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Comment, en URSS, le samizdat a permis à la société d'exprimer une certaine résistance face au totalitarisme d'État.
Le samizdat, cet objet clandestin qui circule sous le manteau, se nourrit paradoxalement de la censure d’État. Il ouvre la voie à d’autres supports artistiques et politiques, y compris des enregistrements musicaux domestiques. Le phénomène culmine avec la parution en Italie en 1958 du célèbre Docteur Jivago de Boris Pasternak. Avec Alexandre Sumpf, historien de la société russe contemporaine.
Le samizdat, cet objet clandestin qui circule sous le manteau, se nourrit paradoxalement de la censure d’État. Il ouvre la voie à d’autres supports artistiques et politiques, y compris des enregistrements musicaux domestiques. Le phénomène culmine avec la parution en Italie en 1958 du célèbre Docteur Jivago de Boris Pasternak. Avec Alexandre Sumpf, historien de la société russe contemporaine.
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00:00Musique
00:01Et si le docteur Jivago nous avait été interdit ?
00:21Le Samistat, la naissance d'un système clandestin pour contourner la censure soviétique.
00:27Pour nous en parler, Patrick Boucheron invite l'historien Alexandre Sumpf avant de retrouver la chronique de Manon Bril.
00:34Comment vit-on sous la dictature ? À quoi on pense ? De quoi on rêve ? Quelles traces conserve-t-on de soi-même ?
00:42Aux heures les plus noires de la terreur stalinienne, cette question a failli ne plus avoir de sens.
00:48Puisque le projet soviétique visait, pour le dire brutalement, l'anéantissement de l'idée même d'individualité.
00:54Le coup a échoué. La mort de Staline, en 1953, marque un moment de dégel.
01:02C'est encore la guerre froide, mais la glace se fendille et, relâchant peu à peu son étreinte, laisse éclore ce que Rabelais appelait des paroles gelées.
01:12Oui, mais nous ne sommes plus au XVIe siècle, au temps des écrits éphémères et des textes de combat,
01:18mais dans l'URSS de Khrouchev à Gorbatchev, qui, malgré son attirance pour l'Occident, vit une expérience proprement soviétique.
01:27Alexandre Sumpf est un historien de la guerre et du cinéma russe,
01:32mais c'est d'abord un spécialiste de l'histoire sociale du monde soviétique.
01:37Samizdat, ce terme est un jeu de mots qui a été inventé par un écrivain soviétique, qui s'appelle Nikolai Glaskov, en 1952.
01:48Qu'est-ce que ça veut dire ? Ça veut dire s'éditer soi-même, s'éditer soi-même,
01:52et c'est aussi un jeu de mots par rapport aux éditions d'État qui, en russe, s'appellent Gossizdat.
01:58Édition d'État, édition militaire, Ryan Isdat, avec tout ce que ça comporte d'officialité, de beaux papiers,
02:07de tirages à des centaines de milliers d'exemplaires, puisqu'on est sur un marché de plusieurs millions de lecteurs soviétiques.
02:15Et à l'inverse, le Samizdat revendique son caractère officieux, son caractère artisanal,
02:21et son caractère réservé à une élite au départ.
02:24Le Samizdat a une apparence très particulière.
02:28Il est publié en général de manière artisanale, tapé à la machine sur un papier pelure,
02:34qui est le plus facilement accessible, qu'on peut shipper dans divers entrepôts.
02:39Et il a la particularité d'être très très fin et d'être donc plus facilement dissimulable,
02:46plus facilement transmissible, et aussi d'accepter, quand on le met sur la machine à écrire,
02:51du papier carbone et pouvoir être reproduit à plus grande échelle.
02:55« Je ne saurais m'affirmer ni dire le fond de ma pensée, penser librement.
03:00Il me faut plutôt dire uniquement ce que tout le monde dit. »
03:03Cette dissimulation quotidienne que déplore en décembre 1932 Stéphane Podloubny,
03:09dans une entrée de son journal, c'est celle de ses origines Koulak.
03:12Fils de paysans ukrainiens, il a dû depuis l'arrestation de son père en 1925
03:18mener à Moscou une vie de communiste exemplaire et masquer qu'il provient d'une famille d'ennemis de classe.
03:26Comme lui, dès la fin des années 1920 et jusqu'à la mort de Staline en 1953,
03:31ce sont des millions de soviétiques qui se retrouvent contraints aux mensonges et au silence,
03:37jusqu'au creux même du foyer familial.
03:40Perquisition, appartements communautaires où cohabitent fidèles prolétaires et bourgeois suspects,
03:46embrigadement de la jeunesse par les pionniers et le comsomol,
03:50héroïsation de ceux qui, tels le jeune Pavlik au début des années 30,
03:54ont eu le courage de dénoncer leurs propres parents à l'État.
03:57Dans l'espoir illusoire d'étouffer avec la vie privée les derniers réflexes individualistes et petits bourgeois,
04:04pour faire éclore enfin l'homme nouveau soviétique,
04:07le pouvoir communiste empêche pendant des décennies toute expression libre de l'individu.
04:13Les pensées intimes ne se disent qu'en chuchotant,
04:16ne s'écrivent qu'en pattes de mouche sur des journaux cachés et perdus depuis pour la plupart.
04:21Mais l'individualité survit malgré tout, dans le secret des cœurs.
04:25Lorsqu'en 1953, le dégel succède à la terreur stalinienne et estompe les craintes de Troisième Guerre mondiale,
04:32c'est cette individualité longtemps contrainte qui s'exprime enfin sur les feuillets des Samizdat.
04:37Le Samizdat naît dans les circonstances du dégel,
04:41d'une libération brève et intense des opinions et des expressions littéraires et artistiques.
04:48Et le dégel, c'est quelque chose de très très fort pour les Russes.
04:51Ça signifie la fin très brutale de l'hiver et l'explosion printanière.
04:58Quelque chose d'un phénomène climatique qu'on n'a pas en Occident.
05:01Donc dans cette circonstance-là, on a toute une génération d'intellectuels,
05:06que ce soit des historiens, que ce soit des artistes, des écrivains,
05:12qui décident de profiter de cette ouverture pour créer de nouvelles formes
05:19et pour aussi joindre son public de manière différente.
05:22Très rapidement, le Samizdat fait école et devient une manière de consommer la littérature,
05:28une manière avec son sens, avec le froissement du papier,
05:32avec son toucher, un papier qui très rapidement s'use, avec des lettres qui s'usent,
05:37un rythme de lecture clandestin, souvent la nuit, qui est très particulier.
05:41Et puis le fait qu'on se le transmet de personne à personne,
05:47sous le manteau ou dans le cadre de divers cercles littéraires.
05:53Les premières éditions de Samizdat sont extrêmement fautives
05:57et d'ailleurs ça fait tout le charme de cette lecture.
05:59Il y a beaucoup de fautes de typographie, de coquilles,
06:03parfois des pages qui manquent,
06:04mais c'est le côté aventurier, artisanal, secret de la chose
06:09qui fait qu'on peut dire qu'on a fait partie de l'expérience Samizdat.
06:14Cet aspect artisanal et bricolage est en fait totalement ancré dans l'histoire soviétique,
06:19notamment dans l'histoire d'une société où il y a de la pénurie,
06:22où il y a des productions qui sont standardisées
06:25et pas du tout diversifiées du point de vue commercial.
06:29Un grand nombre des personnes qui vont produire ces Samizdat
06:37dans les années 60 et dans les années 70 sont des femmes,
06:40des femmes qui ont appris l'asténo et qui possèdent aussi de manière légitime
06:43une machine à écrire et qui donc ne peuvent pas être soupçonnées
06:47de produire cela en secret,
06:50puisqu'elles ont le droit de posséder cette machine à écrire.
06:53La transmission du Samizdat et les commandes qui finissent par être passées
06:59se font par un système qu'on appelle en Russie, et donc en URSS, le BLAT.
07:03C'est un système d'échange, de dons et de contre-dons
07:06qui permet aux uns de fournir le papier,
07:09aux autres de fournir les rubans de machine à écrire,
07:12aux troisièmes de fournir le papier carbone
07:13et in fine, par ce travail en quelque sorte collaboratif,
07:17mais fractionné, comme dans toute expérience clandestine,
07:19arriver à un produit fini qui se diffuse, là aussi, par dons et contre-dons.
07:26L'expérience littéraire du Samizdat
07:28contamine d'autres champs artistiques, à commencer par la musique.
07:31C'est ce qu'on appelle le Magnetisdat,
07:34l'enregistrement clandestin de concerts sur des bandes magnétiques,
07:38mais également la transmission d'une culture occidentale interdite
07:42et donc non produite en URSS sur un format particulier de disques.
07:48En URSS, il y a une très grande production officielle de musique,
07:52de musique classique, notamment celle de Shostakovich,
07:55mais il y a d'autres genres qui sont interdits,
07:58qui n'ont pas le droit de citer
07:58et que malgré tout les soviétiques veulent pouvoir consommer.
08:01C'est notamment le cas du free jazz ou du rock'n'roll
08:05et les soviétiques trouvent un autre moyen
08:08de consommer et de produire cette discographie,
08:12non pas sur des vinyles, chose impossible,
08:16puisque ce sont des éditions d'État,
08:17mais là aussi avec une matérialité spécifique
08:19et une inventivité qui est la récupération des radiographies
08:22qui ne servent plus à rien une fois qu'elles ont servi dans les hôpitaux
08:26sur lesquelles on peut imprimer,
08:27donc c'est de la matière plastique sur lesquelles on peut imprimer
08:29ces sillons qui vont contaminer les goûts musicaux des jeunes soviétiques.
08:351958, à Stockholm, le choix des jurys du prix Nobel de littérature
08:49s'arrête sur un ouvrage sulfureux,
08:51le docteur Jivago de Boris Pasternak.
08:55Le livre, condamné aussitôt par le pouvoir soviétique
08:58pour le tableau peu orthodoxe qu'il dresse de la révolution d'octobre,
09:01n'est jamais paru en URSS.
09:04Sa publication illustre bien l'aspect le plus connu en Occident
09:08de l'histoire du Samizdat,
09:10celle qu'en Russie, on désigne du nom de Tamizdat,
09:14littéralement « publication là-bas ».
09:17Faire sortir un manuscrit du bloc de l'Est pour contourner la censure.
09:22C'est en effet à Milan, en 1957, que le docteur Jivago,
09:27envoyé clandestinement par Pasternak à des amis occidentaux,
09:31est publié par l'éditeur Feltrinelli.
09:34Mais c'est la suite qui nous intéresse,
09:36car la vie du docteur Jivago ne se limite pas,
09:39après 1958, à son succès en Occident.
09:42L'ouvrage revient en Russie, sous forme de Samizdat,
09:47et c'est avec sa circulation que le phénomène prend véritablement son essor.
09:52La vie littéraire se joue dans la Russie de Khrouchev
09:55à l'écart des publications officielles,
09:58entre lectures intimes devant un public de proches
10:00et circulation clandestine de liasses de mauvais papiers
10:04lus en cachette le temps d'une nuit,
10:06avant de les transmettre à un nouveau lecteur.
10:08Le Samizdat est culturel, mais il est aussi politique, dès le départ.
10:12Et certains profitent de la diffusion de ce moyen d'acculturation
10:18pour en faire un outil d'information.
10:21C'est notamment le cas du collectif qui crée la chronique des événements courants,
10:26chronique qui part, à partir de 1968,
10:29dans le cadre des événements de Prague,
10:30pour informer la population soviétique
10:32des agissements de sa propre armée
10:34pour l'écrasement des révoltés tchèques,
10:39et qui ensuite poursuit et se donne pour but, pour vocation,
10:43d'informer les soviétiques,
10:45ceux qui veulent évidemment être informés,
10:47de tout ce qui se passe en Occident,
10:48notamment du rapport de l'Occident à l'Union soviétique
10:51et du rapport des sociétés occidentales au communisme soviétique.
10:55Cette volonté d'information passe aussi par le format vidéo,
10:58de ce qu'on pourrait appeler le TELISDAT,
11:01c'est-à-dire l'enregistrement d'images sur les télévisions occidentales
11:04à destination du public d'Europe orientale,
11:08pas seulement d'Union soviétique,
11:09et aussi l'enregistrement d'images avec des caméras vidéo,
11:14à l'époque en format VHS,
11:16de ce qui se passe, notamment des manifestations
11:18dans le bloc de l'Est,
11:21pour informer les sociétés occidentales des mouvements de dissidence.
11:25C'est ce qu'on voit notamment sur ces images
11:26qui ont été tournées à Prague en 1988,
11:29d'une manifestation dans le centre de la ville
11:32qui est enregistrée, notamment les discours,
11:35et qui permet de sensibiliser l'opinion occidentale
11:38sur le fait que le communisme soviétique
11:40et le communisme d'Europe de l'Est n'est pas éternel
11:43et que la société n'est pas entièrement embrigadée par les régimes.
11:46Tout au long de la guerre froide, en Europe occidentale,
11:56on a l'impression que le bloc socialiste forme un bloc.
12:01Or, il n'en est rien,
12:03puisque chaque pays de ce bloc a ses particularités.
12:06La Yougoslavie, par exemple, sert d'interface entre l'Ouest et l'Est,
12:10de même que la Finlande au Nord,
12:12et surtout, on a une exposition différenciée
12:15aux différents médias culturels
12:17et en particulier à la télévision.
12:19Par exemple, on sait que les Allemands de l'Est
12:21regardaient plus volontiers la télévision d'Allemagne de l'Ouest
12:24que leur propre télévision.
12:25Une télévision d'Allemagne de l'Ouest
12:27qui pouvait être captée jusqu'en Pologne,
12:29jusqu'en Hongrie,
12:30mais que par contre, les Soviétiques ne pouvaient pas regarder.
12:34Malgré un contrôle étroit exercé par les autorités
12:37sur les déplacements vers et depuis l'étranger,
12:40la Russie soviétique n'a jamais été tout à fait coupée
12:43des influences occidentales.
12:45C'était vrai déjà sous Staline,
12:47où le jazz, le foxtrot et la mode parisienne
12:50parvenaient timidement jusqu'à Moscou.
12:52C'est plus vrai encore sous Khrouchchev,
12:54alors que la terreur s'estompe
12:56et que la libération des prisonniers du goulag
12:58vient nourrir les contre-cultures de tout poil.
13:01Ça reste vrai sous Léonide Brezhnev,
13:05du milieu des années 60 au début des années 80,
13:08quand la consommation soviétique prend son essor
13:10malgré le rejel relatif du pays.
13:13C'est ça, au fond, la recette du samizdat.
13:16De la censure et un foisonnement malgré tout
13:19de modes, de musiques, de livres et d'idées
13:21nourries par les échanges avec l'étranger.
13:24C'est s'exprimer, produire et consommer
13:27au nez et à la barbe du parti.
13:29Pas étonnant alors que le samizdat
13:32disparaisse peu à peu sous Mikhaël Gorbatchev
13:34dans la deuxième moitié des années 80,
13:37alors que la glasnost permet désormais
13:39de s'exprimer plus ou moins librement
13:41avec la bénédiction du parti.
13:44Le samizdat, né en cachette,
13:46meurt 35 ans plus tard
13:47de n'avoir plus besoin de se cacher.
13:49Le samizdat, par essence,
13:51n'avait pas vocation à durer.
13:52Il était fragile, il était d'usage temporaire
13:55et malgré tout, aujourd'hui, on peut l'étudier.
13:57Vu d'Occident, le samizdat,
13:59ça a été le moyen de faire passer à l'Ouest
14:02cette littérature soviétique interdite
14:04et de faire goûter au piquant de la vie soviétique.
14:08Mais en fait, le samizdat,
14:09c'est une histoire soviétique,
14:11c'est une histoire socialiste du Bloc de l'Est
14:13et c'est l'histoire du quotidien,
14:15de la culture et de la politisation clandestine
14:17d'une grande partie de la population de ces régions.
14:20Et maintenant, Manon Bril déjoue la frontière
14:24entre histoire et culture populaire.
14:28Peut-on transposer la culture et la pratique
14:30du samizdat au monde numérique ?
14:32Il ne s'agirait plus uniquement alors
14:33de contourner la censure d'État,
14:35mais aussi de s'affranchir des lois du marché.
14:37C'est ce que propose la Library Genesis,
14:39ou LiveGen,
14:40qui est un moteur de recherche
14:41qui donne accès librement aux publications scientifiques,
14:44y compris celles qui sont censées être payantes.
14:46Le site a été fondé vers 2008 en Russie
14:49pour promouvoir l'accès libre, universel et gratuit
14:52aux savoirs académiques pour les pays défavorisés,
14:55pour celles et ceux qui n'ont pas accès à l'université,
14:58ou encore pour les étudiants d'universités peu riches
15:00qui ne peuvent pas payer les abonnements
15:02parfois exorbitants des revues scientifiques.
15:04Depuis sa création,
15:05le contenu s'est étendu aussi à la fiction,
15:07mais évite les best-sellers.
15:09En novembre 2020,
15:10le site revendique la compilation
15:11de plus de 2,8 millions de livres de non-fiction,
15:1484 millions d'articles scientifiques,
15:172 millions de fichiers de comics,
15:192,5 millions de livres de fiction
15:21et 381 000 magazines.
15:24Évidemment,
15:24puisque le droit d'auteur est en frein,
15:26le site fait régulièrement l'objet
15:27de poursuites judiciaires,
15:28notamment en 2015, 2019 et 2020,
15:31mais les restrictions sont perpétuellement contournées
15:33et le site reste consultable par d'autres moyens.
15:36Et donc,
15:37les publications continuent de circuler librement
15:39à la manière des samizdat papiers
15:41que la censure n'a pas su arrêter.
15:44Comme souvent en histoire,
15:53celle des samizdat
15:54ne peut se saisir que par sa fin.
15:57Lorsqu'ils apparaissent au grand jour,
15:58c'est parce que ces supports éphémères
16:00de la liberté d'expression
16:01cessent d'être utiles.
16:04Ils disparaissent alors,
16:05ou plutôt,
16:05ils se fondent dans d'autres formes.
16:08Prenez le cas de cet extraordinaire roman,
16:11Le Maître et Marguerite.
16:12Mikhail Bulgakov l'a écrit entre 1927 et 1939,
16:17en formant autour de ce texte
16:19une communauté textuelle clandestine.
16:22À la faveur du dégel,
16:24le livre paraît en 1966,
16:2726 ans après sa mort.
16:29Mais la censure l'ampute ou l'altère d'un tiers.
16:32Ces parties, mises à l'écart,
16:34circulent alors sous forme de samizdat
16:36que ces lecteurs intercalent dans leur exemplaire.
16:39Et c'est grâce à ces extraits
16:41qu'une version complète
16:43est imprimée à Francfort l'année suivante.
16:46C'est elle que l'on peut lire encore aujourd'hui,
16:49qui forme la revanche puissante et burlesque
16:53d'un esprit humain
16:54qui s'était alors disséminé
16:56et comme réfugié dans sa propre fantaisie.
16:58Sous-titrage Société Radio-Canada
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