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  • il y a 2 jours
Avec Bruno Bartoccetti, Secrétaire national Un1té zone Sud



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##SUD_RADIO_PRES_DE_CHEZ_VOUS-2025-11-15##

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News
Transcription
00:00Sud Radio, le grand matin week-end, 6h-10h, Maxime Liedot.
00:05Il est 7h14 sur Sud Radio et près de chez vous ce matin du côté de Marseille.
00:09Bonjour Bruno Patorsetti.
00:12Oui, bonjour, merci de m'avoir invité.
00:14Merci beaucoup d'être avec nous ce matin, vous êtes le secrétaire national Unité Zone Sud
00:18et on voulait vous avoir ce matin pour évoquer ce nouveau règlement de compte à Marseille,
00:23le décès du petit frère de l'écologiste, donc Amine Kessassi, c'est bien ça ?
00:28Oui, c'est bien ça, alors ne m'en voulez pas, mais c'est vrai que je vais vous reprendre,
00:33on n'est pas tout à fait dans un règlement de compte.
00:35Alors l'enquête est encore en cours en effet, et en revanche, le procureur de la République de Marseille,
00:40Nicolas Besson, a révélé que l'hypothèse d'un avertissement, on va dire, n'était pas absolument exclue,
00:46pour être totalement juste.
00:47Oui, voilà, exactement, parce que nous avons une personne, à mon sens, innocente,
00:51qui n'est pas connue des services de police, qui n'a pas été ciblée au hasard,
00:56et c'est là où ça devient vraiment inquiétant, encore plus inquiétant que tous ces assassinats
01:03et qu'on a en série depuis de nombreuses années à Marseille.
01:06Je crois que ça c'est quelque chose, c'est un événement important à retenir,
01:10c'est-à-dire qu'on a, si on est sous fond de narcotrafic, bien évidemment,
01:16parce que la méthode employée est celle qu'on connaît, on tue, on va brûler le véhicule ou la moto,
01:21et on se retrouve dans le même schéma, mais l'inquiétude est grandissante
01:25quand on voit que finalement, on peut être effectivement dans un avertissement ou un défi,
01:29ou une provocation sanglante, finalement.
01:32Et on va y revenir, Bruno Bartosetti, sans entrer dans le voyeurisme,
01:36est-ce que vous pouvez quand même remettre dans le contexte, déjà l'engagement de cette famille,
01:41et surtout nous expliquer factuellement la violence qui a surgi,
01:44avant-hier, en plein jour et au cœur de Marseille ?
01:46Oui, alors il faut se rappeler que le frère de Mehdi, ce jeune de 20 ans,
01:52qui a été tué vendredi, son frère Obrahim, avait été tué dans des circonstances terribles,
01:59puisqu'il avait été brûlé dans un véhicule, alors je ne me souviens plus s'il était mort ou vif,
02:05mais en tout cas il avait été assassiné, puis brûlé ensuite, on va dire, dans le coffre,
02:10de manière abominable, il avait été retrouvé, le corps calciné, dans le coffre d'une vieille Audi.
02:13Exactement, on est en 2020, si ma mémoire est bonne, et là on est sous fond de trafic.
02:19Ensuite vous avez, dans la famille, vous avez Amine qui a sorti un livre récemment,
02:26qu'il a fait son combat finalement, et puis la réponse, elle est donnée,
02:31si cette thèse qui va être retenue, part finalement par la volonté de l'affaiblir et de le toucher,
02:37en tuant son frère.
02:38Il faut savoir aussi, à ma connaissance, qu'il n'avait pas été directement menacé, Amine,
02:43mais en tout cas, nous avions des pistes sur le fait qu'il pouvait être lui-même victime d'un assassinat,
02:50et c'est son frère qui a été touché.
02:51Ce qui est à retenir également, c'est que la méthode employée est finalement mise en place avec beaucoup d'audace,
02:57en pleine journée, dans un quartier qui n'est pas connu pour trafic ou pour de violences extrêmes.
03:04Ça veut dire qu'on est capable de tout, ça ressemble vraiment à la méthode des cartels,
03:10et voilà le constat qu'on peut faire aujourd'hui sur ce sujet.
03:15Sur ce sujet, justement, Bruno Partosetti, je rappelle que vous êtes le secrétaire national d'Unité Zone Sud,
03:21j'aimerais vous faire entendre ce que disait le sénateur Étienne Blanc,
03:24vous savez, le sénateur qui était notamment à l'origine du rapport d'une extrême précision
03:28sur l'étendue du narcotrafic dans l'Hexagone,
03:30il dit, suite à cette affaire, soit ils s'en sont pris un membre de la famille d'une personne
03:35qui gêne le narcotrafic pour le terroriser,
03:37et à ma connaissance, c'est inédit en France.
03:40Vous confirmez ?
03:42Oui, alors c'est inédit, en même temps,
03:45parce que ce qui est inédit, à mon sens,
03:47j'essaie de creuser dans ma mémoire,
03:51mais ce qui est inédit, c'est qu'on a une personne vraiment innocente,
03:54mais vous savez, il y a 40 ans, on a tué froidement le juge Michel,
03:58un feu rouge, donc ce n'est pas nouveau non plus.
04:02Sans dire que c'est nouveau, là, peut-être directement ciblé la famille,
04:05uniquement, j'ai presque envie de le dire,
04:07pour faire pression, ça semble inédit.
04:10Et pour avoir un peu travaillé hier soir et ce matin,
04:13on n'a pas l'impression que ce soit si commun que ça.
04:16Oui, dans ce sens-là, bien évidemment,
04:17on peut retenir quelque chose d'inédit,
04:20je vais dans ce sens,
04:22et c'est là où nous, nous devons,
04:24dans ce combat que nous menons contre les narcotraffics,
04:27que nous aussi, nous devons aller plus loin,
04:29et nous devons travailler avec d'autres moyens.
04:31On s'essouffle avec les moyens qu'on a,
04:34c'est une réponse politique qui doit être donnée,
04:37avant de parler de réponse pénale,
04:39des moyens pour la police,
04:40il faut aller beaucoup plus loin.
04:41Quand on regarde en Italie,
04:43je ne dis pas que c'est parfait,
04:44mais est-ce qu'on ne s'est pas donné les moyens,
04:46dans ce pays, de freiner, d'affaiblir le narcotrafic ?
04:50Et pourquoi nous n'y arrivons pas en France ?
04:52Parce qu'on ne se donne pas assez de moyens,
04:53même s'il y a le législateur à travailler là-dessus.
04:56Je pense souvent, on repentit,
04:58bien sûr qu'on a le statut du repenti,
04:59on a évolué,
05:00mais on doit être beaucoup moins timide,
05:03il faut aller plus loin,
05:03il faut beaucoup plus de protection,
05:05pour pouvoir justement combattre,
05:07par tous les moyens,
05:08je dis bien tous les moyens,
05:10ce narcotrafic qui est un fléau en France.
05:13Bruno Partosetti,
05:14encore une dernière question,
05:15et une réponse en quelques mots.
05:17Il y a quelques semaines,
05:18on apprenait que la Commission nationale des comptes de campagne,
05:20à l'approche des municipales,
05:22évoquait en réalité qu'on avait affaire sur le terrain
05:24des réseaux criminels qui manipulent beaucoup d'argent,
05:27avec une grande capacité de corruption.
05:29Quand on voit ce qui est arrivé il y a quelques heures à Marseille,
05:32c'est quoi la prochaine étape ?
05:33Des assassinats,
05:34beaucoup plus généralisés en guise d'avertissement,
05:36la conquête de certains quartiers de manière officielle,
05:39de la corruption active peut-être,
05:40y compris dans vos rangs,
05:42vous, de la police ?
05:42Lorsqu'on parle de corruption,
05:45si on parle de la police,
05:47on peut parler des magistrats,
05:48on peut parler des douaniers,
05:49on peut parler des élus.
05:50Mais c'est un sujet.
05:54Et effectivement,
05:54moi je soulignerais plutôt aujourd'hui
05:56qu'il y a la corruption,
05:58il y a la pression,
05:59il y a la menace,
06:00et les élus,
06:01les élus,
06:01s'ils ont l'honnêteté de vous le dire,
06:03pour beaucoup,
06:03pour beaucoup,
06:04ils sont exposés et menacés par ces trafiquants.
06:07C'est une certitude.
06:08C'est une certitude,
06:09et on entend votre certitude ce matin.
06:11Merci beaucoup Bruno Bartosetti
06:12d'avoir été avec nous ce matin,
06:13secrétaire nationale,
06:15Unité Zone Sud,
06:15pour revenir sur cet assassinat d'une ampleur,
06:18et sans doute marqué d'un signe
06:20pour l'avenir qui n'est pas rassurant.
06:22Il est 7h20 sur Sud Radio.
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