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Jean-Marc Morandini et ses chroniqueurs décryptent l'actualité des médias dans #MorandiniLive

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00:00:00Jeudi 6 novembre 2025, Morandi, live numéro 1744 sur CNews, première chaîne Info de France.
00:00:08Bonjour et bienvenue en direct.
00:00:10A la une, dans un instant, nous reviendrons bien sûr longuement sur l'attaque de l'île d'Oléron.
00:00:14Mais je voulais commencer ce matin avec ce qui s'est passé hier à l'Assemblée nationale,
00:00:18en pleine séance de questions au gouvernement ouverte au public.
00:00:21Un groupe d'enfants assisté aux échanges entre élus et ministres depuis les tribunes.
00:00:25Mais une photo met le feu dans le monde politique car on peut y voir de très jeunes filles voilées,
00:00:31certaines semblant avoir moins d'une dizaine d'années.
00:00:34Et ce voilement de filles si jeunes est un choc pour plusieurs élus de droite.
00:00:38Julien Oudoul, du Rassemblement national par exemple, parle d'infâme provocation.
00:00:42Interpeller la présidente de l'Assemblée nationale condamne, mais elle est traitée d'islamophobe par exemple,
00:00:48pourrait par Aymeric Caron. Nous allons en parler dès le début de Morandini live.
00:00:53Si vous étiez avec nous hier justement dans Morandini live, vous avez vécu ce moment où nous avons appris vers 11h20
00:00:58cette attaque à l'île d'Oléron. Nous avons bien sûr immédiatement basculé en édition spéciale
00:01:02pour vous informer le plus complètement possible.
00:01:05Mais au-delà des faits, on se demande ce matin très clairement si le suspect était radicalisé.
00:01:10On est certain, à l'heure qu'il est, qu'il a crié à la Ouagbar quand les policiers ont voulu l'interpeller.
00:01:15Mais il est certain aussi que sa méthode répond aux consignes données par les djihadistes.
00:01:19Et pourtant, les enquêteurs restent, disent-ils, prudents.
00:01:23Alors que sait-on ce matin sur cet homme ? Regardez.
00:01:25Qui est cet homme de 35 ans qui a renversé volontairement 5 personnes sur l'île d'Oléron
00:01:31pendant un trajet en voiture qui aura duré 35 minutes ?
00:01:35Deux nationalités françaises, pêcheurs et habitants de la commune de Saint-Pierre,
00:01:39il est décrit par le maire du village comme un homme isolé.
00:01:41Il est connu de la justice pour des délits de droit commun,
00:01:44au profil marqué par l'alcool et la consommation de stupéfiants,
00:01:47selon le maire de la commune voisine.
00:01:49Il s'est fait remarquer sur des faits, un petit peu drogues,
00:01:52sur un perlet de la petite incant,
00:01:54il n'y avait aucun signe qui permettait d'anticiper un tel acte.
00:01:59Pourtant, au moment de son interpellation, il a crié à la Ouagbar.
00:02:02Jamais repérée pour radicalisation islamiste,
00:02:05elle daterait des dernières semaines, d'après Thibaut Brécoff.
00:02:08Paraîtrait-il que cette radicalisation est plus récente.
00:02:14A priori, ça serait une affaire de quelques semaines.
00:02:16Selon lui, l'acte n'était pas improvisé, l'homme l'aurait anticipé.
00:02:21Les échos officieux que l'on a, c'est qu'a priori,
00:02:24il avait l'intention de passer à l'acte dès la journée d'hier
00:02:27et que c'est ce manque de courage qui l'a empêché.
00:02:31Le ministre de l'Intérieur, Laurent Nunes, s'est rendu sur place
00:02:34et a indiqué que le parquet antiterroriste restait en observateur.
00:02:38Le chauffard, lui, est désormais en garde à vue pour tentative d'assassinat.
00:02:41Les enquêteurs doivent déterminer s'il s'agit d'un acte terroriste,
00:02:44d'une crise psychique ou d'une violence sans motif.
00:02:48Alors, on va tenter, bien sûr, de comprendre les motivations de cet homme,
00:02:51mais aussi pourquoi le parquet antiterroriste n'est pas saisi.
00:02:54Ce qui est sûr, c'est que le choc vient de l'acte lui-même, mais aussi du lieu.
00:02:58Imaginez, on est sur l'île d'Oléron, qui est quand même un lieu calme,
00:03:00et en particulier en cette période de l'année.
00:03:03Hier après-midi encore, le maire lui-même semblait avoir du mal à réaliser ce qui s'est passé.
00:03:07On n'imagine pas que sur une petite commune comme la nôtre,
00:03:10même si Saint-Pierre-Baléron, j'en suis très fier, et que c'est une très grosse commune, évidemment,
00:03:13avec le respect que je dois aux autres collègues maires,
00:03:15il n'empêche qu'on n'imagine pas sur un territoire insulaire calme, plutôt paisible,
00:03:19de vivre un tel événement, d'avoir un individu qui un matin massacre,
00:03:24et intentionnellement a envie d'écraser des gens pour les tuer, pour les blesser,
00:03:27ou pour je ne sais pas quoi faire d'ailleurs.
00:03:28J'ai été appelé sur un premier accident, après, pour que vous puissiez comprendre la dimension,
00:03:34on est appelé sur un deuxième accident, après la police municipale ne répond plus,
00:03:38la gendarmerie m'appelle, le préfet en personne m'appelle,
00:03:41et d'un seul coup on découvre qu'en fait il y a de multiples accidents sur de multiples lieux,
00:03:45et d'un seul coup on prend conscience d'un événement qui n'est pas comme les autres,
00:03:51et après moi je suis allé sur le véhicule qui brûlait, parce que c'est en plein cœur de Saint-Pierre,
00:03:54il était interpellé sur les départementales, et puis après je suis allé sur les points
00:04:00qui ont été mis en place par le Codis et par la gendarmerie, pour découvrir les évolutions,
00:04:05et puis je suis allé voir aussi des familles, des victimes, qui étaient toutes recentrées sur Deleuze,
00:04:10avant qu'elles puissent partir sur les hôpitaux pour les prendre en charge.
00:04:13Un événement ce soir sur CNews avec un document exclusif à partir de 21h, consacré aux violences anti-flics.
00:04:20Dans un instant, vous allez découvrir des extraits chocs et exclusifs de cette enquête,
00:04:24qui est partie à la rencontre de policiers et victimes de ces comportements.
00:04:29Mais vous allez voir également ceux qui insultent les policiers et les gendarmes.
00:04:33Cette enquête met notamment en lumière certains comportements intolérables à l'encontre des gardiens de la paix.
00:04:38Regardez ce premier extrait, choc.
00:04:41Être policier en France, c'est risquer sa vie au quotidien.
00:04:47Agression physique ou verbale.
00:04:49C'est des policiers qui ne vont rien demander à personne et on leur a défoncé la gueule.
00:05:04Linchage sur le terrain et sur les réseaux sociaux.
00:05:07Les forces de l'ordre, autrefois très respectées, subissent chaque jour des comportements intolérables.
00:05:13Il n'y a plus la peur du policier comme autrefois.
00:05:15Moi, tu ne suis pas, s'il te plaît.
00:05:16Par contre, toi, tu ne sais pas du tout faire votre rôle.
00:05:19Oh, tu baisses d'un temps, tu as compris ce que je dis.
00:05:20Oh, tu baisses d'un temps.
00:05:21Plus révoltant encore, les auteurs de ces actes agissent en toute impunité.
00:05:27Les agresseurs ne sont pas sanctionnés.
00:05:29Nous avons passé plusieurs semaines sur le terrain.
00:05:33C'est la police, arrête-toi, s'il te plaît.
00:05:34Pour constater cette violence anti-policier grandissante.
00:05:37T'arrêtes de menacer, d'accord ?
00:05:38Je veux faire croire, je veux faire croire, je veux faire croire, je veux faire croire.
00:05:41Ces femmes et ces hommes sont en danger en permanence, même en dehors de leur travail.
00:05:46Leurs familles sont devenues des cibles.
00:05:48Pisse de pute, gros pédé, enculé.
00:05:50Tu vois, ton petit garçon, c'est moi qui vais les gorger.
00:05:52Ce n'est pas normal qu'on vive des choses comme ça.
00:05:54Tout ça parce qu'on fait partie de la famille d'un policier, en fait.
00:05:59Les policiers sont régulièrement attaqués par certains politiques dans les médias.
00:06:05Cette police violente, cette police qui fait ce qu'elle veut, quand elle veut.
00:06:08Le député Aurélien Taché a donc écrit sur son compte X que la police tue partout.
00:06:13Nos enfants dans les banlieues sont contrôlés et sont tués par la police.
00:06:16Des discours stigmatisants qui infusent dans notre société, notamment auprès des jeunes.
00:06:20Votre avis en général sur la police ?
00:06:22Raciste.
00:06:23Les policiers d'Aubervilliers et de la Courneuve, c'est les plus gros fils de pute qui existent en vrai.
00:06:29Voilà d'autres extraits exclusifs.
00:06:33Tout à l'heure à partir de 11h30 dans Morandini Live et ses documents en intégralité.
00:06:37A ne pas manquer ce soir à partir de 21h sur CNews, soirée événement avec Gauthier Lebrecht.
00:06:42C'est aujourd'hui la journée contre le harcèlement scolaire et les chiffres sont glaçants.
00:06:45Mais au-delà des chiffres, il y a les drames.
00:06:47Il y a cinq mois, Violette, 14 ans, a mis fin à ses jours.
00:06:49Pour sa mère, le harcèlement subi à l'école en est la cause.
00:06:53Pourtant, l'enquête ne l'a pas pour l'instant prouvé.
00:06:57Violette avait 14 ans lorsqu'elle a décidé de mettre fin à ses jours.
00:07:01Pour sa mère, la cause serait du harcèlement subi au collège par des camarades de classe.
00:07:05Si l'on traite quelqu'un de grosse tout le temps, à mon avis, ça ressemble à du harcèlement.
00:07:09Effectivement, un suicide, c'est souvent multifactoriel.
00:07:11Mais si quand même il n'y avait pas eu ce harcèlement à l'origine,
00:07:15il est très fort probable qu'elle soit encore vivante aujourd'hui.
00:07:18Pour elle, les mesures mises en place par l'établissement n'ont pas été suffisantes.
00:07:21Il y a eu des dysfonctionnements.
00:07:23Elle a porté plainte auprès du procureur de la République pour harcèlement.
00:07:26Très clairement, les profs sont formés.
00:07:28Et finalement, parce qu'ils ont essayé d'alerter toute l'année, je les suis après.
00:07:33Toute l'année, ils ont essayé d'alerter, mais la principale n'a pas écouté ce qu'ils disaient.
00:07:38Elle ne comprend pas, par exemple, que les données de son téléphone n'ont pas été analysées.
00:07:42On sait bien que par les réseaux sociaux, ça continue,
00:07:45puisque moi j'ai vu des capteurs d'écran, ça l'avait fait.
00:07:47Donc effectivement, il y avait des choses sur son téléphone.
00:07:51Et on sait qu'elle a effacé, par exemple, toutes ses vidéos TikTok.
00:07:55Et je voudrais bien savoir pourquoi elle les a effacées, ses vidéos-là.
00:07:59Qu'est-ce qu'il peut y avoir dans ce téléphone ?
00:08:00Avec sa plainte, elle veut aussi essayer de réveiller la conscience des harceleurs.
00:08:04Si, moi, ma plainte peut juste permettre que ça fasse comprendre à ces gamines-là
00:08:09ce que ça peut engendrer jusqu'au suicide.
00:08:13Et si ça peut sauver ce que je fais uniquement, même une seule personne en France, je le ferai.
00:08:19Dans les prochains jours, une marche blanche devrait être organisée en souvenir de Violette.
00:08:24Journée contre le harcèlement scolaire.
00:08:26Donc aujourd'hui, comme tous les jours, les tops et les flottes d'audience des primes.
00:08:28C'est avec Mister Audience, Ayas Kévin.
00:08:30Et hier soir, succès pour France 2 qui est arrivé très largement en tête.
00:08:36Son téléfilm Ness et Ryan a rassemblé près de 3 400 000 téléspectateurs.
00:08:41Sur France 3, le magazine des racines et des ailes a bien résisté à 2 millions d'eux.
00:08:45Grosse déception pour TF1 qui se retrouve relégué à la troisième place
00:08:48en dépassant à peine les 2 millions avec sa série SWAT.
00:08:51La soirée a également été très compliquée pour M6 qui n'a attiré qu'un million 400 000 personnes
00:08:56devant le film Insaisissable.
00:08:57Toutes les autres chaînes sont sous le million.
00:09:00Arte est cinquième du classement avec le film Les âmes sœurs qui a rassemblé 723 000 téléspectateurs.
00:09:05Suivi de W9 et de son magazine Enquête Criminel, déception pour TMC dont le célèbre film Taxi
00:09:11a à peine dépassé les 500 000.
00:09:13Ses stars ferment ce classement avec 451 000 téléspectateurs devant le blockbuster Rambo.
00:09:18Mister Audience vous dit à demain.
00:09:20– Allez, je vous présente mes invités qui vont m'accompagner en direct jusqu'à midi.
00:09:24Jardin Florentin, bonjour.
00:09:25– Bonjour.
00:09:26– Merci d'être avec nous.
00:09:27Journaliste à frontières, Axel Ronde, bonjour.
00:09:29– Merci d'être là.
00:09:30Porte-parole à CFTC Police, Guillaume Bastel, bonjour.
00:09:32– Bonjour.
00:09:32– Membre du Conseil national de l'UDI, puis Raïd Chalbi, bonjour.
00:09:35– Merci également d'être là.
00:09:36Président de la coopération et de l'amitié entre la France et la Tunisie.
00:09:39Et puis Thomas Bonnet est là, bonjour Thomas, pour parler de politique, bien évidemment.
00:09:44Je voulais qu'on commence, avant de parler de ce qui s'est passé hier à l'île de Léron,
00:09:47je voulais qu'on commence en parlant de ce qui s'est passé à l'Assemblée nationale,
00:09:50cette fois, hier après-midi, parce que c'est vrai que c'est quand même assez incroyable.
00:09:54En pleine séance de questions au gouvernement, ouverte au public,
00:09:57un groupe d'enfants assistait aux échanges entre élus et ministres depuis les tribunes,
00:10:01comme vous pouvez le voir sur ces photos.
00:10:03Cette photo qui met le feu dans le monde politique,
00:10:05car on peut y voir de très jeunes filles voilées, certaines semblant avoir même moins d'une dizaine d'années.
00:10:12Ce voilement de filles si jeunes est un choc, vous les voyez là de plus près,
00:10:16on voit qu'elles sont quand même très très jeunes,
00:10:18et je pense effectivement qu'elles ont moins d'une dizaine d'années.
00:10:21Julien Audoul, du Rassemblement national, part d'infâmes provocations,
00:10:25interpellée, la présidente de l'Assemblée nationale condamne,
00:10:27même si elle est traitée d'islamophobe par Émeric Caron, vous verrez ça dans un instant.
00:10:31Tout de suite, je repose d'écouter Julien Audoul,
00:10:32qui était hier soir sur CNews pour réagir à ces photos.
00:10:35Nous avions l'habitude ces dernières années de voir à la fois des visiteurs
00:10:40dans les travées de l'Assemblée nationale et même dans les gradins
00:10:43qui portaient le voile islamique, ce qui est autorisé pour le public,
00:10:47ce qui est quand même relativement choquant.
00:10:49On avait des groupes qui étaient invités principalement par la France insoumise,
00:10:52il faut bien le dire, qui étaient des groupes communautaristes
00:10:55et avec une volonté affichée de provoquer et d'exhiber le voile islamique.
00:10:59C'est la première fois qu'on assiste à ce spectacle déplorable pour la République française
00:11:04avec une réaction qui est somme toute extrêmement légère de la présidente de l'Assemblée nationale.
00:11:10Il me paraît, il me paraît inacceptable, mais ça devrait révolter n'importe quel républicain,
00:11:16n'importe quel démocrate, n'importe qui qui a attaché aux valeurs de la République
00:11:20et notamment opposé au voilement des fillettes.
00:11:23Voilà, et ces fillettes qui étaient voilées dans l'Assemblée, ça fait beaucoup parler.
00:11:27Alors il y a des réactions, il y a Yael Brunpivet qui avait été interpellé par Julien Audoul
00:11:31qui a réagi et elle dit au cœur même de l'hémicycle de l'Assemblée nationale
00:11:36où en particulier a été votée la loi de 2004 sur la laïcité de l'école,
00:11:40il me paraît inacceptable que ces jeunes enfants puissent porter des signes religieux ostensibles dans les tribunes.
00:11:45Nous n'avions pas été confrontés à cette situation par le passé,
00:11:48j'ai appelé chacun une extrême vigilance pour que cela ne se reproduise pas.
00:11:51C'est une question de cohérence républicaine.
00:11:53Thomas Bonnet, puisque vous connaissez bien l'Assemblée en plus,
00:11:56ce que je ne comprends pas c'est qu'en fait elles sont passées, elles sont rentrées,
00:11:59tout le monde les a vues et personne n'a bronché.
00:12:01À part Julien Audoul quand il a mis le feu et Frontières qui a diffusé les images,
00:12:04personne n'a bronché.
00:12:05Oui, moi c'est ça qui m'interroge beaucoup, c'est-à-dire que j'imaginais un peu naïvement peut-être
00:12:10qu'il y avait une sorte de contrôle de sélection de la part des huissiers.
00:12:13Alors ce qu'il faut quand même préciser c'est que le règlement de l'Assemblée
00:12:16est assez flou sur ce point-là, c'est-à-dire qu'au Sénat par exemple,
00:12:19c'est interdit totalement de porter un signe religieux ostentatoire dans les tribunes du Sénat.
00:12:22À l'Assemblée en revanche, il y a une sorte de flou juridique
00:12:25parce que c'est à la main de la présidence de l'Assemblée nationale
00:12:27qui doit, elle, décider, en l'occurrence, elle, décider s'il y a un risque de trouble à l'ordre public.
00:12:33En l'occurrence, visiblement, elle n'a pas vu, ou en tout cas elle dit n'a pas à avoir vu,
00:12:36j'imagine que c'est assez compliqué de ne pas le voir, mais bon, on dit qu'elle ne l'a pas vu.
00:12:38Mais elle n'est pas toute seule, il y a des gens en même temps.
00:12:40Après, il y a des gens qui sont censés faire le règlement,
00:12:43ou en tout cas faire remonter cette information, on l'imagine, jusqu'au service dédié.
00:12:46Donc, ça pose beaucoup de questions, ça pose aussi la question de,
00:12:49on imagine que c'est une sortie scolaire, donc qui est à l'initiative de cette sortie scolaire ?
00:12:53Il y a énormément de questions, pour l'instant, on a peu de réponses.
00:12:55Moi, ce que je constate quand même, et on va y revenir sans doute après,
00:12:57c'est que les élus de la France insoumise notamment ne veulent pas voir le véritable sujet
00:13:01qui est celui du voilement des fillettes d'une dizaine d'années.
00:13:04Alors, vous dites que ce n'est pas clair à l'Assemblée, moi je trouve ça assez clair, excusez-moi,
00:13:07mais moi, le texte dit, pour être admis dans les tribunes,
00:13:10le public doit porter une tenue correcte, donc ça, il n'y a pas de souci.
00:13:14Il se tient assis, découvert et en silence.
00:13:18Découvertes, pour moi, là, elles sont couvertes.
00:13:19Oui, mais en fait, il n'y a pas d'interdiction ostensible du port de Cynon-Régieux.
00:13:24J'ai lu, en fait, il y a plusieurs articles, bon, c'est très compliqué.
00:13:26Pour moi, découvertes, ça veut dire qu'a priori, elles ne sont pas voiles les Jordanes.
00:13:29Jean-Marc, c'est intéressant, hier, je suis arrivé à l'Assemblée nationale avec ma casquette,
00:13:33on m'a demandé de la retirer.
00:13:34À peine j'ai mis les pieds dans l'Assemblée nationale.
00:13:35Par contre, une enfant voilée de 10 ans ne lui demande pas de retirer son voile.
00:13:37Donc ça, c'est quand même extrêmement curieux.
00:13:39Au-delà du fait que c'est immoral, ça devrait être illégal.
00:13:42Moi, je suis pour l'interdiction de tout signes religieux dans l'espace public,
00:13:44et notamment du voile.
00:13:45Et qui plus est sur des mineurs, qui n'étant pas encore adultes,
00:13:49n'ont pas cette liberté de conscience.
00:13:50Et c'est ça qui me gêne aussi dans le tweet de Yaël Braun-Pivet,
00:13:52c'est de dire que cette situation ne s'est jamais présentée auparavant.
00:13:54Oui, mais la différence, c'est qu'avant, il n'y avait pas des élus de la France Insoumise à l'Assemblée,
00:13:57qu'elle a permis aussi de faire élire avec des alliances dans le cadre des élections législatives.
00:14:01Donc il faut s'attendre à ce que cette situation se reproduise,
00:14:04parce qu'on a des élus d'extrême-loge qui sont à genoux devant l'islamisme et devant des islamistes.
00:14:08Il n'y en a pas un hier qui s'est insurgé du fait que c'était des fillettes de 10 ans qui sont voilées.
00:14:12C'est ça, la vision de la femme qui est à la gauche ?
00:14:14Mais vous avez raison de m'insuster là-dessus,
00:14:15parce que moi, je trouve que le vrai problème, au-delà du voile,
00:14:18parce que le voile, ça peut se discuter, au-delà du voile, c'est le fait qu'elles aient 10 ans.
00:14:21C'est ça, le vrai problème.
00:14:22Ça veut dire que c'est quand même des gamines qui n'ont pas de choix,
00:14:25parce qu'on ne peut pas imaginer qu'à 8 ans, 9 ans, 10 ans, on ait le choix de porter ou pas le voile.
00:14:29Donc ça veut dire que c'est des fillettes à qui on impose le port du voile.
00:14:32Et ça, à mon avis, c'est la vraie question.
00:14:33Alors, vous parliez de la France Insoumise,
00:14:34je voudrais qu'on regarde quelques réactions de la France Insoumise.
00:14:36Antoine Léomant, par exemple, qui dit
00:14:37« Aucune loi n'interdit le port du voile à l'Assemblée,
00:14:41voire l'article 10 de la Déclaration des droits de l'homme et des citoyens,
00:14:44qui n'est pas le règlement de l'Assemblée, quand même, à ma connaissance,
00:14:47dans le Temple de la République, on ne propage pas d'islamophobie. »
00:14:50Voilà, donc, le mot est lâché, une première fois.
00:14:53On fait respecter la liberté.
00:14:55Daniel Obono dit pareil.
00:14:56« Illustration de l'islamophobie d'État,
00:14:59déployée en direct par l'Assemblée nationale,
00:15:01par l'Union de la Macronie et de l'extrême droite. »
00:15:04C'est totalement dingue.
00:15:06Rayat Chaybi, vous réagissez comment, vous ?
00:15:07Alors, j'ai entendu beaucoup de choses.
00:15:09Je vais juste remettre un petit peu de l'ordre dans tout ce qui a été dit.
00:15:12Vous avez évoqué le règlement de l'Assemblée nationale.
00:15:13Heureusement que vous êtes là, merci.
00:15:15Je vous en prie.
00:15:15On est sauvés.
00:15:16Mais ça m'arrive d'avoir tort.
00:15:18Mais sur le règlement de l'Assemblée nationale,
00:15:20effectivement, on parle de, comment dirais-je, d'être découvert,
00:15:24mais une note juridique interne de l'Assemblée nationale
00:15:27exclut les ports religieux.
00:15:29Donc, ça pose la question de savoir,
00:15:30est-ce qu'il ne faut pas remettre, réécrire le règlement de l'Assemblée nationale ?
00:15:33Il appartient à la présidente Yael Broun-Pivet de le faire.
00:15:35C'est-à-dire que, je ne le savais pas,
00:15:38donc ça veut dire que le règlement est démenti par une note ?
00:15:40Il est complété.
00:15:41C'est-à-dire que, quand il parle d'être découvert,
00:15:44je pense qu'ils font plus référence au couvre-chef, aux casquettes, aux chapeaux, etc.
00:15:48Mais ça a été complété pour exclure les portes de signes religieux.
00:15:51Donc, c'est pour ça que je dis,
00:15:52s'il faut harmoniser avec ce qui a été fait au Sénat,
00:15:56pourquoi pas le faire ?
00:15:57Bon, il n'y a pas de problème.
00:15:58Par contre, l'argument que j'ai du mal à entendre,
00:16:04surtout de la part de Julien Audoul, que je connais depuis une quinzaine d'années,
00:16:06que j'ai connu bien plus tolérant il y a quelques années,
00:16:09je suis étonné que le législateur qu'il est méconnaisse autant le droit.
00:16:14Parce que, pour pouvoir indiquer qu'une jeune fille est, comment dirais-je,
00:16:18soumise par le port du voile, il faut le prouver.
00:16:22Parce que moi, mon point cardinal, mon point de référence, c'est le droit français.
00:16:25Le droit français, qu'est-ce qu'il dit ?
00:16:27L'article 222.14-3 du Code pénal indique clairement que la contrainte doit être prouvée.
00:16:32Par ailleurs, il y a un avis du Conseil d'État du 27 novembre 1989,
00:16:37qui dit clairement que le port du voile par une mineure
00:16:38ne constitue pas en lui-même un acte de prosélytisme.
00:16:41En d'autres termes, la présomption de contrainte de soumission ou de prosélytisme
00:16:46doit être justifiée juridiquement.
00:16:48Auquel cas, ça devient, mais également en droit français, de la discrimination et donc du racisme.
00:16:53Vous parlez de Julien Doul, mais moi, je vous ai dit la même chose.
00:16:55J'ai dit que je ne pensais pas qu'à 10 ans ou à 8 ans,
00:16:58une fillette avait le choix de porter ou pas le voile.
00:17:00Donc, vous me dites que j'ai tort.
00:17:02Vous me dites que j'ai tort et qu'à 8 ans...
00:17:04Il faut le prouver.
00:17:05Alors, il faut que le député dépose plainte auprès du procureur de la République
00:17:09pour justement qu'il y ait une enquête qui soit diligentée
00:17:12pour savoir si ces jeunes filles avaient...
00:17:13De toute façon, à 8 ans, on n'a pas le choix.
00:17:16Excusez-moi, à 8 ans, on n'a pas le choix.
00:17:18Je suis tout à fait d'accord.
00:17:19Non, mais ça ne discute même pas.
00:17:21Excusez-moi, je ne comprends pas.
00:17:23Vous pensez qu'à 8 ans, une fillette a le choix ou pas, dans sa famille, de porter le voile ?
00:17:29Je ne sais pas si elle a le choix.
00:17:30Non, mais est-ce qu'à 8 ans, une fillette...
00:17:31Je ne suis pas dans la famille, mais ça ne me choque.
00:17:32Non, mais répondez-moi globalement.
00:17:34Je vais vous répondre.
00:17:35Ça ne me choque moins que de voir un gamin de 8 ou 9 ans de la communauté juive-sœur
00:17:39porter une kippa.
00:17:42D'accord.
00:17:43Et vous ne pensez pas que le voile, normalement, ça sexualise les femmes ?
00:17:46Que le voile, en fait, c'est quelque chose qui est fait...
00:17:49Laissez-moi finir.
00:17:51Le voile, c'est fait normalement pour empêcher que les femmes deviennent une tentation.
00:17:55Donc, si à 8 ans, une fillette porte le voile, ça veut dire qu'on estime qu'elle peut être une tentation.
00:18:00Prouvez-le juridiquement.
00:18:01Non, mais répondez-moi.
00:18:02Je ne vous demande pas de me prouver.
00:18:03Je vous demande votre avis à vous.
00:18:04Excusez-moi.
00:18:04Est-ce que le voile, ce n'est pas ça ?
00:18:07C'est pour protéger les femmes ?
00:18:08Non, mais attendez.
00:18:09Dans la religion musulmane, est-ce que ce n'est pas expliqué comme ça ?
00:18:11Oui, d'accord.
00:18:12C'est que les femmes, c'est une tentation.
00:18:14Pour éviter que les hommes ne soient tentés, on les voile.
00:18:16Vous faites un focus sur le voile.
00:18:18Moi, je parle...
00:18:18On parle du voile.
00:18:19Excusez-moi, je reviens...
00:18:20Mais dans ce cas-là, ne faites pas un focus que sur le voile.
00:18:22Non, mais on parle de ce cas particulier.
00:18:24Non, moi, je veux qu'on parle du cas général.
00:18:25Ce n'est pas vous qui décidez, c'est moi.
00:18:27Oui, ce n'est pas votre émission encore, donc c'est la mienne.
00:18:29Pour l'instant, on est en train de parler de ça.
00:18:32Donc, est-ce que dans le cas précis, vous êtes d'accord avec moi ?
00:18:34Je recommence parce que visiblement, je n'arrive pas à avoir de réponse.
00:18:37Le voile, ce n'est pas fait pour empêcher qu'une femme soit la tentation d'un homme.
00:18:40Et en voilant une fille de 8 ans, on estime qu'elle peut devenir la tentation d'un homme.
00:18:44Prouvez-moi juridiquement que c'est le cas.
00:18:46Je suis atterré parce que j'entends...
00:18:48Est-ce que vous avez ouvert le courant un jour de revue ?
00:18:51Non, mais est-ce que vous avez lu le courant ?
00:18:53Parce que vous parlez de juridique, le courant précisément,
00:18:55instaure une loi juridique qui est celle de la charia,
00:18:57qui intime justement l'ordre à des femmes, dès le plus jeune âge,
00:19:00d'être voilées pour éviter la pudeur, ce qu'on appelle la pudeur islamique.
00:19:03C'est précisé dans le courant.
00:19:05Très bien, très bien.
00:19:06Excusez-moi, dans la Bible, dans la Torah, il n'est pas indiqué
00:19:08que des jeunes femmes doivent se voiler, se cacher par pudeur.
00:19:11C'est pourtant ce qui est indiqué dans le courant.
00:19:12Attendez, attendez.
00:19:13Que la femme est soumise à l'homme également.
00:19:14Vous me faites référence à des textes...
00:19:16On parle précisément du voile ici.
00:19:17Des textes religieux, là on parle en droit.
00:19:19Et justement...
00:19:20En droit français.
00:19:21Je vous demande si vous êtes choqués de voir un gamin de confession juive-sœur
00:19:29porter une kippa.
00:19:30D'accord, donc vous mettez au même niveau une kippa
00:19:33et un voile qui est fait pour empêcher qu'une femme ne soit la tentation d'un homme.
00:19:38Vous mettez ça au même niveau.
00:19:39C'est un signe religieux.
00:19:40Vous mettez ça au même niveau.
00:19:41Donc vous mettez ça au même niveau.
00:19:42Si d'aventure il est prouvé juridiquement qu'elles sont dans une solution,
00:19:49eh bien il faut le dénoncer.
00:19:50Mais la charia le prouve juridiquement.
00:19:52C'est un code juridique.
00:19:53Guillaume Bastel, votre avis, parce qu'il ne s'est pas exprimé là-dessus.
00:19:55Guillaume Bastel.
00:19:55Ce n'est pas celui de la République.
00:19:55Ce n'est pas mon code juridique.
00:19:56Guillaume Bastel.
00:19:58Je vais apporter une petite pierre à l'édifice et après je vous laisse redébattre.
00:20:01La première chose...
00:20:02Alors moi je vais vous répondre de manière beaucoup plus factuelle.
00:20:05Moi je suis choqué par ces images.
00:20:07Je suis choqué à deux niveaux.
00:20:08Le premier, il est sur la question de la sortie scolaire.
00:20:11Si c'est une sortie scolaire, j'ai du mal à penser qu'on puisse valider le port du voile des élèves lors d'une sortie scolaire.
00:20:19Puisqu'on est toujours dans le cadre de l'école.
00:20:21Or à ma connaissance, le droit a peut-être changé cette nuit.
00:20:24Mais il me semble que le port du voile pour les jeunes filles à l'école est interdit.
00:20:29Donc moi j'assimile la sortie scolaire à l'école.
00:20:32En tout cas pour les élèves.
00:20:33Deuxième niveau, il y a la question plus générale du port du voile des jeunes filles à l'Assemblée Nationale.
00:20:41Des enfants.
00:20:41Des enfants.
00:20:42C'est même pas des jeunes filles, c'est des enfants.
00:20:44Regardez la première qui est avec le voile bleu.
00:20:46Le voile ne concerne pas les garçons.
00:20:48C'est pour ça que je disais jeunes filles.
00:20:49Ce que je veux vous dire c'est qu'on n'est même pas sur des jeunes filles.
00:20:52On est sur des enfants, c'est des gamines.
00:20:53Oui, moi je vous dis, à titre personnel ça me pose un problème.
00:20:57Alors peut-être que le droit, effectivement, et vous avez sans doute raison, peut-être que le droit le permet.
00:21:02Parce qu'on peut venir voiler à l'Assemblée Nationale plutôt que de porter une casquette.
00:21:06Bon, dont acte.
00:21:07Mais au-delà du droit, il y a quand même une question de qu'est-ce qu'on veut pour notre société.
00:21:11Moi je ne suis pas à l'aise avec le fait qu'on fasse porter un voile à des jeunes filles de 8, 9, 10, 11 ans.
00:21:16Adressez-vous au Conseil d'État.
00:21:17Non mais Gabriel Attal veut déposer une loi pour interdire le port du voile au moins de 15 ans par exemple.
00:21:21Donc c'est-à-dire que la loi derrière laquelle vous vous réfugiez, elle peut changer aussi.
00:21:24Qu'on ait la certitude qui avait déjà eu une volonté de proposer une loi par l'intermédiaire de Renaissance, je crois.
00:21:30Je ne sais plus, c'était en 2019 ou récemment, qui était retoquée parce qu'elle est anti-confident.
00:21:34Mais ce qui est étonnant, Raya Chalizi, c'est que j'ai l'impression que vous n'avez pas d'avis.
00:21:37En fait, à chaque fois qu'on vous demande votre avis, vous dites la loi, la loi.
00:21:39Vous avez un avis personnel ?
00:21:40Oui mais moi, je ne me réfère pas à la Chine.
00:21:43Non mais d'accord, vous avez un avis personnel ?
00:21:45La majorité des musulmans se réfère malheureusement aujourd'hui en priorité à la Chine.
00:21:48Vous avez un avis personnel ?
00:21:50Je vous ai répondu.
00:21:51Non ?
00:21:51Si, si.
00:21:52C'est quoi votre avis personnel ? C'est le droit.
00:21:53Je vous ai répondu.
00:21:55Écoutez, à partir du moment où on n'arrive pas à prouver qu'elles sont sous la contrainte et sous la soumission...
00:22:01Donc ça ne vous choque pas d'avoir une gamine de 8 ans pour aller ?
00:22:04Vous voulez les interdire comment ? Moi je vous pose la question.
00:22:07Monsieur Chahir, on interdit, on fait appliquer la loi.
00:22:09On fait appliquer la loi.
00:22:10À l'école, c'est interdit ?
00:22:11Oui, à l'école, c'est interdit.
00:22:12Je ne vois pas d'inconvénient.
00:22:13Il n'y a pas de souci.
00:22:14Au contraire, il faut que ce soit interdit.
00:22:15Et pourquoi c'est interdit à l'école d'après vous ?
00:22:16Non mais attendez, attendez.
00:22:18Là, on part un peu dans tous les sens.
00:22:20Ah non, non, on est toujours dans le même sens.
00:22:21On partait dans tous les sens.
00:22:22Je vous assure qu'on est toujours sur le même sens.
00:22:23À l'école, il n'y a aucun problème.
00:22:24Mais dans l'espace public, pourquoi vous voulez les interdire ?
00:22:27Mais là, on est en sortie scolaire.
00:22:28C'est un sorti scolaire, on est toujours à l'école.
00:22:30Non mais attendez, on est en sortie scolaire, d'accord.
00:22:33Mais donnez-moi le texte qui indique clairement que c'est interdit.
00:22:36Donc finalement, on n'a pas le droit de mettre de crèche dans les mairies.
00:22:40Mais par contre, on peut aller à l'Assemblée nationale avec des signes de religieux.
00:22:44Donc on marche un petit peu sur la tête.
00:22:45Je n'ai jamais dit que j'interdisais les crèches, au contraire.
00:22:47En tous les cas, c'est la loi.
00:22:48Vous dites la loi.
00:22:49À un moment, la loi, c'est quand vous voulez.
00:22:51Il y a une loi qui est une interprétation comme on a envie.
00:22:54Juste, on va écouter Gérard Larcher.
00:22:56S'il vous plaît, s'il vous plaît.
00:22:57Vous prouvez qu'elle est consentante à l'inverse ?
00:23:00Non mais moi, je raisonne à l'inverse.
00:23:01Prouvez-nous qu'elle est libre, cette jeune fillette.
00:23:03Mais moi, justement.
00:23:03À 8 ans, vous ne pouvez pas être libre.
00:23:05Arrêtez.
00:23:06Juste, Jordan.
00:23:08C'est la question que je vous pose.
00:23:08Jordan, ça ne tient pas la route.
00:23:09Excusez-moi, Jordan.
00:23:11Elle ne tient pas la route.
00:23:12À 8 ans, on n'est pas libre.
00:23:14À 8 ans, on n'est pas libre.
00:23:16On est sous l'emprise de ses parents.
00:23:17Et de façon positive.
00:23:19En prise, ça peut être pris de façon négative.
00:23:20Il faut appliquer la charia.
00:23:22Alors, ce n'est pas la charia.
00:23:23Mais en tout cas, c'est la loi.
00:23:25On va écouter Gérard Larcher qui était ce matin chez Sonia Mabrouk
00:23:27et qui a expliqué qu'en fait, au Sénat,
00:23:29le règlement était plus clair visiblement qu'à l'Assemblée nationale.
00:23:32C'est une question de mœurs,
00:23:34mais aussi du respect de la laïcité
00:23:36dans un lieu qui incarne la République.
00:23:40Au Sénat, au Sénat, ceci n'est pas possible.
00:23:43Article 91 de notre règlement,
00:23:45il est très clair.
00:23:47On est assis, découverts et en silence.
00:23:50Et il y a un flou à l'Assemblée.
00:23:52Je pense qu'ils auraient intérêt à clarifier les choses.
00:23:57Je pense qu'il faut rappeler quelques principes fondamentaux
00:24:00de la laïcité.
00:24:01Vous savez, au mois de décembre,
00:24:03on va fêter les 120 ans
00:24:05de la séparation des Églises et de l'État.
00:24:08Et je rappelle ce mot d'Aristide Brion,
00:24:10qu'elle je tiens tant.
00:24:12La loi doit protéger la foi
00:24:13tant que la foi n'entend pas dicter la loi.
00:24:15Voilà. Dans un instant,
00:24:18ce sera avec Inda Yari.
00:24:18Vous savez qu'il s'est battu contre le voile, justement.
00:24:21Elle nous dira ce qu'elle pense
00:24:22et comment elle ressent cette photo
00:24:23de ses enfants qui sont voilés
00:24:26à l'Assemblée nationale.
00:24:26Tout de suite, le CNews Info,
00:24:27c'est avec Sommay Alabidi.
00:24:31Rapport cinglant de la Cour des Comptes.
00:24:33Le Louvre a privilégié les opérations
00:24:35visibles et attractives
00:24:36au détriment de la sécurité.
00:24:39Révélation près de trois semaines
00:24:40après le vol de bijoux au retentissement mondial.
00:24:43Un butin estimé à 88 millions d'euros
00:24:45qui n'a toujours pas été retrouvé.
00:24:48A l'occasion de la journée de lutte
00:24:50contre le harcèlement à l'école,
00:24:51le ministre de l'Éducation est en Normandie.
00:24:54Edouard Geoffrey visite un collège
00:24:56puis se rendra dans un lycée.
00:24:57Je vous rappelle qu'un jeune sur cinq
00:24:59se dit victime de harcèlement.
00:25:01Si c'est votre cas,
00:25:02n'hésitez pas à composer le 30-18.
00:25:05Et puis après plus de 140 ans d'existence,
00:25:07Danone va fermer l'usine Blédina de Villefranche-sur-Saône
00:25:10d'ici juillet 2027.
00:25:12117 emplois sont concernés.
00:25:14Le directeur de l'usine défend une décision difficile,
00:25:18mais nécessaire.
00:25:19Merci beaucoup Sommay.
00:25:20On vous retrouve tout à l'heure à 11h30.
00:25:22On continue donc à parler de cette image
00:25:24qui fait énormément réagir,
00:25:26cette image de ces enfants voilés hier
00:25:28à l'Assemblée nationale.
00:25:30Images de ces fillettes qui sont venues en groupe,
00:25:33visiblement une sortie scolaire,
00:25:35et elles sont venues voiler.
00:25:36Ce qui a choqué, on les a laissées rentrer
00:25:38à l'Assemblée nationale.
00:25:39Ça n'a ému personne jusqu'à ce que la photo circule
00:25:42sur les réseaux sociaux.
00:25:44C'est de l'islamophobie de s'en prendre à elle.
00:25:46C'est en tout cas ce qu'estime Marine Tondelier.
00:25:48C'était ce matin sur RTL.
00:25:50Je pense que si l'islamophobie était interdite
00:25:52dans le règlement de l'Assemblée nationale,
00:25:54il y en a un certain nombre qui pourraient parler.
00:25:54C'est de l'islamophobie ?
00:25:55En fait, il y a ce qui est autorisé
00:25:56et ce qui n'est pas autorisé.
00:25:58Donc là, dans le cas d'une sortie scolaire,
00:25:59qu'une maman voilée accompagne la sortie scolaire,
00:26:02c'est autorisé.
00:26:03D'ailleurs, si ça ne l'était pas,
00:26:05ça veut dire qu'en fait,
00:26:06quand votre maman est voilée,
00:26:07votre maman ne pourra jamais vous accompagner
00:26:08en sortie scolaire.
00:26:09C'est une forme d'humiliation pour les enfants
00:26:10et qui, par ailleurs, annonce
00:26:12ce qu'ils vivront toute leur vie.
00:26:14Parce que ce n'est pas la première humiliation
00:26:15qu'ils subiront.
00:26:16Donc, je le dis,
00:26:17ce n'est pas interdit.
00:26:18Les huissiers de l'Assemblée nationale,
00:26:20pour avoir long temps de travailler
00:26:20dans cette belle maison,
00:26:21sont quand même très scrupuleux
00:26:22sur les règlements
00:26:23pour vous rentrer avec un portable,
00:26:25que vous ne fassiez pas tout ce qui est interdit.
00:26:26Donc, si ça avait été interdit,
00:26:27elle ne serait pas arrivée.
00:26:28L'article 8 du règlement dit
00:26:30« Pour être admis dans les tribunes,
00:26:31le public doit porter une tenue correcte.
00:26:32Il se tient assis, découvert et en silence. »
00:26:34Voilà, c'est ce que je disais.
00:26:35On ne parle pas des mamans,
00:26:36on parle des enfants, Thomas.
00:26:37C'est là où elle fait basculer le débat.
00:26:40Elle, elle parle des mamans,
00:26:41on parle des enfants.
00:26:42Oui, en fait,
00:26:42ils ne veulent pas entendre le sujet,
00:26:45le véritable sujet.
00:26:46C'est le sujet moral, en effet,
00:26:47de voiler des enfants
00:26:49d'une dizaine d'années, voire moins.
00:26:51Et moi, en fait,
00:26:52quand j'entends Marie-Thondoli
00:26:53et tous les autres LFI,
00:26:54je pense qu'ils sont très cyniques
00:26:55et ça m'inquiète
00:26:56sur l'état de propagation
00:26:58de l'islam politique
00:26:59dans les circonscriptions
00:27:00dans lesquelles ils sont élus.
00:27:01Parce que s'ils disent ça,
00:27:02c'est parce qu'ils ont peur,
00:27:02disons les choses très clairement,
00:27:04de brusquer une partie de leur électorat.
00:27:06Ça veut dire qu'une grande partie
00:27:07de leur électorat
00:27:07partage leur avis,
00:27:09en tout cas l'avis qui est propagé
00:27:10en ce moment.
00:27:10Donc moi, ça m'inquiète beaucoup.
00:27:11On est en direct avec Hinda Ayari
00:27:13qui s'est battue, justement,
00:27:14elle, pour se découvrir
00:27:15puisque, vous le savez,
00:27:16vous connaissez son histoire.
00:27:17On en a parlé plusieurs fois
00:27:18sur cette antenne.
00:27:19Elle avait été mariée
00:27:20avec un homme
00:27:21qu'il avait obligé
00:27:22à se couvrir entièrement.
00:27:23Bonjour Hinda,
00:27:24merci d'être en direct avec nous.
00:27:26Quand vous voyez ces photos
00:27:27de l'Assemblée nationale
00:27:28avec ces enfants
00:27:29de 8, 9 ans
00:27:30qui sont voilés,
00:27:31comment vous réagissez ?
00:27:34En fait,
00:27:36voir ces filles voilées
00:27:37à l'Assemblée nationale,
00:27:39pour moi,
00:27:39c'est un signal alarmant
00:27:41puisqu'on n'a jamais vu ça.
00:27:44L'Assemblée nationale,
00:27:45c'est le temple
00:27:46des lois républicaines
00:27:48et ce n'est pas un lieu
00:27:51d'affichage
00:27:52pour des symboles religieux.
00:27:53Et c'est vrai que
00:27:56ces enfants que j'ai vus
00:27:58dans le cadre
00:27:59d'une sortie scolaire,
00:28:01pour moi,
00:28:02sont en danger.
00:28:03Pourquoi ?
00:28:03Parce que ce sont des mineurs,
00:28:05ils n'ont pas encore
00:28:06le libre arbitre.
00:28:08On a le libre arbitre
00:28:09à l'âge adulte
00:28:10et pour moi,
00:28:11c'est grave
00:28:12de ne pas protéger
00:28:14ces enfants
00:28:14qui, pour moi,
00:28:15sont victimes
00:28:17de pressions familiales,
00:28:19sociales,
00:28:20communautaires
00:28:21et c'est très grave
00:28:22ce qui s'est passé.
00:28:23Un diariste que vous dites
00:28:24est très fort
00:28:24parce que vous dites
00:28:25que ce sont des enfants
00:28:25qui sont en danger.
00:28:27Pourquoi en danger ?
00:28:28Ah oui, complètement.
00:28:29Je ne sais pas si vous vous rendez compte,
00:28:33mais c'est une forme d'emprise.
00:28:38Moi, j'ai l'impression
00:28:39qu'on veut banaliser
00:28:40à travers ces enfants,
00:28:42justement,
00:28:43le voile
00:28:43qu'on a déjà banalisé
00:28:45dans la société française.
00:28:46c'est une forme de normalisation.
00:28:52C'est une manière
00:28:53de dire que le voile,
00:28:55c'est normal
00:28:56de voiler des enfants,
00:28:59que si on dénonce,
00:29:01si on veut protéger les enfants,
00:29:03on est tout de suite
00:29:03catalogué d'islamophobes
00:29:04ou de racistes,
00:29:06alors que non,
00:29:08on n'est pas humaniste
00:29:09parce qu'on va cautionner
00:29:11des pressions patriarcales
00:29:13parce qu'en fait,
00:29:13le voile,
00:29:14c'est une manière aussi
00:29:14de sexualiser les enfants,
00:29:16les petites filles.
00:29:17Et ça n'a absolument
00:29:18rien à voir
00:29:18avec une petite kippa
00:29:20qu'un garçon va mettre
00:29:20quand il va aller
00:29:21dans un lieu de culte.
00:29:24Ça n'a absolument
00:29:25rien à voir,
00:29:25contrairement à ce que
00:29:26j'ai entendu tout à l'heure.
00:29:28Certains expliquent
00:29:28que c'est une façon
00:29:29de tester au fur et à mesure
00:29:30et que c'est une méthode
00:29:31qui est employée régulièrement.
00:29:32C'est une façon
00:29:32de tester un peu la société,
00:29:34de faire des petits pas,
00:29:35des petites avancées
00:29:36et de voir à chaque fois
00:29:37comment la société réagit.
00:29:38Vous avez ce sentiment également ?
00:29:40Mais complètement.
00:29:42Et puis en plus,
00:29:42le problème,
00:29:46c'est qu'il y a
00:29:46un vrai laxisme
00:29:47parce que
00:29:48ce qui s'est passé hier,
00:29:50ça n'aurait pas dû se passer
00:29:51en fait.
00:29:52C'est qu'il y a vraiment...
00:29:54Moi, je ne comprends pas
00:29:56pourquoi
00:29:56on devrait quand même
00:29:58interdire le voile
00:30:01sur les enfants mineurs
00:30:03parce que pour moi,
00:30:03ces enfants sont en danger
00:30:05sur le plan mental
00:30:06parce qu'un enfant
00:30:09doit rester un enfant
00:30:11et on n'a pas
00:30:11à sexualiser le corps
00:30:12des petites filles,
00:30:14on n'a pas à considérer
00:30:15que le corps
00:30:16d'une petite fille
00:30:16est tonteux,
00:30:17qu'il faut le cacher...
00:30:18Ce n'est pas qu'un bout
00:30:19de tissu,
00:30:20c'est une manière
00:30:21de faire de l'entrisme,
00:30:23c'est extrêmement grave
00:30:25de cautionner.
00:30:28En tout cas,
00:30:28moi,
00:30:28ce que je trouve
00:30:29le plus aberrant,
00:30:30c'est que des gens,
00:30:31des politiques
00:30:31comme Marine Tondelier
00:30:33cautionnent finalement
00:30:35et puis parlent
00:30:37d'humiliation,
00:30:38d'islamophobie
00:30:39et puis en plus,
00:30:40elles détournent
00:30:41volontairement le sujet
00:30:42sur les mamans,
00:30:43les sorties scolaires
00:30:44alors que ça n'a rien à voir.
00:30:45Là, il s'agit d'enfants,
00:30:46d'enfants très jeunes
00:30:48qui portent le voile
00:30:50dans le cadre
00:30:50d'une sortie scolaire.
00:30:51Donc, pour moi,
00:30:53déjà,
00:30:53l'établissement
00:30:54doit être sanctionné.
00:30:57Il faut des mesures fermes
00:30:58et tant qu'on restera
00:31:00dans ce laxisme,
00:31:02il ne faut pas s'étonner
00:31:02qu'il y a des polémiques
00:31:03et puis il ne faut pas s'étonner
00:31:04que de plus en plus
00:31:05de fillettes
00:31:06se retrouvent voilées
00:31:07de façon obligatoire
00:31:10par des pressions
00:31:12familiales,
00:31:13des pressions religieuses,
00:31:15communautaires
00:31:16et pour moi,
00:31:17ces petites filles
00:31:18sont en danger.
00:31:19Raed Shaibi,
00:31:20qu'est-ce que vous avez
00:31:20envie de répondre
00:31:20à Nda Yari
00:31:21qui vous dit
00:31:21que ces fillettes
00:31:22en réalité sont en danger ?
00:31:23Je ne peux qu'inviter
00:31:24Mme Ayari
00:31:25à déclencher
00:31:26un article 40.
00:31:28C'est-à-dire que vous,
00:31:28vous ne le croyez pas ?
00:31:29Vous ne pensez pas
00:31:29que ces fillettes
00:31:30sont en danger ?
00:31:31Si c'est prouvé
00:31:31qu'elles sont en danger,
00:31:32il faut déclencher
00:31:33un article 40.
00:31:34D'accord, je comprends,
00:31:34mais vous, vous ne pensez pas
00:31:35qu'elles sont en danger ?
00:31:36Comment voulez-vous
00:31:37que je le sache ?
00:31:38Donc vous n'avez pas d'avis ?
00:31:39Je viens de vous dire
00:31:41explicitement.
00:31:41Non, mais à chaque fois
00:31:42que vous ne donnez pas un avis,
00:31:43vous faites référence
00:31:43à la loi, excusez-moi.
00:31:44Parce que pour moi,
00:31:45le point cardinal,
00:31:45c'est la loi française, monsieur.
00:31:46C'est la loi française.
00:31:47Et donc vous ne pensez pas,
00:31:48en fait ?
00:31:48Vous, c'est juste le texte de loi
00:31:50et vous ne pensez pas
00:31:50par vous-même, en fait ?
00:31:51Si c'est prouvé
00:31:51qu'il y a prosélytisme,
00:31:53soumission,
00:31:54il faut que ce soit prouvé.
00:31:55Parce que vous pensez
00:31:56qu'à 8 ans,
00:31:56elles peuvent être volontaires
00:31:57pour porter le voile ?
00:31:58Eh bien, si elles sont en danger...
00:31:59Vous pensez qu'à 8 ans,
00:32:00elles peuvent être volontaires
00:32:00pour porter le voile ?
00:32:02Vous pensez qu'à 8 ans,
00:32:02elles peuvent être volontaires
00:32:03pour porter le voile ?
00:32:04Je ne sais pas.
00:32:05C'est possible.
00:32:05Je ne sais pas.
00:32:05C'est une hypothèse.
00:32:06Je ne sais pas.
00:32:06C'est une hypothèse.
00:32:07Je ne sais pas.
00:32:08Oui, d'abord, je ne sais pas.
00:32:09C'est une hypothèse.
00:32:10Ça peut être une hypothèse
00:32:11si c'est prouvé.
00:32:12Très bien.
00:32:12Merci, Andahyari.
00:32:13Merci d'avoir été avec nous.
00:32:15On va juste,
00:32:16pour conclure cette page,
00:32:17Regardez le message d'Emerick Caron qui accuse Yaël Braun-Pivet d'être islamophobe en disant
00:32:23« Vous qui êtes pour faire appliquer le règlement de l'Assemblée, vous lui faites honte en y ajoutant une règle imaginaire,
00:32:28irrespectueuse des droits des citoyens de ce pays, qui pesait pour vous en prendre à des enfants. »
00:32:33Voilà, donc maintenant c'est ça, c'est-à-dire qu'Emerick Caron accuse Yaël Braun-Pivet de s'en prendre à des enfants.
00:32:38Mais comment s'en étonner ? Dès que vous pouvez donner des gages à l'extrême droite, vous êtes là, Jordan.
00:32:43Une dernière précision qu'un juriste vient de m'envoyer, en fait, il ne s'agit pas du règlement de l'Assemblée nationale,
00:32:47mais ça vient de l'inspection du bureau, générale du bureau, donc ça peut être modifié par une majorité au sein du bureau,
00:32:52mais qui était à gauche jusqu'à récemment. Et sur Tour de Lille, juste lui répondre quand même que c'est une maman,
00:32:57elle a des enfants et je ne suis pas sûr qu'elle aimerait que ses enfants et qu'elle soit voilée.
00:32:59Et elle dénonce le patriarcat en permanence et ne voit pas le problème que peut poser le patriarcat quand on voit le défi de vite.
00:33:04Mais Raït Chaïbi ne voit pas non plus le problème.
00:33:06Oui, moi je me base sur le droit, monsieur Morandini.
00:33:09C'est tout.
00:33:09Voilà, c'est tout. Si elles sont en danger, en soumission, déclenchent un article.
00:33:12Ce qui est bizarre, c'est que...
00:33:12Je serai le premier à le faire.
00:33:14On vous offrira un courant.
00:33:15Ah bah, moi je vous offrirai...
00:33:17Moi je l'ai lu, je n'ai pas l'impression que vous l'ayez lu.
00:33:18Je vous offrirai la Constitution française, monsieur.
00:33:20Allez, alors...
00:33:21L'avis du Conseil d'État.
00:33:22Noël, c'est le 24 décembre, le 25, donc on a un peu de temps d'ici là.
00:33:25Exactement.
00:33:26Bon, on va changer de sujet, on va parler de ce qui s'est passé hier à l'île d'Oléron, bien évidemment,
00:33:30et on va partir tout de suite en direct sur place.
00:33:32On va retrouver Juliette Sadat qui est avec Olivier Ganglob.
00:33:35Bonjour Juliette, vous êtes sur place et je crois que vous êtes devant le domicile du principal suspect.
00:33:42Effectivement, ce sont les investigations qui se poursuivent.
00:33:45Ça se passe juste derrière moi.
00:33:47En effet, le domicile du suspect, un mobilhome positionné sur un terrain qui appartiendrait à un membre de sa famille
00:33:53est actuellement perquisitionné par plusieurs gendarmes.
00:33:56Ce sont donc les recherches pour faire la lumière sur cette tragédie survenue hier qui se poursuivent.
00:34:03Le suspect, lui, il est toujours entendu actuellement par les enquêteurs.
00:34:07Les raisons de son passage à l'ac ne sont pas encore tout à fait claires,
00:34:11mais on en apprend un petit peu plus sur son profil.
00:34:14C'est vrai que les habitants de la commune évoquaient un individu marginal,
00:34:20connu ici pour sa consommation importante d'alcool et de stupéfiants.
00:34:24Ils vivaient ici reclus dans la commune de Saint-Pierre-d'Oléron, sur l'île d'Oléron.
00:34:30Selon les premières investigations, c'est en effet un profil psychologique fragile
00:34:34avec des troubles psychiatriques qui en ressortent, une autoradicalisation à l'islam aussi.
00:34:40Très récemment, le suspect se serait tourné en effet vers la religion,
00:34:45même s'il est difficile de lier cet acte à cette donnée-là.
00:34:50Le PNAT, d'ailleurs, le parquet national antiterroriste, ne s'est toujours pas saisi de l'affaire.
00:34:54C'est donc une enquête pour tentative d'assassinat qui continue, qui se poursuit aujourd'hui.
00:35:00Un point sur cette enquête est attendu par le procureur de La Rochelle au courant de la journée.
00:35:04Voilà, et on le vivra en direct, bien évidemment.
00:35:06Merci beaucoup, Juliette, avec Olivier Gangloff sur place.
00:35:08On a vu la photo de cet homme qui est le suspect dans cette affaire.
00:35:12Et c'est vrai, Jordan Florentin, qu'on se demande quand même pourquoi finalement on ne parle pas d'actes terroristes dans cette affaire.
00:35:18Parce qu'on nous explique quand même qu'il a dit à la Ouagbar quand les policiers sont arrivés, les gendarmes, pardon,
00:35:23on nous explique également que dans cette affaire, il serait radicalisé récemment,
00:35:28que dans le même temps, il emploie une méthode qui est une méthode qui est généralement celle du djihad,
00:35:32qu'il avait mis une bonbonne de gaz dans sa voiture, qu'il voulait la faire exploser.
00:35:36C'est une méthode qui est employée en général pour faire un maximum de blessés, voire de morts parmi les forces de l'ordre quand elles viennent vous arrêter.
00:35:41Donc en fait, il y a tous les éléments.
00:35:43Et on a un peu de mal à comprendre pourquoi finalement aujourd'hui, il y a autant de pudeur, j'ai envie de dire, à parler d'attentats islamistes.
00:35:50Je pense qu'il y a effectivement une forme de prudence de la part du parquet antiterroriste.
00:35:55Moi, ce qui m'inquiète davantage dans ce profil, c'est que c'est quelqu'un qui serait radicalisé très récemment,
00:35:59donc qui est un néophyte de l'islam.
00:36:01Et je reprenais un rapport, c'est une islamologue, Grazika Adnani, qui publiait dans le fil d'Aro il y a deux ans de ça,
00:36:07qui alarmaient sur la radicalisation des jeunesses, notamment dans l'islam, de milieux très conservateurs
00:36:12et qui passent à l'acte beaucoup plus facilement que des musulmans de longue date qui ont toujours pratiqué la foi.
00:36:19Là, il s'agit d'un jeune qui est un loup solitaire, donc c'est extrêmement aussi compliqué pour les services de renseignement
00:36:23de capter ce type de profil.
00:36:26Mais dans un autre rapport, pareil, confidentiel, qui s'est sorti il y a deux ans, on analysait jusqu'à 500 élèves.
00:36:31Là, on est sur un jeune, je ne sais pas s'il était étudiant ou élève, mais il est très jeune.
00:36:34Il y avait jusqu'à 500 élèves qui étaient en voie de radicalisation, dont plus d'une centaine de profils extrêmement sérieux.
00:36:40Donc, moi, je crains surtout ces profils d'ailleurs-là qu'ils se radicalisent et qu'ils passent très vite à l'acte,
00:36:44parce qu'encore une fois, c'est ce que peut leur commander une forme de djihad.
00:36:46Il a plus de 30 ans, a priori, donc il n'est pas si jeune que ça.
00:36:49– Axel Ronde, c'est vrai qu'il y a beaucoup d'éléments quand même qui laissent penser qu'il y avait une volonté terroriste.
00:36:54– Oui, totalement. On peut vraiment dire que c'est un attentat, puisque le but, c'est de faire un maximum de victimes.
00:37:01Mais savoir qui est derrière cet attentat, si c'est un islamiste ou pas, c'est ça qu'en fait…
00:37:06– De la part de quelqu'un qui s'est radicalisé, a priori, qui crie à la Ouagbar ?
00:37:11– Oui, non mais est-ce qu'il fait ça par mimétisme ?
00:37:15Il faut bien comprendre le mécanisme.
00:37:17Est-ce que c'est un individu qui a des troubles plus ou moins psychologiques,
00:37:22mais qui n'a pas l'abolition du discernement, puisque sa garde à vue est toujours maintenue ?
00:37:26Puisque si ça avait été le cas, s'il avait des problèmes psychiatriques,
00:37:30sa garde à vue n'aurait pas pu continuer.
00:37:33Donc on voit bien que les enquêteurs cherchent tous les éléments,
00:37:38puisqu'on a besoin d'éléments concrets pour pouvoir, si vous voulez, mettre derrière cela une enquête.
00:37:44Et justement, si c'est du terroriste, donc ça serait le parquet national antiterroriste qui se saisirait.
00:37:49Elle peut le faire à n'importe quel moment, s'il y a des faisceaux d'indices
00:37:53qui prouvent réellement que cet individu consultait régulièrement de la propagande islamiste.
00:37:59Si d'ailleurs il y a eu une revendication sur certains forums islamistes en disant qu'il avait fait allégeance à l'armée islamique,
00:38:11et j'en passe.
00:38:13Donc tout ça, c'est un travail des enquêteurs, des services de renseignement.
00:38:18La DGSI, bien évidemment, participe forcément à l'enquête.
00:38:22En tous les cas, on est en attente d'avoir tous ces éléments qui corroboreront, oui ou non,
00:38:30si cet individu était réellement islamiste, ou si c'est un individu qui était un marginal,
00:38:35un petit peu dérangé et qui fait un peu n'importe quoi.
00:38:38Et les deux ne sont pas compatibles ?
00:38:40Ça, c'est l'enquête qu'il leur a.
00:38:41Oui, ça peut être compatible, bien évidemment.
00:38:43Est-ce qu'il a été manipulé ?
00:38:44Ça, c'est ça.
00:38:45Il faut savoir s'il a été manipulé par des islamistes, ça, c'est toute l'importance de cette enquête.
00:38:53On est en direct avec Claude Moniquet, spécialiste du terrorisme et des renseignements pour CNews.
00:38:57Bonjour Claude, merci d'être en direct avec nous.
00:38:59Je voudrais simplement vous poser la question qui s'affiche sur l'écran.
00:39:01Pourquoi est-ce qu'on ne parle pas d'attentats islamistes ?
00:39:04Bonjour Jean-Marc.
00:39:06Il y a manifestement une grande prudence des autorités et du parquet national antiterroriste.
00:39:11Il est clair que ce qui, je ne dirais pas ce qui dérange, mais ce qui pose problème dans la personnalité du suspect, c'est son équilibre mental.
00:39:23Une certaine addiction à l'alcool, aux stupéfiants, qui avaient induit des comportements peu civiques et des troubles de voisinage, qui faisaient qu'il était connu de la police.
00:39:34Tout ça fait penser, et des propos assez confus qu'il tient pendant ses gardes à vue, tout ça fait penser effectivement qu'il est d'un équilibre mental fragile.
00:39:42Mais il n'en demeure pas moins qu'il y a à la fois dans son acte et dans son profil des traits qui sont clairement des traits qui relèvent de l'islamisme radical.
00:39:52Au niveau du passage à l'acte, le mode opératoire, l'utilisation de la voiture Bélier,
00:39:57la présence de bonbonnes de gaz qu'il a voulu faire exploser au contact des forces de l'ordre pour maximiser l'effet de son attaque et pour tuer des gendarmes ou des policiers,
00:40:12ce qui est recommandé par le groupe État islamique entre autres.
00:40:16Le cri de Allah Ouagbar sont des choses évidemment qui sont très parlantes, de même que le choix de nombreuses victimes indiscriminées.
00:40:26Par ailleurs, dans sa garde à vue, il parle effectivement de sa découverte récente de l'islam, d'une mission qu'elle a lui réconfiée.
00:40:33Ça aussi, ça va dans le sens évidemment d'une radicalisation islamiste.
00:40:38Et enfin, il semblerait qu'à son domicile, là où il habitait, dans une caravane ou un mobilo, on a découvert des éléments qui vont dans le même sens.
00:40:48Maintenant, effectivement, son état mental semble discutable, mais en tout cas, effectivement, rien qui l'ait empêché de rester en garde à vue
00:40:58et rien qui avait jusqu'à présent amené à une quelconque prise de décision en vue d'un internement ou même d'un examen psychiatrique
00:41:06quand il avait des problèmes avec son voisinage.
00:41:09Donc, la question mérite d'être posée. Il n'y a que le PNAT qui peut y répondre.
00:41:14Moi, mon sentiment, c'est que, mais c'est un sentiment, mon impression, je pense que le PNAT va finir par se saisir de l'enquête
00:41:23parce qu'effectivement, même si l'individu est déséquilibré, ce qui est possible,
00:41:27mais de toute façon, c'est le cas de tous les types qui s'en prennent à des victimes à se déterminer dans la rue
00:41:32pour quelque raison que ce soit, on peut être à la fois un déséquilibré et un radicalisé.
00:41:39Merci beaucoup, Claude Monique, et merci d'avoir été avec nous.
00:41:42Thomas Bonnet, alors si on a l'esprit un peu tordu, est-ce qu'on peut dire aussi que c'est une volonté
00:41:45de ne pas enflammer les foules que de ne pas parler d'attente islamiste ?
00:41:50J'ose espérer que le PNAT n'est pas concerné par ses précautions politiques.
00:41:56En revanche, c'est vrai qu'on voit les mots qui ont été employés hier par Laurent Nunez,
00:42:00qui d'ailleurs changeait de version ce matin, qui ne veut pas reprendre dans sa bouche les mots d'Alain Ouagbar, etc.
00:42:05On sent qu'il y a une précaution un peu excessive, même de la part du président de la République.
00:42:09On comprend la prudence, il y a là une forme de précaution un peu excessive.
00:42:12Alors que, et Claude Monique l'a très bien expliqué,
00:42:14quand bien même il serait un déséquilibré qui aurait agi seul, qui serait radicalisé seul,
00:42:18ça resterait un attentat terroriste.
00:42:20Et pour moi, c'est presque encore plus inquiétant.
00:42:23Ça veut dire qu'un déséquilibré, il y a 30 ans, un déséquilibré,
00:42:26il ne disait pas Alain Ouagbar avec des bonbonnes de gaz dans sa voiture.
00:42:28Donc ça veut dire qu'il y a un environnement qui crée l'envie,
00:42:31l'adhésion de certains déséquilibrés à un mode d'action qu'on connaît malheureusement.
00:42:34Alors sur la réaction du gouvernement, je voudrais qu'on s'arrête un instant,
00:42:36parce que l'enquête, on va la laisser faire et on va voir ce que ça donne.
00:42:38Mais moi, je voulais qu'on s'arrête, parce que j'ai été très choqué
00:42:40par ce qui s'est passé à l'Assemblée nationale hier.
00:42:42par la question qui a été posée par Sébastien Chenu,
00:42:45qui est vice-président du RN,
00:42:46et par la réponse de cette ministre que je ne connaissais pas,
00:42:49qui s'appelle Marie-Pierre Védrenne,
00:42:51qui est ministre déléguée auprès du ministre de l'Intérieur.
00:42:53D'abord, comment ça se passe ?
00:42:54Par exemple, pourquoi est-ce que ce n'est pas le Premier ministre qui répond,
00:42:57alors que Sébastien Chenu s'adresse, entre autres, au Premier ministre ?
00:43:01Et quand même, c'est grave ce qui s'est passé.
00:43:03On est hier après-midi, c'est grave.
00:43:05Ce n'est pas le ministre qui répond.
00:43:06On envoie cette dame, respectable sans doute,
00:43:09mais inconnue au bataillon.
00:43:10La règle formelle, c'est qu'un président de groupe à l'Assemblée,
00:43:14s'il pose une question, c'est le Premier ministre qui répond,
00:43:15quoi qu'il arrive.
00:43:16Ensuite, le Premier ministre peut faire le choix
00:43:18de répondre à une question s'il en a envie.
00:43:21Visiblement, ce n'était pas le cas hier,
00:43:22et donc on a en effet mis en effet...
00:43:23Mais est-ce que ça veut dire qu'il estime que ce n'est pas assez important pour y répondre ?
00:43:26Ça, je ne peux pas répondre à sa place,
00:43:27mais en tout cas, je pense qu'il n'avait pas envie de parler
00:43:29avant que le ministre de l'Intérieur lui-même parle depuis Orléans.
00:43:32Alors, on va regarder la séquence,
00:43:33parce que moi, je trouve que c'est un naufrage, cette séquence.
00:43:35C'est un naufrage pour cette dame Marie-Pierre Védraine,
00:43:39ministre déléguée.
00:43:40Je ne sais pas si elle reparlera un jour à l'Assemblée,
00:43:42mais en tout cas, ce qui s'est passé, c'est un naufrage.
00:43:43Un, la question, elle est très claire.
00:43:45La réponse, elle, elle est dans les choux totales.
00:43:48Et quand la France vient de subir une attaque,
00:43:49alors, ne parlons pas d'un temps à temps,
00:43:50elle vient de subir une attaque comme ça,
00:43:51quand il y a des blessés,
00:43:52quand il y a des blessés qui sont entre la vie et la mort,
00:43:55excusez-moi, on n'envoie pas cette dame répondre,
00:43:58qui n'est même pas capable d'avoir de l'émotion sans lire son papier.
00:44:01En fait, c'est pitoyable.
00:44:02Donc, on regarde, ça dure trois minutes,
00:44:04et c'est un naufrage, un vrai naufrage.
00:44:07Demain, il sera trop tard.
00:44:08Notre pays a déjà payé un trop lourd tribut à l'islamisme.
00:44:12Dix ans, il y a dix ans, le Bataclan.
00:44:14Monsieur le ministre, monsieur le Premier ministre,
00:44:16que comptez-vous faire ?
00:44:17Merci beaucoup, monsieur le député.
00:44:20La parole est à madame Marie-Pierre Védraine,
00:44:23ministre déléguée auprès du ministre de l'Intérieur.
00:44:26Allez, s'il vous plaît, mes chers collègues.
00:44:28S'il vous plaît, non mais, non, non, non, non,
00:44:33vous n'avez pas honte, mais elle n'a pas encore ouvert la bouche.
00:44:39Eh bien, vous écoutez la réponse que le ministre va vous faire,
00:44:42s'il vous plaît.
00:44:45C'est votre attitude qui est honteuse.
00:44:51Soyez respectueux des membres du gouvernement
00:44:54et des femmes qui s'expriment dans cet hémicycle.
00:44:56Merci, madame la Présidente.
00:45:04Mesdames, messieurs les députés,
00:45:06Monsieur le député,
00:45:09tout d'abord, mes premières pensées
00:45:10vont naturellement aux victimes d'un acte tragique
00:45:14et odieux que nous sommes censés tous condamner.
00:45:18Mes pensées vont également aux familles et aux proches
00:45:21et nous sommes tous solidaires, tout le gouvernement.
00:45:25À l'heure où nous nous parlons,
00:45:26deux victimes se trouvent dans un état grave,
00:45:29parmi lesquelles l'assistante d'un groupe politique.
00:45:34Non, mesdames, messieurs, c'est pas la revue de presse.
00:45:36Mesdames, messieurs, c'est la vie des gens
00:45:39et nous sommes ici pour trouver des solutions,
00:45:41pour défendre la vie des gens.
00:45:42Et ce gouvernement est engagé.
00:45:45Écoutez-la.
00:45:47Non, a priori, effectivement,
00:45:49vous ne voulez pas entendre de réponse.
00:45:50Vous évoquez des faits, des faits dramatiques
00:45:53sur lesquels ce gouvernement est complètement engagé.
00:45:55L'auteur de ce matin a été interpellé
00:46:04et une enquête est bien sûr ouverte.
00:46:05Et c'est à la justice,
00:46:07à la justice seule, de faire son travail.
00:46:11Ce que, simplement, je veux vous dire,
00:46:12c'est que l'auteur est un âme âgé de 35 ans,
00:46:15de nationalité française,
00:46:17habitant l'île de l'Héron.
00:46:18Il est connu pour des faits de droit commun
00:46:20et inconnu de tous les services de renseignement.
00:46:22Il est actuellement entendu par les gendarmes
00:46:24dans le cadre de sa garde-vue.
00:46:26Et à la demande du Premier ministre,
00:46:28le ministre de l'Intérieur s'est aussitôt dépêché
00:46:30sur les lieux et est arrivé sur place à Oléron.
00:46:34Il se tient auprès des victimes, bien sûr,
00:46:37mais aussi auprès de toutes les forces de secours
00:46:39pour pouvoir pleinement être engagé.
00:46:42Et dans l'attente de tout événement complémentaire,
00:46:44je vous appelle à être chacun prudent.
00:46:47Je vous remercie.
00:46:49Merci beaucoup, Madame la Ministre.
00:46:51Monsieur le député.
00:46:54Madame la Ministre,
00:46:56avoir besoin d'une fiche pour anonner un tel constat,
00:46:59on dit long sur votre incapacité à lutter contre cette menace.
00:47:02C'est nul.
00:47:03La tête de Yael Broun-Pivé qui est désespérée également.
00:47:13Mais c'est un naufrage, Guillaume Vastel.
00:47:15Enfin, dans une situation comme ça,
00:47:17on n'envoie pas cette dame aussi gentille soit-elle,
00:47:19on ne l'envoie pas au front.
00:47:21Alors qu'il est là en plus, visiblement,
00:47:23le Premier ministre est là, il est dans l'Assemblée.
00:47:25Pourquoi il envoie elle ?
00:47:26Ça veut dire que ce n'est pas important ?
00:47:28Si, si, on ne va évidemment pas minimiser.
00:47:31Pour connaître Marie-Pierre Védrenne,
00:47:33c'est quelqu'un de tout à fait compétent
00:47:35et qui maîtrise ses sujets.
00:47:36En tout cas, pas à l'oral.
00:47:38Attendez, le sujet, il est éminemment compliqué,
00:47:42il est hyper émotif.
00:47:44Mais justement, on ne vient pas avec une fiche,
00:47:45excusez-moi, nous raconter tout ce qu'on sait,
00:47:47il est en garde à vue, etc.
00:47:49On lui demande que fait le gouvernement.
00:47:50Les éléments factuels, on n'est pas forcé
00:47:52de tout avoir en tête par cœur.
00:47:54On peut avoir la fiche.
00:47:55Là, ce que je vois surtout, c'est deux choses.
00:47:56Vous avez envie de la défendre, en fait.
00:47:58Le brouhaha de l'Assemblée et une émotion.
00:47:59La question, c'est qu'est-ce que va faire le gouvernement ?
00:48:01Mais oui, ce n'est pas du tout qu'est-ce qui se passe.
00:48:04Pour dire ce qu'on va faire,
00:48:05d'abord, on parle du contexte.
00:48:06Oui, d'accord, mais vous avez compris ce qu'on va faire, alors ?
00:48:08Vous avez entendu quelque chose sur ce qu'on va faire ?
00:48:09Le ministre Nunez...
00:48:11Non, mais c'était la question qu'on lui posait.
00:48:12Le ministre Nunez était présent sur place.
00:48:14Alors, à moins qu'ils aient une oreillette en direct.
00:48:15Non, mais attendez, arrêtez.
00:48:17Arrêtez, arrêtez.
00:48:17Franchement, mais reconnaissez que c'est un naufrage ?
00:48:19Je ne reconnaîtrais pas que c'est un naufrage.
00:48:21Ah bon ?
00:48:21La situation était compliquée et dans les circonstances...
00:48:24Vous la connaissez, Lamine ?
00:48:26Évidemment.
00:48:27Voilà, d'accord.
00:48:28On a compris, c'est bon.
00:48:28On soutient.
00:48:29C'est très bien, c'est très bien.
00:48:31La fidélité et l'amitié, c'est bien même pendant le naufrage.
00:48:34La fidélité, tu vois ?
00:48:35Rayet Chaybi.
00:48:36Au regard de la...
00:48:38Comment dirais-je ?
00:48:39De ce qui s'est passé,
00:48:41et surtout de l'émotion que cela a suscité,
00:48:43et je voudrais d'ailleurs en profiter pour avoir une pensée pour les victimes et leurs proches,
00:48:48et je pense qu'il aurait fallu que le Premier ministre prenne la parole.
00:48:52Au regard de l'émotion suscitée et des réponses qui sont attendues,
00:48:56en tout cas à chaud,
00:48:58je pense qu'il aurait fallu au moins que ce soit le Premier ministre qui prenne la parole.
00:49:01C'est une évidence.
00:49:02Bon, allez, voilà ce qu'on pouvait dire sur ce sujet.
00:49:04On va voir comment les choses vont évoluer et vont se passer.
00:49:08Je voudrais qu'on parle maintenant.
00:49:10Hier, si vous étiez avec nous dans cette émission,
00:49:11on avait un magistrat qui était avec nous,
00:49:12qui s'appelait Claude Butin et qui disait
00:49:13« Même moi, je n'ai plus confiance à la justice ».
00:49:15Donc c'est vrai que ce sont des propos qui effectivement font réagir.
00:49:19Mais hier soir, chez Christine Kelly,
00:49:21il y avait la maman d'Adrien Perez,
00:49:23qui est ce jeune homme qui, le 29 juillet 2018,
00:49:26avait été tué à Mélan, près de la ville de Grenoble.
00:49:28Il a été tué lors d'une rixe,
00:49:30avec trois autres hommes sur le parking d'une boîte de nuit.
00:49:33Il y fêtait son 26e anniversaire.
00:49:35En juillet 2021, les deux suspects principaux
00:49:37ont été condamnés à 15 ans de réclusion criminelle,
00:49:41le troisième homme étant condamné pour violences aggravées.
00:49:45Simplement, la maman a appris que,
00:49:47alors qu'ils ont été condamnés à 15 ans,
00:49:49le principal suspect est sorti au bout de 7 ans de prison
00:49:52et il a accumulé 18 permissions de sortie.
00:49:56C'est un cri du cœur qu'elle a voulu pousser hier
00:49:59parce qu'elle ne comprend pas,
00:50:00elle ne comprend pas la justice,
00:50:01elle ne comprend pas comment cet homme condamné
00:50:04à 15 ans de prison a pu sortir au bout de 7 ans.
00:50:07Je vous le dis, elle est bouleversante.
00:50:09On est relégué à rien.
00:50:15On n'est que les parents qui sont juste capables
00:50:17de purer leur enfant.
00:50:19Tous les jours, je vais embrasser mon fils au cimetière.
00:50:22Moi, j'embrasse du marbre.
00:50:24Moi, mon fils, il ne me donnera jamais de petits-enfants.
00:50:27Il ne se mariera jamais.
00:50:28Et quand j'apprends en plus la libération d'un de ses assassins,
00:50:31tout ce que la justice met en place dans les prisons pour eux,
00:50:35en fait, déjà dans la prison, il se construit une vie.
00:50:37Il s'est marié en prison.
00:50:40Il a eu 18 sorties depuis 2024
00:50:43pour aller faire du sport,
00:50:46pour passer des bons moments.
00:50:48Nous, au mois de juillet, quand j'étais au travail,
00:50:50lui, il était à Montpellier avec sa femme, tranquille.
00:50:53Il est sorti de la prison,
00:50:55comme si moi, je sortais de ma maison pour aller travailler.
00:50:58Et lui, il est parti passer quelques jours au soleil.
00:51:01Et vous, vous ne le savez pas, ça.
00:51:02Pour vous, il est incarcéré.
00:51:04Et pour vous, il doit faire ses 15 ans.
00:51:06Il faut que le quantum de la peine soit respecté.
00:51:09Il faut que cette justice arrête de...
00:51:12d'avoir des lois qui contredisent une décision de justice
00:51:15d'une cour d'assises.
00:51:18Il y a eu des jurés qui les ont condamnés.
00:51:21Et là, d'un revers de main,
00:51:24parce qu'on se comporte bien en prison,
00:51:27eh bien, on efface tout.
00:51:28On efface tout.
00:51:29Mais nous, notre ville s'est effacée.
00:51:32Mais moi, Adrien, il ne s'efface pas.
00:51:33Moi, Adrien, il est là maintenant avec moi.
00:51:36J'ai tout dans ma tête, tout.
00:51:38Je n'ai pas une journée où ces images de la mort de mon fils me hantent.
00:51:42Je n'ai pas une journée où tout ce qu'on a lu, tout ce qu'on a vu,
00:51:45tout ce qu'on a subi n'est pas avec moi.
00:51:48Et moi, quand je me lève le matin,
00:51:50que je dois me prendre la force pour aller travailler,
00:51:53que je rentre dans ma voiture et que j'arrive sur mon lieu de travail,
00:51:56qui se trouve malheureusement là où Adrien a perdu la vie,
00:51:59je suis encore obligée de passer là où mon petit a perdu la vie.
00:52:02et que quand vous passez la porte de votre entreprise,
00:52:06vous vous dites, allez, tu n'as pas le droit de leur montrer ta peine.
00:52:10Tu n'es pas au travail pour leur montrer ta peine.
00:52:12Donc, vous vous mettez un costume et puis vous serrez les dents.
00:52:16Et vous faites votre journée de travail aussi bien que peu.
00:52:20Chaque jour ?
00:52:22Chaque jour. Chaque jour que Dieu fait. Chaque jour.
00:52:26Et chaque jour, vous allez au cimetière ?
00:52:27Chaque jour, je vais mon enfant au cimetière, mon Adrien.
00:52:30Chaque jour, j'embrasse du mal.
00:52:32J'ai mal à partir en vacances quelques jours.
00:52:34Je ne peux pas le laisser.
00:52:36C'est... Je ne peux pas.
00:52:39Je ne peux pas.
00:52:40C'est trop compliqué.
00:52:41Et cette justice, elle parle d'humanité pour tous ces condamnés.
00:52:47Mais elle est où, leur humanité, pour nous ?
00:52:49Il n'y a plus d'humanité, là.
00:52:52Quelle est l'humanité que la justice, elle fournit à nous, les victimes ?
00:52:56Rien, il n'y en a pas.
00:52:59C'était un élégier terrible, Axel Ronde.
00:53:01Terrible, bouleversant. Cette dame est très digne.
00:53:04Mais on voit bien que finalement, Adrien a été assassiné une deuxième fois, au final.
00:53:09On fait fi de tout ce qui a pu être mis en place, finalement, par les jurés.
00:53:14Ils ont donné une peine de prison et on s'aperçoit que ces peines de prison ne sont pas exécutées.
00:53:20Qu'est-ce que vous voulez qu'on fasse ?
00:53:22Comment vous voulez que nous, policiers, on soit aussi respectés ?
00:53:25Si, finalement, des personnes qu'on arrête ne parlent pas vraiment en prison,
00:53:30ont tous leurs loisirs, leurs plaisirs au quotidien,
00:53:34c'est faire une insulte, une insulte à toute la société.
00:53:38Je ne comprends pas.
00:53:39La justice est rendue au nom du peuple français.
00:53:40Et on voit bien que ce peuple français est maltraité chaque jour.
00:53:45On a l'impression que c'est quelque chose qui est incompréhensible pour moi, en tant que policier.
00:53:52Qu'est-ce qu'on peut dire à cette maman ? C'est ça qui est terrible.
00:53:54C'est ça, on ne peut rien dire.
00:53:56Elle a tout résumé, au final.
00:53:57Et on comprend son désarroi.
00:53:59Et en tant que policier, ça nous fait extrêmement mal, bien sûr.
00:54:03Nous, on essaye de ramener l'ordre public dans notre pays.
00:54:08On voit que ça, c'est en train de s'effondrer.
00:54:10On tire la République à bout de bras.
00:54:11On ne peut rien faire dans notre pays sans la police nationale.
00:54:14Vous ne pouvez même pas inaugurer un restaurant sans que ça parte en émeute à Châtelet-Léal pour un bol de riz.
00:54:20Donc, vous imaginez que même nous, policiers, on est atteints dans nos chaires.
00:54:26On est même plus soutenus l'appareil judiciaire.
00:54:29Alors, je veux bien qu'elle soit sinistrée.
00:54:31Je veux bien qu'elle manque de moyens.
00:54:32Mais là, il faut arrêter.
00:54:34Il faudrait peut-être que dans la loi, ce n'est pas parce qu'on se comporte bien qu'on peut avoir une réduction de peine.
00:54:41Non.
00:54:41Si on se comporte bien, on ne va pas...
00:54:43Si on se comporte mal, on va rallonger la peine.
00:54:46Il faut arrêter cette inversion des valeurs.
00:54:49Il est recondamné à 15 ans.
00:54:50Il fait 7 ans.
00:54:51Avec 18 permissions pour aller faire du sport, dit sa maman, pour sortir.
00:54:55Il se marie en prison.
00:54:56Enfin, je ne sais pas.
00:54:59Thomas Bonnet, ça paraît tellement dingue, tellement dingue cette histoire.
00:55:02Et cette mère, en fait, on ne sait même pas quoi lui dire.
00:55:05On ne sait pas quoi dire.
00:55:07C'est un peu difficile même de trouver les mots parce que j'ai peur que même que les mots que je vais employer se dépassent un peu ma pensée.
00:55:11Parce que ça me met très en colère d'entendre ce témoignage.
00:55:14Ce que je note quand même, et ça, pour le coup, c'est positif, c'est qu'enfin, les victimes prennent la parole.
00:55:18Enfin, je dis enfin, je pouvais comprendre qu'elles ne l'apprennent pas avant, mais maintenant, elles l'apprennent.
00:55:21Ça, c'est un fait nouveau.
00:55:22C'est impossible de mettre la poussière sous le tapis.
00:55:24On ne peut plus, quand on a un responsable politique, mettre la poussière sous le tapis.
00:55:27Et c'est inaudible, quelles que soient les raisons, je m'en fiche en fait.
00:55:307 ans pour un meurtre, c'est inaudible.
00:55:32Oui, 7 ans alors qu'il est condamné à 15 ans.
00:55:33Alors, on dit souvent, les peines en justice ne sont pas assez fortes, ce n'est pas assez dur.
00:55:37Là, il est condamné à 15 ans.
00:55:38Donc, 15 ans, voilà.
00:55:40Enfin, après, on peut juger que ce n'est pas assez pour un meurtre.
00:55:48Il n'y a pas si longtemps, je dirais peut-être trois semaines, il y a Gérald Darmanin qui a été invité chez Gautier Lebray le soir
00:55:55et qui a développé tout ce qu'il a envie, justement, de faire évoluer dans la justice.
00:55:58Il veut remettre les victimes au centre.
00:56:00Il veut remettre, exactement.
00:56:01Exactement.
00:56:01Il veut remettre les victimes.
00:56:02J'ai pensé à cette phrase également, voyant le témoignage de cette phrase.
00:56:04Eh bien, voilà.
00:56:04Moi, ça me fait exactement penser à ça.
00:56:06Et, bon, ce n'est pas la première fois que je vais le dire.
00:56:08Vous allez peut-être encore me tomber dessus.
00:56:10Moi, j'ai plutôt confiance en Gérald Darmanin vu son bilan.
00:56:12Donc, j'ai envie de lui faire conscience sur la justice et de la réforme qu'il a envie de mener,
00:56:17qui est une réforme ambitieuse et qui, je crois, peut remettre un peu de sens,
00:56:22y compris auprès des victimes, dans le fonctionnement de l'appareil judicieux.
00:56:24Moi, je lui dis bravo.
00:56:26Quand il dit remettre la victime au centre, je dis bravo.
00:56:29Parce que là, c'est vrai qu'on s'occupe de la réinsertion de ce criminel.
00:56:33C'est un criminel, puisqu'il a tué.
00:56:34Donc, c'est un criminel.
00:56:34Il est reconnu comme ça.
00:56:36On s'occupe de sa réinsertion.
00:56:37Mais on ne s'occupe pas de cette maman.
00:56:38Et si vous vous souvenez, il dit autre chose aussi que je trouve intéressant.
00:56:42Puis, compte tenu des allègements successifs qui ont été mis en place,
00:56:47les peines prononcées sont de plus en plus lourdes
00:56:49pour être sûr d'avoir un petit peu de prison ferme
00:56:52ou un tiers ou la moitié de la peine.
00:56:55Et ça, je pense qu'il faut aussi en revenir.
00:56:57C'est-à-dire que si vous mettez deux ans de prison pour un délinquant de la route
00:57:01et qu'il ne fait qu'un an,
00:57:03parce qu'au fond, les libérations anticipées font que c'est comme ça que ça fonctionne,
00:57:08là, vous mettez 15 ans pour un meurtre, il sort au bout de 7
00:57:10et plus personne ne comprend rien.
00:57:11Et on en arrive à cette situation-là.
00:57:13Et juste deux choses, même si la première n'a rien à voir,
00:57:16cet homme est libre aujourd'hui.
00:57:18Nicolas Sarkozy est en prison, au passage.
00:57:21Là, vous n'avez pas le lien, effectivement.
00:57:22Vous n'avez pas le lien ?
00:57:23Je ne sais pas.
00:57:24Il n'a pas encore fait 7 ans, Nicolas Sarkozy.
00:57:25Non, mais il est en prison.
00:57:26Il a fait une demande de mise en liberté.
00:57:27Il y en a un qui est libre et un qui est en prison.
00:57:28Oui.
00:57:28Juste voilà, ça c'est une petite parenthèse.
00:57:30Et deuxième chose, sur CNews,
00:57:31on continuera, nous, à donner la parole aux victimes, bien évidemment.
00:57:33Comme vous le faites tout le temps.
00:57:34En particulier au service police-justice de CNews.
00:57:36Et c'est notre priorité, c'est donner la parole aux victimes dans ces dossiers.
00:57:39On va faire une pause et puis on va parler d'un document incroyable
00:57:41que vous allez voir ce soir à partir de 21h sur CNews.
00:57:43Violence anti-flics.
00:57:44Et vous allez voir des extraits chocs et exclusifs.
00:57:46Et Axel Ronde, vous allez voir ce document
00:57:48qui est totalement incroyable sur la façon dont...
00:57:50Vous, vous le savez, mais cette fois, on va le montrer
00:57:52la façon dont les policiers sont traités.
00:57:54Et Jordan également, qui est souvent au contact.
00:57:56Et également, vous allez voir ça dans un instant.
00:57:59Extrait exclusif dans un instant.
00:58:00Reste avec nous.
00:58:00A tout de suite.
00:58:0911h36 sur CNews.
00:58:10Merci d'être en direct avec nous dans un instant.
00:58:12Document exclusif que vous allez découvrir
00:58:14avec les extraits de ce que vous allez voir ce soir
00:58:16à partir de 21h sur la violence anti-flics
00:58:18sur CNews avec Gauthier Lebret.
00:58:20Mais tout de suite, le CNews Info.
00:58:21Et c'est avec Somaïa Labidi.
00:58:25Nouvelle rassurante des victimes fauchées hier
00:58:27par un forçonné sur l'île de Léron.
00:58:29Le pronostic vital des deux victimes
00:58:32grèvement blessées n'est plus engagée
00:58:33selon le ministre de l'Intérieur, Laurent Nouniez,
00:58:36qui par ailleurs a confirmé
00:58:37une autoradicalisation religieuse récente
00:58:40du mis en cause.
00:58:42Salah Abdeslam placé brièvement
00:58:43en garde à vue au sein de la prison
00:58:45de Vendin-le-Vieille dans le Pas-de-Calais
00:58:47pour recel d'objets illicites.
00:58:48Le seul membre en vie du commando du 13 novembre
00:58:52est soupçonné d'avoir utilisé illégalement
00:58:54une clé USB sur un ordinateur.
00:58:57Et puis Donald Trump
00:58:58tente de remobiliser ses troupes
00:59:00après l'élection de Zoran Mamdani
00:59:01à la mairie de New York.
00:59:03« Nous avons le choix entre le communisme
00:59:05et le bon sens » a affirmé le président américain
00:59:07dans un discours à Miami en Floride.
00:59:09« Nos opposants vous proposent
00:59:11un cauchemar économique.
00:59:12Nous réalisons un miracle économique.
00:59:15A-t-il assuré alors même
00:59:16que les sondages montrent
00:59:17un mécontentement croissant
00:59:18des électeurs sur le coût de la vie
00:59:20aux Etats-Unis ? »
00:59:21Merci beaucoup Somalia.
00:59:22On vous retrouve tout à l'heure à midi
00:59:24avec Sonia Marouk
00:59:25pour un nouveau point sur la cléité.
00:59:27On va donc maintenant vous parler
00:59:28de ce document exclusif
00:59:29que vous allez voir ce soir
00:59:30à partir de 21h sur CNews.
00:59:32Document sur les violences antifliques
00:59:34avec nos équipes
00:59:35qui ont passé beaucoup de temps
00:59:37avec les policiers
00:59:38à aller voir sur le terrain
00:59:39pour vous montrer
00:59:39quelle est leur réalité.
00:59:42Vous allez voir que les équipes
00:59:43sont parties à la rencontre
00:59:44des victimes, là encore,
00:59:45victimes de ces comportements.
00:59:47Mais vous allez voir aussi
00:59:48ce qui insulte les policiers
00:59:49et les gendarmes.
00:59:50Premier extrait que je vous propose,
00:59:52c'est les agents de la BAC
00:59:53qui interpellent un homme
00:59:54qui vient de frapper
00:59:54un autre individu,
00:59:56probablement dans un état second.
00:59:57Il est plaqué au sol,
00:59:59il menace l'effort de l'ordre,
01:00:00il les insulte violemment.
01:00:02Il demande à ses amis
01:00:03de filmer la scène
01:00:03parce que ça, c'est nouveau,
01:00:04vous allez nous en parler.
01:00:05C'est-à-dire que désormais,
01:00:06on filme, on montre
01:00:07pour dire que c'est
01:00:07des violences policières.
01:00:09Et ensuite,
01:00:10c'est la mère du délinquant
01:00:11qui va venir pour insulter
01:00:13les policiers,
01:00:14bien évidemment,
01:00:14puisqu'aujourd'hui,
01:00:15on ne respecte absolument
01:00:16plus rien.
01:00:17Regardez.
01:00:18C'est la police,
01:00:19arrête-toi, s'il te plaît.
01:00:20Première arrestation
01:00:21pour ces hommes de la BAC.
01:00:24Et premier outrage
01:00:25de la part de ce jeune délinquant
01:00:27qui vient tout juste
01:00:28de frapper une femme.
01:00:29Probablement dans un état second,
01:00:31il se met à menacer
01:00:32les forces de l'ordre.
01:00:33J'ai mis cela,
01:00:34ne me menace pas,
01:00:35je t'ai dit, d'accord ?
01:00:35T'arrêtes de me menacer,
01:00:36d'accord ?
01:00:37Tu veux faire croire ?
01:00:37Tu veux faire croire ?
01:00:37Tu veux faire croire ?
01:00:38Avant de demander
01:00:40à ses amis présents sur place
01:00:41de filmer la scène
01:00:42pour la poster
01:00:43sur les réseaux sociaux.
01:00:44Il y a rien, il y a rien.
01:00:45Il y a où ?
01:00:45Filme, filme !
01:00:46L'encore un film !
01:00:47L'encore un snap !
01:00:48Parle-là, je t'en mette !
01:00:49On ne le sait pas
01:00:49qu'il n'écoule !
01:00:50Malheureusement,
01:00:52les agressions verbales
01:00:53de ce type envers la police
01:00:54ne sont pas rares en France.
01:00:5615 000 outrages
01:00:56ont été recensés en 2024.
01:00:59Quelques minutes plus tard,
01:01:01c'est la mère du voyou
01:01:02qui vient s'en prendre
01:01:02directement à la police.
01:01:04Reculez !
01:01:06Vous allez me faire croire ?
01:01:07Vous allez me faire croire ?
01:01:08Vous allez me faire croire ?
01:01:10Ok !
01:01:10Vous de chacuez-la !
01:01:11Vous de chacuez-la !
01:01:13Vous faites quoi ?
01:01:14Vous faites quoi, mon fils ?
01:01:15Pourquoi vous l'embarquez ?
01:01:16Axel Ronde,
01:01:18c'est vrai qu'il faut
01:01:19un sang-froid
01:01:20et un courage incroyable
01:01:21aujourd'hui.
01:01:22C'est clair,
01:01:23c'est vraiment être zen,
01:01:24très zen,
01:01:25mais au bout d'un moment,
01:01:26ça va craquer
01:01:27parce qu'on n'est pas
01:01:28des Playmobil.
01:01:29On est des humains
01:01:30et si on n'est pas soutenu,
01:01:32s'il n'y a pas des réponses
01:01:34de fermeté
01:01:35de la part de la justice,
01:01:37si on ne donne pas aussi
01:01:37des moyens à la justice,
01:01:39ça ne va pas fonctionner.
01:01:40Au bout d'un moment,
01:01:41mes collègues
01:01:42ne vont pas tenir.
01:01:43Vous imaginez bien
01:01:44qu'au bout d'un moment,
01:01:45de se faire insulter
01:01:45en permanence
01:01:46et on va filmer
01:01:47alors que nous,
01:01:48on demandait
01:01:48dans la loi
01:01:49de la sécurité intérieure
01:01:50qu'on n'autorise pas
01:01:51de filmer
01:01:52les fonctionnaires de police.
01:01:53Ce n'est pas passé
01:01:55parce qu'on a dit
01:01:55au nom de la liberté
01:01:56et au nom
01:01:57de certaines bavures policières,
01:01:59on va les filmer
01:02:00en permanence.
01:02:01Mais on est où ?
01:02:02On est chez les dingues
01:02:03dans ce pays
01:02:03et les policiers,
01:02:05on en a marre,
01:02:05on en a ras-le-bol.
01:02:07En plus,
01:02:07on se fait attaquer
01:02:08maintenant
01:02:09dans la sphère familiale
01:02:10par des individus
01:02:12qui nous pourchassent
01:02:13et qui savent
01:02:13où est-ce qu'on habite
01:02:14et on n'a aucune réponse.
01:02:17Qu'est-ce qu'on va attendre ?
01:02:19Qu'il y ait un drame
01:02:19ou que les policiers
01:02:20Et il y en a déjà eu
01:02:22des drames ?
01:02:22Il y a des drames
01:02:23tous les jours.
01:02:23Il y a 20 policiers
01:02:24qui sont blessés
01:02:25chaque jour dans notre pays
01:02:26par des agressions
01:02:27comme on peut le voir.
01:02:28Alors là,
01:02:29pas physique,
01:02:30mais je ne parle même pas
01:02:31des outrages
01:02:31qui ne sont même plus traités
01:02:32si vous voulez.
01:02:33Les outrages,
01:02:34vous pouvez insulter
01:02:35un policier,
01:02:36il y aura juste un mot outrage
01:02:37et vous n'allez rien avoir
01:02:38parce que de toute façon
01:02:39on nous demande
01:02:40de ne plus les faire
01:02:41parce qu'il y en a tellement
01:02:42que ça va,
01:02:43si vous voulez,
01:02:43gripper encore
01:02:44la machine judiciaire.
01:02:45plus personne ne respecte rien
01:02:47et en plus,
01:02:48on nous demande,
01:02:48nous policiers,
01:02:49de respecter l'autre
01:02:50parce que quand vous avez des...
01:02:51C'est normal,
01:02:52ça c'est normal.
01:02:53Non, non,
01:02:53mais c'est normal.
01:02:54Je ne dis pas le contraire.
01:02:54On vous demande
01:02:54de respecter les autres,
01:02:55c'est normal.
01:02:57Ça,
01:02:57on ne peut pas reprocher ça.
01:02:59Certes,
01:02:59mais là,
01:03:00c'est parce que je suis un petit peu...
01:03:01Non,
01:03:01parce que là,
01:03:02c'est l'émotion
01:03:03et quand je vois ça,
01:03:05ça m'irisse le poil
01:03:07comme pas possible.
01:03:08Oui,
01:03:08on doit respecter,
01:03:09bien évidemment.
01:03:10Mais ce que je veux dire,
01:03:10c'est que quand un collègue
01:03:11va dire,
01:03:13va tutoyer une personne,
01:03:15on va accuser les policiers,
01:03:17on va les sanctionner.
01:03:18Voilà ce que je voulais dire.
01:03:19C'est dans le respect
01:03:20parce que ça va très loin
01:03:21chez nous.
01:03:22Si vous tutoyez
01:03:24une autre personne,
01:03:25on va dire
01:03:26qu'on manque de respect.
01:03:27Mais ça,
01:03:28c'est incroyable.
01:03:28On va regarder un deuxième extrait.
01:03:29C'est exactement
01:03:30ce que vous décriviez
01:03:31parce que les caméras
01:03:32ont suivi la brigade spécialisée
01:03:33du terrain.
01:03:34Ils repèrent des jeunes mineurs.
01:03:35Les jeunes mineurs
01:03:35vont les insulter.
01:03:37Ils vont s'en prendre à eux.
01:03:38Ils vont s'en prendre
01:03:39aux policiers.
01:03:41Ils sont plus nombreux
01:03:42que les forces de l'ordre.
01:03:43Et au final,
01:03:44c'est les forces de l'ordre
01:03:44qui vont partir
01:03:45pour ne pas créer d'incidents,
01:03:46pour ne pas qu'il y ait de soucis.
01:03:48Regardez cet extrait.
01:03:49Il est incroyable.
01:03:49Et vous allez voir
01:03:50comment sont traités
01:03:51les policiers sur le terrain.
01:03:55La nuit tombée,
01:03:56nous retrouvons la BST,
01:03:57la brigade spécialisée
01:03:58des terrains.
01:03:59Comme bien souvent,
01:04:01ces femmes et ces hommes
01:04:02se font prendre à partie
01:04:03par de jeunes voyous mineurs.
01:04:08Allez, bouge de l'ordre !
01:04:08Viens le dire en face, viens !
01:04:10Là, vous avez entendu quoi
01:04:11comme insultes ?
01:04:12Bon là, c'est des...
01:04:13C'est des...
01:04:13Nique ta mère,
01:04:15c'est des fils de pute.
01:04:16On a bien...
01:04:17En supériorité numérique
01:04:18et du coup,
01:04:19ils sentent beaucoup plus forts que nous.
01:04:21Donc je pense qu'ils nous...
01:04:22Ils se permettent
01:04:22de nous insulter
01:04:23et de nous menacer.
01:04:24Quelques mètres plus tard,
01:04:26un homme leur adresse
01:04:27un doigt d'honneur.
01:04:27Mais les policiers décident
01:04:29de ne pas l'interpeller
01:04:30par crainte que la situation
01:04:31ne dégénère.
01:04:32Donc il nous a fait
01:04:33un doigt d'honneur
01:04:33quand on est passé devant nous.
01:04:36Et du coup,
01:04:36vous laissez faire ?
01:04:39Ils sont plus nombreux que nous
01:04:40donc on va dire que...
01:04:42Je ne dirais pas
01:04:43qu'on n'a pas le choix
01:04:44mais pour notre sécurité,
01:04:46il vaut mieux
01:04:46qu'on quitte le terrain
01:04:49et que la situation se calme.
01:04:51Mais ce n'est pas la seule raison
01:04:52pour laquelle les policiers
01:04:53relèvent de moins en moins
01:04:54ce genre d'infraction.
01:04:55En théorie,
01:04:56l'outrage à l'encontre
01:04:57d'un agent
01:04:57est puni de 7500 euros
01:04:59d'amende
01:05:00et de 6 mois de prison.
01:05:02Lorsqu'on agresse un policier,
01:05:03que ce soit verbalement
01:05:04ou physiquement,
01:05:05on risque de la prison
01:05:07parce qu'on s'attaque
01:05:08à l'uniforme de la République
01:05:09et effectivement,
01:05:10il y a une aggravation
01:05:11de la peine de prison
01:05:12parce qu'il y a une insulte
01:05:15ou une agression physique
01:05:16à l'endroit du policier.
01:05:18Mais face à la rareté
01:05:19de l'application concrète
01:05:20de ces sanctions,
01:05:21de plus en plus
01:05:21de policiers laissent faire.
01:05:22Lorsqu'on agresse un policier
01:05:23en France,
01:05:24des peines sont prévues.
01:05:25Mais bon,
01:05:27l'outrage, par exemple,
01:05:28puis aucun policier
01:05:29ne l'enlève
01:05:30parce qu'ils savent très bien
01:05:30que ça ne sera pas poursuivi.
01:05:32L'impuissance d'un côté,
01:05:34l'impunité de l'autre.
01:05:35Voilà,
01:05:37Jean-Denis Florentin,
01:05:38ça résume en fait.
01:05:39Impuissance d'un côté
01:05:39et impunité de l'autre.
01:05:40Oui, il y a plusieurs choses.
01:05:41Déjà, moi,
01:05:42je voudrais redire mon admiration,
01:05:43mais sans faille,
01:05:44sans limite,
01:05:44pour les forces de l'ordre.
01:05:45J'en ai au moins trois
01:05:45dans ma famille,
01:05:46je sais exactement ce qu'ils disent.
01:05:47Soit des militaires,
01:05:48des gendarmes,
01:05:48des policiers,
01:05:49c'est terrible,
01:05:49il y a un sang-froid exemplaire
01:05:50de leur part.
01:05:51Et vraiment,
01:05:52je vous félicite la seconde
01:05:53parce que j'ai vu un rapport
01:05:54il y a un an
01:05:54qui disait que 24%
01:05:56des forces de l'ordre
01:05:56faisaient face
01:05:57à des pensées suicidas
01:05:58ou des pensées noires
01:05:59et c'est à cause de cette réalité
01:06:00de terrain qu'ils subissent.
01:06:01En fait,
01:06:01il y a deux effets.
01:06:02Il y a toujours eu de la haine
01:06:03anti-police,
01:06:04il y a toujours eu des rébellions
01:06:05des personnes indociles.
01:06:07En revanche,
01:06:07il y a aujourd'hui
01:06:08une alimentation politique
01:06:09qui est faite de tout ça
01:06:09par l'extrême loge
01:06:11qui joue,
01:06:11qui instrumentalise.
01:06:12Regardez sur la mort
01:06:13de Ziad Ebouna,
01:06:14ils ont célébré cette mort
01:06:15il y a 20 ans,
01:06:16pour instrumentaliser,
01:06:17pardon,
01:06:17je reprends leur mot,
01:06:18les noirs et les arabes
01:06:18dans les quartiers de l'économie
01:06:19pour leur dire
01:06:19vous êtes tué par la police,
01:06:21la police qui tue
01:06:22pour en faire
01:06:22de l'électoralisme
01:06:24et du clientélisme
01:06:25en assistant sur cette police.
01:06:26Et puis,
01:06:27en face,
01:06:28vous avez évidemment
01:06:28un manque de moyens,
01:06:30un manque d'ordre aussi
01:06:31qui est donné
01:06:32puisque c'est quand même
01:06:33terrible de se dire
01:06:33que dans la septième
01:06:35puissance mondiale,
01:06:36on n'a pas une police
01:06:36qui est capable
01:06:37d'aller dans les quartiers.
01:06:38Et dernier point,
01:06:39parce que ça c'est un tabou
01:06:40qu'on ne souvient pas suffisamment,
01:06:41dans ces quartiers-là,
01:06:42c'est souvent des jeunes
01:06:43issus de l'immigration
01:06:43qui n'ont pas la même culture,
01:06:44qui n'ont pas les mêmes morts,
01:06:45qui n'ont pas les mêmes valeurs
01:06:46et je peux vous assurer
01:06:47que dans leur pays au Maghreb,
01:06:48ils ne se comporteraient pas
01:06:49comme ça avec la police.
01:06:49Alors c'est intéressant
01:06:50ce que vous dites
01:06:50parce qu'il y a un extrait justement,
01:06:52il y a un passage,
01:06:53on ne va pas le voir là
01:06:53mais vous le verrez ce soir
01:06:54à 21h,
01:06:55où en fait,
01:06:56les journalistes sont allés
01:06:57au Maroc,
01:06:58ils sont allés montrer
01:06:58des extraits
01:06:59de ce qui se passe en France
01:06:59et voilà,
01:07:01c'est intéressant
01:07:01parce que vous voyez
01:07:02les gens qui disent
01:07:03mais chez nous,
01:07:03jamais ça se passerait comme ça,
01:07:04mais chez nous,
01:07:05personne ne s'en prend
01:07:07aux policiers
01:07:07en leur balançant
01:07:08des choses sur la tête,
01:07:08etc.,
01:07:09ça n'existe pas chez nous.
01:07:10C'est à la France
01:07:10qu'ils s'entraînent ici,
01:07:11c'est à la France,
01:07:11c'est à l'État.
01:07:12Ils ne comprennent pas
01:07:13et c'est vrai que c'est le Ronde
01:07:14également qu'il y a
01:07:15ces attaques permanentes
01:07:16contre les policiers physiques
01:07:17mais également,
01:07:18par exemple,
01:07:18quand un policier est noir
01:07:19ou quand un policier
01:07:20est issu de l'immigration,
01:07:21en fait,
01:07:22il est traité de traître
01:07:23par les gens
01:07:24qu'il a en face de lui
01:07:26et ça aussi,
01:07:26c'est insupportable.
01:07:27Bien sûr,
01:07:27il subit une forme
01:07:28de double peine,
01:07:29on va finalement rechercher
01:07:31son origine
01:07:32et sa couleur de peau
01:07:34parce qu'il est policier
01:07:35et on va le dénigrer
01:07:37et on va essayer
01:07:39de l'insulter
01:07:40parce qu'on va le traiter
01:07:41de traître
01:07:41et ça,
01:07:42c'est impensable,
01:07:43c'était impensable,
01:07:44enfin,
01:07:44c'est impensable
01:07:45dans notre pays
01:07:46qu'on puisse tenir cela
01:07:47et que ça soit instrumentalisé
01:07:49par certains partis politiques
01:07:51parce que c'est infusé par eux.
01:07:52Quand ces personnes disent
01:07:54que la police tue en permanence
01:07:56et forcément
01:07:57que ça va
01:07:58sur certains esprits faibles,
01:08:00eh bien,
01:08:00ça va leur donner
01:08:02une légitimation
01:08:04de leur acte
01:08:05en disant
01:08:05ce que je suis en train de faire,
01:08:06je résiste,
01:08:07je résiste contre l'État oppresseur,
01:08:09je résiste contre la police nationale.
01:08:11Mais on est quand même
01:08:12en train de,
01:08:13on ne voit pas
01:08:14qu'est-ce qu'on est en train
01:08:14de faire sauter des digues
01:08:15et qu'on ne va perdre du terrain.
01:08:18Aujourd'hui,
01:08:19mes collègues policiers
01:08:20ne peuvent plus intervenir
01:08:21normalement
01:08:22dans des situations classiques.
01:08:25On ne peut plus
01:08:25se rendre dans certaines zones
01:08:27sans un déploiement massif
01:08:28de fonctionnaires de police.
01:08:30Et encore,
01:08:31je vais aller plus loin,
01:08:31vous avez,
01:08:32quand nous intervenons,
01:08:34il y a certains chefs
01:08:35d'État-major
01:08:36qui regardent
01:08:36avec des caméras
01:08:37de vidéosurveillance
01:08:38comment on est en train
01:08:39de faire nos progressions
01:08:41et on va nous dire
01:08:42pourquoi vous avez utilisé
01:08:43du gaz lacrymogène
01:08:44pour vous défendre.
01:08:45Donc,
01:08:45on est,
01:08:46si vous voulez,
01:08:47on marche un petit peu
01:08:48sur la tête
01:08:48parce qu'on a peur
01:08:49d'être accusé
01:08:52de faire tout
01:08:53et n'importe quoi.
01:08:54Et là,
01:08:54actuellement,
01:08:55il y a Mediapart
01:08:56qui a sorti
01:08:56des images
01:08:58contre la gendarmerie.
01:08:59Et bien évidemment,
01:09:00je peux vous dire
01:09:01qu'il va y avoir
01:09:01des enquêtes
01:09:02et on va sanctionner
01:09:03ces gendarmes
01:09:05alors même qu'ils sont humains.
01:09:06Vous savez,
01:09:07ils ont fait des tirs tendus,
01:09:08on dit que c'est interdit
01:09:09le tir tendu.
01:09:10Pourtant,
01:09:10en l'état de légitime défense,
01:09:12vous avez le droit
01:09:13parce que vous êtes attaqué
01:09:14par des cocktails Molotov
01:09:15et que normalement,
01:09:16c'est une arme de guerre
01:09:17et vous avez le droit
01:09:18de répondre avec une arme
01:09:20puisque le cocktail Molotov
01:09:22est en mine de guerre,
01:09:23on peut utiliser
01:09:23nos armes à feu.
01:09:24Donc vous voyez,
01:09:25c'est tout cela
01:09:26qui fait qu'on maîtrise,
01:09:28ces policiers
01:09:28maîtrisent énormément
01:09:30leur comportement
01:09:32et pourtant,
01:09:32on va encore les accuser
01:09:34de violences policières
01:09:35en permanence.
01:09:36On parlait des policiers
01:09:37qui sont noirs
01:09:39ou qui sont issus
01:09:40de l'immigration.
01:09:41Vous connaissez
01:09:41Abdoulaye Kanté,
01:09:42bien évidemment,
01:09:43et il témoigne
01:09:43dans le reportage.
01:09:44Alors lui,
01:09:44il a des origines maliennes,
01:09:46il est noir
01:09:46et il dit
01:09:47que ça lui a valu
01:09:48des insultes racistes
01:09:49sans arrêt.
01:09:51Il est insulté
01:09:52à cause de ça,
01:09:52regardez.
01:09:55À Saint-Denis,
01:09:56en banlieue parisienne,
01:09:57nous avons interrogé
01:09:58plusieurs jeunes
01:09:59sur l'image
01:09:59qu'ils ont de la police.
01:10:01Leur réponse
01:10:02témoigne d'un grand
01:10:03manque de respect.
01:10:04Votre avis en général
01:10:05sur la police ?
01:10:06Raciste.
01:10:07Très raciste ?
01:10:09Vas-y,
01:10:09ils sont trop à l'aise,
01:10:11ils abusent de leurs droits.
01:10:12C'est ça le truc.
01:10:13Abus de pouvoir.
01:10:13Les policiers d'Aubervilliers
01:10:14et de la Courneuve,
01:10:16c'est les plus gros fils de p***
01:10:17qui existent en vrai.
01:10:19Mais là,
01:10:19on est à Saint-Denis,
01:10:20t'as vu,
01:10:20Saint-Denis,
01:10:21c'est que des bâtards,
01:10:21les keufs,
01:10:22t'as vu.
01:10:22Mais c'est des grands bâtards
01:10:23pour la police,
01:10:24mon frère.
01:10:24Il y a un keuf ici à Saint-Denis,
01:10:25il a une tête blanche.
01:10:26C'est le plus grand fils
01:10:27de p*** d'au monde.
01:10:29Alors,
01:10:30pour tenter de réconcilier
01:10:31les jeunes avec l'autorité,
01:10:33certains tentent de réaliser
01:10:34un travail de fond
01:10:35sur le terrain.
01:10:37Abdoulaï Kanté,
01:10:38policier âgé de 47 ans,
01:10:40nous a donné rendez-vous
01:10:41à Sergi Pontoise
01:10:42dans le quartier
01:10:42où il a grandi.
01:10:44Il se souvient
01:10:44d'une époque
01:10:45où la police
01:10:46était crainte et respectée.
01:10:48C'est marrant
01:10:48parce qu'ici,
01:10:49en fait,
01:10:49on était posé
01:10:50avec mes potes.
01:10:51Des fois,
01:10:51on se faisait courser
01:10:52par la BAC.
01:10:53Ils faisaient peur
01:10:54à la fois,
01:10:54mais qu'on respectait aussi.
01:10:55Aujourd'hui,
01:10:56certains jeunes
01:10:57ne respectent plus
01:10:57tout ce qui peut être
01:10:58la police,
01:10:59les médecins,
01:11:00les pompiers,
01:11:01etc.
01:11:02Donc aujourd'hui,
01:11:03on en est là.
01:11:04Abdoulaï Kanté
01:11:05est entré dans la police
01:11:05il y a 26 ans.
01:11:07Il révèle que
01:11:08ses origines maliennes
01:11:09et sa couleur de peau
01:11:10lui ont valu
01:11:11de nombreuses remarques
01:11:12racistes
01:11:12durant son parcours,
01:11:13notamment de la part
01:11:14des délinquants
01:11:15qui l'interpellaient.
01:11:18Effectivement,
01:11:19ma couleur
01:11:19ou peut-être
01:11:20mon origine
01:11:21peut poser problème.
01:11:21Je suis considéré
01:11:22comme un traître
01:11:22par certains
01:11:23des personnes
01:11:24qui me voient
01:11:25comme un traître,
01:11:27voilà,
01:11:28un nègre de maison.
01:11:29Comme ça,
01:11:29tu contrôles tes frères
01:11:30et tout,
01:11:31t'es un traître
01:11:31et tout ça.
01:11:32Ceux de vendus,
01:11:33t'as la botte des blancs.
01:11:35Moi,
01:11:35ce que je dis souvent,
01:11:36c'est que
01:11:36l'uniforme en lui-même,
01:11:38il est bleu,
01:11:38blanc, rouge.
01:11:39Il fait distinction.
01:11:40Il fait aucune distinction
01:11:41sur la couleur de peau
01:11:42et on sert
01:11:42n'importe quel citoyen,
01:11:43peu importe son origine
01:11:44et son sexe.
01:11:46C'est dingue
01:11:47parce qu'il est obligé
01:11:47de se justifier.
01:11:48Un mot rapide ?
01:11:48Un mot rapide,
01:11:49ce qui m'interpelle,
01:11:50c'est qu'aujourd'hui,
01:11:51l'extrême-gauche
01:11:52tape à boulet rouge
01:11:54sur la police
01:11:55et au fond,
01:11:56ce que j'entends
01:11:57derrière le témoignage
01:11:58de ce policier,
01:11:58c'est qu'il y a eu
01:12:00un glissement idéologique
01:12:00de l'extrême-gauche.
01:12:01On est passé
01:12:01de la lutte des classes
01:12:02à la lutte des races
01:12:03et ça,
01:12:04ça me pose un vrai problème
01:12:05parce que là,
01:12:06l'extrême-gauche
01:12:06se met à fracturer
01:12:07le pays totalement
01:12:08et là,
01:12:09on ne s'en sortira pas.
01:12:10Et Rayad ?
01:12:11C'est insupportable
01:12:12surtout quand on entend
01:12:13la police tue
01:12:13et on peut faire confiance
01:12:14justement à l'inspection générale
01:12:15de la police nationale.
01:12:16Quand un policier
01:12:17sort du cadre,
01:12:18ils sont extrêmement durs
01:12:19avec eux.
01:12:21Toucher un uniforme,
01:12:22toucher à la police,
01:12:23c'est toucher à la République,
01:12:24c'est toucher à la France.
01:12:24Il faut des sanctions
01:12:25plus sévères
01:12:25que ce que l'on voit
01:12:26quand on entend
01:12:27que la...
01:12:27comment dirais-je,
01:12:28on banalise l'outrage,
01:12:30c'est insupportable.
01:12:31Voilà,
01:12:31merci beaucoup à tous
01:12:32de nous avoir suivis.
01:12:34Ce documentaire,
01:12:35c'est à suivre ce soir
01:12:35à 21h avec Gauthier Lebray.
01:12:37Dans un instant,
01:12:38c'est Sonia Mabrouk.
01:12:38À demain et d'ici là,
01:12:39soyez prudents.
01:12:40Sous-titrage Société Radio-Canada
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