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Mathieu Bock-Côté propose un décryptage de l’actualité des deux côtés de l’Atlantique dans #FaceABockCote

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Transcription
00:00Il est 19h sur CNews, merci d'être avec nous pour face à Mathieu Bocoté.
00:05Cher Mathieu, bonsoir.
00:06Bonsoir.
00:07Bonsoir Arthur de Vatrille.
00:08Bonsoir Elliot.
00:09On commence l'émission dans un instant, mais avant cela, c'est non sans plaisir.
00:12Et avec beaucoup de tendresse, d'estime et d'admiration, que je donne la main à Isabelle Piboulot.
00:18Cher Isabelle, heureux de vous retrouver.
00:20Le point sur l'information, c'est avec vous.
00:23Bonsoir Elliot, bonsoir à tous.
00:24Ravis de vous retrouver également en plein examen du budget.
00:28Sébastien Lecornu marche sur un fil, mais se dit lucide.
00:32On peut chuter à n'importe quel moment, a déclaré le Premier ministre dans la presse, craignant la censure des oppositions.
00:40À la fin, ce sera un budget de transition sans majorité absolue.
00:45Je suis prêt à accepter une stratégie des petits pas, a soutenu le chef du gouvernement à nos confrères du Parisien.
00:52Soupçon de viol au dépôt du tribunal de Bobigny.
00:55Les deux policiers suspectés ont été mis en examen et écroués.
00:59Ils sont poursuivis pour viol et agression sexuelle par personnes abusant de l'autorité, conférées par leurs fonctions.
01:06Âgés de 35 et 23 ans, ils avaient été placés en garde à vue jeudi matin.
01:11Les fonctionnaires avaient reconnu avoir eu des relations sexuelles avec la plaignante en affirmant qu'elles étaient consenties.
01:18Enfin, en Ukraine, les attaques nocturnes de missiles russes n'ont jamais été aussi nombreuses qu'en octobre dernier.
01:25Avec un total de 270, il s'agit du nombre le plus élevé de missiles lancés en un mois sur le pays depuis au moins début 2023.
01:34Ces bombardements ont notamment ciblé le réseau énergétique ukrainien,
01:38en plongeant ainsi des dizaines de milliers de personnes dans l'obscurité.
01:43Merci chère Isabelle pour le point sur l'information.
01:45À la une de face à Mathieu Bocoté, on innove, pas les Bourbons.
01:49C'est la grande foire aux taxes, aux impôts dans un pays qui fait figure déjà de champion en matière de prélèvement obligatoire.
01:56Il en faut toujours un peu plus.
01:58Et pour plaider la boulimie fiscale, on dit justice fiscale.
02:03Cette politique du tout à l'impôt rendrait presque jaloux les penseurs communistes.
02:08Ce sera d'ailleurs l'édito de Mathieu Bocoté dans un instant.
02:11À la une également, Emmanuel Macron est désormais à 11% d'opinion favorable.
02:16C'est historiquement bas.
02:175 points de perdu en l'espace d'un mois.
02:19Comment expliquer une telle défiance ?
02:21Qui sont les 11% de satisfaits ?
02:24Éclairage dans cette émission.
02:26Enfin, chaque samedi, Mathieu Bocoté, vous êtes sur votre 31.
02:30Car comme votre invité, vous considérez que l'élégance est un art de vivre.
02:34Hugo Jacomet, maître de l'art sartorial, sera notre invité.
02:39Interview à découvrir à 19h30.
02:41Voilà le programme de face à Mathieu Bocoté.
02:44Cher Mathieu, c'est par un étrange sujet que vous souhaitez commencer cette émission
02:48en revenant sur les débats entourant le budget.
02:51où vous croyez déceler le retour de l'hypothèse communiste dans notre société.
02:57Qu'entendez-vous par là ?
02:58Alors, on avait cru, on avait cru, avec la chute du mur de Berner en 1989,
03:03avec l'échec partout du communisme là où on l'avait appliqué,
03:08on avait cru que l'hypothèse communiste était à jamais congédiée.
03:11On en était venu à croire que, fondamentalement,
03:14nos sociétés avaient accepté l'idée que l'économie de marché
03:16était presque l'économie naturelle des sociétés développées,
03:19bien qu'il fallait évidemment l'encadrer un peu avec un état social et ainsi de suite.
03:24Mais on se disait que le communisme ne reviendrait plus nous hanter.
03:27Ce qu'on constate aujourd'hui avec la fin du cycle de 1989,
03:32dont je parle beaucoup dans mon livre Les deux Occidents, vous me permettrez de le rappeler,
03:34la fin du cycle de 1989 fait en sorte que les hypothèses, des idéologies, des utopies,
03:41des imaginaires qui avaient été laissées de côté depuis longtemps remontent à la surface.
03:45Et ce qu'on constate aujourd'hui, c'est que l'hypothèse communiste en économie,
03:50c'est-à-dire fondamentalement une aversion pour l'économie de marché,
03:53fondamentalement une aversion pour la libre-entreprise,
03:55fondamentalement une aversion pour la propriété privée, est de retour.
03:59Non pas sous la forme de la théorie du grand soir des partis marxistes d'antan,
04:03mais avec cette idée qu'il faut créer un engrenage dans nos sociétés
04:09qui peu à peu nous amènerait à sortir de l'économie de marché
04:12et à rebasculer complètement, parce que nous y sommes déjà un peu plus qu'on le dit,
04:16vers l'économie planifiée.
04:18Alors, comment peut-on sérieusement aujourd'hui prendre au sérieux,
04:22et j'y reviens le communisme, vous savez il y a une formule dans le cinéma québécois
04:25que j'aime citer, c'est dans le film X13,
04:28et là l'agence spéciale, le personnage rencontre une très belle femme
04:33et dit comment peut-on être aussi belle et tellement communiste ?
04:36Bon, c'est une question souvent que je me pose,
04:38comment peut-on sérieusement avoir un imaginaire communiste aujourd'hui ?
04:42Et le fait est que ça revient, je vais vous donner un exemple,
04:44avec le moment, le grand soir des derniers jours,
04:47la taxe Zuckman.
04:49La taxe Zuckman, on comprend que dans l'imaginaire de la gauche,
04:51c'est la taxe qui nous permettrait de basculer justement
04:54dans cette dynamique d'engrenage
04:56qui permettrait à terme de collectiviser la propriété,
05:00qui permettrait à terme d'en finir avec ce qu'ils appellent les grandes fortunes,
05:04d'en finir avec les grands patrimoines,
05:06d'en finir avec la propriété privée au-delà de la petite propriété.
05:10Donc on cherche aujourd'hui des instruments fiscaux,
05:13des outils fiscaux, des outils réglementaires
05:16pour s'emparer à nouveau de l'économie.
05:20Alors, ça nous oblige à nous poser une question simple,
05:23comment peut-on aujourd'hui prendre au sérieux à nouveau l'hypothèse communiste ?
05:27Et ça nous oblige surtout à nous dire que finalement,
05:29le bilan du communisme au XXe siècle n'a pas été fait.
05:32N'a pas été fait.
05:33Moi, ça me frappe.
05:33On dit souvent avec raison qu'il n'y a pas eu de Nuremberg du communisme,
05:37alors qu'il aurait dû en avoir un, sachant les massacres,
05:39sachant les camps de concentration qui étaient le goulag,
05:42sachant les camps de travail qui étaient le goulag,
05:43on aurait dû revenir sur cette expérience,
05:45savoir pourquoi ça avait conduit partout à la pire des tyrannies,
05:48partout à la police politique,
05:50partout à la pauvreté, partout à la pénurie.
05:53Et ce qu'on constate finalement,
05:54c'est que même en 89 et dans les années qui ont suivi,
05:57on a traité finalement l'échec du communisme
06:00comme un accident,
06:01comme une théorie mal appliquée,
06:03comme une théorie qui, si elle avait été appliquée autrement,
06:05aurait pu donner d'autres résultats,
06:07même si partout on l'a appliquée,
06:09elle a conduit partout au désastre.
06:12Et ce qui fait en sorte que l'imaginaire communiste
06:14a conservé un aura de générosité,
06:18l'imaginaire du communisme ou du socialisme,
06:20ou l'économie planifiée, parlons concrètement,
06:23demeure dans l'esprit de plusieurs
06:25l'autre nom d'une économie vraiment démocratique.
06:29Je note par ailleurs que même après 89,
06:32cette espèce de socialno-communisme
06:34a conservé une influence
06:35dans la vie publique des sociétés occidentales.
06:38Par exemple, le marxisme a conservé un prestige universitaire.
06:43Dans les universités, celui qui était encore marxiste
06:45dans les années 90 ou dans les années 2000
06:47était vu comme un penseur audacieux.
06:49De la même manière, le mouvement alter-mondialiste
06:51qu'on a connu dans les années 90 et 2000,
06:53et un peu 2010, mais surtout 90-2000,
06:56c'était une forme de paléo-marxisme
06:57qui survivait dans les marges de la société.
07:00De même, et ça c'est par effet de mimétisme,
07:02les sociétés occidentales avaient déjà avalé
07:04une part significative de socialisme
07:05à l'époque où elles luttaient contre lui.
07:07Donc les sociétés très bureaucratiques,
07:09très administrées que nous sommes,
07:10ont déjà ingéré, sans le savoir,
07:12une part significative de socialisme.
07:14Et plus encore, la sacralisation de l'égalitarisme.
07:17Je ne parle pas de l'égalité de droit ici.
07:19L'égalité comme valeur fondamentale est indépassable.
07:22Alors qu'on oublie souvent que l'égalité
07:23consiste à couper ce qui dépasse.
07:25L'égalité consiste à dire le mérite ne compte pas.
07:27L'égalité consiste, au-delà de l'égalité de droit,
07:29encore je le redis,
07:30l'égalitarisme consiste à dire finalement
07:32« Vous serez tous au même résultat,
07:34peu importe votre effort et votre travail,
07:36eh bien je ne suis pas certain
07:37d'y voir une valeur libérale. »
07:39Et j'ajouterais une chose,
07:41le communisme, comme expérience historique,
07:43est parvenu à s'échapper, en fait,
07:46de la théorie du totalitarisme.
07:47Alors qu'on avait compris avec Hannah Arendt,
07:49avec d'autres,
07:50qu'il appartenait à cet imaginaire du totalitarisme.
07:52Ce qui est certain, j'y reviens aujourd'hui,
07:54c'est que c'est le retour de l'économie planifiée.
07:56On le voit.
07:57C'est la multiplication des taxes,
07:59la multiplication des impôts,
08:00la multiplication des principes de règlement
08:02et d'encadrement de l'économie
08:03au nom de la raison écologiste et de la décroissance.
08:05Au terme de tout cela,
08:06si nous suivons la pente budgétaire de cette semaine,
08:09nous serons dans un pays beaucoup moins libre économiquement,
08:11déjà qu'elle ne l'était pas tant que ça.
08:12On a ainsi entendu une députée socialiste,
08:16mais elle n'est pas la seule d'ailleurs,
08:17plaider pour la saisie de l'épargne des Français.
08:20On en a là.
08:21Ah, c'est Mme Taillé-Pollian,
08:23qui, soit dit en passant,
08:24était parmi les députés de cette mouvance,
08:27parmi les plus résolus contre Séniouz,
08:29qui voulaient fermer Séniouz.
08:30Ah oui, bien sûr.
08:31Non, mais ça vient ensemble.
08:32Alors, que nous dit-elle?
08:34Elle nous dit qu'il faut taxer, taxer, taxer.
08:36Parce que la taxe, dans l'esprit de ces gens,
08:39elle n'est pas nécessaire.
08:40Et l'impôt nécessaire pour permettre à l'État
08:42d'occuper les fonctions régaliennes
08:44ou autres qui sont les siennes.
08:46La taxe a une fonction correctrice
08:48avec cette idée qu'il faut justement
08:50empêcher, dans leur esprit,
08:52des entreprises de se développer exagérément.
08:54Pour empêcher les classes moyennes
08:56de prospérer dans leur esprit exagérément.
08:59Évidemment, ils masquent ça derrière
09:00la guerre contre les riches.
09:02Mais c'est intéressant,
09:03cette notion de guerre contre les riches.
09:05Parce que ce que l'on nomme riche,
09:06dans notre esprit,
09:07ça veut dire immédiatement 15, 20, 30 milliardaires.
09:10Dans les faits,
09:11on constate que les milliardaires en question,
09:13c'est vous, c'est moi, c'est notre voisin,
09:15c'est la classe moyenne,
09:16la classe moyenne supérieure.
09:17Ce sont ceux qui, d'une manière ou de l'autre,
09:18ont réussi à améliorer leur situation
09:21et celle de leur famille
09:21par le travail et par l'épargne.
09:23Mais la méthode habituelle
09:25de cette espèce de gauche économique radicale,
09:27ça consiste à dire,
09:28on s'en prend milliardaires,
09:29ça ne sera pas des milliardaires,
09:30finalement, c'est beaucoup plus de gens
09:32qui seront visés.
09:33Et avec cette idée, par ailleurs,
09:35de s'en prendre aussi à la propriété,
09:37même dans ce qu'elle a de plus simple,
09:38c'est-à-dire votre maison,
09:39si vous avez la chance d'avoir
09:40une résidence secondaire.
09:41Par ailleurs, si vous avez réussi
09:42à mettre un peu d'argent de côté
09:43pour vos vieux jours.
09:44Si vous ne misez pas seulement sur l'État
09:46pour améliorer votre situation
09:47et que vous misez sur votre propre travail,
09:49eh bien, il s'agit en fait
09:51de changer votre rapport à l'argent.
09:53Votre argent ne vous appartiendra plus,
09:55ne vous appartiendra pas.
09:56Du point de vue de l'État,
09:58du point de vue de ces gens,
09:59ce que vous gagnez leur appartient.
10:02Et on vous laisse à la fin
10:03des pièces 7 pour gérer vos vies.
10:05Qu'est-ce que ça donne comme résultat?
10:07Ça fait que vous développez
10:08un rapport de dépendance
10:09par rapport à l'État.
10:10L'État, finalement,
10:11c'est un grave problème.
10:12L'État, vous avez besoin de lui
10:13en toutes circonstances
10:14pour tous les besoins sociaux,
10:16vitaux, fondamentaux,
10:17parce qu'on veut déresponsabiliser
10:18l'individu
10:19pour l'amener à se vivre
10:20toujours dans l'espèce
10:22d'esprit grégaire communautaire.
10:24Donc, il y a la guerre
10:25au commun des mortels
10:26par les taxes
10:26et il y a aussi la guerre
10:28à l'épargne.
10:29Madame Thalier-Polliant,
10:31pardonnez-moi,
10:32je ne vais pas massacrer son nom,
10:33nous a dit qu'il faudra aussi
10:34faire appel à l'épargne
10:35des Français.
10:36Alors, c'est vraiment
10:37qu'on comprenne
10:38ce que ça veut dire.
10:39Vous avez peut-être
10:39un peu d'argent en banque,
10:40Arthur en a peut-être,
10:41j'en ai peut-être un peu,
10:42de l'argent qu'on a mis de côté,
10:43qu'on a gagné.
10:44Eh bien, cet argent-là,
10:45fondamentalement,
10:46on nous accuse
10:47de le soustraire
10:48à la dynamique économique.
10:49Vous êtes irresponsable
10:50en étant responsable
10:52pour vous-même.
10:53Dès lors, cet argent,
10:54il faut se dire
10:54qu'on est en droit
10:55d'aller le chercher.
10:56On est en droit
10:57d'aller le chercher
10:57pour financer
10:58l'émission d'intérêt général.
11:00Donc, votre épargne,
11:01en fait,
11:02est pour l'instant
11:03à l'abri,
11:04mais dans cette gauche radicale
11:05qui vit sous le signe
11:06de l'hypothèse communiste,
11:07elle nous dit
11:08qu'on peut aller saisir
11:09l'épargne demain.
11:10Rappelez-vous,
11:10Sandrine Rousseau
11:11avait dit la même chose.
11:12Alors, chaque fois
11:13qu'on leur fait remarquer
11:13« donc, vous voulez prendre
11:14le compte en banque
11:15des Français »,
11:16on dit « non, non, non,
11:16c'est pas ce qu'on voulait dire ».
11:18Mais oui,
11:19c'est ce qu'ils veulent dire.
11:20Moi, je finis par les prendre
11:20au sérieux.
11:21Et rappelez-vous,
11:22si je ne me trompe pas,
11:23c'est la loi Sapin 2,
11:24si je ne me trompe pas,
11:25qui crée aussi
11:26le dispositif juridique
11:27de saisie
11:28et de confiscation
11:29de l'épargne un jour.
11:31Et n'oubliez pas,
11:32cher Eliott,
11:32qu'à Chypre,
11:33si je ne me trompe pas,
11:342012,
11:35on s'est permis aussi
11:36d'aller piger directement,
11:38de piquer dans le compte
11:39en banque
11:39des chypriotes
11:41dans les circonstances
11:41parce qu'il y avait
11:43une crise des finances
11:44publiques majeures
11:45dans le cadre
11:45de la crise grecque
11:46plus largement.
11:47Et mon hypothèse,
11:49elle vaut ce qu'elle vaut,
11:50mais dans les temps présents,
11:51la crise des finances publiques
11:52est telle,
11:53est telle,
11:53telle,
11:53telle,
11:54qu'il n'est pas inimaginable
11:55qu'on nous dise
11:56qu'une forme d'état
11:57d'exception
11:57des finances publiques
11:59justifierait exceptionnellement
12:00la saisie de l'épargne
12:02des uns et des autres
12:03et nous nous dirigeons
12:04dans cette direction.
12:05Je ne dis pas
12:06que ça va se faire,
12:06je dis qu'on crée
12:07des conditions théoriques,
12:08juridiques,
12:09morales,
12:10administratives
12:10pour que ça se fasse.
12:11Vous êtes souvent sévère
12:12envers ce que vous appelez
12:13l'extrême-sente,
12:14Mathieu Bocoté,
12:15mais de ce point de vue,
12:16n'est-il pas le défenseur
12:17des libertés économiques ?
12:18Au contraire,
12:19au contraire.
12:20Il cherche à se faire passer
12:21pour des défenseurs
12:21des libertés économiques,
12:22mais nous avons bien compris
12:23que ce n'est pas le cas.
12:24Vous savez,
12:24on dit toujours,
12:25des gens en droite
12:26disent Mélenchon,
12:27danger,
12:27Mélenchon, danger.
12:28Ce que je constate,
12:29c'est que l'état actuel
12:30des finances publiques,
12:31ce n'est pas Mélenchon
12:32au pouvoir
12:32qui nous y a conduit.
12:34C'est la classe,
12:34apparemment,
12:35des grands experts
12:36compétents remarquables,
12:37issus justement
12:38du régime mondialiste
12:39post-89,
12:40les mondialistes
12:41d'extrême-centre
12:42qui nous ont laissé
12:43les finances publiques
12:44dans un état
12:44absolument catastrophique.
12:46Par ailleurs,
12:47au-delà de cela,
12:47qu'est-ce que je constate ?
12:49C'est que ces gens-là
12:49croient aussi
12:50à l'économie planifiée.
12:51Ils croient à l'économie
12:52planifiée,
12:52mais sur un mode indirect.
12:54Donc, par exemple,
12:54ils prennent beaucoup,
12:55beaucoup, beaucoup
12:55d'impôts
12:56et après ça,
12:57de taxes
12:58et ensuite,
12:58ils disent
12:59on va vous faire
12:59une petite niche fiscale.
13:00Comme ça,
13:01on va pouvoir vous redonner
13:02indirectement
13:03ce qu'on vous a pris.
13:04Mais désormais,
13:04on vous tient en otage
13:05parce que si vous n'êtes
13:06pas tendre,
13:07si vous n'êtes pas gentil,
13:08si vous n'êtes pas
13:08un bon petit garçon,
13:09un bon petit toutou,
13:10on peut ensuite reprendre
13:11la niche fiscale.
13:12Donc, vous vivez toujours
13:13dans la crainte
13:14justement du chantage étatique.
13:15De la même manière
13:21et à terme,
13:21c'est une forme
13:21de contrôle indirect
13:22sur l'économie
13:23par des pseudo-experts
13:24du développement économique.
13:25Mais je terminerai
13:26sur une note
13:26qui se veut peut-être,
13:27peut-être optimiste
13:28puisqu'on a le retour
13:29de l'hypothèse communiste
13:30d'un côté.
13:31Il y a aussi,
13:32de l'autre côté,
13:32le retour de l'hypothèse
13:34libertarienne,
13:34dirait certains.
13:35Alors, je ne suis pas
13:36libertarien moi-même,
13:36je le précise,
13:37mais ce qu'on voit,
13:38c'est un libéralisme musclé.
13:39Mais là, il en est le symbole,
13:40mais il n'en est pas le seul.
13:41En France, je vois des gens
13:42qui se réappropriaient
13:44le langage du libéralisme musclé.
13:46Parmi ceux
13:47qui sont les premiers
13:47à l'avoir fait,
13:48on l'a déjà reçu ici,
13:49c'est Charles Gave,
13:50ayons ça à l'esprit.
13:51Ensuite, dans la jeune
13:51génération politique,
13:52plusieurs se réclament
13:54de ce libéralisme musclé
13:55qui conjuguent,
13:56vous le noterez,
13:57révolte antifiscale
13:59et de l'autre côté,
14:00révolte identitaire
14:01parce que les deux
14:02viennent ensemble,
14:03parce que les deux,
14:04en dernière instance,
14:05parlent le langage
14:05de l'enracinement.
14:06Arthur Devatrigan,
14:07est-ce que vous êtes
14:08un adepte de la taxmania,
14:11la folie de la taxe
14:12actuellement du côté
14:13de l'Assemblée nationale ?
14:14Vous partagez le regard
14:16de Mathieu Baccote.
14:17En fait,
14:18c'est toujours le même sujet,
14:20c'est-à-dire que le problème
14:21n'est pas forcément de payer,
14:23quoiqu'au bout
14:23d'un certain seuil,
14:25la frontière devient ténue
14:26entre la spolation
14:26et la participation,
14:28mais c'est à quoi sert
14:30l'impôt qu'on paye.
14:32Et je vous donne un exemple,
14:33si on disait à Mathieu
14:34qu'une partie de ses impôts,
14:35après avoir restauré l'école,
14:36la justice, l'hôpital
14:38et puis libéré le Québec,
14:39évidemment,
14:40irait en partie
14:41au puits du fou,
14:43je vous promets
14:43qu'il serait content,
14:45qu'il irait lui-même
14:45en trottinette
14:46ou à deux drômes adhères
14:47et en filant même
14:48une rallonge.
14:49Et d'ailleurs,
14:50je pense qu'une grande partie
14:50des gens seraient d'accord
14:52avec lui
14:52quand on voit le succès
14:54du puits du fou.
14:563 millions de spectateurs,
14:58records battus,
14:59pour donner une idée,
14:59c'est plus que
15:00le parc Astérix.
15:02Et je fais un petit pari,
15:05à mon avis,
15:05dans pas longtemps,
15:06le général Charest
15:06va bouffer
15:07l'immonde souris
15:07qui est venu des Amériques.
15:08Peut-être que c'est justement
15:11parce que ça dépend pas
15:12de l'État
15:12et que ça dépend pas
15:13de milliardaires
15:14que les villiers
15:15ont réussi à créer
15:15ce petit bijou.
15:17Et pour cela,
15:17il faut au moins
15:18trois conditions.
15:20La première,
15:21c'est que les artistes parlent
15:22et l'intendant suit,
15:23c'est-à-dire que ça permet
15:24aux Mimimosa
15:25ou à l'Etoile Garance
15:26ou aux oiseaux de Valsé
15:27de l'Etoile Garance
15:30de s'échapper
15:31d'un avion du carousel
15:34pour ceux qui ont vu
15:34le Mimé l'Étoile
15:35ou même d'une gondole.
15:38La deuxième condition,
15:40c'est de jamais oublier
15:41qu'on ne sommes que des nains
15:42juchés sur des épaules
15:43de géants.
15:44Donc, c'est l'humilité,
15:44l'admiration,
15:45ça économise quand même
15:46beaucoup de bêtises
15:47qui est pas mal.
15:48Et quand vous avez
15:48le génie d'un villier
15:49pour raconter,
15:50on se dit qu'il n'y a pas
15:51beaucoup lieu en France
15:52qui réunit dans un même temps
15:54les larmes
15:54d'un chef d'entreprise,
15:55d'un fonctionnaire,
15:57d'un gauchiste même,
15:58d'un artiste,
15:59bref, d'une France entière
16:01au même endroit.
16:02On appelle ça un commun
16:03et puis en plus
16:03quand ce commun
16:04il parle d'honneur
16:04et de panache,
16:05forcément,
16:06on a le sentiment
16:07presque de toucher
16:08à l'immortalité.
16:09Et enfin,
16:09dernière condition,
16:10c'est aussi la beauté.
16:11Je pense que Mathieu
16:12serait capable
16:12de payer des impôts
16:13pour la beauté.
16:14Je sais que l'époque
16:15est au relativisme
16:16et à la contestation
16:17de tout,
16:18même des règles
16:18les plus élémentaires,
16:19mais tant mieux
16:20parce qu'une fois sur place,
16:21en tout cas au pu du fou,
16:22l'effet démultiplié
16:23parce que dès les premières notes,
16:24dès les premiers mots,
16:26dès les premiers mouvements,
16:27la beauté rappelle
16:27qu'elle existe
16:28et quand vous l'associez
16:30à une technologie de pointe
16:31qui demande des moyens
16:32et une audace rare,
16:33la beauté ne trompe personne.
16:35Donc dans un monde
16:35devenu sérieusement
16:37trop sage
16:37et tragiquement honteux,
16:39l'émerveillement
16:41et la fierté
16:42raguillardit tout le monde,
16:43même les eunuques.
16:44Bravo au pu du fou
16:45et si nos obols
16:47peuvent servir,
16:47tant mieux.
16:48Je me permets de dire
16:48avant d'aller
16:49au deuxième édition
16:50que c'est un bon symbole
16:51si je peux me permettre
16:51le pu du fou,
16:52c'est le résultat
16:53de l'initiative individuelle
16:54grâce à la société civile
16:56sous le signe
16:56du réenracinement identitaire.
16:58Peut-être avons-nous là
16:59le début d'un contre-modèle.
17:01Autre sujet à présent,
17:02Mathieu Boc-Côté.
17:03On apprenait cette semaine
17:04que le taux d'appui
17:05au président de la République
17:06tourne autour désormais
17:08de 11%.
17:09Vous avez bien entendu
17:1011%.
17:11Au même moment,
17:13on a vu l'union des droites
17:14s'opérer dans un vote
17:15pour dénoncer
17:15l'accord franco-algérien
17:17de 1968.
17:18Est-ce que ces deux
17:19et d'événements
17:20se répondent, Mathieu ?
17:21Ah ben oui,
17:21plus qu'on ne le croit.
17:22Mais revenons d'abord
17:23sur ce 11%.
17:25Alors, on peut dire
17:26que c'est le 11%,
17:27c'est une cote négative
17:28personnelle
17:29pour un président
17:30de la République
17:30qui est accusé,
17:32à tort ou à raison,
17:33de s'accrocher
17:33désespérément au pouvoir,
17:35persuadé de toujours
17:36pouvoir renaître
17:37d'une manière ou de l'autre
17:38et convaincu,
17:39rappelons-nous notre échange
17:40il y a deux semaines
17:41ou trois semaines
17:41avec Louis-Aux-Altères,
17:42qu'en 2032,
17:43il sera peut-être
17:44l'homme de la situation.
17:45Donc, quand on croit
17:46qu'on sera l'homme
17:46de la situation en 2032,
17:48on ne démissionne pas
17:49fin 2025, début 2026.
17:51Donc ça, je pense
17:51qu'on est devant un homme
17:52qui s'accroche,
17:53qui croit à la possibilité
17:55de sa renaissance politique.
17:56Mais le fait est
17:57qu'il y a un commun rejet
17:58dans la population
17:59quand on est à 89%
18:01de non-adhésion
18:02d'une manière ou de l'autre,
18:03c'est que ça dépasse
18:04des lignes politiques,
18:05ça dépasse aussi
18:06le rejet d'une personne.
18:07Je pense que c'est
18:07le bilan d'un régime
18:09en quelque sorte.
18:10Le grand projet
18:11d'Emmanuel Macron,
18:12qu'est-ce que c'était ?
18:13C'était en 2017
18:14le rassemblement
18:15des compétents
18:15et des modernes.
18:17C'était d'un côté,
18:18à gauche,
18:18il y avait des archaïques,
18:20de l'autre côté,
18:20à droite,
18:21il y avait des extrémistes.
18:22Il n'en fallait pas,
18:23il fallait le rassemblement
18:24néogiscardien,
18:25néoracardien,
18:27des modernes
18:28et des compétents.
18:29On est bien obligé
18:30de constater que
18:31quand on met
18:31tous les modernes ensemble
18:32et tous les compétents ensemble,
18:34ça fait un pays
18:35dans une situation
18:35économique approximative,
18:38dans une situation
18:38sécuritaire approximative,
18:41qui a des ambitions
18:42quelquefois promettéennes
18:43en politique étrangère,
18:45mais qui relève
18:45davantage du discours
18:46moralisateur
18:47que de la politique
18:48bien réelle.
18:49Il y a aussi peut-être
18:50un problème
18:51dans le macronisme
18:51qui apparaît après coup,
18:52on aurait pu s'en douter
18:53dès le début par ailleurs,
18:55c'est qu'il ne correspondait
18:56pas à la psychologie
18:57politique française.
18:58Qu'est-ce que j'entends
18:59par là ?
19:00La France n'est pas un pays
19:01qui d'un côté
19:01dit qu'il y a des compétents
19:02au centre
19:03et il y a simplement
19:03des extrêmes à la marge.
19:04La France croit
19:05au débat politique,
19:06la France croit
19:07aux polarisations politiques,
19:09la France croit,
19:10son histoire en témoigne,
19:11au débat politique
19:12entre visions contradictoires.
19:14Quand vous avez voulu
19:15anéantir ou réduire
19:17à l'état de vieux
19:18reste symbolique
19:19décati,
19:20la gauche et la droite,
19:22les gens qui se sont
19:23rassemblés au centre
19:24dans une espèce
19:24de grande orgie
19:26des compétents,
19:27le résultat des courses
19:29n'est pas convaincant.
19:31Et on peut dire
19:31que depuis 2017,
19:33mais en fait,
19:33ça date de bien avant,
19:34depuis 2012,
19:35mais bien avant en fait,
19:37la France connaît
19:37une forme d'expérimentation
19:39idéologique
19:39pour la contraindre,
19:41pour l'obliger
19:42à aller dans une direction
19:44qu'elle ne souhaite pas.
19:45Soyons sérieux,
19:46dès Maestrich,
19:47dès Maestrich,
19:48manifestement,
19:48les Français
19:48ne sont pas
19:49les enthousiastes
19:50de la construction européenne
19:51qu'on va leur imposer
19:52à tout prix.
19:52En 2005,
19:53ils ont l'occasion
19:54de le redire
19:55et on ne tient pas
19:56compte de leur vote.
19:57En 2007,
19:57avec Nicolas Sarkozy,
19:58ils croient voter
19:59pour un redressement
20:00national identitaire
20:01conservateur.
20:02Le bilan du quinquennat
20:04sera peut-être autre.
20:06Avec François Hollande,
20:07apparemment,
20:07c'est le président normal,
20:08mais dans les faits,
20:09c'est le président
20:09qui, partout où il arrive,
20:10il ne sème pas la pluie,
20:12il récolte la pluie.
20:13J'entends par là
20:13qu'il n'est pas
20:14à la hauteur
20:14de la fonction
20:15qui est taillée
20:15pour lui.
20:16Et ça se poursuit.
20:17Donc,
20:17on se retrouve finalement
20:18avec un pays
20:19qui a vu sa dynamique
20:21politique propre
20:22anéantie,
20:23qui s'est fait imposer
20:24une orientation idéologique
20:25dont il ne voulait pas.
20:26L'heure de la révolte
20:27est venue,
20:28révolte démocratique,
20:29évidemment,
20:29ce qui fait qu'aujourd'hui,
20:30il y a un désaveu généralisé
20:32par rapport au chef de l'État,
20:33aussi respectable
20:34ne le souhaite-t-il
20:35comme personne,
20:35évidemment.
20:35Et quel lien faites-vous
20:36entre cela
20:37et le vote des droites
20:38sur l'accord de 1968 ?
20:41Parce que c'est le retour
20:42aux choses fondamentales.
20:43Qu'est-ce qu'on voit
20:43dans l'union des droites
20:44qui s'est opérée sur ça ?
20:46C'est quand,
20:46bon, vous savez,
20:47les droites,
20:48elles me disent
20:48on n'est pas d'accord
20:48sur l'économie,
20:49on n'est pas d'accord
20:50sur la technique,
20:50on n'est pas d'accord
20:51sur la comptabilité.
20:52Et là, soudainement,
20:53on pose la question
20:53de l'avenir existentiel
20:54du pays
20:54avec l'accord de 68.
20:56Autrement dit,
20:57l'union des droites
20:57peut s'opérer à l'Assemblée,
20:59certainement pas
21:00sur l'économie,
21:00on le constate,
21:01mais peut s'opérer
21:02sur un enjeu existentiel,
21:03sur les bases morales,
21:05les bases idéologiques
21:05fondamentales,
21:06les bases existentielles
21:07des droites,
21:08c'est-à-dire une définition
21:09identitaire,
21:10dans le bon sens du terme,
21:11de l'identité française,
21:13de la nation française.
21:14Et là, ce qu'on voit
21:15finalement aussi,
21:16c'est que si chacun
21:17a son propre imaginaire,
21:18les gaullistes n'ont pas
21:19le même imaginaire
21:20que les libéraux,
21:20qui n'ont pas le même imaginaire
21:21qu'une partie
21:21de la droite nationale,
21:22tous ces gens-là
21:23peuvent converger
21:24sur le programme.
21:25Ils convergent
21:26sur le programme.
21:26Et vous savez,
21:27ça c'est très nord-américain,
21:28mais ce sont des gens
21:29qui se disent
21:29on a plus de choses
21:30en commun
21:31que de choses
21:31qui nous divisent,
21:32donc on va travailler ensemble
21:34plutôt que de se faire
21:34la guerre civile.
21:35Et qu'est-ce qui s'est passé?
21:37Sur un malentendu,
21:38ça a fonctionné
21:38en quelque sorte.
21:39Sur un malentendu,
21:41nous avons vu
21:41des forces politiques
21:43converger,
21:44des forces politiques
21:45dire sur la question
21:45algérienne,
21:46nous nous entendons.
21:47La question qu'il faut
21:48leur demander demain,
21:49c'est est-ce que vous êtes
21:50d'accord aussi
21:50sur le Conseil constitutionnel,
21:51sur sa réforme?
21:52Est-ce que vous êtes d'accord
21:53aussi sur les politiques
21:54sécuritaires?
21:55Est-ce que vous êtes d'accord
21:56aussi sur la restauration
21:57de la liberté d'expression?
21:58Est-ce que vous êtes d'accord
21:59aussi quand vient le temps
21:59de restaurer les libertés
22:01publiques plus largement?
22:02Est-ce que finalement,
22:03vous tous qui venez
22:03de la droite d'horizon
22:05jusqu'au Rassemblement national,
22:07sans oublier Reconquête,
22:08sans oublier Dupont-Aignan,
22:09sans oublier Marion Maréchal,
22:11sans oublier les LR,
22:12est-ce que tous ces gens
22:13finalement n'ont pas
22:14beaucoup plus en commun
22:15qu'ils n'ont en désaccord?
22:16Alors, si tel est le cas,
22:17il ne m'appartient pas
22:18de le dire,
22:19mais si tel est le cas,
22:20pourquoi à gauche
22:21sont-ils capables
22:21de travailler ensemble
22:22et pourquoi à droite
22:22ne le sont-ils pas normalement?
22:24Pourtant,
22:24ils ont fait la preuve
22:25cette semaine,
22:26de manière presque inattendue,
22:27je l'ai dit,
22:28qu'ils étaient capables
22:29de converger sur l'essentiel.
22:30Reste à voir
22:31s'ils le seront demain.
22:32Arthur Devatrigan,
22:33sur la défiance
22:36d'Emmanuel Macron
22:37et le parallèle
22:38avec ce vote
22:39à l'Assemblée nationale,
22:40vote historique,
22:41et la proposition
22:42de dénoncer
22:42les accords de 68,
22:45piloté par le RN,
22:47c'est d'accord.
22:48Quand le chef d'État
22:50passe son temps
22:50à vous dire
22:51qu'il ne vous aime pas,
22:51il ne faut pas s'étonner
22:52d'avoir un retour de bâton
22:53ensuite.
22:55Et moi,
22:55ce qui m'intéresse,
22:56c'est de savoir
22:56qu'ils sont les 11%
22:57qui se retrouvent encore
22:59derrière la bannière
23:00complètement trouée
23:01et je ne sais pas
23:02s'il existe même
23:02un centimètre carré de tissu
23:03du macronisme.
23:05Ça sera intéressant
23:06sociologiquement à étudier.
23:08Et concernant le vote
23:09sur l'accord de 68,
23:11je pense que ce vote
23:12a une portée politique
23:13très importante.
23:14Premièrement,
23:16ça faisait bien longtemps
23:16que l'intérêt supérieur
23:18de la France
23:18n'était pas au programme
23:19d'un Parlement français.
23:21On l'a oublié,
23:22mais a priori,
23:22c'est quand même
23:23le sujet principal.
23:25Et encore bien plus longtemps
23:26qu'une loi
23:26n'avait pas été votée
23:27en sa faveur.
23:28Première chose.
23:29Deuxièmement,
23:30c'est un coup politique
23:31du RN
23:33qui a été magistralement
23:34troussé.
23:36Dorénavant,
23:36le RN
23:37peut imposer
23:38et faire passer
23:40des textes.
23:40C'est quand même
23:40une grande première.
23:41stratégiquement,
23:43ni le centre
23:44ni l'LR
23:45ne pouvaient s'y opposer
23:46puisqu'il n'avait cessé
23:47les dernières semaines
23:48et les derniers mois
23:49d'expliquer
23:50qu'il voulait
23:51revenir sur cet accord.
23:53Donc,
23:53je sais qu'on a
23:54l'Alzheimer facile
23:55en politique
23:55et que le courage
23:57les étouffe guère,
23:58mais là,
23:58c'était un peu
23:59trop rapproché
23:59pour se retourner.
24:01Et ensuite,
24:01Marine Le Pen
24:02a quand même
24:03giflé sérieusement
24:04le président Macron
24:05puisqu'elle piétine
24:06son domaine de prédilection,
24:07à savoir
24:07les affaires étrangères.
24:08Et dans cette politique,
24:10elle a fait voter
24:10le rapport de force
24:11contre la soumission.
24:13Je rappelle
24:13qu'Emmanuel Macron
24:14et ses sbires,
24:15à savoir
24:15M. Barraud
24:16et M. Nounes,
24:17respectivement
24:18ministre des Affaires étrangères
24:18et ministre de l'Intérieur,
24:20épousent la stratégie
24:21d'Emmanuel Macron
24:22qui est celle
24:23de lécher les babouches
24:24du président Tebboune.
24:25Là,
24:27en revenant
24:28sur ces accords,
24:28c'est un rapport de force
24:29qu'on installe.
24:30Et sur un sujet
24:31aussi fondamental
24:32que l'immigration
24:33et l'Algérie,
24:34qui je rappelle
24:34ne cessent de nous prendre
24:35pour leur poubelle,
24:36et je rappelle
24:37il y a quand même
24:37un de nos compatriotes
24:38qui croupit toujours
24:39dans leur geôle,
24:40à savoir Bolem sans sale,
24:41mais il semblerait
24:42que tout le monde
24:42s'en fiche,
24:44eh bien cette fois-ci
24:44c'est l'union des droites
24:45qui a gagné.
24:46Alors je sais
24:46que ça peut donner
24:47le lurticaire
24:47à Jean-Philippe Tanguay
24:48et quelques autres,
24:49mais c'est ainsi,
24:50sur ce sujet-là,
24:50l'union des droites
24:51a gagné.
24:52Et je rappelle
24:53que cette union,
24:54une majorité des Français,
24:56alors majorité courte certes,
24:58la réclame,
24:59et une majorité massive
25:00de l'électorat
25:01dit de droite
25:02ou du camp national
25:03la réclame.
25:04et que dans les états-majors,
25:06à l'exception évidemment
25:07d'Éric Zemmour
25:07et de Marion de Maréchal,
25:08ils ne la souhaitent pas
25:09ou en tout cas
25:10ne disent pas publiquement
25:11qu'ils la souhaitent.
25:12Et je rappelle
25:13que l'union des droites,
25:14en tout cas pour ses défenseurs,
25:15ses promoteurs
25:16comme Marion de Maréchal
25:17qui est rentrée en politique
25:18en disant
25:18qu'elle voulait
25:19l'union des droites
25:20et qu'il n'a pas changé
25:21d'un iota depuis,
25:22s'il est quand même
25:22une gageur en politique,
25:24c'est une stratégie,
25:25ce n'est pas un but,
25:26c'est pour se redresser
25:27la France,
25:28il est impératif
25:29de passer par l'union des droites.
25:31Et Georgia Meloni
25:32en montrant en Italie
25:33qu'une telle coalition
25:34était possible
25:36mais surtout
25:36était efficace.
25:38Et en France,
25:39une première
25:40et importante étape
25:41a eu lieu.
25:42Alors vous savez,
25:42les premières fois
25:43sont souvent décevantes
25:44et bancales
25:44mais elles sont nécessaires
25:45pour triompher ensuite.
25:48Eh bien écoutez,
25:49merci à tous les deux.
25:50On se retrouve dans un instant.
25:52On va recevoir
25:53Hugo Jacomet
25:53pour son livre
25:54L'élégance
25:55est un art de vivre.
25:57Restez avec nous,
25:58ce sera un entretien
25:59passionnant
25:59et suivre dans un instant
26:00sur CNews.
26:0619h30 sur CNews,
26:06on poursuit face
26:08à Mathieu Bocoté
26:08bien sûr avec Mathieu
26:09et Arthur de Vatrigan
26:10et on est ravis
26:11de recevoir ce samedi soir
26:13Hugo Jacomet.
26:13Merci d'être avec nous.
26:14Merci.
26:15L'élégance
26:16est un art de vivre.
26:18Alors je sais
26:19à quel point
26:19vous êtes attentif
26:20aux tenues
26:22lorsque vous venez
26:23sur le plateau de CNews
26:24et même dans la vie quotidienne
26:25cher Mathieu Bocoté.
26:26Alors je ne vous poserai
26:27pas la question
26:28pourquoi inviter
26:29ce soir Hugo Jacomet.
26:30Mais je ne lui poserai.
26:31C'est-à-dire voilà,
26:32nous sommes dans un environnement
26:33où globalement
26:34il y a la possibilité
26:35d'un choc
26:35entre la Russie
26:37et le monde occidental.
26:38Nous sommes dans un contexte
26:38de submersion migratoire.
26:40Nous sommes dans un contexte
26:41de confiscation fiscale majeure.
26:43Nous sommes dans tout
26:43cet environnement
26:44et pourtant
26:45et pourquoi dans cet environnement
26:46devrait-on se soucier
26:47de notre apparence minimalement ?
26:49Alors c'est une excellente question.
26:51Alors vous me mettez
26:52un tout petit peu mal à l'aise
26:53parce que
26:53évidemment à chaque fois
26:55qu'on me reçoit
26:55sur un plateau de télévision
26:56on a l'impression
26:57qu'on va parler
26:58minimalement
26:59de cravates,
27:00de costumes,
27:01de sur-mesure,
27:01etc.
27:02Et en fait
27:02ce que j'ai voulu montrer
27:03avec ce livre
27:04qui va paraître
27:04le 7 novembre
27:05donc dans une semaine
27:06c'est que justement
27:07ce sujet-là
27:08en apparence
27:09pourrait paraître
27:10un peu superficiel
27:12un peu un pas de côté
27:14par rapport
27:14au sérieux
27:15dans lequel nous vivons
27:16et avec tout ce qui se passe
27:18dans le monde
27:18aussi bien en France
27:19qu'à l'international
27:20et pourtant
27:21j'essaye
27:22de montrer
27:23avec ce livre
27:24qui est une anthologie
27:25de presque 16 ans
27:27de travail
27:27autour du sujet
27:28de l'élégance
27:29et plus globalement
27:30de la politesse
27:31de la beauté
27:32de la bienséance
27:33de toutes ces choses
27:34qui on a l'impression
27:35nous échappent
27:36littéralement aujourd'hui
27:37je pense que
27:38à mon modeste niveau
27:39je peux quand même
27:39amener
27:40une petite pierre
27:41à l'édifice
27:41par exemple
27:43en redonnant
27:44en réattirant
27:45l'attention
27:45sur le fait
27:47que dans la vie
27:48il y a des choses
27:48qui sont encore
27:49belles
27:50je ne parle pas
27:51de Kermit la grenouille
27:52place Vendôme
27:54je ne parle pas
27:54de ce genre
27:55de choses
27:56mais c'est vrai
27:56qu'on a l'impression
27:57quand on regarde
27:57le monde
27:58dans lequel on vit
27:58aujourd'hui
27:59que tout est
28:00terne
28:01tout est noir
28:02tout est compliqué
28:04et bien
28:04avec
28:05alors ce n'est pas
28:06le mouvement
28:07mais avec
28:07la chose
28:08qu'on a créée
28:09il y a presque
28:1020 ans
28:10maintenant
28:11avec mon épouse
28:12et mon équipe
28:12je pense
28:14que la première
28:15de notre fonction
28:15c'est de redonner
28:16du plaisir
28:17et la possibilité
28:19aux gens
28:20de s'émerveiller
28:20à nouveau
28:21ne serait-ce que
28:22sur leur tenue
28:23vestimentaire
28:24mais revenons-y
28:252009
28:25vous lancez un blog
28:27qui s'appelle
28:27Parisienne Gentleman
28:28ce blog
28:29le point de départ
28:30c'est évidemment
28:30l'esthétique masculine
28:32l'élégance masculine
28:33mais à partir de là
28:34au fil des ans
28:35vous allez vous intéresser
28:36de plus en plus
28:36à la courtoisie
28:37à l'art de la conversation
28:38à l'arrière-fond culturel
28:40qui commande
28:41l'univers du vêtement
28:42autrement dit
28:43derrière le vendement
28:43il y a peut-être
28:44quelque chose
28:45de bien plus grand
28:46alors j'aimerais
28:46vous ramener
28:47en 2009
28:47qu'est-ce qui vous conduit
28:48à lancer ce blog
28:50dont on rassemble
28:51ici les principaux
28:52les principaux textes
28:53alors l'histoire
28:54commence
28:55alors je vais vous parler
28:55d'un temps
28:56que les moins de 20 ans
28:57ne peuvent pas connaître
28:58vous étiez jeune homme
28:59j'imagine à cette époque-là
29:00voilà Arthur également
29:02et quant à monsieur Deval
29:02je pense qu'il était
29:03en culot de courte
29:04à cette époque-là
29:05et donc l'histoire
29:07commence en 2005-2006
29:08il se trouve
29:09qu'un incident de la vie
29:10fait que je suis divorcé
29:12je suis entre guillemets
29:13j'ai envie de refaire ma vie
29:15et j'avais remarqué
29:16que les dames
29:18et les femmes
29:19appréciaient beaucoup
29:19les hommes élégants
29:20et donc
29:21de manière extrêmement
29:22utilitariste à la base
29:24je me suis tourné
29:25sur ce sujet
29:26et j'ai commencé à étudier
29:27et j'ai commencé à regarder
29:28et puis un jour
29:29je pense qu'on est en 2006
29:31exactement
29:31je pousse la porte
29:33d'un tailleur
29:34et là
29:36incroyable
29:37je découvre
29:38alors un monde
29:39qui m'était personnellement
29:40inconnu
29:41mais surtout un monde
29:42qui était insoupçonné
29:43c'est-à-dire que
29:44quand j'ai poussé cette porte
29:45j'ai découvert
29:46tout un univers
29:47alors un univers
29:48bien sûr d'élégance
29:49alors quand vous rentrez
29:50chez un tailleur
29:50vous voyez des tissus
29:51vous voyez éventuellement
29:52quelques vestes
29:53on peut être intimidé
29:54à l'occasion
29:55alors on peut l'être
29:55au début je l'étais
29:56moi-même
29:57surtout
29:58moi je suis allé
29:59rue Marbeuf
30:00chez un tailleur
30:00très célèbre
30:01qui habillait
30:02des présidents
30:02de la république
30:02notamment
30:03on en parlera
30:03peut-être plus tard
30:04mais donc
30:05en fait
30:05quand je suis arrivé là
30:06je suis arrivé
30:07dans un monde
30:07complètement incroyable
30:09et surtout
30:09quand j'ai poussé
30:10la deuxième porte
30:11qui est beaucoup
30:12plus importante
30:13et là
30:14j'ai découvert
30:1540 personnes
30:16qui travaillaient
30:18à la main
30:19et qui faisaient
30:20un travail
30:21que moi je pensais
30:22qui n'existait plus
30:23et donc
30:24j'ai eu
30:25une espèce
30:25comme une révélation
30:27en me disant
30:28mais c'est incroyable
30:28il y a encore
30:29des gens
30:30qui font ça
30:30en 2006
30:322007
30:33c'est incroyable
30:34et donc
30:34j'ai commencé
30:35à regarder
30:37à vouloir m'informer
30:38et donc
30:38je me suis dit
30:39il faut absolument
30:40que je trouve
30:40des magazines
30:41il faut que je trouve
30:42de l'information
30:42là-dessus
30:43comment c'est fait
30:43d'où ça vient
30:44pourquoi
30:44le style
30:45etc
30:45et il n'y avait
30:46pas grand chose
30:47pour ne pas dire rien
30:48et donc
30:49comme
30:50j'ai été élevé
30:51comme ça
30:51moi mon grand-père
30:52m'a dit
30:52s'il n'y a rien
30:53fais-le toi-même
30:53donc je l'ai fait
30:54et donc
30:55au début
30:55c'était juste
30:56une petite
30:57comment dire
30:57comme un journal intime
30:58voilà
30:58j'avais envie
30:59de partager
30:59cette découverte
31:01que j'avais faite
31:01à l'époque
31:02c'était la blogosphère
31:03Youtube n'existait pas
31:04vraiment
31:05c'était tout petit
31:06et donc
31:06tout le monde
31:07ouvrait des blogs
31:08et moi j'ai ouvert
31:08un petit blog
31:09sur WordPress
31:09alors vraiment
31:10je travaillais
31:11dans la communication
31:12à l'époque
31:12c'était vraiment
31:13un truc
31:14vraiment pour moi
31:15c'était d'ailleurs
31:16presque un bloc-note
31:17pour moi
31:17c'était pour consigner
31:18mes idées
31:18et mes considérations
31:20sur un monde
31:20incroyable
31:21de l'artisanat
31:22notamment
31:22que j'avais découvert
31:23et puis
31:24alors à l'époque
31:24il n'y avait pas
31:25de statistiques
31:25on avait vaguement
31:28on regardait
31:28on savait
31:29s'il y avait
31:2910-15 personnes
31:30qui regardaient
31:31nos écrits
31:31c'était vraiment
31:32balbutiant tout ça
31:33et puis d'un seul coup
31:34complètement par hasard
31:363 semaines
31:37ou 4 semaines plus tard
31:38je regarde
31:39on est sur WordPress
31:40je crois que ça existe encore
31:41WordPress
31:41et je regarde
31:43et je tape
31:43Parisian Gentleman
31:44qui était le nom
31:45de mon blog
31:45et là je vois
31:46Parisian Gentleman
31:48le blog
31:48qui se développe
31:49le plus vite
31:50en France
31:50je me dis
31:51mais qu'est-ce qui se passe
31:52c'est une faute de frappe
31:54je pense que le journaliste
31:55a du mal lire
31:56etc
31:56et de cette chose là
31:58excusez-moi je suis un peu long
31:59mais vous m'avez demandé l'histoire
32:00oui oui bien sûr
32:00je suis obligé d'aller au bout
32:01de l'histoire
32:01donc d'un seul coup
32:04mes pérégrinations
32:05dans le monde tailleur
32:07mais c'est la même chose
32:07dans le monde de bottier
32:08j'ai vu des gens
32:09travailler à partir
32:09de morceaux de bois
32:10saigner sur l'ouvrage
32:12travailler le cuir
32:13je me dis
32:14il y a tout un monde là
32:15il y a tout un monde
32:15dont on ne parle pas
32:16il y a tout un monde
32:17qui doit être défendu
32:18il y a tout un monde
32:18qui doit être promu
32:19et donc j'en ai fait
32:20la mission de ma vie
32:21j'ai tout arrêté
32:22j'ai rencontré ma femme
32:23d'ailleurs grâce à mon blog
32:25qui voulait travailler avec moi
32:26qui est américaine
32:27et tous les deux
32:27on a décidé donc
32:28d'y consacrer notre vie
32:29j'ai été repéré
32:30parce que c'est vraiment le mot
32:31nul n'est prophétant
32:32son pays
32:33comme disait le Christ
32:33par un très grand éditeur
32:36anglais
32:37à Londres
32:38qui a commencé
32:38à repérer mon travail
32:39et donc
32:40il m'a signé pour deux livres
32:41très importants
32:42Parisian Gentleman
32:43Italian Gentleman
32:44distribué dans le monde entier
32:45et enfin après
32:46un éditeur français
32:47s'est intéressé à moi
32:49et donc on a pu
32:50grâce à tout ça
32:51avec mon épouse
32:52promouvoir
32:54faire la promotion
32:55du beau
32:56de la beauté
32:57et de rajouter un peu
32:58de raffinement
32:58dans la vie des gens
32:59ça c'est le point de départ
33:00oui
33:01près de 20 ans plus tard
33:02il existe une telle chose
33:03qu'on appelle
33:03le mouvement sartorial
33:04donc qu'est-ce qu'on voit
33:05de jeunes hommes
33:06qui redécouvrent aujourd'hui
33:07les codes de l'élégance classique
33:09l'argument 1 de base
33:11on préfère mieux s'habiller
33:12que mal s'habiller
33:12mais j'ai l'impression
33:13qu'il y a quelque chose d'autre
33:14qui se joue là-dedans
33:15puisque globalement
33:16le sort du monde nous échappe
33:18à tout le moins
33:18on peut se redresser
33:19personnellement soi-même
33:20et nouer correctement
33:22sa cravate
33:22est peut-être la première manière
33:23de le faire
33:24exactement
33:24alors vous savez
33:2620 ans après moi-même
33:27je dois vous avouer
33:28pour être complètement honnête
33:29c'est que moi-même
33:30je ne reviens toujours pas
33:31de cette affaire
33:32c'est-à-dire que
33:33quand on démarre
33:34alors le mot mouvement
33:36je le prends avec des pincettes
33:37tout de même
33:38cher Mathieu
33:39parce qu'en fait
33:40ce n'est pas quelque chose
33:40d'organisé
33:41ce n'est pas un mouvement
33:43on n'est pas des militants
33:45je pense qu'au contraire
33:46les gens qui s'intéressent
33:48alors grâce à moi
33:48et d'autres
33:49parce que j'ai fait
33:49beaucoup de petits
33:50aujourd'hui
33:51alors à l'époque
33:51j'étais seul
33:52je plaidais
33:53dans le désert
33:54voire même
33:54dans les décombres
33:55c'était vraiment
33:56un champ de bataille
33:57il n'y avait quasiment plus rien
33:58et petit à petit
33:59mon public a grandi
34:01jusqu'à exploser littéralement
34:03le gros tournant
34:03a été 2017 YouTube
34:05je ne voulais pas y aller moi
34:06sur YouTube
34:07je pensais que mon sujet
34:08était mieux traité à l'écrit
34:10je suis un littéraire
34:11j'avais besoin de cette chose
34:12et puis finalement
34:13j'y suis allé
34:14et alors ce qui est très étonnant
34:15c'est que j'ai gagné immédiatement
34:17une audience internationale
34:19et en France
34:20ça démarrait
34:20mais ça a été long
34:22j'ai même hésité à un moment
34:23à fermer la chaîne française
34:24et j'étais entre guillemets
34:26dans ce monde-là
34:27une star
34:27aux Etats-Unis
34:28en Asie du Sud-Est
34:29etc
34:30et puis en France
34:31ça a commencé à exploter
34:31alors qu'est-ce qu'ils cherchent
34:33ces jeunes gens ?
34:35parce que quand je passe mes mots
34:36ces jeunes gens
34:37la grande majorité de mon public
34:39ce sont des jeunes gens
34:40alors évidemment
34:41la notion de jeunesse
34:42pour un mec comme moi
34:43qui a 62 ans
34:44c'est assez large
34:45mais on va dire que
34:47surtout depuis 3 ou 4 ans
34:49on sent une montée en pression
34:51énorme
34:51de jeunes gens
34:52on va dire
34:53entre 18 et 30 ans
34:55quelque chose comme ça
34:56qui sont la grande majorité
34:57de mon public aujourd'hui
34:58alors ce qu'ils recherchent
34:59je leur ai posé la question
35:00ils recherchent
35:03une façon de voir le monde
35:04qu'on ne leur a pas donné
35:06ils recherchent
35:07une façon d'habiter
35:09leur propre existence
35:11qu'on ne leur a pas enseigné
35:13ils recherchent
35:14des codes sociaux
35:15ils recherchent prosaïquement
35:17ils viennent me voir
35:17en me disant
35:17monsieur Jacomet
35:18je ne sais pas faire une cravate
35:19très bien
35:19on va vous montrer
35:19comment faire une cravate
35:20et puis monsieur Jacomet
35:21comment je dois m'habiller
35:23pour un mariage
35:23on va vous montrer
35:24comment vous habiller
35:25pour un mariage
35:25vous voyez
35:25des choses qui ont l'air bêtes
35:27comme ça
35:27mais c'est l'essence
35:29d'une société
35:30c'est-à-dire littéralement
35:32avoir la capacité
35:34d'habiter son propre univers
35:36et peut-être aussi
35:38alors dans la déconstruction
35:39tous azimuts
35:40une espèce de reprise en main
35:42de sa propre image
35:43alors j'irais même jusqu'à dire
35:45de sa propre masculinité
35:46et surtout
35:48le fait de pouvoir
35:49comment dire
35:51on ne regarde pas le monde
35:52pareil
35:53si on sort en survête
35:55dans la rue
35:55ou si on sort en costume
35:56avec une cravate
35:57et c'est la vérité
35:59on ne voit pas le monde pareil
36:00et ce qui est intéressant
36:01c'est que les gens
36:01eux
36:02ils ne vous voient pas pareil
36:03non plus
36:04Arthur Le Matrigan
36:05justement à propos
36:07de votre public
36:07donc les moins de 40 ans
36:09comme ça on va faire plus large
36:10vous écrivez que
36:11lorsque les moins de 40 ans
36:12parlent d'élégance
36:13ils ne font pas référence
36:14à leur père
36:15mais à leur grand-père
36:16c'est vrai
36:16une phrase assez triste
36:18est-ce que ce mouvement
36:20peut s'apparenter
36:21à une sorte de
36:22contre-révolution culturelle
36:23alors j'aimerais bien
36:25encore une fois
36:25je prends toujours les mots
36:26avec des pincettes
36:27il faut faire attention
36:28mais en tout cas
36:29ce qui est sûr
36:30c'est que
36:30regardez moi je suis né
36:31en 1963
36:32mon papa
36:33qui nous a quittés
36:34en 2019
36:35il fait partie des gens
36:36qui ont vécu mai 68
36:37donc ils ont vécu ce moment
36:39cette espèce de grand lessivage
36:41où par définition
36:42sans même se poser la question
36:43on était obligé
36:45de rejeter les codes de papa
36:46on était obligé
36:47de rejeter les codes
36:47et après
36:48il est venu se greffer
36:49là-dessus
36:49une espèce de tendance
36:52où il fallait absolument
36:52tout rejeter
36:53la cravate
36:54c'était le symbole
36:56littéralement
36:56du jou
36:57de l'employeur
36:59par rapport
36:59au pauvre employé
37:00donc tous ces codes
37:01ont été rejetés
37:02et puis subitement
37:04on va dire
37:05je pense au début
37:06des années 2000
37:06il s'est passé
37:07il y a eu un déclic
37:08alors je ne sais pas
37:09encore l'analyser
37:10j'en parle beaucoup
37:11dans le livre
37:11il y a eu un déclic
37:12qui s'est passé
37:13et je pense moi
37:14que vous savez
37:15l'être humain
37:17est un animal social
37:18c'est-à-dire
37:18qu'il a besoin
37:19il a besoin d'être guidé
37:21et aujourd'hui
37:22je sais que les jeunes gens
37:23qui nous suivent
37:24ils viennent chercher autant
37:25une façon de voir le monde
37:27et bien sûr
37:28de s'habiller
37:29et puis quand même
37:30c'est un langage
37:31l'élégance
37:32on dit quelque chose
37:33d'ailleurs
37:34il ne vous aura pas échappé
37:35que c'est un vrai langage
37:37il ne vous aura pas échappé
37:38que l'économiste
37:38le plus célèbre en France
37:39depuis trois semaines
37:40monsieur Zuckman
37:41c'est ça
37:42Zuckman
37:42on dit
37:43il ne vous aura pas échappé
37:44qu'il a fait bien attention
37:45de venir toujours en pullover
37:46ou en pull radicaux
37:48et de surtout
37:49même pas mettre
37:50une chemise
37:50on dit quelque chose
37:52avec la manière
37:53dont on s'habille
37:53et donc je pense
37:54que les jeunes gens
37:55ils ont envie
37:56de se retrouver simplement
37:57et de se sentir bien
37:59dans leur peau
37:59alors soyons peut-être
38:00nostalgiques
38:00je regarde
38:01je le suis
38:01ça m'arrive aussi
38:02je regarde l'époque
38:03de François Mitterrand
38:04avec des accords de fond
38:06je regarde Jacques Chirac
38:07Edouard Balladur
38:09des hommes qui d'une manière
38:10ou d'autre
38:10avaient le souci
38:11de l'élégance
38:12je regarde
38:12de notre temps
38:13d'un côté
38:14on a
38:15c'est assez fascinant
38:15quand même
38:16le LFI
38:17qui arrive à l'assemblée
38:18qui revendique le refus
38:19de la cravate
38:19de l'autre côté
38:20à l'extrême centre
38:21il y a cette idée
38:22qu'il ne faut pas
38:23que ça dépasse trop
38:23parce que sinon
38:24on va se sentir
38:24on aurait l'impression
38:25d'être snob
38:26et à droite
38:27inversement
38:27il y a eu la stratégie
38:28de la cravate
38:28pour dire qu'on était
38:29respectable
38:30quel y est
38:31faites-vous
38:32entre l'élégance
38:32telle qu'on la comprenait
38:34telle qu'on la comprend
38:35et la classe politique
38:35d'aujourd'hui
38:36alors ça tient en un mot
38:37tailleur
38:37François Mitterrand
38:39allait chez un tailleur
38:39Jacques Chirac
38:40allait chez un tailleur
38:41je pense que
38:42Nicolas Sarkozy
38:43a dû aller
38:43quelques fois
38:44chez un tailleur
38:44et puis on a eu
38:45le président normal
38:46qui a arrêté
38:47ce genre de choses
38:49et surtout cette notion
38:50si vous voulez
38:50en fait c'est très étonnant
38:51parce que
38:52la notion
38:52vous dites que
38:53la droite a gardé
38:54la cravate
38:54au point de la revendiquer
38:56cette fois-là
38:57par un souci d'élégance
38:58alors permettez-moi
38:59de vous corriger
39:00c'est pas par un souci
39:02d'élégance
39:02c'est parce qu'ils pensent
39:04qu'ils envoient un message
39:05et en fait
39:06quand vous les regardez
39:07franchement
39:08d'ailleurs c'est rigolo
39:10parce qu'il y a trois jours
39:11j'ai vu
39:11vous savez
39:12des montages de photos
39:13et puis il y avait
39:14le patron du parti socialiste
39:16et puis monsieur Rotailleau
39:17côte à côte
39:17ils avaient la même cravate
39:19la même chemise
39:20et le même veston
39:21bleu
39:22blanc
39:22bleu
39:23aujourd'hui
39:24alors on a les petits hommes gris
39:25et les petits hommes bleus
39:26donc ces gens-là
39:26font énormément de mal
39:28parce qu'en fait
39:28ils veulent envoyer
39:29une image de sobriété
39:31ils veulent absolument
39:33aujourd'hui
39:34avoir une cravate
39:35un peu fleurie
39:36ou avoir un gilet
39:37un peu coordonné
39:38ça enverrait
39:39une image
39:39un tout petit peu
39:40de dépense
39:42une image
39:43de personnes
39:44qui se servent
39:45de l'argent
39:45qui gagnent
39:46avec une reprise internationale
39:48pour s'embellir
39:49mais moi je trouve
39:50quand même
39:50je vais vous surprendre
39:51allez
39:52allez-y
39:52il y a deux personnes
39:53sur l'échiquier politique
39:55qui s'habillent correctement
39:57selon mon point de vue
39:58évidemment
39:59avec mon oeil
39:59et ce qui est très étonnant
40:01c'est que l'un est tout à gauche
40:03et l'autre est tout à droite
40:04et c'est la vérité
40:06Jean-Luc Mélenchon
40:07quoi qu'on en dise
40:09il sait
40:10il a la conscience
40:11c'est un homme de l'autre temps
40:12oui il a la conscience
40:13de comment s'habiller
40:14alors évidemment
40:15il préfère les cols mandarin
40:17cols mao
40:17ça ne s'invente pas
40:18évidemment
40:19il le porte avec beaucoup de panache
40:21il faut le dire
40:22qu'on aime ou qu'on n'aime pas
40:23ce qu'il dit
40:23ce n'est pas le propos
40:24mais il a
40:24et de l'autre côté
40:26on a
40:27le jeune Jordan Bardella
40:28on le sent tout de suite
40:30on le voit
40:30qui fait attention
40:32à la manière dont il s'habille
40:33qui fait attention
40:34et alors
40:34je ne veux pas me risquer
40:36il y a une métaphore politique
40:37un peu inconvenante
40:38mais enfin
40:38on a l'impression que ces deux-là
40:40au moins
40:40avec la façon dont il s'habille
40:43ils disent quelque chose
40:44et peut-être qu'ils ont eux
40:46quelque chose à dire
40:47et peut-être que les autres
40:48ont peut-être beaucoup
40:49moins de choses à dire
40:50puisque
40:50c'est devenu un uniforme
40:53littéralement
40:53un uniforme
40:55Arthur Le Batrigan
40:55Vous parlez de sobriété
40:58dans votre essai
40:58je crois que vous consacrez
41:00un chapitre
41:01en tout cas
41:01quelques pages
41:02à ce mot
41:02qui est devenu un mot
41:03presque anachronique
41:05parce que dès qu'on soupçonne
41:06à notre époque
41:07quelqu'un d'en usait
41:07tout de suite
41:08on le traite de collabo
41:09de lâche ou de faible
41:10c'est le mot nuance
41:11oui
41:11en quoi la nuance
41:13pour vous est-elle
41:14revendiquez-vous la nuance
41:15c'est le
41:16je pense que
41:18cher Arthur
41:19que vous venez d'encapsuler
41:20en un seul mot
41:21le mal
41:23de notre société
41:24aujourd'hui
41:25on est dans une société
41:26où la nuance a disparu
41:28c'est-à-dire qu'en gros
41:29dans mon livre
41:30il y a par exemple
41:31un chapitre
41:31qui a été écrit
41:32par ma femme
41:33qui s'appelle
41:33l'art de la conversation
41:34qui est un chapitre
41:35très important
41:36mesdames, messieurs
41:38si vous avez
41:38des jeunes adolescents
41:40ou des enfants
41:41ou même
41:42des jeunes adultes
41:43à qui vous avez
41:44envie de faire passer
41:45ce message
41:45qu'il y a encore
41:46un art de la conversation
41:48et bien ce chapitre
41:49est absolument génial
41:50c'est tiré d'un livre
41:51de la fin du 19ème
41:53d'un auteur anglais
41:54qui s'appelle
41:55Arthur Martin
41:56et c'est vraiment
41:57des codes
41:57et quand vous lisez
41:58ces choses-là
41:59on est justement
42:00sur l'art de la nuance
42:02aujourd'hui
42:03on n'est pas
42:04on a complètement
42:05oublié ça
42:06c'est-à-dire que la notion
42:07de nuance
42:07et d'ailleurs
42:08je pense qu'on en est tous
42:10comment dire
42:10complices
42:11d'une certaine manière
42:12c'est-à-dire qu'aujourd'hui
42:14citez-moi
42:14un endroit
42:16où on peut avoir
42:17en France
42:18aujourd'hui
42:19et d'ailleurs dans le monde entier
42:20une conversation
42:21civilisée
42:22entre des gens
42:22qui ne sont pas d'accord
42:23entre eux
42:24sur votre plateau
42:26je sais que vous le revendiquez
42:27et c'est sans doute
42:28la vérité
42:29mais aujourd'hui
42:30on est à un moment
42:31où justement
42:31cette nuance-là
42:32et alors c'est là
42:33où je raccroche
42:34les wagons
42:35avec mon sujet
42:35le sujet de l'élégance
42:38justement
42:39c'est l'art
42:40de la nuance
42:41c'est un
42:42l'élégance
42:42dans son acception
42:43plus globale
42:44c'est aussi
42:45c'est un geste
42:46éminemment social
42:47l'élégance
42:48je reviens sur ça
42:49parce que ça me semble important
42:50j'ai l'impression que chez vous
42:51c'est le point de contact
42:52entre une éthique
42:53et une esthétique
42:54c'est-à-dire qu'on est
42:55dans un monde
42:55qui a voulu quelquefois
42:56que l'éthique soit
42:57absolument aride
42:58et de l'autre côté
42:59l'esthétique était
43:01folichonne
43:01et sans intérêt
43:02et j'ai l'impression
43:03vous lisant
43:03que les deux s'emboîtent
43:05l'homme a besoin de beauté
43:06l'homme a besoin
43:08de s'émerveiller
43:09on vit dans un monde
43:10où on asperge
43:11les tableaux de maître
43:12avec de la sauce tomate
43:13on vit dans un monde
43:14où on met une grenouille
43:15le cul en l'air
43:15sur la plus belle place du monde
43:17on vit dans un monde
43:18où tiens d'ailleurs
43:19allez
43:20j'ai jamais eu l'occasion
43:21de le dire
43:21je vais le dire
43:22je prends l'occasion
43:22je prends la balle au mot
43:23vous vous souvenez
43:24Jean Dujardin
43:25moi je suis rugbyman
43:27a fait la cérémonie d'ouverture
43:28de la coupe du monde
43:29de rugby
43:30j'étais aux Etats-Unis
43:31moi
43:32alors
43:33quand j'ai vu
43:34cette cérémonie
43:35mes amis américains
43:36étaient émerveillés
43:38ils ont trouvé ça
43:40exceptionnel
43:41ils disent
43:41voilà
43:42c'est ça la France
43:43alors
43:43et c'était beaucoup
43:44plus
43:45comment dire
43:46c'était bien plus haut
43:47que le béret
43:48et la baguette
43:49on était vraiment
43:50sur l'art de vivre
43:51à la française
43:51cette notion un peu
43:53difficile à décrire
43:54que j'essaye de décrire
43:55dans mon livre
43:56et voilà
43:56et donc
43:57et alors
43:58quelques années plus tard
43:59j'étais toujours
44:00aux Etats-Unis
44:01avec ma famille
44:02quand j'ai vu
44:03la cérémonie d'ouverture
44:04des Jeux Olympiques
44:05et là
44:06toute ma famille
44:07m'a regardé
44:08et m'a dit
44:08mais c'est quoi
44:09qu'est-ce que c'est
44:10que cette chose
44:11d'ailleurs
44:11ils ne connaissent pas
44:12très bien
44:12Marie-Antoinette
44:13vous savez
44:13déjà l'histoire
44:14de leur propre pays
44:15ils ont du mal avec
44:15alors l'histoire de France
44:16mais pourquoi
44:17la dame
44:18elle a la tête
44:19et puis alors
44:20évidemment la scène
44:21avec des drag queens
44:23le dernier souper du Christ
44:24etc.
44:25et bien je peux vous dire
44:26qu'en termes de rayonnement
44:27et là je ne suis pas
44:28en train de tronquer
44:29le message
44:29en termes de rayonnement
44:31international
44:32ils se sont dit
44:34mais ce qu'on vient
44:35de voir là
44:35on le voit
44:36dans les universités américaines
44:38on n'a pas besoin
44:38d'aller en France
44:39on n'a pas besoin
44:40on pensait que la France
44:41avait gardé
44:42cette espèce
44:42de singularité
44:44esthétique
44:45et voilà
44:46et donc moi
44:46je l'ai dit
44:47parce que
44:48Jean Dujardin
44:48s'en est pris
44:49plein la figure
44:50avec cette chose là
44:51et je pense que
44:51c'est une honte
44:52parce que cette cérémonie
44:53était magnifique
44:55il nous reste moins
44:55d'une minute
44:56déjà
44:56mais on arrive
44:57à un point central
44:58vous avez dit
44:59c'est un art
44:59de vivre à la française
45:00est-ce qu'à certains égards
45:01aujourd'hui
45:02il n'y a pas quelque chose
45:03si la France perd l'élégance
45:04est-ce qu'elle ne perd pas
45:05de part fondamentale
45:06d'elle-même
45:06j'ai l'impression
45:07que le monde entier
45:08s'attend à ce qu'un Français
45:09soit plus élégant
45:09qu'un autre
45:10à la rigueur
45:10l'Italien
45:11le concurrencera
45:12ouais
45:12on va dire
45:13allez
45:13ça me fait mal de le dire
45:14un peu l'anglais
45:15l'italien
45:16et la France
45:17mais je suis d'accord avec vous
45:19et d'ailleurs moi
45:19qui vis une grande partie
45:20de l'année à l'étranger
45:21les gens ont encore
45:23cette fascination
45:23en fait ça me fait mal
45:26au coeur
45:26et d'un autre côté
45:27je suis content
45:28parce que
45:29avec notre petit mouvement
45:30avec la petite chose
45:31bon enfin petit maintenant
45:32il doit y avoir
45:33on doit avoir
45:34300 000
45:34400 000 abonnés
45:35et sur
45:36on a créé
45:37il y a des youtubeurs
45:38maintenant
45:38il y a une vingtaine
45:39de chaînes youtube
45:39il y a des livres
45:40maintenant partout
45:41donc je pense qu'on a créé
45:42un petit déclic
45:43alors
45:43qui est
45:44soyons quand même raisonnables
45:45français
45:46vous savez ce qu'ils veulent
45:48ils veulent du panache
45:49les américains
45:50ils veulent nous voir
45:50avec du panache
45:51ils en ont marre
45:52de nous voir tout plat
45:53tout gris
45:54tous les mêmes
45:55et donc on partage
45:56quand même cet héritage
45:57et moi j'aime beaucoup l'Italie
45:58comme vous le savez Mathieu
45:59et voilà
46:01on nous sommes
46:01je pense qu'on est attendus
46:03
46:03et quand
46:04on va remettre ce sujet
46:06parce qu'en fait
46:07le sujet
46:08moi je suis rentré
46:08par la porte de derrière
46:09vous comprenez
46:10je suis sur un plateau là
46:12on est en train de
46:13la porte de service
46:14on est en train
46:15de discourir
46:17sur des sujets
46:17éminemment importants
46:18politiques etc
46:19et moi j'arrive
46:20avec mes cravates
46:21et mes costumes
46:21mais c'est la porte de service
46:23et je suis arrivé
46:24et je me dis
46:24et finalement
46:25vous voyez
46:25la façon
46:26dont on se présente au monde
46:29qu'on soit un individu
46:31ou qu'on soit une nation
46:32ça compte
46:33un grand merci Hugo
46:35Jacobel
46:35l'élégance
46:36est un art de vivre
46:38merci à tous les deux
46:39on se retrouve
46:40dans un instant
46:41pour l'heure des pros
46:42un grand merci
46:43merci beaucoup
46:43merci beaucoup
46:43merci à tous les deux
46:44merci à tous les deux
46:46merci à tous les deux
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