Passer au playerPasser au contenu principal
  • il y a 5 jours
Ce lundi 24 novembre, dans sa chronique, Annalisa Cappellini est revenue sur le projet de plan de paix américain visant à régler le conflit entre l'Ukraine et la Russie, un projet qui divise les Américains eux-mêmes. Cette chronique est à voir ou écouter du lundi au vendredi dans Good Morning Business, présentée par Laure Closier sur BFM Business.

Catégorie

📺
TV
Transcription
00:00Annalisa Capellini, pendant que les Ukrainiens, les Européens, essayent de négocier sur la base du plan proposé par les Américains pour obtenir des conditions plus favorables à Kiev,
00:08les Américains, eux, se déchirent sur le plan qu'ils ont eux-mêmes proposé.
00:11Oui, parce que ce plan n'est pas celui de l'administration américaine, mais plutôt une liste de souhaits des Russes.
00:17Ce sont des propos chocs qui auraient été tenus par le secrétaire d'État américain, Marco Rubio, au téléphone avec des élus républicains.
00:23Alors, ces propos ont été évidemment démentis tout de suite après, mais ça vous donne la mesure de l'incompréhension au sein même de l'administration Trump sur ce plan de paix.
00:33Parce que cette critique ne vient pas d'un élu lambda de la majorité, mais du chef de la diplomatie de Donald Trump.
00:39En fait, pourquoi Marco Rubio se serait permis ces déclarations-là ? C'est parce qu'il a été exclu de toutes les négociations.
00:45En fait, cet accord a été plutôt négocié en dehors des canaux diplomatiques traditionnels.
00:50Les discussions auraient commencé il y a un mois, en toute discrétion, pendant une réunion qui s'est tenue à Miami, entre Jared Kushner, donc le gendre de Donald Trump,
00:59Steve Witkoff, qui est l'émissaire de la Maison Blanche pour l'émission de paix, qui a toujours été plutôt favorable au Kremlin,
01:05et Kirill Demitrieff, qui est le négociateur du Kremlin. Et en fait, ça serait lui le véritable architecte de ce plan.
01:12Marco Rubio, il dit un peu tout fort ce que tout le monde pense quand même, que le plan a été soufflé par les Russes.
01:16En effet, en tout cas, c'est ce que pense une partie importante des Républicains aujourd'hui.
01:20Un élu républicain, notamment du Dakota, affirme que cette administration n'est pas responsable de cette publication sous sa forme actuelle,
01:28et que dès le départ, ce texte ressemble davantage à du russe.
01:32En fait, ce que craignent les sénateurs républicains, c'est que donner ce message à Vladimir Poutine,
01:37ça serait dire finalement aux dirigeants du monde entier que voilà, la Russie a eu gain de cause dans cette guerre,
01:42et que l'agression russe a finalement été récompensée.
01:45C'est un exemple de plus dans une espèce de fissure quand même en ce moment dans le camp républicain.
01:50Oui, on est encore en plein dans l'affaire Epstein, qui a beaucoup, beaucoup fragilisé Donald Trump,
01:54qui a profondément divisé les Républicains.
01:57Et puis, en fait, sur le dossier ukrainien pour les Républicains, ce qui est acceptable,
02:01c'est de ne pas critiquer directement Donald Trump,
02:04mais de critiquer l'œuvre de Steve Witkoff et de certains membres de l'administration.
02:08Alors que critiquer Donald Trump serait une ligne rouge à ne pas franchir pour l'instant.
02:13D'autant plus que, contrairement à son habitude, Donald Trump ne semble pas si convaincu.
02:17Il a présenté le texte aux Ukrainiens et il aura imposé un délai jusqu'à jeudi pour l'accepter,
02:22en l'état sans négociation.
02:24Et puis, en réalité, samedi, il a affirmé que non, ce n'était pas sa dernière offre.
02:27Il a ouvert en tout cas une marge de négociation
02:29pour essayer de trouver des points un peu plus favorables aux Ukrainiens.
02:33En tout cas, il reste une question essentielle.
02:35Est-ce que cette attitude extrêmement favorable de la Maison-Blanche,
02:39est-ce que la volonté de Kiev éventuellement de se plier aux conditions russes,
02:43est-ce que c'est suffisant pour convaincre la Russie de signer l'accord ?
02:46Rien n'est moins sûr pour l'instant, puisque le camp russe est resté très silencieux.
02:49En tout cas, sur l'avancée des pourparlers, le pétrole semble y croire,
02:53parce qu'on est sous les 62 dollars le baril pour le Brent,
02:56alors que les sanctions sur l'Ukoy, par exemple, arrivent en vigueur à partir d'aujourd'hui.
03:01On en reparle avec Etienne Braque tout au long de la matinée.
Écris le tout premier commentaire
Ajoute ton commentaire

Recommandations