Faut-il priver de HLM les narcotrafiquants ?

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Transcript

00:00Aujourd'hui, les narcotrafiquants sont partout.

00:03L'an dernier, au moins 315 meurtres et tentatives de meurtre liées au narcotrafic ont été recensées.

00:08Mon combat, moi, c'est contre la pieuvre du narcotrafic.

00:10Le nombre de trafiquants n'a jamais cessé de prospérer.

00:14Je pense qu'il faut frapper très fort.

00:15Je veux frapper les narcotrafiquants et surtout les narco-raccailles au porte-monnaie.

00:19Je suis Pablo Emilio Escobar Gaviria.

00:24Philippe Bilger, le ministre du Logement a donc souhaité accélérer les expulsions des trafiquants de drogue.

00:30Est-ce que vous pensez, vous, que c'est une disposition très ardue ou qui va dans le sens de l'histoire ?

00:37J'ai bien conscience que le souci des personnalités politiques responsables

00:44est de s'attaquer à propos des fléaux sur lesquels il y a consensus,

00:51le narcotrafic vers ce qu'ils appellent la source,

00:54là où le défi, le fléau, s'amplifierait, où il se développerait.

01:02Alors, bien sûr, cette initiative a mon assentiment,

01:06mais immédiatement, je m'interroge,

01:08que fera-t-on de ceux qu'on aura empêchés d'être là ?

01:13C'est en permanence le souci que j'ai devant certaines initiatives que je partage sur le principe,

01:21mais il faut bien faire quelque chose de ces gens qu'on a mis ailleurs.

01:26Est-ce qu'ils vont recréer le même problème ailleurs ?

01:29C'est une question que je me pose.

01:31Coralie Dubos ?

01:32Je m'interroge sur la modalité de la mesure,

01:37parce qu'un privé d'un droit, normalement,

01:41là, en l'occurrence, c'est un droit social,

01:42ce serait qui qui exercerait ce pouvoir ?

01:44Le juge ? Le bailleur ?

01:45Comment ça se passe ?

01:46On ne va pas mettre dans la main des bailleurs.

01:47Le bailleur, visiblement, le font déjà de leur côté,

01:49ce serait, j'imagine, uniformiser cette mesure.

01:53Mais sur quoi ?

01:54Sur la base d'une condamnation sur un narcotrafic ?

01:56Oui, absolument.

01:57En fait, on n'a pas le détail de cette mesure,

01:58c'est de violences opérationnelles aussi.

02:00Ah oui, aussi.

02:01Absolument.

02:01On mêle les deux, quoi.

02:03Alors, sur les violences conjugales,

02:05à mon sens, le plus important,

02:06c'est surtout de préserver un logement

02:07pour la femme et les enfants victimes de violences conjugales.

02:10Je préfère qu'on pote du temps et de l'énergie

02:11à s'occuper de ceux à protéger,

02:14en premier lieu.

02:15Je ne veux pas qu'ils soient laissés de côté.

02:17Je ne vois pas vraiment le fonctionnement

02:19du dispositif de la mesure.

02:20Il y a une petite confusion, quand même,

02:21entre justice et morale, à ce niveau-là.

02:23Je comprends l'enjeu.

02:24Moi, j'ai toujours été favorable, par exemple,

02:26à la saisie des avoirs criminels,

02:28à de la sanction pénale

02:30qui aille taper au porte-monnaie,

02:32mais dans le cadre de la sanction pénale.

02:33Là, dans le dispositif,

02:34je ne vois pas exactement

02:36comment le bailleur peut devenir, quelque part,

02:38juge et lui-même prendre cette sanction pénale.

02:41En revanche, je pense qu'il est de la responsabilité

02:42du bailleur

02:42de garantir à tous les habitants

02:45qui bénéficient d'un logement social,

02:47parce qu'ils y ont droit,

02:49ils en ont besoin,

02:50d'une fête de ne pas être pollués

02:51par le narcotrafic

02:52dans leur environnement quotidien,

02:54dans leur habitation.

02:54Alors, Vincent Brun dit

02:57que, Samuel Bauton,

02:59qu'il y a tellement de demandes,

03:00finalement, de logement social,

03:02et qu'aujourd'hui,

03:03c'est difficile de se dire

03:04qu'on peut en faire bénéficier

03:06à des gens qui sont

03:07ou des délinguants

03:07ou des trafiquants,

03:09alors que des familles

03:10sont en attente.

03:11Je vais prendre le problème à l'envers.

03:13Déjà, c'est une mesure

03:13qui est à la fois démagogique

03:15et pleine d'amalgame.

03:17Vous prenez un trafiquant de drogue,

03:19quel qu'il soit,

03:20à un certain niveau,

03:21du moins ce que l'État entend,

03:22je doute fort que ce monsieur-là

03:24ou cette dame-là

03:25vive en logement social.

03:27Alors, il y a peut-être,

03:28effectivement,

03:28un membre de sa famille

03:29qui peut y être,

03:30mais après,

03:30ça soulève plein de questions.

03:31C'est-à-dire,

03:32comment fait-on

03:33quand une personne

03:35a été condamnée,

03:36qu'elle cherche à se réinsérer,

03:38mais qu'elle montre

03:40bonne volonté,

03:40c'est-à-dire,

03:41elle apprend un métier,

03:42elle travaille,

03:43elle pointe au commissariat

03:45régulièrement,

03:45tous les critères sont respectés,

03:46on est dans une insertion réussie.

03:48À cette personne-là,

03:49on va aller lui dire

03:50tu as fauté,

03:51et donc toi et tes proches,

03:52vous n'aurez pas

03:53de logements sociaux.

03:54Ça me gêne un peu.

03:55Ensuite,

03:55sur la question du narcotrafic

03:56en général,

03:57j'ai tendance à dire

03:58qu'on a toujours pris

03:59ces questions,

04:00au moins les plus importantes,

04:01dans le mauvais sens.

04:02Je renvoie à la question

04:03du cannabis.

04:04Aujourd'hui,

04:04on est le premier pays

04:05consommateur au monde.

04:06On a 6% de Français

04:07qui en consomment régulièrement

04:08et pourtant,

04:10on est le dernier neneu

04:11de l'Union européenne

04:11à traiter cette question

04:12par une forme de dépénalisation

04:14ou de répression

04:16et là,

04:16on n'y est pas du tout.

04:17Et enfin,

04:17effectivement,

04:18sur la question

04:18des logements sociaux,

04:20je peux comprendre

04:20mais ça veut dire,

04:21et c'est ce que disait Caroline,

04:23Coralie, pardon,

04:24il faut qu'il y ait

04:26des conditions

04:26qui soient strictes.

04:27Je préfère effectivement

04:28qu'on aille taper

04:29au porte-monnaie

04:29de la manière

04:30dont c'est fait actuellement

04:31mais aujourd'hui,

04:32jeter l'opprobre

04:33sur des familles

04:33ou sur des personnes

04:34qui en sont à un certain niveau

04:36et qui essayent

04:36de se réinsérer,

04:37ça me gêne un peu plus.

04:38Donc,

04:38cette mesure-là,

04:39je n'en vois pas l'utilité

04:40et la nécessité à l'instant T.

04:41Philippe Bilger.

04:43D'abord,

04:44je n'ai pas l'impression,

04:45bien sûr,

04:46il faudrait des précisions

04:48sur les modalités

04:49mais je n'ai pas l'impression

04:50qu'on va jeter l'opprobre

04:52sur les familles.

04:53On peut distinguer

04:54le narcotrafiquant

04:56de ses proches.

04:57Et deuxième élément,

04:59je vois bien

05:00là votre humanisme,

05:02mon cher Samuel,

05:03mais je dirais

05:04la réinsertion

05:06des narcotrafiquants

05:07est quelque chose

05:09qui relève carrément

05:10de l'impossibilité.

05:11Ce n'est pas vrai.

05:12Ce n'est pas vrai.

05:13Vous prenez certains jeunes

05:14qui ont commencé

05:14à 15, 16, 17 ans

05:16qui comprennent

05:17qui font un tour en prison

05:17une fois et qui ne veulent

05:18pas y retourner

05:19et qui, eux,

05:19se mettent à travailler.

05:20Moi, des associations

05:21dans le 15, 16 à Marseille

05:22qui est le quartier

05:22le plus gangrené

05:23en termes de consommation

05:24et de trafic de drogue,

05:26j'ai des jeunes

05:26qui vont dans ces assauts.

05:28Ce n'est pas ceux

05:28que j'appellerais

05:28des narcotrafiquants.

05:30Après, la question,

05:31c'est ce que je disais,

05:32c'est la classification.

05:33Et petite main,

05:33ce n'est pas du tout

05:34la même chose.

05:35Oui, mais je pense que

05:36déjà le problème

05:36de cette mesure,

05:37c'est qu'elle est énoncée,

05:38c'est un peu une mesure spectacle

05:39qui est là pour faire le buzz.

05:40Mais elle n'est pas précisée,

05:42on ne sait pas

05:42qui ça concerne exactement.

05:43Est-ce que c'est la personne

05:44qui vient d'être condamnée,

05:45qui va être condamnée,

05:45qui a été condamnée ?

05:47Est-ce que les membres

05:47de la famille

05:48sont touchés ou pas ?

05:49Comment ?

05:49Si ce n'est pas lui

05:50qui en bénéficie,

05:51mais sa soeur

05:52et qu'elle lui propose

05:52d'habiter chez lui,

05:53est-ce que ça joue ?

05:53Ça ne joue pas.

05:54Une mesure,

05:55quand on la met en œuvre,

05:56c'est complexe.

05:57Or là,

05:57il y a une petite confusion

05:58entre droit social,

05:59moral et droit pénal.

06:01Il faudrait quand même

06:02un peu plus de précision.

06:03Moi, je ne vois pas

06:04comment elle s'applique demain.

06:05Franchement,

06:05je ne vois pas

06:05comment ça s'applique demain.

06:06En ce qui me concerne,

06:08le principe me fait plaisir,

06:09mais après,

06:10il y a énormément...

06:11Ça me semble un peu...

06:12La chose est de dire,

06:12est-ce que vous êtes d'accord

06:13de dire qu'entre une famille,

06:16si j'explique bien

06:17ce qu'il se dit,

06:18entre une famille

06:19qui se comporte correctement

06:21et une famille

06:21dont les enfants

06:22ne sont pas gérés,

06:24il est normal,

06:25à un moment donné,

06:26que ces gens-là

06:26ne puissent pas bénéficier ?

06:28Oui, il y a des familles

06:29où il y a trois enfants

06:30et il y en a deux,

06:31ça fonctionne parfaitement bien

06:32et puis il y en a un,

06:33ça ne fonctionne pas.

06:34Il y en a un,

06:35ça ne fonctionne pas.

06:35Est-ce qu'on punit

06:36toute la famille

06:36parce qu'il y en a un

06:37qui est dysfonctionnel ?

06:39Je ne suis pas favorable à ça.

06:41C'est vrai que c'est

06:42un peu un autre problème,

06:44Coralie,

06:44c'est-à-dire

06:45j'ai toujours été hostile

06:46à la suppression

06:47des allocations

06:48comme si l'éducation

06:50pouvait offrir

06:51un résultat arithmétique.

06:53C'est très vrai.

06:54Dans une famille,

06:55il y a parfois

06:56un des cas

06:58qui ne va pas

07:00dans le bon sens

07:01et les autres

07:02et donc en ce sens-là

07:03je ne serai pas partisan

07:04de punir

07:05l'ensemble de la famille.

07:07Mais il me semble

07:07que votre question

07:08sur le narcotrafic

07:10elle est un peu différente.

07:12Mais ce qui est intéressant

07:13en fait dans le fond,

07:14c'est la question de fond

07:16qui est posée

07:16mais qui n'est pas dite

07:17dans la mesure

07:18qui est intéressante

07:19c'est de se dire

07:20si on considère

07:21que le narcotrafic

07:22ça alimente

07:23de la criminalité,

07:24du délictuel,

07:25de la dangerosité,

07:27probablement aussi

07:28un peu de chaos

07:28dans certains lieux de vie.

07:29Il y a des désordres.

07:32Ça nuit à la collectivité.

07:34Si ça nuit à la collectivité,

07:35pourquoi ça bénéficierait

07:36de droits

07:37où tout un chacun

07:38paie de sa poche

07:39pour contribuer

07:40à la solidarité globale ?

07:43Et donc

07:43comment est-ce qu'on refuse

07:45la solidarité

07:46à ceux qui finalement

07:47nuisent à la collectivité ?

07:48Je pense que la vraie question

07:49c'est celle-là.

07:49Je ne suis pas sûre

07:50que la mesure réponde

07:51à cette question.

07:52En revanche,

07:52la question est intéressante.

07:53La question,

07:54je la valide.

07:55C'est-à-dire que

07:55quand on a un comportement

07:56qui nuit à la collectivité,

07:58est-ce qu'on a le droit

07:59de bénéficier

07:59de tous les droits

08:00à la solidarité ?

08:01C'est une vraie question.

08:02C'est une vraie question.

08:03Absolument.

08:03Mais la façon d'y répondre

08:04est tout aussi importante

08:06que la question.

08:06Et je ne veux pas

08:07qu'on y réponde

08:07n'importe comment.

08:08Je pense que la question

08:10qu'on attendait

08:11de la part du ministre

08:12et ce n'était peut-être

08:12pas finalement le bon ministre

08:13et plus du côté de l'intérieur

08:14que ça se jouait,

08:15c'est comment on fait

08:16pour lutter contre le narcotrafic ?

08:18Comment on fait pour lutter

08:18contre des drogues

08:19qui arrivent sur notre territoire

08:21qui sont de plus en plus violentes ?

08:22C'est-à-dire là,

08:23on ne parle même plus

08:23de cannabis ou de drogues douces

08:24ou de ce que vous voulez.

08:25On parle de choses très dures.

08:26Je pense au crack,

08:27je pense à bien d'autres choses

08:28qui sont même arrivées

08:29à Marseille ces derniers mois.

08:30C'est-à-dire que ça fait peur.

08:31Vous avez des universités

08:33qui sont gangrénées

08:33par ce travail

08:34que vous ne pouvez plus

08:35mettre en pied.

08:35Je comprends,

08:35mais est-ce que pour juguler,

08:37on n'est pas sur plusieurs ministères ?

08:40Et c'est pour ça

08:41que le logement,

08:42l'intérieur,

08:43est-ce qu'il n'y a pas

08:43une politique,

08:44la santé,

08:45effectivement,

08:46de se dire

08:46qu'il y a une politique commune ?

08:47Pour mener une politique commune,

08:49il faudrait une stabilité

08:49entre les gouvernements.

08:51Je pense qu'en l'État,

08:51c'est très dur

08:52de pouvoir poursuivre

08:53quelque chose de courir.

08:54Chez LEM,

08:54il y a plein d'autres questions

08:56qui peuvent se poser.

08:57Et le logement

08:58ne peut pas non plus

08:59remplacer l'intérieur,

09:00je pense,

09:01ni la justice.

09:02Mais il y a des vraies questions

09:03qui se posent.

09:03Il y a aussi les questions

09:04de quand ça fait 30 ans

09:05que vous êtes dans un logement social

09:06et que vous y étiez entré

09:07à une famille de 5

09:08avec 3 enfants

09:09que les enfants sont aujourd'hui

09:10à nul d'ailleurs.

09:11Vous êtes plus 2 ou plus que 1

09:12que vos revenus sont modifiés

09:14et que vous pourriez finalement

09:15honorer un loyer

09:16et que vous y restez.

09:17Ça prend peut-être

09:18la place d'une famille

09:19ou d'une femme à placer

09:20qui a été victime

09:21de violences avec enfants.

09:22Là, c'est un sujet.

09:23On est dans le logement-logement

09:24mais c'est un vrai sujet aussi.

09:25Allez, 0826 300 300.

09:27Vous nous appelez,

09:28on est ensemble

09:29jusqu'à 19h30.

09:30A tout de suite.

09:31Sud Radio.

09:32Sud Radio.

09:32Parlons vrai.

09:33Parlons vrai.

09:33Sud Radio.

09:34Parlons vrai.

09:35Les vraies voix Sud Radio.

09:3718h-20h.

09:38Cécile de Minibus.

09:40On vous souhaite la bienvenue

09:41on espère que tout va bien.

09:43Vous avez passé

09:43un très bon week-end.

09:44Nous, c'était bien

09:45mais c'est bien aussi

09:46de vous avoir

09:46dès le lundi

09:47avec autour de cette table

09:48Philippe Bilger

09:49qui était avec nous

09:49Samuel Botton

09:51expert en communication

09:52chez Step Conseil

09:53et Coralie Dubost

09:54qui est partenaire

09:55chez NSI

09:56et ancienne députée.

09:58Et ce numéro de téléphone

09:58qui sonne

09:59le 0826 300 300

10:02sur notre sujet du jour

10:05Laurent qui nous appelle

10:05de Toulouse.

10:06Bonsoir Laurent.

10:07Bonsoir.

10:08Bonsoir à tous.

10:09Bienvenue sur Sud Radio.

10:10Quel est votre avis

10:11sur cette proposition

10:12du ministre du Logement

10:14Vincent Jambrun ?

10:16Alors, ça pourrait être

10:18une bonne idée

10:19mais derrière

10:20on enclarge automatiquement

10:22une machine

10:23qui serait

10:24comment dire

10:27il y aura trop

10:28de mécanismes

10:29c'est-à-dire que

10:29pour détecter

10:31où sont les trafiquants

10:32ou les narco-trafiquants

10:34il faudrait envoyer régulièrement

10:35le casier judiciaire.

10:37Est-ce qu'on devrait

10:38connecter

10:39le ministère de la justice

10:41avec les différents

10:41offices HLM ?

10:43Enfin, c'est un truc

10:43qui ne fonctionnerait pas.

10:45L'idée, elle est bonne

10:46mais ça ne fonctionnerait pas.

10:48Et dernière chose

10:49pour arrêter

10:50le narcotrafic

10:51il s'arrête

10:53aux frontières.

10:54C'est-à-dire que

10:54la drogue

10:55elle rentre de l'extérieur.

10:56Il n'y a pas de pavot

10:59en France

10:59il n'y a pas d'opium

11:00il n'y a pas non plus

11:02de cannabis.

11:04Donc si ça vient

11:05de l'extérieur

11:05il faut arrêter

11:06la drogue à l'extérieur

11:07avant même

11:08qu'elle rentre

11:09dans les cités

11:10ou à l'intérieur

11:11du territoire.

11:12Si c'est déci simple

11:13on le saurait

11:15enfin on le ferait

11:15en tout cas.

11:16Les observations

11:16sont intéressantes

11:18mais je suis frappé

11:20de voir Cécile

11:20à quel point

11:21je ne surestimais pas

11:23la portée

11:24de ma première réflexion

11:25mais on ne se demande pas

11:27où on va les mettre.

11:29Est-ce qu'ils vont

11:30gangrener

11:31d'autres lieux

11:32d'autres univers ?

11:34C'est peut-être

11:34pourtant

11:35une inquiétude

11:36qu'on peut avoir.

11:37Je vais reprendre

11:38la phrase du ministre

11:39qui a dit

11:40si toute la famille

11:41est complice

11:42je souhaite

11:43que toute la famille

11:44soit expulsée

11:45dans le cas contraire

11:46on expulse

11:46le délinquant

11:47et on le reloge

11:48le reste de la famille

11:51dans un logement

11:52plus petit.

11:53C'est ce que propose

11:53en tout cas

11:54le ministre.

11:55Alors je ne sais pas

11:56comment il veut

11:57s'en sortir

11:57Samuel Bauton

11:58mais ça me paraît

11:59compliqué quand même.

12:00Le tri n'est pas facile.

12:02Le tri n'est pas facile

12:03et ça me renvoie

12:04à l'analyse première

12:05qui est de donner

12:05des moyens

12:06aux forces de l'ordre

12:07pour lutter

12:08contre les types

12:09de trafic

12:09les plus virulents

12:10et ce genre de mesures

12:11ça peut se faire

12:12d'une certaine manière

12:13effectivement

12:14regarder quicon

12:15vous imaginez

12:16tout le travail

12:16que ça demande

12:17à analyser

12:18qui dans la famille

12:19ça me renvoie presque

12:20à l'époque

12:20du fichier Edwige

12:21sur lequel toute la France

12:23s'était levée

12:23qui permettait d'avoir

12:24toutes les infos

12:25sur un individu

12:25donc en fait

12:26on en est là

12:27on va fliquer

12:27on va mettre encore

12:28plus de moyens

12:29et on va perdre du temps

12:30avec des choses

12:31qui ne sont pas forcément

12:32prioritaires

12:32là où il y a une vraie lutte

12:33qui doit s'organiser

12:34et vous avez parlé tout à l'heure

12:36des ministères

12:37des politiques de prévention

12:38qui pouvaient y avoir

12:38avec la santé

12:39c'est là-dessus

12:39qu'il faut mettre les moyens

12:40aujourd'hui

12:41sur la question

12:41des logements sociaux

12:42en France

12:43et notamment

12:43dans les grandes villes

12:44il y a des commissions

12:45indépendantes

12:45vous pensez

12:46que les politiques

12:47aujourd'hui

12:48de santé

12:48peuvent mettre fin

12:49aujourd'hui

12:50de santé

12:51ou autre

12:51au narco

12:52au trafic

12:53que l'argent

12:54n'est pas plus puissant

12:54finalement

12:55que les politiques publiques

12:56aujourd'hui

12:56il faut faire de la prévention

12:58parce que c'est indispensable

12:59sur ces questions-là

13:00vous ne pouvez pas laisser

13:01une jeunesse

13:01découvrir par elle-même

13:03au détour d'une soirée

13:04ou je ne sais où

13:05ce qu'est la drogue

13:06dans sa forme la plus violente

13:08donc effectivement

13:09on en rigole

13:09quand on est au lycée

13:10et qu'on voit des cours

13:11de prévention

13:11sur attention

13:12la cocaïne c'est mal

13:13mais c'est important

13:14et il faut le faire

13:15et après il y a effectivement

13:16la question de la lutte

13:17mais là vous êtes du côté quoi

13:18de ceux qui les vendent

13:20ou ceux qui les consomment

13:22c'est-à-dire ?

13:23non mais moi je suis du côté

13:24de personne

13:24non mais quand vous dites ça

13:26vous parlez de ceux

13:27de la prévention

13:27elle va sur ceux

13:28pour éviter de la consommer

13:30la prévention déjà

13:31je considère qu'elle doit se faire

13:32au plus jeune âge

13:33donc que ça commence au collège

13:34au lycée

13:35et que ça doit s'étendre après

13:36sur les autres structures

13:37d'éducation

13:38après il y a la question

13:39du grand public

13:40on a eu des campagnes

13:41de publicité

13:42sur la lutte contre l'alcool

13:43au volant

13:43on doit en avoir aussi

13:45sur la question

13:45des différentes drogues

13:47qui sévissent dans le pays

13:48et après

13:49c'est ce que je maintiens

13:50c'est-à-dire aujourd'hui

13:50vous pouvez

13:51il y a la question de la prévention

13:53il y a la question de l'action aussi

13:54et l'action

13:54elle doit venir de la part

13:56des forces de l'ordre

13:56alors attention je ne dis pas

13:57que c'est très très bien

13:58ce qui est fait jusqu'à aujourd'hui

13:59il faut donner plus de moyens

14:01il faut permettre de frapper plus fort

14:02il faut permettre de frapper

14:03sur les bonnes bases

14:04moi aujourd'hui

14:04des flics qui font des rondes

14:07tous les quarts d'heure

14:07pour aller choper des mecs

14:08qui trafiquent des 50 euros de cannabis

14:10c'est pas ma problématique première

14:12je préfère qu'on se concentre

14:13sur effectivement

14:13des choses qui soient

14:14un peu plus complètes

14:16qui font un vrai mal

14:17on pourrait parler

14:18je vais me faire l'avocat du diable

14:19mais vous savez

14:20combien de familles

14:21ça fait vivre

14:22dans les cités aujourd'hui

14:23le trafic de cannabis

14:23c'était Julie Souterrain

14:25elle est estimée à 3 milliards d'euros

14:26c'est pour ça que vous dites

14:27je n'ai plus de part

14:28cette argumentation

14:29Cécile

14:30avant que Coralie

14:32moi je voulais dire

14:34et c'est vrai

14:35si pour mettre en oeuvre

14:37ce que souhaite le ministre

14:39si ça appelle

14:40un tel appareil compliqué

14:42mieux vaut rester

14:43dans la répression classique

14:45ça me rappelle le débat

14:46sur les prisonniers

14:46qu'on mettait dans d'autres pays

14:47de l'Europe

14:48parce qu'on ne pouvait pas

14:48les accueillir chez nous

14:49c'est inapplicable

14:50c'est pas chiffré

14:51et ça n'ira pas au bout

14:53pourtant ça a été fait

14:54je me demande Coralie

14:55quand je vois

14:56ce que ça rapporte financièrement

14:58si un jour

14:59on pourra

15:00revenir à bout

15:01c'est ça le sujet

15:02finalement

15:03je pense que c'est extrêmement complexe

15:05ça a été une priorité

15:06dans différents gouvernements

15:07de différents partis

15:08il ne faut pas baisser les bras

15:09quand même

15:09tous les partis

15:11ont fait de leur priorité

15:12à un moment

15:13quand ils étaient en gouvernement

15:13ils ont toujours fait de leur priorité

15:15la lutte contre le narcotrafic

15:16c'est extrêmement compliqué

15:17c'est extrêmement imbriqué

15:19avec d'autres types de trafic

15:20que ce soit le trafic d'armes

15:22ou d'autres circuits parallèles

15:23c'est extrêmement dangereux

15:24parce que

15:25les jeunes peuvent tomber dedans

15:26très jeunes

15:28avec beaucoup d'illusions

15:30sans trop comprendre

15:30ce qui se passe

15:31et après être embarqué

15:32dans des machines complexes

15:33sachant que ça finit

15:35c'est un sujet

15:35éminemment complexe

15:36sur la mesure du ministre

15:38je me dis que

15:39probablement

15:40ça me semble être une mesure

15:41en réaction

15:42à quelque chose

15:43qu'il aurait découvert

15:44comme si ses services

15:45lui avaient présenté

15:45la situation

15:46de certains bénéficiaires

15:47qui finalement

15:48étaient dans des logements sociaux

15:49et qui se disent

15:49mais c'est inacceptable

15:50sortir une mesure

15:51c'est pas possible

15:52ça peut pas arriver

15:53on le comprend

15:54mais déjà

15:55qu'on aille saisir

15:56les voitures de luxe

15:57les montres de luxe

15:58tous les objets par ailleurs

15:59je suis vraiment favorable

16:01à la société

16:01des avoirs criminels

16:02très rapidement

16:03merci

16:04allez tout de suite

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