Annalisa Cappellini : Meloni face au redressement fragile de l'Italie - 22/10 - Vidéo Dailymotion

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Ce mercredi 22 octobre, dans sa chronique, Annalisa Cappellini est revenu sur le redressement de l'Italie qui reste fragile avec des difficultés structurelles et un problème de pouvoir d'achat, et sur le déclin démographique qui inquiète. Cette chronique est à voir ou écouter du lundi au vendredi dans Good Morning Business, présentée par Laure Closier sur BFM Business.

Transcript

00:00Annalisa Cappellini et Giorgia Méloni fêtent ses trois ans au pouvoir.

00:03Pendant ces trois années, le pays s'est en partie redressé, mais ça reste fragile.

00:07Absolument, l'avenir reste très incertain.

00:09C'est vrai qu'il y a du mieux sur le chômage qui baisse,

00:12sur les taux d'emprunt plus bas que ce français,

00:14sur l'export qui bat tous les records.

00:17Mais il y a un revers de la médaille.

00:19L'Italie reste structurellement très fragile.

00:21A commencer par la croissance qui est définie comme anémique en Italie.

00:24On n'est qu'à un demi-point de PIB en 2025.

00:27Et puis l'Italie est beaucoup plus endettée que ses voisins.

00:29Elle est à 135% du PIB, alors que la France, qui est pointée du devant en ce moment,

00:34n'est qu'à, si je puis dire, à 114%.

00:36Et puis, il y a un autre problème, le niveau de vie réel.

00:40Avec des salaires qui stagnent, alors que les prix, eux, ils augmentent bien.

00:44Et donc, on se retrouve avec un problème de pouvoir d'achat,

00:47de problème très, très concret sur les Italiens.

00:50Le salaire brut moyen est de à peine 30 000 euros par an.

00:54En France, c'est 10 000 euros de plus.

00:55Donc, le problème, c'est qu'on a un salaire réel qui est beaucoup plus bas

00:59par rapport à l'avant-Covid.

01:01C'est peut-être le problème que vous voyez le plus aujourd'hui en Italie,

01:04dans la vie de tous les jours.

01:05Le gros sujet, c'est la démographie.

01:07Absolument. On parle de piège démographique.

01:09C'est crucial pour l'Italie.

01:11Les naissances sont en baisse constante.

01:13Il n'y avait que 360 000 nouveaux-nés en 2024.

01:17C'était en baisse et ça devrait encore s'empirer en 2025.

01:20Si on regarde la courbe sur les dernières 20 années,

01:23on est avec une baisse de 35 %.

01:25C'est absolument immense.

01:27Les couples font de moins en moins d'enfants.

01:29Pourquoi ? Eh bien, il n'y a pas assez de politique de soutien.

01:31Le chômage féminin est encore très, très élevé.

01:34Et il y a surtout un pouvoir d'achat.

01:35Encore une fois, le problème du pouvoir d'achat

01:37qui ne permet tout simplement pas d'élever un enfant de 3.

01:40Et en plus, il y a des jeunes qui quittent le pays en masse

01:43avec plus de 150 000 émigrés en 2024.

01:47Une moyenne d'âge de 33 %.

01:48Donc, c'est des talents qui partent à l'étranger

01:50pour travailler, pour enrichir d'autres pays

01:53et donc pas pour travailler en Italie.

01:55Le problème reste évidemment, c'est l'île de retraite.

01:57Comment financer des retraites très coûteuses

01:59si on n'a pas une jeune génération suffisamment travaillée ?

02:02Ça, c'est le problème chez tout le monde.

02:04Partout.

02:04Vite vous dire.

02:05Georgia Meloni, elle reste très populaire en Italie.

02:07Oui, à commencer par les entreprises.

02:0880 % des patrons approuvent la politique de la Première ministre.

02:12Mais c'est valable aussi pour la population générale.

02:15La coalition de droite a un taux d'approbation

02:17qui dépasse 40 %.

02:19C'est même plus élevé que quand ils ont été élus.

02:21Ça, c'est très rare pour un gouvernement au pouvoir.

02:25Et surtout, c'est beaucoup, beaucoup plus

02:26que les autres dirigeants européens.

02:28Emmanuel Macron, par exemple, mais aussi Frédéric Mertz.

02:31Elle a beaucoup, beaucoup travaillé son image.

02:32Oui, absolument.

02:33Tout est une question d'image.

02:34Les Italiens sentent qu'ils ont retrouvé

02:36une certaine stature internationale

02:38qui avait été abîmée à l'époque Berlusconi.

02:41Il y a aussi la question des marchés.

02:43Les Italiens ont un peu moins peur par rapport aux marchés.

02:46Ils se sentent un peu moins fragiles.

02:47Les marchés les avaient beaucoup malmenés

02:49pendant la crise de 2008.

02:52Et puis, il y a un troisième élément

02:53qui est un peu plus conjoncturel.

02:56Il n'y a pas vraiment de concurrents,

02:58selon l'expert Lorenzo Preliasco,

02:59qui observe la vie politique italienne.

03:02Une bonne partie d'Italiens

03:03préfèrent Georgia Meloni à l'inconnu.

03:05Et puis, il y a un troisième élément

Annalisa Cappellini : Meloni face au redressement fragile de l'Italie - 22/10

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