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Au début des années 1960, les Américains installent en Turquie des missiles pouvant atteindre Moscou en dix minutes, avec des ogives nucléaires à la puissance cent fois supérieure à celle d'Hiroshima. Pour Khrouchtchev, c'est une provocation. Le leader soviétique décide de répliquer dans le plus grand secret en installant une base dans le Cuba de Fidel Castro. En mai 1962, il lance l'opération "Anadyr" : 86 navires marchands et paquebots civils acheminent discrètement 50 000 hommes et 60 missiles. Lorsque les Américains se rendent compte de la supercherie, ils comprennent que cette escalade pourrait au moindre incident déclencher un conflit nucléaire. Du 14 au 27 octobre, la tension atteint son paroxysme avant que les deux puissances ne trouvent un accord pour la désamorcer.
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AprendizadoTranscrição
00:00A história não é uma ciência exacta, não é jamais gravada no marbre.
00:19Ao tempo, a conhecimento do passado se afine e evolui.
00:30Mas as ideias reçam a peça dura, e as a priori restam tenaces.
00:48Eu tenho um sonho, que todos os homens criaram-me.
00:49Para saisir as véritas do mundo,
00:55é preciso parfois búsculer as certidades e decrypter os faits,
00:59em proporcionar um outro olhar.
01:01A crise des missiles de Cuba a placé o mundo ao bord do gouffre nuclear.
01:22A postérité attribuant son dénouement heureux à la puissance américaine
01:28e à l'action de son charismatique président, John Fitzgerald Kennedy.
01:34E pourtant...
01:34A l'automne 1961,
01:48près d'Izmir, en Turquie,
01:50os Estados Unidos instalam uma base de lançamento de missiles de maior portão,
01:54os Jupiters.
01:55Ces engins peuvent embarquer des ogives nucléaires
02:08d'une puissance presque 100 fois supérieure à celle d'Hiroshima.
02:14En à peine 10 minutes,
02:16ils peuvent atteindre Moscou
02:17et plonger l'Union soviétique
02:20dans un interminable hiver nucléaire.
02:25Pour l'URSS et son leader Nikita Khrushchev,
02:30cette menace aux portes de la Russie soviétique
02:32donne aux Américains un avantage scandaleux.
02:36Ils doivent à tout prix y répondre.
02:50En cette année 1961,
02:52la guerre froide devient dangereusement brûlante.
02:55Début juin,
03:00la rencontre à Vienne entre l'expérimenté Nikita Khrushchev
03:03et John Fitzgerald Kennedy,
03:05récemment élu à la tête des États-Unis,
03:08avive les tensions qui règnent entre les deux blocs.
03:10Notamment à propos de l'Allemagne,
03:21Khrushchev exige la fin de Berlin-Ouest.
03:25Cette enclave du monde libre,
03:26campée au cœur du monde communiste,
03:29offre une porte de sortie
03:30pour des millions d'Allemands
03:31qui fuient la République démocratique allemande.
03:35Kennedy s'y oppose.
03:37Si Berlin est l'épine dans le pied du bloc communiste,
03:48l'île de Cuba est l'épine qui a surgi dans le pied des Américains.
03:51Fidel Castro y a pris le pouvoir deux ans auparavant
03:59et s'est depuis rapproché de l'URSS.
04:04Kennedy redoute plus que tout
04:06de voir ce gouvernement perdurer
04:07et faire école auprès de ses voisins.
04:10Pour lui, tout est bon
04:14pour faire tomber ce régime.
04:15En avril 1961,
04:36un débarquement mené par des Cubains anticastristes
04:39dans la baie des Cochons
04:40a tourné au fiasco.
04:41L'opération pilotée par la CIA
04:47a vu en quelques jours à peine
04:491400 hommes tués, blessés
04:52ou capturés par l'armée de Fidel Castro.
04:57Khrouchev a réagi à cette attaque.
05:00Il a solennellement prévenu les Américains.
05:04En ce qui concerne l'URSS,
05:05nous apporterons au peuple cubain
05:08et à son gouvernement
05:09l'aide nécessaire
05:11pour repousser toute attaque armée
05:13contre leur île.
05:18Kennedy ne renonce pas.
05:20Il demande aux experts de la CIA
05:22d'élaborer un programme secret défense
05:25pour déstabiliser l'ensemble
05:27de la société cubaine.
05:28L'opération Mangouste
05:31est lancée fin 1961.
05:39Depuis le QG de Miami,
05:42400 agents pilotent
05:43un programme doté
05:44de 50 millions de dollars.
05:49Il ne fait pas dans la dentelle.
05:52Il finance des opérations
05:53de sabotage économique
05:55et de propagande
05:57et envisage
06:00d'assassiner
06:01des dirigeants cubains.
06:07Des militaires
06:08également impliqués
06:09dans l'opération Mangouste
06:10élaborent divers scénarios
06:12qui pourraient servir
06:14de prétexte
06:14à une invasion de l'île.
06:16La mise en scène
06:17d'attentats aux Etats-Unis,
06:19par exemple,
06:21ou encore le torpillage
06:22d'un bateau rempli
06:23de réfugiés
06:23en route pour la Floride,
06:25dont on accuserait
06:26les Cubains.
06:30La CIA envisage même
06:32d'imprégner
06:32les cigares
06:33de Fidel Castro
06:34d'une substance
06:35causant
06:36des troubles
06:36du comportement.
06:39Tout est bon
06:40pour faire tomber
06:41le régime castriste.
06:42todo le brigade
06:50de la embajada yankee
06:51Os espios haviam feito perforações no piso para instalar os micrófonos e captar tudo quanto acontecesse no apartamento do piso inferior, sede da agência câblegrafica Sinjua.
07:04Assim utilizam os Yankees ou a Embajada como centro de conspiração, interferência nos assuntos que só competem ao povo cubano, espionagem e violação da soberania de Cuba.
07:14Tandis que Kennedy cherche par tous les moyens a renverser o governo cubano, Khrushchev ordena de seu lado ao governo est-alemão de fermer o acesso à Berlim-Ouest.
07:30Em août 1961, des barbelés e des barrières provisoires surgissent à la frontière que separa os sectores d'occupation.
07:38C'est le moment où Kennedy renforce le dispositif de l'OTAN en déployant le site de lancement de missiles Jupiter en Turquie.
08:03Une action que justifie le secrétaire d'État à la Défense, Robert Bacnamara.
08:24Khrushchev est d'autant plus révolté que les États-Unis ont une avance considérable.
08:29Ils sont dotés de 25 000 ogives nucléaires, contre à peine 3 000 pour l'URSS.
08:41Comment Khrushchev pourrait-il compenser un tel désavantage ?
08:45Il a soudain un éclair de génie.
08:48Il confie à son ministre de la Défense,
08:50Et si, nous aussi, nous posions un de nos hérissons dans le pantalon des Américains ?
08:57Ceux hérissons, ce sont des missiles nucléaires.
09:02Et le pantalon américain, c'est Cuba.
09:12Le dirigeant soviétique espère faire d'une pierre deux coups.
09:19Sanctuariser l'île communiste, tout en faisant comprendre à Kennedy,
09:23qui ne peut pas impunément installer des missiles offensifs aux portes de l'URSS.
09:27Si Fidel Castro adhère au projet de Khrushchev,
09:37il souhaite toutefois établir un traité d'alliance officielle.
09:41Il craint d'effrayer l'opinion mondiale
09:42si des ogives nucléaires lui sont fournies en secret.
09:47À ses yeux, Cuba est un État souverain.
09:50Il a le droit légitime de posséder des armes atomiques sans se cacher.
09:54D'autant qu'il ne cesse de dénoncer l'action violente des États-Unis contre son pays.
10:00Khrushchev ne l'entend pas de cette oreille.
10:21S'il tient à fournir cette aide militaire,
10:25il veut agir dans le plus grand secret,
10:27pour mettre les Américains au pied du mur.
10:33En juin 1962,
10:36Khrushchev parvient à convaincre les membres du présidium de son plan.
10:41Les Américains projettent une invasion de Cuba,
10:44avec leurs propres forces armées.
10:45Il faut leur faire comprendre qu'en attaquant Cuba,
10:50ils auront affaire non seulement à un pays tenace,
10:53mais aussi à la puissance nucléaire de l'Union soviétique.
11:00L'opération Anadir est lancée.
11:05Objectif,
11:06amener sur l'île de Cuba
11:07plus de 50 000 hommes,
11:1060 missiles nucléaires
11:11de courte, moyenne et longue portée,
11:13et des bombardiers
11:15dont certains adaptés
11:16pour porter des ogives nucléaires
11:18et de nombreux véhicules,
11:21le tout sans être découvert.
11:24Pour y parvenir,
11:26des navires civils sont mobilisés.
11:28Le matériel est emballé
11:29et placé dans des cargos,
11:31les hommes embarqués dans des paquebots.
11:36Pour renforcer la discrétion,
11:38les généraux délivrent leurs informations
11:40au compte-gouttes.
11:41Les soldats ignorent tout
11:43de leur destination,
11:45de même que les capitaines
11:46des 85 cargos affrétés pour l'occasion.
11:52Une partie des bateaux
11:53apparaît de la mer Baltique.
11:56Les autres,
11:58de la mer Noire.
12:03Ce n'est qu'une fois en haute mer
12:05que les capitaines décachètent
12:07une enveloppe
12:07qui contient leurs instructions
12:08pour la suite de leur odyssée.
12:11Enfin,
12:19des sous-marins Foxtrot
12:20escortent secrètement les convois.
12:23Mais malgré ces ruses,
12:38les Américains remarquent vite
12:39ces transports suspects,
12:42grâce à un homme en particulier.
12:44Le nouveau directeur de la CIA,
12:48John McCone,
12:50nommé par Kennedy
12:52après le désastre
12:53de la baie des cochons,
12:54il est le premier
12:55qui s'étonne en juillet
12:57de l'arrivée inhabituelle
12:58de 21 cargos soviétiques
13:00à Cuba.
13:03Dans un rapport en date
13:04du 10 août,
13:05il lance une première alerte.
13:06Il pourrait s'agir de livraison
13:10d'équipements militaires
13:12et possiblement
13:13de missiles nucléaires,
13:15d'autant que 17 autres navires
13:17sont attendus
13:17pour ce mois d'août.
13:20Son avertissement trouve
13:21peu d'écho à la CIA
13:22comme à la Maison-Blanche.
13:24Si Kennedy envisage bien
13:26la présence de missiles
13:27anti-aériens à Cuba,
13:29il les pense de nature défensive
13:30et d'une faible puissance.
13:32Aussi,
13:33ne s'en inquiète-t-il pas ?
13:35Des avions espions
13:36sont tout de même dépêchés
13:38pour survoler
13:39les navires soviétiques,
13:41mais ils ne parviennent pas
13:42à identifier leur cargaison.
13:47Tandis que les ogives nucléaires
13:49arrivent à Cuba par dizaines,
13:51au début du mois d'août,
13:53le directeur de la CIA,
13:54fraîchement marié,
13:56quitte les États-Unis
13:56pour un voyage de noces
13:58sur la côte d'Azur.
14:01Depuis sa villégiature,
14:03McCone continue de suivre
14:05l'évolution de la situation à Cuba.
14:08S'il n'a pas encore
14:08de preuves tangibles
14:09sur le contenu des cargos,
14:12il est persuadé
14:12que des missiles nucléaires
14:14se trouvent à bord.
14:16Au début du mois de septembre,
14:18il écrit à son directeur adjoint
14:19« Il me semble tout à fait plausible
14:22qu'il nous dissimule
14:24l'existence de missiles nucléaires
14:26à capacité offensive. »
14:31Quelques jours plus tard,
14:33McCone envoie un nouveau télégramme.
14:36Nous devons étudier très attentivement
14:37la perspective du déploiement secret
14:40de plusieurs missiles nucléaires soviétiques.
14:42Ces agents ne semblent pas
14:49partager son inquiétude.
14:53Pour preuve,
14:54ces messages seront classés
14:55sous le nom des honeymoon cables,
14:58les télégrammes de la lune de miel.
15:02Pire,
15:02son service publie au même moment
15:04un rapport qui le contredit.
15:06Il est peu probable
15:07que des missiles nucléaires
15:09aient été acheminés sur l'île.
15:13De retour aux États-Unis,
15:15le directeur de la CIA s'alarme.
15:17L'affaire n'est absolument pas prise au sérieux
15:20et les vols de surveillance
15:21au-dessus de Cuba
15:22ont été interrompus.
15:25Le 9 octobre,
15:26McCone convainc le président Kennedy
15:28de faire reprendre
15:29les vols espions
15:30de toute urgence.
15:37Et ce n'est que le 14 octobre
15:39qu'un Lockheed U-2
15:40décolle enfin
15:42de la base aérienne
15:42de Tyndall en Floride.
15:53Équipé d'appareils photos,
15:55l'avion a pour mission
15:56de survoler Cuba
15:57et de collecter
15:59un maximum de renseignements.
16:05De retour à sa base,
16:07les pellicules sont déchargées
16:08puis transférées
16:10au centre d'interprétation
16:11photographique
16:12de la CIA.
16:20928 photos
16:21du sol cubain
16:22ont été prises
16:22ce 14 octobre
16:24et leur analyse
16:26se poursuit
16:27toute la journée
16:27du 15 octobre.
16:31Le résultat
16:32est sans appel.
16:34Des bases
16:35de lancement
16:35de missiles offensifs
16:36capables de frapper
16:38les Etats-Unis
16:38sont bien installées
16:40à Cuba.
16:43Pire,
16:44ces missiles
16:45pourraient emporter
16:46des ogives nucléaires.
16:48Mac George Bundy,
16:52conseiller chargé
16:53de la Sécurité nationale,
16:55attend le lendemain matin
16:56le 16 octobre 1962
16:58pour informer
16:59le président.
17:02Kennedy
17:03était faré.
17:04Il ne croyait pas
17:05Khrushchev
17:05capable d'un tel coup.
17:08Retrouvant
17:09son frère
17:09et conseiller
17:10Robert Kennedy,
17:11le président
17:12laisse éclater
17:12sa rage
17:13contre le leader
17:13soviétique.
17:16C'est un gangster
17:17immoral,
17:18un foutu menteur.
17:21La CIA
17:21et le renseignement
17:22américain
17:23ont échoué.
17:24Seul John McCone
17:25a tenté
17:26d'alerter
17:26la Maison-Blanche
17:27en vain.
17:30Désormais,
17:31l'équipement militaire
17:32est sur place
17:33et il est trop tard.
17:40Cette nouvelle donne
17:41ne modifie guère
17:42l'équilibre nucléaire.
17:44Depuis plusieurs années,
17:46en effet,
17:47l'URSS possède
17:48des missiles
17:48capables d'atteindre
17:49en peu de temps
17:50les États-Unis.
17:54Les Américains
17:55ne sont pas rassurés.
17:57Ces armes
17:57peuvent permettre
17:58à Fidel Castro
17:59de les attaquer.
18:01L'opération
18:02est peut-être aussi
18:02la preuve
18:03d'une initiative
18:04prochaine
18:05des Soviétiques
18:05à Berlin.
18:07La protection
18:08des Berlinois
18:09de l'Ouest
18:09ne tient que
18:10par la menace
18:11nucléaire américaine.
18:13Si Kennedy
18:14ne réagit pas
18:15fermement,
18:16Khrushchev
18:17pourrait penser
18:17qu'il a le champ libre
18:18pour envahir
18:19l'ancienne capitale
18:20du Reich.
18:23Autant de raisons
18:24qui obligent
18:25les États-Unis
18:26à réagir
18:26dans les plus brefs délais.
18:27Dans l'urgence,
18:32Kennedy convoque
18:33le 16 octobre
18:33le comité exécutif
18:35du Conseil
18:36de sécurité nationale,
18:38l'ex-com.
18:39Il doit proposer
18:41des solutions
18:41pour résoudre
18:42cette crise.
18:46Parmi les membres
18:47se trouve
18:47le vice-président
18:48Johnson,
18:50le secrétaire
18:51à la défense
18:51Robert McNamara,
18:52ou encore
18:54le secrétaire
18:55d'État
18:55Dean Rusk
18:56à côté
18:57de Robert Kennedy.
19:00Dans le plus grand secret,
19:02Kennedy a fait installer
19:03dans cette salle
19:04un système d'enregistrement
19:05qu'il déclenche
19:06lui-même.
19:09Dean Rusk
19:09prend la parole.
19:10Le secrétaire
19:40Kennedy réplique
19:41En ce premier jour, les avis sont presque unanimes.
19:56Il faut détruire les installations soviétiques à Cuba.
20:00Pour cela, plusieurs modes d'action sont envisagés.
20:03Le président prône une frappe chirurgicale.
20:05Son secrétaire à la Défense suggère une attaque de plus grande ampleur qui viserait aussi les bases aériennes.
20:16Robert Kennedy, quant à lui, voit l'occasion de mener à bien le projet dont les États-Unis rêvent depuis longtemps, à savoir envahir Cuba et déposer Castro.
20:28Pourtant, les discussions s'achèvent sans qu'aucune décision claire n'ait été prise.
20:35Pour Kennedy, cette crise de Cuba tombe au plus mal, au milieu de la campagne pour les élections de mi-mandat.
20:46Le lendemain, une série de meetings est prévue dans le Connecticut.
20:51Il ne peut s'y soustraire.
20:53Tout changement de dernière minute risquerait d'alerter les médias.
20:56Si le problème cubain est désormais sa priorité, il ne faut pas qu'il s'ébruite.
21:06Le 17 octobre, c'est moins le président que le leader du camp démocrate qui atterrit à Stratford.
21:11Le fait de la question est que la grande lutte de 1962 est la même lutte que nous avons fait en 1960 et doit être fait en cette décade.
21:23Et c'est pour donner l'emploi pour nos gens, l'éducation pour nos enfants, et l'éducation pour nos enfants, et l'éducation pour nos anciens.
21:30Et ce travail, dans mon opinion, ne peut seulement être fait par le parti démocratique.
21:41Et tandis que Kennedy vogue de meeting en meeting, au même moment, en Russie, Nikita Khrouchev lui réserve un nouveau tour par l'intermédiaire de son ministre des Affaires étrangères, Andrei Gromiko.
21:55Il arrive à Washington le 18 octobre, pour une visite diplomatique prévue de longue date.
22:05L'événement tombe à pic pour engager des pourparlers avec l'URSS, sans alerter l'opinion publique.
22:17Kennedy évoque les nombreux cargos soviétiques arrivés à Cuba ces derniers mois.
22:21Mais il s'abstient de révéler que les Etats-Unis ont découvert le contenu de ces navires.
22:28Or, Khrouchev n'a pas informé Gromiko de la livraison de missiles nucléaires.
22:34Le ministre soviétique des Affaires étrangères le jure.
22:38L'aide de l'URSS est seulement de nature défensive.
22:41Il n'a jamais été question de doter Cuba d'engins nucléaires capables de frapper les Etats-Unis.
22:46Kennedy s'efforce de conserver son calme devant ce mensonge éhonté.
22:57Khrouchev jubile. Son plan fonctionne au-delà de ses espérances.
23:02La livraison d'armes nucléaires à Cuba se poursuit sans encombre,
23:06tandis que les sous-marins soviétiques viennent se positionner aux alentours de l'île.
23:11Le lendemain 19 octobre, le président réunit le comité des chefs d'état-major.
23:21Il veut entendre le point de vue des militaires.
23:28Pour les plus hauts gradés de l'armée,
23:30l'option d'une frappe chirurgicale ne peut pas garantir la destruction totale des missiles.
23:37La seule solution, c'est envahir Cuba.
23:40Les manœuvres en cours sur les plages de Floride prouvent l'écrasante supériorité de l'armée américaine,
23:50qui, si on lui en donne l'ordre, réglera le problème en quelques jours.
23:56Pour Kennedy, ce plan est inacceptable.
24:00Lui, le chantre du monde libre, ne pourrait justifier l'agression de ce petit pays,
24:05alors que le monde entier ignore la menace.
24:07Sans parler des possibles représailles soviétiques.
24:13Le général Lemay lance au président une ultime remarque.
24:19Après la réunion, Kennedy confie à l'un de ses conseillers.
24:29Si on les écoute et qu'on fait ce qu'ils demandent,
24:33aucun d'entre nous ne restera vivant ensuite pour leur dire qu'ils se sont trompés.
24:46Deux nouvelles réunions de l'ex-com se déroulent les 20 et 21 octobre.
24:50Au cours de celle-ci, Kennedy fait part de sa décision.
24:57Pour stopper la noria des cargos soviétiques,
25:00il préconise la mise en place d'un blocus naval de l'île.
25:02Sept jours se sont écoulés depuis que des photos ont établi la présence des missiles nucléaires à Cuba.
25:30Et la vie s'écoule sans que nul ne se doute du danger mortel qui plane sur le monde.
25:42Mais le secret ne tiendra plus très longtemps.
25:46Kennedy se prépare à révéler la vérité au cours d'un discours télévisé prévu le 22 octobre.
25:51La veille, il a envoyé Dina Chesson en Europe pour informer directement ses alliés de l'OTAN.
26:02Mis devant le fait accompli,
26:04les Européens donnent malgré tout leur feu vert au président Kennedy.
26:07Toute la presse est mobilisée pour annoncer l'importance de ce discours.
26:18Pour ne pas prendre de cours les soviétiques,
26:21à 18h, le secrétaire d'État Dean Rusk reçoit l'ambassadeur du RSS,
26:26Anatoly Dobrynin,
26:27et lui remet une copie du discours que Kennedy doit prononcer une heure plus tard.
26:31Dobrynin est stupéfait.
26:36Il n'a jamais été informé du déploiement de missiles offensifs.
26:39Le président des États-Unis.
26:51Bonsoir, mes collègues,
26:53Mes collègues,
26:54Dans la semaine dernière,
26:56Evidence est d'un coup d'un coup d'un coup d'un coup d'un coup d'un coup d'un coup d'un coup d'un coup d'un coup d'un coup d'un coup d'un coup d'un coup.
27:06La vérité est lâchée.
27:18La menace nucléaire qui pèse sur les États-Unis est désormais connue de tous.
27:23Kennedy exige l'arrêt des opérations en cours.
27:26Sinon, l'URSS sera frappée de terribles représailles.
27:30Enfin, il annonce une quarantaine autour de Cuba.
27:33Tous les bateaux, quels que soient leurs pavillons, seront interceptés et obligés de rebrousser chemin s'ils transportent des armes offensives.
27:42The cost of freedom is always high, but Americans have always paid it.
27:48Our goal is not the victory of might, but the vindication of right.
27:53Not peace at the expense of freedom, but both peace and freedom.
27:58Here in this hemisphere.
28:00And we hope around the world.
28:03God willing, that goal will be achieved.
28:07Thank you and good night.
28:08Son discours plonge le monde dans l'angoisse apocalyptique.
28:14Des magasins sont pris d'assaut par des consommateurs affolés.
28:33Les abris anti-atomiques se multiplient.
28:52Depuis le Vatican où des fidèles se sont regroupés, le pape Jean XXIII lance un appel pressant.
28:58Nous souplions tous les gouvernants de ne pas rester sourds à ce cri de l'humanité.
29:05Qu'ils fassent tout ce qui est en eux pour sauver la paix.
29:09Ils éviteront ici au monde les horreurs d'une guerre dont nul ne peut prévoir quelles seraient les effroyables conséquences.
29:18Le 23 octobre au matin, Khrouchev répond au discours de Kennedy par une courte lettre.
29:32Il dénonce l'action agressive de la quarantaine qui viole la charte des Nations Unies et la liberté de navigation.
29:38Il maintient que les armes livrées à Cuba sont exclusivement défensives et espère que les Américains renonceront à toute action qui pourrait avoir des conséquences catastrophiques pour la paix.
29:56Parallèlement, il place les forces du bloc de l'Est en état d'alerte.
29:59Du côté américain, la machine de guerre se met en route.
30:06Je suis pris des pas nécessaires pour déployer nos forces, pour être en position de faire la quarantaine efficace à 2 p.m. demain à la période de Greenwich.
30:18C'est l'équivalent de 10 a.m. à la période de la nuit de l'Est.
30:22Les forces sont invités pour interdicter la livraison de l'offensive et matériel de l'affaires à Cuba.
30:29Ce sont les instructions que nous avons été donnés, ce sont les instructions que nous allons passer.
30:36Quatre porte-avions et 40 destroyés s'ébranlent vers les Caraïbes.
30:47Du côté de Guantanamo, la base navale, enclave américaine implantée dans le sud de Cuba, les familles sont évacuées en urgence vers les Etats-Unis.
30:57Alors que la peur d'une guerre est dans tous les esprits, à Moscou, une représentation au théâtre du Bolshoi se termine.
31:14Khrouchchev y assiste tranquillement.
31:17Quel meilleur moyen de rassurer les foules qu'en se rendant à l'opéra, au beau milieu d'une crise géopolitique.
31:23Le 24 octobre, à 10h du matin, la quarantaine autour de Cuba débute officiellement.
31:43Dans quelques heures, les premiers navires soviétiques doivent arriver sur la ligne de blocus formée par les navires de guerre américains chargés de les intercepter.
31:53Au même moment, le stratégique air commande de l'armée américaine passe en DEFCON 2, le plus haut degré d'alerte avant la guerre totale.
32:07Toutes les armes nucléaires américaines dans le monde sont activées.
32:12Un conflit de grande ampleur entre les deux pays se profile à l'horizon.
32:16L'heure est grave.
32:21Tendu, Kennedy s'interroge.
32:24Et si les navires soviétiques forcent le blocus ?
32:28Faut-il vraiment aller jusqu'à la confrontation armée ?
32:31Parmi les navires en approche, quatre transportent des ogives nucléaires.
32:58Mais ce que Kennedy ignore, c'est que Khrouchev leur a déjà donné l'ordre de faire demi-tour.
33:05Il ne veut pas prendre le risque de les voir tomber entre les mains des Américains.
33:10Le leader soviétique estime que suffisamment d'ogives nucléaires sont déjà déployées à Cuba.
33:15Cette mesure ne concerne pas tous les navires.
33:22D'autres cargos soviétiques continuent leur route, prêts à braver le blocus.
33:26C'est le cas du Bucarest.
33:33Repéré, il est pris en chasse par l'US Navy.
33:39Le destroyer se rapproche pour l'araisonner.
33:43La tension est à son comble.
33:46Le capitaine soviétique, interrogé par Radio, affirme qu'il ne transporte que du carburant.
33:51Après un long moment, les Américains finissent par le laisser-passer.
33:59Ils jugent peu probable que le bateau contienne de l'équipement militaire.
34:05Cette première journée de quarantaine se termine sans incident majeur.
34:11Au grand soulagement des membres de l'ex-com.
34:16Kennedy note pourtant que l'affaire est loin d'être réglée.
34:21Le héros de l'Eau de l'Eau de l'Eau de l'Eau de l'Eau de l'Eau de l'Eau de l'Eau de l'Eau.
34:27Une fois, c'est un moyen de négocier les deux, en un troisième,
34:31le deuxième, c'est un moyen d'éteindre les deux.
34:32Je ne vois pas d'un autre moyen d'éteindre les deux.
34:39En fave de l'Unité, la 4e journée de la crise,
34:42la conflit est à traversée par les diplomats de l'Eau de l'Eau de l'Eau de l'Eau.
34:46Ici, dans notre forum de l'Eau de l'Eau de l'Eau de l'Eau de l'Eau,
34:48Os representantes de cada uma das nacionais envolvidos na disputa global
34:51se dão a oportunidade de ouvir e ouvir, nacionais contra nacionais,
34:56face-to-face, em confrontação dramática.
34:59L'ambassadeur do RSS, Valerian Zorin,
35:03começa a desigualdades em acusando os Estados Unidos de um acto de pirateria.
35:08Mas o ambassadeur americano, Stevenson, réplica com força.
35:11Deixa eu te perguntar uma pergunta simples.
35:14Do you, Ambassador Zorin, deny that the USSR
35:18has placed and is placing medium and intermediate
35:23range missiles and sites in Cuba?
35:26Yes or no?
35:27Don't wait for the translation, yes or no?
35:39I am not in an American courtroom, sir,
35:41and therefore I do not wish to answer a question
35:45that is put to me in the fashion in which a prosecutor does.
35:49In due course, sir, you will have your reply.
35:50I am prepared to wait for my answer until hell freezes over,
35:54if that's your decision.
35:55L'ambassadeur américain expose ensuite deux photographies
35:59prises par les avions espions américains.
36:02Des constructions apparaissent clairement
36:03et un œil expert peut reconnaître des infrastructures
36:07nécessaires au lancement de missiles.
36:09Les photographies achèvent de convaincre l'opinion publique
36:14que c'est l'URSS qui a lancé les hostilités.
36:22Khrouchev va faire le premier pas vers une solution diplomatique.
36:27Il veut mettre fin à cet engrenage
36:28où une simple étincelle pourrait provoquer l'apocalypse.
36:31En ce 25 octobre, il est réuni le Présidium
36:37et propose de retirer les missiles nucléaires installés à Cuba.
36:42En contrepartie, il exige de Kennedy
36:44la promesse que son pays ne tentera plus
36:47de faire tomber Fidel Castro par une invasion de l'île.
36:50C'est le premier objectif de Khrouchev.
36:57Pérenniser ce confetti socialiste
36:59au cœur de l'hémisphère occidental.
37:07Une première lettre de Khrouchev
37:09parvient à la Maison Blanche le lendemain soir.
37:13Robert McNamara dira du texte
37:15« Nous avons reçu le message diplomatique
37:17le plus extraordinaire que j'ai jamais vu. »
37:22Long de huit pages,
37:24le message a en effet de quoi surprendre.
37:26Tout en acceptant le retrait des missiles
37:28contre une promesse de non-invasion de Cuba,
37:31Khrouchev se lance dans un discours confus
37:33sur les effets dramatiques
37:35d'une possible guerre nucléaire.
37:38La lettre rassure Kennedy
37:39sur la volonté de son homologue à négocier.
37:45Le soir du 26 octobre,
37:47une seconde lettre est rédigée à Moscou,
37:50cette fois dans un style plus formel.
37:53Khrouchev y tente un nouveau coup de poker.
37:55Il exige, outre la sécurité pour Cuba,
37:58le retrait des missiles américains
38:00installés en Turquie.
38:01D'abord diffusé par Radio Moscou,
38:11le contenu de cette nouvelle lettre
38:13atteint bientôt les oreilles
38:14des journalistes occidentaux.
38:17Ainsi, le 27 octobre,
38:19un assistant apporte au président américain
38:22les dépêches du matin.
38:25Kennedy comprend qu'une autre lettre de Khrouchev
38:27est en chemin avec cette nouvelle demande.
38:29Et il n'est pas entièrement hostile à l'idée.
38:34Si les États-Unis ne veulent pas
38:35de missiles offensifs à Cuba
38:36par peur d'être attaqués,
38:38il est normal que l'URSS
38:40n'en veuille pas en Europe
38:41pour la même raison.
38:43La plupart des conseillers de l'Excom
38:45s'opposent à cette nouvelle requête.
38:48Pour eux, Kennedy doit se contenter
38:50d'accepter l'échange proposé
38:52par Khrouchev la veille,
38:54c'est-à-dire le retrait des missiles de Cuba
38:56contre une promesse de sanctuarisation de l'île.
39:01En ce 27 octobre,
39:03les discussions s'éternisent
39:05pendant que l'ombre de l'apocalypse s'étend
39:07et que tout peut basculer.
39:10Ce même jour,
39:14un avion américain chargé
39:16de recueillir des échantillons d'air
39:17dans le cercle polaire s'égare.
39:21Le pilote dérive
39:23jusqu'à l'espace aérien soviétique.
39:32Repéré par les radars russes,
39:35un avion de chasse se lance à sa poursuite.
39:37Dans le même temps,
39:51l'USR commande,
39:52comprenant qu'un de ses appareils est en perdition,
39:55envoie des chasseurs à son secours.
39:58Or, du fait du statut de DEFCON 2,
40:01les chasseurs américains
40:02sont équipés de missiles nucléaires.
40:03L'U2 est sur le point
40:11d'être intercepté par le mig soviétique
40:13lorsqu'il parvient enfin
40:16à s'éloigner de l'URSS.
40:23Quand on lui rapporte la nouvelle,
40:26Kennedy perd son sang-froid.
40:27Il y a toujours un fils de pute
40:30qui n'a pas l'information.
40:32Khrouchev lui-même est fortement choqué.
40:35Un avion américain intrusif
40:37pourrait nous pousser
40:38vers une étape fatidique.
40:42Quelques heures à peine
40:43après cet incident,
40:45un autre avion américain
40:46qui survole Cuba
40:47est abattu par la défense antiaérienne.
40:49Le tir a été ordonné
41:00par les militaires soviétiques
41:02présents sur place
41:03malgré les ordres contraires de Moscou.
41:07Le capitaine Rudolf Andersen
41:09qui pilotait l'avion
41:10est tué sur le coup.
41:15Fidel Castro
41:16est persuadé
41:17qu'un bombardement aérien
41:18va s'abattre sur l'île.
41:20Il fait télégraphie
41:21en urgence à Khrouchev
41:22pour lui demander
41:24d'envisager une frappe atomique.
41:31Khrouchev est abasourdi.
41:35Kennedy, de son côté,
41:36refuse toute représailles.
41:38C'est qu'à la Maison-Blanche,
41:39comme au Kremlin,
41:41les deux dirigeants
41:41comprennent qu'une étincelle
41:43peut suffire
41:44à embraser le monde.
41:45un autre épisode dramatique
41:52va leur en donner la preuve.
41:57Des sous-marins soviétiques
41:58naviguent toujours
41:59dans la zone du blocus,
42:01tandis que la flotte américaine
42:02les traque activement.
42:03Deux d'entre eux
42:13font surface
42:13et sont immédiatement repérés.
42:16Mais le sous-marin B-59,
42:32lui,
42:33est toujours invisible.
42:35Il a quitté sa base
42:36trois semaines plus tôt
42:37et depuis son arrivée
42:39en mer des Sargasses,
42:41il est sans nouvelles de Moscou.
42:42Le radio-opérateur
42:46peut seulement écouter
42:48les informations
42:48diffusées par la radio de Miami.
42:51On y évoque
42:52la préparation
42:53d'une invasion de Cuba
42:54par les Américains,
42:56ce qui plonge l'équipage
42:57dans l'inquiétude.
43:02D'autant que les hommes
43:03sont mis à rude épreuve
43:04à bord du vaisseau.
43:06Le système de refroidissement
43:08de l'air
43:08est tombé en panne.
43:12L'US Navy
43:15les repères
43:16le 27 octobre.
43:20Pour signifier
43:21aux submersibles
43:22de faire surface,
43:23les Américains
43:24utilisent des grenades
43:25anti-sous-marines
43:26d'entraînement.
43:30Le capitaine russe
43:31se croit attaqué.
43:36Pensant qu'une guerre
43:37a été déclenchée,
43:39il se tient prêt
43:40à lancer
43:40un missile nucléaire
43:41de 10 kilotonnes.
43:47Heureusement,
43:49son officiant second,
43:50Vassily Arkhipov,
43:52parvient in extremis
43:54à le convaincre
43:54de faire surface
43:55avant de commettre
43:56l'irréparable.
44:00Le pire
44:01est évité de justesse.
44:03Après cette journée
44:07de tous les dangers,
44:09Kennedy veut finaliser
44:10la solution diplomatique.
44:14La lettre
44:15élaborée par l'ex-com
44:16prévoit le retrait
44:18des missiles
44:18contre l'abandon
44:19de tout projet
44:20d'invasion de Cuba.
44:21Pourtant,
44:23Kennedy est convaincu
44:24que Khrouchev
44:25va refuser
44:26cette proposition
44:27dans laquelle
44:28le retrait
44:28des missiles Jupiter
44:29en Turquie
44:30n'apparaît pas.
44:32Le président
44:33est prêt
44:34à accepter
44:34cette demande
44:35malgré la réprobation
44:37de ses conseillers.
44:38Mais le problème,
44:40c'est l'OTAN.
44:43Comment ses alliés
44:43vont-ils prendre
44:44le retrait
44:45des armes
44:45qui les protègent
44:46d'une invasion soviétique
44:47sans avoir été consultés ?
44:50Kennedy convoque
44:56un petit comité
44:57et fait part
44:58de sa décision
44:58d'accéder
44:59à la demande
44:59de Khrouchev.
45:01Pour ne pas froisser
45:03les partenaires
45:03de l'Alliance Atlantique,
45:05Dean Rusk,
45:06le secrétaire d'État,
45:07trouve la solution
45:08garantir aux Russes
45:11le retrait
45:11des missiles de Turquie
45:12mais plus tard,
45:14une fois
45:15la crise actuelle résolue.
45:18Robert Kennedy
45:19est chargé
45:19de faire passer
45:20le message
45:20à l'ambassadeur
45:21Anatoly Dobrinin.
45:23De cette façon,
45:25Khrouchev
45:25obtiendra
45:26ce qu'il désire
45:27sans que les États-Unis
45:28ne donnent l'impression
45:29de lui céder la victoire.
45:33Le frère du président
45:35rassure son interlocuteur.
45:36Il faudra probablement
45:38quatre à cinq mois
45:39pour que les États-Unis
45:41retirent leurs missiles
45:41de Turquie.
45:43C'est le temps minimum
45:44compte tenu
45:44des procédures en vigueur
45:45au sein de l'OTAN.
45:50Et si l'URSS
45:51veut que cette proposition
45:52aboutisse,
45:53le stratagème
45:54doit rester confidentiel.
45:58Robert Kennedy
45:58donne à Dobrinin
46:00un numéro direct
46:01vers la Maison Blanche,
46:02lui demandant d'appeler
46:03dès qu'il aura la réponse
46:04de Khrouchev.
46:08L'issue de la crise
46:09dépend désormais
46:10de Moscou.
46:14Robert Kennedy
46:15retrouve le président
46:16qui s'efforce
46:17comme il peut
46:17de garder son calme
46:19dans l'attente
46:20de la réponse soviétique.
46:28Lorsque Khrouchev
46:29reçoit la proposition américaine,
46:31il est très étonné.
46:34Il ne pensait pas
46:34que Kennedy
46:35lui accorderait
46:36le retrait
46:36des Jupiters
46:37de Turquie,
46:38d'autant qu'il s'apprêtait
46:39à valider
46:40leur accord précédent.
46:43Le leader soviétique
46:44envoie immédiatement
46:46un télégramme
46:46à Dobrinin
46:47pour lui dire
46:48d'accepter l'offre.
46:53Khrouchev
46:53enregistre ensuite
46:54un texte diffusé
46:56sur les ondes
46:56de radio Moscou.
46:59Il accepte
46:59le retrait
47:00des missiles de Cuba
47:01en échange
47:02d'une garantie
47:03de sécurité
47:03pour le gouvernement
47:04de Fidel Castro.
47:07Et comme demandé
47:07par les Américains,
47:09il se garde bien
47:10de mentionner
47:10les missiles de Turquie.
47:16Le 28 octobre
47:18au matin,
47:19le supplice
47:19de Kennedy
47:20arrive à son terme.
47:22L'information
47:23parvient à Washington
47:24à 9h du matin.
47:26La tension
47:26retombe enfin.
47:27Les membres
47:29de l'ex-com
47:29félicitent
47:30le président
47:30sauf les chefs
47:32d'état-major
47:32qui maintiennent
47:33l'idée
47:33de lancer
47:34une attaque
47:34contre le gouvernement
47:35castriste.
47:38L'amiral Anderson
47:39ira jusqu'à dire
47:41« On s'est fait avoir ».
47:43Kennedy
47:45est consterné
47:46par la réaction
47:47de ses officiers généraux.
47:48Partout,
47:55on célèbre
47:56la victoire
47:56de Kennedy.
47:58Aux yeux du monde,
47:59il vient de forcer
48:00l'URSS
48:01à reculer.
48:03Ainsi,
48:04s'achève
48:04cette crise paroxystique
48:05qui aura duré
48:0613 longues journées.
48:11Sa résolution pacifique
48:13ouvre la voie
48:14à une période
48:15de détente
48:15entre l'URSS
48:16et les États-Unis.
48:18On installe
48:25le fameux
48:26téléphone rouge
48:26entre les deux
48:27capitales
48:28et divers traités
48:29contre la prolifération
48:30des armes nucléaires
48:31sont signés.
48:36Pour preuve
48:37de cette détente,
48:38la visite en 1963
48:40sur les bords
48:40de la mer Noire
48:41du secrétaire d'État
48:43Dean Rusk
48:43à Nikita Khrouchev.
48:48La victoire de Kennedy
49:04n'est pourtant
49:18que relative.
49:20Tout d'abord,
49:21la crise n'aurait
49:22sans doute pas éclaté
49:23sans les agressions répétées
49:25des États-Unis
49:26contre Cuba.
49:34Fidel Castro,
49:36d'abord furieux
49:36de la décision
49:37de Khrouchev,
49:39met fin en 1963
49:40à la brouille
49:41entre les deux pays
49:42lorsqu'il se rend
49:44pour un voyage
49:44officiel
49:45en URSS.
49:46Khrouchev n'a agi
49:49que pour préserver
49:50l'île rouge
49:50de nouvelles
49:51offensives américaines
49:52et sur ce point
49:54il a triomphé.
49:56Le régime communiste
49:56s'est maintenu
49:57à Cuba
49:57jusqu'à nos jours.
50:05Quant au retrait
50:06des missiles américains
50:07en Turquie,
50:08en février 1963,
50:11devant une commission
50:11de la Chambre
50:12des représentants,
50:14le secrétaire
50:15à la défense
50:15McNamara
50:16et le secrétaire
50:17d'État
50:17Dean Rusk
50:18certifièrent
50:19que ce retrait
50:20des Jupiters
50:21n'avait rien à voir
50:22avec un marchandage
50:23en lien avec Cuba.
50:27Un mensonge
50:28destiné à assurer
50:29la popularité
50:30d'un président
50:30en campagne
50:31qui alimentera
50:32le mythe
50:33de l'intransigeance
50:34américaine
50:35face au communisme
50:36et qui ne profitera
50:38pas à Nikita Khrouchev
50:40écarté du pouvoir
50:41en octobre 1964.
50:44Ce n'est qu'en
50:451969
50:46que l'accord secret
50:47sera enfin révélé.
50:50L'histoire est ainsi
50:50faite
50:51que pour la saisir,
50:53aucun événement
50:54ne doit y manquer.
50:55Sous-titrage Société Radio-Canada
50:59Sous-titrage Société Radio-Canada
51:05Sous-titrage Société Radio-Canada
51:10Sous-titrage Société Radio-Canada
51:40Sous-titrage Société Radio-Canada
52:10Sous-titrage Société Radio-Canada
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