- il y a 23 heures
- #faceaphilippedevilliers
Philippe de Villiers passe en revue l'actualité de la semaine dans #FaceAPhilippedeVilliers. Présenté par Eliot Deval
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00:00Merci à Malo Stenner qui vous accompagne et avec vos derniers témoignages, un grand merci à tout le service police-justice de CNews qui a couvert pendant ces six jours ce procès.
00:14On est avec Philippe Devilliers. Bonsoir cher Philippe.
00:17Bonsoir à Yann.
00:18On est avec Geoffroy Lejeune. Habituellement, on sourit quand on se retrouve parce que c'est un bonheur de se retrouver.
00:23Mais l'actualité instantanée est une actualité évidemment dramatique.
00:28Vous l'avez compris, justice a été rendue aux yeux de la famille de la petite Lola puisque Dabia Benkired a été condamnée à la prison à perpétuité, une perpétuité incompressible.
00:44C'est la peine la plus lourde du code pénal. C'est la première femme à être condamnée à cette peine trois ans après le drame et ce meurtre barbare.
00:53Je vous propose qu'on commence cette émission par l'émotion de Delphine et Thibault, la maman de Lola et le frère de Lola.
01:00J'aimerais juste dire une phrase de ma famille et surtout de ma mère, qu'on a eu ce qu'on voulait.
01:09On a restauré la mémoire de ma soeur et de sa fille.
01:14On a restauré la vérité.
01:16Et surtout, merci à la justice. On est content de la réponse qu'on a eue.
01:25Même si ça ne nous ramènera pas mal au là, on croyait en la justice et on l'a eue. On l'a eue.
01:33Merci. Merci pour le soutien de tous. Merci.
01:37Et du coup, merci de ne pas insister.
01:52Merci.
01:52Philippe, vous avez l'habitude de vous adresser aux familles de victimes.
02:10Vous nous avez parlé ici de la famille de Philippines, de la veuve d'Eric Comine, le gendarme qui avait été fauché.
02:17Quel est votre message aujourd'hui pour la famille de la petite Lola ?
02:19D'abord le silence, respectueux, pour la douleur immense d'une famille brisée par ce drame.
02:37Ensuite, je voudrais dire mon admiration à cette famille qui a tenu le coup, qui a vu des images horribles pendant quelques jours.
02:49qui s'est montré digne aux yeux de tous les Français.
02:55Quand on est père ou mère de famille, on pense évidemment à cette maman
03:02qui est brisée pour toujours.
03:09Et en même temps, j'ai envie de lui dire
03:13Madame
03:15Vous avez souhaité au début du procès
03:23qu'il n'y ait pas de huis clos.
03:28Vous avez obtenu gain de cause.
03:29Et d'ailleurs, Thibaut a souhaité lui-même
03:36que la vérité soit dite par la tortionnaire
03:42pour la famille et pour la France.
03:49Et donc, vous avez été entendu.
03:52Rien ne pourra jamais soulager votre malheur,
04:00l'abéance dans laquelle vous êtes.
04:02Mais, quand même,
04:05vous devez savoir que c'est tout un peuple,
04:07aujourd'hui, ce soir,
04:08tout un peuple
04:09qui porte votre malheur avec vous.
04:12Et le fait de se sentir français
04:16en cette circonstance,
04:20entouré par toute la France,
04:26ce n'est pas un onguent sur la plaie,
04:28mais quand même,
04:30c'est un léger réconfort.
04:34Toute la France participe de votre malheur.
04:37Toutes les familles de France le ressentent
04:39comme s'ils avaient une lourde là, chez eux.
04:44Et puis, je dirais autre chose.
04:48De plus important encore.
04:51Soyez dans l'espérance.
04:52Pourquoi ?
04:53Parce que le crime laissera une trace
04:59dans l'esprit public
05:00qui portera une leçon.
05:04Et donc, il y a une espérance.
05:10Pourquoi il y a une espérance ?
05:11Parce qu'un jour, peut-être,
05:13du moins on l'espère,
05:14et c'est pour ça qu'on fait cette émission,
05:16notamment,
05:17un jour, peut-être,
05:19il y aura des...
05:20des hommes politiques français
05:22qui empêcheront
05:25qu'il y ait des nouvelles lots là,
05:27qui empêcheront la barbarie importée.
05:29Un jour, il y aura des hommes politiques français
05:33qui tireront les leçons
05:35du drame que vous avez vécu.
05:39Alors, votre immolation ne sera pas inutile.
05:42Elle sera rédemptrice pour le pays tout entier.
05:46Et à ce moment-là, on dira,
05:48il y a eu l'avant Lola
05:49et l'après Lola.
05:50La dignité de la famille
05:53deviendra
05:54une allégorie
05:56de la grandeur retrouvée.
06:00Philippe Devilliers,
06:02lorsque
06:03des drames
06:04comme
06:05la mort de la petite Lola
06:07viennent frapper
06:08la France
06:09et nous bouleversent tous,
06:11on se retrouve
06:12sur ce plateau
06:13et je vous pose
06:14cette question.
06:16Je repense à la famille
06:17évidemment de Philippines,
06:19à Thomas, bien sûr,
06:22à Elias.
06:23Et la question que je vous pose
06:25en ces temps
06:26si dramatiques,
06:28c'est
06:28de quoi ce drame est-il le nom
06:30selon vous, Philippe Devilliers ?
06:33Alors, il y a la justice
06:34que souvent on critique,
06:39mais là,
06:39qui a fait son travail.
06:43La peine espérée
06:44est la peine prononcée.
06:46Peut-être
06:48on y reviendra après.
06:49On y reviendra.
06:52Mais on ne peut rien dire
06:53sur la justice.
06:54La justice a fonctionné.
06:55Petite parenthèse,
06:57c'est la justice populaire.
06:59C'est le jury.
07:00Ce sont des Français.
07:03Des Français lambda.
07:04Jugez.
07:05On leur a méconscience.
07:06Donc, quand le peuple juge
07:09au nom du peuple,
07:13il est juste.
07:17Alors après,
07:18il y a une question
07:18qui se pose.
07:20C'est terrible
07:21qu'on soit obligé
07:22de la poser ce soir,
07:22mais je suis obligé
07:23de la poser.
07:24Qu'est-ce que la France a fait
07:25pour empêcher
07:26que Lola ne meure ?
07:29Qu'est-ce que la France a fait
07:30pour protéger Lola ?
07:32Et quand je dis
07:32qu'est-ce que la France a fait
07:33pour protéger Lola,
07:34je m'adresse aux hommes politiques
07:36en leur disant
07:39que vous avez du sang
07:40sur les vins.
07:44Parce que, en fait,
07:46depuis deux générations,
07:48au moins,
07:51on est dans le protocole
07:53compassionnel
07:53et la déploration.
07:56On a des ministres
07:57qui déplorent.
08:01On a des premiers ministres
08:04et des présidents
08:04qui sont les premiers
08:07à venir pleurer
08:07devant le sinistre,
08:11mais personne ne s'interroge
08:12sur les causes
08:13du sinistre.
08:16Je m'explique.
08:18Parallèlement
08:19au bon fonctionnement
08:21de la justice populaire,
08:23la Cour d'assises,
08:24il faut dénoncer
08:26les faillites,
08:31les questions
08:32qui se posent
08:34et qui pointent
08:36les faillites.
08:37Première question,
08:37première faillite,
08:39c'est celle des OQTF.
08:40si la tortionnaire
08:45criminelle
08:46avait eu affaire
08:54à un État
08:55qui applique
08:56l'obligation
08:57de quitter le territoire,
09:01Lola serait en vie.
09:05Puisque c'est une Algérienne
09:06sous OQTF,
09:08obligation de quitter
09:09le territoire,
09:11elle n'a pas été appliquée.
09:15Mais on peut élargir
09:16le zoom
09:17un instant.
09:20Si le Tchétchène
09:22sous OQTF
09:25qui a assassiné
09:28Samuel Paty
09:28avait été reconduit
09:31à la frontière,
09:33Samuel Paty
09:33serait encore en vie
09:34dans sa classe.
09:36Si
09:36l'Ingouch
09:38sous OQTF
09:40qui a assassiné
09:41Dominique Bernard
09:42avait été reconduit
09:43à la frontière
09:44sans être protégé
09:46par une association
09:47pro-migrant
09:48d'ailleurs,
09:48au passage,
09:50Dominique Bernard
09:51serait encore en vie
09:52et il ferait sa classe.
09:55Si
09:55le Marocain
09:57sous OQTF
09:58criminel
10:00l'assassin
10:01de la Philippines
10:01avait été reconduit
10:03à la frontière,
10:04obligation
10:04de quitter
10:05le territoire,
10:06Philippines
10:06serait encore
10:07avec nous,
10:09etc.
10:10etc.
10:12Songez que
10:13tous ces gens,
10:16tous ces criminels
10:17sont illégalement
10:19sur le territoire
10:19français.
10:21Obligation
10:22de quitter
10:22le territoire.
10:23Est-ce que vous connaissez
10:24la langue française ?
10:25Messieurs les politiques,
10:27la langue française,
10:29quand on dit
10:30obligation,
10:31par exemple,
10:32là,
10:33ils vont lutter
10:33contre la fraude
10:34fiscale,
10:35bon,
10:36et donc,
10:36il n'y aura pas
10:37de cadeaux.
10:39Il y a 90%
10:41des impôts
10:44qui sont collectés.
10:47Donc là,
10:48il n'y a pas
10:48de problème.
10:49Or,
10:49vous savez combien
10:50est la proportion
10:51des OQTF
10:52appliquées ?
10:5310%.
10:54Et pour l'Algérie,
10:564%.
10:56Enfin,
10:57plus maintenant,
10:58d'ailleurs.
11:00Il y a 130 000
11:02OQTF.
11:04C'est-à-dire
11:04qu'il y a 130 000
11:05dangers publics
11:11sur le territoire
11:13français.
11:14et je rappelle
11:17que Louis Dragnel,
11:21Emmanuel Macron
11:22s'adressant
11:23dans un journal
11:25dont vous étiez
11:25le patron,
11:26déjà,
11:28Louis Dragnel
11:29lui dit,
11:30Monsieur le Président,
11:31Emmanuel Macron,
11:32Monsieur le Président,
11:33est-ce que vous
11:34comptez faire quelque chose
11:35pour les OQTF ?
11:36Et il répond,
11:38oui,
11:39100% des OQTF,
11:40dans un an,
11:41seront reconduits
11:42à la frontière.
11:43100%.
11:44Il n'a pas tenu
11:45sa promesse.
11:47Et donc,
11:47en fait,
11:48toutes les obligations
11:49des Français,
11:51elles sont appliquées,
11:52elles sont exécutées
11:53par l'administration
11:54qui est très attentive,
11:56très vétilleuse,
11:58sauf les obligations
12:00de quitter le territoire.
12:01Ça veut dire
12:01qu'en fait,
12:02on a fait la préférence,
12:03on a choisi
12:03la préférence étrangère.
12:06Ça,
12:06c'est la première faillite.
12:09Et cette faillite,
12:09ça veut dire
12:10que les hommes politiques
12:11qui dorment
12:13du sommeil
12:15du juste,
12:16alors qu'il y a
12:17130 000 OQTF
12:18qui tournent en France,
12:20mais comment ils peuvent dormir ?
12:23Et comment les Français
12:23peuvent les laisser dormir ?
12:26Deuxième faillite,
12:30elle est encore pire,
12:31c'est les visas
12:32étudiants.
12:34Il y a 110 000
12:38visas étudiants.
12:40C'est-à-dire qu'en 10 ans,
12:42on a augmenté de 70%
12:44les visas étudiants.
12:48La tortionnaire,
12:51elle est entrée en France
12:55à 16 ans
12:56pour faire un CAP
12:58de restauration.
12:59on ne l'a pas revu.
13:02Ça fait 11 ans
13:03qu'elle est en France
13:04et en fait,
13:06elle n'a jamais été étudiante.
13:09Donc,
13:09elle est rentrée
13:10avec un visa étudiant
13:11et elle n'est pas étudiante.
13:12Il y a 70%
13:14des Algériens
13:15étudiants
13:16qui restent en France
13:18et qui n'ont pas
13:19de diplôme.
13:19Et quand vous pensez
13:23qu'il y a eu récemment
13:26une proclamation
13:28de l'ambassade de France
13:29expliquant,
13:31on a traité ça
13:32il n'y a pas très longtemps,
13:33expliquant qu'il y a
13:35une augmentation
13:37du nombre
13:38d'étudiants algériens
13:39en France,
13:42c'est vraiment
13:42de l'irresponsabilité totale.
13:45Mais je vais plus loin.
13:47L'Union européenne,
13:49ça c'est le nouveau
13:52tabou,
13:53l'Union européenne,
13:53dès qu'on dit
13:54l'Union européenne,
13:54on s'incline.
13:56Comme du temps
13:57de Schumann
13:58et Monet,
14:00les grands prêtres.
14:02L'Union européenne,
14:03vous savez ce qu'elle vient
14:03de faire là.
14:05Elle se moque
14:06de ce que peut penser
14:06la France,
14:07elle vient d'élargir
14:08Erasmus à l'Algérie.
14:11Hier.
14:12On l'a appris hier.
14:15Donc,
14:16c'est criminel
14:16comme attitude.
14:18Ce sont des...
14:19c'est le super état profond.
14:23Puis troisièmement,
14:24alors il y a...
14:25Troisième faillite,
14:26c'est la faillite
14:27médiatique.
14:29Et je voudrais insister
14:29là-dessus.
14:31Parce que j'ai vécu
14:32cette affaire Lola
14:32avec vous,
14:33comme vous,
14:34et nous en première ligne
14:35sur CNews.
14:39Le système médiatique
14:42considère qu'il y a
14:44des faits de société,
14:45des faits divers.
14:46en l'occurrence,
14:48c'était un fait divers,
14:49selon le système médiatique.
14:52Et ceux qui ont eu le malheur
14:53de traiter ce fait divers
14:54comme un fait de société
14:56ont été montrés du doigt
14:58et traités de tous les noms.
15:02Or,
15:02la famille,
15:03elle,
15:04elle a considéré
15:04que c'était un fait de société.
15:08Un fait de société,
15:10quelle est la différence
15:11entre un fait divers
15:12et un fait de société ?
15:12Un fait divers,
15:13c'est le mal absolu.
15:17Un fait de société,
15:19c'est quand
15:19ce sont les murs porteurs
15:20qui lâchent.
15:23Un fait de société,
15:24il y a quelqu'un
15:24qui rentre dans la maison,
15:25qui vole,
15:25qui tue.
15:28C'est indépendant
15:29des murs porteurs.
15:30Un fait de société,
15:31c'est quand
15:31les murs porteurs lâchent
15:32et sont démolis.
15:34Or là,
15:34c'est bien le cas.
15:37Quand une personne
15:38n'a rien à faire
15:39sur le territoire national
15:40et qu'elle s'en prend
15:41à une petite fille,
15:42qu'elle la viole
15:43et qu'elle la tue,
15:45on est devant
15:46un fait de société
15:47puisque la loi française
15:48n'a pas été appliquée.
15:52Ensuite,
15:53le système médiatique
15:55a crié
15:56à la récupération.
15:58La récupération,
15:59ils ont osé faire ça.
16:01C'est-à-dire que
16:01les gens qui soutenaient
16:02la famille,
16:05les gens qui
16:06ont vécu
16:08le drame du papa
16:09qui est mort
16:10de chagrin
16:10à cause
16:15de ce qui est arrivé
16:15à sa fille Lola,
16:17ces gens-là
16:18n'ont pas de cœur.
16:20À la place du cœur,
16:21ils ont
16:22un fantasme idéologique.
16:27Alors,
16:27il y a l'euphémisation,
16:28comme on dit.
16:29Il y a l'inversion
16:30accusatoire.
16:31Pourquoi ?
16:31Parce qu'il faut sauver
16:32le paradis diversitaire.
16:34Mais vous vous souvenez,
16:34Naël,
16:35ce n'était pas pareil
16:36pour Naël.
16:37Qu'est-ce que ça veut dire
16:38en fait ?
16:38Et Charlie Kirk,
16:41la presse a dit,
16:42Charlie Kirk,
16:43la presse française,
16:44il l'a bien cherchée.
16:45En d'autres termes,
16:46il y a deux sortes
16:47de victimes.
16:48Il y a les victimes
16:48du camp du bien
16:49et les victimes
16:50du camp du mal.
16:51Et c'est la presse
16:52qui choisit.
16:54Et moi,
16:55je rends hommage
16:57à CNews
16:58qui était
17:01au premier rang
17:02pour défendre
17:04à la première heure
17:05ce que
17:08Éric Zemmour
17:09avait appelé
17:09un francocide.
17:11On est devant
17:11un francocide.
17:13Vous voulez revenir
17:14sur la justice
17:15également.
17:16Vous l'avez abordé
17:17brièvement.
17:19Je le disais,
17:19c'est une peine
17:21extrêmement lourde,
17:22historique.
17:22C'est la peine
17:22la plus lourde
17:23qui a été prononcée
17:24contre Dabia Benkirède.
17:27Je rappelle
17:27la perpétuité
17:28incompressible
17:29pour la meurtrière.
17:30C'est la première femme
17:31qui est condamnée
17:32à cette peine maximale.
17:35La famille
17:36a salué
17:37cette décision
17:37de justice.
17:40Est-ce que
17:40cette décision
17:41de justice
17:42vous convient,
17:43Philippe Devilliers ?
17:45Alors,
17:47dans le principe,
17:48oui.
17:50Mais en réalité,
17:53je vais
17:53émettre
17:54quelques réticences.
17:59Je vais vous expliquer
18:00pourquoi.
18:01Dans le principe,
18:02oui.
18:04Donc,
18:05c'est peine
18:05à perpétuité
18:07incompressible.
18:10Donc,
18:10ça dit
18:10ce que ça veut dire.
18:12C'est que,
18:12normalement,
18:13c'est une perpétuité
18:14réelle.
18:16Elle ne sortira
18:17pas de prison.
18:19Or,
18:19ce n'est pas vrai.
18:21Parce qu'il y a
18:21un droit européen
18:22qui s'applique
18:23et qui fait que
18:26dans 27 ans,
18:28dans 27 ans,
18:30parce qu'elle a déjà
18:31trois ans
18:32de prison,
18:34donc ça fait
18:35au bout de 30 ans,
18:37il y aura
18:38une triple épreuve
18:39successive,
18:41trois psychiatres
18:43qui devront être
18:43d'accord
18:44pour considérer
18:45qu'elle peut sortir
18:46ou pas.
18:47Ensuite,
18:48il y a
18:48un tribunal
18:49de l'application
18:50des peines
18:50et ensuite
18:50un juge
18:51de l'application
18:51des peines.
18:55Et donc,
18:55il n'y a pas,
18:56en fait,
18:57il y a peu de chances
18:58qu'elle fasse
18:59une perpétuité
19:02réelle.
19:04Alors que la famille,
19:06elle,
19:06elle a la perpétuité
19:07réelle.
19:09Et donc,
19:09je suis convaincu
19:10qu'un jour ou l'autre,
19:10on reposera la question
19:11de la peine de mort.
19:13Parce que quand
19:14Badinter
19:15a choisi
19:17l'abolition
19:17de la peine de mort,
19:18on était dans une société
19:19soi-disant pacifiée.
19:22On allait vers une société
19:23où il y aurait
19:24moins de violence,
19:24disait-on,
19:25etc.,
19:25du temps de Mitterrand,
19:26etc.,
19:27en 81.
19:28Le paradis rose,
19:30oui.
19:30Et on a vu.
19:33Et
19:33il y a une question
19:37clé
19:37qui se pose
19:40à la justice
19:41et aussi
19:43à la défense
19:44d'un pays.
19:45C'est la même question.
19:47C'est la légitime
19:47défense.
19:49Est-ce qu'une société
19:51a droit
19:51à la légitime défense ?
19:53Et la légitime défense,
19:54on appelle ça
19:55au combat,
19:56à la guerre,
19:59le devoir
20:00de mettre
20:01l'ennemi
20:02hors d'état
20:03de nuire.
20:06Et quand
20:06on ne peut pas faire autrement
20:07que d'éliminer
20:08l'ennemi
20:09à la guerre,
20:10on élimine
20:11l'ennemi
20:11pour le mettre
20:12hors d'état
20:13de nuire.
20:14Et la question
20:14qui se pose
20:15aujourd'hui,
20:16en fait,
20:16qui est une vieille question,
20:19vieille comme la justice
20:20et l'humanité,
20:21c'est
20:21est-ce qu'il y a des gens,
20:22est-ce qu'il n'y a pas des gens
20:23qui sont irrécupérables ?
20:27Et est-ce qu'il n'y a pas
20:28une exemplarité
20:29au sommet
20:29de l'échelle des peines ?
20:31Je pose ces questions.
20:33C'est sans doute
20:33trop tôt pour en parler.
20:35Mais ce que je peux dire
20:36aujourd'hui,
20:37c'est que la maman de Lola
20:38et Thibaut
20:38et toute la famille,
20:40eux,
20:40ils sont repartis chez eux.
20:41Ce soir,
20:42ils vont boire leur soupe.
20:43Mais ils ont pris perpète.
20:47Voilà ce qu'on pouvait dire
20:48ce vendredi
20:50sur cette décision
20:52donc judiciaire
20:53après six jours de procès.
20:54Est-ce que vous souhaitiez
20:55dire aux Français
20:56ce vendredi soir ?
20:58Autre actualité judiciaire,
20:59Philippe Devilliers
21:00cette semaine
21:00et depuis mardi,
21:02vous le savez,
21:03l'ancien président
21:03de la République,
21:04Nicolas Sarkozy,
21:05est incarcéré
21:06à la prison de la santé.
21:08Depuis,
21:09des vidéos ont circulé,
21:11il a été menacé,
21:12sa sécurité est en jeu
21:14bien évidemment.
21:15Trois détenus
21:16ont été placés
21:17en garde à vue
21:18de la prison de la santé
21:20pour menace de mort
21:21et je vous propose
21:22c'est une image
21:23qui a évidemment
21:23été relayée
21:26dans le monde entier
21:27puisque plusieurs centaines
21:29voire des milliers
21:29de personnes
21:30se sont réunies
21:31mardi matin
21:31pour accompagner
21:33Nicolas Sarkozy
21:34et le soutenir
21:35dans cette épreuve.
21:37Regardons cette séquence.
21:40Nicolas !
21:40Nicolas !
21:41Nicolas !
21:42Nicolas !
21:45Nicolas !
22:11Geoffroy Lejeune.
22:27Philippe, vous faites partie des rares personnes
22:29qui ont vu Nicolas Sarkozy
22:30après l'annonce de sa condamnation
22:32et avant son incarcération à la prison de la santé.
22:36Peut-être sans vous demander ce qu'il a pu vous dire,
22:38vous, qu'est-ce que vous lui avez dit
22:39quand vous l'avez vu récemment ?
22:41Il a demandé à me voir
22:48parce qu'en fait, on a tissé depuis longtemps
22:52un lien d'amitié, lui et moi.
22:56J'étais touché par ce souhait.
22:59Je suis allé le voir.
23:00Je ne vous dirai pas ce qu'il m'a dit.
23:03En revanche, je vais vous dire ce que je lui ai dit.
23:04Voilà, Nicolas, tu es la troisième victime expiatoire
23:14du coup d'état de la toge.
23:19Le premier, c'était François Fillon.
23:21Le deuxième, c'était Marine Le Pen.
23:24Tu es le troisième.
23:25Et je n'ai pas eu à lui expliquer pourquoi
23:30parce qu'il a compris, mais là, je voudrais expliquer
23:32pourquoi aux téléspectateurs et aux auditeurs d'Europe 1.
23:37En fait, Nicolas Sarkozy restera dans l'histoire
23:41comme l'homme qui a vu et vécu
23:44la fin de la séparation des pouvoirs.
23:50C'est-à-dire que maintenant, on peut dire vraiment
23:51les juges ont pris le pouvoir.
24:01La séparation des pouvoirs, qu'est-ce que ça veut dire ?
24:04Qu'est-ce que ça voulait dire ?
24:05Ça voulait dire, les mots, écoutez bien,
24:09la course des mots.
24:11Il y avait un pouvoir exécutif
24:14il y avait un pouvoir législatif
24:15et une autorité judiciaire.
24:18Et comme disait Montesquieu,
24:20le juge est la bouche de la loi.
24:23C'est-à-dire que l'autorité judiciaire
24:24procédait de l'exécutif et du législatif.
24:29Et là, on est devant une inversion.
24:33On a désormais une autorité exécutive,
24:36une autorité législative et un pouvoir judiciaire.
24:40Et les images de la traversée de Paris
24:43que j'ai suivies attentivement avec l'étoile des motards
24:50qui entouraient, qui encadraient non plus le président de la République,
24:58mais le prisonnier de la République,
24:59non plus le premier magistrat de France,
25:01mais le premier voyou de France.
25:03Quelle inversion !
25:05Eh bien, ces images, en fait, les juges les ont voulues.
25:11De même qu'ils ont voulu que Nicolas Sarkozy soit à côté de Cédric Jubilard,
25:16les narcotrafiquants, les terroristes islamistes
25:19qui criaient pour l'empêcher de dormir.
25:21Ils ont voulu ça.
25:22Pourquoi ? Parce que c'est l'humiliation du politique.
25:27Et en fait, je lui ai dit,
25:31c'est la fin d'un cycle qui aura duré huit siècles,
25:35qui a commencé avec Saint-Louis, Louis IX,
25:38qui revient de la croisade en 1254.
25:401254, il en a marre des justices seigneuriales
25:45qui empiètent sur le pouvoir judiciaire royal
25:48et il décide d'aller sous son chêne à Vincennes
25:51et il crée un pouvoir d'appel à ciel ouvert,
25:57populaire, pour les plaideurs déshérités.
26:02Pouvoir d'appel.
26:03Pas d'exécution provisante, un pouvoir d'appel.
26:05Et de cette manière-là,
26:10il réduit les justices seigneuriales,
26:12c'est-à-dire les justices féodales,
26:13les justices concurrentes.
26:16Et donc il prend le pouvoir sur les juges.
26:18Et ça, ça dure jusqu'au 31 mars 2024.
26:2231 mars 2024, ça ne vous dit rien ?
26:25C'est le procès de Marine Le Pen.
26:27Et là, le procès de Marine Le Pen,
26:29c'est exécution immédiate de la peine.
26:33Donc l'appel n'est plus suspensif pour les hommes politiques.
26:38Et maintenant, c'est la prison par un ancien président de la République.
26:42Qu'est-ce que ça veut dire tout ça ?
26:44On est entré dans une mécanique qui s'appelle le messianisme judiciaire.
26:48C'est-à-dire que la puissance tribunicienne
26:51a quitté la politique pour aller au prétoire.
26:54Et la puissance tribunicienne du prétoire,
26:59elle consiste en l'abaissement de l'exécutif et du législatif.
27:05Regardez ce qui s'est passé depuis deux ans, trois ans, quatre ans.
27:10Impensable de mon temps, quand j'étais député.
27:12L'abaissement du pouvoir législatif.
27:15Puisque désormais, c'est le pouvoir judiciaire
27:18qui définit ce qu'est le travail d'un assistant parlementaire.
27:23Vous ne vous rendez pas compte, mais c'est inouï.
27:26Et ensuite, abaissement de l'exécutif,
27:28puisque c'est le pouvoir judiciaire
27:30qui fait le casting de la présidentielle.
27:32Et ce n'est sans doute pas fini.
27:34Comme j'ai eu déjà l'occasion de le sous-entendre.
27:37Et ce n'est sans doute pas fini.
27:38Et donc, en réalité, c'est le coup d'État de la toge.
27:44Voilà, c'est la première chose que je lui ai dite.
27:46Et la deuxième chose que je lui ai dite,
27:48j'ai dite, tu sais, dans l'histoire de France,
27:51les Français,
27:54Saint-Thomas parlait de la justice et de l'ordre.
27:58Ils n'aiment pas le désordre, ils n'aiment pas l'injustice.
28:01Ils préfèrent encore le désordre à l'injustice.
28:04Dans toute leur histoire.
28:06Et là, en fait,
28:07tu vas devenir un personnage symbolique.
28:10J'ai dit, voilà, il y a eu le président Ony
28:14et aujourd'hui le justiciable Chéry.
28:17Pourquoi ? Parce que...
28:19Je lui ai cité le duc de Guise en disant
28:22tu seras bientôt comme le duc de Guise
28:25dont Henri III disait
28:28il est plus grand mort que vivant.
28:31Bientôt, tu seras plus grand quand tu vas sortir de prison
28:34que lorsque tu es rentré en prison.
28:37Pourquoi ? Parce qu'en fait,
28:39les Français, dans leur immense majorité,
28:41ceux qui se sont intéressés à ce procès,
28:42ce qui est mon cas,
28:44ils ont vu deux choses.
28:46Premièrement, que l'innocence était bafouée,
28:48puisqu'en réalité, il a été condamné
28:50sur la base d'un faux de Mediapart.
28:55Donc, l'innocence bafouée.
28:56Et deuxièmement, la présomption de l'innocence bafouée.
29:00Puisqu'on n'a pas attendu l'appel,
29:02on l'a mis en prison avant l'appel,
29:03ce qui est inouï dans l'histoire de la justice,
29:05de toute l'humanité.
29:06Et donc, tu vas devenir un personnage symbolique.
29:10Et je me souviens très bien, je lui ai dit,
29:12le comte de Montecristo.
29:14Comte de Montecristo,
29:16livre qu'il a pris avec lui
29:18en détention à la prison de la Santé.
29:21Il a pris le comte de Montecristo.
29:24Christian Petit-Fils, la vie de Jésus.
29:27Philippe de Villiers,
29:28autre sujet à présent,
29:30je voudrais qu'on parle de l'immigration clandestine.
29:32Il est reproché au ministre de l'Intérieur
29:34de ne pas avoir suffisamment été clair cette semaine,
29:37interrogé notamment par Sonia Mabrouk,
29:39qu'il le confrontait aux chiffres donnés
29:42qu'il lui-même avait donnés 48 heures plus tôt.
29:46Laurent Nouniez,
29:47qui d'ailleurs refuse le mot de submersion,
29:49qui préfère le mot défi migratoire,
29:52je vous propose qu'on voit ensemble
29:53cette séquence qui a fait beaucoup réagir
29:55entre Sonia Mabrouk et Laurent Nouniez.
30:00Vous avez déclaré,
30:01en prenant beaucoup de précautions oratoires,
30:02un peu comme ce matin,
30:03qu'il y avait entre 200 et 300 000 clandestins en France.
30:06Est-ce que vous maintenez ce matin cette fourchette ?
30:08Non, j'ai été interrogé dans une émission,
30:11c'était sur une autre chaîne,
30:12où j'ai refusé d'abord de donner les chiffres
30:14parce que je ne voulais pas qu'ils prêtent à débat.
30:16D'abord, ce sont des estimations.
30:18Par définition,
30:19on ne connaît pas le nombre d'étrangers
30:20en situation irrégulière.
30:21Pardonnez-moi,
30:22il suffit d'aller voir du côté de l'AME.
30:24Si, si, monsieur,
30:24il y a un fouet d'indices.
30:25Oui, je vais vous répondre,
30:26il y a plusieurs sources.
30:26Il y a plusieurs sources qu'il y en a une.
30:27Les bénéficiaires de l'AME,
30:28c'est 400 000 déjà l'année dernière,
30:31donc votre fourchette est fausse.
30:32Je vais vous donner,
30:33non, non,
30:33ce n'est pas le chiffre que j'ai donné.
30:35Je vous ai réécouté attentifiquement hier.
30:36J'ai bien précisé à la fin de l'émission
30:38que je ne voulais pas donner chiffres
30:40pour ne pas nourrir de polémiques.
30:41Monsieur Darmanin a parlé en 2021
30:43de 700 000 clandestins.
30:45C'est exactement ça.
30:46Et puis une autre fois,
30:47il a donné une fourchette entre 600 et 900 000.
30:48Mon prédécesseur avait parlé
30:50d'un demi-million, 500 000.
30:51On est loin des 200 000.
30:52Si on travaille de manière sérieuse,
30:54et nous l'avons fait,
30:55moi je connais évidemment le chiffre,
30:56je le connais.
30:57Alors donnez-lui ce matin.
30:58Si on travaille sur l'aide médicale d'État,
31:00et qu'on extrapole,
31:02le nombre, l'estimation d'étrangers
31:04en situation irrégulière dans notre pays,
31:06elle est de 700 000.
31:07Oui, donc disons 470 000
31:09qui sont bénéficiaires de l'AME.
31:11Or, selon la Cour des comptes,
31:12tous les bénéficiaires à tous les éclandessins
31:14ne sont pas bénéficiaires de l'AME.
31:15Donc la fourchette est de 700 000.
31:17C'est un peu moins d'un sur deux.
31:18Vous auriez clôt une polémique
31:19en donnant ce chiffre tout de suite,
31:21déjà, dès hier.
31:22Non, non, non, ce n'est pas le sujet.
31:23Je ne voulais pas créer de polémique
31:24en donnant un chiffre.
31:26Moi, dans mon esprit,
31:28les choses sont très claires.
31:29Il n'y a pas de difficulté.
31:30Donc 700 000 clandestins en France.
31:32C'est une estimation.
31:33C'est une estimation.
31:34Mais je note qu'elle est loin
31:35des 200 000, monsieur le ministre.
31:37Je vous ferai le jeune.
31:38Philippe, vous qui les connaissez par cœur,
31:40comment expliquez-vous
31:41chez nos élites
31:42cette incapacité ou réticence
31:44Ça vous fait sourire.
31:45À faire des analyses
31:48à partir de croustins un peu objectifs.
31:51Moi, j'ai allumé ma télé
31:54pour regarder Sonia,
31:57magistrale.
31:58Et le ministre de l'Intérieur,
32:03on aurait dit un lézard
32:04sur une plaque chauffante.
32:07Il se tortillait dans tous les sens.
32:10Alors moi, j'ai été sous-préfet.
32:11Donc je sais,
32:12on nous enseignait
32:13quand on était sous-préfet
32:14essayer de n'utiliser
32:16que des mots-valises.
32:19Un mot-valise,
32:20c'est un mot que vous comprenez,
32:21que vous comprenez,
32:22alors vous ne pensez pas
32:23la même chose.
32:24C'est très fort.
32:28Par exemple,
32:30au lieu de dire
32:30submersion migratoire,
32:31vous dites défi migratoire.
32:33Là, le gars qui est contre l'immigration,
32:35il comprend défi migratoire.
32:36Oh là là !
32:37Et le gars qui est pour l'immigration,
32:38il dit, oui,
32:39c'est un vrai défi migratoire.
32:41Oui.
32:42Il faut en faire rentrer plus.
32:43Vous voyez ?
32:43Ça s'apprend dans les écoles.
32:47Et donc là,
32:48j'ai retrouvé le sous-préfet de Vendôme
32:49que j'étais,
32:51avec une certaine tendresse
32:52pour ce brave homme
32:54qui était à la torture.
32:57Et alors,
32:58Sonia lui a fait tout avouer.
33:02Extraordinaire.
33:03En fait,
33:04il y a eu quatre moments clés
33:06que je reprends.
33:09Le premier,
33:10il vasouille sur les clandestins.
33:13Donc la veille,
33:15c'était 200 000.
33:18Et là,
33:19on monte à 400,
33:21450,
33:21500,
33:22600,
33:22700.
33:25Et le lendemain,
33:26il y a le ministre de l'Intérieur,
33:27l'ancien feu,
33:28le ministre de l'Intérieur,
33:30qui est passé chez LCI,
33:31qui a dit,
33:32c'est plutôt un million.
33:33Ah ah !
33:34On va finir par savoir.
33:35Vous vous rendez compte ?
33:36Ces gens-là,
33:37on leur fait confiance
33:39pour notre sécurité.
33:40Ils ne savent même pas
33:41le chiffre des clandestins.
33:44Normalement,
33:45dans n'importe quel autre pays,
33:46ils sont virés tout de suite.
33:49Ensuite,
33:51elle lui dit,
33:52submersion migratoire,
33:53monsieur le ministre,
33:54et il dit,
33:54le défi migratoire.
33:58Il dit,
33:58je n'utiliserai pas ce mot-là.
34:00Donc,
34:00il n'y a pas de submersion migratoire
34:02et il n'y a pas de problème
34:03d'immigration.
34:04Ok,
34:05d'accord,
34:05bon.
34:05Ensuite,
34:07ce n'est pas fini.
34:08Il dit,
34:08il n'y a pas de lien
34:09entre l'immigration
34:10et la délinquance.
34:11Elle insiste,
34:12Sonia Mabouk,
34:13il dit,
34:13non,
34:13non,
34:13il n'y a pas de lien
34:14entre,
34:15je n'utiliserai pas ça,
34:16il ne faut pas blesser
34:17la diversité,
34:18etc.
34:19Ensuite,
34:20je n'utiliserai pas
34:20le mot assimilation
34:22qu'utilisait son prédécesseur
34:24qui est dans le code civil.
34:26L'assimilation,
34:27c'est faire de l'autre
34:27un autre soi.
34:28Si vous ne faites pas
34:29de l'autre un autre soi,
34:30vous cultivez en face de vous
34:34une civilisation
34:34qui n'est pas la vôtre
34:35et qu'un jour,
34:36évidemment,
34:38vous mettra dehors.
34:41Et enfin,
34:44c'est Pompon,
34:45il a dit,
34:46la France est construite
34:51sur la diversité.
34:56Notre société s'est construite
34:57sur la diversité,
34:58très exactement.
34:59Qu'est-ce que ça veut dire ?
35:00Ça veut dire qu'en fait,
35:01la France a toujours été
35:02un pays d'immigration.
35:04C'est un mensonge.
35:06Cette allégation,
35:07si vous me permettez
35:08une seconde,
35:09de développer,
35:12cette allégation,
35:12elle repose sur deux mythes
35:15qui sont cultivés
35:16par toute la gauche
35:17depuis 50 ans,
35:1860 ans,
35:19c'est le mythe des origines
35:21et le mythe du brassage.
35:22Le mythe des origines
35:23consiste à nous dire,
35:25depuis 2 millions d'années,
35:28la population française,
35:29c'est une sédimentation
35:30de population étrangère.
35:32Or, c'est faux.
35:34Pendant toute la période
35:35de la Gaule,
35:36en 5 siècles,
35:37ne sont entrés en France
35:38que 300 000 soldats.
35:40et selon les conclusions
35:43scientifiques
35:45de la paléodémographie,
35:47il n'y a pas eu
35:47de changement
35:48de la population
35:49pendant des siècles.
35:51Par exemple,
35:52la culturation romaine,
35:53je m'y suis intéressé
35:54avec mon dernier livre
35:55Populicide,
35:57elle n'a pas changé
35:59ce que les historiens appellent,
36:01les démographes appellent,
36:02le fonds ethnique
36:04du néolithique.
36:05Pareil pour les Burgondes,
36:07les Visigoths,
36:07les Gaux, etc.
36:10Quant au mythe du brassage,
36:12le mythe du brassage,
36:12ça veut dire,
36:13vous êtes,
36:14nous sommes,
36:15en fait,
36:16des Français de s'en mêler,
36:18résultat de toutes sortes
36:20de métissages
36:21au fil des siècles
36:23avec des populations
36:24qui sont arrivées,
36:25qui se sont très gorgées,
36:26qui se sont entremêlées.
36:27C'est faux.
36:29C'est faux.
36:29En fait,
36:30selon Jacques Dupaquet,
36:33académicien,
36:33le plus grand démographe
36:35français de son temps,
36:38j'ai lu et relu
36:39son histoire
36:40de la population européenne,
36:41il dit,
36:42jusqu'en 1851,
36:43en 1851,
36:44il y avait 380 000 étrangers
36:45en France.
36:47Jusqu'en 1851,
36:49la France était
36:50non pas un pays
36:51d'immigration,
36:52mais un pays d'émigration.
36:54Les seuls immigrés,
36:55c'était les épouses royales,
36:57Blanche Ducassi,
36:58Marie-Thérèse d'Autriche,
36:58etc.
36:59C'était les grands cadres,
37:01les grands serviteurs
37:02de l'État,
37:02Neckre Mazarin,
37:05avant lui,
37:06ou encore les grands artistes
37:07comme Lully,
37:10Chopin,
37:11Léonard Vinci,
37:12etc.
37:13C'est tout.
37:14Sinon,
37:15la France était un pays
37:16d'émigration,
37:19et non pas d'immigration.
37:21La France,
37:22le peuple français
37:23était un petit peuple
37:24sédentaire,
37:25de petits propriétaires,
37:26avec un rayon de mobilité
37:28de quelques kilomètres,
37:29kilomètres,
37:30on se mariait sur place,
37:32et un peu comme les Chinois.
37:34Et c'est à partir de 1851,
37:36à cause de la crise démographique,
37:39que là,
37:40l'immigration est arrivée.
37:41Et jusqu'en 1980,
37:47c'est une immigration européenne.
37:49En fait,
37:49c'est une immigration européenne,
37:51c'est une immigration de travail,
37:53et non pas d'établissement,
37:54et une immigration
37:56qui respecte
37:57le creuset français.
37:59Voilà.
37:59Alors,
38:00dire que la France
38:02a toujours été
38:03un pays d'immigration,
38:04c'est un mensonge.
38:06Dire que l'immigration
38:07est une chance pour la France,
38:09c'est un deuxième mensonge.
38:12Philippe Devilliers,
38:13il nous reste une vingtaine
38:14de minutes ensemble.
38:16Avant de revenir
38:17sur l'industrie automobile,
38:19je voudrais qu'on revienne,
38:20puisque vous parliez de livres,
38:22sur un ouvrage,
38:23celui d'Éric Zemmour.
38:25La messe n'est pas dite
38:26pour un sursaut judéo-chrétien.
38:29Et dans son livre,
38:30il revient,
38:31c'est pour ça que vous parliez
38:31de l'immigration,
38:32il revient de cette vague migratoire
38:34qui a bouleversé
38:35pas que la France,
38:37mais également l'Europe.
38:39Le président de Reconquête,
38:41s'il a un essai érudit
38:42et brûlant,
38:43selon vous,
38:43appelant la France
38:44à puiser dans ses racines chrétiennes.
38:47Avez-vous lu ce livre
38:48et qu'en pensez-vous ?
38:49Alors,
38:50j'ai lu ce livre
38:52et j'en pense du bien.
38:55Éric Zemmour est un esprit cultivé
38:57à la fois analytique, synthétique
39:01et prophétique.
39:05Et j'ai lu ce livre
39:07avec gourmandise.
39:08Alors, je ne vais pas raconter le livre,
39:13je voudrais simplement dire
39:15deux ou trois choses sur ce livre.
39:19La première chose,
39:20c'est qu'Éric Zemmour
39:21a parfaitement compris
39:23ce qu'est la France.
39:25Il dit,
39:25il ose dire,
39:27à ma connaissance,
39:27c'est le seul qui dit ça,
39:29avec votre serviteur.
39:31c'est le christianisme
39:34qui a fait la France.
39:38Et il le démontre
39:39au fil des pages.
39:41Je reprends,
39:42c'est simple.
39:42Il y a trois symboles.
39:44Le premier symbole,
39:45c'est le pouvoir.
39:47Le deuxième symbole,
39:51c'est l'architecture.
39:55Le troisième symbole,
39:57ce sont les charités fondatrices.
40:00Donc, vous avez,
40:02premier symbole,
40:03le baptistère.
40:05Courbe-toi,
40:06fier sicam,
40:07jette tes colliers,
40:09brûle ce que tu as adoré,
40:10adore ce que tu as brûlé.
40:12La France, en fait,
40:13devient un pays chrétien
40:14avec son premier roi,
40:15qui quitte le Valhalla,
40:19les Valkyries,
40:20votant,
40:23et qui se fait baptiser.
40:25Et l'onction baptismale
40:26fait du premier roi
40:28et de ses 3000 entrustions,
40:30comme on dit,
40:32des chrétiens.
40:33Et donc,
40:33on a à la tête
40:34du royaume des Francs
40:37un catholique.
40:41Deuxième,
40:42deuxième symbole,
40:44la cathédrale.
40:45les grands historiens
40:48du Moyen-Âge
40:49disent que chaque peuple
40:50a son nombre d'or.
40:52Et on dit,
40:53la France,
40:53c'est la cathédrale.
40:55Ce qu'on appelle
40:55l'ouvrage français.
40:58Et,
40:59par exemple,
41:00les Grecs,
41:01c'est le Parthénon.
41:03La Rome antique,
41:05c'est le Forum.
41:06Nous,
41:07c'est la cathédrale.
41:08Et troisième symbole,
41:09c'est la clamide.
41:11La clamide de Saint-Martin,
41:12l'apôtre des Gaules.
41:14C'est magnifique comme histoire.
41:15C'est une poésie infinie
41:16comme tout ce qui est français.
41:19Martin,
41:19qui est soldat
41:20et qui voit un pauvre
41:21entre les pauvres
41:22qui grelotte
41:23et qui déchire son manteau.
41:25Il lui donne
41:25la moitié du manteau.
41:27Et en fait,
41:27l'État-providence,
41:28ça vient de là.
41:28Ce qu'a très bien compris
41:29Éric Zemmour,
41:30il le dit
41:30dans une page
41:31tout à fait remarquable.
41:34C'est-à-dire qu'en fait,
41:34l'État-providence,
41:35il est tout contenu
41:36dans cette idée
41:37que la France
41:38est un acte de miséricorde.
41:40Ensuite,
41:42la deuxième chose,
41:43le deuxième filigrane,
41:44il dit
41:44attention,
41:46il y a danger mortel.
41:48D'une part,
41:49parce qu'il y a
41:49une déchristianisation
41:50continue
41:51depuis les Lumières
41:53jusqu'à Vatican II.
41:55Vatican II
41:56qui en finit
41:56avec la religion catholique
41:57au sens de la liturgie.
42:00Le curé habillé en dentiste,
42:02etc.
42:03Tout ça,
42:03on connaît.
42:04Et ensuite,
42:07il y a
42:07trois religions
42:08qui se sont installées
42:09à la place.
42:11Le laïcisme
42:12qui, en fait,
42:15se donne pour but
42:16d'éradiquer
42:16tout ce qui reste
42:17de chrétienté.
42:18On le voit à Marseille
42:18avec M. Payan
42:19pour le film
42:21Sacré-Cœur.
42:23C'est alors qu'en fait,
42:23la laïcité,
42:24c'est un fusil
42:25à tirer dans les coins,
42:26comme j'ai dit l'autre jour.
42:27C'est surtout
42:28à tirer dans les coins
42:28où il reste
42:29les dernières
42:29chrétientés flageolantes.
42:33La deuxième religion
42:34qui a remplacé
42:37la religion catholique,
42:38c'est l'islaïsme
42:40qui s'installe
42:42avec sa civilisation.
42:45Il y a un livre magnifique
42:46qui vient de sortir
42:47de Florence Bergeau-Black Lair
42:49sur le djihad,
42:52le marché
42:52et le djihad.
42:55Donc,
42:55la halalisation
42:56de la France
42:57qu'on ne voit même pas
42:59venir à l'œil nu.
43:00Et puis,
43:01troisièmement,
43:01le wokisme
43:02qui est une religion,
43:03le wokisme,
43:05qui est une nouvelle manière,
43:06une nouvelle idéologie
43:07opprimée,
43:08oppresseur,
43:08etc.
43:10Mais la partie
43:10la plus intéressante,
43:11à mon avis,
43:12la plus neuve,
43:13c'est qu'en fait,
43:13Éric Zemmour,
43:15qu'on dit souvent pessimiste,
43:16ne se contente pas de ça.
43:18Il parle
43:18des surgeons,
43:22il parle des lucioles,
43:23il parle de ce qui va se passer demain,
43:25il dit,
43:25il y a une nouvelle jeunesse
43:26qui retourne à la tradition,
43:28il y a le contact
43:29avec l'islam
43:30qui fait que le jeune se dit
43:31qui suis-je,
43:32où vais-je,
43:34et d'où je viens,
43:35et enfin,
43:36il y a l'influence
43:37des Etats-Unis.
43:38Il dit,
43:39tout ce qui vient,
43:40tout ce qui se passe aux Etats-Unis,
43:41regardons-le,
43:42ça va venir chez nous.
43:43Or,
43:44J.D. Vance,
43:45en fait,
43:45que les élites françaises
43:47méprisent,
43:49il dit aujourd'hui
43:50aux Etats-Unis
43:51ce qu'on dira demain,
43:52dans 10 ans,
43:53dans 20 ans en France.
43:54Autre sujet à présent,
43:55Philippe Devilliers,
43:56il y a une tribune
43:57qui vous a marquée,
43:58et c'est un sujet
43:59qui vous tient à cœur,
44:00vous souhaitiez y revenir,
44:01l'industrie automobile,
44:03est-elle en péril ?
44:04La tribune de Luc Châtel,
44:06la France est-elle
44:06aux côtés
44:08de son industrie automobile ?
44:10La France,
44:11où est-elle prête
44:11à faire le sacrifice
44:13de l'un des derniers
44:13florons industriels
44:14en tirant un trait
44:15sur 3 500 entreprises
44:17et 350 000 emplois
44:20au cœur du pays ?
44:22C'est la question
44:22de la pérennité
44:23de l'industrie automobile,
44:25dit Luc Châtel,
44:26en quelques minutes,
44:28en quelques minutes,
44:29mais la question,
44:30c'est d'abord Geoffroy Lejeune.
44:31La question est très simple,
44:32Philippe,
44:32est-ce que vous considérez
44:33que la France est en train
44:34de s'aborder
44:34son industrie automobile ?
44:36Oui,
44:37et en fait,
44:38quand vous regardez bien
44:39l'Union européenne,
44:41qu'est-ce qui s'est passé
44:41depuis quelques temps,
44:43depuis quelques années,
44:45avec le Mercosur ?
44:47L'Union européenne
44:48est en train
44:48de sacrifier
44:49l'agriculture européenne
44:50et en particulier
44:51l'agriculture française,
44:52il ne restera plus rien.
44:53Pourquoi ?
44:55Parce que les élites mondialisées
44:56ont décidé
44:57de déléguer
44:59notre alimentation
45:00au marché mondial.
45:02Ce serait trop long
45:02à développer,
45:03mais je suis prêt
45:03à le faire.
45:05Deuxièmement,
45:06avec l'écologie
45:07plus initive,
45:08on a sacrifié
45:09notre industrie,
45:11notre énergie,
45:12l'industrie nucléaire,
45:13en fermant les réacteurs.
45:16Troisièmement,
45:17avec le plan défense
45:18de Mme Van der Leyen,
45:19il faudra qu'on en parle,
45:20on est en train
45:21de sacrifier
45:22notre outil de défense
45:24puisqu'on est les seuls
45:26à avoir une industrie
45:27de défense autonome
45:28en Europe.
45:30Et là,
45:31maintenant,
45:32avec le pacte vert,
45:34on est en train
45:34de sacrifier
45:35notre industrie automobile.
45:37Il faut savoir
45:38que c'est l'hécatombe
45:39en Allemagne,
45:3950 000 emplois
45:40ont été supprimés,
45:41c'est l'hécatombe
45:42en France,
45:43elle est à venir,
45:45avec nos 3500 entreprises
45:46et 350 000 emplois.
45:48Et qu'est-ce qui est en train
45:50de se passer,
45:51le grand emplacement ?
45:53Bientôt,
45:54on sera tous
45:55en voiture chinoise
45:57puisque,
45:58en fait,
45:59les Chinois
46:00sont en train
46:00de pénétrer
46:01notre marché,
46:02ils ont
46:0215 ans d'avance
46:05selon M. Draghi,
46:0715 ans d'avance,
46:09ils ont des technologies
46:1013 ans d'avance,
46:11ils ont
46:11et ils sont
46:14des véhicules
46:14qui ne sont pas chers
46:16et qui sont hautement
46:17polluants.
46:18Et donc,
46:18par rapport à la décarbonation,
46:20c'est une absurdité.
46:21Et ce que dit très bien
46:22Luc Châtel,
46:23président de la plateforme
46:24autonomie,
46:24qui connaît bien son sujet,
46:26il utilise cette expression,
46:30la France a choisi
46:31de tirer contre son camp.
46:33C'est-à-dire que
46:34l'Allemagne,
46:35en ce moment,
46:35est en train
46:36de tirer la sonnette
46:37d'alarme
46:37auprès de Van der Leyen,
46:39l'impératrice de la norme.
46:40Et qu'est-ce que fait Macron,
46:41lui,
46:42avec l'espagnol socialiste
46:43sans chaise ?
46:45Il dit non, non,
46:45il faut continuer,
46:46il faut continuer.
46:47Donc en fait,
46:48Macron,
46:49quand il partira,
46:51il aura fini
46:52de tout tuer,
46:54y compris
46:54l'industrie automobile.
46:57Un de nos fleurons.
46:59Vous vous rendez compte ?
47:01Moi,
47:01quand j'étais petit,
47:02que je voyais passer
47:03une dauphine
47:03ou une chive à quatre,
47:07j'étais fier
47:07d'être français.
47:08Là,
47:10c'est fini.
47:12Je note que
47:12vous avez utilisé
47:13la notion
47:14de grand remplacement
47:15pour l'auto.
47:16Je ne sais pas
47:16si c'est
47:17Arcom,
47:17combat d'annables.
47:19Est-ce que
47:20c'est d'extrême droite
47:21que parler
47:22de grand remplacement
47:23pour l'auto ?
47:24On se posera peut-être
47:25la question.
47:26C'est la première fois
47:27que c'est arrivé.
47:27Ben écoutez,
47:28on va voir,
47:29vous avez le droit.
47:30Vous avez le droit
47:31de parler
47:31de grand remplacement
47:32de l'auto.
47:34Vous savez
47:34qu'on est surveillé.
47:35Il ne faut quand même
47:36pas oublier
47:36que tous ces gens
47:37de l'Arcom,
47:37etc.
47:38Ils étaient pro-Chinois,
47:40ils ne sont pro-communistes,
47:41etc.
47:41Donc,
47:41je ne risque rien.
47:44Vous allez peut-être
47:44avoir une médaille.
47:46Philippe Devilliers.
47:48Philippe Devilliers,
47:48je ne vous ai pas
47:49posé la question
47:50la plus importante.
47:51C'est vous ?
47:53Rendez les bijoux.
47:56Le Louvre,
47:57Philippe Devilliers,
47:57c'est vous ?
47:58Philippe Devilliers,
48:00on sourit un petit peu
48:01parce que ce qui s'est passé
48:02dimanche
48:02ne prête pas
48:03à sourire,
48:04bien sûr.
48:04mais je posais la question
48:07à tous nos invités
48:08à chaque fois
48:08en disant
48:08mais qui a fait
48:10le casse du siècle ?
48:11Qui a volé
48:12les bijoux du Louvre ?
48:14On est moins d'une semaine
48:15après ce casse
48:17qui a été relayé
48:18dans le monde entier
48:20et vous souhaitiez
48:21justement aborder
48:22le pillage du Louvre
48:24et à travers une question
48:26qui est essentielle
48:28et ce sera votre apologue,
48:29le patrimoine,
48:30est-ce une nécessité vitale,
48:32Philippe Devilliers ?
48:34Alors d'abord,
48:40je dirais que
48:41le casse du Louvre
48:43fusionne
48:46les deux angoisses nationales,
48:51l'insécurité française
48:54et le déclin de la France
48:55dans l'esprit des Français
48:57et aussi des étrangers.
48:59Que de malheurs
49:02qui se sont abattus
49:04sur notre patrimoine.
49:06Le dernier malheur,
49:07c'est une grenouille géante,
49:09gonflable,
49:10place Vendôme,
49:12postérieure
49:13à disposition
49:15du plug anal
49:17qui va peut-être revenir.
49:19C'est effrayant.
49:21Et alors,
49:22les artistes contemporains,
49:24les autorités culturelles
49:26nous expliquent,
49:28c'est de l'art.
49:30C'est normal
49:30que vous ne compreniez pas
49:31les ploucs
49:33que nous sommes.
49:36Mais quel symbole ?
49:40Alors,
49:41on a eu
49:43notre lame incendiée,
49:46le Louvre fracturé,
49:49il ne faut pas oublier
49:50la cérémonie des Jeux
49:51qui était quand même
49:51une allégorie
49:52de nos abaissements.
49:56Il ne faut pas oublier aussi
49:58une phrase célèbre
49:59que je voudrais rappeler
50:02du journaliste
50:03Jean-Michel Apathy,
50:04qui n'en rate pas une,
50:05pour se faire remarquer,
50:07et qui a dit récemment
50:09il faudrait raser Versailles.
50:13Raser Versailles
50:14pour couper l'accès
50:16à la grandeur.
50:19Merci, monsieur Apathy.
50:20On lui souhaite longue vie.
50:24Ensuite,
50:27Yaël Braun-Pivet.
50:31Qu'est-ce qu'elle a dit en fait ?
50:32Elle a dit
50:32qu'il faut taxer les patrimoines,
50:33il faut taxer les biens
50:34des familles,
50:36comme ça
50:37elles seront vendues
50:37aux enchères,
50:38vendues à des étrangers,
50:41aux élites mondialisées,
50:43soyez les bienvenus.
50:44Qu'est-ce qui va rester demain
50:49dans notre héritage commun ?
50:52Qu'est-ce qui va rester
50:52de notre patrimoine ?
50:54Qu'est-ce qui va rester
50:55de notre mémoire ?
50:56Qu'est-ce qui va rester
50:56de notre histoire ?
50:57Et moi, je voudrais dire ici
50:58en quelques mots,
51:00si j'en ai le temps,
51:02pourquoi le patrimoine
51:03est une nécessité vitale,
51:05pour reprendre votre expression,
51:07et pourquoi
51:08pourquoi il nous met
51:13en voisinage
51:16et en cousinage intime
51:17avec nous-mêmes ?
51:19En fait, il faut plaindre
51:20les peuples
51:21qui n'ont plus d'histoire,
51:22qui brattent leur mémoire,
51:23qui brattent leur patrimoine.
51:24Pourquoi ?
51:25Parce qu'avoir une histoire,
51:26réfléchissez-y,
51:28avoir une histoire,
51:29c'est en avoir deux,
51:30la grande et la petite.
51:32Si vous perdez la grande,
51:33vous perdez la petite.
51:35Avoir une histoire,
51:36c'est avoir deux vies.
51:38La vie qu'on traverse
51:39et la vie qu'on reçoit.
51:41La vie qu'on prolonge
51:42et la vie qui vous surplombe.
51:44Il y avait à Sparte
51:45un hymne
51:47qui était une sorte
51:49d'abrégé de toute patrie.
51:52Nous sommes ce que vous fûtes,
51:55nous serons ce que vous êtes.
51:57C'est-à-dire que grâce à l'histoire,
52:00on peut vivre
52:02deux vies en même temps.
52:07une vie par soi-même
52:08et une vie par procuration.
52:11On va ailleurs que chez soi
52:12pour être encore chez soi.
52:18On choisit de vivre dans un temps,
52:21ne serait-ce qu'un instant,
52:23qui n'est pas le sien.
52:24On s'enrichit de l'expérience des autres.
52:27C'est-à-dire qu'en fait,
52:32on rit,
52:34on pleure,
52:35on souffre,
52:36on grandit
52:37avec d'autres
52:40qui ne sont plus
52:43et qui vous incorporent
52:45à leurs infortunes,
52:47à leurs tribulations,
52:50à leurs ascensions
52:50et dont les malheurs
52:53deviennent les nôtres.
52:54Si bien qu'en fait,
52:55on apprend
52:56à gagner
52:58une meilleure connaissance
53:02des dédales de la trahison,
53:06des dédales
53:06de la forfaiture,
53:09des dédales
53:10de ces accomplissements sublimes
53:13qui font la civilisation.
53:14C'est l'assise de la France
53:17qui tient à ce dépôt millénaire.
53:21Ce dépôt millénaire,
53:23en fait,
53:23il existe
53:24autant par les millions d'hommes vivants
53:27que par les milliards d'hommes morts
53:30qu'on a sous les pieds.
53:31Et quand on est du même champ,
53:34on est pour toujours du même temps.
53:36Et on finit par ressentir
53:38de façon presque tellurique
53:41quand on marche
53:46sur
53:48les bouquets fanés
53:51des dépouilles
53:53de nos souvenirs enfouis,
53:56des sensations étranges
53:59d'ivresses anciennes
54:02qui revivent en nous
54:03comme si la mémoire fluide
54:05d'un passé au ton vif
54:08coulait encore dans nos veines.
54:11Et donc, je dis ceci
54:13notamment aux jeunes gens,
54:15aux jeunes Français
54:16courés après l'histoire de France.
54:19L'histoire est un principe
54:20de rajeunissement perpétuel.
54:23La France est un être
54:25physique et moral.
54:28La France est une personne,
54:29disait Michelet.
54:31La France a une âme.
54:33Et il ne faut pas ajouter
54:34au populicide
54:36qui consiste à tuer un peuple,
54:40un matricide,
54:42si vous me permettez le néologisme,
54:43qui consiste à tuer
54:44une mère patrie.
54:48Il y a quelqu'un
54:49qui a dit tout ça
54:50beaucoup mieux que moi,
54:51qui s'appelle Romain Garry.
54:52Vous savez,
54:53qui disait
54:53« Je n'ai pas une goutte
54:54de sang français,
54:55mais la France coule dans mes veines. »
54:56Et il racontait
54:57comment sa mère
54:57lui lisait des histoires
54:59tous les soirs,
55:00tous les soirs,
55:00tous les soirs.
55:01Et il dit
55:01« Il faut donner
55:03à chaque petit français
55:04la grande histoire
55:05et les petites histoires
55:06qui font la grande. »
55:08Pourquoi ?
55:09Parce qu'un enfant
55:10a besoin d'éblouissement
55:13pour garder
55:15l'esprit d'enfance.
55:17Philippe Devilliers,
55:19on a quasiment terminé
55:20notre émission.
55:20Je voulais vous remercier
55:21parce que
55:22normalement,
55:23on a un moment
55:24où on s'interrompt,
55:25on peut souffler un peu
55:26pour reprendre la machine.
55:28Et là,
55:28la publicité a été coupée
55:30pour évidemment
55:31revenir en longueur
55:34et ayons une pensée
55:35comme vous l'avez eue
55:36pour la famille
55:36de la petite Lola.
55:37Et nous avons commencé
55:38par cette information majeure
55:39et principale,
55:40à savoir la perpétuité
55:41incompressible
55:42pour la meurtrière
55:43de la petite Lola.
55:45On devait parler
55:46de Populicide
55:47et de la séquence
55:49la plus bouleversante
55:50de votre livre,
55:52Philippe Devilliers.
55:54C'est-à-dire,
55:54du moins,
55:55c'est très personnel,
55:55mais il nous reste
55:58que trop peu de temps,
55:59Philippe,
56:00mais je vais teaser
56:01ce qu'on va faire
56:02la semaine prochaine.
56:03Non,
56:03mais je peux vous raconter.
56:05Vous pouvez ?
56:05Oui.
56:06Alors,
56:06je le dis
56:07parce que
56:07durant votre enfance,
56:08il y avait une interrogation
56:09paternelle
56:10qui revenait souvent
56:11à la maison
56:11comme une formule légendaire.
56:14Est-ce que ça suit ?
56:16Est-ce que vous pouvez
56:17nous raconter,
56:17Philippe Devilliers ?
56:18Je raconte ça
56:19dans mon livre,
56:19c'est très personnel.
56:20Oui.
56:20C'est impudique.
56:23Ah bah,
56:23ça va être de ma faute.
56:24Oui.
56:25C'est ce que vous avez provoqué,
56:26voilà.
56:27En fait,
56:28il y a une interrogation
56:30paternelle
56:31qui revenait toujours
56:32à la maison.
56:33est-ce que ça suit ?
56:35Et notre père
56:36nous racontait
56:36que cette interrogation
56:39c'était celle
56:40des marches de nuit
56:41quand il était jeune capitaine
56:44à la tête de sa compagnie.
56:46Il avait peur
56:47de perdre des hommes
56:48pris dans une embuscade
56:50et il posait la question
56:52et il fallait après
56:53répercuter la question
56:54jusqu'à la fin de la colonne
56:55est-ce que ça suit ?
56:56Est-ce que ça suit ?
56:57Est-ce que ça suit ?
56:58Mais plus tard,
57:00quand on a grandi,
57:00l'expression a changé de sens.
57:04Est-ce que ça suit ?
57:05Questionnait notre père
57:07en regardant ses enfants
57:10entrer dans la vie.
57:12Appartenant à une vieille famille
57:14pauvre et glorieuse
57:15de soldats,
57:18ça voulait dire
57:18est-ce que
57:19la génération montante
57:21tient le cap ?
57:23Est-ce que
57:24elle a bien appris
57:25à se détourner
57:26du siècle
57:28et de ses erreurs ?
57:30Est-ce que
57:30elle s'administre
57:34le devoir
57:34de payer l'impôt
57:35du sang ?
57:37Chacun sa manière
57:38de payer l'impôt
57:38du sang.
57:41Et quand mon père
57:42est mort,
57:44un de mes frères
57:44lui tenait la main
57:45et lui a murmuré
57:48à l'oreille
57:49« Papa,
57:51t'en fais pas. »
57:53Ça suit.
57:54Et mon père
57:55a souri.
57:57Ça suit.
57:58Et en fait,
58:01moi,
58:02toute ma vie,
58:03en écoutant mon père,
58:04je me suis dit
58:04qu'est-ce que je peux faire
58:05pour suivre ?
58:06J'ai décidé
58:07d'écrire à 20 ans
58:08un hymne,
58:11un requiem
58:12que j'ai accroché
58:13au flanc
58:14d'une petite colline
58:15de bois mort,
58:18de ruines
58:19et d'amnésie.
58:20Et je me dis
58:22tous les jours
58:23en pensant
58:24à ceux
58:25qui sont derrière
58:26et à tous
58:27les petits Français,
58:29est-ce que ça suit ?
58:31Un grand merci
58:32Philippe Devilliers.
58:34Merci Geoffroy Lejeune.
58:35Merci.
58:36Journalistiquement,
58:36Geoffroy et moi,
58:37est-ce que ça suit
58:38ou pas ?
58:40Ça précède.
58:44Dans un instant,
58:45c'est l'heure des pros.
58:47Restez avec nous.
58:47Ce que je vous propose,
58:48c'est qu'on fasse
58:49une émission en direct
58:50Place Vendôme
58:51devant la grenouille.
58:52Ah oui,
58:52la grenouille,
58:53elle est magnifique.
58:54Rendre hommage.
58:55Je pensais que c'était
58:55votre choix.
58:56Mais rendez les bijoux
58:56quand même aussi.
58:58Parce que vous avez
58:58fait l'apologue
58:59sur le patrimoine.
58:59Je rentre aussi
59:00l'anneau de Jeanne d'Arc
59:00à l'Angleterre.
59:03Merci Geoffroy Lejeune.
59:04Merci Philippe Devilliers.
59:06Et malheureusement,
59:06on va perdre nos sourires.
59:08Mais on va revenir
59:10dans un instant
59:11dans l'heure des pros
59:12avec tous nos invités
59:12sur cette décision
59:14judiciaire historique.
59:15la perpétuité incompressible
59:17pour la meurtrière
59:18de la petite Lola.
59:20Première femme
59:20condamnée à cette peine
59:21maximale.
59:22Tous les détails
59:22avec Marie-Victoire
59:23Diononné.
59:24Regardez.
59:25Des larmes à n'en plus
59:26finir ce vendredi soir.
59:28Mêlant souffrance
59:29et gratitude
59:30devant une nuée
59:31de journalistes.
59:32Le frère de Lola
59:33prend la parole en premier.
59:35On a restauré
59:36la mémoire de ma sœur.
59:37Merci à la justice.
59:39Sa mère complète
59:40dans un sanglot.
59:42Même si cela
59:42ne me rendra pas
59:43ma Lola.
59:44son visage est tordu
59:45par la...
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