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Ce lundi 17 novembre, dans sa chronique, Annalisa Cappellini s'est penchée sur les contrats stratégiques au vu de la rencontre entre Volodymyr Zelensky et Emmanuel Macron à Paris. Cette chronique est à voir ou écouter du lundi au vendredi dans Good Morning Business, présentée par Laure Closier sur BFM Business.

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Transcription
00:00Annalita Kappéi, le président ukrainien Volodymyr Zelensky est attendu à Paris ce matin pour une rencontre avec Emmanuel Macron au menu des contrats stratégiques.
00:06Oui parce que Kiev veut défendre le ciel ukrainien et Paris veut en profiter pour vendre aux Ukrainiens des drones made in France.
00:13Ça fait partie de cette stratégie de la France qui veut à tout prix combler le retard qu'elle a accumulé sur les drones militaires
00:19et même aller au-delà si c'est possible, même arriver à conquérir d'autres marchés.
00:23C'était une priorité fixée par Sébastien Lecornu quand il était encore ministre des armées.
00:27Donc quelle meilleure occasion que cette visite pour essayer de vendre aux Ukrainiens des drones.
00:32L'Elysée a organisé une réunion qui va être une véritable vitrine des capacités industrielles françaises.
00:38Ce sont des informations du média La Lettre.
00:40Il y aura donc tous nos fleurons, Parrot, Altares, Turgis et Gaillard.
00:44Et puis il y aura peut-être aussi un accord sur les rafales.
00:47C'est ce qu'on lit entre les lignes d'un tweet publié par Volodymyr Zelensky
00:50qui parle d'un accord pour renforcer significativement l'avion de combat et la défense aérienne.
00:56Ça aussi, ça fait partie de la stratégie de Kiev, la stratégie de diversification.
01:02L'Ukraine est en train de parler en même temps avec les Suédois, avec les Américains, avec les Français.
01:07Évidemment, le but c'est d'avoir une flotte de 250 avions d'ici quelques années pour tenir le coup face à la Russie.
01:13Un moment politique compliqué pour Volodymyr Zelensky.
01:16Eh oui, Zelensky qui est touché par un immense scandale de corruption
01:19qui concerne les secteurs énergétiques et en particulier Energoatom qui est l'opérateur nucléaire public.
01:25C'est une affaire révélée par le Bureau anticorruption ukrainien qui a révélé un système criminel à grande échelle.
01:30En fait, tous les fournisseurs, tous les sous-traitants de la société Energoatom étaient obligés
01:34de fournir entre 10 et 15% de chaque contrat en pot de vin pour rester dans le giron,
01:40pour rester des fournisseurs valables.
01:42C'est un des scandales les plus graves de ces dernières années en Ukraine.
01:45Non seulement pour le montant, on parle de 86 millions d'euros,
01:48mais en plus par les personnes qui sont impliquées dans le scandale.
01:50Il y a deux ministres qui ont été obligés de démissionner, mais quand même.
01:54Et il y a Timur Mindich qui serait à la tête de ce réseau.
01:57Timur Mindich, c'est un proche de Zelensky.
01:59Il était son associé quand le président ukrainien était encore comédien.
02:04Donc effectivement, Zelensky est vraiment touché de près.
02:06Et puis, il y a une question symbolique évidemment.
02:08Pendant que des millions d'Ukrainiens supportent le froid parce que la Russie frappe les infrastructures énergétiques,
02:13il y a des hommes et des femmes à Kiev qui sont en train de s'en mettre plein les poches justement sur le secteur énergétique.
02:18Et surtout, ça inquiète beaucoup les Européens.
02:21À Bruxelles, on se demande si on doit utiliser les avoirs gelés de la Russie pour financer l'Ukraine,
02:25si on doit leur prêter.
02:27En même temps, ça ne rassure pas beaucoup.
02:28Est-ce que ces avoirs seront utilisés correctement ?
02:30Ou est-ce que cette somme ne fera qu'alimenter le système de corruption ?
02:34Ça fait le jeu, Annalisa, de ceux qui affirment qu'il faut réduire l'aide à l'Ukraine.
02:38C'est le cas notamment de Viktor Orban.
02:40Et oui, le Premier ministre hongrois, on le sait, qui est proche du Kremlin.
02:43Lui, il se décrit désormais comme le seul en Europe à vouloir la paix.
02:47Tout simplement, il a même lancé ces derniers jours une tournée anti-guerre.
02:50En gros, il organise des meetings dans plusieurs villes hongroises pour essayer de mobiliser ses concitoyens
02:55face à une Europe qui, elle, fait tout son possible pour aller à la guerre face à la Russie.
03:00Ça, c'est la vision du président hongrois.
03:02Donc, l'Europe qui choisit de continuer à armer l'Ukraine, littéralement et financièrement.
03:07En fait, selon Orban, Kiev n'a aucune chance de gagner la guerre.
03:10Il faut donc arrêter de la financer.
03:12C'est un financement à perte.
03:14Et alors, peut-être que la Hongrie est le seul pays d'Europe à se mobiliser pour la paix,
03:18comme le pense Orban.
03:19Mais pour l'instant, c'est surtout le principal obstacle à l'adhésion de l'Ukraine à l'Union européenne.
03:23C'est un financement à l'Ukraine à l'Ukraine à l'Ukraine à l'Ukraine à l'Ukraine.

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