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Jean-Marc Morandini et ses chroniqueurs décryptent l'actualité des médias dans #MorandiniLive

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00:00:00...
00:00:00Mercredi 5 novembre 2025 pour AndiDiLive, il met en 1744 sur CNews, première chaîne d'info de France.
00:00:09Bonjour et bienvenue en direct à la une.
00:00:12Un juge ne devrait peut-être pas dire ça, sous peine d'avoir des problèmes.
00:00:16Et pourtant, Claude Butin, magistrat, ancien juge d'instruction, ancien vice-président au tribunal de Rouen,
00:00:21vient de publier une lettre ouverte très dure contre la justice française.
00:00:25Il estime, je cite, que la justice est devenue un facteur de désordre,
00:00:29que la déshumanisation de la justice cause sa perte,
00:00:32ou encore que l'incarcération de Nicolas Sarkozy, trop, c'est trop.
00:00:36Claude Butin sera en direct et en exclusivité dans Morandini Live, et ça ne va pas plaire à tous.
00:00:41Un policier de la BAC de Cavaillon a été très sérieusement blessé hier après-midi
00:00:45et héliporté à l'hôpital Nord de Marseille en raison de la gravité de son état.
00:00:49C'est un chauffard qui l'a percuté volontairement hier, après un nouveau refus d'obtempérer.
00:00:54Le drame s'est produit au niveau de la barrière de pérage de Lançon de Provence.
00:00:58Nous allons y revenir dès le début de Morandini Live.
00:01:02A Marseille, cette fois, l'hôpital européen avait prévu de distribuer des bons cadeaux à ses salariés.
00:01:06Plus de 180 000 euros de bons cadeaux avaient ainsi été préparés
00:01:10pour aider le personnel à passer de belles fêtes de Noël.
00:01:13Mais ce week-end, la totalité de ces bons ont été dérobés.
00:01:17Consternation et colère.
00:01:18Lundi matin, en arrivant dans leur local, les représentants du personnel de l'hôpital européen de Marseille ont fait une amère découverte.
00:01:27La porte du CSE avait été fracturée durant le week-end.
00:01:30Les chèques cadeaux de Noël, destinés aux agents pour un montant total de 180 000 euros, ont été dérobés.
00:01:37A quelques semaines des fêtes, les salariés sont écœurés.
00:01:40Du coup, on est privés à cause de personnes qui ont mal agi.
00:01:44Et ça fait plus de peine aussi pour les personnes qui avaient juste prévu d'acheter les cadeaux de Noël avec ces bons-là.
00:01:50Et qui n'auront peut-être pas le moyen de faire des cadeaux à leurs proches.
00:01:54C'est combien les bons par personne ?
00:01:55140 euros.
00:01:57C'est bienvenu pendant les périodes de fêtes.
00:01:58Et là, pour le coup, on va passer à côté.
00:02:00Un vol qui a triste de nombreux Marseillais.
00:02:03Je trouve ça scandaleux.
00:02:05Parce que c'est quand même pour le personnel.
00:02:08Il se donne assez la forme pour...
00:02:11Enfin, il ne mérite pas ça.
00:02:13C'est à l'image un peu de la France.
00:02:14Ce que représente Noël, tout ça, ça ne représente plus rien pour certains.
00:02:17Je pense qu'il y a tout qui se dégrade en fait.
00:02:19Les valeurs, les personnes, le respect.
00:02:22Il y a des familles à qui ça va pouvoir manquer.
00:02:24Donc, ouais, non.
00:02:26Désolant en fait.
00:02:27L'établissement a porté plainte.
00:02:29Une enquête est en cours pour identifier le ou les cambrioleurs et tenter de retrouver le butin.
00:02:36Cambriolage encore, mais dans les églises du Gers,
00:02:38cette fois où de plus en plus de lieux sacrés sont visités.
00:02:41À chaque fois, des objets précieux sont dérobés, souvent dans les sacristies.
00:02:44Même le musée du trésor de la cathédrale d'Auche n'a pas été épargné en juillet 2024
00:02:48avec le vol de deux couronnes mariales en or massif dont on avait à l'époque très peu parlé.
00:02:53On peut croire que c'est au pied de biche qu'ils ont fait sauter cette partie-ci.
00:02:58Ça a été changé depuis.
00:03:00À l'intérieur de la sacristie, ils ont repéré.
00:03:03Il y avait un calice, il y avait un ocensoir.
00:03:05Également, un ciboire et un vase.
00:03:08Tous ces objets du 19e siècle, un argent doré, sont dérobés il y a un an dans cette église.
00:03:14À la même période, dans un rayon de 10 km, d'autres églises sont cambriolées.
00:03:20C'est un véritable problème pour les maires de ces villages.
00:03:23Beaucoup d'églises ont été confrontées à cette problématique.
00:03:27En étant ouvertes, elles ont effectivement ouvert aussi leurs portes à un certain nombre de personnes qui ont emporté des objets.
00:03:34Il y a des moments où ça peut être effectivement extrêmement calme
00:03:36et où ça peut permettre de crocheter des serrures,
00:03:40de trouver des moyens d'entrée auxquels nous n'avions pas pensé initialement.
00:03:44Toujours en 2024, deux couronnes, un or massif, propriété de l'archevêché d'Auche, sont volées au musée du trésor.
00:03:52En moins de 30 secondes, il a cassé la vitre, pourtant renforcée, il a récupéré la couronne, il est reparti.
00:04:00Et nous avons appris le lendemain matin, par les services de police,
00:04:04que le musée avait été cambriolé et que nous avions perdu, le joyau du trésor de la cathédrale d'Auche.
00:04:10Un an après, l'État estime le préjudice à 90 000 euros.
00:04:14Pour l'archevêché, c'est 130 000 euros.
00:04:16La prochaine rencontre fixera le montant final.
00:04:20Selon toute vraisemblable, ce sera autour de 115 000 euros.
00:04:24Et on parlait à l'instant du musée de la cathédrale d'Auche.
00:04:30L'occasion de faire le point sur l'enquête concernant un autre musée, c'est le musée du Louvre, bien sûr.
00:04:34Et ce matin, je voulais vous présenter Doudou Crosbitum.
00:04:36Ça, c'est son petit nom sur les réseaux sociaux, car Doudou Crosbitum,
00:04:40soupçonné d'être un des cambrioleurs du Louvre, s'appelle en réalité Abdoulaye.
00:04:44Bien connu dans son quartier, il se filmait sur sa moto, récoltant des centaines de milliers de vues sur les réseaux sociaux.
00:04:52Son nom, Abdoulaye N, plus connu sous son pseudonyme Doudou Crosbitum ou la légende du motocross.
00:04:58Vous présentez le Crosbitum aujourd'hui.
00:05:01Natif d'Aubervilliers, l'homme de 39 ans se passionne pour les deux roues.
00:05:05Mais des mineurs, il commet de nombreux délits.
00:05:07Son quasi-judiciaire compte 15 mentions, détention de stupéfiants, délit routier, refus d'obtempérer.
00:05:12Mais en 2014, il se retrouve au cœur d'une affaire plus sérieuse, le braquage d'une bijouterie de Barbès.
00:05:19Interpellé, il est condamné à trois ans de détention.
00:05:21Fait notable, un des suspects qui comparaît avec lui, Slimane K,
00:05:25est également soupçonné d'avoir participé au vol des bijoux du Louvre.
00:05:28À sa sortie de prison, il tente de se réinsérer en effectuant des travaux d'intérim.
00:05:33Père de famille, sa vie est rythmée par la précarité.
00:05:36Cinq ans plus tard, une nouvelle affaire le rattrape.
00:05:38Un coffre-fort est fracturé dans un parking d'Aulnay, 18 000 euros sont dérobés.
00:05:43D'abord suspecté, Abdoulaye N bénéficie finalement d'un non-lieu.
00:05:46Il est seulement poursuivi pour des actes de vandalisme commis en garde à vue.
00:05:50Son procès pour cette affaire est prévu aujourd'hui.
00:05:52Il est également suspecté d'être un des deux hommes à avoir pénétré dans la galerie d'Apollon au Louvre
00:05:56via une nacelle le 19 octobre dernier.
00:05:59Mis en examen, il affirme avoir agi sur commande.
00:06:02Lui et ses complices présumés devraient être entendus dans les prochains mois
00:06:04pour éclaircir les circonstances de ce braquage.
00:06:07A Grenoble, depuis 10 ans, vous avez bien entendu,
00:06:10depuis 10 ans, un terrain esquadé par une trentaine de personnes,
00:06:14dont des enfants, qui vivent dans des conditions dramatiques.
00:06:16Mais il y a également des nuisances dans les quartiers.
00:06:19Les riverains ne savent plus vraiment quoi faire.
00:06:21Nous sommes allés à leur rencontre, comme nous le faisons à chaque fois sur ces prises.
00:06:24Dans ce quartier de Grenoble,
00:06:28les riverains côtoient depuis plusieurs années des squatteurs
00:06:31qui vivent sur ce terrain privé.
00:06:33Situés au pied des immeubles, entre les rues Polotti et Diderot,
00:06:37une trentaine de personnes, dont des familles et des enfants,
00:06:40se sont installées dans des abris de fortune.
00:06:43Des conditions de vie préoccupantes pour ce riverain.
00:06:46Je suis effaré de voir des gens vivre dans ces conditions-là à côté de chez nous.
00:06:52C'est un scandale. C'est des familles qui sont installées.
00:06:56Les enfants vont à l'école en face.
00:06:58Ils vivent dans le quartier. On les croise.
00:07:02Je dis bonjour aux gens que je reconnais parce que je passe tout le temps.
00:07:05Je fais des allers-retours.
00:07:06Comme n'importe quel habitant du quartier.
00:07:08D'autres riverains sont excédés par les problèmes de sécurité.
00:07:12Il y a des nuisances, mais le truc, c'est que ce n'est pas forcément eux.
00:07:14Les gens leur font porter le chapeau.
00:07:16Je me suis fait péter le rétro à la vie de plusieurs fois.
00:07:18Ce n'est pas eux. Ce sont des jeunes qui viennent le soir dans cette rue.
00:07:21Parce qu'ils savent qu'il n'y a personne et qu'il y a les roumains.
00:07:24Et du coup, ils viennent casser les voitures.
00:07:27Mais je veux dire, le quartier, il craint depuis un moment.
00:07:29Ce n'est pas eux qui foutent le plus la merde.
00:07:31Une situation qui n'est pas près d'évoluer,
00:07:33puisque les propriétaires du terrain privé où vivent les squatteurs
00:07:37n'ont pas déposé plainte.
00:07:40Allez, comme tous les jours, les tops et les flottes d'audience des primes.
00:07:42C'est avec Vista Raudience, Aïlas Kévin.
00:07:44Et hier soir, gros carton pour France 3 qui a tout raflé sur son passage
00:07:50grâce à sa série Alex Hugo qui a rassemblé 5,5 millions de téléspectateurs.
00:07:55M6 et 2e est très loin derrière avec presque 3 millions de personnes de moins que France 3.
00:08:00Devant la France, un incroyable talent.
00:08:02TF1 est relégué à la 3e place avec le film Harry Potter et le prisonnier d'Azkaban
00:08:07qui a réalisé un score très moyen à 2,4 millions.
00:08:10France 2 a quant à elle bu la tasse avec son documentaire Boire consacré à l'alcoolisme
00:08:14qui a réalisé un score très faible à moins de 900 000.
00:08:17Toutes les autres chaînes ne dépassent pas les 500 000 téléspectateurs.
00:08:21Arte est à la 5e place avec son doc Trump contre la loi,
00:08:25suivi de près par France 5 qui consacrait sa soirée à la cuisine coréenne.
00:08:29TMC avec son magazine 90 minutes enquête et Super Nanny sur TFX
00:08:33ferme ce classement avec des audiences faibles.
00:08:35Mister Audience vous dit à demain.
00:08:39Allez, je vous présente les invités qui vont m'accompagner en direct jusqu'à midi.
00:08:43Claude Butin, bonjour.
00:08:44Bonjour.
00:08:45Merci d'être avec nous, ancien magistrat, vice-président du tribunal judiciaire de Rouen.
00:08:48Vous avez publié une tribune qui fait du bruit.
00:08:51Elle fait du bruit ?
00:08:52C'est le montant.
00:08:53Il faut dire, vous balancez sur la justice.
00:08:55Il faut dénoncer les choses qui ne vont pas, les dysfonctionnements.
00:08:57Oui, mais dans la bouche d'un ancien magistrat.
00:08:58J'ai des propositions à faire pour améliorer les choses.
00:09:00C'est un peu surprenant, on aura l'occasion d'en parler tout à l'heure.
00:09:03à 11h.
00:09:04Garnes Chlenroquian, bonjour.
00:09:05Bonjour.
00:09:05Merci également d'être avec nous.
00:09:06Journaliste chez Frontières, David Xavier Weiss, bonjour.
00:09:09Bonjour.
00:09:09Adjoint Les Républicains à la mairie de Levallois-Péret.
00:09:11Jérôme Dubus, consultant politique, bonjour.
00:09:14Et Massinissa Ossine, bonjour.
00:09:15Bonjour.
00:09:15Conseiller municipal d'Hivergauche d'Aubervilliers.
00:09:18Et le service politique, c'est Thomas Bonnet, lui tout seul.
00:09:20Bonjour Thomas.
00:09:21Sur le plateau en tout cas.
00:09:22Il y a du monde qui bosse derrière.
00:09:23Merci en tout cas également d'être avec nous.
00:09:26Je voulais qu'on commence avec ce qui s'est passé à Lançon-Provence parce que je trouve
00:09:29qu'on en parle assez peu puisque ce sont trois policiers qui ont été blessés, dont
00:09:34un policier de là-bas qui a été sérieusement blessé.
00:09:36Ça s'est passé au péage de Lançon-Provence.
00:09:39C'est un homme qui a foncé volontairement contre les forces de l'ordre.
00:09:43Ça s'est passé hier après-midi.
00:09:45Deux de ses collègues sont légèrement blessés alors que lui l'est sérieusement.
00:09:48Un des policiers a dû faire usage de son arme mais il n'est pas parvenu à atteindre
00:09:52le conducteur.
00:09:53Le fuyard a été interpellé près d'ex après une longue course poursuite.
00:09:58Je vous propose d'écouter les derniers détails sur cette affaire avec Marie-Victoire
00:10:02Dieudonné pour Cegnose.
00:10:04Au total, trois policiers ont été blessés au cours de ce refus d'obtempérer.
00:10:08L'individu va d'abord percuter violemment un policier de la BAC qui lui ordonnait de
00:10:13s'arrêter au niveau du péage de Lançon-Provence.
00:10:17Il sera blessé à la jambe avec une fracture ouverte.
00:10:20Il devrait être héliporté en urgence à l'hôpital de Marseille.
00:10:24Pendant ce temps-là, le chauffard continue sa route.
00:10:27Il va percuter à aiguille deux fonctionnaires de police venus en renforce.
00:10:32C'est là près d'Aix-en-Provence qu'il sera finalement interpellé après une course
00:10:36poursuite de plusieurs dizaines de kilomètres.
00:10:39Selon une source policière, ce dernier a été visé par une fiche de recherche.
00:10:43Il est en tout cas placé en garde à vue.
00:10:46Et en attendant, c'est le parquet d'Avignon qui a ouvert une enquête.
00:10:49Voilà, il y a plusieurs réactions, bien évidemment, à ce qui s'est passé.
00:10:53Il y a Laurent Nunes qui dit qu'à Cavaillon, un individu a refusé d'obtempérer.
00:10:57Le fuyard a été interpellé.
00:10:59Trois policiers ont été blessés.
00:11:00Nous ne laisserons rien passer, dit-il, et nous continuerons à lutter avec détermination
00:11:04contre ces comportements dangereux et intolérables.
00:11:07Réaction également de la porte-parole de la police nationale.
00:11:10Soutien.
00:11:11Cet après-midi, trois policiers de Cavaillon ont été blessés.
00:11:13Et leur détermination et celle de leurs collègues a permis d'interpeller la personne auteure de ces faits.
00:11:20Nous leur souhaitons un prompt rétablissement.
00:11:22Bruno Bartosetti, bonjour.
00:11:23Merci d'être en direct avec nous, secrétaire national du syndicat police Unité Sud.
00:11:28Tout d'abord, j'ai envie de dire encore, encore une fois, un refus d'obtempérer.
00:11:32Avec cette fois, visiblement, la volonté délibérée.
00:11:35C'est ce qui est dit par la préfecture.
00:11:37La volonté délibérée de foncer sur les policiers.
00:11:40Oui, bonjour.
00:11:41Oui, en fait, on emploie souvent le terme refus d'obtempérer.
00:11:45Moi, j'emploie le terme mise en danger de la vie d'autrui, tentative d'homicide.
00:11:49Vous savez, au moment où on se parle, à 4h30, cette nuit, à Nîmes,
00:11:53trois policiers à nouveau ont été blessés sur un refus d'obtempérer.
00:11:56En fait, un individu qui a foncé délibérément sur une voiture de police.
00:12:00Donc, je peux vous en parler toute la journée.
00:12:02C'est régulièrement qu'on a des policiers.
00:12:05Mes collègues sont blessés sur ces refus d'obtempérer.
00:12:08Et à la sortie, on a le soutien.
00:12:10Le soutien de notre ministre de l'Intérieur, bien évidemment.
00:12:12Le soutien de toute la population.
00:12:15Mais qu'est-ce qui se passe ?
00:12:16Eh bien, ces refus d'obtempérer sont de plus en plus fréquents.
00:12:20Vous nous posez la question, je vais vous dire qu'effectivement,
00:12:22on en a de plus en plus.
00:12:24Vous posez la question d'aller parquer.
00:12:26Ils ne pourront pas nier le fait qu'on enregistre de plus en plus de refus d'obtempérer.
00:12:30Alors, le refus d'obtempérer, si on ne reste que là-dessus,
00:12:33parce que pour moi, j'insiste bien, on est sur des tentatives d'homicide.
00:12:36Et j'espère que cet individu de l'Anson-de-Provence qui a été interpellé,
00:12:41eh bien, il sera très sévèrement sanctionné.
00:12:43Lorsqu'on parle de refus d'obtempérer,
00:12:45vous avez le législateur qui se retranche derrière la loi en disant,
00:12:48viens, on va durcir la loi.
00:12:50De un an, on va passer à deux ans de prison ferme, maximum.
00:12:53Mais l'application, en fait, elle se résume à quoi ?
00:12:56À des rappels à la loi, des convocations à justice six mois ou un an après,
00:13:00avec un mois de sursis quand on retient le refus d'obtempérer.
00:13:03C'est franchement intolérable.
00:13:04C'est quand même insupportable aujourd'hui dans notre société
00:13:07de voir que policiers, gendarmes, policiers municipaux,
00:13:11eh bien, nous exerçons notre travail dans un danger quotidien.
00:13:15Vous avez un refus d'obtempérer tous les quarts d'heure en France.
00:13:18Voilà ce qu'il y a à retenir.
00:13:19C'est un véritable fléau.
00:13:21C'est une catastrophe pour une société
00:13:23qui, aujourd'hui, a sa police qui est exposée à tous les dangers.
00:13:27Et pourtant, la police fait son travail
00:13:28parce que dans l'affaire dont on parle et dans ce qui s'est passé hier,
00:13:31il y a plusieurs dizaines de policiers
00:13:32qui ont immédiatement été mobilisés pour tenter de retrouver le fuyard.
00:13:35Le fuyard a été retrouvé.
00:13:37Il a été interpellé après 60 kilomètres de fuite quand même.
00:13:40Donc voilà, ça a été très efficace.
00:13:42Mais ce qui vous inquiète aujourd'hui, ça va être les suites.
00:13:44Forcément, est-ce que la justice derrière va être à la hauteur ?
00:13:48Voilà, sans rentrer dans le schéma police-justice,
00:13:51la guerre de la police et de la justice,
00:13:53aujourd'hui, il y a un vrai problème.
00:13:54C'est un constat.
00:13:55La justice est dans l'incapacité de sanctionner sévèrement ces individus.
00:13:59Mais pourquoi dans l'incapacité ?
00:14:01C'est ce que j'ai du mal à comprendre.
00:14:02Juste, Bruno Bartosetti, j'ai du mal à comprendre
00:14:04pourquoi vous parlez d'incapacité.
00:14:05Ils ont la capacité de le faire.
00:14:07Ce n'est pas un problème de capacité ou d'incapacité.
00:14:09C'est un problème de volonté.
00:14:11Alors oui, vous avez raison.
00:14:13La sémantique est importante.
00:14:15Quand je parle d'incapacité, on peut aller beaucoup plus loin.
00:14:17En tout cas, la sanction n'est pas au rendez-vous.
00:14:19Ils ont les outils pour sanctionner.
00:14:21On a les outils pour sanctionner sévèrement.
00:14:23Quand je parle d'incapacité, ça peut être une incapacité morale.
00:14:26Ça veut dire beaucoup de choses.
00:14:28Donc, ils ont la possibilité de sanctionner sévèrement.
00:14:31Et c'est ce qu'on attend,
00:14:32parce que la sanction doit être aussi éducative.
00:14:36Ça peut avoir un rôle quand même, à un moment donné,
00:14:38de frein à l'endroit de ceux qui se sentent impunis.
00:14:41Ils ont bien raison de se sentir impunis,
00:14:43parce que de toute façon, ça se limite à du sursis,
00:14:45même pas un bracelet électronique à la clé,
00:14:48lorsque finalement, on met en danger la vie d'autrui.
00:14:50Et si vous savez ce qui est important de retenir,
00:14:53vous soulignez que nous faisons notre travail,
00:14:55nous continuons à le faire.
00:14:56Pourquoi ?
00:14:57Parce que notre métier a un sens.
00:14:59On parle aujourd'hui des policiers qui sont exposés,
00:15:01mais vous avez une population,
00:15:03on a une société qui aujourd'hui est en danger.
00:15:05Si le flic est en danger,
00:15:07vous imaginez la population,
00:15:08comment elle peut se sentir aujourd'hui protégée ?
00:15:10Ce n'est pas possible.
00:15:11Bruno Bartosetti, c'est intéressant,
00:15:12parce qu'on a un magistrat sur ce plateau,
00:15:14ancien vice-président du tribunal judiciaire de Rouen.
00:15:17Donc voilà, c'est quelqu'un qui compte dans la justice,
00:15:19c'est Claude Butin.
00:15:20Vous entendez ce que dit Bruno Bartosetti ?
00:15:22C'est un peu votre faute.
00:15:24C'est un peu votre faute,
00:15:26parce qu'il y a ce laxisme,
00:15:27et parce que vous ne tapez pas assez fort.
00:15:28Alors le laxisme,
00:15:29parlons-en de la justice,
00:15:30on parle de la justice en général.
00:15:32Non mais il a été précis,
00:15:33répondez-lui directement.
00:15:34Bruno Bartosetti,
00:15:35La justice n'est pas à la hauteur.
00:15:37Oui, la justice elle est rendue par des hommes,
00:15:39qui sont plus ou moins laxistes,
00:15:41en fonction de leurs inclinations,
00:15:44de leur obédience, etc.
00:15:46Il y a des juges qui sont plus laxistes que d'autres.
00:15:48Mais dire que la justice est laxiste,
00:15:50en général c'est une caricature que je ne peux pas supporter,
00:15:53parce qu'en ce qui me concerne,
00:15:54moi je n'ai jamais été laxiste,
00:15:55j'ai fait mon travail tout à fait d'une façon objective,
00:15:58je suis même allé jusqu'au bout.
00:15:59Oui mais peut-être que vous vous dites que vous n'étiez pas laxiste,
00:16:01mais d'autres vous trouvez laxistes peut-être.
00:16:02Peut-être, c'est ce que je vous dis,
00:16:03il y a des juges qui sont plus ou moins laxistes,
00:16:04mais la justice en général,
00:16:05elle essaye de faire son travail.
00:16:06Mais ce sentiment qu'a ce policier, Bruno Bartosetti,
00:16:08qui représente en plus des milliers de policiers,
00:16:10des centaines de policiers,
00:16:11puisqu'il est secrétaire national d'un syndicat de police,
00:16:14ce sentiment qu'ont les policiers,
00:16:16ils ne sont pas fous les policiers ?
00:16:17Non, je sais bien qu'ils ne sont pas fous,
00:16:18mais je suis tout à fait tout cœur avec eux.
00:16:21Oui, c'est gentil, ça leur fait plaisir,
00:16:23mais ça ne va pas loin.
00:16:24Moi jusqu'à présent, j'étais contre les peines planchées,
00:16:27parce que je considérais que c'était une atteinte
00:16:29à la liberté d'apprécier des juges.
00:16:31Mais compte tenu du contexte actuellement,
00:16:33je pense qu'il va falloir vraiment y réfléchir
00:16:35et remettre les choses à plat,
00:16:37prononcer des peines planchées incompressibles
00:16:40pour ce genre d'infractions,
00:16:41parce que c'est inadmissible.
00:16:42Quant au symbole de la République,
00:16:45ces policiers qui vivent et qui travaillent
00:16:48dans des conditions inacceptables,
00:16:49qui risquent leur vie,
00:16:50je trouve que c'est inacceptable.
00:16:51Bruno Bartosetti, comment vous réagissez
00:16:52au propos de ce magistrat en direct sur notre plateau ?
00:16:56Écoutez, c'est très important d'entendre,
00:16:58effectivement, un magistrat s'exprimer de la sorte.
00:17:00Et je vous en remercie, monsieur.
00:17:02C'est très important parce que nous tapons
00:17:04point sur la table, nous, syndicats de police,
00:17:07pour avoir les moyens, pour avoir une protection fonctionnelle
00:17:09dans le cadre de notre travail.
00:17:12J'entends rarement, franchement, j'entends rarement
00:17:14les syndicats de la magistrature s'exprimer
00:17:17en disant maintenant, on veut,
00:17:19on doit pouvoir punir très sévèrement.
00:17:22Parce qu'on sait qu'ils peuvent être freinés.
00:17:24Pourquoi ? Parce que les prisons sont pleines.
00:17:26Alors, à un moment donné,
00:17:26si les prisons sont pleines
00:17:28et si la solution, c'est de mettre du sursis
00:17:29et de ne pas, finalement, sanctionner
00:17:31les individus qui nous mettent en danger,
00:17:33c'est qu'il y a vraiment beaucoup de choses
00:17:34à revoir dans notre système.
00:17:36Et j'invite les syndicats de la magistrature
00:17:38à se joindre à nous
00:17:38pour vraiment taper du poing sur la table,
00:17:41se retourner vers un gouvernement
00:17:42qui, aujourd'hui, doit mettre une priorité
00:17:45sur la protection de la population
00:17:46et la protection de ces policiers et gendarmes.
00:17:49Bruno Bartosetti, c'est intéressant,
00:17:50ce que vous avez dit sur le fait
00:17:51que les prisons sont pleines,
00:17:52donc peut-être les juges hésitent
00:17:54à envoyer des gens en prison.
00:17:55Est-ce que vous hésitez
00:17:56parce qu'on vous dit que les prisons sont pleines
00:17:58et qu'il n'y a pas de place ?
00:17:58Alors, en ce qui me concerne,
00:17:59je n'ai jamais hésité.
00:18:00Même si on vous dit que la prison est pleine ?
00:18:01Même si la prison est pleine.
00:18:03Mais cette légende qui dit que...
00:18:05C'est une légende, si je comprends bien,
00:18:07qui dit que le matin, on vous dit
00:18:08voilà, on a 10 places de prison disponibles,
00:18:10il ne faut pas envoyer plus de 10 personnes en prison.
00:18:12C'est vrai ou ce n'est pas vrai ?
00:18:12Mais non, ce n'est pas vrai, ça.
00:18:14Moi, en ce qui me concerne,
00:18:15je n'ai jamais rendu de décision
00:18:22C'est juste qu'ils sont laxistes.
00:18:23Il n'y a même pas d'excuses à leur trouver.
00:18:25En fait, c'est juste qu'ils sont laxistes,
00:18:26ce n'est pas un problème de place.
00:18:27Ce n'est pas un problème de...
00:18:28Non, ce n'est pas un problème de place.
00:18:29D'accord.
00:18:30En ce qui me concerne, non,
00:18:30je n'ai jamais prononcé.
00:18:31Ils sont juste laxistes ?
00:18:32Ils sont laxistes.
00:18:34Certains juges ne sont plus laxistes que l'autre.
00:18:35Ça dépend de l'endroit qu'on occupe dans le prétoire.
00:18:38Pour une victime, c'est toujours insuffisant
00:18:41que ce soit civil ou pénal.
00:18:42Ce qui est intéressant, c'est que vous rejoignez les policiers.
00:18:45Ce qui me plaît dans votre discours,
00:18:48c'est que quand même, vous reconnaissez qu'il y a un problème
00:18:50puisque vous dites qu'il faut des peines planchées.
00:18:52Ça veut dire que les peines qui sont données actuellement
00:18:54ne sont pas les bonnes.
00:18:55Les peines sont prévues par la loi.
00:18:57Maintenant, c'est l'application.
00:18:58Le juge est là pour prononcer une décision.
00:19:00Ce n'est pas lui qui exécute,
00:19:01qui prononce une peine de prison,
00:19:03une peine de prison ferme.
00:19:05Ce n'est pas le juge qui va exécuter sa décision.
00:19:07Il y a le service du procureur.
00:19:09Le problème, c'est qu'elle soit prononcée déjà.
00:19:10Comment ?
00:19:11Le problème, il faut qu'elle soit prononcée déjà, les peines.
00:19:12La peine, c'est le travail du juge.
00:19:14On prononce une peine.
00:19:15Quant à l'exécution, ce n'est plus notre boulot.
00:19:17On est déchargés.
00:19:18Le contentieux est apuré en ce qui me concerne.
00:19:20Bruno Bardosetti, j'ai le sentiment que ça avance un peu.
00:19:22En tout cas, dans la tête de certains juges,
00:19:24j'ai le sentiment que ça avance un peu.
00:19:26J'ai presque envie de dire il est temps.
00:19:27Mais bon, mieux vaut tard que jamais.
00:19:29Merci d'avoir été en direct avec nous.
00:19:31Garen Chorroquian, quand vous entendez ce magistrat à côté de vous,
00:19:34vous dites quoi ?
00:19:35Vous vous dites qu'il y a encore du boulot ?
00:19:36Je suis très content que Claude Butin ait évolu
00:19:38parce que ça fait quelques années que je le connais sur votre plateau
00:19:39et il était beaucoup plus dans le corporatisme du droit.
00:19:43Mais effectivement, il faut mettre des peines planchers.
00:19:45Mais il faut aussi construire 100 000 places de prison.
00:19:48Il faut aussi que les gens aient peur de la police.
00:19:50Aujourd'hui, on a la France Insoumise qui nous explique toute la journée
00:19:52que les jeunes ont peur de la police.
00:19:54Ils ont tellement peur qu'ils leur foncent dessus en voiture,
00:19:56qu'ils font des guet-apens pour les tabasser,
00:19:58qu'ils font des refus d'obtempérer toute la journée,
00:20:00toutes les 15 minutes.
00:20:01Et à un moment, il va falloir que les gens aient peur de la police.
00:20:03Les criminels et les délinquants doivent avoir peur de la police.
00:20:06Ce n'est pas le cas.
00:20:06Aujourd'hui, il faut une police très stricte
00:20:08et il faut une justice derrière qui fasse le travail.
00:20:11Aujourd'hui, plus de 80% des Français considèrent que la justice est laxiste.
00:20:14Il vous dit que non.
00:20:1680% des Français pensent qu'elle est laxiste.
00:20:19Il doit bien avoir une bonne raison pour être à 80%.
00:20:21En général, quand on est à 80% de la population qui est d'accord sur un sujet,
00:20:24c'est que tout le monde est d'accord.
00:20:26Réponsez Claude Butin.
00:20:27Non, mais moi, je ne suis pas derrière la rumeur publique.
00:20:30Ce n'est pas la rumeur, c'est le sondage.
00:20:32La rumeur, c'est des sondages.
00:20:33Ah bon ?
00:20:33C'est ce que c'est que des sondages.
00:20:36Ce qui est intéressant dans un sondage, c'est d'interroger ceux qui n'ont pas d'opinion.
00:20:39On peut nous donner pourquoi.
00:20:40Oui, on peut en faire les règles.
00:20:42On est toujours dans l'approximation.
00:20:44Là, quand vous avez 80%, on peut dire au moins qu'il y a une tendance
00:20:47qui fait que la majorité des Français, au moins, pense que la justice est laxiste.
00:20:51Mais je maintiens ce que j'ai dit tout à l'heure.
00:20:54Oui, mais si vous êtes tout seul, ça s'arrête.
00:20:55C'est le corporatiste qui revient.
00:20:56Non.
00:20:56Oui, sur les refus d'obtempérer, c'est quand même une plaie qui se développe.
00:21:01En 10 ans, il y a eu 33% d'augmentation des refus d'obtempérer.
00:21:04C'est quand même pas anodin.
00:21:06Et depuis 2024, sur les trois premiers trimestres, entre 2024 et 2025,
00:21:11c'est plus 25% de refus d'obtempérer, avec des refus d'obtempérer
00:21:16qui provoquent des meurtres ou des accidents graves, volontaires.
00:21:20Et quand vous regardez les peines en face...
00:21:22C'est pour ça que Bardo Sétip parlait de tentatives d'homicide avec raison plutôt que de refus d'obtempérer.
00:21:27De plus en plus de refus d'obtempérer et de plus en plus meurtriers.
00:21:31Ou en tout cas avec des tentatives de meurtre.
00:21:32Et quand vous regardez les peines en face, ces deux ans avec 30 000 euros d'amende,
00:21:37c'est largement insuffisant et elles ne sont pas prononcées.
00:21:40Donc on a à la fois, c'est un effet ciseau, on a une augmentation des refus d'obtempérer
00:21:44et en face, on a de moins en moins de punitions fortes au regard de Bardo Sétip parlait.
00:21:50Surtout que les peines sont de moins de deux ans et on sait très bien que quand c'est moins de deux ans,
00:21:53on ne fait pas de prison.
00:21:53Donc au mieux, c'est un petit rappel à la loi.
00:21:55Et c'est ça sur plein de sujets.
00:21:57Il y a un refus d'obtempérer tous les quarts d'heure en France,
00:22:00une attaque au couteau tous les quarts d'heure en France.
00:22:02Voilà les chiffres.
00:22:03Mais ça, les juges ne sont pas riens.
00:22:04Les juges ne sont riens.
00:22:05Sur les attaques au couteau, ils ne sont pas riens.
00:22:08Ce qui est intéressant, c'est de voir les sanctions derrière.
00:22:10Mais ils ne sont pas responsables non plus de tout.
00:22:12Il y a souvent peu de sanctions derrière.
00:22:14Aujourd'hui, combien de personnes qui ont fait un refus d'obtempérer
00:22:17qui ont plus de deux ans de peine de prison ?
00:22:19Merci de ça aussi.
00:22:22Refuser d'obtempérer, c'est refuser de respecter les lois de la République.
00:22:25Donc on est tous d'accord sur le fait que c'est inadmissible
00:22:28et qu'on ne peut pas foncer sur des policiers de la sorte.
00:22:31Ou même s'enfuir, même si ce n'est pas foncé sur un policier.
00:22:34C'est tout simplement prendre la fuite sur ses responsabilités.
00:22:39Et les actes que l'on commet, la justice doit pouvoir répondre
00:22:45de manière effectivement exemplaire.
00:22:48Et effectivement, les questions de laxisme doivent être mis de côté
00:22:50sur des situations qui peuvent mettre en danger les citoyens français.
00:22:54Thomas Bonnet, moi, ce que je retiens de la séquence qu'on vient de vivre,
00:22:56c'est que d'un côté, on avait les policiers, de l'autre, la justice.
00:22:59On s'aperçoit quand même que la justice est en train de faire un pas.
00:23:01En tout cas, la personne de Claude Butin, elle est en train de faire un pas
00:23:03en disant qu'effectivement, il faut peut-être des peines planchées.
00:23:06C'est-à-dire que même un magistrat se rend compte qu'il y a un truc qui cloche.
00:23:10Oui, je serais curieux de savoir si votre avis est partagé.
00:23:12Je n'ai pas l'impression, malheureusement, que dans l'intégralité de la magistrature,
00:23:15ce soit un avis qui est partagé.
00:23:16Quand les peines planchées ont été introduites sous le quinquennat de Nicolas Sarkozy,
00:23:21on a vu la levée de boucliers que ça a provoquée.
00:23:22D'ailleurs, il ne les appliquait pas, ces peines planchées.
00:23:24Parce qu'il y avait la Constitution qui disait...
00:23:26Simplement, moi, sur la question du laxisme,
00:23:27il y a des moments où la justice n'est pas laxiste.
00:23:29Par exemple, quand il s'agit de poursuivre le policier qui est à Thuenaëlle
00:23:32à la cour d'assises pour meurtre,
00:23:34on ne peut pas parler de laxisme.
00:23:35Donc moi, ça n'a pas du laxisme.
00:23:37Je dis que parfois, il y a des décisions à géométrie variable
00:23:39dont je m'interroge sur la...
00:23:41Et est-ce que c'est de l'idéologie, plutôt ?
00:23:42Est-ce que c'est le mot idéologie qui porte ?
00:23:44On aura l'occasion d'en reparler tout à l'heure.
00:23:46Il faut se garder ses automatismes en matière de peines planchées.
00:23:49Ce sont des hommes...
00:23:50Vous dites tout ce qu'on contraire.
00:23:51Vous avez dit que vous étiez pour des peines planchées.
00:23:53Alors vous êtes contre...
00:23:53Ça dépend de l'heure qu'il est.
00:23:55Parce qu'on a passé 11h.
00:23:56Vous êtes contre ?
00:23:56Vous êtes passé contre.
00:23:57On va voir ça dans un instant.
00:24:00Restez avec nous.
00:24:00Tout de suite, le CNS Info.
00:24:01Sommeil à la midi.
00:24:05On commence par les images de ces manifestants
00:24:07qui ont protesté ce matin
00:24:08contre l'ouverture à 13h d'un corner chine
00:24:11de 1200 mètres carrés au BHV Paris.
00:24:14Ouverture alors que le groupe chinois est embourbé
00:24:16depuis plusieurs jours dans le scandale des pompées sexuelles
00:24:19à caractère pédopornographique.
00:24:21Des messages antisémites publiés sur des groupes de promotion
00:24:24de l'université Lyon 3.
00:24:26Message d'appel au meurtre diffusé le 24 octobre.
00:24:29Puis nouvelle publication antisémite une semaine plus tard.
00:24:32Cette fois un sondage avec cette question
00:24:34« Qui aime les Juifs ? »
00:24:36Des faits signalés au procureur de la République
00:24:38par le président de l'établissement.
00:24:41Et puis une immense boule de feu
00:24:42puis un épais panache de fumée.
00:24:44Vous découvrez les images impressionnantes
00:24:46du crash d'un avion cargo hier
00:24:47qui a fait au moins 7 morts aux Etats-Unis.
00:24:49L'engin s'est écrasé peu après son décollage de Louisville
00:24:53dans le centre-est du pays.
00:24:56Merci beaucoup Somaïa.
00:24:57Vous nous montriez à quelques instants
00:24:58des images de Chine justement au BHV.
00:25:00On va y aller tout de suite en direct.
00:25:02On va retrouver Augustin Donadieu
00:25:03qui est avec Clément Lopez sur place
00:25:06pour savoir un peu comment les choses se passent
00:25:08puisqu'on est à peu près à 2 heures
00:25:10de l'ouverture de cet espace consacré à Chine.
00:25:14Il y a beaucoup de policiers visiblement derrière vous.
00:25:20Oui tout à fait.
00:25:21Jean-Marc bonjour à vous, bonjour à tous.
00:25:23On va vous montrer avec Clément derrière la caméra.
00:25:24On est à l'entrée du BHV.
00:25:26Tout a été mis en place ici
00:25:27pour éviter les débordements
00:25:28avec effectivement des policiers,
00:25:30des CRS qui ont été déployés
00:25:31tout autour de ce BHV
00:25:33dans le 4e arrondissement de Paris
00:25:35puisqu'on attend énormément de monde.
00:25:37Vous le savez, cette ouverture,
00:25:38une première mondiale d'un magasin Chine
00:25:40ici en plein cœur de la capitale
00:25:43avec déjà beaucoup de personnes
00:25:44qui sont en train d'attendre
00:25:46cette ouverture prévue à 13h.
00:25:47Je vais vous montrer sur les images de Clément
00:25:49à qui je vais demander de me suivre.
00:25:52Regardez, ils sont plusieurs centaines
00:25:53déjà à être là depuis 10h du matin.
00:25:57Alors, le BHV lui est ouvert
00:25:58mais pour les petits malins
00:25:59qui voudraient monter dans les étages
00:26:00pour atteindre le 6e au niveau du magasin,
00:26:02eh bien non, il faut passer ici,
00:26:04récupérer un petit ticket.
00:26:05Ce ticket permettra à ces personnes derrière moi
00:26:08d'atteindre le 6e étage
00:26:09à partir de 13h seulement.
00:26:11En attendant, le patron du BHV
00:26:13prend soin de ses clients.
00:26:14Ils peuvent profiter d'un petit déjeuner
00:26:16et d'une sécurité, je vous l'ai dit, renforcée.
00:26:18Des agents de sécurité en nombre.
00:26:19Le 6e étage est pour le moment condamné.
00:26:21Des forces de police présentes.
00:26:23Le tout, c'est d'éviter les débordements
00:26:24que la capitale a connus.
00:26:26Vous vous souvenez de ce concert gratuit
00:26:28qui avait dégénéré au niveau de Châtelet-Léal.
00:26:30Il y avait également un fast-food
00:26:31avec une réduction très importante
00:26:33qui avait attiré énormément de monde.
00:26:34L'événement avait dû être annulé.
00:26:36Et ici aussi, il y a une réduction très importante.
00:26:39C'est entregardé sur la porte du BHV.
00:26:42Ça s'affiche partout.
00:26:43Tout montant dépensé dans la boutique Shein
00:26:45sera rendu en bon d'achat
00:26:48à dépenser dans cette galerie du BHV.
00:26:51Alors évidemment, on attend ici beaucoup de monde.
00:26:53Une petite manifestation de quelques dizaines de personnes
00:26:56a eu lieu il y a à peu près une heure.
00:26:58Mais tout est rentré dans l'ordre très rapidement.
00:26:59Tout est sous contrôle pour le moment.
00:27:01Beaucoup, Augustin.
00:27:02Effectivement, beaucoup de monde.
00:27:03C'est impressionnant parce qu'on est deux heures
00:27:04avant l'ouverture.
00:27:05On voit qu'il y a déjà beaucoup de monde derrière vous.
00:27:07Augustin Donadieu avec Clément Lopez.
00:27:09On vous retrouvera tout à l'heure à 11h30
00:27:10puisqu'on consacrera une partie de notre émission
00:27:13à cette ouverture.
00:27:14On en revient à la justice avec vous, Claude Butin,
00:27:18et cette lettre ouverte que vous publiez sur la justice.
00:27:21Vous-même, vous avez le sentiment
00:27:23qu'il y a un vrai problème avec la justice aujourd'hui.
00:27:25Vous dites par exemple que la justice
00:27:27est devenue un facteur de désordre.
00:27:29Or, c'est le contraire de la mission de la justice.
00:27:30– Alors, bien sûr, Jean-Marc,
00:27:33que c'est un facteur de désordre.
00:27:34On le voit au quotidien.
00:27:36Vous ne sentez pas cette odeur ?
00:27:37– Ah, moi, je le sens.
00:27:38Mais ce qui m'étonne, c'est que vous, magistrat,
00:27:39vous disiez…
00:27:39– Les décisions de justice qui sont balancées
00:27:41comme des boules puantes,
00:27:42on n'y comprend plus rien.
00:27:43Et lorsqu'une décision de justice est incompréhensible,
00:27:46eh bien lorsqu'elle est imprévisible,
00:27:48oui, ça sent mauvais.
00:27:49Et là, il faut se poser des questions.
00:27:51Est-ce qu'on va pouvoir continuer comme ça ?
00:27:53Il va falloir un moment qu'on prenne les bonnes décisions.
00:27:55Je parlais des peines planchées.
00:27:57Bon, il va falloir qu'on y pense très sérieusement,
00:27:59puisque si les juges sont des gens
00:28:01qui ont une certaine liberté,
00:28:02pour moi, je suis très attaché à la liberté
00:28:03d'apprécier des juges.
00:28:04Mais il va falloir au moins qu'on prenne des garanties,
00:28:07je veux dire, pour des infractions
00:28:08comme les refus de tempérer
00:28:09avec les conséquences que l'on connaît sur les policiers.
00:28:12Il faut être intransigeant.
00:28:13Il faut être très sévère.
00:28:14– Mais pourquoi vous ne l'êtes pas ?
00:28:15Quand je dis vous, c'est les juges.
00:28:17– Oui, mais pourquoi ?
00:28:18Pourquoi ?
00:28:19En fait, ça doit être une évidence, excusez-moi,
00:28:21ça doit être une évidence
00:28:22que quand des policiers sont attaqués,
00:28:24on tape fort.
00:28:24C'est une évidence, ça ne se discute même pas.
00:28:26– Et vous savez, la justice est rendue par des hommes
00:28:28et de plus en plus par des femmes
00:28:29et chacun a sa façon d'appréhender les choses.
00:28:31Juger, c'est autre chose que d'appliquer la loi.
00:28:33La loi est égale pour tous, je suis d'accord.
00:28:35– Oui, mais il n'y a pas d'idéologie normalement.
00:28:36– Les conséquences de l'application de la loi
00:28:38en fonction de la personne qu'on a à juger
00:28:40et des circonstances de fait.
00:28:41Chacun est libre.
00:28:42Moi, je suis un adepte, mais alors,
00:28:45de la liberté des juges pour apprécier les choses.
00:28:47Donc, on ne peut pas le contraindre.
00:28:48Sinon, on fait appel à l'ordinateur,
00:28:50bientôt, à l'intelligence artificielle
00:28:52et on va prononcer des bêtes.
00:28:54– Ils vont que ça arrive.
00:28:55– Ils vont que ça arrive.
00:28:56– Ils vont que ça arrive.
00:28:57– Je ne vous le souhaite pas.
00:28:58– Je ne vous le souhaite pas parce que, vous allez voir.
00:29:00– Est-ce que le problème,
00:29:01ce n'est pas que les juges n'ont de compte à rendre à personne ?
00:29:03– Mais ils ont du compte à rendre d'abord à eux-mêmes.
00:29:05– Non, mais en général, ils sont d'accord avec eux-mêmes.
00:29:09– Quand les juges ont son âme et conscience,
00:29:11moi, j'ai toujours essayé de faire mieux.
00:29:12– Excusez-moi, dans tous les métiers,
00:29:13on doit rendre des comptes à quelqu'un.
00:29:14Dans tous les métiers.
00:29:15– Même les médecins, aujourd'hui,
00:29:17un médecin qui opère, s'il fait une erreur,
00:29:19il peut même se retrouver en justice.
00:29:21Le juge, il rend des comptes acquis.
00:29:22– Mais il y a des procédures.
00:29:22– Le juge qui libère un criminel
00:29:24qui va aller tuer une gamine,
00:29:25il rend des comptes acquis.
00:29:25– On peut saisir le...
00:29:26Écoutez, d'abord, il y a des voies de recours.
00:29:28– Non, non, ce n'est pas ma question.
00:29:30Ma question, c'est qu'il rend des comptes acquis, le juge.
00:29:32– Alors, il rend des comptes, d'abord, je le dis,
00:29:34je le répète, même si ça peut choquer,
00:29:35il rend des comptes à soi-même.
00:29:36– Oui, mais c'est rien, ça.
00:29:45– Il y a des sanctions, il y a des sanctions.
00:29:46– Genre quoi ?
00:29:47– Ah, ben, écoutez...
00:29:49– Une promotion, comme à Outreau.
00:29:50– Comment ça ?
00:29:51– Une promotion, comme à Outreau, ben, je ne sais pas.
00:29:52– On en parlera, mais je veux dire que le juge
00:29:54est soumis à des impératifs, un statut qu'il faut revoir.
00:29:58On en parlera, je ne sais pas si j'aurai le temps d'en parler.
00:30:00– Non, mais juste, essayez de répondre à ma question.
00:30:02– Je réponds.
00:30:03– À qui le juge doit rendre des comptes ?
00:30:05– Il rend des comptes, d'abord, je veux dire,
00:30:07sa décision n'est pas susceptible de voie de recours.
00:30:10– Non, mais c'est de voie de recours pour la personne
00:30:13qui est condamnée, je vous dis, le juge lui-même,
00:30:16il doit rendre des comptes, si le juge se trompe,
00:30:18si le juge fait une grave erreur,
00:30:19si le juge remet dehors un criminel qui va sortir
00:30:21et qui va aller tuer quelqu'un, comme ça arrive,
00:30:24est-ce que le juge est sanctionné ?
00:30:25– On peut reengager la responsabilité de l'État.
00:30:28– Est-ce que le juge est sanctionné ?
00:30:30– Il est sanctionné.
00:30:31Vous en avez un exemple devant vous.
00:30:32– Mais vous, vous avez critiqué les juges,
00:30:34c'est pour ça que vous avez été sanctionné.
00:30:37– Comment le juge est sanctionné ?
00:30:38– Il est sanctionné, il peut faire l'objet
00:30:40d'une procédure disciplinaire,
00:30:42il peut faire l'objet de…
00:30:43– Écoute, ça arrive, on peut le faire,
00:30:45j'en excuse, c'est moi.
00:30:46– Il y a le juge et puis il y a quand même,
00:30:48pour aller dans votre sens un peu,
00:30:50il y a le législateur.
00:30:51Quand vous regardez qui a voté l'exécution provisoire,
00:30:54qui est une aberration,
00:30:56une aberration, on le voit bien dans le procès Sarkozy.
00:30:58– Justement, je vous redonne la parole
00:31:00parce que c'est intéressant ce qu'en dit Claude Buitain,
00:31:03il dit dans le procès Sarkozy,
00:31:05l'incarcération de Nicolas Sarkozy,
00:31:06trop c'est trop.
00:31:07– Mais oui, j'ai plus peur, d'accord.
00:31:09– Unanimité du législateur,
00:31:12et des parlementaires sur l'exécution provisoire.
00:31:15C'est l'arroseur arrosé, voilà.
00:31:17Donc, il y a le juge, vous avez parfaitement raison,
00:31:19qui juge, il ne devrait pas d'ailleurs juger
00:31:21en son âme et conscience,
00:31:23il devrait juger selon la loi, à mon avis, voilà.
00:31:26Et il y a le législateur qui complique les choses.
00:31:29L'exécution provisoire en est l'exemple parfait.
00:31:32– Nicolas Sarkozy, trop c'est trop, vous voulez dire quoi ?
00:31:33– Trop c'est trop, parce que là, je veux dire,
00:31:35c'est nauséabond, ces trucs,
00:31:36on respire pur, on est suffoqué devant…
00:31:38– La décision est incompréhensible,
00:31:40elle est inexplicable en droit, juridiquement.
00:31:42Je ne vais pas revenir sur les faits…
00:31:43– Non, mais c'est formidable d'avoir un magistrat qui dit ça,
00:31:45moi, bravo, c'est très bien d'avoir le courage de dire ça.
00:31:47– Les infractions principales, on a retenu l'association de malfaiteurs,
00:31:50qui est une infraction fourre-tout, je ne vais pas revenir là-dessus.
00:31:52Mais surtout, il y a une chose qu'il va falloir qu'on m'explique un jour,
00:31:54parce que moi, je ne comprends pas, parce que je suis de la vieille école, peut-être,
00:31:57mais comme vous dites, on prononce un mandat de dépôt.
00:31:59Moi, de mon temps, lorsque je prononçais un mandat de dépôt à l'audience,
00:32:02la personne était immédiatement arrêtée, et on l'emmenait à la maison d'arrêt.
00:32:05Là, on prononce un mandat de dépôt différé,
00:32:08alors c'est prévu maintenant par le code de procédure pénale,
00:32:11le juge peut prononcer un mandat de dépôt différé,
00:32:14mais on prononce une exécution provisoire,
00:32:17alors ce n'est pas contradictoire.
00:32:19– Mais c'est ce que je veux dire.
00:32:19– Moi, je ne comprends pas, il va falloir qu'un jour…
00:32:20– C'est formidable, vous êtes magistrat,
00:32:23vous avez été, je le rappelle, vice-président du tribunal judiciaire de Rouen,
00:32:27et vous nous dites, je ne comprends pas.
00:32:29– Je ne comprends pas, mais je ne suis pas le seul.
00:32:30– Non, non, mais c'est incroyable.
00:32:32– Donc comment vous voulez que les gens comprennent
00:32:36et fassent confiance en cette justice, c'est ce que vous-même…
00:32:38– Mais c'est parce que ça prêche, la décision est incompréhensible.
00:32:40Une décision qui est incompréhensible,
00:32:42elle est de nature à ne pas donner confiance en la justice,
00:32:45et c'est ça que je déplore en moi.
00:32:46Il va falloir un jour que les juges se remettent en question,
00:32:49il y a tout un tas de réformes à entreprendre,
00:32:51d'abord des réformes structurelles, des réformes fonctionnelles,
00:32:53il faut revoir le code de procédure pénale,
00:32:55il faut revoir les procédures de recrutement des magistrats.
00:33:01J'irai même jusqu'à supprimer l'école nationale de la magistrature.
00:33:04Voyez-moi, j'ai des propositions à faire.
00:33:05Donc il faut revoir tout ça, mettre tout ça à plat.
00:33:09Napoléon l'avait fait, maintenant il est temps de s'y mettre.
00:33:11Alors je sais que le ministre a des vérités là de…
00:33:15– Oui mais comment on ne sait pas combien de temps il est là ?
00:33:17– Il y a trois mois.
00:33:18– Ça vous fait rachir ce que vous dit Claude Butin.
00:33:23– Que Claude Butin ne comprenne pas pourquoi Nicolas Sarkozy
00:33:25est pris cinq ans pour aller en prison, je le comprends,
00:33:27les juges n'y comprennent pas la procédure.
00:33:29Que les Français ne comprennent pas pourquoi Nicolas Sarkozy
00:33:31va en prison pendant cinq ans,
00:33:33alors que des gens qui mettent des coups de couteau ne vont pas en prison,
00:33:35que des trafiquants de drogue ne vont pas en prison,
00:33:38c'est ça le problème.
00:33:39C'est pourquoi est-ce qu'il y a une justice à deux vitesses ?
00:33:41Pourquoi est-ce qu'on se plaint toute la journée des refus d'obtempérer
00:33:43et quand il y a un policier dans l'affaire Naël qui arrive à arrêter Naël
00:33:47qui était un danger public, qui aurait pu tuer quelqu'un comme c'est arrivé encore
00:33:50il y a quelques jours avec Matisse,
00:33:52pourquoi est-ce que la justice a mis le policier qui a tiré sur Naël
00:33:55en détention provisoire pendant des mois,
00:33:57alors qu'il n'y avait aucune bonne raison de le mettre en détention provisoire ?
00:34:01– Ce qui est incroyable c'est qu'il est d'accord avec vous.
00:34:02– C'est ça qui est incroyable en fait.
00:34:05– C'est marrant c'est qu'il y a deux ans il ne l'était pas.
00:34:06– Combien de magistrats ?
00:34:09– Les choses évoluent, il faut que la justice…
00:34:10– Matisse qui a été fauché et tué par un multi-récidiviste Chalawi Abed
00:34:19qui avait une quinzaine de condamnations dont une en 2020 pour violence et séquestration,
00:34:232020, pas il y a 30 ans, le mec avait une quinzaine de condamnations,
00:34:26il n'a pas été mis en prison pour une durée non déterminée comme le voudrait un mec
00:34:30avec un dossier large comme ça et il a tué le jeune Matisse de 19 ans.
00:34:34Est-ce que le juge qui a fait libérer ce criminel multi-récidiviste va rendre des comptes ?
00:34:41Non, il n'y a personne qui va rendre des comptes.
00:34:42– L'exécution provisoire c'est quand même les parlementaires qui se sont faits…
00:34:48– Bien sûr, les parlementaires sont les pires.
00:34:51– Comment vous réagissez quand vous entendez les propos de Claude Vuta ?
00:34:58– Moi ce que j'entends de ces propos c'est que la décision du juge relève de l'intime conviction.
00:35:05Donc d'un juge à un autre, son intime conviction relève de son vécu, de son expérience,
00:35:12de son parcours, de sa vision de la société.
00:35:15Donc à partir de ce moment-là, il est difficile de se prononcer à la place d'un juge
00:35:21et puis aussi parfois…
00:35:22– Donc ça veut dire que c'est un coup de poker ?
00:35:24– Non mais parfois…
00:35:24– C'est un coup de poker ?
00:35:25– C'est un peu ça la justice.
00:35:26– Parfois de comprendre la décision d'un juge, effectivement.
00:35:30– Mais ça ne devrait pas relever d'une idéologie, c'est le problème.
00:35:31– Mais vous savez, une justice qui est jugée par des hommes,
00:35:34il y aura forcément des écarts et des différences.
00:35:39– Non mais d'accord, mais des écarts et des différences ça ne veut pas dire des décisions opposées non plus.
00:35:42– D'un être humain à un autre, effectivement, une justice peut être rendue.
00:35:45– Oui, il y a trois juges, on est d'accord.
00:35:48Alors les trois juges, on sait comment ça se passe en délibéré.
00:35:51J'ai siégé pendant des années en collégial, je sais comment ça se passe.
00:35:54– Juste, Claude Butin, quand j'ai dit c'est un coup de poker quand on est en justice,
00:35:57vous avez dit bah oui.
00:35:58– Bah oui, c'est un coup de poker, on a plus de chances de gagner au loto
00:36:00que de gagner son procès, moi je t'ai toujours dit ça.
00:36:02On ne sait jamais où on va en matière de justice.
00:36:05La justice est imprévisible, elle est incompréhensible,
00:36:09je partage tout à fait votre avis, je suis d'accord avec vous,
00:36:12on a du mal, comment les Français peuvent comprendre ce qui se passe actuellement
00:36:15quand on voit les décisions.
00:36:16– Certains disent qu'il vaut mieux un mauvais arrangement qu'un bon procès.
00:36:18– Oui, ça c'est l'adage qu'on connaît depuis des mois.
00:36:20– David Zabris, comment vous ragissez quand vous entendez Claude Butin ?
00:36:22Parce que honnêtement là, ce qu'il dit aujourd'hui, c'est terrorisant.
00:36:27– Alors c'est terrorisant sur le constat, je suis fascinant sur sa liberté de tombe et de parole,
00:36:32mais la seule chose que je regrette, c'est que je pense que votre avis n'est pas partagé
00:36:37par beaucoup de vos confrères.
00:36:38– Ah bah ça, ça ne me donne pas du tout.
00:36:39– Non mais voilà, le vrai problème, il est là, c'est-à-dire que oui, la justice est perçue comme injuste,
00:36:44par beaucoup de Français, par plein de Français, et sur toutes les affaires.
00:36:47– 51% des Français ?
00:36:48– Alors là, c'est les chiffres de cellules que j'ai pu dire.
00:36:52– Alors justement, on va regarder.
00:36:54– En fait, 80% des Français ne font plus confiance dans leur justice en France.
00:36:57C'est triste, mais c'est finalement l'accumulation de toutes ces décisions
00:37:00qui ne sont pas compréhensibles.
00:37:02L'incarcération de Nicolas Sarkozy, il y a de la place pour mettre deux cellules pour Nicolas Sarkozy,
00:37:06il n'y en a pas pour mettre des jeunes qui font délibérément sur des policiers
00:37:09avec la volonté de tuer.
00:37:12Il y a toute l'accumulation de toutes ces peines qui n'ont pas été appliquées.
00:37:18Et effectivement, la justice en France n'est plus perçue comme un facteur d'ordre,
00:37:23un facteur peut-être de désordre, vous le dites, moi je ne sais pas si ça va jusque-là,
00:37:26mais en tout cas, ce n'est plus...
00:37:27– Alors, on va regarder ce qu'en pensent les Français.
00:37:31– On va regarder ce qu'en pensent les Français, c'est intéressant de regarder ce qu'en pensent les Français,
00:37:35regardez avec notre enquête.
00:37:37– Trop lente, trop laxiste, la justice n'est toujours pas dans le cœur des Français.
00:37:43Selon cette étude, seulement 49% des sondés déclarent avoir confiance en l'institution.
00:37:49Un chiffre en baisse qui place la justice en queue de peloton des services publics.
00:37:5486% des sondés jugent la justice trop longue.
00:37:5774% trop coûteuses et 68% estiment qu'elle n'est pas assez sévère.
00:38:04Et selon le rapport, plus on est jeune, moins on y croit.
00:38:084 Français sur 10 âgés de moins de 30 ans s'estiment confiants en la justice.
00:38:13Pourtant, le contact humain reste positif.
00:38:168 justiciables sur 10 se disent satisfaits de leur rencontre avec le juge.
00:38:21– Les Français n'ont pas confiance en fait.
00:38:24– Vous savez pourquoi aussi ?
00:38:25– C'est une des causes, ce n'est pas la seule.
00:38:26C'est parce que la justice se déshumanise.
00:38:30On rend la justice maintenant, moi je n'ai pas connu ça.
00:38:33– Je suis d'accord avec vous.
00:38:34– Là, par caméra interposée.
00:38:36Moi quand j'étais à l'audience, j'avais besoin d'avoir la personne en face de moi,
00:38:39je la regardais et avec l'expérience j'arrivais tout de suite à savoir à qui j'avais affaire.
00:38:43Un bon ou un mauvais sujet.
00:38:44Quelqu'un qui est bien ou mal intentionné.
00:38:47Et je voyais et je lui posais quelques questions de moins en moins parce qu'avec l'expérience, on laisse parler les gens.
00:38:51On a un peu d'attention, un peu d'empathie je dirais entre guillemets vis-à-vis de celui qui se remet à vous pour juger, qui attend un soulagement, qui attend.
00:39:00Moi je n'ai jamais eu de difficulté quant à l'exécution de mes peines.
00:39:03Quand j'ai prononcé une mise en détention, même quand j'étais à l'instruction, j'avais la personne en face de moi, j'ai jamais eu d'incident.
00:39:08J'ai des collègues qui en avaient systématiquement parce qu'il faut expliquer aux gens.
00:39:13C'est ça, les décisions de justice qui sont incompréhensibles, c'est ça qui crée une défiance à l'égard de la justice.
00:39:19Et l'idéologie, elle intervient comment là-dedans ? Il y a des juges qu'on appelle des juges rouges ?
00:39:24Il y en a beaucoup ?
00:39:26Il y en a quelques-uns, oui.
00:39:28Et ces juges rouges pour vous ?
00:39:30Je ne sais pas si vous avez le droit de le dire.
00:39:34On peut essayer de ne pas tous parler en même temps.
00:39:36Les juges rouges, est-ce qu'ils rendent leur décision par idéologie ?
00:39:40Tout le monde est influencé par son idéologie personnelle.
00:39:45On a reproché, on a même envisagé...
00:39:48Oui ou non ? Est-ce qu'ils rendent leur décision par idéologie ?
00:39:51Je parle des francs-maçons, des témoins de Jéhovah.
00:39:54Les syndicats d'administration ?
00:39:55Moi je suis contre les syndicats, j'ai jamais été syndiqué.
00:39:58Quand j'ai eu une procédure disciplinaire, je me suis défendu tout seul, j'ai pris mon avocat, j'ai payé.
00:40:02Donc il y a des juges qui rendent leur décision par idéologie, et non pas par rapport à la loi ?
00:40:05C'est fonction de l'expérience de chacun, de l'idéologie, il y a des juges...
00:40:09Mais c'est grave, hein ?
00:40:10Oui c'est grave, qui se comportent comme des justiciers.
00:40:13Il y en a d'autres qui veulent régler les comptes, il y en a d'autres.
00:40:15Regardez les syndicats, comment ils sont politisés avec le mur des comptes, etc.
00:40:19Bon, moi j'ai jamais été syndiqué, je vous dis, de toute façon, le problème était réglé.
00:40:23Mais oui, il y a des juges qui sont là en poste pour mener un combat qui n'est pas celui de rendre la justice.
00:40:35C'est vrai que vous n'allez pas me faire que des amis.
00:40:37David, vous avez failli si vous vouliez intervenir.
00:40:39Non, parce que vous dites que la justice est déshumanisée parce qu'aujourd'hui il y a les caméras,
00:40:44il y a les formes de visio qui peuvent se faire.
00:40:46Mais je ne pense pas que le vrai problème soit là parce que ça, ça concerne la relation que vous avez, vous, avec le prévenu.
00:40:53Mais les 80% de Français qui trouvent la justice trop lente, trop laxiste et finalement pas assez juste,
00:41:00ils ne sont pas confrontés à ces problèmes très techniques et très personnels.
00:41:03Moi je parle de ce que je connais, comment j'ai bien fait des fonctions.
00:41:05Non, ça c'est votre perception de la justice ou de la dégradation des conditions de travail.
00:41:09Mais vraiment, les Français, ce qu'eux ils apprécient, c'est de voir est-ce que les personnes qui sont dangereuses vont en prison ou pas.
00:41:16Et aujourd'hui, vous pensez de constater qu'il y a beaucoup de gens qui devraient être en prison,
00:41:19qui sont dangereuses pour la société, qui n'y sont pas, et à l'inverse, des personnes qui ne sont pas dangereuses pour la société...
00:41:24Je vais reprendre quelque chose de très simple.
00:41:25Il faut vraiment qu'un jour on comprenne vraiment.
00:41:28On est tous égaux devant la loi.
00:41:29J'entends les mots là.
00:41:31On est tous égaux devant la loi.
00:41:35Personne ne va remettre ce grand principe en question.
00:41:40Seulement, le juge applique la loi.
00:41:42On ne lui demande pas autre chose, encore heureux qu'il applique la loi.
00:41:44Mais, et c'est là que ça intervient, il y a une césure entre l'application de la loi
00:41:48et la prise en considération des conséquences de l'application de la loi.
00:41:52Là, le juge a une liberté d'appréciation.
00:41:55Il n'est pas obligé d'appliquer.
00:41:56C'est méprisant pour un juge que d'en faire un simple applicateur de la loi, un simple exécutant.
00:42:02Le juge, il a encore la liberté d'apprécier en fonction de la personnalité du prévenu
00:42:06et des conséquences qu'entraînent l'application de la loi.
00:42:08Et à contrario, il y a eu aussi des procès exemplaires.
00:42:13Moi, je crois qu'il faut le dire, dans un passé récent.
00:42:16Par exemple, le procès du Bataclan a été un procès exemplaire
00:42:18qui a été remarquable de A à Z, de bout en bout,
00:42:23qui a été salué par la justice étrangère, par les juges étrangers,
00:42:26comme étant un procès remarquable.
00:42:27La condamnation de Salah Abdeslam a été un procès remarquable, il faut le dire aussi.
00:42:31Parce que parfois, la justice, non seulement va dans le bon sens,
00:42:34mais se comporte parfaitement.
00:42:36Ah ben moi, j'ai constaté aussi, j'ai constaté...
00:42:37Donc il ne faut pas taper, taper, taper, j'ai constaté...
00:42:39Il n'y a pas que des justices dans la justice, hein.
00:42:41Non, mais justement, c'est pour ça qu'il faut le dire.
00:42:43Voilà, il faut le dire.
00:42:44On n'imaginait pas la justice relâchée de Salah Abdeslam.
00:42:45Mais ce n'était pas ça, ça a été un procès remarquable.
00:42:48Très bien.
00:42:49Non, mais c'est vrai qu'il y a des juges qui font bien leur boulot.
00:42:51Ah ben, bien sûr, encore eux !
00:42:52Non, mais on le dit aussi, parce que là, c'est vrai qu'on critique.
00:42:55On critique depuis tout à l'heure, mais c'est vrai qu'il y a aussi des juges qui font bien leur boulot.
00:42:58J'ai siégé en cours d'assises pendant des années avec des magistrats exceptionnels.
00:43:02Mais l'absence de comptes à rendre.
00:43:04L'absence de comptes à rendre.
00:43:04Parlez pas tous en même temps, s'il vous plaît.
00:43:05Un par un, laissez finir les phrases.
00:43:07Oui, donc je disais qu'il y a des magistrats exceptionnels qui font un travail remarquable.
00:43:11Moi, j'étais en admiration, d'ailleurs, ça a été mes maîtres,
00:43:13quand j'ai vu la façon dont ils abordaient un dossier,
00:43:15dont ils considéraient, dont ils s'adressaient aux prévenus,
00:43:19pour essayer de comprendre, pour essayer d'apprécier.
00:43:22Je dis parce que juger, c'est apprécier, c'est pas seulement appliquer la loi.
00:43:25Mais il y a une chose que vous dénoncez également, par exemple,
00:43:27c'est les juges d'instruction et les pressions sur les juges d'instruction.
00:43:30Ben oui, il y a des pressions sur les juges d'instruction.
00:43:31Ben ça, c'est le procureur de la République.
00:43:32Pression de qui ?
00:43:33Du procureur de la République.
00:43:34Qui lui-même a des pressions de qui ?
00:43:35Du ministre, c'est le représentant, c'est l'allemand de l'État.
00:43:38Donc c'est politique ?
00:43:39Bien sûr que c'est politique.
00:43:39Alors moi, je voudrais maintenant rentrer dans le vif du sujet
00:43:43et proposer une réforme, mais une réforme de fond.
00:43:45Il faut s'attaquer aux fondamentaux.
00:43:48Il faut séparer les procureurs des magistrats du siège,
00:43:51ce qu'on appelle les juges.
00:43:53Les procureurs, ils dépendent.
00:43:54Oui, ils ont pris leur liberté.
00:43:58Et il faut vraiment qu'ils réintègrent le bercail.
00:44:03Il faut les rattacher au statut de la fonction publique de 1953.
00:44:07Ce sont des fonctionnaires.
00:44:08Pour qu'ils soient autant à gauche que les juges ?
00:44:10Comment ?
00:44:11Pour qu'ils soient autant à gauche que les juges.
00:44:12Le procureur, c'est le chef de la police.
00:44:15C'est le chef de la police.
00:44:16C'est un magistrat, de par le statut de la magistrature,
00:44:20mais il faudrait le réintégrer et considérer que c'est un fonctionnaire
00:44:22soumis hiérarchiquement.
00:44:23Au moins, les choses sont claires.
00:44:27Et laisser les juges juger, c'est autre chose.
00:44:30Comprenez ?
00:44:31Quand vous dites que les juges jugent sur la loi, ce n'est pas vrai,
00:44:34on le voit par exemple, on a l'exemple de Cédric Heroux
00:44:36qui a été relaxé alors qu'il a été coupable
00:44:38parce qu'un juge est allé chercher une invention de fraternité
00:44:41dans la loi qui n'existe pas.
00:44:43Il ne l'a donc pas jugé sur la loi,
00:44:45il a jugé sur son idéologie en relâchant et en relaxant
00:44:48Cédric Heroux qui a été coupable.
00:44:50J'ai répondu en partie à votre question,
00:44:52mais j'espère qu'il a fait appel.
00:44:54Cédric Heroux a gagné, donc c'est au procureur de faire appel.
00:44:57Moi, je considère que le procureur ne doit pas être parti au procès.
00:45:01Il doit être extérieur.
00:45:02Est-ce que vous avez essayé de ce combat quand vous étiez ?
00:45:05– S'il vous plaît, est-ce que vous étiez…
00:45:07Décidément, aujourd'hui c'est compliqué.
00:45:09Ou alors le sujet vous passionne peut-être.
00:45:11– Oui, c'est ça.
00:45:11– Est-ce que vous aviez le même style de discours
00:45:14quand vous étiez vous-même en exercice ?
00:45:16– Bien sûr, ça m'a valu des foudres,
00:45:18l'inspection générale.
00:45:19– Parce qu'on n'accepte pas ce type de contradiction.
00:45:21– Bien sûr, on n'accepte pas.
00:45:22Vous savez, la justice se protège depuis toujours.
00:45:25C'est le politique qui donne le ton à la justice.
00:45:29Le procureur, il est là, il est omnipotent.
00:45:32Il a tous les pouvoirs, des pouvoirs d'intrusion,
00:45:33il a accès à tous les dossiers,
00:45:35un pouvoir de communication générale.
00:45:37Il se fait communiquer tous les dossiers.
00:45:38Si un juge, comme ça m'était arrivé quand j'étais en instruction,
00:45:41refuse de lui communiquer, il fait appel de mon ordonnance.
00:45:44Et l'affaire revient devant la chambre d'instruction
00:45:46et c'est comme ça qu'on est dessaisi.
00:45:47Il y a mille et une façons pour un procureur de dessaisir un juge.
00:45:51– Juste dernière question pour finir ce dossier,
00:45:53vous faites confiance en la justice ?
00:45:55– Ah non, moi je ne suis pas convaincu, j'ai écrit un livre là-dessus.
00:45:58Mais ça m'a valu d'être condamné à la requête de Dupont-Moretti.
00:46:01J'ai fait l'objet d'une procédure disciplinaire.
00:46:03On m'a condamné au retrait de l'honorariat.
00:46:06Vous avez vu ma tribune, j'ai signé ancien magistrat.
00:46:08Je n'ai plus le droit de revendiquer magistrat honoraire.
00:46:11Voilà.
00:46:12– Mais vous, vous nous dites aujourd'hui sur le plateau,
00:46:14sur CNews, vous nous dites, moi ancien magistrat,
00:46:17je ne fais pas confiance à la justice.
00:46:18– Non, je ne fais pas, j'ai écrit un livre là-dessus.
00:46:19Je ne fais pas confiance.
00:46:20Je dis pourquoi, parce qu'il faut faire des réformes de structure
00:46:22et des réformes fonctionnelles.
00:46:24Il faut revoir le code de procédure pénale.
00:46:25– Vous vous rendez compte du message qui est envoyé ?
00:46:27– Ben oui, le message.
00:46:27– Les Français qui vous regardent…
00:46:29– J'assure, j'assure totalement.
00:46:30– Non, mais bien sûr, mais les Français qui vous regardent,
00:46:32là vous le dites, vous ancien magistrat, vous dites,
00:46:34même moi je ne fais pas confiance en la justice.
00:46:36– Mais quand on arrive devant un tribunal, je sais,
00:46:38puisque j'étais de l'autre côté de la barre,
00:46:40mais il faut, on se remet, on se soumet à l'autorité d'un juge
00:46:44en qui on doit forcément avoir confiance,
00:46:46mais quand on voit comment ça fonctionne dans l'intérieur,
00:46:48moi j'aurais les pires inquiétudes.
00:46:50Il m'est arrivé en tant que justiciable,
00:46:52pour des histoires de famille, etc., d'avoir recours à la justice,
00:46:56mais moi je suis angoissé, je franchis les portes du palais,
00:46:59je me dis comment je vais ressortir.
00:47:00On est tous les mêmes devant un juge.
00:47:04– Thomas Bonnet, je vous vois regarder Claude Butin,
00:47:06est sidéré, mais en même temps, ce qu'il dit, on le partage.
00:47:10– Oui, oui, mais c'est pour ça.
00:47:11– On le partage, mais entendre un magistrat le dire, c'est incroyable.
00:47:14– C'est ça, et moi ce que vous avez dit sur le fait
00:47:16que vous ne faites pas confiance à la justice,
00:47:17et vous avez parlé de l'ENM, et c'est un sujet dont on se...
00:47:19– C'est l'école nationale de la magistrature.
00:47:21– C'est le centre de formation en gros des magistrats aujourd'hui,
00:47:24et on constate, et vous allez, arrêtez-moi si je me trompe,
00:47:26qu'il y a une idéologie qui règne dans cette école
00:47:28où en fait, tous les magistrats,
00:47:30alors on ne partage pas forcément cette idéologie,
00:47:32mais on comprend bien que la plupart de ceux qui passent par là,
00:47:34derrière, ils partagent l'idéologie de gauche,
00:47:36parce qu'il faut être précis.
00:47:37– L'ENM, je pense qu'il faut la supprimer.
00:47:39– L'école nationale de la magistrature, c'est une école de gauche ?
00:47:41– À deux gauches, on se...
00:47:43– Pas de droite, peut-être.
00:47:45– Pas de droite, peut-être.
00:47:46– L'axisme, c'est ça.
00:47:48– Donc quand on passe par là-bas,
00:47:51on a plutôt une idéologie de gauche que vous inculter.
00:47:52– Oui, je serais favorable à la suppression de l'ENM,
00:47:54comme de l'ENA, d'ailleurs, ces grandes écoles.
00:47:56On n'apprend pas à juger dans un lycée professionnel,
00:47:59on apprend la mécanique,
00:48:00la chroi de rennerie, la cuisine,
00:48:02mais on n'apprend pas à juger dans une école.
00:48:03– On apprend où à juger, alors ?
00:48:04– On apprend où à juger ?
00:48:05– Alors, il y a tout un tas de modes de recrutement,
00:48:09comme le font les Anglais.
00:48:10– Les anciens anglais.
00:48:11– D'ailleurs, même les avocats du Barreau de Paris
00:48:13préconisent même une formation commune
00:48:16entre avocats, magistrats.
00:48:17Il faut avoir une expérience de la vie,
00:48:19il faut avoir une conscience,
00:48:22même si le mot est un peu démodé,
00:48:24mais je veux dire, avant de juger son prochain,
00:48:25on n'apprend pas à juger dans une école.
00:48:28En plus, ça crée un esprit de corps,
00:48:30un esprit, les gens se côtoient entre eux,
00:48:35vous savez ce que c'est dans les grandes écoles.
00:48:38Non, moi je pense qu'il faut supprimer,
00:48:41c'est une école élitiste,
00:48:42j'ai vu les derniers chiffres,
00:48:43la Darmanin vient de communiquer un chiffre,
00:48:452% seulement des élèves,
00:48:47des auditeurs de justice à l'école
00:48:48sont des ouvriers.
00:48:51Il faut élargir,
00:48:53il faut faire la société civile,
00:48:54il faut prendre des gens qui savent ce que c'est.
00:48:56– Et lire les juges, comme ça se fait aux Etats-Unis par exemple,
00:48:58est-ce que ça ne réglerait pas tous les problèmes ?
00:49:00– On l'a fait en France, à la Révolution française.
00:49:02– Disons que ça permettrait d'avoir une justice
00:49:04qui ressemble plus à celle attendue par les Français,
00:49:10de s'ouvrir à la société civile
00:49:13et d'avoir des intimes convictions.
00:49:16– Mais on en est revenu de l'élection.
00:49:17– Je suis très contre le système à l'américaine
00:49:20d'élection des juges,
00:49:20parce que ça politise évidemment les juges,
00:49:22puisque ce sont des juges démocrates,
00:49:24les juges américains.
00:49:25– Aujourd'hui, ils ne sont pas politisés.
00:49:28– Vous avez raison, ils sont tout à côté haut.
00:49:30– Mais là, vous affichez, voilà, très bien.
00:49:32– Mais alors, au moins c'est clair.
00:49:33– Mais non, c'est pas clair.
00:49:34– Au moins, quand vous allez devant un juge,
00:49:36vous savez s'il est de droite ou de gauche,
00:49:37et s'il vous en a fait la gueule ou pas.
00:49:38– Le juge ne doit être ni de droite ni de gauche,
00:49:40on vient de le dire à l'instant.
00:49:42– Oui, mais donc ils sont de gauche.
00:49:43– Il ne doit être ni de droite ni de gauche,
00:49:44donc ils sont de gauche.
00:49:45– Vous parlez tous en même temps.
00:49:48– Ce n'est pas la peine de faire 50-50 à ce moment-là,
00:49:50ça n'a aucun sens.
00:49:51– Ah non, ce n'est pas 50-50.
00:49:51– C'est une élection, les Français décident de voter
00:49:53pour le type de juges qu'ils valent.
00:49:55Et je vous jure que les Français,
00:49:56ils valent des juges très durs.
00:49:57– Je pense que c'est un mythe que de dire
00:49:59oui, les juges sont de gauche,
00:50:01mais vous en avez qui votent à droite.
00:50:03Enfin, je veux dire…
00:50:03– Il y a des personnes qui votent,
00:50:04mais ce n'est pas la majorité du genre.
00:50:05– Là, c'est une manière de rentrer la politique
00:50:07dans la justice.
00:50:08Non, la justice…
00:50:09– Il y a déjà ?
00:50:09– La justice, alors moi, à titre personnel,
00:50:11effectivement, 49% des Français
00:50:13ont confiance, c'est-à-dire 51%
00:50:15n'ont plus confiance.
00:50:17Donc là, il y a un problème.
00:50:18Et effectivement, faire rentrer
00:50:20des personnes issues de la société civile,
00:50:21sortir de ce corps institutionnel,
00:50:25administratif, purement administratif,
00:50:29je pense que ça peut être une solution
00:50:30qui permettrait d'avoir une justice
00:50:32qui soit rendue aux Français,
00:50:34qui ressemble le plus à ce qu'ils attendent.
00:50:35– Voilà ce qu'on pouvait dire.
00:50:36Juste, on va s'arrêter un instant.
00:50:37Voilà ce qu'on pouvait dire sur ce sujet.
00:50:38Juste, il y a une information
00:50:39qui tombe à l'instant
00:50:40selon laquelle un automobiliste
00:50:41a foncé sur plusieurs personnes
00:50:42sur l'île d'Oléron.
00:50:44Il y aurait des blessés.
00:50:45Thomas, on va faire ça en direct.
00:50:46Je vais vous proposer de laisser votre place
00:50:47à Sabrina Berlin-Bouillet du service
00:50:49– venez, venez, Sabrina,
00:50:50on va faire ça en direct, c'est pas grave –
00:50:51du service police-justice de CNews
00:50:54qui nous rejoint à l'instant
00:50:54puisqu'on apprend cette information,
00:50:57donc cet automobiliste
00:50:58qui a foncé sur des passants.
00:51:00Il y aurait a priori une dizaine de blessés.
00:51:01Qu'est-ce que vous pouvez nous dire, Sabrina ?
00:51:03– Oui, concernant les circonstances,
00:51:04c'est ce matin à 8h45,
00:51:05une voiture qui fonce sur plusieurs personnes
00:51:07sur l'île d'Oléron.
00:51:09Selon nos informations,
00:51:10il y aurait une dizaine de blessés,
00:51:12cinq blessés, dont trois graves.
00:51:14Précisément, l'homme aurait percuté volontairement
00:51:17plusieurs personnes successivement
00:51:19entre deux villages de l'île d'Oléron,
00:51:21Dolus d'Oléron et le village de Saint-Pierre d'Oléron.
00:51:25Ce sont des piétons et des cyclistes
00:51:27qui auraient été renversés.
00:51:28Selon nos confrères du Parisien,
00:51:29le chauffeur aurait tenté de mettre le feu
00:51:31à son véhicule avant d'être interpellé.
00:51:34Il a été placé en garde à vue par les gendarmes.
00:51:37Alors, des informations diverses nous parviennent
00:51:39sur le fait qu'il aurait crié à la Akbar.
00:51:42À ce stade, il faut rester prudent, c'est important,
00:51:45parce qu'on parle aussi d'un conducteur
00:51:46qui aurait des troubles psychiatriques.
00:51:48De notre côté, nous savons qu'il a 35 ans,
00:51:51mais nous tentons encore de confirmer
00:51:52cette information sensible, bien sûr.
00:51:54– Bien évidemment, vous restez avec nous,
00:51:56parce qu'on va refaire un point juste après le CNews Info
00:51:58qu'on va faire dans un instant avec le reste de l'actu.
00:52:00Et puis vous restez avec nous, bien évidemment,
00:52:01sur cette information qui vient de nous parvenir,
00:52:04cet automobiliste qui a foncé sur plusieurs personnes
00:52:06sur l'île d'Oléron.
00:52:08Il aurait foncé volontairement, c'est ce que vous nous disiez,
00:52:10Sabrina, ça on en est sûr.
00:52:12On ne sait pas s'il a crié ou s'il n'a pas crié
00:52:14certaines phrases, mais en tout cas,
00:52:15il aurait foncé volontairement.
00:52:16C'est la première info qu'on peut vous donner.
00:52:17On fait une pause très rapide
00:52:18et puis on revient avec les toutes dernières infos
00:52:20sur ce sujet.
00:52:21À tout de suite.
00:52:24– C'est maintenant.
00:52:24– 11h32 sur CNews, merci d'être avec nous.
00:52:32Dans un instant, on va vous donner
00:52:32les dernières informations sur cette automobiliste
00:52:35qui a foncé sur plusieurs personnes
00:52:36sur l'île d'Oléron.
00:52:3710 blessés, dont 2 en urgence absolue,
00:52:39selon un dernier bilan.
00:52:41Tout de suite, le reste de l'actualité
00:52:42avec Sommay Al-Abidi.
00:52:46– L'Iran annonce que sa citoyenne
00:52:48libérée par la France se trouve
00:52:50à l'ambassade à Paris.
00:52:52Madhies Fondiari avait été arrêtée
00:52:54en février dernier et accusée
00:52:55d'apologie du terrorisme.
00:52:57Toutefois, elle ne pourra rejoindre son pays
00:52:59qu'une fois son procès achevé.
00:53:01Dans son discours, le nouveau maire de New York,
00:53:04Zoran Mandani, a déclaré, je cite,
00:53:06que la ville pouvait montrer à une nation
00:53:08trahi par Donald Trump comment le vaincre
00:53:10et que son élection marquait la victoire
00:53:13de l'espoir sur la tyrannie.
00:53:14En cette période d'obscurité politique,
00:53:16New York sera la lumière.
00:53:19Et puis, vous découvrez le visage
00:53:20du sergent-chef Itt Etchen,
00:53:22dont la dépouille a été rendue ce mardi
00:53:24par le Hamas.
00:53:26Selon un communiqué de l'armée israélienne,
00:53:28il était âgé de 19 ans au moment de sa mort
00:53:30et son décès a été officiellement établi
00:53:33le 10 mars 2024.
00:53:35Désormais, sept corps doivent encore
00:53:36être rendus par le groupe terroriste.
00:53:39Merci beaucoup, Somaya Labidi.
00:53:41On revient donc sur cette information
00:53:42qui nous est parvenue il y a quelques instants,
00:53:44ce qui s'est passé sur l'île d'Oléron
00:53:46avec cet automobiliste qui a foncé
00:53:48volontairement sur plusieurs personnes.
00:53:50Il y a des blessés à l'instant.
00:53:52Laurent Nunes annonce qu'il va se rendre
00:53:54sur place.
00:53:55Il vient de publier un tweet
00:53:56dans lequel il affirme que ce matin,
00:53:58un automobiliste a percuté sur son trajet
00:54:00plusieurs piétons et cyclistes
00:54:02à Saint-Pierre-d'Oléron
00:54:04et Dolus-d'Oléron.
00:54:06Deux victimes sont en urgence absolue,
00:54:09annonce Laurent Nunes à l'instant.
00:54:11Trois autres personnes sont blessées.
00:54:13Le mis en cause a été interpellé
00:54:15par les gendarmes.
00:54:16Une enquête est ouverte
00:54:18à la demande du Premier ministre.
00:54:19Je me rends sur place,
00:54:21annonce Laurent Nunes.
00:54:22On va refaire un point
00:54:23tout de suite avec vous, Sabrina,
00:54:25sur les informations
00:54:25dont on dispose à cette heure.
00:54:26Oui, c'est arrivé ce matin,
00:54:288h45, une voiture fonce
00:54:30sur plusieurs personnes
00:54:31sur l'île d'Oléron.
00:54:32Selon nos informations,
00:54:33il y aurait une dizaine de blessés,
00:54:35cinq blessés dont trois graves.
00:54:37Alors précisément,
00:54:38l'homme aurait percuté
00:54:40volontairement plusieurs personnes
00:54:41successivement entre deux villages
00:54:43de l'île d'Oléron,
00:54:44le village de Dolus d'Oléron
00:54:46et de Saint-Pierre d'Oléron.
00:54:48Ce sont des piétons
00:54:48et des cyclistes
00:54:49qui auraient été renversés.
00:54:50Selon nos confrères du Parisien,
00:54:52le chauffeur aurait tenté
00:54:53de mettre le feu à son véhicule.
00:54:56Puis il a été interpellé,
00:54:57placé en garde à vue
00:54:58par les gendarmes.
00:55:00Des informations diverses
00:55:01parviennent jusqu'à nous
00:55:02sur le fait qu'il aurait
00:55:03éventuellement crié
00:55:04« Allah Akbar ».
00:55:05À ce stade,
00:55:06il faut rester très prudent
00:55:07là-dessus.
00:55:08On parle aussi d'un conducteur
00:55:09qui aurait des troubles psychiatriques.
00:55:11Ce que l'on sait,
00:55:12c'est qu'il est donc placé
00:55:13en garde à vue,
00:55:13qu'il serait âgé de 35 ans
00:55:15et qu'une enquête
00:55:16est ouverte, évidemment.
00:55:17Effectivement.
00:55:18Et donc,
00:55:18le ministre de l'Intérieur
00:55:20qui se rend sur place,
00:55:21il vient de l'annoncer.
00:55:23Garen Schlonroquian,
00:55:24c'est vrai que c'est toujours
00:55:25traumatisant,
00:55:26ce type d'événement.
00:55:27On attend bien évidemment
00:55:27des détails
00:55:28sur ce qui s'est passé,
00:55:29s'il a prononcé ses phrases
00:55:31qui sont citées
00:55:31comme « Allah Akbar »
00:55:32ou pas.
00:55:33Ce sont nos confrères du Parisien,
00:55:33je crois,
00:55:34qui donnent cette information.
00:55:35On n'a pas de confirmation
00:55:36officielle pour l'instant.
00:55:37Le service police-justice
00:55:38de CNews
00:55:39est en train
00:55:39de travailler là-dessus.
00:55:41Mais de toute façon,
00:55:41l'acte volontaire
00:55:42de foncer
00:55:43avec une voiture
00:55:44sur des gens,
00:55:45c'est quelque chose
00:55:45qui est totalement glaçant.
00:55:46– J'entends,
00:55:48je découvre en même temps
00:55:49que vous cette information,
00:55:50Allah Akbar peut-être,
00:55:51troubles psychiatriques peut-être,
00:55:53tout le monde sait,
00:55:54c'est toujours la même histoire.
00:55:56On ne va avoir ça
00:55:57combien de fois ?
00:55:57Laurent Nunez
00:55:58qui se rend sur place,
00:55:59mais il va faire quoi ?
00:55:59Il va se rendre sur place
00:56:00à chaque fois pendant des années.
00:56:01Ça fait des années
00:56:01que les premiers ministres
00:56:03passent leur temps
00:56:04à aller sur les lieux
00:56:05de drame,
00:56:06d'attentats terroristes
00:56:06ou de criminalité grave.
00:56:08– Pardon, j'ai dit quoi ?
00:56:09– Premier ministre.
00:56:10– Ah oui, pardon,
00:56:10ministre de l'Intérieur.
00:56:11Il a disparu le Premier ministre,
00:56:12on n'a entendu parler de lui.
00:56:13Ça fait des années
00:56:15qu'on a des crimes
00:56:17et des délits graves
00:56:18et du terrorisme en France
00:56:19et à part aller se rendre sur place,
00:56:21déposer des fleurs,
00:56:22allumer des bougies,
00:56:23on ne fait rien.
00:56:24Qu'est-ce qui a changé
00:56:25entre 2015 et aujourd'hui ?
00:56:27Qu'est-ce qui a changé
00:56:27entre le Bataclan et aujourd'hui ?
00:56:29Rien, rien.
00:56:30Au contraire,
00:56:31on a une justice
00:56:31de plus en plus laxiste,
00:56:33on a des policiers
00:56:33qu'on met en prison
00:56:34à chaque fois qu'ils arrêtent des gens.
00:56:35Ça devient catastrophique
00:56:37la situation,
00:56:37on ne peut rien faire.
00:56:39Il faut repoindre
00:56:40du sol au plafond
00:56:41tout le système de justice,
00:56:42de police,
00:56:43de renseignement de ce pays.
00:56:44Claude Butin,
00:56:45quand vous entendez cette information
00:56:46qui nous est parvenue
00:56:47il y a quelques instants
00:56:47et on aura d'autres détails
00:56:48avec Sabrina
00:56:49dans quelques instants
00:56:51puisqu'elle est en train
00:56:51de travailler
00:56:52avec notre service
00:56:52police-justice dessus
00:56:53mais c'est vrai
00:56:54que ces informations
00:56:55sont glaçantes.
00:56:56C'est incompréhensible,
00:56:57on ne comprend pas,
00:56:58on est effarés.
00:56:59Mais attendez,
00:56:59je voudrais préciser une chose,
00:57:01pour le moment,
00:57:01la justice n'est pas saisie.
00:57:02C'est le ministre de l'Intérieur
00:57:03qui a s'est rendu sur place,
00:57:04c'est le procureur.
00:57:06Parce qu'à chaque fois,
00:57:06combien je vous parie
00:57:08qu'il a un casier judiciairement ?
00:57:10On en tiendra compte.
00:57:10On ne va pas tirer,
00:57:11on ne va pas tirer,
00:57:15on ne va pas tirer à...
00:57:16Je dis combien je parie ?
00:57:17Je n'ai pas dit, c'est sûr.
00:57:17Oui, oui,
00:57:18mais on ne fait pas de paris
00:57:19sur des victimes
00:57:20et sur des criminels.
00:57:22On ne fait pas de paris là-dessus.
00:57:23On va prendre en direct
00:57:23avec nous Axel Ronde.
00:57:25Bonjour Axel Ronde,
00:57:26merci d'être en direct
00:57:27avec nous.
00:57:27Est-ce que vous avez
00:57:28des informations complémentaires
00:57:29sur ce qui s'est passé
00:57:31sur l'île de l'Héron ?
00:57:33Écoutez, pour l'instant,
00:57:34l'enquête ne fait que débuter.
00:57:36La priorité,
00:57:37c'était de mettre en sécurité
00:57:39les personnes blessées,
00:57:41de les secourir,
00:57:43de leur porter assistance.
00:57:45Deux personnes,
00:57:45pour l'instant,
00:57:46sont dans un des cas critiques.
00:57:49Voilà, on est face
00:57:50à un individu
00:57:51qui était particulièrement déterminé
00:57:54puisqu'il a fait
00:57:55un périple meurtrier,
00:57:57comme on appelle cela,
00:57:58en roulant sur plusieurs kilomètres
00:58:01et en fonçant sur des individus
00:58:05comme ça au hasard.
00:58:07Écoutez, pour l'instant,
00:58:08la situation est sous contrôle.
00:58:10On espère que cet individu
00:58:14n'avait pas de vérité terroriste
00:58:17derrière ça,
00:58:18qu'il ne fait pas partie
00:58:19d'un groupe.
00:58:19En tous les cas,
00:58:21toutes les pistes actuellement
00:58:22sont ouvertes
00:58:23et la piste aussi,
00:58:23malheureusement,
00:58:24d'un déséquilibré
00:58:25car vous savez,
00:58:26dans notre pays,
00:58:27il y a énormément
00:58:27de problèmes psychiatriques,
00:58:29beaucoup, beaucoup d'individus
00:58:30qui ont des graves,
00:58:31graves pathologies lourdes.
00:58:33Donc, on va,
00:58:34bien évidemment,
00:58:35regarder tous ces profils
00:58:36mais en tout cas,
00:58:37on ne s'interdit absolument
00:58:39à rien actuellement.
00:58:40Toutes les pistes
00:58:41sont ouvertes,
00:58:42bien évidemment.
00:58:43Les services de police
00:58:44et de gendarmerie
00:58:45sont bien sûr
00:58:46sur le pont
00:58:48pour apporter des réponses
00:58:50le plus vite possible.
00:58:51Si je comprends
00:58:52ce que vous êtes en train
00:58:53de me dire,
00:58:53Axel Ronde,
00:58:54c'est que visiblement,
00:58:54après avoir foncé
00:58:55sur ces personnes,
00:58:57l'individu aurait pris la fuite
00:58:59et il a ensuite été interpellé
00:59:01par les forces de l'ordre
00:59:02qui, une fois de plus,
00:59:02étaient très efficaces,
00:59:03visiblement.
00:59:05Oui, tout à fait.
00:59:05Un individu tentait
00:59:07de brûler son véhicule
00:59:08d'après les premières informations
00:59:10que j'ai pu obtenir.
00:59:12Donc, c'est un individu
00:59:13qui n'a pas résisté
00:59:14à son interpellation
00:59:15mais qui a tout de suite
00:59:16été pris en charge
00:59:17par les services
00:59:18de gendarmerie,
00:59:20il me semble,
00:59:21et a été placé
00:59:22dans la foulée
00:59:23en garde à vue.
00:59:24Il est entendu actuellement
00:59:25par les enquêteurs
00:59:26pour savoir exactement
00:59:28ses motivations
00:59:30et surtout voir
00:59:31s'il a des troubles
00:59:33psychologiques, psychiatriques.
00:59:34En tous les cas,
00:59:35une perquisition
00:59:35va être menée
00:59:38à son domicile.
00:59:40Les différents moyens
00:59:41de communication
00:59:42qu'il a à sa possession
00:59:43vont être saisis,
00:59:44étudiés, analysés
00:59:45pour savoir
00:59:46s'il a fait allégeance
00:59:48à, oui ou non,
00:59:49à un groupe terroriste.
00:59:52On n'écarte, bien évidemment,
00:59:53aucune piste actuellement
00:59:55sur ce profil
00:59:57de cet individu
00:59:58qui a quand même
00:59:59commis beaucoup,
01:00:01beaucoup de dégâts
01:00:02et des individus,
01:00:03des personnes
01:00:04qui sont actuellement
01:00:05en urgence
01:00:05à l'hôpital
01:00:07et qui sont traitées
01:00:08dans une,
01:00:10voilà, dans cette,
01:00:11malheureusement,
01:00:12c'est très, très difficile
01:00:13parce que c'est des individus
01:00:15qui ont été fauchés
01:00:16par des paravéhicules.
01:00:19Oui.
01:00:19Ce qu'on se dit toujours,
01:00:21c'est que, hélas,
01:00:22c'est totalement impossible
01:00:23de prévenir ce type d'acte,
01:00:25c'est-à-dire une personne
01:00:26qui prend sa voiture
01:00:26et qui décide de foncer
01:00:27sur des passants
01:00:29et sur des cyclistes
01:00:30puisque c'est ce qui s'est passé
01:00:31ce matin à l'île d'Oléron,
01:00:32c'est quelque chose
01:00:33qui est totalement impossible
01:00:34à prévenir.
01:00:35C'est ça,
01:00:36le plus difficile pour nous,
01:00:37c'est, comme on les appelle,
01:00:39un peu les loups solitaires
01:00:40où les individus
01:00:41installés psychiatriquement
01:00:43qui vont passer à l'acte,
01:00:45qui sont imprévisibles,
01:00:47qui vont malheureusement
01:00:48prendre des gens au hasard,
01:00:51faucher des vies au hasard.
01:00:53C'est vraiment le plus difficile
01:00:56quand vous avez une arme
01:00:57comme un véhicule,
01:00:58parce que ça peut devenir
01:00:59une arme quand vous l'utilisez
01:01:00à pleine vitesse,
01:01:01quand vous shootez
01:01:02sur des cyclistes,
01:01:03sur des piétons.
01:01:05Malheureusement,
01:01:05ça fait de gros, gros dégâts
01:01:07et toute la difficulté
01:01:08pour nous,
01:01:09fonctionnaires de police,
01:01:10c'est de pouvoir interpeller,
01:01:12arrêter ces véhicules fous.
01:01:14C'est pour ça que vous savez
01:01:15que nous prenez en charge
01:01:16à chaque fois des refus
01:01:16d'obtempérer parce qu'on ne sait pas
01:01:18qu'est-ce qu'il y a derrière ces profils,
01:01:20qu'est-ce qu'il y a derrière ces individus.
01:01:21Souvent, on est décrié justement
01:01:23quand on prend en charge
01:01:24et en chasse ces véhicules,
01:01:26mais voilà,
01:01:26on voit bien que malheureusement,
01:01:29il y a des fous en liberté
01:01:31dans notre pays.
01:01:32Et effectivement,
01:01:33il y a les gendarmes,
01:01:34je le redis,
01:01:35puisque c'est les gendarmes
01:01:36qui étaient sur le dossier,
01:01:37c'est les gendarmes
01:01:38qui ont réussi à interpeller
01:01:39cet individu.
01:01:40Visiblement,
01:01:41il a été maîtrisé
01:01:41à l'aide d'un pistolet
01:01:42à impulsion électrique,
01:01:44c'est-à-dire que la personne
01:01:46a tenté de prendre la fuite.
01:01:49Et reste avec nous un petit instant
01:01:50parce que je crois, Sabrina,
01:01:51qu'on a quelques précisions
01:01:52sur le fait qu'il ait crié ou pas
01:01:53à la Ouagbar.
01:01:54C'est une hypothèse
01:01:55qu'on évoquait tout à l'heure.
01:01:56Est-ce que vous avez
01:01:56des informations là-dessus ?
01:01:57Oui, tout à fait.
01:01:58Selon le parquet de La Rochelle,
01:02:00c'est au moment de son interpellation
01:02:02par les gendarmes
01:02:02que l'homme aurait crié à la Ouagbar.
01:02:05On en sait un peu plus
01:02:06sur son profil.
01:02:07On sait donc que c'est un homme,
01:02:08on vous l'avait dit,
01:02:09âgé de 35 ans,
01:02:10habitant d'Oléron,
01:02:11qui est connu pour des délits
01:02:13de droits communs
01:02:14selon le parquet.
01:02:15Il est donc placé en garde à vue
01:02:17pour tentative d'assassinat
01:02:20à ce stade.
01:02:21Le maire nous apprend aussi des choses.
01:02:24Il nous dit que l'individu
01:02:24serait connu pour des problèmes
01:02:25d'alcool et de stupéfiants.
01:02:27Mais encore une fois,
01:02:27restons prudents
01:02:28parce que c'est le maire
01:02:30qui nous confie ceci à CNews.
01:02:32Pour le moment, on en est.
01:02:34Cet homme a été interpellé
01:02:35après avoir volontairement
01:02:37percuté une dizaine de personnes.
01:02:40On parle de 10 blessés,
01:02:42dont 4 graves.
01:02:43Des personnes successivement
01:02:45entre deux villages
01:02:46de l'île d'Oléron,
01:02:46Dolus d'Oléron et Saint-Pierre d'Oléron.
01:02:49Des piétons et des cyclistes
01:02:50qui sont renversés.
01:02:52Nous savons donc
01:02:53qu'il a été interpellé,
01:02:55placé en garde à vue
01:02:55par les gendarmes.
01:02:56Et c'est donc au moment
01:02:57de son interpellation
01:02:58qu'il aurait crié à l'Akbar.
01:03:00Voilà.
01:03:00Et donc,
01:03:01le parquet antiterroriste
01:03:02n'est pas saisi pour l'instant.
01:03:03Pour l'instant.
01:03:03Mais c'est vrai que ça vient
01:03:04de se produire.
01:03:05Donc voilà.
01:03:05Tout à fait.
01:03:05Il ne s'est pas encore saisi.
01:03:07Je pense qu'ils sont en train
01:03:07de récupérer des informations
01:03:08là-dessus.
01:03:09Axel Ron,
01:03:09vous êtes toujours avec nous.
01:03:10Dernières informations,
01:03:11donc vous les avez entendues,
01:03:12données par le service
01:03:13police-justice de CNews.
01:03:15Cette personne
01:03:15qui crie à l'Akbar,
01:03:16qui refuse également
01:03:18d'être interpellée
01:03:19par les gendarmes.
01:03:20Ça évoque quoi comme profil
01:03:22pour vous ?
01:03:23Oui,
01:03:23on est vraiment dans un profil
01:03:24certainement un peu islamisé.
01:03:26Puisque s'il a crié ça,
01:03:28c'est qu'il est dans une revendication.
01:03:30S'il n'a pas voulu
01:03:31se laisser interpeller
01:03:32et a peut-être foncé
01:03:33sur les gendarmes
01:03:35qui ont été obligés
01:03:35d'utiliser un taser,
01:03:37c'est qu'il voulait
01:03:38qu'il y ait une riposte,
01:03:39peut-être mourir en martyr.
01:03:41Vous savez que c'est
01:03:42malheureusement
01:03:43ce qu'il recherche.
01:03:45Donc voilà,
01:03:46il va falloir observer cela
01:03:47de très près.
01:03:48J'imagine que le parquet
01:03:49national antiterroriste
01:03:50suit actuellement
01:03:51l'évolution du dossier
01:03:54et qui, bien évidemment,
01:03:56s'il y a le moindre élément,
01:03:58se saisira
01:03:59et menera l'enquête
01:04:02pour savoir
01:04:02s'il faisait partie
01:04:04d'un groupe terroriste
01:04:05ou pas.
01:04:05En tout cas,
01:04:06l'urgence,
01:04:06c'est de savoir
01:04:07si cet individu
01:04:08est bien un terroriste
01:04:09pour savoir
01:04:09s'il n'y a pas
01:04:10d'autres terroristes
01:04:11dans la nature,
01:04:12s'il n'y a pas
01:04:12d'autres personnes
01:04:13qui ont prêté allégeance.
01:04:15Vous savez,
01:04:15ces derniers mois,
01:04:17beaucoup de personnes
01:04:18ont été interpellées
01:04:19par la DGSI,
01:04:20beaucoup de jeunes
01:04:21qui voulaient justement
01:04:22commettre des attentats
01:04:23sur le territoire national.
01:04:25Beaucoup de cellules
01:04:26ont été démantelées.
01:04:28D'ailleurs,
01:04:28la DGSI s'alarme
01:04:29et s'inquiète
01:04:30sur le profil
01:04:31très très jeune,
01:04:3215, 16, 17 ans,
01:04:33qu'ils se radicalisent
01:04:34sur Internet
01:04:35et qu'ils veulent
01:04:36commettre des attentats.
01:04:38Donc,
01:04:39il faut rester très prudent
01:04:40actuellement
01:04:40sur ce profil-là
01:04:41parce qu'on peut aussi
01:04:42avoir un individu
01:04:43qui est atteint
01:04:45de troubles psychiatriques
01:04:46qui est peut-être
01:04:47aussi manipulé.
01:04:48on le voit souvent
01:04:50dans certains dossiers.
01:04:51Donc là,
01:04:52il faut attendre
01:04:53les conclusions rapides
01:04:55de ce que vont nous dire
01:04:55les gendarmes.
01:04:56Merci beaucoup,
01:04:57Axel Ronde.
01:04:57Merci d'avoir été en direct
01:04:58avec nous pour parler
01:04:58du syndicat CFTC Police.
01:05:00Dans un instant,
01:05:00on sera avec le maire
01:05:01de Saint-Pierre-Doléron
01:05:02qui sera en direct avec nous,
01:05:03Claude Butin,
01:05:04dans une affaire comme celle-là.
01:05:05Comment on arrive
01:05:05à retracer le profil ?
01:05:07Assez rapidement d'ailleurs,
01:05:08parce qu'en général,
01:05:09ça va très vite.
01:05:09Comment on retrace
01:05:10le profil de la personne ?
01:05:11On fait immédiatement
01:05:12une perquisition
01:05:13à son homicide ?
01:05:13C'est le domaine
01:05:14de l'enquête de flagrance
01:05:15qui est dirigée
01:05:16par le procureur de la République.
01:05:18Là,
01:05:18ils sont en quête
01:05:19de collationner
01:05:21toutes les informations
01:05:22concernant l'individu.
01:05:23Il semblerait
01:05:24qu'il ait déjà été condamné.
01:05:25On va sortir son casier,
01:05:26on va voir
01:05:26s'il y a une enquête,
01:05:27s'il est connu,
01:05:28si c'est un malade,
01:05:28s'il a été suivi,
01:05:30je n'en sais rien.
01:05:30On fait une perquisition,
01:05:31ça fait partie
01:05:32des premiers éléments.
01:05:34C'est quoi ?
01:05:34Quelle est la procédure
01:05:35en général ?
01:05:36C'est ça,
01:05:36une enquête de flagrance
01:05:37qui est sous la direction
01:05:39du procureur de la République.
01:05:40À partir de là,
01:05:41ils verront,
01:05:42ils apprécieront
01:05:43qu'est-ce qu'il va...
01:05:44C'est le procureur
01:05:44qui décide,
01:05:45c'est lui le chef d'orchestre.
01:05:46Donc à mon avis,
01:05:47il saisira un juge d'instruction.
01:05:48Dans quel délai ?
01:05:49Je n'en sais rien.
01:05:49Mais il y a des examens,
01:05:51des enquêtes psychologiques
01:05:52qui sont prévues,
01:05:53il y a tout un tas de recherches.
01:05:54Nous, on fait les choses
01:05:55sérieusement quand on...
01:05:56Non, mais j'en veux pas.
01:05:56C'est pour essayer
01:05:57de comprendre
01:05:57comment les choses se passent.
01:05:59Et c'est vrai
01:06:00qu'il y a également
01:06:01la question du parquet
01:06:02antiterroriste.
01:06:03Qu'est-ce qu'il peut faire
01:06:10moment ?
01:06:11Il y a des indices
01:06:11qui laissent penser
01:06:12qu'effectivement,
01:06:13on est peut-être
01:06:13dans une démarche terroriste.
01:06:15Alors là,
01:06:16la brigade se saisit d'office.
01:06:18C'est vrai,
01:06:18David Xavier,
01:06:19ça fait un petit moment,
01:06:20en fait,
01:06:21fort heureusement
01:06:21qu'on n'avait pas affaire
01:06:22à ce type de cas.
01:06:24Ça avait, hélas,
01:06:25tendance un peu
01:06:26à sortir de notre esprit
01:06:27parce qu'il se passe
01:06:28beaucoup de choses,
01:06:29parce que l'actu
01:06:29a été très riche.
01:06:31Et là,
01:06:31on est replongé
01:06:32tout à coup
01:06:32dans des situations dramatiques.
01:06:33Moi, ça m'a fait penser
01:06:34tout de suite à Nice.
01:06:35Alors, avec des conséquences
01:06:36bien sûr moins graves.
01:06:37Mais aujourd'hui,
01:06:38c'est vrai que
01:06:38quand on est élu local,
01:06:41il faut penser
01:06:41à l'aménagement
01:06:42de toutes ces promenades
01:06:44pour éviter
01:06:45d'avoir des voitures.
01:06:47Alors, je vous interromps
01:06:47parce qu'on est avec
01:06:48le maire de Saint-Pierre-de-Léron
01:06:49qui est en direct avec nous.
01:06:51Bonjour, monsieur le maire.
01:06:51Christophe Sueur
01:06:52est en direct avec nous.
01:06:54Est-ce que vous avez
01:06:55des informations,
01:06:56monsieur le maire,
01:06:56sur les circonstances
01:06:57et la façon
01:06:58dont les choses
01:06:59se sont déroulées ce matin ?
01:07:01Alors, oui,
01:07:02j'ai des informations.
01:07:03Alors, au fur et à mesure
01:07:04des heures,
01:07:05ça fine un tout petit peu.
01:07:07On est sur un individu
01:07:08qui habitait
01:07:08sur la commune de Saint-Pierre
01:07:09et, hélas,
01:07:10je n'en suis pas très fier,
01:07:12qui, ce matin,
01:07:14a eu l'intention
01:07:15de partir de chez lui
01:07:16et de percuter
01:07:21et d'écraser
01:07:21des personnes
01:07:22qu'il voyait
01:07:24au bord de la route.
01:07:25Donc, la première
01:07:25était sur une piste cyclable.
01:07:27Donc, je viens d'entendre
01:07:28à l'instant
01:07:28qu'on a des systèmes
01:07:29de protection,
01:07:29mais on ne peut pas
01:07:30mettre des barrières
01:07:31sur toutes les pistes cyclables
01:07:32que nous avons sur le Deleu.
01:07:33On a 160 kilomètres
01:07:34de pistes cyclables.
01:07:35Et après,
01:07:36une fois qu'il a fait ça,
01:07:37il s'est mis à circuler
01:07:38sur la commune
01:07:40de Dolus-de-Leron
01:07:40où il a eu
01:07:41une deuxième victime
01:07:42sur le parking
01:07:43d'une grande surface
01:07:44qui a été aussi,
01:07:46qui a subi ses assauts
01:07:49avec sa voiture toujours.
01:07:51Et après,
01:07:51il est reparti
01:07:51sur la commune
01:07:52de Saint-Pierre-de-Leron
01:07:53où là,
01:07:53il a intentionnellement
01:07:55voulu écraser
01:07:57des cyclistes.
01:07:58Donc,
01:07:58c'est ce qu'il a fait aussi.
01:07:59Il a été après arrêté
01:08:01sur la commune
01:08:02de Saint-Pierre
01:08:03où il a fini
01:08:04en mettant le feu
01:08:04intentionnellement
01:08:05à sa voiture
01:08:06et après,
01:08:07il est interpellé
01:08:08et maintenant,
01:08:08il est à la brigade
01:08:09de Saint-Pierre-de-Leron
01:08:10où le ministre
01:08:11de l'Intérieur
01:08:11va venir tout à l'heure
01:08:13pour voir l'état
01:08:14de l'enquête
01:08:15avec le procureur
01:08:16et le responsable
01:08:16du parquet.
01:08:17C'est-à-dire,
01:08:18monsieur le maire,
01:08:18si je comprends bien,
01:08:19c'est qu'il y a eu
01:08:19un circuit
01:08:20qu'il voulait meurtrier.
01:08:22En fait,
01:08:22c'est-à-dire que
01:08:22c'est pas une fois,
01:08:23il n'a pas cogné
01:08:24un groupe de cyclistes,
01:08:25un groupe de piétons.
01:08:26En fait,
01:08:26il a circulé
01:08:28dans la ville
01:08:28en essayant
01:08:29de toucher
01:08:29le maximum de personnes.
01:08:31L'île de Léron
01:08:32est faite
01:08:32de plusieurs communes,
01:08:33de huit communes
01:08:34et on a plusieurs villages
01:08:35sur chacune de nos communes.
01:08:36Il est parti
01:08:36de la Cotinière
01:08:37où il habite
01:08:39et en fait,
01:08:40c'est sur un rayon
01:08:40de 4-5 kilomètres.
01:08:42Il a pris des routes
01:08:43normales
01:08:43que tout le monde prend
01:08:44et après,
01:08:44sur ce circuit-là,
01:08:46il est revenu
01:08:47au fur et à mesure
01:08:48que dès qu'il voyait
01:08:49un piéton,
01:08:50il allait directement dessus
01:08:52ou un vélo
01:08:53en l'occurrence
01:08:54et il a percuté
01:08:55intentionnellement
01:08:56sur ces personnes.
01:08:57Est-ce que c'est une personne
01:08:58que vous connaissez ?
01:09:01Pour l'instant,
01:09:01on va parler de chauffard
01:09:03ou je ne sais pas
01:09:04quel mot employer
01:09:04contre cette personne
01:09:05mais en tout cas,
01:09:06est-ce que vous connaissiez
01:09:07cet individu ?
01:09:08Non, personnellement,
01:09:09je ne fréquente pas
01:09:10ce genre d'individu
01:09:11mais c'est quelqu'un
01:09:13qui est connu
01:09:15apparemment des services
01:09:15de la gendarmerie
01:09:16pour déjà avoir été interpellé
01:09:19et qui derrière,
01:09:22voilà,
01:09:22c'est quelqu'un de 34 ans
01:09:24qui a eu déjà
01:09:26quelques petites histoires
01:09:26mais...
01:09:28C'est quelqu'un
01:09:28qui est originaire
01:09:29de la commune ?
01:09:31Originaire de la commune,
01:09:32ça, je n'en sais rien
01:09:33mais il habite là,
01:09:34son père habite là,
01:09:35oui,
01:09:35donc on peut dire
01:09:36que c'est quelqu'un
01:09:37d'idolérant.
01:09:38Effectivement,
01:09:38on peut noter également
01:09:39la rapide réaction
01:09:41des gendarmes,
01:09:41visiblement.
01:09:43Ça a été ultra rapide,
01:09:44d'ailleurs,
01:09:44ça a un petit peu perturbé
01:09:46beaucoup nos habitants
01:09:47qui ne cesse
01:09:48même en ce moment
01:09:49en direct
01:09:50de m'appeler
01:09:50ou d'appeler
01:09:51les maires que nous sommes,
01:09:53que ce soit le maire de Delusse,
01:09:54le maire du château de Léron,
01:09:55président de la comité de commune.
01:09:56Nous étions bien sûr
01:09:57sur place au PC Crise
01:09:58et moi,
01:09:59je suis allé moi-même
01:10:00tout à l'heure
01:10:00à la gendarmerie,
01:10:01donc au PC Gendarmerie.
01:10:03Bien sûr,
01:10:04les habitants
01:10:05ont été très vite concernés,
01:10:06les gendarmes
01:10:06ont été très efficaces
01:10:07puisque immédiatement,
01:10:09il faut quand même imaginer
01:10:10qu'on a eu
01:10:11un premier appel de pompiers,
01:10:12après,
01:10:12on a eu un deuxième appel
01:10:13sur un deuxième accident
01:10:14et au début,
01:10:15on est loin d'imaginer
01:10:16que c'est quelqu'un
01:10:16qui est dans une attitude
01:10:18avec un chauffard
01:10:19qui a vraiment l'intention
01:10:20de faire ça
01:10:21et on pense que ce sont
01:10:22des simples accidents
01:10:23de la route
01:10:24et après,
01:10:24la multiplicité des accidents
01:10:26et du nombre de victimes
01:10:27annoncées
01:10:27a pris le relais
01:10:29et là,
01:10:30on peut noter
01:10:31l'efficacité des gendarmes
01:10:32qui ont immédiatement
01:10:33pu l'arrêter
01:10:33avec l'aide
01:10:34de la police municipale
01:10:35puisque j'ai aussi
01:10:35ma police municipale
01:10:36qui était dans les événements
01:10:38pour essayer de le stopper
01:10:39et stopper
01:10:40sa tragédie
01:10:42et son tragique périple.
01:10:44Vous avez dans quel état d'esprit
01:10:45M. Le Maire aujourd'hui ?
01:10:46C'est de la sidération
01:10:47alors qu'il est,
01:10:48alors que ça s'est produit
01:10:49il n'y a pas très longtemps
01:10:50mais c'est de la sidération
01:10:51que vous ressentez ?
01:10:53Oui,
01:10:53parce qu'on est sur une île tranquille
01:10:55avec un nombre d'habitants
01:10:57quand même assez important
01:10:58tout au long de l'année.
01:10:59On est sur nos petits villages
01:11:00et là,
01:11:01on ne comprend pas
01:11:02ce qui se passe
01:11:02et on s'aperçoit
01:11:03que ce genre de personnage
01:11:05avec une intention réelle
01:11:06peut toucher tout le monde
01:11:08en France.
01:11:09En fait,
01:11:09il n'y a pas besoin
01:11:09d'être dans des lieux
01:11:10très connus
01:11:11ou des grandes agglos.
01:11:13On est sur une agression
01:11:15et cette agression,
01:11:16on l'a subie.
01:11:17Donc oui,
01:11:18on est un peu perturbés.
01:11:20Concernant les victimes,
01:11:21est-ce que vous avez
01:11:21un chiffre,
01:11:23un état des lieux
01:11:23et un point sur leur santé
01:11:25alors qu'il est ?
01:11:26Alors,
01:11:27j'ai cinq victimes confirmées.
01:11:29J'en ai deux
01:11:29qui sont dans un état grave
01:11:31et une personne
01:11:32qui est évacuée
01:11:33sur Poitiers
01:11:34par rapport
01:11:35à de multiples traumas
01:11:36avec sa maman
01:11:39qui est aussi en charge
01:11:40puisque vous pensez
01:11:42aux familles des victimes
01:11:42qui sont les premières
01:11:44concernées
01:11:45et qui aujourd'hui
01:11:46souffrent de cette situation
01:11:48de multiples attentats,
01:11:51on va dire.
01:11:52Ce sont des adultes ?
01:11:54Il y a un enfant
01:11:54qui est touché ?
01:11:56Non,
01:11:56ce ne sont que des adultes.
01:11:57Ce ne sont que des adultes.
01:11:58Très bien.
01:11:59Merci beaucoup,
01:11:59monsieur le maire.
01:12:00Merci d'avoir réagi en direct.
01:12:03On sera dans un instant
01:12:03avec Claude Moniquet
01:12:05également
01:12:05qui est en direct
01:12:06avec nous.
01:12:07Je ne sais pas
01:12:07s'il est en ligne.
01:12:09On l'aura dans un instant.
01:12:12Sabrina,
01:12:12les dernières infos
01:12:13que l'on a,
01:12:14monsieur le maire
01:12:14nous a donné
01:12:14beaucoup d'informations
01:12:16à l'instant
01:12:17qui confirment d'ailleurs
01:12:17ce que vous aviez jusque-là.
01:12:19Donc cet individu,
01:12:20en revanche,
01:12:20ce qu'on apprend,
01:12:21c'est qu'il a fait un parcours
01:12:22qu'il voulait meurtrier,
01:12:23c'est-à-dire qu'il a frappé
01:12:24à plusieurs reprises
01:12:25en cherchant volontairement
01:12:26à renverser des personnes.
01:12:28C'est ça,
01:12:28a priori.
01:12:28C'est un habitant d'Oléron
01:12:30qui ce matin
01:12:30aurait pris son véhicule
01:12:31à 8h45
01:12:32et fonce
01:12:33sur plusieurs personnes
01:12:35sur l'île d'Oléron.
01:12:36Il aurait fait ce parcours
01:12:37en effet
01:12:37entre ces deux villages
01:12:38dont on vous parlait,
01:12:39Dolus d'Oléron
01:12:39et Saint-Pierre d'Oléron,
01:12:41toute une boucle
01:12:41qui représente
01:12:43plusieurs kilomètres
01:12:44où il aurait percuté
01:12:45une dizaine de personnes.
01:12:46On parle à ce stade
01:12:47de au moins 5 victimes
01:12:49d'ondes graves,
01:12:50donc des piétons,
01:12:51des cyclistes
01:12:52qui ont été renversés.
01:12:54Il a donc tenté
01:12:56de mettre le feu
01:12:56à son véhicule
01:12:57avant d'être interpellé
01:12:59et placé en garde à vue
01:13:00par les gendarmes.
01:13:01Selon le parquet
01:13:02de La Rochelle,
01:13:03c'est au moment
01:13:03de son interpellation
01:13:04qu'il aurait crié
01:13:05à la Akbar.
01:13:07Ce que l'on sait,
01:13:07c'est que c'est donc
01:13:08un homme de 35 ans,
01:13:09habitant originaire
01:13:11selon M. le maire
01:13:12d'Oléron
01:13:13qui a été placé
01:13:15en garde à vue.
01:13:15Il est connu
01:13:16pour des délits
01:13:17de droit commun.
01:13:18On en saura plus
01:13:19au cours de la journée
01:13:20sur son parcours judiciaire.
01:13:21Il est donc placé
01:13:22en garde à vue
01:13:22pour tentative d'assassinat.
01:13:24Merci beaucoup.
01:13:25On rejoint en direct
01:13:26Claude Moniquet
01:13:26qui est le spécialiste
01:13:28terrorisme et renseignement
01:13:29de CNews.
01:13:30Bonjour Claude.
01:13:30Merci d'être avec nous.
01:13:32Déjà, cet élément important
01:13:33que nous donnait Sabrina,
01:13:35c'est le fait
01:13:35qu'il écrit à la Ouagbar
01:13:36au moment de son interpellation.
01:13:38J'ai presque envie de dire
01:13:39que c'est une façon
01:13:39de signer son geste.
01:13:42Oui, tout à fait.
01:13:44C'est un élément
01:13:45qui est évidemment essentiel,
01:13:47qui est central
01:13:47dans l'enquête qui s'ouvre.
01:13:49Ça démontre que...
01:13:51Si c'est avéré,
01:13:52bien entendu,
01:13:53ça démontre
01:13:54qu'on est en face
01:13:55d'un acte
01:13:55qui est motivé politiquement
01:13:56ou religieusement,
01:13:58donc d'un acte terroriste.
01:13:59Ce qui se reprend,
01:14:00bien entendu,
01:14:01c'est que ça se passe là,
01:14:03dans l'île de Léron,
01:14:05en Charente-Maritime,
01:14:06dans un endroit
01:14:07qui est un paradis touristique,
01:14:09un paradis pour les mangeurs
01:14:10d'huîtres
01:14:10et les amateurs de nature.
01:14:12C'est vraiment pas l'endroit,
01:14:13bien entendu,
01:14:14où on attend
01:14:15une action terroriste,
01:14:17mais ça prouve
01:14:17à quel point
01:14:18cette menace
01:14:19peut frapper
01:14:19n'importe quand,
01:14:21n'importe où.
01:14:21C'est ça en fait
01:14:23ce qui est glaçant
01:14:24également au-delà des faits,
01:14:26c'est que c'est dans un endroit
01:14:27où on ne s'attend pas du tout
01:14:28à avoir ce type d'action,
01:14:29mais on a bien compris
01:14:29depuis quelques années
01:14:30hélas qu'on est,
01:14:32j'ai envie de dire,
01:14:32presque en danger partout
01:14:33et que ce type d'événement
01:14:34peut arriver n'importe où.
01:14:36L'autre fait important
01:14:37et c'est le maire
01:14:37qui nous l'a révélé
01:14:38il y a quelques instants
01:14:39sur CNews,
01:14:40c'est la méthode d'action,
01:14:41c'est-à-dire
01:14:41qu'il prend sa voiture
01:14:42et il décide
01:14:43de façon systématique
01:14:44de renverser,
01:14:45de tuer
01:14:46toutes les personnes
01:14:47qu'il va rencontrer
01:14:48sur son passage,
01:14:48en tout cas c'est ce qu'il essaie,
01:14:49fort heureusement
01:14:50à l'heure qu'il est
01:14:51et selon nos informations
01:14:52il n'y a pas de mort,
01:14:54il y a des blessés
01:14:54dont certains dans un état grave
01:14:56mais pas de mort,
01:14:57mais il y a cette volonté
01:14:58de tuer systématique
01:15:00en renversant plusieurs personnes
01:15:01sur son passage.
01:15:03Oui absolument,
01:15:04ça prouve clairement,
01:15:05alors il y a plusieurs éléments
01:15:07évidemment
01:15:07qui prouvent d'une part
01:15:09la préméditation
01:15:09et d'autre part
01:15:11la continuité dans l'action,
01:15:13on n'est pas en face
01:15:13de quelqu'un
01:15:14qui à un moment donné
01:15:14a eu une bouffée délirante,
01:15:16un geste de folie
01:15:17et puis qu'il a regretté
01:15:18immédiatement
01:15:18qu'il s'est arrêté.
01:15:19On est en face de quelqu'un
01:15:20qui a eu un comportement
01:15:21criminel constant
01:15:23pendant un certain temps
01:15:24que l'enquête va déterminer,
01:15:25il a effectivement eu le temps
01:15:26de parcourir
01:15:27plusieurs routes,
01:15:30d'entrer
01:15:31dans plusieurs localités,
01:15:33de chercher
01:15:34ou de trouver
01:15:35des piétons
01:15:36ou des cyclistes
01:15:37à écraser,
01:15:38donc il y a réellement
01:15:39une continuation
01:15:41dans l'action criminelle
01:15:43qui est évidemment intéressante
01:15:45comme du reste
01:15:46le fait
01:15:46qu'apparemment
01:15:47après son action
01:15:48il est tenté
01:15:48d'incendier sa voiture,
01:15:50peut-être pour faire disparaître
01:15:51des preuves,
01:15:52peut-être dans le but
01:15:53de s'enfuir
01:15:54et comme le fait
01:15:56qu'il a effectivement
01:15:56semble-t-il crié
01:15:57à la Ouagbar
01:15:58au moment de son arrestation.
01:15:59La notion de la Ouagbar
01:16:01semble confirmée
01:16:02visiblement par le parquet
01:16:03donc c'est pour ça
01:16:04qu'on vous donne
01:16:04l'information,
01:16:05on ne l'avait pas
01:16:06au début
01:16:07de cette édition spéciale
01:16:08mais on l'a désormais
01:16:09donc la confirmation
01:16:10que cette personne
01:16:11aurait poussé
01:16:12ce cri
01:16:13au moment
01:16:14où les gendarmes
01:16:15tentaient de l'interpeller
01:16:16en général
01:16:18le maire
01:16:18nous a donné
01:16:19quelques informations
01:16:19sur cet individu
01:16:21qu'il ne connaissait pas
01:16:22visiblement
01:16:22c'est une personne
01:16:24dont le père
01:16:25serait originaire
01:16:26de la région
01:16:27qui lui-même
01:16:27serait visiblement
01:16:29né ici
01:16:29ça veut dire quoi ?
01:16:30ça veut dire que
01:16:31dans les hypothèses
01:16:31on peut
01:16:32s'il y a eu radicalisation
01:16:33en tout cas
01:16:33on peut imaginer
01:16:34une radicalisation
01:16:35via les réseaux sociaux
01:16:36ce qui est un vrai fléau
01:16:38aujourd'hui.
01:16:38Alors il y a deux choses
01:16:40d'une part
01:16:40effectivement
01:16:41on peut être en face
01:16:42d'une radicalisation
01:16:43par les réseaux sociaux
01:16:44d'autre part
01:16:45il me semblerait
01:16:45que cet individu
01:16:46avait un passé
01:16:47de délinquant
01:16:48donc il est possible
01:16:49qu'il ait fait de la prison
01:16:50ça on le verra
01:16:51dans les heures à venir
01:16:53et qu'il ait été radicalisé
01:16:54en prison
01:16:55mais ça prouve aussi
01:16:56autre chose
01:16:56ça montre à quel point
01:16:57en définitive
01:16:58l'État islamique
01:17:00ou d'autres groupes
01:17:01terroristes islamistes
01:17:02aujourd'hui
01:17:03continuent à représenter
01:17:04les menaces
01:17:05mais en même temps
01:17:06sont dans l'incapacité
01:17:07heureusement
01:17:08et touchant du bois
01:17:10j'allais dire
01:17:10sont dans l'incapacité
01:17:12de mener des actions
01:17:12structurées
01:17:13comme elles le faisaient
01:17:14il y a dix ans
01:17:16presque jour pour jour
01:17:16on n'est plus menacés
01:17:18on n'est plus aujourd'hui
01:17:18sur la menace
01:17:19d'un attentat projeté
01:17:20par des gens armés
01:17:21lourdement armés
01:17:22entraînés
01:17:23équipés
01:17:23et puis reprojetés
01:17:25vers l'Europe
01:17:25on est en face
01:17:26de délinquants
01:17:27de criminels
01:17:28de gens qui ont peut-être
01:17:30dans certains cas
01:17:30des déséquilibres mentaux
01:17:31qui sont instrumentalisés
01:17:33qui sont manipulés
01:17:34par la propagande
01:17:35qui sont radicalisés
01:17:37et qui sont poussés
01:17:38au passage à l'acte
01:17:39donc on est dans un paysage
01:17:40terroriste
01:17:41qui reste extrêmement dangereux
01:17:42on le voit ce matin
01:17:43mais qui a totalement changé
01:17:45par rapport à ce qui se passait
01:17:46il y a dix ans
01:17:47Merci Claude Moniquet
01:17:48un mot pour terminer
01:17:50Oui alors attention
01:17:51à ce stade
01:17:51le PNAT
01:17:52le parquet national
01:17:52antiterroriste
01:17:53ne s'est pas saisi
01:17:54de cette affaire
01:17:55il est en phase d'observation
01:17:56parce que ce n'est pas
01:17:57automatique cette saisie
01:17:58ce n'est pas parce qu'on a
01:17:59la confirmation
01:18:00qu'il a créée à l'Akbar
01:18:01qu'il est en lien
01:18:02avec un groupe terroriste
01:18:03ça peut s'agir
01:18:04d'un acte totalement isolé
01:18:05avec aucun lien
01:18:07avec un groupe terroriste
01:18:09dans ce cas là
01:18:09le PNAT
01:18:10ne se saisit pas
01:18:11de cette affaire
01:18:11Alors on reste en édition spéciale
01:18:13bien évidemment
01:18:13sur CNews
01:18:13dans un instant
01:18:14c'est Sonia Mabrou
01:18:15qui sera là
01:18:16mais en attendant
01:18:16je vous propose
01:18:17de réécouter
01:18:17Christophe Sueur
01:18:18c'est le maire
01:18:19de Saint-Pierre-de-Léron
01:18:19qui était avec nous
01:18:20il y a quelques instants
01:18:21et qui nous a donné
01:18:22des informations
01:18:22très importantes
01:18:23sur ce qui s'est passé
01:18:24ce matin
01:18:24et cet automobiliste
01:18:25qui a foncé
01:18:26sur plusieurs personnes
01:18:27à plusieurs reprises
01:18:28vous l'avez entendu
01:18:29écoutez
01:18:29Au fur et à mesure
01:18:30des heures
01:18:31ça fine un tout petit peu
01:18:33on est sur un individu
01:18:34qui habitait
01:18:35sur la commune de Saint-Pierre
01:18:36hélas j'en suis pas très fier
01:18:38qui ce matin
01:18:40a eu l'intention
01:18:41de partir de chez lui
01:18:43et de percuter
01:18:47et d'écraser
01:18:48des personnes
01:18:48qu'il
01:18:49qui...
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