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  • il y a 6 semaines
Avec Maître Lienard, avocat du policier


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##LE_FAIT_DU_JOUR-2025-10-30##

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News
Transcription
00:00Midi 14h, Sud Radio, la France dans tous ses états, le fait du jour.
00:06Il est 6h à peine du matin à Bobigny le 29 juin 2024, lorsque la grand-mère d'Eric le tire de son sommeil,
00:12après avoir entendu du bruit dans le garage, dont la porte avait été forcée la veille.
00:16Eric a 26 ans, il est fonctionnaire de police, il prend son arme de service et se met en route vers la maison de sa grand-mère.
00:22Une fois sur place, il enfile son brassard de police et se dirige vers le garage avoisinant le pavillon.
00:27Et là, il tombe sur un homme apparemment endormi. Cet homme, c'est Amar Slimani, un sans-papier algérien de 32 ans, déjà connu des services de police.
00:35Au début, selon le témoignage d'Eric, Amar coopère. Le policier appelle le 17 pour demander du renfort.
00:40C'est à cet instant que tout bascule. Un rapport de force s'installe. Eric dégaine son bâton télescopique.
00:45Amar se saisit d'un pistolet à enduit et le poursuit jusqu'à acculer le fonctionnaire de police à l'extérieur du garage.
00:52Eric décide alors de dégainer son arme. Il tire 7 coups. 5 atteignent Amar mortellement.
00:58Eric est alors placé en garde à vue depuis, en détention provisoire.
01:02C'était il y a 15 mois et depuis, toutes ses demandes de remise en liberté ont été rejetées.
01:06Nous sommes aujourd'hui avec son avocat, maître Laurent Franck-Liénard. Bonjour.
01:10Bonjour maître. Bonjour maître. Donc il s'agit d'Eric Gé, ce policier qui est intervenu en pleine nuit à l'appel de sa grand-mère.
01:19Ça s'est fini en tragédie puisque l'OQTF a été abattu.
01:23Je suppose que la version du policier est contestée par certaines associations et que même l'enquête jette un trouble ou pas du tout ?
01:33Les faits sont aujourd'hui clairement établis.
01:35Non, non, les faits sont totalement établis. Personne ne conteste la réalité de ce qui s'est passé.
01:42On voit bien que le migrant a attaqué mon client puisqu'il est retrouvé avec l'arme à ses côtés, à proximité.
01:53On voit aussi qu'il l'a poursuivi puisqu'ils ont fait un cheminement dans le jardin jusqu'au portail.
01:59Et c'est devant le portail que s'est passé le brigade, portail qui était fermé à clé et que mon client ne pouvait pas escalader dans l'urgence.
02:07Donc les faits sont parfaitement établis.
02:09Ce qui est contesté, c'est la légitimité de ce tir, c'est la proportionnalité par rapport à l'agression dont faisait l'objet mon client.
02:17Mais ça, on peut en débattre sans difficulté.
02:21Je lisais sur le net que certaines associations, certains médias disent non, l'OQTF a été abattu quasiment dans son sommeil dans le garage.
02:30Ça, il est avéré que ce n'est pas vrai, cette version.
02:32Ah oui, alors ça, ce n'est pas vrai du tout.
02:34Évidemment, j'ai entendu aussi qu'un certain avocat disait que l'OQTF était chargé de faire des travaux chez la grand-mère, ce qui est complètement hallucinant.
02:44Ça n'a jamais existé.
02:45Mais tout ça est sans intérêt.
02:48Ce qui est intéressant aujourd'hui, c'est de savoir que depuis bientôt 16 mois, il y a un jeune homme qui est entre quatre murs, qui est emprisonné,
02:56alors que la détention prévisoire, qui est prévue par les textes, n'est pas du tout prévue dans un cas pas.
03:04Et ce policier, il n'a absolument rien à faire en prison.
03:08Il reste malgré nos efforts et c'est un scandale.
03:12C'est vraiment un scandale.
03:13Il semble qu'une fausse nouvelle annoncée tout à l'heure, qu'il s'était suicidé dans sa cellule, c'est un fake.
03:18Il est un fake.
03:21Cela dit, il est éprouvé, il est atteint.
03:24Comment vit-il ce maintien en détention provisoire ?
03:29C'est un cauchemar quotidien, mais seconde par seconde.
03:33Eric, il a perdu toute énergie vitale.
03:37Moi, je l'ai rencontré le jour des faits, puisque j'étais avec lui en garde à vue.
03:41C'était un jeune homme sportif, un jeune homme qui avait la vie devant lui.
03:45Et aujourd'hui, on l'a retrouvé pendant la reconstitution.
03:49Et tout le monde a été choqué par cette personnalité qui avait basculé.
03:57Son énergie vitale a disparu.
03:59Eric, c'est l'ombre de lui-même aujourd'hui.
04:01Ils l'ont broyé.
04:03Pour revenir sur l'affaire proprement dit, c'est un jeune policier.
04:06Il ne s'agit pas de prendre position, de prendre posture.
04:11Est-ce qu'il a pu paniquer à un moment donné, puisque je crois qu'il y a six impacts, six tirs.
04:17Il est acculé dans le portail du jardin de sa grand-mère.
04:20Est-ce qu'il a pu paniquer ?
04:22On ne connaît pas les circonstances exactes.
04:23Est-ce qu'il a pu manquer de maîtrise de lui-même ?
04:26Ou l'agression de la part de l'OQTF avec le pistolet en enduit ?
04:30Est-ce qu'un pistolet enduit, ça se voit tout de suite ?
04:32Ça ne se voit pas ?
04:33Est-ce qu'il était censé repérer immédiatement si cette arme n'était pas dangereuse ?
04:37Quel est le contexte exact, maître ?
04:39Alors, s'agissant de la létalité de l'arme, son caractère dangereux, il est acquis.
04:44C'est-à-dire qu'avec cette arme, qui est un pistolet mastic en métal,
04:47c'est un vieux truc, un vieil outil métallique.
04:49Avec ce pistolet mastic en métal, on pouvait tuer.
04:54Et mon client n'a jamais contesté qu'il avait eu peur.
04:56Il a eu la peur de sa vie.
04:58Il s'est vu mort.
04:59Parce qu'il a eu un type qui l'a poursuivi,
05:00alors qu'il n'y avait aucune raison pour qu'il le poursuive.
05:02Il avait son brassard de police.
05:04Il avait appelé la police.
05:05Il était en train d'attendre l'équipage.
05:07Il l'avait interpellé avec sa matraque.
05:10Appel le 17.
05:12Donc là, la procédure, jusque-là, elle est suivie de façon régulière.
05:15Et l'individu se lève et devient agressif.
05:19Oui, il se fait charger par ce gars.
05:21Et au lieu d'engager le combat, mon client décide de prendre la fuite.
05:24Il part en courant et il se fait poursuivre.
05:27Et au moment où il va sortir son arme,
05:30le type est avec son outil métallique bras levé
05:33et il va le frapper à la tête.
05:36Et à ce moment-là, il décide de tirer.
05:37Il tire six fois.
05:39Six ou sept, c'est dans le débat.
05:41Mais en tout cas, il tire plusieurs fois.
05:42Il tire plusieurs fois parce qu'à ce moment-là, il se voit mort.
05:45Et il essaye par tous les moyens d'arrêter ce gars.
05:49Vous savez, ça se passe en une seconde.
05:51En une seconde, vous devez prendre une décision
05:53qui est la décision la pire de votre vie.
05:55C'est celle de tirer sur quelqu'un.
05:57Et il a pris cette décision dans un éclair de réseau.
06:00Parce qu'il a dit, si je ne tire pas à ce moment-là,
06:02c'est moi qui suis tué.
06:04À vos yeux, la légitime défense est constituée.
06:07À vos yeux, je dis bien.
06:09Oui, à mes yeux, ça ne fait pas de doute.
06:11Mais on peut en débattre.
06:13Oui, c'est l'enquête qui le dira.
06:14Enfin, vous avez l'air mal à l'aise, maître, contrarié.
06:19Est-ce que vous estimez que l'administration policière,
06:22le ministère de l'Intérieur, ne soutient pas comme il le devrait,
06:25sa hiérarchie, ne soutient pas comme il le devrait, Eric ?
06:29Non, je n'ai rien contre l'administration policière
06:32ni contre l'administration de l'Intérieur, rien du tout.
06:34Non, moi, j'ai des choses contre une administration judiciaire
06:38qui est une machine à broyer les gens
06:39et qui broise jeune homme sans aucun scrupule
06:43et sans aucune mesure.
06:44Vous êtes à combien de demandes de remise en liberté provisoire ?
06:48À sept demandes de remise en liberté.
06:51La dernière a été acceptée,
06:54c'est-à-dire que le juge de la liberté et de la détention
06:56a ordonné la libération d'Eric
06:57et le parquet de Bobigny a fait appel.
07:01Alors que ce parquet avait demandé
07:04le placement sous contrôle judiciaire il y a 16 mois.
07:07C'est-à-dire que le parquet avait demandé
07:09à ce qu'il ne soit pas mis en détention
07:10et 16 mois après, il demande à ce qu'il reste en détention
07:13en faisant appel de l'ordonnance du JLD qui le met dehors.
07:16Moi, je comprends plus.
07:17– Il y a visiblement une incohérence.
07:19– C'est totalement kafkaïen.
07:21– Alors attendez, c'est le parquet,
07:22donc c'est le représentant de la chancellerie,
07:25ce n'est pas le siège qui demande,
07:27ce n'est pas un magistrat du siège,
07:28c'est le parquet qui était d'accord pour qu'il y ait une détention,
07:32une relax pour la provisoire,
07:34qui le maintient en détention.
07:36Est-ce qu'il y aurait eu un revirement au niveau de la chancellerie
07:39ou au niveau du parquet pour expliquer ce changement d'orientation ?
07:45– Moi, ce changement, je ne le comprends pas.
07:46Et moi, qui suis quand même un professionnel,
07:49je suis avocat depuis 34 ans,
07:50je ne commence pas dans la profession.
07:53Si moi, je ne comprends pas ce changement,
07:55je pense que personne ne peut le comprendre,
07:57sauf celui qui a décidé de relever appel de cette décision.
08:00– Il y a quoi ? Une pression politique ?
08:05Les associations qui se sont révélées très efficaces ?
08:08Qu'est-ce qui aurait pu se produire ?
08:10– Moi, je ne pense pas à ça, je pense que c'est…
08:14– Les magistrats ?
08:15– Au sein d'un parquet ou au sein d'un tribunal,
08:18les magistrats, entre eux, ont décidé que ce jeune homme
08:22ne devait pas sortir de prison,
08:23et ils l'ont décidé pour des motivations qui leur sont propres
08:27et qui, à mon avis, leur sont très personnelles.
08:31Voilà, en tout cas, ça n'a rien à voir avec l'objectivité,
08:33ça n'a rien à voir avec le droit.
08:34– Il n'existe aucun recours à votre niveau
08:36pour contester ce maintien aujourd'hui en détention provisoire ?
08:42– Si, bien sûr, il existe énormément de recours.
08:44Nous allons plaider lundi, devant la chambre de l'instruction,
08:47sur l'appel du parquet,
08:49puisque le juge a dit qu'il fallait qu'il sorte,
08:52le parquet a relevé appel,
08:54et nous allons plaider lundi sur l'appel du parquet.
08:56Mais nous allons plaider des magistrats de la chambre de l'instruction
09:00qui, six fois de suite, ont confirmé la détention.
09:04Donc j'ai très peur qu'à nouveau, il reste en prison,
09:07alors qu'il n'y a plus aucune motivation juridique
09:11pour qu'il reste en prison.
09:11– C'est la chambre de l'instruction qui a le dernier mot dans ces cas-là,
09:14ou il peut ensuite y avoir un ultime recours ?
09:17– Non, c'est la chambre de l'instruction,
09:19on peut faire des pourvents cassations,
09:21mais les pourvents cassations en France, il ne sert à rien.
09:23En matière pénale et en matière de détention,
09:26c'est un coup de pénal.
09:27– Vous êtes également le défenseur de Florian,
09:30ou je me trompe, de Florian M.
09:32– Oui, je suis le défenseur de Florian.
09:34– Bien, de l'affaire Naël.
09:36– Vous estimez aujourd'hui que la police française,
09:39quand elle commet ou elle est accusée d'avoir commis une erreur,
09:43la France est un pays où on se comporte très très durement
09:46avec les policiers qui sont justement mis en cause
09:49par rapport à d'autres pays.
09:51– La France est un pays dans lequel on a une appréciation
09:54d'action policière qui est complètement dévoyée.
09:57Parce que quand un policier fait une erreur d'appréciation,
10:00il fait une erreur d'appréciation, pourquoi pas ?
10:02Ça peut lui arriver, nous sommes tous humains,
10:04nous pouvons nous tromper,
10:04et dans l'exercice de nos métiers,
10:06nous pouvons faire des erreurs.
10:07Il y a des erreurs médicales, il y a des erreurs,
10:09et il y a aussi des erreurs policières.
10:11Mais quand un policier fait une erreur d'appréciation,
10:13on fait rentrer cette erreur dans le champ pénal.
10:16Et ça devient une infraction.
10:18Et ça, ça n'est pas normal.
10:20Vous voyez, il faudrait qu'il y ait une différence
10:24entre le policier qui viole la loi pénale volontairement,
10:27celui qui vole le CD,
10:28celui qui frappe une personne détenue,
10:31ou frappe une personne au sol,
10:32et le policier qui se défend,
10:35qui fait usage de son arme,
10:36et pour lequel l'usage peut être mis en doute ou questionné.
10:44Au lieu de le questionner,
10:45on dit que ce policier est un meurtrier.
10:48Et donc qu'il est rentré dans le champ pénal,
10:49et donc qu'il doit aller devant une juridiction d'assise.
10:51Ça n'est pas normal.
10:52Merci Maître pour votre témoignage.
10:54Et bien entendu, nous n'hésiterons pas à vous contacter
10:57pour avoir la suite de ce dossier.
10:58Merci.
10:59Laurent Nunez, le successeur de Bruno Rotaillot,
11:01veut soigner les relations franco-algériennes.
11:04Bon ou mauvais timing ?
11:05Bon ou mauvaise nouvelle ?
11:06On attend vos réactions au 0826 300 300.
11:09A tout de suite.
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