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##LE_GRAND_DEBAT_DES_VRAIES_VOIX-2025-10-10##

Catégorie

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News
Transcription
00:00Hôtel Matignon, bonjour. Tous nos services sont occupés pour le moment.
00:04Dans l'exemple du gouvernement, veuillez laisser un message après le bip sonore.
00:08Nous vous rappellerons, peut-être.
00:10Ne quittez pas, ne quittez pas, ne quittez pas, ne quittez pas.
00:15Alors, retour de ce qui s'est dit, on va commencer par vous, Philippe Bilger,
00:20la sortie de cette réunion, qu'on espérait tous, en tout cas,
00:26d'entendre quelque chose de sortir, quelque chose de cette réunion.
00:30Visiblement, c'est la déception.
00:32On les a vus sortir les uns derrière les autres.
00:36Et tous sont sortis, ceux qui parlaient, en tout cas, extrêmement déçus de cette réunion.
00:40Alors, d'abord, j'espère que nous ne tomberons pas dans des oeufs brouillés,
00:45compte tenu de la qualité des contradicteurs.
00:48Je suis sûr que non.
00:49Alors, rien ne serait pire que la dérision au sujet de ce qui se passe depuis certaines semaines.
00:56C'est plutôt tragique.
00:57Ça aussi, entre le vaudeville et la tragédie.
01:01Et moi, je suis ravi que la gauche n'ait pas obtenu gain de cause auprès du président de la République.
01:09Mais il y a une phrase de lui, si elle est exacte, qui m'a frappé.
01:14Je ne suis pas prêt pour la gauche.
01:16Ça me paraît assez symptomatique du caractère présidentiel qui s'identifie, s'assimile à la France.
01:25Et donc, comme si, en réalité, c'était à lui qu'on devait complaire pour rétablir en urgence la situation de la France.
01:35Moi, qu'on élimine la gauche, qui a des demandes que je trouve extravagantes, c'est très vrai.
01:41Mais il faudrait que le président décida une bonne fois pour toutes du premier ministre qui va nommer.
01:48Et on en a, j'allais dire, presque une grosse fierté.
01:51On en a un peu assez de la multitude des réunions qui sont faites pour ne pas décider.
01:58Anne Mazoyer voulait réagir, notamment à ces déclarations de sortie de l'Elysée par les chefs politiques,
02:04en utilisant l'imparfait du subjonctif comme Philippe Bilger, cela va de soi.
02:07Comme d'habitude. Je dirais que je suis très étonnée par cette naïveté.
02:12Parce qu'il est bien évident que la France, se droitisant de manière extrêmement importante depuis ces derniers mois,
02:19il y avait quand même assez peu de chances pour que nous aboutissions à un gouvernement de gauche.
02:23Même s'il pouvait être composé de gens de qualité.
02:26Et surtout, compte tenu des propositions qui ont été faites par eux depuis ces dernières semaines.
02:30Donc non, je ne crois pas qu'ils aient fait preuve d'une très grande perspicacité en y allant la fleur au fusil.
02:37Michael Sadoun ?
02:39Pour moi, l'attelage qui se rendait à l'Elysée est beaucoup trop divers et beaucoup trop épars pour s'accorder sur quoi que ce soit.
02:47Je veux dire, on avait globalement tout le spectre politique de Sandrine Rousseau à Bruno Retailleau.
02:52Je ne vois pas exactement sur quelle offre politique ils auraient pu se mettre d'accord.
02:55Donc moi, je rejoins Philippe Bilger sur le fait d'être content déjà que la gauche ne gouverne pas.
03:00Ça aurait été quand même une incongruité compte tenu du résultat des dernières élections et pas que législatives.
03:06Moi, je pense que ce qui ressort de tout ça, c'est qu'on se dirige vers une dissolution.
03:11Et c'est ce que Sarkozy disait avant même la nomination de Sébastien Lecornu.
03:15C'est Macron va essayer de nommer des premiers ministres successifs.
03:19Ça ne marchera pas.
03:20Et on va vers la dissolution.
03:22Coralie Dubost, pardon.
03:24Je vais rejoindre Mickaël sur ce point.
03:26C'est-à-dire que plus le temps passe, plus la crise des politiques,
03:29parce que ça me semble être quand même plus une crise des responsables politiques que du politique en soi,
03:34plus le temps passe, plus l'hypothèse de la dissolution semble forte.
03:39L'attelage, il est évidemment curieux.
03:41Vous avez raison.
03:42Les partis qui sont convoqués sont sur un étiage qui est très large.
03:46Mais finalement, c'est l'attelage de la représentation nationale
03:50telle qu'il est sorti des urnes aux dernières élections.
03:52Donc, il n'y a pas le choix.
03:53C'est-à-dire qu'aujourd'hui, la réalité, c'est qu'il n'y a pas de majorité absolue en soi.
03:58Et donc, si vous voulez tenter de trouver une majorité capable de gouverner,
04:02ce n'est pas tant une majorité idéologique qu'une majorité capable de se mettre d'accord sur des projets.
04:08On a l'impression, à les entendre, que ce n'a pas été le cas.
04:10Maintenant, peut-être que nous aurons des bonnes surprises,
04:12puisque l'essentiel derrière, c'est quand même que la France puisse travailler.
04:15Allez, 0826 300 300, vous pouvez bien entendu communiquer avec nous
04:20et partager en tout cas ce débat.
04:23Et on va écouter Marine Tondelier, qui est sortie dans les premières, juste après le groupe Liotte.
04:29Ce n'est pas forcément naturel pour des écologistes de venir discuter avec des macronistes,
04:34avec le parti Les Républicains.
04:36Si nous le faisons, c'est parce que nous tenons à ce pays
04:38et que nous sommes, comme beaucoup de Français, très inquiets de ce qui se passe en ce moment.
04:42Et si je vous dis que je suis très inquiète, c'est que j'estime que tout ça va très mal se terminer.
04:47Parce que 86% des Français trouvent le spectacle navrant.
04:51Je pense que nous faisons partie, avec Cyrielle Châtelain, notre présidente de groupe à l'Assemblée,
04:55de ces 86% de Français qui sont navrés.
04:58Philippe Bilger, vous entendez Marine Tondelier, vous entendez Coralie Dubost.
05:02Est-ce une crise politique, une crise des dirigeants politiques de la majorité
05:07ou une crise des politiques générales, comme le dit Coralie Dubost, à votre avis ?
05:12Vous êtes d'une complexité dans vos interrogations.
05:16Si on a un esprit complexe, comme d'autres, vous permettrez.
05:20Déjà, quand j'entends Marine Tondelier, sans me pousser du col,
05:24je sors mon intelligence du départ, radicalement.
05:28Parce que lorsqu'on entend une phrase assez stupide, du type,
05:32c'est tout de même extraordinaire de dialoguer avec d'autres forces politiques,
05:38c'est tout de même assez remarquable sur le plan de la bêtise.
05:42Ce que je crois tout de même, pardon Coralie, on est obligé de le dire,
05:47il me semble tout de même que derrière ces péripéties qui ne font plus rire,
05:54il y a une responsabilité capitale du président de la République
05:59qui, me semble-t-il, cherche désespérément à échapper à la solution radicale
06:06qu'imposerait cette situation au sens propre extraordinaire.
06:11Vous l'avez dit, Michael, j'ai l'impression que jusqu'au bout,
06:14il cherche à utiliser des moyens ordinaires pour régler une crise
06:20qui sort totalement de l'ordinaire.
06:22et la continuation des premiers ministres, jusqu'à quand ?
06:26C'est cela qui me paraît.
06:28Il ne peut pas simplement gérer la vie présidentielle
06:32en cherchant à sauver, pardon pour la familiarité,
06:37sa peau politique jusqu'en 2027.
06:39Je rebondis sur ce qu'a dit Marine Tondelier,
06:42de dire que ça va mal finir, en fait.
06:43Ça va mal finir sur quoi ?
06:45Est-ce que ça veut dire qu'on va sortir dans les rues ?
06:48C'est quoi pour vous, mal finir ?
06:50Qu'est-ce qu'elle entend par là ?
06:52Ce qu'elle voudrait, c'est que ça finisse mal.
06:55Voilà.
06:56Mais en tout cas, ce n'est probablement pas ce qui va arriver.
06:58D'abord parce qu'il y a, et on le constate depuis ces dernières manifestations,
07:02une véritable usure du peuple français.
07:05Deuxièmement, parce qu'il y a le budget,
07:06et que finalement c'est ça l'important,
07:08et c'est peut-être ça vers le quoi on tend,
07:10c'est-à-dire qu'il faut vraiment qu'on arrive à avoir un ministre
07:13qui fasse voter ce budget,
07:15et après, après nous le déluge.
07:17On verra bien.
07:18Vous savez, Talleyrand disait quelque chose
07:19qui m'a toujours beaucoup fascinée,
07:21il disait que la trahison est une question de date.
07:23Oui, absolument.
07:24C'est exactement ce qui va se passer.
07:27Moi je pense que c'est des petits pas,
07:29et que le président a compris que le sens de l'histoire
07:31c'était quand même d'avoir un budget.
07:33La crise de régime, la crise de sa responsabilité passera après.
07:38Ce qu'il faut, c'est le budget.
07:39Et le budget c'est lundi, en principe,
07:42ou dans les jours qui viennent.
07:43Et je pense que c'est le seul objectif à très court terme.
07:46On en reparlera dans un instant sur ce budget,
07:49bien entendu, 0826 300 300,
07:51vous voulez participer au débat, on vous attend.
07:53Venez réagir.
07:53Allez-y.
07:54Parce que là en plus vous avez un florilège de pensées différentes et divergentes,
07:59vous serez d'accord avec un et pas d'accord avec d'autres,
08:01donc c'est parfait,
08:02on adore ça sur Sud Radio.
08:03Allez, on revient dans un instant, à tout de suite.
08:05Sud Radio.
08:06Sud Radio.
08:07Parlons vrai.
08:07Parlons vrai.
08:08Sud Radio.
08:09Parlons vrai.
08:11Édition spéciale.
08:12Les vraies voix Sud Radio.
08:1418h-20h.
08:15Cécile Dominibus.
08:17Philippe David.
08:18Et à cette heure aussi,
08:19on se demande dans combien de temps nous aurons le nom de la ou du nouveau Premier Ministre.
08:25En tout cas, on en parle avec nos vraies voix du jour,
08:27avec Philippe Bilger, Anne Mazoyer,
08:28Jean-Kowska et Mickaël Sadoun et Caroline Dubost.
08:32Et vous au 08...
08:33Qu'est-ce que j'ai dit ?
08:34Caroline.
08:36Décidément, pardon.
08:37Coralie Dubost, pardon.
08:380826-300-300.
08:41Et nous avons déjà Philippe Deyer qui est avec nous.
08:43Bonsoir Philippe.
08:43Bonsoir.
08:44Oui, bonsoir à toute l'équipe.
08:47Bienvenue.
08:49Je vous écoute.
08:50J'interviens tout de suite.
08:51Bien sûr, allez-vous.
08:52Absolument, vous êtes en direct.
08:53On vous écoute.
08:54Oh, je serais tenté de dire,
08:56je pense que la grande majorité des Français
08:58en a assez de ce cirque.
09:00Oui.
09:01Entre guillemets.
09:02Bien sûr.
09:02Alors ce soir, on va avoir soin de vos premiers ministres.
09:05On ne peut peut-être pas exclure une dissolution.
09:07Est-ce que...
09:07Philippe, je vous coupe la parole.
09:09On nous annonce le premier ministre d'ici 20h, a priori.
09:13Mais est-ce de l'info ?
09:14Est-ce de l'intox ?
09:14On verra bien.
09:16Écoutez, si on a un nouveau premier ministre,
09:18on peut s'attendre à une dissolution
09:20dans les trois semaines, un mois, deux mois, trois mois.
09:22Puis voilà.
09:23Voire moins.
09:23Il n'y a pas de compromis possible
09:25dans notre système politique.
09:26On n'est pas en Allemagne.
09:27On n'est pas dans les pays du Nord.
09:29Donc, il n'y aura pas de compromis
09:30comme le souhaitent un certain nombre d'hommes politiques.
09:33Il y aura simplement un gouvernement
09:34qui ne sera plus en minorité
09:36pour présenter et défendre les projets.
09:38Restez avec nous, Philippe.
09:41On vient d'annoncer que, visiblement,
09:43Bruno Retailleau ne reviendrait pas
09:45au sein du gouvernement.
09:46Voilà, déjà.
09:46Il l'avait déjà dit.
09:47Oui, mais ça, il a raison.
09:49Il l'avait déjà dit.
09:50Il l'avait confirmé.
09:50Il y a eu un problème de timing politique
09:52quand même chez Bruno Retailleau.
09:53C'est d'ailleurs, je trouve,
09:54la première faute politique qu'il fait
09:55depuis qu'il est vraiment entré dans la lumière.
09:58C'est qu'il aurait dû partir, je trouve,
10:00j'irais par exemple au sommet de la crise algérienne
10:02ou quelque chose comme ça
10:03sur un désaccord avec le gouvernement.
10:05Et au lieu de ça,
10:06il est parti sur un désaccord
10:07un peu médiocre
10:09par rapport à l'intégration de Bruno Le Maire
10:11dans le gouvernement.
10:12Qu'on peut discuter, évidemment,
10:14tout comme le bilan de Bruno Le Maire.
10:16Mais partir sur ça
10:17alors qu'on était rentré dans la politique
10:19sur une image d'homme intègre
10:20et pas du tout dans des considérations politiciennes,
10:22je trouve ça un petit peu dommage.
10:24Ça n'enlève rien aux qualités de Bruno Retailleau.
10:25Et je trouve qu'il a évidemment raison
10:27de ne pas intégrer le prochain gouvernement.
10:28Allez, on va réécouter
10:29les déclarations de certains
10:32et en l'occurrence celle de Fabien Roussel
10:34ou peut-être celle d'Olivier Faure.
10:36On commence par Olivier Faure.
10:38Nous sommes venus voir aujourd'hui
10:39si cette crise se dénouait
10:41et s'il était possible d'avancer
10:43parce que les Français
10:45sont légitimement inquiets.
10:47Un pays qui n'est plus gouverné,
10:49qui n'est plus dirigé,
10:50une majorité qui a volé en éclats.
10:52C'est donc la raison pour laquelle
10:53nous sommes parfaitement,
10:54nous étions parfaitement légitimes
10:55à réclamer un Premier ministre de gauche.
10:58Ce à quoi, vous l'avez compris
11:00avec ceux qui nous ont précédés,
11:01le Président n'est pas prêt à accéder.
11:04Maintenant, en son âme et conscience,
11:06il devra nommer dans les prochaines heures
11:07et nous verrons bien ce qu'il fait.
11:09Coralie Dubost, on avait le sentiment
11:10avec cette convocation des leaders
11:12de partis politiques
11:13sauf à les filles de l'ERN
11:14à 2h du matin,
11:16qui est quand même une heure
11:17un peu originale, on va dire.
11:19Ou alors très tôt,
11:20ça dépend le rythme de vie qu'on a,
11:23qu'il allait essayer de faire
11:24peut-être un gouvernement national
11:26se rabibocher.
11:28On a vu LR qui est sorti
11:29sans un mot,
11:31on a vu les écologistes
11:33qui sont sortis en tirant à vue,
11:35le Parti Socialiste
11:36qui est sorti en tirant à vue,
11:38Roussel, pareil,
11:39c'était prévisible.
11:40Est-ce que finalement,
11:41la situation n'est pas encore
11:43plus atomisée aujourd'hui
11:44qu'elle ne l'était il y a 3h ?
11:47La situation a été atomisée
11:49toute la semaine
11:49et effectivement,
11:51y compris...
11:51Mais c'était la réunion
11:52du dernier espoir, ça.
11:53Y compris des hommes
11:54et des femmes politiques
11:55que l'on pensait d'un certain niveau
11:56ont eu des attitudes
11:57extrêmement pulsionnelles,
11:58voire puériles dans la semaine.
12:01La bonne nouvelle,
12:02c'est que depuis l'intervention
12:03de Sébastien Lecornu
12:04au 20h,
12:04c'est quand même
12:05un petit peu redescendu
12:06d'un cran.
12:07Lui, il a pris du galon,
12:08pas en revanche.
12:09Totalement.
12:10Totalement.
12:10Il est venu remettre
12:11un petit peu de hauteur
12:13dans tout cela.
12:14Et qu'est-ce qu'il nous a dit
12:15à ce 20h ?
12:15Finalement,
12:16en réalité,
12:17pas grand-chose,
12:17si ce n'est qu'il y avait
12:18une possibilité
12:19de sortir de cette semaine
12:21inouïe.
12:23Donc le président de la République,
12:24il ne fait que suivre son avis,
12:25effectivement à 2h du matin,
12:27mais de dire
12:28mon Premier ministre,
12:30certes démissionnaire,
12:31mais négociateur,
12:31me dit que des négociations
12:33permettraient d'aboutir
12:34à un compromis.
12:35Il est dans son rôle
12:35que de convoquer les partis
12:37et les présidents
12:38de groupes politiques
12:38pour évaluer ce compromis
12:41et en tirer des conséquences
12:42pour nommer un Premier ministre.
12:43Parce que lui,
12:43elle est là,
12:44sa responsabilité.
12:45C'est qu'il doit nommer
12:46un Premier ministre.
12:47Et pour nommer un Premier ministre,
12:48cette fois-ci,
12:48il écoute tout le monde
12:49et il dit
12:50ok,
12:51autour de qui
12:52ce compromis
12:52pourrait se tisser ?
12:54Ce que l'on entend
12:54à la sortie
12:55et on vient d'entendre
12:57Olivier Faure,
12:58précédemment Tondelier,
12:59etc.
13:00Moi, j'avoue
13:00que je suis un peu étonnée
13:01quand j'entends Marine Tondelier
13:02sortir en disant
13:03qu'elle est sidérée.
13:04On ne peut pas parler
13:05de sidération
13:05quand on sort
13:07d'une réunion
13:07à l'Elysée
13:08où on a discuté
13:09avec ses pairs.
13:10Parce que même
13:10quand on n'est pas
13:10du même parti politique,
13:12quand vous êtes
13:12entre responsable politique,
13:13président de groupe,
13:14président de parti,
13:15face au président de la République
13:16pour parler
13:17du prochain Premier ministre,
13:19vous vous attendez
13:20à avoir des conversations
13:20qui soient à la fois
13:22difficiles,
13:23mais sérieuses,
13:23mais difficiles.
13:24La politique,
13:25ce n'est pas fait
13:25pour être facile.
13:26Je pense que ça veut dire
13:27qu'il y a un Premier ministre
13:28de la République.
13:28C'est pas possible de sortir
13:29d'une réunion
13:29en disant
13:29je suis sidérée.
13:31Ce n'est pas au niveau.
13:31Pour moi,
13:32c'est pas au niveau.
13:33Je pense que ça veut dire
13:34possiblement même un retour
13:36de Sébastien Lecornu
13:37Premier ministre.
13:38C'est peut-être ça
13:38qui l'a d'ailleurs scandalisé.
13:40Sébastien Lecornu,
13:41il a très bien joué
13:42la séquence médiatique
13:42parce qu'il l'a joué
13:44très digne
13:44en renonçant au pouvoir
13:45et j'ai envie de vous dire
13:46que le pouvoir,
13:48c'est un peu comme l'amour,
13:49on a envie de le donner
13:49à celui qui le veut le moins.
13:51Donc Sébastien Lecornu
13:52ne le voulant plus,
13:53les Français le désirent
13:55à nouveau
13:55comme Premier ministre.
13:56Moi, je ne veux aucun pouvoir.
13:56Je vous le dis.
13:57Surtout, j'ai été frappé
13:59de voir qu'au-delà
14:01du macronisme pur,
14:03beaucoup de gens,
14:04comme vous le dites très bien,
14:05ont été frappés
14:07peut-être moins par le fond
14:09de Sébastien Lecornu
14:10à la télévision
14:11que par sa forme.
14:13Il a introduit
14:14un ton de modération,
14:16de mesure
14:17et de modestie au moins apparente
14:19qui ont fait beaucoup d'effets.
14:21Mais à la sortie,
14:23Fabien Roussel a dit
14:24quand on a demandé
14:25qui était du socle commun,
14:27le modem a répondu oui,
14:29les macronistes ont répondu oui
14:30et Édouard Philippe
14:32n'a rien dit.
14:34Sa position est claire.
14:35Donc maintenant,
14:36il n'est plus dans la majorité.
14:38Vous disiez que la trahison,
14:39c'était une question de temps.
14:40Je vous pose la question.
14:41Deux dates.
14:42Deux dates.
14:42Enfin oui,
14:42autant pas en moins.
14:43Deux dates.
14:44On revient au temps.
14:44C'est fini là.
14:46Macron-Philippe,
14:47c'est plus dans la majorité.
14:49En tout cas,
14:49momentanément,
14:50non.
14:51Vous savez,
14:52moi je suis toujours
14:52très prudente.
14:53Il y a toujours des temps
14:54dans la guerre.
14:55Il y a des stratégies d'alliance.
14:56Là, je pense que l'alliance
14:57est rompue,
14:58c'est clair.
14:59Mais par ailleurs,
15:00vous savez,
15:00qu'est-ce qui se tracte
15:01véritablement en coulisses,
15:03nous ne le savons pas.
15:04Est-ce que le PS
15:06n'a pas montré
15:06une grosse faiblesse
15:07dans ce qu'on a entendu ?
15:09On s'est rendu compte
15:11que finalement,
15:11ils sont sortis
15:13comme des oiseaux
15:13tombés du nid.
15:14C'est-à-dire qu'en disant
15:16on ne comprend pas,
15:17ça fait huit ans
15:18qu'on attend.
15:18Enfin voilà,
15:19on se dit
15:21mais on attendait
15:22un PS un peu plus fort.
15:24On annonçait même
15:24Olivier Faure
15:25et tout à coup,
15:26on le voit faible aujourd'hui.
15:29Vous avez raison Cécile.
15:30Le problème du PS
15:32me semble-t-il,
15:33il n'est pas composé
15:35que de gens
15:35qui n'ont pas
15:38d'intelligence.
15:40Je sais que ça veut dire,
15:40qu'il ne cesse
15:42de réclamer
15:43sa venue au pouvoir
15:46en tant que Premier ministre,
15:48mais en même temps,
15:49par ses exigences
15:50abracadabrantes,
15:52il rend quasiment impossible
15:54à chaque fois
15:54sa venue même
15:56à un poste
15:56de Premier ministre.
15:57Donc,
15:58il faut un jour
15:59qu'il choisisse
16:00entre l'intelligence politique...
16:01Je rejoins Philippe
16:03sur le fait que,
16:04admettons que dans le fond,
16:06ils aient des demandes
16:07abracadabrantes.
16:08Après tout,
16:08quand vous êtes Premier ministre,
16:09de toute façon,
16:09vous devez faire voter
16:10vos textes à l'Assemblée.
16:11Pourquoi pas,
16:12dans l'idée,
16:13pourquoi pas avoir
16:14un PM de gauche,
16:15un gouvernement de gauche
16:16qui vient faire ses propositions
16:17et on verra
16:17si l'Assemblée lui dit
16:18oui ou non.
16:19Et si le Sénat lui dit
16:20oui ou non.
16:21Si les commissions mixtes
16:22paritaires disent
16:22oui ou non.
16:23Donc le fond,
16:24ça ne me gêne pas.
16:24ils ont le droit
16:25de faire leurs propositions
16:26et d'avoir leurs demandes.
16:27Mais ils savent très bien
16:28qu'ils vont être reboutés.
16:29Ce qui me gêne,
16:31c'est effectivement
16:31ce qui a été énoncé
16:32juste avant,
16:33c'est qu'à ce moment-là,
16:33au moins adopter
16:34la posture de responsabilité,
16:35le discours.
16:36Parce que quand on se dit
16:37prêt à gouverner
16:38et prêt à parler
16:39avec tout le monde,
16:40ça veut dire qu'on montre
16:40qu'on est prêt à parler
16:41avec tout le monde
16:41et pas qu'on fustige
16:42tout de suite.
16:45En mettant à la place du PS,
16:47même s'ils ne sont pas
16:48dans une situation idéale,
16:50ils n'ont pas envie
16:50de rejoindre un avire
16:51qui est en train de couler
16:52sans demander quand même
16:53certaines concessions
16:54et certains signaux
16:55qu'ils peuvent envoyer
16:55à leur électorat.
16:56Ils ne les auront pas.
16:56Oui, ils ne les auront pas.
16:57Il n'y en a un peu assez
17:00de ces partis
17:02qui ne veulent pas prendre
17:04leurs responsabilités
17:05et de l'autre côté,
17:06on a un président de la République
17:08qu'on aurait pu imaginer
17:09qu'Emmanuel Macron
17:11n'attende pas 20 heures
17:13et cette réunion,
17:14encore une fois,
17:15super fêtatoire
17:16avec les partis,
17:17il est capable de trancher,
17:19de nommer un Premier ministre
17:20et l'Assemblée,
17:21se débrouiller avec lui.
17:23C'est dur, c'est dur.
17:23C'est pas évident.
17:25Franchement,
17:26mais est-ce qu'on...
17:28Sur la base de quelle majorité
17:29tu n'as un Premier ministre ?
17:30C'est pareil pour tout le monde.
17:31La situation fait que
17:32c'est exactement la même chose
17:33pour tout le monde.
17:34Donc précisément,
17:36quand aucun Premier ministre
17:37d'aucun parti
17:38n'aurait une majorité naturelle
17:40et facile,
17:41parce que c'est ça en fait,
17:42ils n'auront pas de majorité du tout,
17:44qui aujourd'hui,
17:45et j'espère qu'il y en a
17:46en réalité dans tous les partis,
17:47ça serait bon pour la santé
17:49de notre pays,
17:49qu'il y ait dans chaque parti
17:51une ou plusieurs personnes
17:52prêtes à endosser ce rôle
17:54d'être Premier ministre
17:55sans majorité naturelle
17:57et d'être en capacité
17:58de travailler avec tout le monde,
17:59en capacité de ne pas disjoncter,
18:01de ne pas être dans le pussionnel,
18:02de ne pas fustiger.
18:04C'est cela que l'on a senti aujourd'hui.
18:06C'est justement en la queue.
18:06Personne ne veut intégrer le gouvernement
18:08parce qu'il n'est pas stable
18:08et il n'est pas stable
18:09parce que personne ne veut l'intégrer.
18:11C'est ça.
18:11Et puis de toute façon,
18:13il y a aussi les chiffres
18:14de la possible dissolution.
18:16Il n'y a plus qu'il ne faut pas tenter la vie.
18:19Philippe Bilger est toujours là
18:21si jamais il y a un problème
18:22pour prendre ce matignon.
18:25Allez, on y va ?
18:26Moi, qui est l'arrogance du pouvoir,
18:30je prends tout, je prends d'autres.
18:32On fait une petite pause
18:33et on reviendra sur cette déclaration
18:34de Renaud Rotaillot
18:35qui vient de dire il y a un instant
18:36« Le socle commun est mort ».
18:380826 300 300
18:40On est ensemble avec vous jusqu'à 20h.
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