Emmanuel Macron est-il le pire président de la Ve République ?

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Transcript

00:00Ce n'est pas le moment de changer de président de la République parce que par définition, la parole de la France à l'étranger,

00:06et heureusement avec l'instabilité gouvernementale que nous connaissons depuis un an, le visage à l'étranger, c'est le président de la République.

00:13Et donc cette stabilité, et je ne parle pas de sa personne, parce que vous connaissez la loyauté que j'ai pour sa personne,

00:21néanmoins, pardon, mais je parle moi de sa fonction, et donc cette institution présidentielle, elle doit être protégée et préservée.

00:30Et pour en parler, bien entendu, nos vraies voix du jour, on va commencer par peut-être celui qui va défendre le président de la République,

00:39Sébastien Ménard, impopularité record aujourd'hui, avec des dettes qui s'envolent, une instabilité politique qui progresse chaque jour.

00:51Est-ce que, franchement, Emmanuel Macron peut avoir encore des avis positifs aujourd'hui ?

00:58Les avis positifs ?

01:00Ne levez pas les yeux quand je vous pose cette question, ça m'agace.

01:03Et puis je n'ai pas deux heures pour vous convaincre.

01:06De toute façon, ça ne suffirait pas, a priori.

01:07Non, non, ce n'est pas moi qu'il faut convaincre.

01:09Surtout qu'on termine l'émission d'au 1h54.

01:11Non, mais on a...

01:12Moi je suis apolitique, vous le savez.

01:14On a une crise et institutionnelle, un peu, et politique surtout, liée à, on l'a déjà dit, mille fois sur cette antenne, à une dissolution.

01:26D'aucuns disent que c'était une énorme bêtise.

01:28Je dis que la dissolution n'était pas une bêtise, c'est l'après-dissolution.

01:32C'est la convocation, convoquer des Français, c'est jamais la pire des solutions.

01:36Il a été, quelque part, désavoué, en tout cas estimait-il, être désavoué dans les urnes.

01:42Rappelez-vous, c'était la fameuse consultation européenne, c'était les élections européennes.

01:46Il décide de dissoudre pour tenter d'avoir une représentation nationale, je dirais, plus proche de ce qu'est la France au moment où il décide de le faire.

01:56C'est la suite qui n'est pas bonne.

01:58La suite qui n'est pas bonne, c'est-à-dire le tripatouillage électoral qui fait que celles et ceux qui gagnent au premier tour, vous les faites perdre dans des combinaisons totalement...

02:07Hasardeuses ?

02:07Non, mais hasardeuses, je ne sais pas.

02:09Un peu quand même.

02:10Parce qu'en fait, il n'y a rien d'hasardeux.

02:12Ils savaient très bien qu'en combinant les uns et les autres, qu'ils feraient barrage au Rassemblement National.

02:17Parti politique que je combats par ailleurs, c'est toujours intéressant de le rappeler.

02:20Et depuis, on est dans une instabilité politique qui vienne secouer le fonctionnement institutionnel.

02:27Le président de la République, il ne s'en cache pas.

02:29Il est évidemment responsable de cette situation.

02:33Est-ce qu'il est responsable de tous les maux de la France ?

02:35Mais il faut arrêter avec ça.

02:36Vous ramenez un peu là, c'est monsieur Menard.

02:38Non, mais je ne rame pas du tout.

02:39On est là en train de chercher un bouc émissaire à tout, à tous nos maux, à tous nos problèmes.

02:46La guerre en Ukraine, c'est lui.

02:47Gaza, c'est lui.

02:49Le chômage, c'est lui.

02:50La dette, c'est lui.

02:51Personne n'a dit ça.

02:51Quand on parle d'un truc très concret, les mille milliards de dettes,

02:56ce n'est pas les mille milliards de dettes d'Emmanuel Macron.

02:58Je rappelle quand même, c'est encore ce que je disais hier soir à des tas de chefs d'entreprise.

03:02On va faire tourner la parole.

03:04Ces mille milliards, ils sont dans la poche des Françaises et des Français.

03:06Ah non, je ne les ai pas vus en ce qui me concerne.

03:08Peut-être pas non, mais vous avez un certain nombre d'entrepreneurs, d'actifs, de salariés,

03:12de professions indépendantes qui ont profité du quoi qu'il en coûte.

03:15Je me suis dit qu'on vivait une époque formidable,

03:18parce que je crois que c'est la première fois de ma vie que je suis d'accord avec Alain Minc.

03:21Alors ça veut vraiment tout dire, surtout qu'il s'est très souvent trompé,

03:25mais même pratiquement toujours trompé.

03:27Et là, je me dis, Alain Minc a raison, c'est le pire président de la Ve République.

03:31Et le pire, c'est que Hollande, qui a été le seul président élu à ne pas se représenter,

03:37tant son bilan était brillant, faut-il le rappeler.

03:39Et Hollande, il avait sur lui, il attirait sur lui, quelque part un peu du mépris,

03:46parce que tout le monde se disait, il n'était pas fait pour le costume.

03:49Alors que Macron, je pensais que Sarkozy avait atteint l'acmé de la haine que pouvait subir un président,

03:56mais je me dis que par rapport à Macron, Sarkozy était adoré.

03:59Et je me demande comment il a pu faire pour arriver à un tel niveau de détestation.

04:03Mais sur Alain Minc, pardonnez-moi juste un truc,

04:06la réalité, c'est que la réaction d'Alain Minc est à la hauteur de ce qu'Alain Minc a fait pour Macron

04:11et la manière dont Macron a viré Alain Minc de l'Elysée et notamment de ses consultations.

04:16Mais évidemment que c'est le cas, évidemment.

04:18Je crois qu'à cette question, ceux qui répondent le mieux,

04:22c'est mes amis à l'étranger, quand je leur pose la question,

04:25ils ont tous à peu près la même réponse en disant,

04:26depuis le général de Gaulle, c'est de pire en pire vos présidents,

04:30ils oublient Pompidou et Giscard parce que pour eux, ils n'existent pas.

04:33Ils ne les ont pas dans la tête, ils sont à l'étranger, etc.

04:35Mais ils ont De Gaulle, ils ont Mitterrand, ils ont Chirac et ils nous disent,

04:39c'est de pire en pire.

04:41Et moi, je ne suis pas d'accord avec ce qui vient d'être dit en disant,

04:43depuis la dissolution, mais ça allait mal bien avant.

04:47C'est bien avant la dissolution qu'on se fait sortir de toute l'Afrique,

04:50que nos alliés ne sont plus des alliés,

04:53qu'au niveau social et économique, c'est le souk.

04:56Pourquoi ? Mais parce qu'il a un égo surdimensionné,

05:01il n'arrive pas à s'entourer,

05:02quand les gens lui résistent, ils les virent, c'est à la main.

05:05Alors, à la main qui m'agace un peu,

05:07parce que c'est un de ceux qui a fait...

05:09Ce n'est pas son jour aujourd'hui.

05:10Il a fait Macron, et il vient, quand il nous parle de Macron,

05:14et qu'il précise sa loyauté,

05:16des loyautés comme à la main, moi, je n'en veux pas.

05:18Je veux bien des amis, mais pas des amis et loyaux comme à la main.

05:21Gardez-moi de mes ennemis, mon ami, je m'en occupe.

05:23Mais effectivement, Emmanuel Macron, sans doute,

05:26parce qu'il est totalement auto-centré...

05:27Il n'est pas là pour répondre, donc on ne va pas le charger non plus.

05:29Il est totalement auto-centré sur lui-même,

05:31et le pire président de la Ve République.

05:32Et j'aimerais dire, vous l'avez dit, Philippe David,

05:37c'est qu'il y avait tellement d'espérance, tellement d'attente,

05:39qu'aujourd'hui, le rejet, et quelque part,

05:42la révolte intellectuelle, et j'ai envie de dire sociale,

05:46allons-y, contre le président de la République,

05:48est à la hauteur des espérances qu'il avait soulevées

05:50quand il a proposé de rassembler les bonnes volontés de droite, de gauche,

05:54et tout ça de par le centre.

05:55Voilà, la réalité, c'est aussi ça.

05:57Donc, il a une responsabilité.

05:58Mais bien sûr, je ne dis pas le problème.

05:59C'est un problème aussi de l'emploi du mensonge permanent.

06:01C'est quand même le président qui nous a dit...

06:03Vous avez fort, vous.

06:04Oui, mais c'est le président qui nous a dit

06:06qu'il fallait arrêter le nucléaire pour sauver la planète.

06:08Et le même président nous dit,

06:10il faut réinvestir dans le nucléaire.

06:13Les Français ne sont pas tellement stupides.

06:15Et à un moment, à force de leur dire tout et son contraire,

06:19la classe politique et le président est complètement décrivalisé.

06:22Eh bien, vous appelez au 0826 300 300

06:24si vous êtes d'accord ou pas d'accord.

06:27En tout cas, vous êtes les bienvenus.

06:28C'est important d'avoir un débat apaisé.

06:30Merci, à tout de suite.

06:32Sud Radio.

06:33Sud Radio.

06:33Parlons vrai.

06:34Parlons vrai.

06:35Sud Radio.

06:35Parlons...

06:36Les Vraies Voix Sud Radio.

06:3818h20, Cécile Dominibus, Philippe David.

06:42Et autour de cette table, Sébastien Ménard,

06:43éditorialiste et patron de Presse Libre,

06:45et entrepreneur dans la foodtech.