Passer au playerPasser au contenu principal
  • il y a 4 jours
Ce mardi 25 novembre, dans sa chronique, Annalisa Cappellini a abordé la crainte des entreprises allemandes d'être concurrencées par l'armée. Cette chronique est à voir ou écouter du lundi au vendredi dans Good Morning Business, présentée par Laure Closier sur BFM Business.

Catégorie

📺
TV
Transcription
00:00Annalisa Capellini et le chancelier allemand va s'exprimer cet après-midi devant le patronat
00:04dans un moment assez délicat car les entreprises allemandes craignent d'être concurrencées par l'armée.
00:09Et oui, en fait les salariés allemands pourraient quitter leurs entreprises pour aller rejoindre l'armée allemande, la Bundeswehr,
00:14tout simplement parce qu'elle paye mieux puisque désormais les jeunes qui s'engagent pendant au moins 6 mois dans l'armée allemande
00:20vont recevoir un salaire de 2600 euros par mois.
00:23On parle en brut, en net ça donne à peu près 2000 euros par mois, c'est 450 euros de plus par rapport à avant.
00:30Juste un petit point de repère, en France quand on parle du service militaire volontaire, c'est entre 900 et 1000 euros par mois.
00:36Donc effectivement c'est plus un défraiement qu'un vrai salaire.
00:39Là, 2600 euros, ça commence à devenir intéressant.
00:42C'est pour ça que les organisations patronales craignent une véritable hémorragie de salariés.
00:46Certes, elles seraient temporaires juste le temps de l'engagement dans l'armée, mais quand même.
00:50Et puis la crainte, et ça c'est le patron des chambres de commerce au niveau national qui s'exprime dans le Handelsblatt,
00:55c'est qu'en fait il y ait une concurrence, non seulement entre les entreprises du privé,
00:59mais que désormais la concurrence pour tous ces travailleurs qualifiés soit entre le privé et le public.
01:04Donc c'est volontaire, mais intéressant sur le plan du salaire.
01:07Du coup, les entreprises vont devoir retenir les salariés.
01:09Oui, en réalité c'est très compliqué de les retenir, parce que là aussi il y a une concurrence.
01:13Les salariés vont tout simplement là où ils sont mieux payés.
01:16Donc en fait le patronat essaye de trouver des solutions pour trouver un compromis,
01:21pour faire un peu la moitié du chemin.
01:22Il y a une idée en ce moment dont on parle beaucoup en Allemagne,
01:25c'est que tous les Allemands qui s'engagent en tant que soldats sous contrat temporaire
01:29profitent de ce temps pour se former.
01:31Il y a 1000 formations différentes, passer le permis de conduire, passer des certifications reconnues,
01:36juste passer des formations d'orientation.
01:38Bref, se former pour être après mieux qualifié pour l'emploi civil.
01:43On se prépare à l'idée que le secteur privé va perdre quoi qu'il arrive des salariés,
01:46de manière temporaire, mais qu'après il va les récupérer mieux formés et mieux employables.
01:51Ce qui est intéressé dans le patronat, c'est qu'il y a toujours un sujet de main d'offre qualifié en Allemagne.
01:54Effectivement, et dans ce cas, cette solution permettrait de mettre en œuvre un cercle vertueux.
01:59Donc s'ils sortent de l'armée plus formés, ils sont mieux employables,
02:02donc produire plus de richesses, payer davantage d'impôts.
02:05Donc ça permet en effet à terme de mieux financer la Bundeswehr.
02:07Du côté de l'armée, on a besoin d'augmenter les effectifs ?
02:09Oui, c'est l'objectif de Frédéric Mertz, qui veut avoir l'armée la plus puissante d'Europe.
02:14Pour l'instant, on en est encore très loin.
02:16L'objectif, c'est d'avoir 460 000 soldats d'ici 2035.
02:20Selon les dernières études, l'objectif ne sera atteint qu'en 2039.
02:24On parle beaucoup en ce moment en Allemagne de services militaires obligatoires.
02:27C'est peut-être une solution pour convaincre les jeunes d'y aller.
02:30Et bien même ça, ça serait insuffisant,
02:32parce que ce qui compte vraiment, c'est le nombre de jeunes qui choisit après de rester dans l'armée.
Commentaires
1
Ajoute ton commentaire

Recommandations