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  • il y a 16 heures
Vendredi 10 octobre 2025, retrouvez Marie Pirotais (PDG, Biosency) dans SANTÉ FUTURE, une émission présentée par Alix Nguyen.

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Transcription
00:00Et on termine avec la pépite santé, Hervé est toujours là, fidèle au poste bien sûr.
00:09Et aujourd'hui, nous avons le plaisir de recevoir Marie Piroté, CEO de Biosensi.
00:15Bonjour Marie et bienvenue.
00:16Bonjour.
00:17Vous êtes à l'origine de Biosensi, donc qui s'attaque à un enjeu énorme,
00:21mieux prendre en charge les pathologies respiratoires chroniques grâce à l'IA et au suivi prédictif à distance.
00:28Je ne me trompe pas ?
00:29C'est exact.
00:31Concrètement, votre solution repose sur un bracelet connecté, une plateforme de télésuivis et un algorithme prédictif.
00:39C'est tout à fait.
00:40Est-ce que vous pouvez nous éclairer sur son fonctionnement, s'il vous plaît ?
00:44Je vais d'abord préciser un point, c'est qu'en fait, on traite les insuffisants respiratoires,
00:49mais les patients atteints d'une pathologie en particulier qui est la BPCO, la bronchopneumopathie chronique obstructive.
00:55C'est une maladie qui est assez peu connue, qui est pourtant la quatrième cause de mentalité mondiale.
01:01Il y a pas loin de 500 millions de patients dans le monde, 3,5 millions en France.
01:06Et un des enjeux majeurs de cette pathologie, qui est un enjeu de santé publique, est la dégradation de la santé du patient,
01:15qui on appelle une exacerbation.
01:17Excusez-moi, j'ai un petit virus.
01:18Non, ça illustre bien.
01:21Heureusement, pour moi, c'est pas chronique.
01:23Donc, les exacerbations, ces crises, en fait, engendrent des hospitalisations en urgence.
01:28Et elles ont surtout des conséquences dramatiques, puisque le taux de mortalité un an après la première exacerbation sévère est de 26%.
01:35Et en fait, c'est pour répondre à cet enjeu que nous avons voulu créer Biosensi avec mon associé Yann Le Guillaume,
01:41en se disant qu'on souhaitait apporter une solution de médecine prédictive qui permette d'anticiper ces crises,
01:49d'annoncer le risque d'exacerbation, pour laisser le temps aux médecins d'adapter le traitement
01:53et d'éviter l'hospitalisation et les conséquences associées.
01:57Pardon, mais pourquoi elle est si peu connue, cette pathologie ?
02:01Non, ça, je ne vais pas pouvoir tout vous dire.
02:04Non, mais si elle est si...
02:05Honnêtement, je ne sais pas trop.
02:08C'est une maladie qui est liée au tabac.
02:11À 85% des cas.
02:12D'accord.
02:14Le résultat, c'est souvent les maladies professionnelles.
02:17C'est une maladie un peu honteuse et qui a aussi, à une époque, été mal enseignée,
02:21tout simplement dans les facs de médecine aussi.
02:25Il y a peut-être une tendance de...
02:26Et ça passait beaucoup sous des bronchites chroniques, etc.
02:29Donc, voilà, on a identifié un peu mieux.
02:32Enfin, la science avance, mais effectivement, c'est malheureusement assez peu connu.
02:37Je vous ai dit tout ça, mais je ne vous ai pas répondu à la question.
02:40Donc, pour pouvoir apporter cette solution de médecine prédictive, en fait, on a un bracelet qui mesure les signes vitaux du patient.
02:47Donc, on mesure la fréquence respiratoire, le rythme cardiaque, le taux d'oxygène dans le sang.
02:51Et basé sur ces signes vitaux, en fait, on calcule chaque heure un score prédictif qui permet de mesurer le risque d'exacerbation et de prévenir le médecin.
02:59Et donc, nos études cliniques démontrent qu'on est capable de prédire, grâce à notre algorithme basé sur l'intelligence artificielle,
03:06donc 86% des cas, en moyenne, 4 jours avant l'hospitalisation et jusqu'à 7 jours avant.
03:12Donc, ça peut même empêcher l'hospitalisation, la prévenir ?
03:15Le fait de prévenir, en fait, permet au médecin d'adapter le traitement.
03:19Et il peut éviter l'hospitalisation.
03:21Et s'il n'arrive pas à éviter l'hospitalisation, le fait d'anticiper, il va à minima diminuer la durée d'hospitalisation et les conséquences sur la santé du patient ensuite.
03:30Rien que le coût en France des hospitalisations liées à cette pathologie, c'est 1 milliard d'euros par an.
03:36Donc, en ce moment, on cherche quelques économies.
03:39Je dis comme ça.
03:39On ne va pas faire trop d'actualité, peut-être.
03:42Mais effectivement, il y a l'enjeu de santé pour la santé dont je vous ai parlé, avec le risque de mentalité,
03:47mais aussi, tout simplement, des économies très conséquentes à réaliser.
03:52Est-ce que ça transforme aussi directement les pratiques des professionnels de santé ?
03:58Oui.
03:58En fait, nous, on a une solution digitale avec notre plateforme qui permet de s'insérer dans tous les parcours de soins parce qu'on est très flexible.
04:05Mais ça nécessite, c'est une transformation du parcours.
04:09Parce que le patient, aujourd'hui, il ressent les symptômes, il va aux urgences, il est hospitalisé, parfois, dans 12% des cas, en réanimation.
04:17Nous, ça nécessite d'avoir un parcours, une cellule de télésurveillance qui va suivre les données parce que le médecin n'a pas forcément le temps.
04:24Donc, il y a une infirmière ou un kiné, etc., qui regarde les données, qui alerte le médecin et qui, quand il y a justement cette alerte, que les symptômes sont confirmés, etc.
04:34Donc, c'est un nouveau parcours et ce qui est un peu compliqué, c'est de changer la pratique des médecins avec ces innovations et de passer à un mode prévention, c'est bien ça, tout le sujet.
04:46Oui, moi, j'ai une question. J'adore votre invention et c'est formidable.
04:51C'est juste pour l'accès au remboursement parce que ça va exploser le jour où tous les médecins pourront prescrire largement votre solution.
04:58Je n'arrive pas à comprendre comment vous allez pouvoir faire une étude de supériorité ou de non-infériorité versus un traitement de référence qui n'existe pas.
05:05Donc, c'est là où j'ai une question. Comment vous allez faire pour démontrer l'intérêt, pas médico-économique, mais médical de votre solution ?
05:12On a une étude qui est en cours actuellement. C'est une étude contrôlée, randomisée, multicentrique. Alors, pardon pour le terme un peu technique, mais concrètement, il y a deux bras dans cette étude.
05:22Un qui est en soins courants et l'autre qui est avec notre solution de télésurveillance. Et on va mesurer entre les deux le nombre de jours d'hospitalisation qu'on a évité grâce à notre solution prédictive.
05:33Et donc là, on démontre un vrai bénéfice et un impact sur la morbidité des patients, sachant qu'on a déjà une étude qui a démontré un impact sur la qualité de vie uniquement par la télésurveillance.
05:45En fait, les patients se sentent, c'est des patients qui sont plutôt âgés, souvent isolés, les deux tiers en zone rurale.
05:51Et donc, ils se sentent rassurés par le port du bracelet, le fait de savoir qu'il y a un professionnel de santé qui regarde, en fait, sur la plateforme, comment ils vont.
05:59Et donc, 95%, ils sont rassurés, ce qui fait qu'on a un très beau taux d'observance sur le bracelet, puisqu'ils le portent dans 86% du temps, la nuit, le jour, etc.
06:10Ce qui permet vraiment au médecin d'avoir des données en vie réelle, vraiment représentatives de l'état de santé du patient dans son quotidien et à domicile, surtout.
06:19Merci beaucoup, Marie. C'est déjà la fin. Merci d'avoir répondu présente.
06:23Marie Piroté, CEO de Biosensi.
06:28Merci à toi, Hervé. On se dit à dans deux semaines.
06:31C'est déjà la fin de cette émission.
06:33À bientôt sur Bismarck for Change.
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