:07et on peut encore moins
00:23:08en vendre.
00:23:10Quant au fait d'avoir
00:23:10des ambitions politiques,
00:23:12c'est souvent regardé
00:23:12avec une forme de distance
00:23:14et de mépris.
00:23:15Sauf que,
00:23:16par ce mépris de classe,
00:23:18par ces injures,
00:23:19en fait,
00:23:20c'est des millions de Français
00:23:21qu'ils injurent.
00:23:21Et sans doute,
00:23:22en voyant cette séquence,
00:23:24peut-être en la découvrant
00:23:24ce soir pour les Françaises
00:23:26et les Français
00:23:27qui nous font l'honneur
00:23:28de nous regarder ce soir
00:23:28et qui n'ont pas vu
00:23:29cette séquence hier,
00:23:30se sentent insultés,
00:23:33méprisés,
00:23:34par des gens
00:23:34qui sont censés,
00:23:35sur le service public
00:23:36qui est payé
00:23:37avec l'impôt des contribuables,
00:23:39assurer une forme
00:23:40de pluralisme
00:23:40à minima d'élégance
00:23:42et de neutralité
00:23:42dans l'expression
00:23:44des uns et des autres.
00:23:45En plus d'être
00:23:46à leurs yeux
00:23:47la réincarnation d'Hitler,
00:23:48je suis un crétin.
00:23:49Donc,
00:23:51les Français jugeront.
00:23:52Voilà,
00:23:53mais il ne faut pas
00:23:53s'étonner aujourd'hui
00:23:54que beaucoup de Français
00:23:56ne se sentent plus entendus,
00:23:57qu'ils ne se sentent plus représentés,
00:23:59qu'ils se sentent encore une fois
00:24:00méprisés,
00:24:01insultés
00:24:02et ce discours bien pensant
00:24:05est insupportable.
00:24:06Et ce que tu comprends,
00:24:07c'est que c'est Alain Main
00:24:08qui a soufflé cette idée.
00:24:10Oui,
00:24:11j'ai appris ça, oui.
00:24:12Le Nouvel Obs a publié
00:24:13en fait une citation d'Alain Main
00:24:14où il parle
00:24:15de ce fameux effet Von Pappen.
00:24:16De Von Pappen
00:24:17parce que lui-même
00:24:18est tellement sûr
00:24:19qu'il est plus intelligent
00:24:20que les autres
00:24:21qu'à ses yeux
00:24:22tout le monde
00:24:23est en avis.
00:24:23Tout en reconnaissant
00:24:24qu'il s'est tout le temps trompé.
00:24:25C'est intéressant comme...
00:24:26Ah, il s'est tout le temps ?
00:24:26Non, mais lui-même
00:24:27il reconnaît qu'il s'est tout le temps trompé,
00:24:30il doit dire qu'il se trompe
00:24:31quand il reconnaît
00:24:32qu'il s'est tout le temps trompé.
00:24:33Notamment sur le régime communiste,
00:24:35il avait dit
00:24:35le jour où les communistes
00:24:36auront accès
00:24:37comment dire
00:24:39aux biens de consommation,
00:24:41le régime s'effondrera
00:24:42et c'est le contraire
00:24:43qui s'est produit.
00:24:45Oui,
00:24:45une boussole qui indique le sud
00:24:46c'est toujours utile.
00:24:47Oui.
00:24:47Et moi ce qui me frappe
00:24:49ce n'est pas seulement
00:24:50l'énormité des comparaisons
00:24:51c'est le côté
00:24:51complètement approximatif,
00:24:53anachronique.
00:24:53C'est des gens
00:24:54qui sont censés être éduqués
00:24:55qui racontent n'importe quoi.
00:24:56Parce que la comparaison
00:24:57en elle-même
00:24:58elle est déjà absurde.
00:24:59Comment on peut comparer
00:25:00deux périodes comme ça ?
00:25:01Comment on peut comparer
00:25:02Von Pappen,
00:25:03la Jordan, Bardella ?
00:25:03Tout ça est ridicule
00:25:05donc en fait
00:25:05le fait de faire des études
00:25:07de se croire intelligent
00:25:08ne rend pas forcément
00:25:09ni cultivé
00:25:10ni lucide
00:25:11ni intelligent.
00:25:11Mais ça c'est un signe
00:25:13clinique
00:25:14de ce qui va se passer
00:25:16pendant la campagne
00:25:17des présidentielles.
00:25:17Ah oui.
00:25:18Ils vont
00:25:18moi je l'avais dit
00:25:20à l'époque à Marine
00:25:21attention
00:25:21ils vont tout nous faire
00:25:23aux radours
00:25:25les camps
00:25:26tout va repartir
00:25:27et là
00:25:27cette espèce
00:25:28d'argumentation
00:25:29franchement
00:25:30débile quoi
00:25:31la pause
00:25:32débile hein
00:25:33bon
00:25:33elle va revenir
00:25:34la pause
00:25:35reposons-nous
00:25:37la pause
00:25:37à tout de suite
00:25:38reposons-nous
00:25:389h30
00:25:42Sommeil à la midi
00:25:42nous rappelle les titres
00:25:43Sommeil à bonjour
00:25:44Bonjour Pascal et bonjour à tous
00:25:49face au déficit extrêmement important
00:25:51la politique du chèque
00:25:52n'est plus tenable
00:25:53on a des choix à faire
00:25:54la prime de Noël
00:25:55on ne la supprime pas
00:25:56on la réserve à celles et ceux
00:25:58qui en ont le plus besoin
00:26:00déclaration ce matin
00:26:01de la porte-parole du gouvernement
00:26:02Maud Bréjon
00:26:03au micro de Sonia Mablon
00:26:05nouveau refus d'obtempérer
00:26:07à Cavaillon
00:26:08cette fois
00:26:09lors de sa fuite hier
00:26:10le chauffard a gravement blessé
00:26:12un policier au péage
00:26:13de Lançon de Provence
00:26:14puis a percuté
00:26:15un équipage
00:26:16à aiguilles
00:26:17le fuyard a finalement
00:26:18été interpellé
00:26:19après avoir blessé
00:26:20trois fonctionnaires
00:26:21et puis une immense boule de feu
00:26:23puis un épais panache
00:26:25de fumée
00:26:25après le crash
00:26:26d'un avion cargo
00:26:27hier
00:26:27qui a fait au moins
00:26:28sept morts
00:26:28aux Etats-Unis
00:26:29l'engin s'est écrasé
00:26:31peu après son décollage
00:26:32de Louisville
00:26:33dans le centre-est du pays
00:26:34Merci Somaia
00:26:35je fais juste une parenthèse
00:26:36je me demande
00:26:37ce que le législateur
00:26:39attend
00:26:39avec ses refus d'obtempérer
00:26:41pour simplement
00:26:42changer la loi
00:26:43un refus d'obtempérer
00:26:44ça ne peut pas vous arriver
00:26:45ni à vous
00:26:46ni à moi
00:26:47ça fait 40 ans
00:26:49que je conduis
00:26:49peut-être
00:26:50depuis 82
00:26:51depuis 82
00:26:52y compris la trottinette
00:26:54depuis 1980
00:26:55j'ai eu mon permis
00:26:55en province
00:26:56on avait son permis
00:26:57tout de suite à 18 ans
00:26:58donc ça fait
00:26:5943 ans
00:27:00je conduis
00:27:01je n'ai jamais
00:27:02fait un refus d'obtempérer
00:27:03franchement Pascal
00:27:04vous ne les faites pas
00:27:05oui jamais
00:27:0699,9%
00:27:07donc qu'est-ce qu'attend
00:27:09le législateur
00:27:11pour faire une peine
00:27:12planchée
00:27:12maximum
00:27:13maximum en fait
00:27:15refus d'obtempérer
00:27:175 ans de prison
00:27:18ça vous va ?
00:27:19est-ce que ça vous va ?
00:27:20mais direct
00:27:21parce qu'en fait
00:27:22vous n'avez pas
00:27:22à faire un refus d'obtempérer
00:27:24c'est ça moi qui
00:27:25vous savez ce qu'on va vous répondre
00:27:26si votre ami Dupond-Moretti
00:27:28nous écoute
00:27:30il va dire
00:27:30mais ce pro est encore fou
00:27:32pourquoi il propose un truc
00:27:34aussi sévère ?
00:27:34mais parce que ça ne peut pas
00:27:35arriver aux autres
00:27:36mais non mais le problème
00:27:38qu'est-ce qui fait
00:27:38qu'on ne fait pas une peine
00:27:39de prison
00:27:40dissuasive ?
00:27:41le problème Pascal
00:27:42enfin je ne sais pas
00:27:43il y a le problème
00:27:44de la peine
00:27:45mais aussi le problème
00:27:46maintenant
00:27:47de la capacité
00:27:49jugulée
00:27:50d'intervention
00:27:51des policiers
00:27:51face au refus
00:27:53d'obtempérer
00:27:53ils ont peur
00:27:55mais justement
00:27:56ils ont peur
00:27:57de réagir
00:27:57donc il faut les aider
00:27:59avec une peine
00:28:00dissuasive
00:28:01oui mais faut-il
00:28:01empêcher le type
00:28:03qui refuse
00:28:03d'obtempérer
00:28:04faut-il l'empêcher
00:28:06dans son refus
00:28:06et on ne peut
00:28:08l'empêcher dans son refus
00:28:08non pas par la peine
00:28:09qui sera prononcée
00:28:10mais par la coercition
00:28:12Gilbert Collard
00:28:13si demain
00:28:13vous avez
00:28:14une peine
00:28:15de 5 ans
00:28:16d'emprisonnement
00:28:17pour un refus
00:28:18d'obtempérer
00:28:18qui est prononcé
00:28:20comme une peine planchée
00:28:21il n'y a même pas
00:28:22de discussion
00:28:22je pense que les uns
00:28:23et les autres réfléchiront
00:28:24oui mais pas tous
00:28:26je pense
00:28:27à condition que la peine
00:28:28soit prononcée
00:28:29d'abord et avant tout
00:28:30mais là parce que là
00:28:31il y a encore un policier
00:28:32blessé
00:28:33c'est tous les jours
00:28:35il y en a 25 000
00:28:35il faut donner aux policiers
00:28:37les moyens
00:28:38d'arrêter quelqu'un
00:28:39au bord d'une voiture
00:28:40qui est devenue
00:28:41une arme par destination
00:28:42et bien oui d'accord
00:28:42donc il ne faut pas
00:28:44qu'il ait peur
00:28:44de sortir son arme
00:28:46maintenant les policiers
00:28:47ont peur
00:28:47parce que le type
00:28:48se dit
00:28:48je vais dormir en prison
00:28:49je ne vais pas
00:28:49je suis d'accord
00:28:50avec vous
00:28:50mais vous ne pouvez pas
00:28:51sur une antenne
00:28:51dire que les policiers
00:28:52doivent sortir leur arme
00:28:53pour un refus d'obtempérer
00:28:56ça dépend
00:28:57tout dépend du refus d'obtempérer
00:28:59la loi
00:29:00c'est ce que j'ai dit hier
00:29:02la loi Casse 9
00:29:04stipule que
00:29:05s'ils sont
00:29:06laissés dans leur intégrité
00:29:07ils ne sont pas
00:29:07c'est normal
00:29:08ça n'empêche pas
00:29:09les policiers
00:29:10de se retrouver
00:29:10en garde à vue
00:29:11c'est pour ça
00:29:12qu'ils ne sortent pas
00:29:12la loi
00:29:13de la police nationale
00:29:14je les salue
00:29:15et on pense à eux
00:29:15cet après-midi
00:29:16trois policiers
00:29:16de Cavaillon
00:29:17et Aix-en-Provence
00:29:18ont été blessés
00:29:18en voulant interpeller
00:29:19un individu recherché
00:29:20par les services de police
00:29:21et auteur d'un refus
00:29:22d'obtempérer
00:29:22leur détermination
00:29:23et celle de leurs collègues
00:29:24a permis de l'interpeller
00:29:25nous leur souhaitons
00:29:25un prompt rétablissement
00:29:26mais ce monsieur
00:29:27il a été interpellé là
00:29:28mais moi
00:29:28on le met à l'ombre
00:29:29pendant très longtemps
00:29:31là en l'occurrence
00:29:32il y a eu un mort
00:29:32là il n'y a pas eu
00:29:34à Cavaillon
00:29:34là il est blessé
00:29:38mais même
00:29:39vous le mettez
00:29:39à l'ombre
00:29:40pendant très très longtemps
00:29:41on revient sur Bardella
00:29:42on revient sur Bardella
00:29:44si vous n'étiez pas là
00:29:44tout de suite
00:29:45réécoutons
00:29:45de manière plus courte
00:29:47la réponse qu'il a faite
00:29:48hier à Christine Kelly
00:29:50sur comment il avait jugé
00:29:51cette séquence
00:29:52danser dans l'air
00:29:54on m'a comparé
00:29:55à Hitler
00:29:56sur le service public
00:29:57sur une heure
00:29:58de grande écoute
00:29:59sans que cela
00:30:01ne provoque
00:30:01à minima
00:30:03une contradiction
00:30:04sur le plateau
00:30:05de télévision
00:30:06de la part
00:30:06des autres journalistes
00:30:07qui étaient là
00:30:07dans une forme
00:30:08d'entre-soi
00:30:09à distribuer
00:30:10les bons
00:30:11les mauvais points
00:30:11à classer les gens
00:30:13non seulement
00:30:15il y a évidemment
00:30:16cette réduction
00:30:17à Hitlerum
00:30:17qui est maintenant
00:30:18bien connue
00:30:19de la part
00:30:19des gens de gauche
00:30:20qui utilisent
00:30:22ce concept
00:30:23pour ramener
00:30:23à la seconde guerre mondiale
00:30:24pour diaboliser
00:30:25tous ceux
00:30:25qui sont en désaccord
00:30:26avec eux
00:30:28vous connaissez
00:30:28la rhétorique de certains
00:30:29à partir du moment
00:30:30où vous n'êtes pas de gauche
00:30:31à leurs yeux
00:30:31vous êtes forcément
00:30:32un fasciste
00:30:33un nazi
00:30:33d'extrême droite
00:30:34cette rhétorique
00:30:35elle est insupportable
00:30:35et puis il y a aussi
00:30:36je crois
00:30:37je crois une forme
00:30:38de mépris de classe
00:30:39considérant que
00:30:40lorsqu'on n'a pas fait
00:30:42les grandes écoles
00:30:42comme c'est mon cas
00:30:43on ne peut pas avoir
00:30:45une pensée autonome
00:30:45on ne peut pas lire
00:30:47des livres
00:30:47on ne peut pas écrire
00:30:49des livres
00:30:49bon c'est intéressant
00:30:51de parler
00:30:52de l'influence
00:30:53des médias
00:30:54sur le vote
00:30:54et vous Gilbert Collard
00:30:55vous allez pouvoir
00:30:56peut-être répondre
00:30:56à cette question
00:30:57bon
00:30:58c'est ce qui préfigure
00:30:59nous sommes d'accord
00:31:00ce qui va se passer
00:31:00jusqu'en 2027
00:31:01absolument
00:31:02tout l'espace médiatique
00:31:04journaliste
00:31:05artiste
00:31:06va se liguer
00:31:07parce qu'ils ne veulent pas
00:31:07du rassemblement national
00:31:08c'est comme ça
00:31:09bon
00:31:09mais ça n'a aucune importance
00:31:11c'est-à-dire que
00:31:12Jordan Bardella
00:31:13il est aujourd'hui
00:31:14à 37 points
00:31:15il n'a jamais été aussi haut
00:31:15Marine Le Pen pareil
00:31:16ça au fond
00:31:18ça n'a aucune importance
00:31:19moi je crois
00:31:19qu'ils sont
00:31:20est-ce que ça a de l'influence
00:31:21alors on n'est pas d'accord
00:31:23tous les deux
00:31:24mais moi je crois
00:31:24je crois que
00:31:26la gauche crypto
00:31:28pseudo intellectuelle
00:31:29maintenant est dans une réserve
00:31:31comme les indiens
00:31:33autrefois
00:31:33ça y est
00:31:34ils ont créé
00:31:35leur réserve
00:31:36médiatique
00:31:37dans laquelle
00:31:37ils sont enfermés
00:31:38avec un discours
00:31:40répétitif
00:31:41qui dure depuis combien
00:31:4320 ans
00:31:43d'accord
00:31:43mais ce qui m'intéresse
00:31:44c'est l'influence
00:31:45de ça
00:31:45je pense
00:31:46personnellement
00:31:48qu'ils vont tenter
00:31:50tous les coups
00:31:51mais tous les coups
00:31:52ils vont ressortir
00:31:52au radour
00:31:53ils vont tout ressortir
00:31:54mais que ça ne marchera pas
00:31:55cette fois-ci
00:31:56je crois que ça ne marchera pas
00:31:57l'influence
00:31:58parce que ça
00:31:59c'est une vraie question
00:32:00l'influence
00:32:00quelle influence
00:32:02ont les médias
00:32:03pour changer un vote
00:32:05la gouverneure législative
00:32:07ça ne devait pas fonctionner
00:32:09et puis ça a fonctionné
00:32:09les dernières
00:32:11oui mais c'est
00:32:12pardonnez-moi
00:32:12c'est les politiques aussi
00:32:14les politiques
00:32:15et il est français
00:32:16à la fin
00:32:16mais donc l'efficacité est réelle
00:32:18le RN n'est dans la tête
00:32:19personne
00:32:20parce qu'elle n'a pas tort
00:32:21parce que les politiques
00:32:22ont joué le jeu
00:32:23c'est-à-dire que
00:32:24quand t'as enlevé
00:32:24quand mécaniquement
00:32:26t'as enlevé
00:32:28un candidat
00:32:29et c'est le cas
00:32:30de Gabriel Attal
00:32:31par exemple
00:32:31il a enlevé son candidat
00:32:33pour empêcher le RN
00:32:34dans ces cas-là
00:32:35les français
00:32:35ils ont continué peut-être
00:32:36de voter par le RN
00:32:37Gabriel Attal appartient
00:32:38à une génération
00:32:39qui est l'héritière
00:32:39de ce discours-là
00:32:41en fait
00:32:41oui qui a été fabriqué
00:32:42même par ce discours
00:32:43ben voilà
00:32:44donc vous avez
00:32:44toute une génération
00:32:45dans la classe politique
00:32:46qui vous dit
00:32:47la raison de mon engagement
00:32:49en politique
00:32:50c'est le 21 avril 2002
00:32:51donc vous avez
00:32:53toute une génération politique
00:32:55mais c'est vrai aussi
00:32:55dans la population française
00:32:57pour qui le RN
00:32:58n'est pas un parti
00:32:58comme les autres
00:32:59quand bien même
00:32:59d'ailleurs ils votent pour eux
00:33:01donc ça a infusé
00:33:02évidemment
00:33:03c'est quelque chose
00:33:03c'est un discours
00:33:04qui a infusé
00:33:05qui était omniprésent
00:33:06mais ce qui m'intéresse
00:33:07c'est l'influence
00:33:08c'est ça oui
00:33:08ben l'influence
00:33:09je suis en train de me dire
00:33:10elle est très difficile
00:33:11à démontrer d'ailleurs
00:33:12l'influence
00:33:12parce que je m'aperçois
00:33:13que le RN
00:33:14ne fait que monter
00:33:15ben oui
00:33:16avec des médias
00:33:17bien souvent
00:33:18qui sont en opposition
00:33:19hostile
00:33:20l'influence
00:33:21c'est-à-dire que
00:33:21quand M. Bardella
00:33:23il va dans des émissions
00:33:24du service public
00:33:24quand il va à France Inter
00:33:25tout le monde
00:33:27peut le constater
00:33:28la manière
00:33:29dont il est interrogé
00:33:31et Marine Le Pen pareil
00:33:31mais vous maintenez
00:33:32dans une bulle
00:33:33des millions
00:33:34et des millions
00:33:34de personnes
00:33:35parce que
00:33:35ce que dit Jordan Bardella
00:33:36c'est qu'il n'y a pas eu
00:33:37de contradiction
00:33:37non seulement
00:33:38il n'y a pas eu
00:33:38de contradiction
00:33:39mais tout le monde
00:33:39renchérissait
00:33:40le fait de dire
00:33:41mais oui
00:33:41et je dirais même plus
00:33:42comme les Duponts
00:33:43et Duponts
00:33:43donc en fait
00:33:44vous maintenez
00:33:44des gens qui n'entendent
00:33:46jamais rien
00:33:47vous n'entendez jamais rien
00:33:51vous passez
00:33:51du service public
00:33:52de la radio
00:33:52à celui de la télé
00:33:53vous entendez
00:33:54le même discours
00:33:55le Rassemblement National
00:33:57égale SS
00:33:58moi ce qui m'intéresse
00:33:58c'est un problème
00:33:59de démocratie
00:34:00qu'est-ce que l'ARCOM va faire
00:34:01c'est ça quand même
00:34:02là vraiment
00:34:03si l'ARCOM ne réagit pas
00:34:06c'est la démonstration
00:34:07je veux dire
00:34:08les gens ne peuvent pas
00:34:08être dupes
00:34:09c'est la démonstration publique
00:34:11qu'on a affaire
00:34:12à un instrument
00:34:13de gouvernement politique
00:34:14non mais là
00:34:15le souci
00:34:16c'est pas ce que dit
00:34:16Caroline Michel-Aguire
00:34:18elle a le droit de le dire
00:34:18non c'est ce que
00:34:19la réaction des autres
00:34:20et la réaction
00:34:21de l'animateur
00:34:21ou animatrice
00:34:22qui doit effectivement
00:34:23modérer dans ces cas-là
00:34:25alors après on peut
00:34:26un jour être un peu plus fatigué
00:34:27vous êtes traité de nazi
00:34:28enfin quand même
00:34:29Charlotte
00:34:30vous voulez dire quelque chose
00:34:31mais oui
00:34:31parce que le problème
00:34:32c'est que dans le débat public
00:34:33ça dépasse de loin
00:34:34le seul sujet
00:34:35du Rassemblement National
00:34:36c'est-à-dire que
00:34:37est assimilé au nazisme
00:34:38n'importe
00:34:38non mais tous les électeurs
00:34:40mais surtout les sujets
00:34:41qui sont dans la tête
00:34:42dans la tête
00:34:43de ces chroniqueurs
00:34:45journalistes
00:34:46voilà exactement
00:34:47associés
00:34:47ce sont des sujets
00:34:48qui sont associés aux nazis
00:34:49c'est la question
00:34:50de l'immigration
00:34:50c'est la question
00:34:51de la sécurité
00:34:52c'est même
00:34:53alors parfois
00:34:53vous voyez des trucs
00:34:54c'est la question
00:34:54de la famille
00:34:55ça peut être la question
00:34:56de la défense du travail
00:34:57le barbecue
00:34:58le barbecue
00:34:59voilà
00:34:59donc il y a énormément de choses
00:35:01mais donc le débat
00:35:02un film
00:35:02un artiste
00:35:04et par ailleurs
00:35:04la gauche intellectuelle
00:35:06comme vous la qualifiez
00:35:07est peut-être dans une réserve
00:35:10sur les médias
00:35:10mais enfin
00:35:10elle a quelques rôles
00:35:12aussi dans les cours
00:35:12qui contrôlent ou pas
00:35:14la constitutionnalité
00:35:15par exemple
00:35:16des lois
00:35:16donc ça empêche
00:35:18je veux dire
00:35:18au-delà
00:35:19à la limite
00:35:19l'évolution électorale
00:35:22du Rassemblement National
00:35:23regarde le Rassemblement National
00:35:24en revanche
00:35:25le débat public
00:35:25empêché
00:35:26par cette accusation
00:35:27cette diabolisation permanente
00:35:29devient non seulement pénible
00:35:31mais dangereux
00:35:32ne sous-estimez pas
00:35:33le rôle de l'Europe
00:35:34pour intervenir
00:35:34dans la campagne présidentielle
00:35:36me dit un interlocuteur
00:35:37qui nous écoute
00:35:38ce qui s'est passé
00:35:38en Roumanie
00:35:39pas faux
00:35:40je me rappelle
00:35:41sur l'influence des médias
00:35:42le RN est quand même aussi
00:35:45en partie
00:35:46le fruit d'une volonté dégagiste
00:35:48il ne faudrait pas penser
00:35:49que les médias
00:35:49sont totalement épargnés
00:35:50par cette volonté dégagiste
00:35:51parce que la défiance
00:35:52des français vers les médias
00:35:53vers les élites
00:35:54au sens large
00:35:55elle est indéniable aussi
00:35:56les débats que j'ai subis
00:35:58moi je me rappelle
00:35:59d'une émission
00:35:59où il y avait un type
00:36:00j'ai oublié son nom
00:36:01il a disparu
00:36:01ce qui est bien
00:36:02c'est qu'il disparaisse
00:36:03c'est vrai
00:36:05il me dit
00:36:06vous êtes homophobe
00:36:07vous êtes islamophobe
00:36:10et avant qu'il en ajoute
00:36:11je lui dis
00:36:11je suis devant vous
00:36:13essentiellement
00:36:13conophobe
00:36:14et je crois vraiment
00:36:16que c'est
00:36:16non mais c'est
00:36:18c'est la thérapeutique
00:36:19c'est la
00:36:19c'est intéressant
00:36:20l'homophobie
00:36:21parce que monsieur Morel
00:36:22François
00:36:23dans une chronique
00:36:24a utilisé un mot homophobe
00:36:25sur la radio publique
00:36:26mais il a le droit
00:36:27oui il a le droit
00:36:28qui n'a provoqué
00:36:28aucun remous
00:36:30aucun remous
00:36:31dans les papiers
00:36:33qui sont écrits
00:36:35sur votre serviteur
00:36:35moi je suis traité
00:36:36de misogyne
00:36:37oui
00:36:38un peu peut-être
00:36:40non
00:36:41ça ferait rire
00:36:45non non
00:36:45ça ferait rire
00:36:45vos filles
00:36:46comme les miennes
00:36:48du reste
00:36:48on va traiter aussi
00:36:48de misogyne
00:36:49bon
00:36:49alors la réaction
00:36:50de Bardella
00:36:51vous savez quoi
00:36:52est-ce que ça vous a fait penser
00:36:54à une réaction ancienne
00:36:55d'un homme politique
00:36:56qui avait réagi
00:36:58à une attaque
00:36:58de ce type
00:36:59qui était un peu
00:37:00insensée
00:37:01est-ce que ça vous a fait penser
00:37:02Chirac
00:37:02parce que je vous ai entendu
00:37:03en parler
00:37:04Chirac
00:37:04exactement
00:37:05ça m'a fait penser à Chirac
00:37:06alors c'est intéressant
00:37:07parce que ça nous permettra
00:37:08de voir Gérard Leclerc
00:37:09parce que c'est lui
00:37:10qui lui pose la question
00:37:11c'est du très grand Chirac
00:37:12vous allez voir
00:37:13cette réponse
00:37:14c'est l'homme d'état XXL
00:37:16là il maîtrise
00:37:18il est dans la campagne
00:37:19présidentielle de 1995
00:37:20et là c'est Chirac
00:37:22là tu vois le poids
00:37:24on voit la bête
00:37:24on voit la bête
00:37:25et la question
00:37:26est de Gérard Leclerc
00:37:28c'est lui
00:37:28qui lui pose cette question
00:37:29qui a été décisive
00:37:30dans la campagne de 1995
00:37:31alors
00:37:32Jospin avait dit
00:37:33il est vieux
00:37:34il est vieux
00:37:35etc
00:37:35et on demande
00:37:37une réaction
00:37:38à Jacques Chirac
00:37:39là-dessus
00:37:40écoutez
00:37:40c'est un grand moment de télé
00:37:42me semble-t-il
00:37:42alors on observe
00:37:44une brutale tension
00:37:45dans cette campagne
00:37:46après les propos
00:37:47de Lionel Jospin
00:37:48vous trouvant
00:37:49manquant
00:37:50d'énergie
00:37:51fatigué
00:37:52vieilli
00:37:53usé par l'exercice
00:37:54du pouvoir
00:37:54ça vous choque ?
00:37:57dans un premier temps
00:38:00ça m'a fait sourire
00:38:01et je vais vous dire
00:38:03la vérité
00:38:04dans un deuxième temps
00:38:05je n'ai pas souri
00:38:07pas du tout
00:38:09pas pour moi
00:38:12naturellement
00:38:13mais pour les français
00:38:15j'ai engagé la campagne
00:38:20il y a un mois
00:38:20j'ai fait des propositions
00:38:25telles que
00:38:25je croyais utiles
00:38:27sur la sécurité
00:38:29sur la santé
00:38:30sur l'économie
00:38:30sur l'emploi
00:38:31sur l'environnement
00:38:32et j'attends
00:38:37les propositions
00:38:38des autres candidats
00:38:39notamment
00:38:39celles de monsieur Jospin
00:38:41pour en discuter
00:38:43et qu'est-ce que j'entends
00:38:47des propos sur
00:38:50le physique
00:38:51le mental
00:38:52la santé
00:38:53il me dit
00:38:56c'est tout de même
00:38:56un peu curieux
00:38:59c'est une technique
00:39:01qui s'apparente un peu
00:39:03au délit d'opinion
00:39:04même presque au délit
00:39:06de sale gueule
00:39:07si j'ose dire
00:39:08alors je pense que les français
00:39:12ont droit à autre chose
00:39:14à un véritable débat
00:39:17digne d'une démocratie
00:39:19en tous les cas
00:39:19moi je continuerai
00:39:21parce que je critique
00:39:23cette dérive
00:39:24je m'inquiète
00:39:24de cette dérive
00:39:25je ne m'associerai pas
00:39:27à cette dérive
00:39:28et ça me fait
00:39:30je le répète
00:39:30finalement
00:39:31pas rire du tout
00:39:32alors j'ai dit 95
00:39:34en fait c'est 2002
00:39:35à la sélection
00:39:352002
00:39:36il s'est un peu associé
00:39:38à la dérive
00:39:38de l'empêchement du débat
00:39:39si je puis me permettre
00:39:40pourquoi vous dites ça ?
00:39:41il a refusé le débat
00:39:42ah oui
00:39:43en 2002
00:39:44oui parce que
00:39:45effectivement quand il dit ça
00:39:46il n'imagine pas
00:39:47qu'il pourra
00:39:48rencontrer
00:39:49mais rappelons-nous
00:39:51quand même aussi
00:39:51cette phrase absolument
00:39:52extraordinaire
00:39:53de Jean-Marie Le Pen
00:39:54sur Jospin
00:39:55le hibou ébloui
00:39:57vous ne vous souvenez pas
00:40:00de ça ?
00:40:00non je ne m'en souvenais pas
00:40:01il avait dit
00:40:02on le questionnait
00:40:03sur Jospin
00:40:03qui avait dit
00:40:04beaucoup de mal de lui
00:40:05et il avait répondu
00:40:06écoutez moi je ne réponds pas
00:40:07au hibou ébloui
00:40:08on ne va pas soutenir
00:40:10on ne va pas soutenir Le Pen
00:40:10quand il fait du Jospin
00:40:11vis-à-vis de Chirac
00:40:11c'est la même chose
00:40:13il n'y a pas de proie de mesure
00:40:14il bouille
00:40:14c'est pas
00:40:15non mais c'est un bon mot
00:40:17mais c'est pas
00:40:18c'est pas mal
00:40:18c'est pas digne d'un débat public
00:40:19non c'est indigne d'un débat public
00:40:21mais c'est un bon mot
00:40:21en tout cas
00:40:22là il y a
00:40:23et c'est là qu'on voit
00:40:24ça c'est 2002
00:40:26on voit quand même
00:40:27que le débat a évolué
00:40:29parce que
00:40:30aujourd'hui
00:40:31il y a beaucoup
00:40:31d'attaques personnelles
00:40:32mais il ne pourrait pas dire ça
00:40:33aujourd'hui Chirac
00:40:34la gestion des silences
00:40:38ça me frappe
00:40:39à chaque fois
00:40:39qu'est-ce que vous en pensez
00:40:42vous ne pensez pas qu'aujourd'hui
00:40:43si Chirac tenait ses propos
00:40:45ça serait décalé
00:40:47par rapport à l'ambiance
00:40:47c'est-à-dire qu'il serait moins efficace
00:40:50parce qu'à l'époque
00:40:51on ne tolérait pas ça
00:40:53et on le tolère plus facilement
00:40:54aujourd'hui
00:40:55c'est-à-dire qu'il y a une dégradation
00:40:57du débat public
00:40:58ce qui fait qu'on accepte
00:41:00plus facilement
00:41:00les attaques ad hominem
00:41:02la France insoumise
00:41:03est passée par là
00:41:03je suis d'accord avec vous
00:41:04c'est tout à fait vrai
00:41:05mais la gestion des silences
00:41:06vous avez raison
00:41:07alors quand tu es président de la république
00:41:08c'est facile de faire des silences
00:41:10mais Mitterrand
00:41:11il les maîtrise bien
00:41:12Mitterrand et Chirac
00:41:13et puis la simplicité aussi
00:41:15j'ai ri
00:41:16j'ai pas ri du tout
00:41:17c'est très simple à comprendre
00:41:19tu comprends
00:41:20je veux dire
00:41:20c'est très
00:41:21c'est vrai qu'il y a une autre époque
00:41:23parce qu'il prend beaucoup de temps
00:41:23pour répondre
00:41:24il fait des pauses
00:41:25personne ne l'interrompt
00:41:27oui voilà
00:41:27c'est le président de la république
00:41:29d'accord
00:41:29mais enfin on sent que
00:41:3020 ans ont passé
00:41:31et puis
00:41:32on a une tendresse
00:41:34pour Gérard Leclerc
00:41:35auquel on pense
00:41:36il n'y a pas un jour
00:41:37où on ne pense pas
00:41:38c'est vrai
00:41:38à lui
00:41:39est-ce que vous voulez
00:41:42vous avez vu les médias bulgares
00:41:43qui ont soutenu
00:41:45ça ne vous a pas échappé
00:41:47non je suis bulgarophile
00:41:48mais j'ai pas trop de lumière
00:41:49sur le soutien des bulgares
00:41:50écoutez
00:41:51Sarkozy pourtant
00:41:52deux choses
00:41:53on connaît ce pays
00:41:54oui
00:41:54deux choses sur Nicolas Sarkozy
00:41:56d'abord
00:41:56j'ai pas compris
00:41:57non plus
00:41:57deux choses
00:41:58dans un article du quotidien bulgare
00:41:5924
00:41:59Chaza
00:42:00deux anciens présidents bulgares
00:42:01ont apporté leur soutien
00:42:02à Nicolas Sarkozy
00:42:04deux anciens présidents bulgares
00:42:07mais c'est le quotidien
00:42:08il s'appelle Chaza
00:42:08C-H-A-S-A
00:42:10d'accord
00:42:11ils n'ont pas oublié
00:42:11le rôle déterminant
00:42:12joué par le couple Sarkozy
00:42:14dans la libération
00:42:14des infirmières de leur pays
00:42:15retenu en otage
00:42:16par le régime de Kadhafi
00:42:18il s'agit de Petar Stoyanov
00:42:21président de la Bulgarie
00:42:22en 97
00:42:22et de Gorghi Parvanov
00:42:25président de Bulgarie
00:42:27de 2002 à 2012
00:42:29vous avez beaucoup de progrès
00:42:30à faire en Bulgarie
00:42:31vous connaissez plus
00:42:32l'équipe de Bulgarie de 93
00:42:33il y a un nom
00:42:34que je connais bien
00:42:35en Bulgarie
00:42:35c'est Kostadinov
00:42:39que je connais bien
00:42:39en Bulgarie
00:42:40je pense pas que ça ait
00:42:40une grande influence
00:42:41sur le président du tribunal
00:42:42alors justement
00:42:43la deuxième chose
00:42:45que je veux vous dire
00:42:45c'est que Nicolas Sarkozy
00:42:46reçoit des milliers de lettres
00:42:47à la prison de la santé
00:42:48un soutien massif
00:42:49symbole du lien
00:42:50évidemment singulier
00:42:51qu'il conserve avec
00:42:52une partie des français
00:42:53des courriers
00:42:54qui affluent de toute la France
00:42:55de l'étranger
00:42:56qui sont ensuite transmis
00:42:57à son secrétariat
00:42:58des mots
00:42:58des cadeaux
00:42:59aussi souvent religieux
00:43:01une vingtaine de bibles
00:43:02quelques chapelets
00:43:03Nicolas Sarkozy
00:43:04est profondément touché
00:43:05explique son entourage
00:43:06et l'ancien chef de l'état
00:43:07répondra personnellement
00:43:08à toutes ses lettres
00:43:09il aura du boulot
00:43:10parce que quand je vois
00:43:11effectivement toutes les lettres
00:43:12mais en marge
00:43:14évidemment de cela
00:43:16je dois vous dire
00:43:16que la cour d'appel
00:43:17a maintenu ce marnier
00:43:18en détention
00:43:18de l'intermédiaire
00:43:19Alexandre Djury
00:43:20en retenant sa demande
00:43:22de mise en liberté
00:43:23là je voulais que vous me décolliez ça
00:43:25Gilbert Collard
00:43:27Alexandre Djury est incarcéré
00:43:28comme Nicolas Sarkozy
00:43:30dans le procès libyen
00:43:31cette décision intervient
00:43:32à seulement 6 jours
00:43:33de l'examen
00:43:33de la demande
00:43:34de mise en liberté
00:43:35de Nicolas Sarkozy
00:43:36mais à la différence
00:43:37de Nicolas Sarkozy
00:43:38Alexandre Djury
00:43:39ne pouvait quitter
00:43:40la France
00:43:41voilà
00:43:41alors ça va être
00:43:43la même chambre
00:43:45qui va se prononcer
00:43:46sur la demande
00:43:48de mise en liberté
00:43:49de Nicolas Sarkozy
00:43:50le président
00:43:51est connu
00:43:53pour être un type bien
00:43:54un juriste
00:43:55qui ne se laisse pas impressionner
00:43:57par les événements ambiants
00:43:59Olivier Géran
00:44:00il s'appelle ?
00:44:00C'est ça voilà
00:44:01et c'est lui qui sera
00:44:02le président du tribunal
00:44:03en appel
00:44:04c'est le même ?
00:44:05ça peut changer
00:44:07au dernier moment
00:44:07mais normalement
00:44:08si tout est normal
00:44:09comme dirait l'autre
00:44:10c'est lui
00:44:11moi je l'ai connu
00:44:12dans l'affaire du Mediator
00:44:13c'est une affaire énorme
00:44:14qu'il a vraiment présidé
00:44:15avec beaucoup d'humanité
00:44:16de rigueur
00:44:17bon a priori
00:44:18j'ai pas de méfiance
00:44:21à avoir
00:44:22c'est un magistrat indépendant
00:44:24c'est la réputation
00:44:25qu'il a
00:44:26dans l'affaire Djury
00:44:27le refus de mise en liberté
00:44:29est fondé
00:44:30sur deux arguments
00:44:31un
00:44:32inquiétant
00:44:33pour Nicolas Sarkozy
00:44:34et l'autre
00:44:35rassurant
00:44:36c'est l'article 144
00:44:38du code de procédure pénale
00:44:39qui donne la ligne
00:44:40l'élément inquiétant
00:44:42c'est que
00:44:43le tribunal
00:44:44dit que
00:44:45au vu
00:44:45du contexte
00:44:47de l'affaire
00:44:47au vu du contexte
00:44:50de l'affaire
00:44:51et ensuite
00:44:52que
00:44:52les garanties
00:44:54de représentation
00:44:55n'existent pas
00:44:56il est vrai que
00:44:57comme domicile
00:44:57je sais pas si vous êtes au courant
00:44:58mais il avait donné
00:44:59un appartement
00:45:00qui est à côté
00:45:00quasiment des bureaux
00:45:01de Sarkozy
00:45:02c'était pas génial
00:45:03dans le huitième arrondissement
00:45:04dans le huitième arrondissement
00:45:05voilà
00:45:05et que pendant
00:45:06toute la procédure
00:45:08on a eu du mal
00:45:08à mettre la main sur lui
00:45:09il est parti
00:45:10on l'a chopé
00:45:11il est reparti
00:45:12il est revenu
00:45:12bon donc
00:45:13le motif principal
00:45:14fondé sur l'article 144
00:45:16c'est qu'il pourrait
00:45:18s'en aller
00:45:19et donc
00:45:19ne pas être présent
00:45:20à l'audience
00:45:21ça c'est rassurant
00:45:22pour Nicolas Sarkozy
00:45:22ça c'est rassurant
00:45:23pour Nicolas Sarkozy
00:45:24ce qui m'a un peu dérangé
00:45:26c'est que
00:45:26la cour
00:45:28fasse référence
00:45:29au contexte
00:45:30de l'affaire
00:45:30parce que ça
00:45:31c'est pas dans l'article 144
00:45:32ça y est pas
00:45:34l'article 144
00:45:35ça empêchait la pression
00:45:36sur les témoins
00:45:36ça signifie
00:45:38parce que c'est très impressionniste
00:45:39le contexte de l'affaire
00:45:40voilà c'est ça
00:45:40c'est ça
00:45:41alors cette audience
00:45:42comment elle se passe
00:45:43il y a un parquet
00:45:44qui requiert
00:45:44alors il y a le parquet
00:45:45il y a l'avocat général
00:45:46qui représente
00:45:47je parle de la libération
00:45:48ce sera probablement
00:45:50la même composition
00:45:52que pour l'audience
00:45:53de jugement
00:45:53bon
00:45:54il y a
00:45:55donc le président Sarkozy
00:45:56sera présent
00:45:57il peut être présent
00:45:58comme il peut ne pas l'être
00:45:59ça se passe où
00:46:00ça se passe au tribunal
00:46:01ça se passe à la cour d'appel
00:46:03de Paris
00:46:03et la cour d'appel
00:46:04elle est
00:46:05elle est au palais
00:46:06dans l'ancien palais
00:46:07dans l'ancien palais
00:46:08dans l'ancien palais
00:46:08oui
00:46:08ça peut se faire
00:46:10par visioconférence
00:46:11il peut aussi
00:46:13demander à être présent
00:46:14c'est un droit
00:46:15la cour peut rendre
00:46:18sa décision
00:46:18dans l'heure
00:46:19dans les deux heures
00:46:20dans les trois heures
00:46:20ou le lendemain
00:46:21ou trois jours après
00:46:22le tout c'est qu'elle respecte
00:46:23le délai
00:46:23le délai de deux mois
00:46:25normalement
00:46:27si on applique
00:46:27l'article 144
00:46:28il est dehors
00:46:29Nicolas Sarkozy
00:46:30il est dehors
00:46:31il n'y a aucun des motifs
00:46:32alors je les rappelle
00:46:33si vous voulez rapidement
00:46:34on peut ne pas être libéré
00:46:36s'il y a un risque
00:46:37de pression
00:46:37sur les témoins
00:46:38s'il y a un risque
00:46:39de concertation
00:46:40entre les mis en cause
00:46:41s'il y a un risque
00:46:42de renouveler l'infraction
00:46:46de récidiver
00:46:47et s'il y a un risque
00:46:49en matière criminelle
00:46:51mais non on n'y est pas
00:46:52de trouver la loi de public
00:46:53voilà bon
00:46:53franchement
00:46:54il n'y a pas un seul
00:46:55des motifs prévus
00:46:56par l'article 144
00:46:57qui est réuni
00:46:58et une fois qu'on a fait
00:47:00cette demande
00:47:01si elle n'est pas acceptée
00:47:02on a le droit
00:47:02de faire une demande
00:47:03dans un délai précis
00:47:05oui et il faut que la cour
00:47:06statue dans les deux mois
00:47:07oui ça c'est pour la réponse
00:47:08mais si une fois
00:47:10que la réponse est donnée
00:47:11que la réponse est négative
00:47:12la nouvelle demande
00:47:13vous savez ce que je faisais
00:47:14moi quand j'avais
00:47:15comme je connaissais
00:47:16la détestation
00:47:17de certains magistrats
00:47:18pour votre serviteur
00:47:19je faisais des demandes
00:47:21de mise en liberté
00:47:22à répétition
00:47:22et puis j'en faisais une
00:47:24pendant le mois d'août
00:47:25et j'y allais pas
00:47:27et je disais à mon client
00:47:28allez-y
00:47:29dites que vous n'avez pas
00:47:30besoin d'avocat
00:47:30vous allez voir
00:47:31ils vont vous libérer
00:47:31et le type arrivé
00:47:33disait
00:47:34ouais ouais je viens seul
00:47:35le colore il est nul
00:47:35j'ai pas besoin d'avocat
00:47:37on le libérait
00:47:37ce qui ne répond pas
00:47:38à la question de Pascal
00:47:39dans quel délai
00:47:41on peut prendre
00:47:41dans quel délai
00:47:41non pas du tout
00:47:42c'est tous les mois
00:47:44on peut faire tous les jours
00:47:46ah non mais il peut faire
00:47:47une demande de mise à liberté
00:47:48le soir même
00:47:48mais quand vous dites
00:47:50que les magistrats
00:47:50ne vous aimaient pas
00:47:51certains
00:47:53pas tous
00:47:53oui mais
00:47:53comment dire
00:47:55ce lien
00:47:55qui existe entre un avocat
00:47:57et un magistrat
00:47:58est-ce que ça peut
00:47:58influer
00:48:00contre un dossier
00:48:01parce que
00:48:02si vous êtes
00:48:02si vous êtes
00:48:05injusticiable
00:48:07tout compte
00:48:07tout compte
00:48:08je l'assure
00:48:08tout compte
00:48:09tout entre en ligne de compte
00:48:10la relation de l'avocat
00:48:12avec le tribunal
00:48:13l'estime
00:48:14que le tribunal
00:48:16peut avoir pour l'avocat
00:48:16bon je ne vous dirai pas
00:48:18que ça va faire condamner
00:48:18un innocent
00:48:19attention
00:48:19mais ça donne
00:48:21une atmosphère différente
00:48:23à l'audience
00:48:23voilà
00:48:23par exemple
00:48:24quand un avocat
00:48:26que je ne citerai pas
00:48:27qui fut
00:48:27par les hasards
00:48:28de l'histoire
00:48:28ministre de la justice
00:48:29et comédien
00:48:30ou comédien aimé ministre
00:48:32arrivé dans un prétoire
00:48:33les magistrats le détestaient
00:48:35vraiment
00:48:35parce qu'il faisait tout
00:48:36pour ça
00:48:37bon
00:48:37et ça n'avait pas
00:48:38forcément une influence
00:48:39sur le jugement
00:48:40mais sur l'ambiance
00:48:41quoi
00:48:41oui mais il faisait son métier
00:48:43il défendait
00:48:44il défendait
00:48:45il n'était pas du côté
00:48:47des magistrats
00:48:47on peut aussi faire
00:48:49de la diplomatie judiciaire
00:48:50c'est pas interdit
00:48:50ils sont tous du même côté
00:48:51dans la recherche de la justice
00:48:52c'est pas interdit
00:48:53mais normalement
00:48:54vous savez pourquoi
00:48:54ils portent l'hermine
00:48:55parce que l'hermine
00:48:57elle préfère mourir
00:48:59que de se souiller
00:48:59bon
00:49:01on va parler théâtre
00:49:03dans la dernière partie
00:49:04de l'émission
00:49:05avec Pierre Arditi
00:49:06avec Nicolas Briançon
00:49:07enfin du talent
00:49:08exactement
00:49:08et on va être avec
00:49:10Alexandre
00:49:11Alexis Macart
00:49:12parce que j'ai demandé
00:49:12que l'auteur soit là
00:49:14parce que d'habitude
00:49:14quand on parle de théâtre
00:49:16on est avec les comédiens
00:49:16et on n'a pas l'auteur
00:49:17mais la pièce
00:49:18dont on va parler
00:49:19je me souviendrai
00:49:19de presque tout
00:49:20c'est une pièce formidable
00:49:21et l'auteur va être là
00:49:22dans une seconde
00:49:23mais avant cela
00:49:23d'ailleurs vous l'avez reçu
00:49:25je crois
00:49:25Pierre Arditi
00:49:26cher Thomas Hill
00:49:28il est venu avec
00:49:29Nicolas Briançon
00:49:31aussi ils sont venus
00:49:31tous les deux
00:49:31pour cette formidable pièce
00:49:33vous l'avez vu depuis
00:49:34ou vous l'avez simplement lu
00:49:35toujours pas
00:49:35moi je l'ai lu simplement
00:49:36moi je l'ai vu
00:49:38elle est formidable
00:49:38la pièce elle est drôle
00:49:39elle est intelligente
00:49:40et puis elle fait réfléchir
00:49:41c'est un peu comme
00:49:42votre émission
00:49:43exactement
00:49:44et où on va recevoir
00:49:45à Mandalire ce matin
00:49:46de la musique
00:49:48avec à Mandalire
00:49:49qui sort un nouvel album
00:49:50et elle va nous le faire écouter
00:49:51on en a la primeur
00:49:52parce que ça sort
00:49:53seulement vendredi
00:49:54bah oui
00:49:55mais vous n'allez pas
00:49:56au palace
00:49:57vous n'étiez pas né
00:49:57dans les années 80
00:49:58non j'aurais été très petit
00:50:00oui on allait au palace
00:50:02on la voyait
00:50:02on essayait de rentrer
00:50:03mais bon
00:50:04on ne pouvait pas rentrer
00:50:04évidemment
00:50:05on n'était pas
00:50:05on n'était pas assez chic
00:50:06pour rentrer
00:50:07ou assez déguisé pour rentrer
00:50:08parce qu'à l'époque
00:50:09il fallait avoir des
00:50:10vous alliez au palace
00:50:11vous êtes allé au palace
00:50:12non
00:50:13merci Thomas
00:50:14et bonne émission
00:50:15vous êtes allé au palace
00:50:16dans les années 80 ?
00:50:18la Sorbonne mon vieux
00:50:19la Sorbonne
00:50:20les livres
00:50:21les bibliothèques
00:50:22vous sortiez pas
00:50:22les bordels
00:50:23oh non
00:50:24non
00:50:25soyez gentil
00:50:26bon
00:50:26mais ça n'existe plus
00:50:28oui bah ça n'existait pas
00:50:29non plus dans les années 80
00:50:30ça n'existait pas du tout
00:50:31c'est une image
00:50:32c'est une image
00:50:33empruntée à Blondin
00:50:34du reste
00:50:34c'est-à-dire ?
00:50:35ouais
00:50:36Blondin il appelait tout
00:50:37ce qui n'était pas un bistrot
00:50:38un bordel
00:50:39parce que pour lui
00:50:41il n'y avait d'ordre
00:50:41que dans les bistrots
00:50:43bah il rentrait
00:50:44et il demandait un verre de contact
00:50:45il allait
00:50:46et comme il habitait
00:50:47Key Voltaire
00:50:48il disait
00:50:49je ne pourrais pas aller
00:50:50à l'académie française
00:50:50parce qu'il y a trop de bistrots
00:50:51il y a trop de bistrots
00:50:52bon
00:50:52Thomas je vais vous remercier
00:50:56merci
00:50:56monsieur Nolo va passer
00:50:57de l'autre côté
00:50:58et là nous allons avoir
00:51:00le théâtre
00:51:02le théâtre
00:51:02c'est bien
00:51:03avec un petit majuscule
00:51:03voilà
00:51:04exactement
00:51:05et puis avec un des plus grands
00:51:06comédiens
00:51:07moi je suis fan des deux
00:51:09bah exactement
00:51:09il n'y a que le théâtre
00:51:11qui est vrai
00:51:11bon
00:51:12ça c'est vraiment une phrase
00:51:14à la Jouvet
00:51:15il n'y a que le théâtre
00:51:16à la Jouvet
00:51:16il n'y a que le théâtre
00:51:17c'est du Jouvet
00:51:18ça ne veut rien dire
00:51:19bah voilà
00:51:20Jouvet ne veut rien dire
00:51:20bravo
00:51:21Jouvet il disait
00:51:22vous pouvez me serrer la main
00:51:24le talent
00:51:24c'est pas contagieux
00:51:25et comment ça va
00:51:27vous allez bien
00:51:28oui je vais bien
00:51:29et vous
00:51:29vous allez bien
00:51:30oui je vais bien
00:51:31vous savez pourquoi
00:51:32il parlait comme ça
00:51:33Jouvet
00:51:33il était bègue au départ
00:51:34il était bègue
00:51:35il est comme moi
00:51:37bon
00:51:38ah oui
00:51:39ça ne s'est pas entendu
00:51:41aujourd'hui
00:51:41un avocat bègue
00:51:45ça ne doit pas être
00:51:45très pratique
00:51:46j'en ai connu
00:51:47j'en ai connu
00:51:48oui il y a aussi
00:51:50des papillons
00:51:51des poissons volants
00:51:53mais bon
00:51:53allez il est 9h56
00:51:55deux jours pour délibérer
00:51:56il est 9h56
00:51:57théâtre dans une seconde
00:51:58au théâtre ce matin
00:52:00il ne lui manquait que la parole
00:52:03il est 10h01
00:52:06on va recevoir et parler
00:52:09théâtre dans une seconde
00:52:10parce que nous sommes avec
00:52:11Pierre Arditi
00:52:12avec Nicolas Briançon
00:52:13et avec l'auteur
00:52:14Alexis Macard
00:52:15d'une pièce formidable
00:52:16je me souviendrai de presque tout
00:52:18parce que
00:52:19on n'en invite jamais les auteurs
00:52:20pas suffisamment en tout cas
00:52:21et j'ai demandé vraiment
00:52:23que vous veniez
00:52:24et que vous nous parliez
00:52:25de cette aventure étonnante
00:52:26parce que vous avez écrit
00:52:27pour les comédiens
00:52:28qui sont présents
00:52:29sur ce plateau
00:52:30donc vous nous direz
00:52:31quelle a été votre démarche
00:52:33mais avant cela
00:52:34Somaya
00:52:34à la midi
00:52:34nous rappelle les titres
00:52:35Somaya
00:52:36nous allons obtenir
00:52:40leur libération immédiate
00:52:41ils ne sont pas encore
00:52:42en capacité de rentrer
00:52:44dans leur pays
00:52:44il faut laisser s'engager
00:52:46la diplomatie française
00:52:48pour atteindre ce résultat
00:52:50réaction ce matin
00:52:51de Jean-Noël Barraud
00:52:52suite à la libération
00:52:53de Cécile Collère
00:52:54et Jacques Paris
00:52:55et qui sont pour le moment
00:52:56toujours sous le régime
00:52:57des MOLA
00:52:58leur rapatriement en France
00:52:59pourrait prendre quelques jours
00:53:01des messages antisémites
00:53:03publiés sur des groupes
00:53:04de promotion
00:53:05de l'université Lyon 3
00:53:06message d'appel au meurtre
00:53:08diffusé le 24 octobre
00:53:10puis nouvelle publication
00:53:11antisémite
00:53:12une semaine plus tard
00:53:13cette fois un sondage
00:53:14avec cette question
00:53:15qui aime les juifs
00:53:16des faits signalés
00:53:18au procureur de la république
00:53:19par le président
00:53:20de l'établissement
00:53:21et puis dans son discours
00:53:23le nouveau maire
00:53:24de New York
00:53:24Zoran Mamdani
00:53:25a déclaré
00:53:26je cite
00:53:26que la ville
00:53:27pouvait montrer
00:53:28à une nation
00:53:29trahie par Donald Trump
00:53:30comment le vaincre
00:53:31et que son élection
00:53:31marquait la victoire
00:53:32de l'espoir
00:53:34sur la tyrannie
00:53:34en cette période
00:53:35d'obscurité politique
00:53:36New York sera
00:53:38la lumière
00:53:39merci Somaia
00:53:40c'est une pièce drôle
00:53:41intelligente
00:53:42qui ouvre beaucoup
00:53:42de sujets
00:53:43le rapport père-fils
00:53:44le rapport
00:53:45de ce qu'est un comédien
00:53:46le rapport
00:53:47à la vie amoureuse
00:53:49il y a énormément
00:53:50de choses là-dedans
00:53:51et c'est une pièce
00:53:52qui a été écrite
00:53:53par Alexis Macart
00:53:54alors Alexis
00:53:55vous êtes un humoriste
00:53:57en 2006
00:53:57vous avez été repéré
00:53:58par Jamel Debbouze
00:53:59vous avez animé
00:54:00un journal satirique
00:54:01d'ailleurs
00:54:01dans l'émission
00:54:02de Cyril Hanouna
00:54:02et puis vous avez fait
00:54:04également du one-man show
00:54:05et puis là
00:54:05vous avez écrit
00:54:05cette pièce
00:54:06et ça m'intéressait
00:54:07qui est formidable
00:54:08qui est étincelante
00:54:10merci
00:54:11qui a beaucoup
00:54:13beaucoup de qualité
00:54:14mais vous avez écrit
00:54:15je crois
00:54:16pour Pierre Arditi
00:54:17oui oui
00:54:18j'ai écrit pour Pierre
00:54:19en fait
00:54:20la jeunesse
00:54:21de la pièce
00:54:22en fait c'est Nicolas
00:54:22c'est Nicolas
00:54:23qui en gros
00:54:23m'a fait une
00:54:24on peut dire
00:54:25une sorte de commande
00:54:26il m'a dit
00:54:26j'aimerais bien
00:54:27jouer quelque chose
00:54:28de toi
00:54:28donc moi je fonctionne
00:54:30bien sous la contrainte
00:54:31et
00:54:32et j'ai le syndrome
00:54:35et j'ai le syndrome
00:54:36du
00:54:36j'ai le syndrome
00:54:38du bon élève
00:54:40contre
00:54:41la brillance
00:54:42c'est juste
00:54:43et très vite
00:54:44l'évidence
00:54:45très très rapidement
00:54:46ça a été
00:54:47père-fils
00:54:48Pierre Arditi
00:54:49Nicolas Briançon
00:54:50et je suis parti
00:54:51de cette chose là
00:54:52et ça s'est déroulé
00:54:54en fait très
00:54:54j'allais dire
00:54:56assez facilement
00:54:56oui c'est vrai
00:54:57la pièce s'est écrite
00:54:58assez vite
00:54:58et
00:54:59donc voilà
00:55:00c'est parti de ça
00:55:01au départ
00:55:01parce qu'il y a
00:55:02GP
00:55:03le grand-père
00:55:03il y a
00:55:04père
00:55:05et puis il y a
00:55:06le fils
00:55:06il y a trois
00:55:07ils n'ont pas de prénom
00:55:08d'ailleurs
00:55:09ils ne sont jamais nommés
00:55:10ben oui mais
00:55:10c'est pour ça que chacun
00:55:11peut venir s'identifier
00:55:13alors Pierre Arditi
00:55:15il y a beaucoup de gens
00:55:16qui écrivent pour vous
00:55:17qui veulent écrire pour vous
00:55:19il y en a quelques-uns
00:55:20oui
00:55:20donc c'est assez flatteur
00:55:22mais alors ça veut dire quoi
00:55:22ça veut dire qu'ils ont
00:55:23ils ont chopé quelque chose
00:55:24de vous
00:55:25pourquoi est-ce qu'on a envie
00:55:26d'écrire pour vous
00:55:27je suppose tout de même
00:55:29que c'est de l'ordre du désir
00:55:30comme le fait d'être un acteur
00:55:33est de l'ordre du désir
00:55:34mon seul plan de carrière
00:55:35moi c'est de faire ce que j'aime
00:55:36quand ça ne me convient pas
00:55:39même si on me dit
00:55:39que ce serait bien
00:55:40que je le fasse
00:55:40je ne le fais pas
00:55:41c'est mon désir
00:55:43qui compte
00:55:43non ce qui me touche beaucoup
00:55:44c'est que
00:55:45évidemment
00:55:46Alexis Macquart
00:55:48en ce moment
00:55:49bien sûr
00:55:49mais qu'un certain nombre
00:55:51d'auteurs
00:55:52de cette génération là
00:55:53aient encore envie
00:55:55d'écrire
00:55:55un certain nombre de choses
00:55:57pour moi
00:55:58ou avec moi
00:55:59donc évidemment
00:56:00c'est très
00:56:01c'est très flatteur
00:56:03surtout
00:56:03enfin
00:56:04il y a quelques
00:56:07metteurs en scène
00:56:09aussi d'ailleurs
00:56:09enfin quelques auteurs
00:56:10d'une génération
00:56:11qui n'est plus la mienne
00:56:13et ça
00:56:13ça me
00:56:14ça me conforte
00:56:15dans le fait
00:56:16de continuer encore
00:56:17un petit peu
00:56:18à incarner
00:56:20ce qu'ils ont écrit
00:56:20alors il y a beaucoup
00:56:21de thèmes
00:56:22évidemment dans cette pièce
00:56:23moi il y a un
00:56:24qui m'intéresse peut-être
00:56:24plus que les autres
00:56:25c'est ce qu'il y a
00:56:26un comédien
00:56:26et la psychologie
00:56:29d'un comédien
00:56:30mais pas que
00:56:30il y a aussi
00:56:31de narcissisme
00:56:31d'égo-centrisme
00:56:32etc
00:56:32parce que le portrait
00:56:34qui est fait
00:56:35de ce grand comédien
00:56:36de théâtre
00:56:37c'est juste un monstre
00:56:38donnez-moi
00:56:39Pierre Ardétis
00:56:40c'est-à-dire
00:56:40peut-être pas pouvoir
00:56:42rester plus long
00:56:42malheureusement
00:56:43c'est dommage
00:56:44parce que ça avait
00:56:44la certaine
00:56:45ça m'intéresse vraiment
00:56:46parce que quand son fils
00:56:47quand son fils
00:56:49je ne veux pas spoiler
00:56:49mais quand son fils
00:56:50a un accident
00:56:51il est dans un tournage
00:56:52au bout du monde
00:56:53il ne bouge même pas
00:56:54de voir
00:56:54quand son fils
00:56:55écrit un roman
00:56:57rien à foutre
00:56:59il ne l'a même pas
00:56:59lui été
00:56:59et ça m'intéresse
00:57:01parce qu'il y a
00:57:01évidemment
00:57:02il y a de la dérision
00:57:02vous êtes un très grand comédien
00:57:05un des plus grands
00:57:05de votre génération
00:57:06c'est exact
00:57:07donc
00:57:07c'est intéressant
00:57:09c'est qu'est-ce qui existe
00:57:11qu'est-ce qui existe
00:57:12à côté
00:57:13d'un grand comédien
00:57:15et beaucoup de choses
00:57:16d'abord c'est vous
00:57:18qui le dites
00:57:18c'est très flatteur
00:57:20je vous en remercie
00:57:20je ne me vis pas
00:57:21comme ça
00:57:22mais bon
00:57:22je considère
00:57:24que j'ai eu raison
00:57:25de faire ce métier
00:57:25et que j'ai quelques mérites
00:57:27mais de là
00:57:27être un grand comédien
00:57:28ça n'a pas le problème
00:57:28il y a un certain nombre
00:57:30de mes aînés
00:57:31et non des moindres
00:57:31qui eux sont
00:57:32non
00:57:33c'est quoi votre question
00:57:35parce que finalement
00:57:36la question c'est
00:57:37la question c'est
00:57:41est-ce qu'un grand comédien
00:57:42est-ce qu'un grand comédien
00:57:43est un monstre
00:57:44c'est ça la question
00:57:45non pas forcément
00:57:47je ne crois pas être un monstre
00:57:49personnellement
00:57:50j'ai un entourage
00:57:51que ce soit ma famille
00:57:52mon fils
00:57:54qui a d'ailleurs des points communs
00:57:55avec le personnage
00:57:56qu'incarne
00:57:57mon camarade Briançon
00:57:59parce qu'à une certaine époque
00:58:00il y a longtemps maintenant
00:58:01il a fallu que je me fabrique
00:58:04moi et ma première femme
00:58:05d'ailleurs
00:58:06et effectivement
00:58:07notre fils
00:58:08en a pâti
00:58:10c'est-à-dire qu'on l'a adoré
00:58:11on était là plus ou moins
00:58:12mais il a été beaucoup
00:58:13brinque-ballé
00:58:14entre ses grands-parents paternels
00:58:16et ses grands-parents maternels
00:58:17donc est-ce que c'est monstrueux ?
00:58:19Non
00:58:20c'est comme ça
00:58:21le métier
00:58:21le demande
00:58:22il y a beaucoup d'acteurs
00:58:23très sympathiques
00:58:24qui ont privilégié
00:58:26d'ailleurs
00:58:26et sans doute avait-il raison
00:58:27leur vie de famille
00:58:28à la vie du théâtre
00:58:30ou du cinéma
00:58:31de ce qu'ils veulent faire
00:58:32c'est comme ça
00:58:34il y a des sacrifices
00:58:35qui sont beaux
00:58:37et parfois
00:58:38effectivement
00:58:38égoïstes
00:58:39je suis probablement égoïste
00:58:41un peu moins
00:58:42que ce qu'on me fait jouer ici
00:58:43mais ça m'amuse
00:58:44d'aller dans mes propres marécages
00:58:46Alors vous vous êtes le père
00:58:47père et grand-père
00:58:48évidemment
00:58:49Nicolas et le fils
00:58:51et c'est terrible
00:58:52parce qu'au-delà
00:58:54de ce sujet
00:58:55sur les comédiens
00:58:56il y a également
00:58:57le sujet
00:58:59le thème
00:58:59quand un père
00:59:00est très présent
00:59:02comment le fils
00:59:03peut-il trouver sa place
00:59:04et il ne l'a pas vraiment trouvé
00:59:06dans la pièce
00:59:08il est plutôt raté
00:59:09Il ne l'a pas trouvé
00:59:11mais est-ce que c'est parce que
00:59:12le père est trop présent
00:59:12ou c'est parce que
00:59:13le père est trop absent
00:59:14c'est plutôt parce que
00:59:14le père est trop absent
00:59:15alors évidemment
00:59:16il y a la célébrité
00:59:17qui génère
00:59:20de la distance
00:59:21mais ce que vous dites
00:59:22sur le
00:59:23est-ce qu'on peut être
00:59:24un grand comédien
00:59:25et être quelqu'un de normal
00:59:27ça s'applique
00:59:28à tous les hommes
00:59:30et toutes les femmes
00:59:30qui ont des boulots
00:59:32absolument passionnants
00:59:34et dans lesquels
00:59:36ils s'engagent
00:59:36à 400%
00:59:37c'est valable
00:59:38pour des grands
00:59:39capitaines d'industrie
00:59:39c'est valable
00:59:40Oui mais ils ne sont pas
00:59:42sur scène
00:59:42c'est des gens
00:59:43qui ont l'habitude
00:59:43d'avoir les projecteurs
00:59:44sur eux
00:59:44d'être le centre
00:59:45de l'attention
00:59:46ça change les choses
00:59:46On a tous une scène
00:59:47mais plus ou moins
00:59:49quand même
00:59:49là c'est votre métier
00:59:50Oui mais vous en avez
00:59:51une aussi
00:59:51Oui
00:59:52Pardon
00:59:52On a tous une scène
00:59:54Un salon peut être
00:59:56une scène
00:59:56Convenons que le métier
00:59:58de comédien
00:59:59est intéressant
01:00:00et de comédienne
01:00:01d'ailleurs
01:00:01et de comédienne
01:00:03parce que c'est peut-être
01:00:04infiniment plus dur
01:00:05aussi pour les comédiennes
01:00:07parce que le temps
01:00:07qui passe par exemple
01:00:08le temps qui passe
01:00:09pour une comédienne
01:00:10est souvent plus rude
01:00:11que pour un comédien
01:00:13vous vous êtes magnifique
01:00:14Oui
01:00:14ça c'est exact
01:00:15À 80 ans
01:00:16Non mais vous êtes
01:00:17Je suis frappé par ça
01:00:19d'ailleurs
01:00:19Non mais
01:00:19Il y a plein de rôles
01:00:21Non mais il y a plein de rôles
01:00:23pour vous
01:00:24Il y a plein de rôles
01:00:25pour vous
01:00:25Pour les femmes
01:00:26c'est plus rude
01:00:26Ça c'est la seule chose
01:00:27que je découvre
01:00:28et qui me rassure un peu
01:00:28c'est qu'à mon âge
01:00:29comme dit l'autre
01:00:30il reste encore beaucoup
01:00:31de choses à jouer
01:00:32et quelques fois
01:00:33des choses qui sont
01:00:34absolument passionnantes
01:00:35Ça c'est vrai
01:00:36c'est une bonne surprise
01:00:37Et puis il y a moins
01:00:38de concurrence
01:00:38Ça c'est vraiment
01:00:40Ça c'est miteux
01:00:42comme réaction
01:00:43C'est miteux
01:00:43Voilà pourquoi
01:00:44c'est arrêté
01:00:45C'est tout ça
01:00:46C'est un groupe vivien
01:00:47C'est toute la journée
01:00:50On est en mode
01:00:51Alors vraiment
01:00:53Et moi
01:00:54Qu'est-ce que ça change
01:00:56d'écrire spécifiquement
01:00:57pour quelqu'un
01:00:58et surtout pour des gens
01:00:59et moustres sacrés
01:01:00comme Arditi
01:01:01ou Briançon
01:01:01Qu'est-ce que ça change ?
01:01:05Le chèque à l'arrivée
01:01:06Les droits d'auteur
01:01:08sont vachement plus importants
01:01:09indépendamment de ça
01:01:10C'est important de le dire
01:01:12parce que je crois
01:01:12que les droits d'auteur
01:01:13c'est 12% de la recette
01:01:14Chaque soir
01:01:15C'est 10
01:01:15C'est 10
01:01:17et à un moment
01:01:17ça bascule à 12
01:01:18Et quand vous allez
01:01:20à l'étranger
01:01:20parce que la pièce
01:01:21on peut imaginer
01:01:22qu'elle soit traduite
01:01:23ça sera 6%
01:01:24Il y aura pour l'auteur
01:01:25et pour le traducteur
01:01:26Ça vous en connaissez
01:01:27plus que moi là-dessus
01:01:29Je ne sais pas
01:01:29Mais pour revenir
01:01:30sur la
01:01:31Alors déjà
01:01:33en termes d'écriture
01:01:34concrètement
01:01:35j'ai sa voix
01:01:35dans l'oreille
01:01:36Constamment
01:01:38Donc ça aide
01:01:38à entrer
01:01:39Comment dire
01:01:42à faire créer
01:01:43de la communication
01:01:43entre les personnages
01:01:44en ayant déjà
01:01:45une musique dans l'oreille
01:01:46C'est plus aisé
01:01:46de faire ça
01:01:47Moi par exemple
01:01:48je ne raconte pas
01:01:48vraiment d'histoire
01:01:49Ce qui m'intéresse
01:01:50c'est de faire communiquer
01:01:50des personnages entre eux
01:01:52Et quand on a
01:01:52Pierre Arditi
01:01:53dans l'oreille
01:01:54il y a déjà
01:01:57une rhétorique
01:01:57qui se met en place
01:01:58de mots
01:01:59Et donc voilà
01:02:01par conséquent
01:02:01il y a presque
01:02:02une plus grande facilité
01:02:03Ce qui est souvent le cas
01:02:04quand on écrit
01:02:05pour des personnes
01:02:06en particulier
01:02:06ce qui m'arrive là
01:02:07par exemple
01:02:07quand j'écris
01:02:08une nouvelle pièce
01:02:08en ce moment
01:02:09par exemple
01:02:10j'ai Jean-Pierre Mariel
01:02:11et Jean Rochefort
01:02:13en fait j'ai les deux
01:02:14Malheureusement
01:02:16il n'existe plus
01:02:17mais en tout cas
01:02:17moi ça m'aide
01:02:18à entrer
01:02:19en communication
01:02:20et à mettre
01:02:21en marche
01:02:22mes dialogues
01:02:24Je peux poser une question ?
01:02:25Je vais vous poser une question
01:02:26Miguel
01:02:27Van der Linder
01:02:28Van der Linden
01:02:29Van der Linden
01:02:30Il est luxembourgeois
01:02:33Il est formidable
01:02:34Il est formidable
01:02:35Il est formidable
01:02:35c'est celui qui joue
01:02:37le fils
01:02:37ou le petit fils
01:02:38Et puis il faut citer
01:02:40également Julien Boisselier
01:02:41qu'on connait bien
01:02:43du côté de Nantes
01:02:44Qui est mis en scène
01:02:45Exactement
01:02:46et puis son père
01:02:46était un bon footballeur
01:02:48Boisselier
01:02:50et donc on le salue
01:02:51évidemment Julien
01:02:52parce qu'il nous écoute
01:02:53peut-être
01:02:54Vous vouliez poser une question ?
01:02:56Oui mais
01:02:57vu le temps
01:02:58que vous nous laissez
01:02:59entre le moment
01:02:59on veut la poser
01:03:00au moment
01:03:00Non mais vous êtes
01:03:01un peu comédien aussi
01:03:02On l'oublie
01:03:02On l'oublie
01:03:03On l'oublie
01:03:03Non c'est vrai
01:03:04Non non mais il se rend pas compte
01:03:05Bon
01:03:05Un comédien c'est forcément
01:03:07un monstre
01:03:07parce qu'il se montre
01:03:10Voilà
01:03:11Donc
01:03:12Donc il n'y a pas de question
01:03:13Donc ma question
01:03:14Si la question arrive à toi
01:03:15Si vous me laissez le temps
01:03:16D'abord
01:03:17D'abord
01:03:17que je dise
01:03:18l'admiration que j'ai
01:03:19pour Pierre Arditi
01:03:20Moi je l'ai vu pendant
01:03:21très longtemps
01:03:22à la criée
01:03:23avec
01:03:23Avec Marcel Maréchal
01:03:25Notamment dans Figaro
01:03:26Génial
01:03:27Génial
01:03:28Dans le mariage de Figaro
01:03:29C'était un moment
01:03:30Ça me fait très plaisir
01:03:31parce que je ne l'ai jamais joué
01:03:32Bon
01:03:33Vous devez confondre
01:03:34Avec Don Juan par exemple
01:03:36Non non pas du tout
01:03:37Maître Présil a joué
01:03:37le mariage de Figaro
01:03:38Il était très bien
01:03:39Je m'en souviens
01:03:39Si si
01:03:40Vous avez un trou de mémoire
01:03:41Mais il ne peut pas jouer
01:03:42le mariage de Figaro
01:03:43Il ne va pas jouer Figaro
01:03:44Non
01:03:45C'était Barbier de Séville
01:03:47Encore moins
01:03:47Mais non
01:03:48C'était
01:03:49Crime et châtiment
01:03:51Non j'ai
01:03:51Non je m'en souviens
01:03:52C'était une pièce avec
01:03:53Martial Maréchal
01:03:54Oui mais j'en ai fait beaucoup
01:03:55avec Martial Maréchal
01:03:56Quelle est la question ?
01:03:58C'est fou le nombre de pièces
01:03:58que vous n'avez pas jouées
01:03:59Oui c'est vrai
01:04:00C'est pour ça qu'il me reste
01:04:01encore énormément
01:04:02Quelle est la question ?
01:04:03Alors la question est la suivante
01:04:04Bon
01:04:05Un jour
01:04:05Laurent Cochet
01:04:07Qui était un ami
01:04:08Jean-Laurent Cochet
01:04:09Qui était un ami
01:04:10Que j'aimais beaucoup
01:04:10Me disait
01:04:11Tu vois ce qu'il fait
01:04:12Et j'aimerais savoir
01:04:13Si vous partagez son opinion
01:04:14Ce qu'il fait
01:04:15La particularité du comédien
01:04:18C'est qu'on finit
01:04:20On vieillit
01:04:21On sait jamais
01:04:22Qui en est vraiment
01:04:23Non je comprends
01:04:27Qu'on puisse dire ça
01:04:28Mais moi je suis
01:04:30Comme j'ai déjà dit ça mille fois
01:04:32Je suis un acteur
01:04:32Stanislavskien
01:04:33C'est à dire que
01:04:34Je crois au contraire
01:04:35Enfin je passe ma vie
01:04:36A me servir de moi
01:04:37Pour incarner
01:04:38Un certain nombre
01:04:39D'autres personnages
01:04:40Qui ont l'air de ne pas l'être
01:04:41Qui sont une partie de moi
01:04:43Le si
01:04:43Le fameux si
01:04:44Oui
01:04:45Voilà expliquer quand même
01:04:46Deux mots
01:04:47Non on n'explique pas
01:04:48Bon il ne veut pas
01:04:49Non voilà
01:04:50Alors
01:04:50Non non je
01:04:52Non vous ne partagez pas l'opinion
01:04:53Personnellement je ne partage pas
01:04:55Mais ce n'est pas pour ça
01:04:55Ce qui est intéressant
01:04:56Moi aussi
01:04:57Ce qui est intéressant évidemment
01:04:58Quand on vous voit
01:04:59Et moi j'aime bien parler cuisine
01:05:00Avec les comédiens
01:05:01C'est le travail
01:05:02Parce qu'on a l'impression
01:05:02Que c'est tellement facile
01:05:04Que vous ne travaillez pas
01:05:05On a l'impression
01:05:06Que vous vous jouez
01:05:07Je regardais parfois
01:05:08Quand vous écoutez
01:05:09Par exemple
01:05:10Ça m'intéresse
01:05:12C'est pour ça que le théâtre
01:05:13C'est formidable d'ailleurs
01:05:14Parce que tu vas au théâtre
01:05:15Allez au théâtre
01:05:16Allez au théâtre
01:05:16Tu regardes le comédien
01:05:17Parfois quand il ne joue pas
01:05:18Et là je me dis
01:05:19Mais il pense à quoi Arditi
01:05:21Il est vraiment concentré
01:05:23Sur ce que lui dit son partenaire
01:05:24Il pense que ce soir
01:05:26Il va aller dîner ailleurs
01:05:27Et on ne voit plus rien
01:05:30Un comédien c'est formidable
01:05:32Parce que plus il vieillit
01:05:33Milleur il est
01:05:33On ne voit plus rien
01:05:35On ne voit plus le travail
01:05:36On voit juste que vous
01:05:37Vous ne jouez plus
01:05:39En plus vous êtes
01:05:39Et ça je trouve ça sidérant
01:05:41C'est un beau compliment en tout cas
01:05:43Mais c'est-à-dire qu'il faut
01:05:45Beaucoup travailler avant
01:05:46Pour ne pas avoir l'air
01:05:47De travailler pendant
01:05:48C'est ça la règle
01:05:49Mais il faut un temps fou
01:05:50Pour comprendre ça
01:05:51Et le premier matériau de l'acteur
01:05:53C'est lui-même
01:05:54Il n'y en a pas d'autre
01:05:55Alors quand j'avais 20 ans
01:05:57J'étais beaucoup moins bon
01:05:58Que mon camarade Miguel
01:05:59Van Der Linden
01:06:00D'Erger écrit sur lui
01:06:02Comme ça
01:06:04Il faut un temps fou
01:06:04C'est le premier matériau de l'acteur
01:06:06C'est la vie en particulier
01:06:08Et la sienne
01:06:08Je pense ça
01:06:09Comme ça on peut très bien
01:06:10Ne pas partager cette opinion
01:06:11Donc si je vous donne cette impression
01:06:14Je vous en remercie
01:06:15Ça veut dire que je n'ai pas
01:06:16Complètement raté mon coup
01:06:17Mais en même temps
01:06:18Pour employer une expression à la mode
01:06:20Je ne joue pas tout seul
01:06:21Et quand je travaille avec le type
01:06:23Le type qui est à la main gauche
01:06:25Avec sa moumoute grisonnante
01:06:28Il fait la moitié du boulot pour moi
01:06:32Ça veut dire quoi faire la moitié du boulot ?
01:06:33Il fait la moitié du boulot parce que
01:06:35S'il n'y a personne en face de soi
01:06:36Il ne peut rien se passer
01:06:38C'est absolument impossible
01:06:39C'est impossible
01:06:40C'est-à-dire que quand vous jouez
01:06:41Avec un mauvais acteur
01:06:42Ce qui a dû vous arriver
01:06:43Vous êtes vous-même ?
01:06:44Pas souvent
01:06:44Pas souvent
01:06:45Non
01:06:46Vous savez c'est comme au télé
01:06:47Ce que vous voulez
01:06:48Quand vous jouez en face d'un joueur
01:06:49Qui n'est pas bon
01:06:50Vous ne devenez pas bon vous-même
01:06:51C'est comme ça
01:06:52Donc là je suis en face d'une pointure
01:06:54D'un type absolument délicieux
01:06:56Et qui a le même genre d'humour
01:06:58Que le mien
01:06:58Et il avait beaucoup
01:07:00Très envie de jouer avec moi
01:07:01Et j'avais très envie de jouer avec lui
01:07:03D'ailleurs d'une certaine manière
01:07:04Je considère moi
01:07:05Qu'il est pratiquement mon dauphin
01:07:07Parce qu'il est beaucoup plus jeune que moi
01:07:08Mais il a le
01:07:09On a une tessiture
01:07:11Qui est tout à fait commune
01:07:12C'est pour ça d'ailleurs
01:07:13Que les publics croient
01:07:14Que nous sommes père et fils
01:07:16Ce qui grâce à Dieu
01:07:18N'est pas le cas
01:07:18Il y a beaucoup de choses
01:07:19Dans la pièce je l'ai dit
01:07:20Le rapport père-fils
01:07:22Évidemment
01:07:22Le rapport sur le comédien
01:07:24Le rapport évidemment aussi amoureux
01:07:26Le rapport sur la jeune génération
01:07:29Qui arrive avec les sexualités
01:07:31Les petits
01:07:31Bon mais qu'est-ce que vous disent
01:07:33Les gens en sortant
01:07:34Qu'est-ce qu'ils retiennent
01:07:35Principalement de cette pièce
01:07:37Qu'ils ont vue
01:07:38Alors moi
01:07:39La grande surprise finalement
01:07:41Qu'on a eu
01:07:41Quand on a commencé à jouer
01:07:44Parce que quand on travaille
01:07:45Une création comme ça
01:07:46Et c'est ce qui est aussi passionnant
01:07:47C'est qu'on est dans
01:07:49Le vide total
01:07:50On n'a aucune référence
01:07:51Quand on reprend
01:07:52Ce qui nous est arrivé
01:07:53À l'un et à l'autre
01:07:55Beaucoup à Pierre
01:07:56Et quelquefois à moi
01:07:56Ce qu'on appelle
01:07:58Des classiques
01:07:59Ou en tout cas
01:07:59Des pièces du répertoire
01:08:00Des pièces qui ont déjà été jouées
01:08:01On est bardé de références
01:08:03On sait où la pièce va
01:08:04On connaît son succès
01:08:05On sait
01:08:06Où sont ses points de force
01:08:07On sait comment elle fonctionne
01:08:08Quand on est sur une création
01:08:09On ne sait rien
01:08:12On est dans le vide
01:08:14Total
01:08:15Les mots qu'on prononce
01:08:16On ne sait pas exactement
01:08:17Quel impact ils vont avoir
01:08:18On a une première impression
01:08:20Quand on a fait cette première lecture
01:08:21Avec Pierre
01:08:22La première fois qu'on s'est croisés
01:08:23Qu'on a lu la pièce
01:08:25Et où Pierre a dit
01:08:26Il a levé le nez de son texte
01:08:28A la fin il a dit
01:08:29Je vais la jouer
01:08:29Et on était tous
01:08:31Très joyeux
01:08:33Qu'il accepte ce projet
01:08:35Mais à partir de là
01:08:36On travaille
01:08:37On échange
01:08:38On essaye de se parler
01:08:39Pendant la répétition
01:08:40On essaye de s'entendre
01:08:40Qu'est-ce que retienne par exemple
01:08:42Le public ?
01:08:42Parce que j'ai l'impression
01:08:43Elle est très bouleversée
01:08:44Voilà
01:08:44J'ai l'impression
01:08:45Qu'elle est tellement foisonnante
01:08:46Que chacun peut y trouver
01:08:47Ce qui l'intéresse
01:08:49Au plus profond
01:08:49Je suis sûr que le rapport
01:08:51Père-fils par exemple
01:08:52Doit être très commenté
01:08:54Ah oui
01:08:55Il est très commenté
01:08:56Ce que nous renvoient les gens
01:08:58C'est surtout des sentiments
01:08:59C'est des impressions
01:09:00Plus qu'une analyse de la pièce
01:09:02Ils nous disent tous
01:09:04On a beaucoup ri
01:09:07Et en même temps
01:09:07On est bouleversé
01:09:09Ce qui est une des très grandes forces du texte
01:09:11Et qui n'est pas si courant
01:09:12Dans le théâtre français
01:09:13Qui est très courant
01:09:14Dans le théâtre anglo-saxon
01:09:15C'est d'arriver à mélanger
01:09:16Comme dans la vie d'ailleurs
01:09:18Le rire et les larmes
01:09:20Mais nous qui avons un théâtre
01:09:22En France historiquement
01:09:23Plus intellectuel
01:09:25Plus construit
01:09:25Avec des règles
01:09:26Par exemple
01:09:26Les trois unités
01:09:28Unités de temps
01:09:30De lieux
01:09:31D'action
01:09:31On a un théâtre
01:09:33Qui est finalement
01:09:33Plus intellectuel
01:09:34Le théâtre anglo-saxon
01:09:36N'a jamais connu
01:09:37Ces règles-là
01:09:38Il est beaucoup plus libre
01:09:39Depuis Shakespeare
01:09:39Il est très très libre
01:09:41Et dans leur scénario
01:09:42C'est la même chose
01:09:42Et dans leur théâtre contemporain
01:09:44C'est la même chose
01:09:44La forme de la pièce
01:09:45C'est ce mélange des genres
01:09:47Et quand j'ai vu Alexis
01:09:48Je lui ai dit
01:09:48Il y a du Pinter
01:09:49Il y a du Florian Zeller
01:09:51Il y a du Guitry
01:09:52Alors évidemment
01:09:53C'est des références formidables
01:09:54Mais c'est vrai
01:09:55J'imagine que vous avez lu Pinter
01:09:57Par exemple
01:09:57Jamais
01:09:58Jamais
01:09:58Bah ça se voit
01:09:59J'ai jamais lu Pinter
01:09:59Charlotte
01:10:03D'abord est-ce que vous aimez
01:10:05Les comédiens
01:10:06Parce que chacun va au cinéma
01:10:07Chacun a son code d'entrée
01:10:09Parfois ça peut être les histoires
01:10:10Moi j'aime bien les comédiens
01:10:12Donc c'est pour ça
01:10:12Je vous ai demandé de venir
01:10:13J'adore ça les comédiens
01:10:15Quand ils sont formidables
01:10:17Même parfois des mauvais films
01:10:18Vous avez parlé de Rochefort et Marielle
01:10:19Parfois ils font des films
01:10:21Franchement qui n'étaient pas extraordinaires
01:10:22Il y a un film qui s'appelle
01:10:23L'Entourloupe
01:10:24Qui est un drôle de film
01:10:24Avec Marielle
01:10:26Je ne sais pas si vous connaissez ce film
01:10:27Au Diar
01:10:28Ce scénario de Diar
01:10:30C'est un film de Gérard Pires
01:10:32Je vous assure
01:10:33C'est un génie
01:10:34Marielle
01:10:35Mais un génie
01:10:35Et c'est une scène
01:10:37Alors que le film
01:10:39Il n'est pas extraordinaire
01:10:40Charlotte
01:10:40Moi je voudrais revenir
01:10:41A la question du travail
01:10:42Et vous posez une question
01:10:44Est-ce que vous travaillez
01:10:45Votre personnage
01:10:45Est-ce que en gros
01:10:46La première scène
01:10:47Vous prend énormément de temps
01:10:48Et ensuite vous aide ce personnage
01:10:50Et vous l'habitez
01:10:50Ou est-ce que chaque scène
01:10:51Vous demande autant de travail
01:10:53Quel est le rapport
01:10:54A votre personnage en fait ?
01:10:56Je le découvre
01:10:58Parce que vous savez
01:10:59Quand on lit une pièce comme ça
01:11:01D'abord quand on vous la passe
01:11:02Vous la lisez à voix basse
01:11:04C'est une voix intérieure
01:11:06Ensuite il y a la découverte
01:11:08De ce qu'on va probablement jouer
01:11:09A voix haute
01:11:10Alors ça devient très différent
01:11:12Il y a un son
01:11:13Quelque chose
01:11:14Qui commence à vous faire savoir
01:11:15Ce qui va être difficile
01:11:17Et ce qu'il sera moins
01:11:18Et puis ensuite
01:11:19Le travail il est tout au long
01:11:21Tout au long de la pièce
01:11:22Mais ce que disait très justement
01:11:23Nicolas
01:11:23C'est-à-dire que
01:11:24Quand on entre en répétition
01:11:26On entre en vie
01:11:27Ce qui est notre vie
01:11:28Mais en même temps
01:11:30On est dans le désert le plus total
01:11:32On ne sait pas où on va
01:11:33Alors il y a le travail
01:11:34Du metteur en scène évidemment
01:11:35Mais on reste dans l'incertitude
01:11:37Jusqu'au moment
01:11:38Où arrive ce qu'on attend tous
01:11:40Nous les acteurs
01:11:41C'est-à-dire d'embrasser le monde
01:11:43C'est-à-dire d'être enfin en prise
01:11:45Avec ceux qui viennent nous voir
01:11:46Il y a d'ailleurs une jolie phrase
01:11:49Une malheureuse jolie phrase
01:11:51Dans cette pièce
01:11:52Où l'on leur dit
01:11:53Un acteur ne s'appartient plus
01:11:55Il appartient à ceux
01:11:56Qui viennent le contempler
01:11:57Ce qui est totalement
01:11:58Ça c'est la vérité absolue
01:12:00Donc le travail est omniprésent
01:12:02Mais on continue de travailler
01:12:03Avec Nicolas
01:12:04On continue
01:12:05Là on joue
01:12:06On se dit
01:12:07Tiens est-ce qu'on peut
01:12:08Est-ce qu'on peut aller
01:12:08Dans cette direction-là
01:12:09Est-ce qu'on ne peut pas
01:12:10Ça ne t'embête pas
01:12:10Si je vais là ou là ou là
01:12:11Mais quelquefois on se surprend
01:12:13C'est ça le bonheur du théâtre
01:12:14Quand on fait du cinéma
01:12:15Ou de la télévision
01:12:16Une fois que c'est fait
01:12:17C'est imprimé pour toujours
01:12:18Le théâtre
01:12:19Vous pouvez être très mauvais
01:12:20Le lundi
01:12:21Et vous pourrez vous dire
01:12:22Ça serait génial le mardi
01:12:23Même si c'est faux
01:12:24Vous trouvez qu'il y a des jours
01:12:25Vous êtes très mauvais par exemple
01:12:27Parce que ça le public
01:12:28Il ne s'en rend pas compte
01:12:29Si si si
01:12:29Pas parce qu'il ne vient pas
01:12:30Tout le fait Nicolas
01:12:31Moi jamais
01:12:33Non mais Nicolas
01:12:34Vous vous dites parfois
01:12:36Tiens Pierre il est moins en forme ce soir
01:12:38Alors
01:12:38Honnêtement
01:12:40Non parce que la pièce
01:12:42Va durer encore un peu
01:12:43Parce que nous
01:12:44Le public ne s'en rend jamais
01:12:45Alors je vais répondre absolument
01:12:47Il n'était pas là la veille
01:12:48Il ne sera pas là le lendemain
01:12:49Non mais c'est pas
01:12:49Qu'il ne soit pas là la veille
01:12:51C'est celui qui vient le lundi
01:12:53Et ceux qui vont venir le mardi
01:12:55Ne voient pas la même chose
01:12:56Mais honnêtement
01:12:57Quand on n'est pas là
01:12:58Où il faudrait être
01:12:59Il ne faut pas prendre le public
01:13:01Pour des enfants
01:13:01Donc vous vous trouvez parfois
01:13:02Vous avez trouvé que des soirs
01:13:04Il n'a pas été bon ?
01:13:06Non c'est pas
01:13:06Qui ?
01:13:07Nicolas ?
01:13:07Nicolas depuis que vous jouez
01:13:08Non jamais
01:13:09Donc il a toujours été à la même forme
01:13:11Non on est de la même famille
01:13:13Et de la même veine
01:13:13On cherche les mêmes choses
01:13:14Après il y a des jours
01:13:16On est plus ou moins inspiré
01:13:17Il y a une base de travail
01:13:19Je trouve qu'on va voir
01:13:20Sur cette pièce là en particulier
01:13:22Je ne sais pas à quoi c'est lié exactement
01:13:25Mais je trouve qu'il n'y a pas
01:13:26De différentiel gigantesque
01:13:28D'un soir à l'autre
01:13:28Ce qui peut arriver sur certains spectacles
01:13:30Qui réclament par exemple
01:13:31Énormément d'énergie physique
01:13:33Et qui fait que si on est un peu
01:13:35Moins dedans
01:13:37On peut avoir l'impression
01:13:38Quand vous faites le canard à l'orange
01:13:39Quand vous faites Joyeux Spac
01:13:40Il faut y aller
01:13:41Dans ces cas là
01:13:42Dans le boulevard
01:13:44Il peut arriver dans ces cas là
01:13:45De se sentir un peu en deçà
01:13:47En dessous
01:13:48Ou fatigué
01:13:49Ou moins bien
01:13:50Et de sortir très mécontent
01:13:51Non ça nous arrive
01:13:52De sortir très mécontent de scène
01:13:53Enfin c'est même
01:13:55Heureusement d'ailleurs
01:13:56Qu'on a encore cette capacité
01:13:58De se dire
01:13:58C'était pas bien ce soir
01:13:59Il faut qu'on s'améliore demain
01:14:00Et pardon
01:14:01Mais juste même
01:14:02Quand c'est bien
01:14:03Ce qui est extraordinaire
01:14:04Avec Pierre
01:14:04À ce moment de sa carrière
01:14:07À ce niveau là de jeu
01:14:08Qui l'emmène
01:14:09Parce que c'est facile
01:14:10De jouer avec Pierre
01:14:11Franchement
01:14:12Il vous emmène
01:14:13Et il vous ramène en plus
01:14:15Donc c'est vraiment
01:14:15C'est très agréable
01:14:16C'est un taxi
01:14:17Non mais
01:14:19C'est un défi
01:14:19Mais il ne lâche rien
01:14:22C'est à dire
01:14:23Qu'on sort de scène
01:14:24On débriefe
01:14:25Pratiquement tout de suite
01:14:26La représentation
01:14:26On se dit
01:14:26C'était comment ce soir
01:14:27C'était bien
01:14:28T'as trouvé
01:14:28Est-ce que vous percevez
01:14:29Des publics différents
01:14:30Oui
01:14:31Oui bien sûr
01:14:32Vous les sentez
01:14:33Mais oui
01:14:34Si le public pouvait savoir
01:14:35À quel point
01:14:36En entrant en scène
01:14:37Et au bout de 15 secondes
01:14:38On sait à qui on a
01:14:39Ça ça me fascine
01:14:40Ils n'oseraient plus bouger
01:14:41Ça c'est extraordinaire
01:14:42Ça ça me fascine
01:14:43Moi aussi
01:14:44Tu es d'accord avec ça
01:14:47Oui
01:14:47C'est immédiat
01:14:48Mais c'est vraiment
01:14:49Ça prend 15 secondes
01:14:51Mais il n'est pas homogène
01:14:52Le public
01:14:53Mais on le sent
01:14:54C'est à nous
01:14:55De le rendre homogène
01:14:55Notre travail
01:14:56Vous le ressentez
01:14:58Physiquement et mentalement
01:14:59Bien sûr
01:14:59Vous parliez tout à l'heure
01:15:00Charlotte
01:15:01C'est extraordinaire
01:15:01Et il y a un moment
01:15:03Dans la pièce
01:15:03Qui est génial
01:15:04C'est précisément
01:15:05Un moment de cuisine
01:15:06Où un acteur
01:15:07Parle à un autre acteur
01:15:08C'est à dire que
01:15:09Le grand-père
01:15:11Va apprendre
01:15:12A son petit-fils
01:15:13A jouer la comédie
01:15:14Et c'est la scène
01:15:15D'ouverture du misanthrope
01:15:16Je vous assure
01:15:16Elle est
01:15:17C'est une scène
01:15:17C'est une idée
01:15:18Que vous avez eue
01:15:19Qui est géniale
01:15:20Alors il y a le fils
01:15:21Alors le
01:15:22Moi j'ai le texte
01:15:24Sous les yeux
01:15:24Le grand-père dit
01:15:24Bon on reprend
01:15:25Qu'est-ce donc qu'avez-vous
01:15:26Le fils dit
01:15:26Laissez-moi je vous prie
01:15:27Et le grand-père dit
01:15:28Stop
01:15:28Simplement il a dit
01:15:30Laissez-moi je vous prie
01:15:31Donc stop
01:15:31Alors le fils dit
01:15:33Mais attends
01:15:34C'est pas possible
01:15:35T'es énervé ou irrité
01:15:36Là on est dans la cuisine
01:15:37Le grand-père dit
01:15:37Mais t'es dans quel état d'esprit
01:15:39T'es énervé ou t'es irrité
01:15:40Le fils
01:15:41Là tu commences à m'énerver
01:15:42Bon
01:15:42Non je te parle de ton personnage
01:15:45Ça répond
01:15:45Dans cette scène
01:15:46Quand tu arrives
01:15:47Ton personnage
01:15:48Il est énervé ou il est irrité
01:15:49Et le fils dit
01:15:51Je sais pas
01:15:51Tu dois savoir
01:15:53Jouer c'est faire des choix
01:15:54Et être spécifique
01:15:55Sinon c'est plat
01:15:56Alors ça
01:15:58Je vous assure
01:15:59Je pense que les gens
01:16:00Je vais écrire pour vous
01:16:01La prochaine pièce
01:16:01Mais non ils adorent la coulisse
01:16:02Les gens ils aiment bien savoir
01:16:03Et là c'est la question
01:16:05Que posait Charlotte
01:16:05Cette scène là
01:16:06Cette scène je suis sûr
01:16:06Que tout le monde vous en parle
01:16:07Oui
01:16:08Oui les gens
01:16:09Oui effectivement
01:16:09Parce qu'elle est unique
01:16:10J'ai jamais vu ça
01:16:11Ça vient de Jean-Laurent Cochet
01:16:13J'avais vu une vidéo
01:16:15Où il faisait répéter
01:16:16Des fables de La Fontaine
01:16:18Et il arrêtait
01:16:19A la première respiration
01:16:20La réaccentuation
01:16:22Et tout le temps
01:16:23Il arrêtait tout le temps
01:16:24Tout le temps
01:16:24Tout le temps
01:16:24Et je me suis dit
01:16:25Ça ça va être parfait pour Pierre
01:16:26Maitre Corbeau sur un arbre
01:16:28Et je vais vous dire
01:16:29La leçon de Cochet
01:16:30Sur Maitre Corbeau
01:16:31A l'écondition je crois
01:16:32Moi il me l'a fait à table
01:16:34Dix fois
01:16:34Chaque fois j'étais admiratif
01:16:36Il me disait
01:16:37Gilbert il faut réaccentuer
01:16:39Ça veut dire quoi
01:16:40Réaccentuer ?
01:16:41Maitre Corbeau sur un arbre
01:16:42Percher
01:16:43Voilà
01:16:44Faites-nous la réaccentuation
01:16:46La jeune génération
01:16:48Il y a des gens
01:16:49Qui nous écoutent peut-être
01:16:50Qui ont envie d'être comédiens
01:16:51Vous leur diriez
01:16:52Ce métier
01:16:53Le théâtre a encore un avenir
01:16:54Pour un gosse de 18 ans
01:16:5520 ans 22 ans
01:16:56Qui veut faire ce métier
01:16:57J'espère
01:16:58Mais si un gosse de 18 ans
01:17:00N'a pas d'avenir
01:17:01Alors là on n'a plus qu'à se tirer
01:17:02Une balle
01:17:03Pour être poli dans la tête
01:17:04Mais on pourrait se la tirer ailleurs
01:17:06Non seulement
01:17:06Mais moi je crois que le théâtre
01:17:08Il y a de beaux jours devant lui
01:17:10Il y aura encore plus d'avenir
01:17:10On va vivre là
01:17:12L'arrivée de l'intelligence artificielle
01:17:14Elle est déjà là
01:17:15D'ailleurs dans les faits
01:17:15Contre laquelle
01:17:17A mon sens
01:17:18Il ne sert pas à grand chose
01:17:19De se révolter
01:17:20Parce que de toute façon
01:17:21Elle est là
01:17:23Mais maintenant
01:17:25Que plus une seule image
01:17:26Ne sera susceptible
01:17:27D'être suspectée
01:17:28D'être générée
01:17:30Par l'intelligence artificielle
01:17:31Le seul endroit
01:17:32Où on sera
01:17:33Dans le réel
01:17:33Où de vrais gens
01:17:35Seront face à de vrais gens
01:17:36Ça sera le théâtre
01:17:37Je suis d'accord
01:17:38Donc je pense qu'on a
01:17:39Un boulevard devant nous
01:17:41Et on retourne
01:17:42Au commencement de la civilisation
01:17:43Pierre Arditi
01:17:44Allô
01:17:45Vous êtes en pleine forme
01:17:46J'ai pas l'air
01:17:47Bah si justement
01:17:48Moi je vous ai trouvé
01:17:49Très en forme
01:17:49Plus en forme d'ailleurs
01:17:50Que dans la pièce
01:17:51Que vous jouiez
01:17:51Avec Ludmilla Michael
01:17:52Oui mais la pièce
01:17:53Elle était plus sombre
01:17:55Elle était plus sombre
01:17:56Tu avais arrêté de fumer
01:17:56C'est très sombre
01:17:57Vous voulez qu'on voit
01:17:59La bande annonce
01:17:59On voit la bande annonce
01:18:01Ça fait 15 ans
01:18:0215 ans tant que ça
01:18:03Mais vous allez
01:18:04Faire par la grotte
01:18:05Gilbert
01:18:05C'est monsieur Arditi
01:18:06Qui est l'invité
01:18:07Non mais il a arrêté de fumer
01:18:08Depuis 15 ans
01:18:08Oui ben écoutez
01:18:10Ils sont terribles
01:18:12Vous savez qu'il est plus éco-centrique
01:18:13Ça c'est l'invité
01:18:14Bon
01:18:14Il est pire que vous
01:18:16Bon
01:18:16Quoi pire que vous
01:18:17Un comédien
01:18:18Oui oui j'ai bien compris
01:18:19Que le personnage
01:18:19Que vous jouez
01:18:20Vous avez bien compris
01:18:21Voyez la bande annonce
01:18:22C'est au théâtre Montparnasse
01:18:24C'est rue de la Gaieté
01:18:25Dans le 14ème
01:18:26C'est un joli théâtre
01:18:27Voyez la bande annonce
01:18:28C'est ton grand-père
01:18:30Il est mort ?
01:18:31Pire
01:18:31Il vient nous rendre visite
01:18:32Il sera ici dans 5 minutes
01:18:33On va demander d'écrire
01:18:35Mes mémoires
01:18:36Et puis je me suis souvenu
01:18:38Que j'avais un fils
01:18:39Qui écrivait
01:18:40Lui aussi
01:18:40Et je me suis dit
01:18:42Pourquoi pas lui ?
01:18:46Ce ne sont pas tes mémoires
01:18:46Qu'on est en train d'écrire
01:18:47C'est un livre d'or
01:18:48C'est le livre d'or
01:18:49D'un Ehpad
01:18:50Qu'est-ce que tu cherches à faire
01:18:52Et ce genre de truc ?
01:18:53Je cherche la vérité
01:18:54Arrête avec la vérité !
01:18:55Heureusement que tu m'as dit
01:18:56Que tu n'allais pas mal le prendre
01:18:57Pourquoi t'as joué dans autant de films de merde ?
01:19:02Dans notre barème choumise
01:19:04Un divorce équivaut à 4 navets
01:19:07Tu n'as connu qu'une seule femme dans la vie ?
01:19:13Oui
01:19:14Je n'aurais jamais dû te poser cette question
01:19:16Et si on repartait à zéro ?
01:19:22Mais avant je veux que tu me promettes une chose
01:19:24Promesse accordée
01:19:25Promets-moi de dire la vérité
01:19:27J'essaierai de me souvenir de presque tout
01:19:29Je me souviendrai de presque tout
01:19:34Très bien ce type quand même
01:19:35Très bien
01:19:36Eric Nolot a pris ses places
01:19:37Il a acheté ses places
01:19:38Et ça je le félicite Eric
01:19:39Bien sûr
01:19:39Et vous avez acheté vos plates
01:19:41Vous êtes toujours de gauche ?
01:19:43Qu'est-ce que ça peut vous foutre ?
01:19:46Je suis toujours de gauche
01:19:49Et ce n'est pas de la tarte en ce moment
01:19:51Vous avez du mérite
01:19:52Oui oui sans doute
01:19:54Et votre père était de gauche ?
01:19:56Justement c'est ça
01:19:57C'est comme le papa avait raison
01:19:58Oui non
01:20:00Votre père était de gauche
01:20:01Après il l'a été moins d'ailleurs
01:20:02Il a évolué
01:20:03De quelle gauche ?
01:20:05Celle à laquelle vous pensez j'imagine
01:20:07Et qui est la mienne depuis toujours
01:20:08Après chacun fait comme il veut
01:20:10Je n'ai aucune leçon de morale à donner
01:20:11A qui que ce soit
01:20:13Mais je n'ai pas l'habitude de retourner ma veste
01:20:15Je peux simplement me désoler
01:20:17De voir ce qui se passe en ce moment
01:20:19Et pas seulement pour la gauche
01:20:20C'est désolant
01:20:21Je ne peux pas dire autre chose
01:20:23D'ailleurs la France entière regarde ça avec consternation
01:20:28Moi j'ai toujours un respect profond pour la classe politique
01:20:32On sait ce qui se passe dans les pays où il n'y en a pas
01:20:35Mais là franchement
01:20:37C'est difficile
01:20:39La soupe est difficile à avaler
01:20:41Et vous espérez quoi pour 2027 ?
01:20:43Je n'ai pas d'opinion
01:20:48Si vous croyez que j'en ai une à ce moment-là
01:20:50Non
01:20:50Ce que j'espère encore une fois
01:20:51C'est que
01:20:52C'est que les
01:20:54Les gens se ressaisissent
01:20:55Et
01:20:56Que les gens
01:20:58Les hommes et les femmes de raison
01:20:59Se trouvent un accord
01:21:01Un minimum d'accord
01:21:02Les uns avec les autres
01:21:04On sait bien qu'il y a des désaccords
01:21:05Mais peut-être
01:21:06On peut peut-être une fois
01:21:08Sur quelques
01:21:09Petits points
01:21:10Qui ne sont pas les petits points d'heure
01:21:11Et qui permettraient effectivement par exemple
01:21:14D'avoir un budget
01:21:14Qui est absolument capital pour le pays
01:21:16Qu'au moins ils fassent
01:21:18Ils mettent chacun un petit peu d'eau dans leur vin
01:21:20Quitte à attendre effectivement 2027
01:21:23Et qu'à ce moment-là
01:21:24Les choses changent
01:21:26Et par exemple le rassemblement national
01:21:27Marine Le Pen
01:21:28Jordan Bardella
01:21:29Ce sont des gens qui vous font peur ?
01:21:31Je ne dirais pas
01:21:35Gilbert Collard a sa propre sensibilité
01:21:37Et j'ai la mienne
01:21:38Moi je suis devenu un arme complètement
01:21:40Non mais oui
01:21:41Non mais ça n'est pas
01:21:43Ça n'est pas ma tasse de thé
01:21:44Mais force
01:21:45Et de se rendre compte que
01:21:48A cause d'un certain nombre d'impuissances
01:21:52Ces choses-là
01:21:53Commencent à arriver à la surface
01:21:55Et si on continue comme ça
01:21:57Il n'y a pas de problème
01:21:58On va leur faire un boulevard
01:21:59Mais entre Jean-Luc Mélenchon et Jordan Bardella
01:22:01Dans un deuxième tour de la présidentielle
01:22:02Vous votez pour qui ?
01:22:03Je ne peux pas vous répondre
01:22:04C'est le mauvais moment de l'émission
01:22:06Je ne peux ni ne veux pas répondre
01:22:08Ça veut dire que vous ne votez pas
01:22:11Jean-Luc Mélenchon ?
01:22:12Ça veut dire qu'au jour d'aujourd'hui
01:22:14Je ne voterai pas Jean-Luc Mélenchon
01:22:15Mais je ne voterai pas non plus Marine Le Pen
01:22:17Voilà
01:22:18Donc peut-être je vais devenir un citoyen
01:22:20Irresponsable
01:22:21J'en sais rien
01:22:22Je savais bien que vous alliez mal paguer
01:22:24Avec la politique
01:22:25C'est ce que m'a dit immédiatement
01:22:26Nicolas Brayançon
01:22:27Une minute
01:22:27Je n'ai jamais pu dire autre chose
01:22:29Une minute
01:22:29On a fait 30 minutes
01:22:30Je ne peux pas dire autre chose
01:22:31Non mais parce que vous êtes
01:22:32Non mais je n'ai pas de bonheur de morale à donner
01:22:34Je sais mais vous avez
01:22:3512 millions de gens qui votent pour le rassemblement national
01:22:40Comme on dit
01:22:40C'est compliqué de ne pas tenir compte de ce phénomène
01:22:44Après on peut ne pas être d'accord avec
01:22:46C'est le cas
01:22:47Mais enfin ça ne vient pas de nulle part
01:22:49Ça vient de quelque part
01:22:50C'est un phénomène qui touche
01:22:51Ça touche tout le monde
01:22:52Ça touche tout le monde
01:22:53Donc à un moment donné
01:22:54Il y a un certain nombre de choses
01:22:56Qui sans doute ne correspondent pas aux espoirs
01:23:00D'un certain nombre de gens dans notre pays
01:23:02Que cette chose est possible
01:23:04Est-ce que je vous réponds
01:23:06Je ne sais pas
01:23:07Ce n'est pas mon métier d'être politique
01:23:09Je peux avoir une sensibilité politique
01:23:10Comme on dit
01:23:11Je la revendique
01:23:13Elle n'est pas commode à assumer en ce moment
01:23:15C'est comme ça
01:23:17Voilà
01:23:17Et je ne peux pas vous dire autre chose
01:23:19Je ne peux pas être plus sincère
01:23:21Je vous remercie
01:23:21Je vais me faire dézinguer sur les réseaux
01:23:23Mais ce n'est pas très grave
01:23:24Bon
01:23:24Merci vraiment à Somaya Labidi
01:23:27Vous avez entendu dire ça mon cher
01:23:29Non mais
01:23:30Avec les mêmes résultats
01:23:31Oui
01:23:31Bon en tout cas
01:23:32Le public vous aime
01:23:33Et nous aussi
01:23:34Serge Nedjar
01:23:36Qui est le patron de cette émission
01:23:37Me dit
01:23:37Pierre Arditi
01:23:38Il m'envoyait des textos
01:23:39C'est mon
01:23:40Ou un
01:23:41Mais
01:23:41Un acteur préféré
01:23:44Il parle bulgare là
01:23:46Actuellement
01:23:46Et
01:23:48Il l'avait vu avec vous
01:23:50Joyeux SPAC
01:23:51Dit-il
01:23:52Il y a plusieurs années
01:23:53C'est sûr qu'on va voir Arditi en fait
01:23:54Ah ben moi je vois tous les
01:23:56Je pense avoir vu
01:23:57Et Nicolas Pareil
01:23:58Toutes vos dernières places
01:23:59Non
01:24:01Non
01:24:01Non mais c'est bon
01:24:02Somaya
01:24:02Mais non mais non
01:24:03Somaya
01:24:04Somaya
01:24:04Les gens qui viennent voir Pierre
01:24:06Ça sent
01:24:06C'est
01:24:06Il est 10h33
01:24:08Il vient de voir
01:24:09Mais restez
01:24:09Restez avec nous
01:24:10Restez avec nous
01:24:10Et bien
01:24:11Vous aurez le dernier mot
01:24:13Et cette jeune fille
01:24:14Somaya
01:24:14Et on va déborder d'une ou deux minutes
01:24:17La porte-parole du gouvernement
01:24:22Maud Bréjon a préféré ne pas revenir sur la polémique je cite dégoûtante des poupées sexuelles vendues sur certaines plateformes dont Chine
01:24:30Mais a toutefois tenu à appeler les français à la responsabilité face à la fast fashion en général
01:24:35Déclaration ce matin au micro de Sonia Mabouk alors qu'un corner de la marque chinoise s'apprête à ouvrir cet après-midi au BHB Paris
01:24:42Où quelques personnes ont manifesté dans la matinée
01:24:46On passe à présent à ces images de la nouvelle frappe menée par les Etats-Unis dans le Pacifique à Est
01:24:51Frappe contre un bateau de narcotrafiquants présumés et qui a fait deux morts selon le ministre américain de la Défense
01:24:58Et puis le bilan s'alourdit aux Philippines
01:25:00Au moins 90 morts à cause du puissant typhon qui frappe le pays
01:25:04Près de 400 000 personnes ont dû être évacuées face aux pluies diluviennes et aux inondations sans précédent
01:25:10Si Somaia et puis il y a beaucoup de gens en province qui nous regardent et il y a ma maman qui nous regarde
01:25:14Elle dit j'adore Arditi, est-ce qu'il va jouer en province ? Est-ce que la pièce partira en tournée ?
01:25:18Alors celle-là, si elle part en tournée ça va prendre un petit moment parce qu'on a tous des disponibilités un peu restreintes
01:25:25Mais j'espère qu'elle pourra partir en tournée
01:25:27Merci vraiment, vraiment merci parce que c'est un bonheur de vous avoir, de parler théâtre avec l'auteur Alexis Macart
01:25:34La pièce est formidable, je me souviendrai de presque tout, elle n'a pas besoin de publicité, c'est plein tous les soirs
01:25:38De toute façon c'est au théâtre de Montparnasse
01:25:41Merci à Nicolas Briançon, merci à vous
01:25:44Merci d'être venu surtout tous les trois, ça nous touche vraiment beaucoup
01:25:48Bravo à Julien Boisselier et puis Miguel Van der Linden, il faut le citer également
01:25:53Linden
01:25:53Linden, pardon, Linden
01:25:55Van der Linden, ils sont un peu une marque de chocolat
01:25:58Exactement, Van der Linden
01:25:59Jean-Marc Morandini dans une seconde
01:26:01On va vous parler de ce qui s'est passé au péage de Lançon de Provence avec ces trois policiers qui ont été blessés dans un gravement
01:26:06On va vous donner tous les détails, merci à ce soir
01:26:09Au revoir
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