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  • il y a 13 heures
Retrouvez Le 18/19 d'Hedwige Chevrillon en replay.

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Transcription
00:00BFM Business et la Tribune présente
00:02Le 18-19 d'Edvie Chevrillon
00:07Il y a des choses qui vont bien, en tous les cas la pub extérieure.
00:13On en parle tout de suite avec mon premier invité, Didier Quillot, président exécutif de Cities Média.
00:18Bonsoir Didier Quillot.
00:19Bonsoir Didier.
00:20Merci d'être là. On va rappeler, désolé, il faut le rappeler quand même.
00:23Cities Média, c'est l'ex-Clear Channel pour la France, dont vous êtes devenu maintenant l'actionnaire de référence.
00:30Bravo, en tous les cas, succès entrepreneurial, après le foot, comme quoi tous les chemins mènent à Rome.
00:35Didier Quillot, vous avez raflé cet appel d'offres, donc des bus, d'une partie des bus de la RATP.
00:41C'est un très gros contrat pour vous. Expliquez-nous d'abord, qu'est-ce que ça représente pour vous ?
00:47Pour nous, c'est un achievement, comme disait l'américain, qui est très important.
00:52Donc en français dans le texte, c'est une réussite.
00:55C'est une réussite importante parce que nous devenons ainsi le leader du marché de la publicité sur les bus, à la fois à Paris.
01:03Nous aurons 84% du marché parisien à l'issue de cet appel d'offres, en Ile-de-France et en France.
01:10Donc c'est un contrat qui va représenter plus de 15 millions d'euros par an.
01:15Vous savez, Ile-de-France Mobilité a organisé des délégations de services publics pour les transports à l'Ile-de-France et à Paris-Intramuros.
01:25Et donc nous avons été retenus par RATP Cap-Ile-de-France, qui est elle-même attributaire de 8 délégations de services publics.
01:32Voilà, c'est compliqué, ça fait beaucoup de chiffres, mais enfin ça fait 3500 bus, on préfère dire ça, c'est plus simple à comprendre pour nous.
01:39Et 13 800 faces publicitaires.
01:41Oui.
01:41C'est la fin de 76 ans de règne. Vous êtes content ? Vous avez toujours été disruptif, Didier Quillot ?
01:50Non, mais je suis un entrepreneur, comme vous l'avez dit à l'introduction, et c'est la fin d'un monopole, c'est l'ouverture à la concurrence.
01:55L'ouverture à la concurrence, c'est sain, ça permet de challenger et puis de faire venir de nouvelles idées, de l'innovation.
02:02Donc pour moi c'est très sain, j'ai connu l'ouverture à la concurrence dans les télécoms, et maintenant je vais la vivre dans le marché de la publicité extérieure.
02:13Et vous avez piqué ça, Métrobus, donc Média Transport, qui est une filiale de Publicis et de J.C. Decaux, je recevais sa présidente il y a peu de temps justement.
02:22Qui nous expliquait ça, pour une fois vous allez vous retrouver là-dessus, c'est que la publicité extérieure, en fait ça a le vent en poux,
02:30parce que là pour le coup l'intelligence artificielle, la tech n'intervient pas beaucoup, parce que c'est un panneau d'affichage.
02:36La publicité extérieure, c'est un média qui résiste mieux que les autres médias, à l'augmentation inexorable de la part de marché des plateformes du net.
02:44Donc c'est un média qui est en croissance, c'est un média qui est très contributeur à l'intérêt général.
02:53Vous savez que l'on reverse aux collectivités locales près de 50% de notre chiffre d'affaires, donc c'est un média qui est très contributif,
03:00c'est un média dont la performance environnementale est très bonne, par exemple, prenant l'exemple des bus,
03:05qui sont 3 à 10 fois inférieurs en termes d'empreintes carbone, donc c'est un média d'utilité publique en fait, la publicité extérieure, et on ne le sait pas assez.
03:14Ce qui est drôle c'est que, là donc, la concurrence, vous dites c'est ça, enfin en tous les cas, surtout lorsqu'on l'emporte,
03:21donc c'est votre cas, mais la RATP elle-même a été mise en concurrence, donc là on a une cascade concurrentielle.
03:29Exactement, la RATP a été mise en concurrence, il y a d'autres DSP qui ont été gagnées par...
03:34Alors, délégation de services publics, vous savez, on n'est pas tous des experts...
03:37Donc, délégation de services publics qui ont été gagnées par Transdev, par Keolis, et par ATM, un opérateur italien,
03:43donc il y a eu un partage en 12 qui a été fait par Île-de-France Mobilité,
03:46et donc maintenant nous sommes en train d'être en compétition avec notre concurrent pour chacune de ces délégations de services publics.
03:53À date, nous en avons gagné 8 sur 12, et il en reste encore 4 à attribuer.
03:57Et les 4 prochaines, c'est quand ? Les 4 prochaines ?
04:00Je pense que Transdev, Keolis et ATM décideront d'ici la fin de l'année.
04:04Est-ce que... Fin de l'année, c'est donc demain ?
04:07Je ne sais pas, c'est à eux qu'il faut le demander, mais je pense que ça sera imminent,
04:09puisque ces nouveaux opérateurs de transport vont commencer à opérer à partir de 2026,
04:15et RATP Cap-Île-de-France, notre nouveau client, lui commence à opérer dès le 1er novembre 2025.
04:21Pour vous, ça fait un business de combien, là ? C'est 15 millions, à peu près ?
04:25C'est un business qui fera au moins 15 millions en année pleine, à partir de 2027,
04:29car il va y avoir un phasing, comme on dit, elles vont démarrer...
04:32Un décalage ?
04:33Les unes après, oui, un calendrier de démarrage, les unes après les autres,
04:37entre novembre 2025 et novembre 2026.
04:39Donc pour nous, ça sera un chiffre d'affaires supérieur à 15 millions sur une base d'année pleine 2027.
04:46C'est un... Est-ce qu'on vous arrive à mesurer combien, on est combien à regarder les panneaux de bus,
04:53surtout quand on est en scooter et qu'on reste scotché derrière un autobus,
04:56pour vous dire qu'on les regarde ?
04:57Avec nos 13 800 phases que nous allons exploiter, ça touche à peu près 10 millions de franciliens,
05:02et on sait que d'ores et déjà, le bus est un média qui est très efficace,
05:06parce qu'un Parisien est exposé 20 à 25 fois par semaine à une affiche.
05:12Donc lorsqu'une marque communique sur un arrière de bus ou un flanc de bus,
05:16l'affiche est vue 20 à 25 fois par personne par semaine.
05:21Oui, donc c'est quand même...
05:22C'est très important en termes d'audience, c'est un média en effet qui est très puissant,
05:27c'est un média qui est résilient, parce que c'est un média qui n'est pas soumis aux règlements locaux de publicité,
05:32et puis surtout c'est un média qui ne sera jamais digitalisé.
05:35Et c'est des... Non, c'est ce que je disais, c'est un média là pour le coup là...
05:39Dans 200 ans, il y aura encore des bus qui transporteront les Parisiens et les citoyens dans notre pays.
05:44C'est quelque chose qu'on peut... Vous pouvez imaginer ailleurs ou pas ?
05:48Ce type de contrat ? Alors nous, aujourd'hui, nous sommes un opérateur français, pour l'instant,
05:52et on est d'ailleurs l'opérateur leader en France, on est présent dans 43 agglomérations, 72% sur le marché français,
05:59donc on peut en effet imaginer de se déployer à l'international, c'est pas prévu pour l'instant,
06:04depuis que j'ai racheté l'entreprise, donc il y a maintenant deux ans,
06:08donc on est sur le chemin de consolider notre position face à nos concurrents,
06:13on est le leader sur les malls, les centres commerciaux,
06:16maintenant nous devenons le leader sur les bus,
06:19et on est un challenger que j'espère agile, innovant,
06:23face à notre concurrent sur le mobilier urbain, qui est le leader mondial.
06:26Oui, ce qui est en l'occurrence du CEDECO.
06:28Exactement.
06:29Donc ça veut dire que vous allez vous mettre sur les panneaux, les mobiliers urbains ?
06:32Parce que le média transport n'est que sur la SNCF et la RDP,
06:36et donc vous, vous allez vous mettre...
06:37Notre singularité marketing, c'est qu'on est un opérateur multi-univers, multi-format,
06:41on est présent à la fois sur les malls, les bus et le mobilier urbain,
06:45donc les abribus par exemple, les planimètres,
06:48c'est nous qui sommes l'opérateur de ce qu'on appelle les 6-7 de la ville de Paris.
06:52Oui, la dernière fois que vous étiez venu ici, c'est que vous veniez d'obtenir, d'être décroché.
06:56C'était au mois de février 2025,
06:59et on est aussi l'opérateur du métro à Lyon,
07:02donc l'opérateur de communication extérieure,
07:04avec le Citral, le métro de Lyon, et TICEO, le métro de Toulouse.
07:07Le fait qu'on voit bien que toute la mobilité était un secteur qui évolue énormément,
07:12ouverture à la concurrence, on le voit même en Ile-de-France sur les bus,
07:17mais on les voit aussi partout en région,
07:19on vous a cité Keolis, Transdev.
07:22Pour vous, c'est une multiplication de chances,
07:26ou alors au contraire, ça complique un tout petit peu la donne,
07:29parce que la concurrence, elle devient multiple,
07:31en attendant, concurrence européenne, voire internationale ?
07:34Non, pour moi, je pense que l'ouverture à la concurrence, c'est toujours très simple,
07:38ça favorise la compétition, ça encourage l'innovation,
07:41et pour nous, c'est peut-être un effet plus compliqué,
07:44parce qu'en effet, il faut avoir des appels d'offres avec plusieurs opérateurs au lieu d'un seul,
07:48mais ça multiplie les chances de gagner, par ailleurs,
07:50et puis ça pousse à être plus innovant et plus proche des autorités concédantes qui sont nos clients.
07:55Et maintenant, alors, Cities Media, vous êtes rentable ?
07:58On a été rentable en 2024, pour la première fois depuis 5 ans,
08:02et nous le serons en 2025.
08:03D'accord, chiffre d'affaires global, c'est quoi, à peu près ?
08:06L'année dernière, nous avons fait 269 millions d'euros de chiffre d'affaires.
08:09Et votre objectif ?
08:10Notre objectif, cette année, il y aura une légère décroissance,
08:13parce qu'il y a un effet JO,
08:14vous savez qu'en 2024, la publicité, il y a eu un effet JO,
08:17donc on est un peu impacté par la baisse du chiffre d'affaires,
08:20liée au fait qu'il n'y a pas de JO cette année.
08:23Et est-ce que, oui, en revanche, il y a un truc,
08:24qui s'appelle la crise politique, qu'on traverse en ce moment,
08:27est-ce que ça a un impact, justement,
08:29parce que les entreprises, jusqu'à présent,
08:31elles tenaient à peu près la route,
08:33là, on sent quand même qu'avec cette crise politique
08:36qui est un rebondissement, on va dire,
08:38ça commence à peser sur leurs investissements,
08:41et notamment sur leurs investissements publicitaires.
08:44Exactement, ça a en effet un impact.
08:45Vous savez, les entreprises, les annonceurs,
08:47ils détestent l'incertitude, ils détestent l'instabilité,
08:50et quand ils ne connaissent pas, par exemple,
08:52ce que sera le budget de la France pour 2026,
08:54ce que sera la loi fiscale pour 2026,
08:56donc la première chose qu'ils font,
08:58c'est qu'ils gèlent leurs dépenses de communication,
09:00de marketing, et donc nous,
09:02qui sommes un opérateur dans 100% du chiffre d'affaires.
09:05Première dépense qu'on consucre,
09:07si vous me permettez cette expression.
09:09Donc aujourd'hui, en fait,
09:10il y a une forme d'attentisme de la part des annonceurs,
09:13on le voit,
09:13donc l'année dernière,
09:15on avait en gros 4 à 6 mois de carnet de commandes,
09:17entre guillemets,
09:18en permanence devant nous,
09:19là, on a 4 à 6 semaines,
09:21et même parfois moins,
09:22il y a vraiment un effet dernière minute,
09:24donc on sait que les annonceurs ont les budgets,
09:26mais ils attendent,
09:28parce qu'ils veulent savoir
09:29de quoi demain sera fait,
09:30en particulier en matière de stabilité économique
09:33et politique du pays.
09:35Merci beaucoup Didier Quillot,
09:37vous revenez nous voir
09:37quand vous avez rafflié le prochain contrat,
09:39c'est ça ?
09:39Je ne pense pas que je viendrai vous voir à chaque fois,
09:41mais quand c'est important,
09:42je viens vous voir.
09:44Et là, c'était important,
09:45merci en tous les cas d'être venu.
09:46Donc Didier Quillot,
09:47le patron de Cities Media,
09:49était notre invité.

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