- il y a 3 mois
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NewsTranscription
00:00:00Midi 14h, Sud Radio, la France dans tous ses états.
00:00:05Vous le savez, la France va mal, la France est en crise.
00:00:08Alors, pour la sauver, grande idée, j'ai décidé de remanier le gouvernement.
00:00:12Vincent l'a déjà fait.
00:00:13Et puis là, on va le faire mieux.
00:00:14Je censurerai tous les gouvernements jusqu'à obtenir la dissolution.
00:00:18Je constate que quelques rats quittent le navire.
00:00:21À un moment donné, les Français vont finir par le voir.
00:00:22Oui, mais moi, les Français...
00:00:24Gabriel Attal, c'est la création d'Emmanuel Macron.
00:00:28Ah oui, ah oui, ah oui !
00:00:29Sans lui, il n'est rien.
00:00:31Mensonges, manipulation, aversion accusatoire, trahison.
00:00:34On n'est pas une station de prêt-à-porter, mais le Président de la République est habillé pour l'hiver.
00:00:42Oui, le Président de la République est habillé pour l'hiver.
00:00:45L'hiver commence en automne.
00:00:47Alors, ça ne s'arrange pas pour l'instant.
00:00:49Si je vous donne la météo politique du pays, voilà, les perturbations et les ondées vont encore donner quelques temps.
00:01:00Alors, aujourd'hui, dans la France, dans tous ses États, nous allons commencer par recevoir un député UDR de Saône-et-Loire, Eric Michoud,
00:01:10avec lequel on va envisager les différentes options possibles aujourd'hui pour un parlementaire.
00:01:15Comment il voit cette sortie de crise ?
00:01:17Est-ce qu'on coupe ? Est-ce qu'on coupe pas ? Est-ce qu'on fait du chirurgical ?
00:01:20Ensuite, nous recevrons un maire du Beaujolais qui va nous raconter les malheurs et les vicissitudes d'un élu local dans la République de 2025.
00:01:31On aura fait un petit tour du côté d'Alemac et du pont Moretti qui se sont fondus de quelques phrases charmantes et sympathiques à l'endroit du Président ou des anciens Premiers Ministres.
00:01:44Et puis, nous verrons une boulangerie qui a été détruite pour laisser passer une piste cyclable.
00:01:50Comme quoi, il vaut mieux pédaler que d'aller dans le pétrin.
00:01:54Et puis, nous allons sauver la France grâce à une rubrique qui s'appelle « Sauvons la France ».
00:02:00Et nous allons nous féliciter qu'une chapelle des Yvelines ait pu être sauvée par l'Action Citoyenne.
00:02:06En une deuxième heure, notre face-à-face avec Jean-Michel Fauvergue, l'ancien patron du RAID,
00:02:12qui va nous expliquer pourquoi et comment, aujourd'hui, la République, la classe politique, ce pays manque de courage
00:02:19et qu'il en faut absolument pour pouvoir redresser la tête.
00:02:22A tout de suite !
00:02:23Et Badinter, pardon, rentre au Panthéon aujourd'hui.
00:02:29Voilà, Badinter rentre au Panthéon.
00:02:32C'est la Panthéonie du Président de la République.
00:02:34On se réjouit que le Président de la République ait trouvé cette...
00:02:38Est-ce que c'est une mode, est-ce que c'est une tendance de faire rentrer au Panthéon
00:02:41quelques héros de la France que nous ayons oubliés ?
00:02:45Ce que nous ne voudrions pas, vu, j'allais dire, l'hommage que l'on rend à Robert Badinter,
00:02:51la qualité de cet homme, l'histoire nous offre, quelquefois, ainsi, des personnalités
00:02:56qui symbolisent l'honneur, la dignité, le courage, la fierté.
00:03:02Juste, juste, vu la conjoncture et vu la situation, voilà.
00:03:06Espérons qu'il n'y a pas de la récupération.
00:03:09Je parle avec prudence et avec respect.
00:03:11Le Panthéon, c'est un sacrement dans la République.
00:03:16Il n'y a pas de récupération de l'image de Robert Badinter
00:03:18au moment où, en général, l'exécutif et la classe politique
00:03:21traversent une crise qui n'est pas tout à fait honorante pour elle.
00:03:26Le pays est aujourd'hui dans un état de révolte, d'indignation et de colère terrible
00:03:31et qu'on n'essaie pas de détourner la souffrance de la nation
00:03:35par des cérémonies qui pourraient tenter d'attendrir la colère des Français.
00:03:40Voilà, hommage à Robert Badinter, pas de récupération.
00:03:43On voulait juste marquer ce petit temps de réflexion
00:03:47pour ne pas confondre les torchons et les serviettes.
00:03:51Alors, c'était bien avec nous.
00:03:53Dans un instant, la dissolution comme seule issue de secours.
00:03:55Peut-être pas, selon Sébastien Lecornu.
00:03:57Ce sera le sujet que nous évoquerons avec Éric Michoud,
00:04:00député UDR de Saône-et-Loire.
00:04:02A tout de suite.
00:04:02Le spectre de la dissolution semble s'être éloigné, au moins provisoirement.
00:04:14Hier soir sur France 2, le Premier ministre démissionnaire Sébastien Lecornu
00:04:17a affirmé qu'une majorité absolue à l'Assemblée nationale refuse la dissolution.
00:04:22Le chemin du compromis est encore possible, selon lui.
00:04:24Mais qu'en pensent les députés ?
00:04:26Nous sommes aujourd'hui avec Éric Michoud, député UDR de Saône-et-Loire.
00:04:29Bonjour, monsieur le député.
00:04:30Bonjour, madame.
00:04:32Bonjour, Éric Michoud.
00:04:33Maud disait que vous êtes député et élu de la quatrième circonscription de Saône-et-Loire.
00:04:39C'est la circonscription, si ma mémoire est bonne.
00:04:41Il y a du vin à Givry, il y a Chani, et puis il y a la partie historique,
00:04:46il y a Monceau et Montchanel-Émile, c'est ça ?
00:04:48Oui, oui, oui.
00:04:49Donc vous êtes dans un beau territoire qui symbolise bien aujourd'hui
00:04:52les réalités de la société française.
00:04:54Vous avez complètement raison.
00:04:56En plus, moi je suis député de la Bresse.
00:04:58Vous en avez fait l'honneur il y a quelques années de venir à notre concours des volailles de Bresse.
00:05:03Je sais vos qualités de gastronome, mais je vous en remercie encore.
00:05:06Donc oui, je suis dans une région plurale.
00:05:07Actuellement, je suis au travail, pas parlementaire, je suis dans mon travail d'industriel habituel.
00:05:12Il peut y avoir un peu de bruit autour, je m'en excuse.
00:05:15Et ça me permet de voir aussi ce que pensent les industriels au Salon Polytech
00:05:18de la situation qui est là, qui est catastrophique.
00:05:20Voilà, vous êtes député de la Bresse, c'est la commune de Louan, je crois, qui est sur votre suppose.
00:05:24Oui, absolument, absolument, c'est ça.
00:05:27Patrie, patrie du grand Fernand Point qui fut un très grand cuisinier.
00:05:34Voilà, on va revenir.
00:05:36C'est toujours important de situer territoriellement le contexte géographique et culturel.
00:05:41Vous êtes un député important parce que vous représentez un territoire symbolique quand même
00:05:47de la culture et de la sensibilité française.
00:05:49Merci.
00:05:50Bon, on va mettre les pieds un peu dans le plat, on reste dans les pieds de la politique.
00:05:56Je rappelle que vous êtes député UDR, le groupe est présidé par Alex Jotty.
00:06:02On n'a pas assez rappelé qu'UDR était le nom, quand j'étais gamin, du parti gaulliste.
00:06:06Il y avait le RPF, Rassemblement du Peuple Français, et à partir de 1962, le général de Gaulle
00:06:11a décidé que ça s'appelle Réunion des Démocrates pour la République.
00:06:13Et pour moi, c'était le parti du général de Gaulle qui a été majoritaire, qui a gouverné la France jusqu'à Georges Pompidou.
00:06:21Alors, aujourd'hui, vous avez repris le thème du DR, je pense qu'il y a un enrichissement gaulliste assez fort.
00:06:26Vous-même, je crois que vous êtes plutôt d'obédience centriste au départ.
00:06:28Et puis vous êtes allé vers Eric Jotty pour des raisons qui sont tout à fait louables.
00:06:34Je vous pose la question, comme ça, à tout go, aujourd'hui, à l'heure qu'il est,
00:06:39et vous êtes plutôt démissionniste ou dissolutionniste ?
00:06:44Dissolutionniste, dans un premier temps.
00:06:48Après, effectivement, que le Président prenne sa responsabilité en disant
00:06:51« On ne veut plus moi dans le pays », mais c'est sa décision à lui de partir.
00:06:55On ne peut pas l'imposer.
00:06:56Si on impose le départ du Président, ça veut dire qu'à un moment-là,
00:07:01depuis l'institution, la 5ème République s'écroule aussi,
00:07:03puisqu'il a été élu pour 5 ans.
00:07:05Les Français l'ont élu pour 5 ans.
00:07:07Donc on ne peut pas lui dire l'imposer de partir.
00:07:09Mais ce serait à lui plutôt de dire « Vu la situation, je vais partir ».
00:07:12Donc, en réalité, la bonne solution, maintenant, c'est la dissolution.
00:07:17On est dans la 5ème République qui a été montée par le général de Gaulle.
00:07:21Le général de Gaulle l'a fait un peu à son image et à son charisme.
00:07:23Alors il est possible aussi que dans cette 5ème République,
00:07:26et le fonctionnement qui ne va pas en ce moment,
00:07:27c'est que peut-être que le costume de Président de la République
00:07:30n'est pas taillé pour M. Macron, réellement.
00:07:32Et puis dans la 5ème République, il y a nécessité d'avoir un nombre important de députés,
00:07:38une majorité de députés qui soit derrière le Président.
00:07:41En réalité, ce n'est pas ce qui se passe.
00:07:42On a trois blocs qui ne s'entendent pas à l'Assemblée nationale.
00:07:46Et tant qu'on n'aura pas créé un seul bloc qui soit suffisamment nombreux
00:07:49pour imposer et installer une politique qui relève notre pays,
00:07:54ça ne fonctionnera pas.
00:07:55Là, maintenant, on avait mis en route, on va dire, des acoquinages
00:08:00ou une espèce de socle commun à droite.
00:08:02On appelait ça socle commun à droite.
00:08:04Maintenant, c'est pacte de stabilité ou stabilité à gauche.
00:08:09On sent que c'est quelque chose comme ça.
00:08:10Mais au fond, ça va être l'union et l'alliance de gens contraires d'idées
00:08:14et l'union et l'alliance de haine entre tous ces gens
00:08:17qui n'ont aucun intérêt les uns avec les autres
00:08:19puisque tous veulent partir pour 2027.
00:08:21Les Français, moi je vous le dis comme je pense,
00:08:23puisque ça ne fait pas longtemps que je suis député,
00:08:24j'étais industriel, maire de ma commune,
00:08:26mais ils n'en ont rien à faire des Français.
00:08:28Ce qui les intéresse, c'est leur carrière.
00:08:30Quand on parle de stabilité, c'est la stabilité de qui on parle ?
00:08:34La stabilité pour les Français ou la stabilité pour les politiciens,
00:08:37ce groupe-là qui n'a dit qu'il n'y a pas de péril depuis 40 ans,
00:08:40qui n'ont surtout pas envie de citer leur poste
00:08:42et qui n'ont surtout pas envie de dire au peuple,
00:08:46réalisez-nous, donnez-nous votre avis.
00:08:48Ils ont peur du peuple et ils veulent rester là.
00:08:50Donc c'est stabilité plutôt d'un truc qui ne marche pas.
00:08:52J'aurais tendance à dire.
00:08:53Donc oui, le peuple a envie que ça change et il faut une décision.
00:08:56Le fait est que, vous dites les trois tiers,
00:08:59c'est pire que ça, la configuration est infernale.
00:09:03C'est deux tiers contre l'autre tiers.
00:09:06Vous avez deux tiers des Français qui ne veulent pas de la gauche,
00:09:09si on assemble, j'allais dire,
00:09:12les sièges du bloc central et de droite et du Rassemblement national.
00:09:15Vous avez deux tiers des Français qui ne veulent pas du Rassemblement national,
00:09:20si on associe les sièges de l'ancien nouveau Front populaire et du socle commun.
00:09:26Et vous avez deux tiers, alors là, qui sont très majoritaires,
00:09:29des Français qui ne veulent plus de la Macronie.
00:09:31Voilà. Comment gérer ça ?
00:09:32C'est la volonté du peuple français.
00:09:34Donc, effectivement, la situation est inextricable.
00:09:37Et il est clair qu'au mois de juillet 2024,
00:09:40les Français, dans leur vote, n'ont mandaté personne pour gouverner ce pays.
00:09:45C'est ça qui est absolument infernal.
00:09:46Donc, vous, vous êtes partisans,
00:09:48tout simplement sur une posture très gaullienne.
00:09:50On redemande au peuple français de trancher
00:09:53par rapport à la situation avec laquelle nous sommes confrontés,
00:09:56inextricable.
00:09:56On demande à la souveraineté nationale,
00:09:59au peuple français de trancher.
00:10:00C'est ça, l'idée du projet.
00:10:02Exactement.
00:10:03Il faut redemander au peuple.
00:10:04Bon, le peuple, il permettait un peu voler de son élection en 2024,
00:10:08puisqu'il y a eu une espèce d'entente des contraires
00:10:11et des alliances contraires,
00:10:12allant de LFI jusqu'à Volquier,
00:10:14pour essayer que l'union des droites,
00:10:17que ce soit du DR et du RN ou du RN,
00:10:18passe.
00:10:19Alors que, globalement, il y avait tout pour que ça passe,
00:10:21puisque, sur ma circonscription,
00:10:23vous connaissez bien, M. Lévasse,
00:10:24je suis passé jusqu'à presque 80%
00:10:27dans des communes rurales.
00:10:30Il y a une véritable volonté.
00:10:31Il se passe quelque chose dans le peuple.
00:10:33Ils ne croient plus en cette équipe
00:10:34qui, depuis 40 ans,
00:10:37leur explique que, eux, c'est la stabilité
00:10:39et que, grâce à eux, il y aura un avenir.
00:10:41Il n'y a pas d'avenir, il n'y a pas de stabilité.
00:10:42Voilà.
00:10:43Donc, il faut redonner le pouvoir au peuple.
00:10:45On est quand même dans une démocratie.
00:10:46Il faut le rappeler.
00:10:47Une démocratie dont le but, c'est d'écouter le peuple
00:10:49et d'appliquer ce qu'il souhaite.
00:10:51Alors, il est vrai que, j'allais dire,
00:10:54la Ve République, dans son esprit,
00:10:55avec des majorités jusqu'à présent
00:10:57qui ont toujours été très nettes,
00:10:58même si elles ne sont pas toujours représentatives
00:11:00précisément des sensibilités du peuple français
00:11:03parce que le système est innominable
00:11:04à deux tours,
00:11:05fait qu'on peut avoir une majorité
00:11:06avec 24% des inscrits.
00:11:10Comme nous ne sommes pas dans une démocratie
00:11:12franchement parlementaire,
00:11:14elle l'est partiellement,
00:11:15le jeu des coalitions semble étrange.
00:11:17Et là, on est dans un système
00:11:18de coalition très classique
00:11:19qui existe dans d'autres démocraties européennes
00:11:21avec le centre, le centre-droit
00:11:23et la droite,
00:11:24ce qui a donné le socle commun.
00:11:26Aujourd'hui, on irait vers une évolution
00:11:28qui ne semblerait pas choquante
00:11:29dans d'autres, en Allemagne
00:11:30ou aux Pays-Bas
00:11:31ou en Italie,
00:11:32avec le centre qui, du coup,
00:11:34abandonnerait son aile droite
00:11:35des Républicains
00:11:36et irait vers les socialistes.
00:11:37Les gens n'y comprennent plus rien
00:11:39parce que la détestation manifestée
00:11:41par ces différents groupes
00:11:42fait qu'aujourd'hui,
00:11:43après s'être insulté,
00:11:44même la France Insoumise
00:11:45et le Parti Socialiste
00:11:46avant les élections législatives,
00:11:48et souvenez-vous,
00:11:49les mots qu'ils avaient
00:11:50les uns pour les autres
00:11:50et ils ont expliqué
00:11:51qu'ils pouvaient s'entendre.
00:11:52Est-ce qu'aujourd'hui,
00:11:53vous pensez,
00:11:54malgré tout,
00:11:55si les Français...
00:11:57Le risque,
00:11:58c'est que les Français renvoient
00:11:58à peu près,
00:11:59avec un groupe RN
00:12:00qui sera certainement augmenté,
00:12:02mais que la configuration
00:12:03soit relativement
00:12:04semblable à celle-là.
00:12:06Est-ce que vous pensez
00:12:07qu'on peut installer
00:12:08aujourd'hui,
00:12:08dans le débat politique français,
00:12:10une philosophie des coalitions
00:12:12qui permette un apaisement
00:12:13et plus de consensus ?
00:12:15Moi, je ne pense pas
00:12:16que la philosophie
00:12:18des coalitions
00:12:18fonctionne en France.
00:12:20Ce n'est pas à l'esprit
00:12:21de la 5e République.
00:12:21Et j'ai bien dit
00:12:22que c'est le problème.
00:12:23Et donc,
00:12:24on essaie de faire fonctionner
00:12:26trois choses ensemble.
00:12:28Il y a trois tiers tout à l'heure,
00:12:29on peut les croiser
00:12:30de différentes manières.
00:12:31Un président
00:12:32dont les Français ne veulent plus.
00:12:34Une 5e République
00:12:35qui a besoin
00:12:36pour fonctionner
00:12:36d'un président
00:12:37qui est accepté des Français.
00:12:39Et une Assemblée nationale
00:12:41qui est dans l'axe du président.
00:12:43On a les trois choses
00:12:45qui s'opposent carrément.
00:12:46Donc, ça ne peut pas marcher.
00:12:47Ça ne peut pas marcher.
00:12:49L'idéal, effectivement,
00:12:50c'est que le président
00:12:50prenne sa responsabilité,
00:12:51s'en aille,
00:12:52qu'un nouveau président
00:12:52soit élu
00:12:53et que ce nouveau président
00:12:54est une majorité.
00:12:56Je suis tout à fait d'accord
00:12:57avec ça.
00:12:57Mais l'esprit républicain
00:12:58nécessite de penser quand même
00:13:00que le président
00:13:00était élu par les Français
00:13:01et le destituer,
00:13:02ça serait antidémocratique,
00:13:04je pense, au fond.
00:13:05Donc, il faut qu'il ait
00:13:05de lui-même
00:13:06cette volonté,
00:13:08cette grandeur d'âme.
00:13:09J'oserais dire
00:13:09que le général de Gaulle,
00:13:10quand il a compris
00:13:10qu'on ne voulait plus de lui,
00:13:12il est parti,
00:13:12vous le savez bien.
00:13:13Là, donc, de toute façon,
00:13:15tant qu'il n'y aura pas
00:13:16une majorité
00:13:17dans cette assemblée
00:13:17de gens qui ont quand même
00:13:18quelques idées,
00:13:19parce que quand vous disiez
00:13:20tout à l'heure,
00:13:21c'était finalement
00:13:21une entente
00:13:23quand même centre-centre-droite,
00:13:25je dis non,
00:13:25c'était une entente socialiste
00:13:27et centre-droite
00:13:28puisqu'en réalité,
00:13:29la plupart des macronistes,
00:13:30beaucoup venaient
00:13:31de la gauche.
00:13:32Il est vrai.
00:13:33Pour s'applicer la chose.
00:13:35Ah oui, mais c'est-à-dire que là,
00:13:36on était déjà
00:13:37avec une partie à gauche,
00:13:38une partie au centre
00:13:39et une partie à droite
00:13:39jusqu'à des LR,
00:13:41des LR qui sont...
00:13:42M. Retailleau,
00:13:43qui est quand même
00:13:43très proche de nos idées,
00:13:44il faut pas dire qu'il a nos idées.
00:13:46Donc, vous étiez
00:13:47dans une espèce d'amalium
00:13:48de gloubi-poulga,
00:13:50de gens qui avaient
00:13:50qu'une envie,
00:13:51les uns avec les autres,
00:13:52c'est de se tirailler,
00:13:53se balancer des mines
00:13:54de manière à faire exploser
00:13:55le truc.
00:13:56Moi, je leur envoie quand même
00:13:57des messages de sympathie,
00:13:59que ce soit Barnier,
00:14:00Bayrou,
00:14:00Bayrou,
00:14:01et puis parce que
00:14:02il y en a eu tellement
00:14:03que j'en oublie peut-être,
00:14:04mais ça ne marchera.
00:14:05Éric Michoud,
00:14:07non, non, non,
00:14:08je vous interromps,
00:14:09vous êtes bien d'accord
00:14:10qu'Éric Ciotti,
00:14:10Bruno Retailleau
00:14:11et même Laurent Wauquiez,
00:14:13qu'est-ce qu'ils les séparent ?
00:14:14Deux milligrammes ?
00:14:15Deux millimètres ?
00:14:17Ils auraient pu faire une entente.
00:14:18L'UDR peut aujourd'hui
00:14:19représenter
00:14:20la droite ex-gaulienne
00:14:22dans sa totalité.
00:14:23Ce sont des subtilités d'égo.
00:14:26On va demander à Olivier,
00:14:29qui nous appelle de Maine,
00:14:30de savoir comment il voit, lui,
00:14:33la situation.
00:14:33Est-ce qu'il a une idée
00:14:35pour sortir ?
00:14:36Éric Michoud,
00:14:37on peut parler de Chianlit,
00:14:38on est dedans,
00:14:39la formule du général de Gaulle.
00:14:40On est en plein dedans.
00:14:42Alors, Olivier,
00:14:43comment on sort
00:14:45de la Chianlit,
00:14:46à votre avis ?
00:14:46Moi, je vois l'avenir sombre,
00:14:48très sombre.
00:14:49La dissolution,
00:14:51ça ne fera rien du tout.
00:14:53On va se retrouver
00:14:54à peu près,
00:14:55pareil,
00:14:55avec un peu plus de RN.
00:14:58La démission de Macron,
00:15:00on en discute beaucoup
00:15:02en famille,
00:15:03avec ses amis,
00:15:04on va mettre qui
00:15:05à sa place.
00:15:07Il n'y a pas un Français
00:15:08qui est carréable,
00:15:09à part des fanatiques
00:15:11de l'FI et compagnie,
00:15:12mais il n'y a pas
00:15:13une personne
00:15:14qui sort du lot.
00:15:15Il n'y a pas une personne
00:15:16qui sort du lot.
00:15:18On ne peut pas dire
00:15:19tiens,
00:15:19Marine Le Pen,
00:15:20non,
00:15:21si Macron,
00:15:22il veut casser le RN,
00:15:24il nomme Bardella
00:15:25de suite Premier ministre,
00:15:26il ne fera rien,
00:15:27il ne pourra pas s'en sortir.
00:15:29Le budget,
00:15:29la crise,
00:15:30il ne fera rien.
00:15:30Si Bardella accepte d'y aller,
00:15:32si Bardella accepte d'y aller,
00:15:33ce qui n'est pas sûr.
00:15:34Si il a peut-être
00:15:35un abruti,
00:15:36il ne faut pas y aller,
00:15:37personne ne veut y aller.
00:15:38Là,
00:15:38Macron gagne du temps.
00:15:40Bon,
00:15:40alors dites-moi...
00:15:41Il gagne du temps
00:15:41parce qu'il va faire
00:15:43une dissolution,
00:15:45alors il met un Premier ministre,
00:15:47il faut attendre encore
00:15:4815 jours ou 3 semaines
00:15:49pour avoir un gouvernement
00:15:50qui va être destitué
00:15:52par les votes,
00:15:53le vote de confiance.
00:15:55Donc,
00:15:55après,
00:15:56on fait la dissolution
00:15:56de l'Assemblée nationale,
00:15:57on renomme encore un ministre,
00:15:59et ça va durer,
00:16:00et comme ça,
00:16:00il arrive tranquillement
00:16:01à la fin de son mandat.
00:16:03Olivier,
00:16:03vous nous faites un tableau
00:16:04sans issue,
00:16:04si je comprends bien.
00:16:05La dissolution,
00:16:06vous dites les Français,
00:16:06vous renvoyez la même configuration,
00:16:08donc ingouvernable,
00:16:10et la présidentielle,
00:16:11vous ne voyez pas
00:16:12l'homme providentiel
00:16:13ou la femme providentielle
00:16:13qui pourrait nous...
00:16:14Voilà,
00:16:14c'est ça.
00:16:15S'il y avait un gars...
00:16:18Au début,
00:16:18je pensais que Rotaillot,
00:16:19peut-être,
00:16:19il pourrait...
00:16:20Puis finalement,
00:16:21je me posais question.
00:16:24Au début,
00:16:24au tout début,
00:16:25je disais,
00:16:25tiens,
00:16:26Attal,
00:16:26il n'est pas mal,
00:16:27et puis finalement,
00:16:28ils se détruisent eux-mêmes,
00:16:30et quand on voit
00:16:31Wauquiez et tout,
00:16:32ils veulent être califes
00:16:33à la place du calife,
00:16:34donc c'est une guéguerre.
00:16:37Le NFP,
00:16:38c'est pareil.
00:16:40Mélenchon,
00:16:40il va vouloir être quelqu'un,
00:16:42ils ne s'entendent pas entre eux.
00:16:44Ils sont les socialistes,
00:16:46les communistes,
00:16:47le LFI,
00:16:48les écologistes,
00:16:48ils ne s'entendent pas entre eux.
00:16:49On a compris,
00:16:50on a compris.
00:16:51Olivier,
00:16:51on va demander à Éric Michoud,
00:16:52est-ce qu'il existe aujourd'hui
00:16:54dans le paysage politique français ?
00:16:55Alors,
00:16:55j'allais vous dire,
00:16:56Éric Michoud,
00:16:57quel que soit le parti,
00:16:58est-ce qu'il y a quelqu'un,
00:16:59un être,
00:17:00un être humain,
00:17:02peut-être providentiel,
00:17:03ou au contraire,
00:17:04apaisant,
00:17:05ou consensuel,
00:17:06qui pourrait permettre,
00:17:08j'allais dire,
00:17:08à la classe politique
00:17:09de se rassembler sur un projet,
00:17:10le mot Union Nationale
00:17:11est très ambitieux,
00:17:13mais un projet,
00:17:14un projet de compromis
00:17:15qui nous permette
00:17:15de sortir de ce merdier.
00:17:17Est-ce que vous voyez quelqu'un,
00:17:19à part Éric Ciotti,
00:17:20qui est votre président de groupe,
00:17:21évidemment ?
00:17:22J'allais vous le dire,
00:17:23évidemment,
00:17:24Éric Ciotti,
00:17:25évidemment,
00:17:26la remarque de votre auditeur
00:17:29est tout à fait pertinente,
00:17:30et l'analyse,
00:17:30je la rejoins à 90%,
00:17:33mais il faut reconnaître
00:17:34que les grands personnages
00:17:35dans l'histoire
00:17:36sont arrivés au moment
00:17:37où l'histoire
00:17:38allait les amener là.
00:17:39De fait.
00:17:39Si on parle de De Gaulle,
00:17:41c'est parce qu'il y a eu la guerre,
00:17:43dont De Gaulle
00:17:43n'aurait peut-être jamais été De Gaulle,
00:17:45tant qu'on le connaît Napoléon,
00:17:47parce qu'il y a eu la Révolution.
00:17:49Voilà, à chaque fois,
00:17:50c'est-à-dire que c'est l'histoire
00:17:52qui amène les grands hommes.
00:17:54Et, j'oserais dire,
00:17:55l'arrivée de l'homme providentiel,
00:17:57je n'y crois pas beaucoup quand même,
00:17:58parce que s'il n'arrivait...
00:17:59Ou la femme, ou la femme, ou la femme.
00:18:00Pardon, l'homme avec un grand homme,
00:18:02ou bien, d'ailleurs,
00:18:02si vous voulez,
00:18:03on n'a pas de sujet,
00:18:04on est d'accord sur la question.
00:18:07Mais ça nécessite...
00:18:09Parce que même s'il y avait
00:18:10un homme providentiel,
00:18:10une femme providentielle
00:18:11qui arrive là,
00:18:12mais ça peut se faire torpiller,
00:18:13torpiller dans tous les sens.
00:18:15Ça veut dire,
00:18:15c'est le moment d'histoire,
00:18:17c'est la rencontre
00:18:18d'un homme et d'une histoire.
00:18:19C'est la rencontre d'un moment.
00:18:20Ce moment,
00:18:21il est en train d'arriver.
00:18:22Sortira un grand homme,
00:18:23on ne sait peut-être pas encore,
00:18:24il a raison,
00:18:25votre auditeur,
00:18:26on ne sait pas qui c'est.
00:18:27Moi, je sais,
00:18:27à part Ciotti, évidemment,
00:18:29Bardella ou Marine Le Pen,
00:18:31qui ont ce profil,
00:18:31parce que les gens cherchent quelqu'un
00:18:33qui a quand même une volonté
00:18:37et puis on change un petit peu,
00:18:38ça ne marchera pas.
00:18:39Il faut vraiment,
00:18:39véritablement,
00:18:40changer les choses.
00:18:41C'est la notion de femme
00:18:42ou d'homme d'État.
00:18:42Maude Coffler,
00:18:43qui est une femme,
00:18:44à part entière,
00:18:46a une question à vous poser.
00:18:46Alors oui,
00:18:47ça n'a rien à voir
00:18:47parce que vous évoquiez tout à l'heure
00:18:49la panthéonisation
00:18:49de Robert Badinter.
00:18:51Monsieur le député,
00:18:51on vient d'apprendre
00:18:52que sa tombe a été profanée
00:18:54ce matin
00:18:55avec des mots terribles.
00:18:56Les assassins,
00:18:57les violeurs,
00:18:58les pédos,
00:18:58la République reconnaissante.
00:19:00Je voulais avoir votre réaction
00:19:01sur cette information.
00:19:03Monsieur le député.
00:19:04Merci pour l'information.
00:19:06En réalité,
00:19:06ce que vous dites là
00:19:07est inavrant
00:19:07et acceptable.
00:19:09Chacun peut avoir ses idées
00:19:10mais il y a des choses
00:19:11sur lesquelles il ne faut jamais aller.
00:19:12Profané,
00:19:13on le voit bien
00:19:13dans d'autres sujets,
00:19:14que ce soit pour les Juifs
00:19:15ou je ne sais pas,
00:19:16on ne fait pas ça.
00:19:17On ne peut pas être d'accord.
00:19:19On ne peut pas aller jusque là.
00:19:20Là, ça veut dire
00:19:20qu'il n'y a plus de démocratie.
00:19:22Ça veut dire
00:19:22que le problème
00:19:22est bien plus important
00:19:23et est ancré
00:19:24dans notre société.
00:19:27C'est l'irrespect
00:19:27de tout
00:19:29jusqu'à la mort.
00:19:30C'est incroyable.
00:19:31Donc moi,
00:19:31je m'oppose complètement
00:19:33à ce qui s'est fait là
00:19:34et je me soutiens
00:19:35parce que dire
00:19:37à la famille de Banninter
00:19:38pardonnez-les.
00:19:39Ils ne savent pas ce qu'ils font.
00:19:41Symboliquement,
00:19:42c'est terrible.
00:19:43Le jour même
00:19:44de la cérémonie,
00:19:46ça veut dire
00:19:46que la barbarie
00:19:48n'est pas arrivée
00:19:50seulement de l'extérieur
00:19:50comme on l'a pu connaître
00:19:51à certains moments
00:19:52de notre histoire.
00:19:53Elle est chez nous.
00:19:54Ça me fait penser
00:19:55que l'Empire romain
00:19:56n'est pas tombé
00:19:56parce que les barbares
00:19:57étaient...
00:19:58Ils étaient dans Rome.
00:19:59Et là,
00:20:00on a un acte
00:20:00d'une barbarie
00:20:01et d'une violence
00:20:02symboliquement
00:20:03c'est terrifiant.
00:20:04Est-ce que ça vous incite
00:20:06à dire en tant que député
00:20:07d'UDR
00:20:08qu'il faut retrouver
00:20:10des valeurs républicaines
00:20:11d'ordre et de discipline
00:20:13dans ce pays
00:20:13et que le laxisme
00:20:14auquel nous avons été confrontés
00:20:15conduit à des situations
00:20:17telles que celles
00:20:18que nous apprenons
00:20:19à l'instant ?
00:20:20Évidemment,
00:20:21ce que vous dites là
00:20:21est tout à fait juste à nouveau.
00:20:22Il faut des valeurs.
00:20:23Il faut un ordre républicain
00:20:25avec des services
00:20:27qui permettent
00:20:28de contrôler
00:20:28ce qui est contrôlé
00:20:29et puis une exemplarité.
00:20:30Mais surtout,
00:20:31au fond de tout ça,
00:20:32quel est le problème ?
00:20:33C'est qu'aujourd'hui,
00:20:34il n'y a pas d'ambition,
00:20:35il n'y a pas d'objectif,
00:20:36il n'y a pas de stratégie,
00:20:37il n'y a pas de valeur.
00:20:38Ce qui veut dire
00:20:38que pour nos Français,
00:20:39si on posait la question
00:20:40aux éditeurs,
00:20:41quelle est l'ambition
00:20:42de la France ?
00:20:43Où va-t-elle ?
00:20:44Quels sont les objectifs
00:20:45pour y aller ?
00:20:46En fait,
00:20:46personne n'en sait rien.
00:20:48Le dernier,
00:20:49ou l'avant-dernier,
00:20:49je ne sais plus quel ministre,
00:20:50disait
00:20:51notre ambition,
00:20:52c'est de payer la dette.
00:20:53Non mais attendez,
00:20:54quand vous proposez
00:20:54au peuple français,
00:20:55que l'ambition au matin
00:20:56pour se lever,
00:20:57c'est d'aller payer la dette,
00:20:58ça ne donne pas envie
00:20:59de se lever
00:21:00et d'aller bosser quand même,
00:21:01il faut le reconnaître.
00:21:02Mais si vous dites
00:21:02l'ambition de notre peuple,
00:21:03c'est de revenir
00:21:04à la grande puissance,
00:21:05le phare et éclairer
00:21:06la démocratie,
00:21:07ça donne un sens,
00:21:08une orientation.
00:21:09Alors,
00:21:09quand vous avez
00:21:10la barbarie qui s'installe,
00:21:11elle s'installe même
00:21:12dans les quartiers
00:21:13avec le narcotrafic
00:21:14où ils installent
00:21:14leur propre valeur
00:21:15et leur propre économie,
00:21:16mais si au plus haut
00:21:17niveau de l'État,
00:21:19vous n'avez pas quelqu'un
00:21:19qui dit
00:21:20c'est là que je veux aller,
00:21:21comme l'a fait De Gaulle,
00:21:22comme l'a fait
00:21:22Léon Bonaparte,
00:21:24si vous n'êtes pas quelqu'un
00:21:24qui dit
00:21:25je veux aller là
00:21:26et on va faire ça ensemble
00:21:27et croyez en moi
00:21:28et ça va y aller,
00:21:30de toute façon,
00:21:30l'économie ne marche
00:21:31par une seule chose,
00:21:32c'est la confiance.
00:21:33La confiance,
00:21:34quand le peuple
00:21:35a confiance en quelqu'un,
00:21:36en une dynamique,
00:21:37la confiance instille,
00:21:38la confiance,
00:21:39j'ai confiance en l'avenir,
00:21:40je consomme,
00:21:41l'industrie elle investit,
00:21:42la mécanique se met en route.
00:21:43Le plus important de tout ça,
00:21:45ce n'est pas
00:21:45de mettre des impôts
00:21:46plus importants aux caisses,
00:21:48ça ne fera rien changer.
00:21:49S'il faut amener la confiance
00:21:50plutôt que la défiance.
00:21:51Merci Eric Michoud,
00:21:52merci pour votre témoignage,
00:21:53on aura certainement
00:21:54l'occasion de vous rappeler
00:21:55pour avoir votre avis.
00:21:56Merci, à bientôt.
00:21:57L'une des informations du jour,
00:21:58c'est la panthéonisation
00:21:59de Robert Badinter,
00:22:00mais c'est aussi,
00:22:01on vient de l'apprendre,
00:22:01la profanation de sa tombe,
00:22:03si ça vous fait réagir,
00:22:04si vous êtes choqué,
00:22:05si vous ne l'êtes pas,
00:22:06appelez 0826 300 300.
00:22:08A tout de suite.
00:22:11Midi 14h,
00:22:12Sud Radio,
00:22:13la France dans tous ses états.
00:22:16Ça chauffe,
00:22:16on Macroni,
00:22:17après l'interview,
00:22:17lunaire de Bruno Le Maire
00:22:18aux médias bruts,
00:22:19dans laquelle il dit
00:22:20avoir appelé Bruno Retailleau
00:22:21pour lui dire
00:22:22« je me casse »,
00:22:23au moment même
00:22:23où Sébastien Lecornu
00:22:24remettait sa démission,
00:22:25quel bazar,
00:22:26une plume et une voix
00:22:27se tirent la bourre,
00:22:28Péricault.
00:22:29Oui,
00:22:29on insiste,
00:22:30ce n'est pas le règlement
00:22:31de compte à Hockey Corral
00:22:32comme le fameux film
00:22:33avec James Dean,
00:22:34mais c'est le règlement
00:22:34de compte en Macroni
00:22:35avec deux prises de position
00:22:37assez paradoxales,
00:22:39d'abord celle d'Alain Maac,
00:22:40alors Alain Maac
00:22:41a lancé
00:22:41expert en économie,
00:22:43conseiller de tous les présidents,
00:22:44il a eu ses entrées à l'Elysée
00:22:46quel que soit le chef de l'État
00:22:47très écouté,
00:22:49et là il déclare,
00:22:50alors qu'il a été au début
00:22:51des soutiens d'Emmanuel Macron,
00:22:53il nous expliquait
00:22:54que c'était un désespoir,
00:22:56un désespoir,
00:22:58pas désespoir de la France,
00:22:59aujourd'hui,
00:22:59justement,
00:23:00il est parlé à un désespoir,
00:23:02à un désespoir,
00:23:04il dit
00:23:04« Emmanuel Macron
00:23:06est le pire président
00:23:07de la cinquième République,
00:23:08j'espère qu'il n'en est pas
00:23:10le faux soyeur,
00:23:11c'est-à-dire qu'Alain Maac
00:23:12envisage
00:23:12que les dérives
00:23:14d'Emmanuel Macron
00:23:15puissent conduire
00:23:17à la fin de la République,
00:23:18c'est un pronostic
00:23:19absolument épouvantable,
00:23:21venant de sa part,
00:23:22lui,
00:23:22qu'un homme qui sait
00:23:23ce qu'il dit,
00:23:23qui est mesuré,
00:23:24c'est pas du tout encourageant,
00:23:26on se demande,
00:23:27on a envie de lui dire
00:23:28à la main
00:23:28que vous qui êtes
00:23:29si lucide,
00:23:30si clairvoyant,
00:23:31vous qui avez été visionnaire,
00:23:32comment ne vous êtes
00:23:33pas douté plus tôt
00:23:35qu'il y aurait peut-être
00:23:36à voir sa déclaration
00:23:38que le président de la République
00:23:40a présenté un tel danger
00:23:42pour la République.
00:23:43Si on en est là,
00:23:44c'est pas rassurant.
00:23:45Et puis,
00:23:46toujours dans cette même mouvance,
00:23:47Éric Dupond-Moretti,
00:23:48le ténor du Baroque
00:23:49a été garde des Sceaux,
00:23:51même s'il avait juré
00:23:52qu'il ne serait jamais
00:23:52ministre de la Justice
00:23:53un jour dans une interview,
00:23:55lui, il dit
00:23:56qu'il continue à croire
00:23:57Emmanuel Macron,
00:23:58qu'il est fidèle,
00:23:59qu'il est loyal,
00:24:00même si quelques rats
00:24:01quittent le navire,
00:24:02les rats qui quittent le navire.
00:24:05Et pour parler de qui ?
00:24:06De deux anciens
00:24:06premiers ministres,
00:24:08Gabriel Attal
00:24:09et Édouard Philippe.
00:24:10Mais on est sur les fesses,
00:24:12alors on dit
00:24:13on a adoré le roi
00:24:14qui vous a fait,
00:24:15et maintenant,
00:24:15on le jette à la poubelle.
00:24:18Gabriel Attal dit
00:24:18c'est la création
00:24:19d'Emmanuel Macron,
00:24:20sans lui il n'était rien,
00:24:22et aujourd'hui
00:24:23il lui crache dessus.
00:24:24Et comment Édouard Philippe,
00:24:26qui prétend à la présidence
00:24:27de la République,
00:24:28peut tenir de tels propos
00:24:30aussi responsables
00:24:31sur l'actuel chef de l'État,
00:24:33qu'est l'image désastreuse ?
00:24:34On demande juste à Éric
00:24:36Dupont-Monetti,
00:24:38s'il veut bien nous appeler
00:24:39au 0 826 300 300,
00:24:42quel est son seuil de tolérance,
00:24:43à partir de quel stade,
00:24:45j'allais dire,
00:24:45d'apération politique,
00:24:47il faut s'inquiéter,
00:24:48qu'est-ce qui lui change ?
00:24:48Je crois que c'est un homme
00:24:49intègre,
00:24:50c'est un homme vigoureux,
00:24:52c'est un homme de réaction.
00:24:53Moi je l'ai vu s'énerver
00:24:54pour moins que ça,
00:24:55Éric Dupont-Monetti,
00:24:56et à juste titre,
00:24:57et là,
00:24:57il estime que
00:24:59ce n'est pas si grave que ça,
00:25:00qu'Emmanuel Macron,
00:25:01il est dans sa légitime position,
00:25:03mais que Gabriel Attal
00:25:04et Édouard Philippe
00:25:05portent atteinte à l'image
00:25:06de la France,
00:25:07et bien voilà,
00:25:07quel est son seuil de tolérance ?
00:25:08On serait très curieux
00:25:09de le savoir.
00:25:11Il y a des titres
00:25:12qu'on a besoin de lire
00:25:13deux fois parfois,
00:25:14tellement l'information
00:25:15est absurde,
00:25:16alors je vais vous le dire,
00:25:17deux fois,
00:25:18Perico,
00:25:18une boulangerie va être rasée
00:25:20pour installer
00:25:21une piste cyclable.
00:25:22Je répète,
00:25:23une boulangerie
00:25:23de la métropole lyonnaise
00:25:24va être rasée
00:25:25et remplacée
00:25:26par une piste cyclable,
00:25:27et les conséquences
00:25:28sont forcément catastrophiques.
00:25:29Je dois dire que
00:25:31ça m'a scié,
00:25:33parce que
00:25:33faire du vélo
00:25:34c'est formidable,
00:25:35cette démarche environnementale,
00:25:37d'aller,
00:25:37bon bien sûr,
00:25:38mais on se dit
00:25:39qu'une piste cyclable
00:25:40par principe,
00:25:41dans l'aménagement
00:25:41du territoire,
00:25:43on peut peut-être
00:25:43choisir un tracé
00:25:44qui peut s'adapter
00:25:46à la situation.
00:25:47Alors,
00:25:47si ça avait été
00:25:48pour détruire
00:25:49une cabane,
00:25:50quelque chose en ruine
00:25:51qui n'a pas d'importance,
00:25:52on se dit,
00:25:53bon après tout,
00:25:53c'est peut-être même
00:25:54d'ailleurs d'utilité,
00:25:55mais détruire une boulangerie,
00:25:56alors on pourrait dire
00:25:56la boulangerie était fermée,
00:25:57elle a abandonné,
00:25:58non,
00:25:59la boulangerie n'était pas fermée,
00:26:00l'artisan s'est battu,
00:26:02l'artisan a tenté un procès
00:26:04pour sauver son commerce,
00:26:06il a été débouté
00:26:07par la justice,
00:26:08c'était le dernier commerce
00:26:09de proximité
00:26:10de ce quartier
00:26:11qui était déjà délabré,
00:26:13et pour autant,
00:26:13il va falloir raser
00:26:14la boulangerie
00:26:16pour laisser passer
00:26:17la piste cyclable.
00:26:19Le boulangerie va donc
00:26:19éteindre son fournil,
00:26:21son pétrin
00:26:21qui nous donnait
00:26:22du bon pain,
00:26:23avec 10 emplois supprimés
00:26:25à la clé,
00:26:26pour 3 mètres
00:26:26de piste cyclable
00:26:28que l'on ne peut
00:26:30visiblement pas faire
00:26:31ailleurs,
00:26:31on ne peut pas les déplacer
00:26:32de 4 mètres,
00:26:32ça doit passer par là.
00:26:34Bon,
00:26:34ça fait partie des,
00:26:35j'allais dire,
00:26:36des coquetteries
00:26:37aujourd'hui
00:26:38de la vie administrative
00:26:39française,
00:26:40et puis,
00:26:42bon,
00:26:42les magistrats ont pris
00:26:43certainement,
00:26:44le juge Trévinique
00:26:45qui était là hier,
00:26:45nous a dit,
00:26:46on juge en droit,
00:26:47voilà.
00:26:47Alors,
00:26:48remplacer la baguette
00:26:50par la chaîne de vélo,
00:26:53pourquoi pas,
00:26:54les bras nous en tombent,
00:26:56on espère que ce boulangerie,
00:26:57ce boulangerie,
00:26:58cette boulangerie,
00:26:59retrouveront à Bron,
00:27:00qui est dans l'agglomération
00:27:01lanaise,
00:27:02retrouveront un local
00:27:02pour que les habitants
00:27:04puissent continuer
00:27:05à manger du bon pain.
00:27:08Et alors,
00:27:08Maud,
00:27:09on inaugure
00:27:10une rubrique
00:27:12récurrente
00:27:13qui viendra
00:27:13dans la France
00:27:14dans tous ses états,
00:27:15qui s'appelle
00:27:16Sauvons la France.
00:27:17Alors,
00:27:17en quoi t'en sommer
00:27:18la France aujourd'hui ?
00:27:19Vous avez l'habitude
00:27:20d'entendre
00:27:21que les églises brûlent,
00:27:22sont profanées
00:27:23ou dégradées.
00:27:23Dans les Yvelines,
00:27:24la chapelle Saint-Pierre
00:27:25de Notre-Dame-de-la-Mer
00:27:26devait être rasée,
00:27:28comme environ
00:27:293000 églises aujourd'hui
00:27:30qui sont dans un état
00:27:31lamentable en France,
00:27:32bâtiments en ruine,
00:27:33jugés dangereux
00:27:34par la mairie.
00:27:34Les habitants
00:27:35ne se sont pas dégonflés
00:27:36et ont fait appel
00:27:37à l'association
00:27:38Urgence Patrimoine
00:27:39qui a mobilisé
00:27:4013 200 signatures
00:27:41en quelques jours
00:27:42pour l'église
00:27:42d'une commune
00:27:43de 700 habitants.
00:27:44Avouez que c'est pas mal.
00:27:45Une victoire provisoire
00:27:46qui suspend donc
00:27:47la démolition.
00:27:48L'association a également
00:27:49obtenu l'arrêt
00:27:49de la procédure
00:27:50de désacralisation.
00:27:51Reste l'épreuve
00:27:52du financement.
00:27:53600 000 euros
00:27:53de travaux
00:27:54pour sécuriser le lieu.
00:27:5625 000 ont déjà
00:27:56été recueillis.
00:27:58Une cagnotte va être lancée.
00:27:59Un cas qui illustre
00:28:00le poids
00:28:00de la mobilisation citoyenne
00:28:01face aux arbitrages
00:28:03budgétaires locaux.
00:28:04Quelquefois
00:28:05en ce bon pays de France
00:28:06le pot de terre
00:28:07gagne quelquefois
00:28:08contre le pot de fer
00:28:09et là
00:28:09l'initiative citoyenne
00:28:11a sauvé cet instant
00:28:13de patrimoine
00:28:13alors c'est un patrimoine
00:28:14religieux
00:28:14mais ça appartient
00:28:15à l'État depuis 1905
00:28:16et voilà
00:28:17la chapelle Saint-Pierre
00:28:18de Notre-Dame de la Mer
00:28:19j'adore Notre-Dame de la Mer
00:28:20dans les Yvelines
00:28:21C'est joli.
00:28:22Voilà
00:28:22et bien écoutez
00:28:23on pourra continuer
00:28:24à aller se recueillir
00:28:25en tout cas
00:28:25et ne pas voir
00:28:27de ces vieilles pierres
00:28:28qui représentent
00:28:29la mémoire de notre pays
00:28:30remplacées par
00:28:31du béton
00:28:32du verre
00:28:34ou du métal.
00:28:35Et pourvu que cette information
00:28:36inspire d'autres communes
00:28:37je pense que vous
00:28:38vous devez connaître
00:28:39vous-même qui connaissez
00:28:40si bien le territoire
00:28:40des communes
00:28:42dont les églises
00:28:42les chapelles
00:28:43tombent en ruines
00:28:43et dont les communes
00:28:44n'arrivent pas
00:28:45à trouver
00:28:46des financements
00:28:47des budgets
00:28:48pour les réparer
00:28:50les remettre en fonction.
00:28:51Ma chère Maud
00:28:52nous pourrions faire
00:28:52la totalité de cette émission
00:28:54sur la totalité de l'année
00:28:55avec des sujets
00:28:57de ce genre
00:28:58et nous ne manquerons pas
00:28:59de les signaler
00:29:01voilà
00:29:01et si nos auditeurs
00:29:04si les françaises
00:29:05et les français
00:29:06qui nous écoutent
00:29:06sur Sud Radio
00:29:07ont des témoignages
00:29:10ou des informations
00:29:10à nous donner
00:29:11n'oubliez pas
00:29:12ce numéro
00:29:13qui vous libère
00:29:14le 0 826
00:29:15300 300
00:29:17il va avec liberté
00:29:18égalité
00:29:19fraternité
00:29:19c'est la même résonance
00:29:21à tout de suite.
00:29:22Et restez bien avec nous
00:29:23dans un tout petit instant
00:29:24nous accueillerons justement
00:29:25un maire rural en colère
00:29:26Didier Chavant
00:29:27maire de Letra
00:29:28dans le Beaujolais
00:29:29restez avec nous
00:29:30et n'hésitez pas à réagir
00:29:31à lui poser
00:29:32même vos questions
00:29:33ou à témoigner
00:29:330 826
00:29:34300 300
00:29:35à tout de suite
00:29:36Sud Radio
00:29:38La France dans tous ses états
00:29:41Perico Légas
00:29:42Maud Koffler
00:29:43Nous recevons
00:29:45enfin nous écoutons
00:29:46à l'instant
00:29:47le maire de Letra
00:29:50dans le Beaujolais
00:29:51Didier Chavant
00:29:54qui nous envoyait
00:29:55un message
00:29:55bouleversant
00:29:57dont je vais vous lire
00:29:58quelques passages
00:29:59parce qu'il témoigne
00:30:01de la détresse
00:30:01que peut avoir
00:30:02un élu local
00:30:02qui s'édevoue totalement
00:30:05à ses administrés
00:30:06à son territoire
00:30:07et qui là
00:30:08semble arriver
00:30:09un petit peu
00:30:09au bout du rouleau
00:30:10Vous m'entendez
00:30:11Didier Chavant ?
00:30:12Je vous écoute
00:30:13Bonjour à vous
00:30:14Perico
00:30:15Bonjour Didier Chavant
00:30:16Letra
00:30:18Moi j'adore
00:30:19le Beaujolais
00:30:19je vous enverrai
00:30:20mon livre
00:30:20sur mon Beaujolais
00:30:21parce que c'est
00:30:22parmi tous les territoires
00:30:23que j'aime
00:30:24celui-là
00:30:24a une faveur
00:30:26Vous êtes
00:30:27Letra
00:30:28si ma mémoire est bonne
00:30:29c'est entre
00:30:29Chamelet
00:30:30Ternan
00:30:31c'est à peu près par là
00:30:31ou non ?
00:30:32La mémoire est très bonne
00:30:34Perico
00:30:35Alors si ma mémoire est bonne
00:30:36je vais vous poser
00:30:36une question très précise
00:30:37avant qu'on entame
00:30:38le sujet de votre message
00:30:40Est-ce que le cèpe vert
00:30:41fait toujours des cuisses
00:30:42de grenouille en persillade
00:30:43aussi délicieuse ?
00:30:45Oui ?
00:30:47Je vous reconnais bien là
00:30:48Le cèpe vert a changé
00:30:50d'exploitant
00:30:52Le cèpe vert existe toujours
00:30:54et il y a une nouvelle équipe
00:30:55qui travaille depuis peu
00:30:56Et il y a toujours
00:30:59les cuisses de grenouille
00:31:00en persillade ?
00:31:01Et il y a toujours
00:31:02les cuisses de grenouille
00:31:03en persillade
00:31:04Est-ce qu'on peut
00:31:05les arroser
00:31:05avec un petit chardonnet
00:31:07de chez Antoine Villan ?
00:31:08Je dis ça tout à fait
00:31:09par hasard
00:31:10Oh là là là là là
00:31:11Je vais vous laisser moi
00:31:12Je ne vous apprends rien
00:31:15mais bien sûr
00:31:16Mais bien sûr
00:31:17Ça nous met dans l'ambiance
00:31:18monsieur le maire
00:31:19du contexte dans lequel vous êtes
00:31:20et on voit bien
00:31:21ce que vous représentez
00:31:22Vous représentez un pays de cocaïne
00:31:23le bonheur de la France
00:31:24le Beaujolais
00:31:25que...
00:31:26Voilà
00:31:26J'invite tous nos auditeurs
00:31:28qui ne connaissent pas le Beaujolais
00:31:29ils le connaissent de nom
00:31:30par rapport à un vin
00:31:32quelquefois
00:31:32qui a été décrié
00:31:33injustement souvent
00:31:34mais enfin le paysage
00:31:35le territoire du Beaujolais
00:31:36est une terre absolument
00:31:37réjouissante
00:31:38de beauté
00:31:39de bienfaits
00:31:40et la gentillesse
00:31:41des habitantes
00:31:41et des habitants du Beaujolais
00:31:42fait que c'est une terre
00:31:44où il fait bon vivre
00:31:45J'en viens à un sujet
00:31:46plus acide
00:31:47monsieur le maire
00:31:49je suis un maire simple
00:31:50d'un village du Beaujolais
00:31:51je suis sympa
00:31:52à l'écoute
00:31:53je paie mes repas
00:31:54mes vêtements
00:31:54et je pense que je suis aimé
00:31:55pour ça
00:31:56et pour ma gestion financière
00:31:57et humaine
00:31:58je vais partir en 2026
00:32:00j'en ai marre
00:32:00de cette tour d'heure
00:32:01administrative
00:32:01et d'être toujours
00:32:03à préférer des courbettes
00:32:04aux politiques
00:32:04ou aux services de l'état
00:32:06pour prendre à des subventions
00:32:08tous mes projets
00:32:09ont été financés
00:32:10sur la période de mon mandat
00:32:11le prochain maire
00:32:12trouvera une situation saine
00:32:13j'espère que lui aussi
00:32:14on fera de même
00:32:15ce que l'on vit en ce moment
00:32:17me désole
00:32:17on ne mérite pas
00:32:19les hommes politiques
00:32:19que l'on a
00:32:20bonjour l'exemple
00:32:21que des intérêts particuliers
00:32:22ou de partis
00:32:23j'ai honte
00:32:24je cumule mon mandat
00:32:25avec une vie de salarié
00:32:26et d'entrepreneur
00:32:27je suis un bon contribuable
00:32:28je n'ai jamais eu
00:32:29aucune aide publique
00:32:30j'arrive à la retraite
00:32:31sans jamais avoir eu
00:32:32un arrêt maladie
00:32:33ou autre
00:32:34carrière longue
00:32:35usée par le travail
00:32:36mais devant faire
00:32:36neuf mois supplémentaires
00:32:37monsieur le cornu
00:32:38va-t-il avoir une retraite
00:32:40de premier ministre
00:32:40pour ses quinze jours
00:32:41d'exercice ?
00:32:42je me lève tôt
00:32:43je travaille dur
00:32:44souvent au détriment
00:32:44de ma famille
00:32:45mais ça a été un choix de vie
00:32:47qu'on a souvent été reproché
00:32:48c'est dans mon ADN
00:32:49cette vie
00:32:50je l'ai voulu
00:32:51là
00:32:51j'en arrive à être dégoûté
00:32:53de cette gestion
00:32:53de la France
00:32:54depuis des dizaines d'années
00:32:55de nous dire
00:32:56que l'on est responsable
00:32:57ou que la seule solution
00:32:58serait encore l'impôt
00:32:59pour redresser le pays
00:33:00j'aimerais que l'on aille chercher
00:33:02les responsabilités
00:33:03du président
00:33:03et des ministres
00:33:04comme on irait chercher
00:33:05la mienne
00:33:06si je mettais
00:33:07ma commune
00:33:07en difficulté
00:33:08je ne partirais pas
00:33:10de la France
00:33:10j'aime ce pays à la folie
00:33:12son histoire
00:33:12ses géographies
00:33:13ses paysages
00:33:14et ses gens
00:33:15ma vie est ici
00:33:16et j'espère que cette terre
00:33:17m'accueillera au final
00:33:18je suis peut-être parti
00:33:19dans tous les sens
00:33:20je ne suis pas un littéraire
00:33:21mais une brute qui avance
00:33:23je pense pour autant
00:33:24que mon ras-le-bol
00:33:25est perceptible
00:33:26je me suis permis
00:33:27de prendre du temps
00:33:28dans une émission de radio
00:33:29où le temps
00:33:29les seconds sont comptés
00:33:30pour lire ce texte
00:33:32qui est le cri de souffrance
00:33:33je pense
00:33:34d'une majorité de français
00:33:35en tout cas
00:33:36ceux qui ne sont pas confrontés
00:33:37ils vous comprennent
00:33:38ils partagent
00:33:38cette souffrance
00:33:40ça a été à un moment donné
00:33:41le leitmotiv
00:33:42des gilets jaunes
00:33:43Didier Chavant
00:33:44pourquoi vous en êtes arrivé
00:33:45à exprimer ce cri
00:33:47cette douleur
00:33:48d'un français
00:33:49qui aime la France
00:33:50c'est un amalgame
00:33:53de tellement de choses
00:33:54vous savez
00:33:55quand on est à la tête
00:33:56d'une petite commune
00:33:57comme la mienne
00:33:58et bien
00:33:59c'est pas si simple
00:34:00pas si simple
00:34:01de faire cohabiter
00:34:02tout le monde
00:34:03pas si simple
00:34:04d'aller chercher
00:34:05de l'argent
00:34:06à droite à gauche
00:34:07pas si simple
00:34:09tout est compliqué
00:34:10surtout quand
00:34:11nous au final
00:34:12on est issus
00:34:14du monde rural
00:34:15et c'est vrai
00:34:16qu'on n'est peut-être
00:34:17pas spécialement instruit
00:34:18on n'est peut-être pas
00:34:19spécialement intelligent
00:34:20mais bon
00:34:22on sait gérer
00:34:23moi j'ai jamais eu
00:34:24de soucis
00:34:25avec quoi que ce soit
00:34:26dans mes entreprises
00:34:26voilà
00:34:27et je sais pas
00:34:30mais en tout cas
00:34:30ce qu'on peut dire
00:34:31c'est que
00:34:32c'est que
00:34:33l'offre politique
00:34:35en ce moment
00:34:35et tout ce qu'on voit
00:34:36à l'heure actuelle
00:34:37à la télévision
00:34:38et bien
00:34:38ça ne nous engage pas
00:34:40sur la voie
00:34:41de la bonne humeur
00:34:43et de la joie de vivre
00:34:44L'Etra est une commune
00:34:46de combien d'habitants
00:34:46Didier Chavant ?
00:34:47on a 1000 habitants
00:34:49à l'Etra
00:34:50oui
00:34:50donc c'est une
00:34:51voilà
00:34:51c'est une bourgade
00:34:52vous êtes en ruralité
00:34:54en ruralité
00:34:55vous êtes à la frontière
00:34:56mais pays magnifique
00:34:57entre les terres dorées
00:34:58et la partie plus vignerone
00:35:00du Beaujolais
00:35:00le maire c'est
00:35:02j'allais dire
00:35:03l'élu
00:35:03de la république
00:35:04qui est le plus proche
00:35:05avec les conseillers municipaux
00:35:06bien sûr
00:35:07de ses concitoyens
00:35:08je suppose que
00:35:09vous leur parlez
00:35:11vous les écoutez
00:35:12ils vous écoutent
00:35:13aujourd'hui
00:35:14qu'est-ce que vous entendez
00:35:15quand vous promenez
00:35:16dans votre village
00:35:17dans les rues de votre village
00:35:17que vous rencontrez
00:35:18vos concitoyennes
00:35:19et vos concitoyens
00:35:20qu'est-ce qu'ils vous disent ?
00:35:22et bien
00:35:23ils me font part
00:35:23de leurs difficultés
00:35:24de la difficulté
00:35:25pour aller au travail
00:35:27de la difficulté
00:35:28pour se loger
00:35:29de la difficulté
00:35:30en général
00:35:33en fait
00:35:34vous savez nous
00:35:34je faisais un petit
00:35:37je pensais à ça
00:35:38tout à l'heure
00:35:38donc j'ai exercé
00:35:40pompier
00:35:40pendant une trentaine d'années
00:35:41et je suis allé
00:35:42un peu partout
00:35:42vous êtes vraiment
00:35:44au service de l'autre
00:35:45vous êtes un altruiste
00:35:47par définition
00:35:49disons que ça
00:35:50ça se transmet
00:35:51de génération en génération
00:35:52voilà
00:35:53je suis tombé dedans
00:35:54parce qu'on m'a montré
00:35:55l'exemple
00:35:55vos parents faisaient quoi
00:35:56monsieur le maire ?
00:35:58mon père
00:35:59a été viticulteur
00:36:01patron de la cave coopérative
00:36:03de l'Etra
00:36:03que vous devez commettre
00:36:04bien sûr
00:36:05voilà
00:36:05et puis comme ça
00:36:07mon grand-père
00:36:07c'était pareil
00:36:08et ainsi de suite
00:36:09donc vous êtes dans la transmission
00:36:10avec des principes
00:36:12et des valeurs
00:36:12et un amour de la France infini
00:36:14on a été élevé comme ça
00:36:15enfin bon
00:36:16on n'a pas grande différence
00:36:17nous on nous a appris
00:36:19le travail
00:36:20on nous a appris
00:36:20à dire bonjour
00:36:21à dire merci
00:36:22à dire au revoir
00:36:23les choses élémentaires
00:36:25de la bienséance
00:36:26et c'est vrai que là
00:36:27non mais
00:36:27vous savez
00:36:28dans notre campagne
00:36:30je me disais
00:36:32parce que là
00:36:33on voit nos gendarmes
00:36:34tourner
00:36:34et ainsi de suite
00:36:35ils sont assez intransigeants
00:36:36avec nous
00:36:37un gamin
00:36:38qui se trimballe
00:36:39dans nos rues
00:36:40sans casque
00:36:41il se fait arrêter
00:36:41il se fait verbaliser
00:36:42alors que
00:36:43quand on va
00:36:44dans les banlieues
00:36:45ne serait-ce que
00:36:46de celles de Villefranche
00:36:47on voit des jeunes
00:36:48qui se trimballent
00:36:50qui se trimballent
00:36:50sans casque
00:36:51et qui
00:36:51la police
00:36:53c'est pas loin
00:36:53elle les voit faire
00:36:54et personne ne fait rien
00:36:55c'est un peu
00:36:56cette
00:36:56cette double
00:36:59très bonne observation
00:37:01si vous pouvez nous écouter
00:37:02j'en parlerai tout à l'heure
00:37:03avec Jean-Michel Fauvert
00:37:04l'ancien patron du RAID
00:37:05voilà
00:37:06qui demande à ce qu'on ait du courage
00:37:07et je crois
00:37:08que vous le rejoignez
00:37:08un petit peu
00:37:09dans cette approche
00:37:11de la situation
00:37:11est-ce que
00:37:13Didier Chavant
00:37:14pour utiliser une formule
00:37:15assez courante
00:37:16est-ce que vous avez mal
00:37:17à la France aujourd'hui ?
00:37:18ça c'est sûr
00:37:20ça c'est sûr
00:37:21mais
00:37:22ouais
00:37:22je sais pas
00:37:24nous on nous a transmis
00:37:26des bonnes valeurs
00:37:26moi j'ai des enfants
00:37:27je leur ai transmis
00:37:28des bonnes valeurs
00:37:28j'espère que
00:37:30tout va bien aller pour eux
00:37:31je les ai accompagnés
00:37:33pour qu'ils aient
00:37:34des bonnes situations
00:37:35ma foi maintenant
00:37:37la balle est dans leur camp
00:37:38mais eux
00:37:38ils savent dire bonjour
00:37:40ils savent dire merci
00:37:41ils savent dire au revoir
00:37:42comment vous expliquez
00:37:43que ces valeurs
00:37:45aient été
00:37:45estompées
00:37:47voire perdues
00:37:47quelquefois
00:37:48c'est ce principe républicain
00:37:50très abîmé
00:37:52y compris dans des territoires
00:37:54ruraux comme le vôtre
00:37:54où est-ce que la machine
00:37:56a dysfonctionné
00:37:57à votre avis ?
00:37:59et bien écoutez
00:38:00je pense que chez nous
00:38:01on n'est pas spécialement touché
00:38:02parce que moi
00:38:03je vois
00:38:03je le confirme
00:38:04mais un petit peu
00:38:05quand même quelques fois
00:38:06je vois les enfants
00:38:07à la sortie de l'école
00:38:08je les vois
00:38:09parce qu'il faut savoir
00:38:10quand même que nous
00:38:10sur la petite commune
00:38:11de l'Etreu
00:38:12aux mille habitants
00:38:12il y a quand même
00:38:1340 associations
00:38:14diverses et variées
00:38:16et les associations de sport
00:38:18j'y vais assez régulièrement
00:38:19et les enfants
00:38:21viennent me voir
00:38:22me disent bonjour
00:38:23me tutoient
00:38:24moi j'aime bien
00:38:25toutes ces choses là
00:38:27et non
00:38:27on n'est pas spécial
00:38:29non on n'a pas
00:38:30d'incivilité
00:38:31pour dire
00:38:31dans notre
00:38:33oui mais vous savez
00:38:33que ça existe
00:38:34dans des endroits
00:38:34en France aussi
00:38:35apaisés que le vôtre
00:38:36voilà
00:38:36ça dépend du contexte sociologique
00:38:38vous
00:38:39la question est
00:38:40où est-ce que la machine
00:38:41a dysfonctionné
00:38:42la machine de la république
00:38:43de l'école
00:38:44des valeurs
00:38:45de la citoyenneté
00:38:46quand on fait
00:38:49une bêtise
00:38:49on se fait taper
00:38:50sur les doigts
00:38:50enfin je sais pas
00:38:51moi je suis pas
00:38:51un extrémiste
00:38:52j'ai jamais été extrémiste
00:38:53mais si on se fait pas
00:38:55taper sur les doigts
00:38:55on n'a aucune raison
00:38:56de pas recommencer
00:38:57est-ce que ça signifie
00:38:59vous dites je suis sympa
00:39:00à l'écoute
00:39:01est-ce que pour autant
00:39:02en tant qu'édile
00:39:03est-ce que vous êtes un maire
00:39:05je vais pas dire autoritaire
00:39:06mais est-ce que vous
00:39:07vous êtes voilà
00:39:08vous êtes pas tolérance
00:39:09zéro non plus
00:39:10mais enfin
00:39:10un principe est un principe
00:39:11et quand vous avez des choses
00:39:12à dire vous les dites
00:39:13et vous les appliquez
00:39:14alors je suis
00:39:15je suis juste
00:39:17avant d'écrire
00:39:18avant d'écrire aux personnes
00:39:19avec lesquelles j'ai des soucis
00:39:21je vais les voir
00:39:21je leur en parle
00:39:22j'aime pas qu'un courrier
00:39:23soit envoyé
00:39:24sans en parler auparavant
00:39:26oui
00:39:26voilà donc
00:39:27vous êtes dans le dialogue
00:39:28vous êtes dans le dialogue
00:39:29et la concertation
00:39:30toujours
00:39:30toujours
00:39:31il n'y a que ça qui marche
00:39:33et expliquer
00:39:34et expliquer
00:39:35c'est hyper important
00:39:37pour moi
00:39:38expliquer pourquoi ceci
00:39:39pourquoi cela
00:39:40voilà
00:39:40mais à la fin
00:39:41la loi passe
00:39:42le maire
00:39:44c'est le président
00:39:45de la république
00:39:45de la commune
00:39:46vous êtes d'accord
00:39:46le bureau
00:39:47c'est le gouvernement
00:39:48le conseil municipal
00:39:49c'est le parlement
00:39:50non mais
00:39:51je pense qu'on est important
00:39:53sur la commune
00:39:54de l'étra
00:39:55les maires ruraux
00:39:57sont importants
00:39:57dans leur commune
00:39:58ça c'est sûr
00:39:59il n'y a pas de soucis
00:40:00ça on le comprend bien
00:40:01les gens viennent
00:40:02il n'y a plus de curés
00:40:03maintenant
00:40:03donc les gens
00:40:05viennent nous faire
00:40:06des confessions
00:40:07voilà
00:40:08ils ont besoin de dire
00:40:09nous on accueille
00:40:10on écoute
00:40:11si on peut
00:40:12on aiguille
00:40:13c'est très fort
00:40:16ce que vous venez dire
00:40:16pourtant je suis persuadé
00:40:18que vous êtes un élu laïc
00:40:19il n'y a pas de problème
00:40:19quelle que soit votre confession
00:40:21c'est un élu laïc
00:40:21voilà
00:40:22mais vous êtes en train
00:40:23de m'expliquer
00:40:23que le maire
00:40:24peut à un moment donné
00:40:25représenter
00:40:26ce besoin spirituel
00:40:27sur les valeurs
00:40:28sur l'humanisme
00:40:30voilà
00:40:31et c'est vrai
00:40:31qu'on vient vous voir
00:40:32et vous êtes assistant social
00:40:33quelque part
00:40:34je suis persuadé
00:40:34à un moment donné
00:40:35ainsi que le commissaire de police
00:40:37ou le gendarme
00:40:38quand ça va mal
00:40:38on vient trouver
00:40:39le maire
00:40:40et je suis sûr
00:40:41que vous êtes toujours
00:40:42apte à vous mettre en cadre
00:40:43pour trouver une solution
00:40:44même si elle sort
00:40:45de vos prérogatives
00:40:46je vous vois comme ça
00:40:47sur votre commune
00:40:48et vous avez bien raison
00:40:49et vous avez bien raison
00:40:51mais vous savez
00:40:52être maire
00:40:53c'est régler tout un tas
00:40:54de problèmes
00:40:54qu'on n'aurait jamais eu
00:40:55en étant resté
00:40:57une personne civile
00:40:58mais bon
00:40:59quand on arrive
00:41:00moi le maire précédent
00:41:01qui était avant moi
00:41:02m'a dit
00:41:02le plus gros problème
00:41:04c'est
00:41:05c'est les petits soucis
00:41:07des gens
00:41:07voilà
00:41:08nous par exemple
00:41:10je vais vous dire
00:41:10sur les trains
00:41:12il y a 98%
00:41:13de gens
00:41:14qui s'expriment
00:41:16jamais
00:41:16et puis on a
00:41:182%
00:41:18peut-être même pas
00:41:20de gens
00:41:21qui sont un petit peu
00:41:21pénibles
00:41:22et encore
00:41:22quand je dis pénibles
00:41:23ça reste supportable
00:41:26Didier Chavant
00:41:27merci pour votre
00:41:28précieux
00:41:30émouvant témoignage
00:41:31je vais venir vous voir
00:41:33on partagera des cuisses
00:41:34de grenouille
00:41:35au sève vert
00:41:36et on boira
00:41:37avec modération
00:41:37un verre de Beaujolais
00:41:40de chez Antoine Villan
00:41:42je peux venir
00:41:42je peux venir
00:41:42et bien sûr
00:41:43Maud vous venez
00:41:44mais si je peux rencontrer
00:41:46si on peut rencontrer
00:41:47vos concitoyens
00:41:48ça sera avec plaisir
00:41:49qu'on échangera
00:41:50avec eux
00:41:51Didier Chavant
00:41:52merci du fond du coeur
00:41:54pour ce témoignage
00:41:55qui est le cri de la France
00:41:56vive la France
00:41:58vive les trains
00:41:59et courage
00:42:00parce que vous n'êtes pas
00:42:01celle dans cette
00:42:02dans cette résolution
00:42:04de nous en sortir
00:42:05à bientôt
00:42:05Didier Chavant
00:42:06sommes-nous vraiment armés
00:42:08face à la menace terroriste
00:42:09face à la menace tout court
00:42:10c'est le sujet
00:42:11de l'entretien qui vient
00:42:12on est ensemble
00:42:12jusqu'à 14h
00:42:13avec Jean-Michel Fauverg
00:42:14ancien patron du RAID
00:42:16ancien député
00:42:17auteur de
00:42:17ni capitulation
00:42:18ni résignation
00:42:19aux éditions Fayard
00:42:20pour réagir
00:42:210826 300 300
00:42:23à tout de suite
00:42:24Radio
00:42:25la France dans tous ses états
00:42:27le face à face
00:42:29alors ce face à face
00:42:31c'est plutôt
00:42:32un côte à côte
00:42:33avec
00:42:34avec Jean-Michel Fauverg
00:42:36merci Jean-Michel Fauverg
00:42:37d'avoir
00:42:38accepté
00:42:39notre invitation
00:42:40je suis très fier
00:42:42de recevoir
00:42:43à la fois
00:42:43le serviteur de l'état
00:42:44que vous avez été
00:42:45jusqu'au
00:42:46le point le plus loin
00:42:48où on peut servir l'état
00:42:49c'est à dire
00:42:49presque au point
00:42:50de devoir
00:42:51pouvoir donner
00:42:52sa vie
00:42:52rencontrer la mort
00:42:54puisque vous avez été
00:42:55le patron du RAID
00:42:56et puis ensuite
00:42:56vous avez été
00:42:57député
00:42:59de la nation
00:43:01de 2017
00:43:03à 2022
00:43:04sous l'étiquette
00:43:05la république
00:43:05en marche
00:43:06alors vous n'était plus
00:43:08vous êtes né à Bages
00:43:09dans le Roussillon
00:43:10en Catalogne
00:43:11vous êtes français
00:43:11depuis 1659
00:43:12voilà
00:43:13mais vous avez gardé
00:43:14je pense des racines
00:43:15sentimentales
00:43:16et géographiques
00:43:17avec ce territoire
00:43:18merveilleux
00:43:19voilà
00:43:19c'est presque
00:43:20la Cerdagne
00:43:20ou pas encore
00:43:21c'est pas tout à fait
00:43:23la Cerdagne
00:43:24mais on est
00:43:25dans le pays catalan
00:43:27on est dans le seul
00:43:27département catalan
00:43:28on y vit bien
00:43:29les paysages sont
00:43:30on est au pied du canigou
00:43:32malgré tout
00:43:32d'une certaine façon
00:43:33excusez-moi
00:43:34je ne vous ai pas dit
00:43:34bonjour
00:43:35et je n'ai pas dit
00:43:35bonjour aux auditeurs
00:43:36donc bonjour à tout
00:43:37bien sûr
00:43:37bien sûr
00:43:38alors là vous avez été
00:43:39élu député
00:43:40alors on a quitté
00:43:40la Catalogne
00:43:41vous êtes allé
00:43:41dans l'abri
00:43:42en Seine-et-Marne
00:43:43voilà
00:43:44c'était la 8ème circonscription
00:43:47si je la situe bien
00:43:48c'est du côté de Roissy-en-Brie
00:43:50Torigny sur Marne
00:43:51c'est exactement ça
00:43:52pas très loin de chez Mickey
00:43:53de chez Mickey
00:43:54voilà
00:43:55bon
00:43:55aujourd'hui vous êtes
00:43:57entre guillemets
00:43:58retraité
00:43:59mais ce qui vous donne
00:44:00du coup une liberté
00:44:00de parole totale
00:44:01et vous ne vous en privez pas
00:44:03dans cette somme
00:44:05ce document
00:44:05ni capitulation
00:44:07ni résignation
00:44:09je recevais hier
00:44:10le juge Trévidi
00:44:11je disais ce que vous avez écrit
00:44:12par prémonition
00:44:13voilà
00:44:13la justice étant
00:44:16et présumé coupable
00:44:17là c'est ni capitulation
00:44:18ni résignation
00:44:19en sous-titre
00:44:20et c'est
00:44:21la thématique
00:44:23de votre livre
00:44:24Osons le courage
00:44:25donc votre conclusion
00:44:27aujourd'hui
00:44:29et c'est ce que vous mettez
00:44:31à l'origine
00:44:31de nos malheurs
00:44:32et c'est pas seulement récent
00:44:34la république
00:44:35a oublié
00:44:36ou manque de courage
00:44:37allez
00:44:39on va essayer de la situer
00:44:40depuis Charles de Gaulle
00:44:41depuis Georges Pompidou
00:44:42ou peut-être
00:44:43vous voyez
00:44:45sans être précis
00:44:45en gros
00:44:46c'est difficile
00:44:47de situer ça
00:44:49mais je pense
00:44:50que c'est un long déclin
00:44:51c'est un long abandon
00:44:54de la volonté
00:44:55non seulement politique
00:44:58mais aussi
00:44:58de nos populations
00:44:59les deux sont coupables
00:45:01depuis qu'on est rentré
00:45:04en particulier
00:45:04dans une société
00:45:07de consumérisme
00:45:09où les individus
00:45:11ne pensent plus qu'à eux
00:45:12de manière tout à fait individuelle
00:45:14vous dites
00:45:14vous dites
00:45:15l'idée que nous avons vécu
00:45:17des décennies
00:45:18de relatifs bien-être
00:45:19qui nous ont paradoxalement
00:45:21offert un formidable prétexte
00:45:23à la couardise
00:45:24voire à la félandise
00:45:25c'est une phrase forte ça
00:45:26bien sûr
00:45:27c'est une phrase forte
00:45:27mais c'est une phrase réelle aussi
00:45:29c'est-à-dire que
00:45:29quand on s'enfonce
00:45:30dans le confort
00:45:31quand notre confort
00:45:34est sous assurance
00:45:36soit des assurances privées
00:45:37soit l'assurance de l'État
00:45:38quand le prix de la baguette
00:45:40augmente
00:45:40l'État est là derrière
00:45:42pour nous donner
00:45:44des moyens supplémentaires
00:45:46et bien quand on ne dépend
00:45:48que de ça
00:45:49bien évidemment
00:45:49qu'on ne dépend plus de l'effort
00:45:51qu'on ne dépend plus du courage
00:45:53ça c'est pour les Français
00:45:54et pour les politiques
00:45:55les hommes et les femmes politiques
00:45:56dont je pense
00:45:58qu'on est dans une situation
00:45:59aujourd'hui
00:46:00explosive
00:46:01c'est exactement
00:46:03la même chose
00:46:04et les hommes et les femmes politiques
00:46:05ont petit à petit
00:46:07de couardises
00:46:10de petites lâchetés
00:46:11en grosses couardises
00:46:13et bien sont arrivées
00:46:14à ce qu'on vit
00:46:15aujourd'hui même
00:46:16vous voulez dire
00:46:17que l'excès d'assistance sociale
00:46:19qui est une conquête
00:46:20j'allais dire citoyenne
00:46:21de la République
00:46:22peut virer à l'assistanat
00:46:23et là on bascule
00:46:24dans un autre système
00:46:24l'assistanat n'est pas une conquête
00:46:25l'assistance sociale
00:46:28ne doit pas virer à l'assistanat
00:46:31mais vous l'avez bien dit aussi
00:46:32on est arrivé dans un assistanat
00:46:34et où tout le monde est assisté
00:46:35il faut assister
00:46:36ceux qui doivent l'être
00:46:37et aujourd'hui
00:46:39notre pays
00:46:39est un des pays
00:46:40les plus généreux au monde
00:46:41là-dessus
00:46:42et on se flagelle
00:46:43tout le temps
00:46:44et on se fait des reproches
00:46:46en fait
00:46:46en réalité
00:46:47on devrait se féliciter
00:46:48de ça
00:46:49non seulement se féliciter
00:46:50mais en faire un bilan
00:46:51quand même
00:46:51pour savoir
00:46:52s'il n'y a pas des économies
00:46:54à faire aussi
00:46:54dans ce domaine
00:46:55je vais revenir
00:46:56un peu sur votre parcours
00:46:57parce que
00:46:57cet engagement
00:46:58personnel
00:46:59humain
00:47:00que vous avez eu
00:47:02explique aujourd'hui
00:47:02votre colère
00:47:03et un peu de détresse
00:47:05mais vous ne baissez pas les bras
00:47:06pourquoi ?
00:47:07parce que vous êtes un soldat
00:47:08d'abord je vais le dire
00:47:09je me permets
00:47:09vous êtes un vrai flic
00:47:10vous avez fait l'école de police
00:47:12vous êtes un policier
00:47:13dans l'âme
00:47:14vous avez cette fonction
00:47:15dans le sang
00:47:16vous l'avez fait
00:47:16on convient par conviction
00:47:18citoyenne et sociale
00:47:19c'est un flic républicain
00:47:21que j'ai en face de moi
00:47:22et vous êtes très imprégné
00:47:23par les valeurs de la république
00:47:25vous commencez au GIPN
00:47:27à Noumé
00:47:27enfin vous commencez
00:47:27entre autres
00:47:28en 1991
00:47:29pour vous dire
00:47:29les étapes fortes
00:47:30que vous avez eues
00:47:30vous dirigez le GIPN
00:47:32en 1994
00:47:33vous passez ensuite
00:47:35par des services sécurité
00:47:36des ambassades
00:47:38et puis
00:47:38en 2013
00:47:40vous êtes nommé
00:47:40à la tête
00:47:41du RAID
00:47:42recherche, assistance
00:47:43intervention
00:47:44et dissuasion
00:47:46le RAID
00:47:47vous vous succédez
00:47:48à morir du haut de cloche
00:47:49je dis ça
00:47:50parce que c'était
00:47:50le petit neveu
00:47:51du maréchal Leclerc
00:47:51donc le RAID
00:47:52a quand même toujours
00:47:53j'allais dire
00:47:54des gens courageux
00:47:55et alors
00:47:56l'histoire
00:47:57la politique
00:47:58la situation
00:47:59vous rejoint
00:48:00vous êtes
00:48:01voilà
00:48:01vous êtes en première ligne
00:48:02je me souviens très bien
00:48:03de vous
00:48:03vos images
00:48:04je vous associe
00:48:05à ces images
00:48:06la tragédie de 2015
00:48:08janvier
00:48:09janvier
00:48:10charlie
00:48:11le Pierre Cacher
00:48:13avec Koulibaly
00:48:14on croit que c'est terminé
00:48:16manifestation
00:48:17président de la république
00:48:19dit ça y est
00:48:19on va s'armer
00:48:20et puis deuxième couche
00:48:22si je peux m'exprimer
00:48:23ainsi
00:48:23le 13 novembre
00:48:24au Bataclan
00:48:25et là vous raconterez
00:48:26dans votre
00:48:26j'ai du mal à en parler
00:48:29parce que
00:48:29j'en ai frémi
00:48:30j'ai eu des tas de témoignages
00:48:32des gens qui sont rentrés
00:48:33vous vous racontez
00:48:34vous rentrez dans les locaux
00:48:36l'odeur du sang
00:48:37vous glissez sur le sang
00:48:38et vous voyez une scène
00:48:40indescriptible
00:48:41je pense que vous ne le décrivez pas totalement
00:48:43et je crois comprendre
00:48:44que cette image
00:48:45restera fixée
00:48:46dans votre esprit
00:48:47jusqu'à votre dernier jour
00:48:48vous avez vécu ça
00:48:50en 2013
00:48:51en 2015 pardon
00:48:53à une époque
00:48:54où on s'est dit
00:48:54on est à l'abri
00:48:55ce sont des barbaries
00:48:56d'une autre époque
00:48:58et vous l'avez vécu
00:48:59en 2015
00:48:59au coeur de Paris
00:49:01dans un endroit
00:49:01où on va juste
00:49:02écouter de la musique
00:49:03oui
00:49:04et le Bataclan
00:49:05je l'écris aussi
00:49:07c'est ce qu'une société
00:49:08le maximum
00:49:09de ce qu'une société civilisée
00:49:11peut subir
00:49:14et l'idée
00:49:16c'était quand même
00:49:16pour ce livre là
00:49:18l'idée c'était de dire
00:49:19dès le départ
00:49:20voilà
00:49:20nous sommes intervenus
00:49:22à la fois sur le Bataclan
00:49:24et sur l'hypercachère
00:49:27mais surtout le Bataclan
00:49:28parce qu'on va fêter les 10 ans
00:49:29malheureusement
00:49:30fêter
00:49:30le mot est mauvais
00:49:31célébrer
00:49:32commémorer
00:49:33commémorer les 10 ans
00:49:35et ce jour là
00:49:38nous sommes
00:49:38tous les policiers
00:49:40les flics
00:49:41qu'il y avait sur place
00:49:41les services
00:49:42de sécurité
00:49:44les services
00:49:45de
00:49:47les pompiers
00:49:50les hospitaliers
00:49:51tout le monde
00:49:51est intervenu
00:49:52avec courage
00:49:53pas seulement eux
00:49:54aussi
00:49:55on a vu des situations
00:49:56de courage
00:49:57de la part des citoyens
00:49:58qui ont sauvé
00:49:59d'autres personnes
00:50:00et qui ont risqué
00:50:02leur peau
00:50:03leur vie
00:50:04et donc
00:50:05ce jour là
00:50:06tout le monde
00:50:06a été courageux
00:50:07la population
00:50:08a été courageuse
00:50:09nous portait courageusement
00:50:10les hommes et les femmes
00:50:11politiques
00:50:11pendant cette époque là
00:50:14ont été
00:50:14très forts
00:50:15j'ose le dire
00:50:17ont été très forts
00:50:17à 7 semaines
00:50:18oui c'est indéniable
00:50:19c'est indéniable
00:50:19mais l'idée
00:50:21c'est de se dire
00:50:22mais d'accord
00:50:23mais qu'est-il devenu
00:50:24ce courage là
00:50:25où en sommes-nous
00:50:26maintenant
00:50:26et je fais
00:50:27un espèce de parallèle
00:50:29avec le livre
00:50:30de Marc Glock
00:50:31qui est
00:50:32l'étrange défaite
00:50:33alors vous le citez
00:50:33énormément
00:50:34on va en parler
00:50:35bien sûr
00:50:35qui est un héros
00:50:36qui est un héros
00:50:37et qui a tiré
00:50:40les conséquences
00:50:41de la situation
00:50:42après la défaite
00:50:44éclair de la France
00:50:45et qui s'est dit
00:50:47il y a eu
00:50:47une énorme lâcheté
00:50:48on n'a été soutenu
00:50:49par personne
00:50:49ni les politiques
00:50:51ni les organisations
00:50:53syndicales
00:50:54qui préféraient
00:50:55se battre
00:50:56contre le grand capital
00:50:57et les patrons
00:50:59plutôt que de se battre
00:51:00contre l'ennemi
00:51:01ni la population
00:51:03qui a demandé
00:51:04l'ouverture
00:51:05des villes
00:51:08de 20 000 habitants
00:51:09pour pas
00:51:09voilà
00:51:10il y a une énorme
00:51:12couardise
00:51:12un énorme
00:51:13Jean-Michel Fauver
00:51:14vous convenez
00:51:15qu'on sortait
00:51:1620 ans avant
00:51:16du pire conflit
00:51:18en termes
00:51:19de champ de bataille
00:51:20la guerre de 1914
00:51:21c'était du plus jamais ça
00:51:22et quand on lit
00:51:23les témoignages
00:51:24Marc Bloch
00:51:25a été un officier
00:51:26quand on lit
00:51:26les témoignages
00:51:27dans les tranchées
00:51:28on comprend
00:51:28qu'à un moment donné
00:51:29on va pas remettre ça
00:51:30on va pas mourir
00:51:30pour Danzig
00:51:31le fait est que
00:51:32on en a abouti
00:51:33à la phrase
00:51:33de Winston Churchill
00:51:34vous avez préféré
00:51:35le déshonneur
00:51:36pour éviter la guerre
00:51:37vous aurez eu
00:51:37le déshonneur
00:51:38et la guerre
00:51:38est-ce qu'aujourd'hui
00:51:39vous considérez
00:51:40qu'au sommet de l'état
00:51:41et dans l'appareil
00:51:43de l'état en général
00:51:43il y a des gens
00:51:44qui choisissent le déshonneur
00:51:46pour éviter la guerre
00:51:46et ils auront
00:51:47le déshonneur
00:51:48et la guerre
00:51:48c'est tout l'exemple
00:51:50d'aujourd'hui
00:51:50de ce qui se passe
00:51:51ces derniers jours
00:51:52et peut-être
00:51:53et peut-être avant aussi
00:51:55vous avez des situations
00:51:58d'hommes et de femmes
00:51:59politiques
00:52:00qui sont
00:52:00qui sont
00:52:01intolérables
00:52:02insupportables
00:52:03pour la population
00:52:04vous avez
00:52:05une ancienne
00:52:06première ministre
00:52:07qui renonce
00:52:08à tout ce qu'elle a fait
00:52:09pour
00:52:10pourquoi ?
00:52:12pour garder sa place
00:52:12pour un plat de lentilles
00:52:13pour garder sa place
00:52:14vous avez
00:52:15vous avez
00:52:16un ministre
00:52:18qui est revenu
00:52:18rapidement
00:52:19prendre un poste
00:52:21alors qu'il avait dit non
00:52:22pourquoi ?
00:52:25pour avoir cette place là ?
00:52:26vous avez
00:52:27des hommes
00:52:28et des femmes
00:52:29politiques
00:52:29aujourd'hui
00:52:30qui se
00:52:31qui se
00:52:34qui se
00:52:34gorgent
00:52:34de frais
00:52:36de représentation
00:52:37mais pourquoi ?
00:52:38pourquoi faire ?
00:52:39c'est l'argent
00:52:40du contribuable
00:52:41vous convenez
00:52:42Jean-Michel Fauvert
00:52:42qu'ils ne sont pas
00:52:43tous comme ça
00:52:44et vous en avez été
00:52:44vous savez bien
00:52:45mais vous êtes en train
00:52:46de nous expliquer
00:52:47il y en a trop
00:52:48à des postes
00:52:48trop importants
00:52:49oui bien sûr
00:52:50mais il y a
00:52:51on a
00:52:51moi je
00:52:52j'ai été élu député
00:52:54de 2017
00:52:55à 2022
00:52:56j'ai plein de potes
00:52:56j'ai plein de copains
00:52:58et de copines
00:52:58qui sont
00:52:59qui sont encore élus
00:53:00plein de talent
00:53:01il faut arrêter
00:53:04de toujours prendre
00:53:05les mêmes
00:53:05et il faut
00:53:06prendre des gens
00:53:07il faut
00:53:08prendre des gens
00:53:09qui pensent
00:53:09à la France
00:53:10voilà
00:53:10et pas
00:53:11et pas à eux
00:53:12et à la France
00:53:14avant tout
00:53:14au bien commun
00:53:15et aux français
00:53:16après
00:53:16Jean-Michel Fauvert
00:53:19on fait une petite pause
00:53:20et je vous retrouve
00:53:21dans quelques instants
00:53:22il est l'ancien patron du RAID
00:53:24il est l'auteur
00:53:24de ni capitulation
00:53:26ni résignation
00:53:27publié aux éditions
00:53:28Fayard
00:53:28posez-lui toutes vos questions
00:53:30on est en direct
00:53:31jusqu'à 14h
00:53:32avec
00:53:32Jean-Michel Fauvert
00:53:330826 300 300
00:53:35à tout de suite
00:53:35la France dans tous ses états
00:53:38Jean-Michel Fauvert
00:53:39nous sommes avec
00:53:40Jean-Michel Fauvert
00:53:40ancien patron du RAID
00:53:41auteur de
00:53:42ni capitulation
00:53:43ni résignation
00:53:43osons le courage
00:53:44aux éditions Fayard
00:53:46Jean-Michel Fauvert
00:53:47je reviens un instant
00:53:48sur l'épisode de 2015
00:53:50vous coordonnez également
00:53:51l'assaut
00:53:52de l'appartement
00:53:53de Saint-Denis
00:53:54où se sont réfugiés
00:53:55trois terroristes
00:53:57islamistes
00:53:58qui vont y laisser
00:53:59la vie
00:54:007 heures
00:54:01de scène de guerre
00:54:02on peut dire
00:54:02on se fait des images
00:54:03petite polémique
00:54:06de cornecu
00:54:06je vois qu'on vous reproche
00:54:08d'avoir utilisé
00:54:081576 balles
00:54:11et que c'était disproportionné
00:54:12par rapport à l'armement
00:54:13dont disposaient
00:54:14les terroristes
00:54:15alors
00:54:16qu'est-ce que c'est
00:54:17que cette histoire ?
00:54:18vous savez
00:54:18c'est très simple
00:54:20c'est toujours le principe
00:54:21de la proportionnalité
00:54:22c'est-à-dire que ce principe
00:54:23de la proportionnalité
00:54:24certains
00:54:25vu de l'extérieur
00:54:26les faits sur leur chaise
00:54:28en ayant le recul
00:54:30nécessaire
00:54:31et pas dans l'action
00:54:33vont vous dire
00:54:34attendez
00:54:35je ne comprends pas
00:54:36vous vous êtes fait tirer
00:54:3710 fois dessus
00:54:38pourquoi vous n'avez pas
00:54:39de réponse
00:54:3910 fois
00:54:39c'est pas comme ça
00:54:40que ça fonctionne
00:54:40pas du tout
00:54:41comme ça que ça fonctionne
00:54:42sur Saint-Denis
00:54:46l'idée c'était
00:54:47de rentrer
00:54:48très très vite
00:54:48dans l'appartement
00:54:50je rappelle que
00:54:51ceux qui intervenaient
00:54:52au RAID
00:54:52et moi-même
00:54:53d'ailleurs
00:54:54à la tête du RAID
00:54:54avec la Béry
00:54:56je crois en même temps
00:54:57non pas sur Saint-Denis
00:54:58non c'est le RAID seul
00:55:00on était au Bataclan
00:55:03trois jours avant
00:55:04et on a vu
00:55:06le massacre
00:55:07du Bataclan
00:55:07et donc il fallait
00:55:08aller vite
00:55:08pour interpeller
00:55:09ces individus
00:55:10qui eux aussi
00:55:11avaient des gilets
00:55:13explosifs
00:55:14donc on fait exploser
00:55:16les portes
00:55:16malheureusement
00:55:16il y a un explosif
00:55:17qui ne fonctionne pas
00:55:18et la porte
00:55:19ne s'ouvre pas
00:55:20donc à partir
00:55:20de ce moment-là
00:55:21on se met en configuration
00:55:23j'ordonne qu'on se mette
00:55:24en configuration
00:55:24non pas
00:55:25assaut
00:55:26puisqu'il n'y avait
00:55:27plus de surprise
00:55:27mais configuration
00:55:28pour empêcher
00:55:29ces terroristes
00:55:31de se coller
00:55:32à la paroi
00:55:33c'était pas une paroi
00:55:34porteuse
00:55:34c'est une paroi
00:55:35de se coller
00:55:36à la paroi
00:55:37et de se faire exploser
00:55:38et donc de me mettre
00:55:39la moitié
00:55:40de la colonne au tapis
00:55:41parce qu'on n'avait
00:55:42pas de recul
00:55:43donc voilà pourquoi
00:55:44on fait des tirs
00:55:45de barrage
00:55:45et voilà pourquoi
00:55:46on dépense
00:55:46autant de cartouches
00:55:48tout simplement
00:55:49j'ai donné cet ordre-là
00:55:50pour faire en sorte
00:55:52de ne pas mettre
00:55:53inutilement
00:55:54la vie de mes hommes en jeu
00:55:55il me semble que
00:55:56dans d'autres activités
00:55:57en agriculture
00:55:57ça s'appelle
00:55:58le principe de précaution
00:55:59on abat tout le troupeau
00:56:00parce qu'il y a une seule vache
00:56:01de contaminée
00:56:02là c'est la vie humaine
00:56:02dont vous parlez
00:56:03donc évidemment
00:56:03il n'y a pas de prix
00:56:04et si ça avait été
00:56:073000 ou 4000 balles
00:56:08il fallait les mettre
00:56:08c'est comme un ministre
00:56:10de la santé
00:56:11qui ne comprendrait pas
00:56:12assez de vaccins
00:56:12on dirait
00:56:13il n'a pas commandé
00:56:14assez de vaccins
00:56:14il a commandé
00:56:15plus de vaccins
00:56:16qu'il ne fallait
00:56:16est-ce qu'il va aller
00:56:17en commander moins
00:56:17est-ce que là
00:56:18il fallait tirer
00:56:18moins de balles
00:56:19parce que c'était
00:56:20disproportionné
00:56:20d'où est venue
00:56:21la polémique
00:56:22qui peut engendrer
00:56:24aujourd'hui en France
00:56:25le fait de dire
00:56:26il n'a pas eu
00:56:29la main légère
00:56:29vous avez des médias
00:56:30spécialisés pour ça
00:56:31toujours les mêmes
00:56:31je ne sais pas
00:56:33si on va les citer là
00:56:34mais ce sont toujours
00:56:35les mêmes
00:56:35qui sont reprises
00:56:38il y a un trio
00:56:40infernal là-dessus
00:56:41et dès que ça
00:56:42commence à fonctionner
00:56:43c'est-à-dire
00:56:43dès que ça bouillonne
00:56:44dès que la mayonnaise
00:56:45commence à prendre
00:56:45un peu
00:56:46un temps soit peu
00:56:46pense-t-il
00:56:47et bien
00:56:48malheureusement
00:56:49vous avez les médias
00:56:50traditionnels
00:56:50qui se mettent derrière
00:56:51et qui embrayent là-dessus
00:56:52en disant
00:56:52mais oui
00:56:53effectivement
00:56:53on fête
00:56:54mais sans demander
00:56:55l'avis des uns
00:56:56et des autres
00:56:56et là on a eu
00:56:57un ministre de l'Intérieur
00:56:58Bernard Cazeneuve
00:56:59à l'époque
00:57:00à l'époque
00:57:00qui lui
00:57:03lui
00:57:04a mis
00:57:07j'allais dire
00:57:08un autre mot
00:57:09malpoli
00:57:10mais tout son courage
00:57:11sur la table
00:57:11il a mis toute sa virilité
00:57:14sur le plateau
00:57:16et a dit leur vérité
00:57:18aux journalistes
00:57:21il leur a dit
00:57:22vous êtes derrière
00:57:23vos ordinateurs
00:57:25tout va bien pour vous
00:57:26la prochaine fois
00:57:27mettez-vous dans la colonne d'assaut
00:57:28pour utiliser votre jargon
00:57:30au moment crucial
00:57:31où on est à l'instant
00:57:33T
00:57:34de la tragédie
00:57:35l'autorité
00:57:36comme on dit chez vous
00:57:36l'autorité est là ou non ?
00:57:38c'est-à-dire
00:57:39l'autorité
00:57:40on dit toujours
00:57:40oui voilà
00:57:41l'autorité est là
00:57:42ou là vous agissez
00:57:44là vous avez
00:57:44une marge de manœuvre
00:57:45ou c'est vous qui décidez
00:57:46seul dans votre âme et conscience
00:57:47ou malgré tout
00:57:48vous demandez l'autorisation
00:57:49vous savez ce qui est à la fois
00:57:50de dur
00:57:51et d'agréable
00:57:54je n'ai pas peur des mots
00:57:56au commandement du raid
00:57:57et d'unité de ce type-là
00:57:59c'est que le raid va
00:58:01là où plus personne d'autre ne va
00:58:03et quand vous êtes
00:58:04face à l'ennemi
00:58:05et face à des situations
00:58:07de ce type-là
00:58:08vous n'avez personne
00:58:10pour vous embêter
00:58:11vous parlez de vos guerriers
00:58:12on n'est plus policiers
00:58:13là on est guerriers
00:58:13non je parle des autorités
00:58:15oui oui mais vous
00:58:16vous êtes guerrier
00:58:16à ce moment-là
00:58:18oui bien sûr
00:58:18bien évidemment
00:58:19mais vous êtes le meilleur
00:58:21pour faire le job
00:58:22vous êtes les meilleurs
00:58:22pour faire le job
00:58:23vous avez été entraîné pour ça
00:58:24vous avez une stratégie
00:58:25vous avez technicité
00:58:26vous avez le matériel
00:58:27et l'homme politique
00:58:30qui était Bernard Cazeneuve
00:58:32je le recite
00:58:33donc vous sentez
00:58:34que l'autorité politique
00:58:35vous soutient
00:58:35vous pouvez y aller
00:58:36bien sûr
00:58:36d'autant qu'on en avait parlé avant
00:58:37bien sûr
00:58:38et que ces stratégies-là
00:58:40avaient été définies avant
00:58:41et que
00:58:42avec moi
00:58:44et le chef du GIGN
00:58:46on était d'accord
00:58:48et que le ministre
00:58:49nous a dit oui
00:58:49la prochaine fois
00:58:50ça se passera comme ça
00:58:51et il nous a donné
00:58:52tous les feux verts
00:58:53qu'on demandait
00:58:54vous voulez dire
00:58:55Jean-Michel Fauvert
00:58:56que vous insinuez
00:58:56que ça pourrait ne pas
00:58:57toujours être le cas
00:58:58et qu'il est arrivé
00:58:59que dans des situations
00:59:00à peu près similaires
00:59:01le pouvoir politique
00:59:02se dérobe
00:59:02et dit non
00:59:02on n'y va pas
00:59:04pouvoir politique
00:59:06ou les représentants
00:59:07du pouvoir politique
00:59:07et bien évidemment
00:59:08qu'à un certain moment
00:59:11ils ont aussi
00:59:13cette tendance
00:59:13à une absence de courage
00:59:15pas tous
00:59:16bien sûr
00:59:16mais
00:59:17c'est dommage
00:59:19que les décideurs
00:59:20ne soient pas
00:59:21formés
00:59:22formés
00:59:23au courage absolu
00:59:24vous faites allusion
00:59:25à Michel Debré
00:59:26qui à un moment donné
00:59:27vous expliquez clairement
00:59:29qu'on ne donne pas
00:59:30les mots exacts
00:59:31pour définir la situation
00:59:32on utilise d'autres termes
00:59:33pour ne pas
00:59:34aggraver la situation
00:59:35oui on peut parler
00:59:36de cette opération
00:59:38à Roubaix
00:59:38en 95
00:59:40à Roubaix
00:59:43où le RAID
00:59:44intervient
00:59:45sur
00:59:46ceux qui étaient
00:59:48des djihadistes
00:59:49qui revenaient
00:59:49donc de
00:59:50l'ex-Yougoslavie
00:59:51et
00:59:52il y a une fusillade
00:59:53qui s'ensuit
00:59:55avec des blessés
00:59:57très très lourds
00:59:58au RAID
00:59:58et
00:59:59ces djihadistes
01:00:03qui préfèrent
01:00:03mourir
01:00:04dans le feu
01:00:05de l'appartement
01:00:06que de sortir
01:00:07et là
01:00:09on a
01:00:10un ministre
01:00:11de l'intérieur
01:00:11de l'époque
01:00:12Michel Debré
01:00:13qui
01:00:14dit
01:00:16de manière
01:00:18péremptoire
01:00:19il s'agit
01:00:21d'une affaire
01:00:23de criminalité
01:00:24et non
01:00:25de radicalisé
01:00:27et de djihadiste
01:00:28et là
01:00:29c'est le premier acte
01:00:30lui
01:00:31et le président
01:00:32de l'époque
01:00:32c'était Jacques Chirac
01:00:33c'est le premier acte
01:00:34de lâcheté
01:00:35dans ce domaine là
01:00:36et qui se sont répétés
01:00:38après
01:00:38et on a
01:00:39de lâcheté
01:00:39en lâcheté
01:00:40de grosse lâcheté
01:00:41en petite couardise
01:00:43et bien on arrive
01:00:44à la situation
01:00:44dans laquelle
01:00:45on a été
01:00:46Jean-Michel Fauver
01:00:47que vous vous souvenez
01:00:48qu'en janvier 2015
01:00:49l'exécutif
01:00:51je vais donner
01:00:53le nom du président
01:00:53de la république
01:00:54François Hollande
01:00:54met un certain temps
01:00:56à mettre le mot islamiste
01:00:57c'est terroriste
01:00:58très longtemps
01:00:59on dit
01:00:59attendez quel terrorisme
01:01:00on dirait que c'est
01:01:01un terrorisme abstrait
01:01:02et à un moment donné
01:01:03il est obligé de dire
01:01:04le terrorisme islamiste
01:01:05parce que bon évidemment
01:01:06on dit toujours
01:01:06ça va stigmatiser
01:01:07une certaine population
01:01:09vous avez un chapitre
01:01:10là dessus
01:01:10sur le courage
01:01:11de dire les choses
01:01:13avec les mots
01:01:14qu'il faut
01:01:15est-ce qu'aujourd'hui
01:01:16c'est une vraie souffrance
01:01:17pour vous
01:01:17de voir
01:01:18l'autorité politique
01:01:20ne pas utiliser
01:01:21les bons mots
01:01:21pour désigner
01:01:22les grandes catastrophes
01:01:23c'est une souffrance
01:01:25sans doute
01:01:25pour tous les français
01:01:27qui entendent ça
01:01:28c'est-à-dire que
01:01:29ne pas d'abord
01:01:31admettre la situation
01:01:32telle qu'elle est
01:01:32c'est la première des choses
01:01:34admettre la situation
01:01:35analyser la situation
01:01:36telle qu'elle est
01:01:36pour pouvoir
01:01:37ensuite s'y remédier
01:01:39et ensuite
01:01:40ne pas
01:01:40prendre
01:01:41les gens
01:01:43pour des imbéciles
01:01:43d'une manière générale
01:01:44c'est-à-dire
01:01:44tourner autour du pot
01:01:46et aujourd'hui
01:01:48on est dans une situation
01:01:49où on nous prend
01:01:51un peu pour des cons
01:01:52quand même
01:01:52votre livre est
01:01:53parfaitement séquencé
01:01:54avec une thématique centrale
01:01:56on a dit que c'était
01:01:56le courage
01:01:57qui est le titre
01:01:58à chaque fois
01:01:58ou le sous-titre
01:01:59des chapitres
01:01:59on prend le premier
01:02:00puisqu'on était
01:02:01dans le sujet
01:02:02en question
01:02:02islamisme et terrorisme
01:02:04le courage
01:02:05de ne plus
01:02:06se mentir
01:02:07vous voulez dire
01:02:08qu'on continue un peu
01:02:08à se mentir encore
01:02:09sur cette question-là ?
01:02:11il y a eu
01:02:11il faut le reconnaître
01:02:12une vraie prise de conscience
01:02:13et cette prise de conscience-là
01:02:15reconnaissons-le aussi
01:02:17elle vient
01:02:17du discours
01:02:19d'Emmanuel Macron
01:02:21et on enchaîne
01:02:23sur la loi
01:02:23ensuite la loi
01:02:25sur les séparatismes
01:02:27c'est 2022
01:02:28il me semble
01:02:2921 ou 22
01:02:302021
01:02:30et dans ce discours-là
01:02:34Emmanuel Macron
01:02:36vise
01:02:36les ennemis
01:02:38de la France
01:02:38il vise
01:02:39tous ceux qui
01:02:40favorisent
01:02:41le terreau
01:02:42du terrorisme
01:02:43il vise
01:02:44les frères musulmans
01:02:44bien avant
01:02:45le rapport
01:02:46le très bon rapport
01:02:47qu'il vise
01:02:48il ne désigne pas
01:02:50il les désigne
01:02:50il en parle
01:02:52le wahhabisme
01:02:53il utilise les mots
01:02:54qu'il faut
01:02:55il utilise les mots
01:02:57qu'il faut
01:02:57et ensuite
01:02:57il y a une loi
01:02:58et alors là
01:02:59moi cette loi
01:03:01elle me ravissait
01:03:03en tant qu'ancien
01:03:04patron du RAID
01:03:05chargé de combattre
01:03:08la radicalisation
01:03:09et le terrorisme
01:03:11cette loi
01:03:11elle me ravissait
01:03:12il y avait un certain
01:03:12nombre de choses
01:03:13qui étaient mises
01:03:14qui a été votée
01:03:16par la majorité
01:03:17mais qui n'a pas été votée
01:03:18par un grand nombre
01:03:19d'oppositions
01:03:20qui pourtant
01:03:21montraient ses muscles
01:03:22en disant
01:03:23vous allez voir
01:03:23ce que vous allez voir
01:03:24nous
01:03:24quand on sera au pouvoir
01:03:26on combattra
01:03:28la radicalisation
01:03:30pour ne pas les citer
01:03:31à l'époque
01:03:33j'ai été très déçu
01:03:35du groupe
01:03:38PR
01:03:39LR pardon
01:03:41à l'Assemblée Nationale
01:03:43qui pourtant
01:03:43sont assez fervents
01:03:45sur ces urges-là
01:03:46normalement
01:03:46oui
01:03:47ils sont assez virifs
01:03:47ils n'ont pas
01:03:49marché leur mot
01:03:50quand il fallait légiférer
01:03:51de façon plus sévère
01:03:52la problématique
01:03:52c'est qu'ils ont voté
01:03:53contre cette loi-là
01:03:54ils ont voté contre
01:03:55pourquoi ?
01:03:56pour un prétexte
01:03:57fallacieux
01:03:58qui était
01:03:58le voile
01:04:00alors certes
01:04:01c'est un problème important
01:04:02le voile
01:04:02le port du voile
01:04:03mais pour autant
01:04:05on n'abandonne pas
01:04:06une loi de ce type-là
01:04:07qui amène des moyens
01:04:08aux flics de terrain
01:04:09on n'abandonne pas ça
01:04:11en race campagne
01:04:11ils ont eu tort
01:04:12de faire ça
01:04:12et j'ai plein de potes
01:04:14qui étaient au LR
01:04:16avec qui je discutais
01:04:18évidemment
01:04:18qui étaient déçus aussi
01:04:21ils devaient respecter
01:04:23un sens du vote
01:04:25et la discipline du groupe
01:04:27et qui étaient déçus de ça
01:04:28ça a été une faute
01:04:30ça a été une vraie faute
01:04:31là-dessus
01:04:31on a besoin
01:04:32sur la lutte
01:04:33sur certaines luttes
01:04:34la lutte contre
01:04:35le terrorisme
01:04:37et l'islamisme
01:04:38sur la lutte
01:04:39contre les stups
01:04:40sur le danger
01:04:43que représente
01:04:44la guerre en Europe
01:04:44on a besoin
01:04:45d'un consensus
01:04:46on y revient
01:04:46dans quelques instants
01:04:47Jean-Michel Favre
01:04:47à tout de suite
01:04:48je suis trop long
01:04:49non ?
01:04:51Sud Radio
01:04:52Sud Radio
01:04:52parlons
01:04:53midi 14h
01:04:55Sud Radio
01:04:56la France
01:04:57dans tous ses états
01:04:59oui la France
01:04:59dans tous ses états
01:05:00et l'état
01:05:01dans lequel nous raconte
01:05:02la France
01:05:03Jean-Michel Fauvert
01:05:05nous fait quelquefois
01:05:06froid dans le dos
01:05:07nous sommes
01:05:07avec l'ancien patron du Red
01:05:10qui a écrit
01:05:10ni capitulation
01:05:11ni résignation
01:05:12édité
01:05:13chez Fayard
01:05:14avec comme thème
01:05:15aux encourages
01:05:16je reviens un petit peu
01:05:17on poursuit la conversation
01:05:18que nous avions
01:05:19juste avant la pause
01:05:20vous racontez une anecdote
01:05:22j'allais dire
01:05:23cocasse et pitoyable
01:05:24à la fois
01:05:25on est en 2019
01:05:25il y a une loi
01:05:28anti-casser
01:05:29qui est
01:05:29comme ça arrive souvent
01:05:30taclée
01:05:31par le Conseil constitutionnel
01:05:33cette
01:05:33j'allais dire
01:05:35cette institution
01:05:36cette instaure supplémentaire
01:05:37qui revient
01:05:38sur les décisions
01:05:39de la représentation nationale
01:05:41au terme
01:05:41que c'est pas conforme
01:05:42à la Constitution
01:05:43on va pas ouvrir le débat
01:05:44ça sera peut-être le sujet
01:05:45d'une prochaine émission
01:05:46donc comme c'est taclé
01:05:48la loi ne passe pas
01:05:49et vos collègues
01:05:51de l'UDI
01:05:51centriste
01:05:53avec Jean-Louis Borloo
01:05:54justement
01:05:55remettent
01:05:56parce que c'est urgent
01:05:56ils remettent sur le couvert
01:05:58le projet de loi
01:05:59et là il y a
01:06:00Christophe Castaner
01:06:01qui est le patron du groupe
01:06:02et vous vous êtes ravis
01:06:04on va pouvoir faire passer
01:06:05la loi qui vous dit
01:06:05non parce qu'on ne vote pas
01:06:06avec les oppositions
01:06:08non mais je rêve
01:06:09non vous rêvez pas
01:06:11ça se fait depuis très longtemps
01:06:12alors là c'est effectivement
01:06:13c'est une anecdote
01:06:14que je raconte
01:06:16sur la loi
01:06:17sur la loi
01:06:18anti-casseurs
01:06:19Christophe Castaner
01:06:20était aux manettes
01:06:21il était ministre de l'Intérieur
01:06:22et c'est lui qui poussait
01:06:23pour effectivement
01:06:25avoir des interdictions
01:06:27de manifestation
01:06:28de la part des casseurs
01:06:28ça a été
01:06:29recassé
01:06:31par le Conseil Constitutionnel
01:06:33par ces fameux sages
01:06:35du Conseil Constitutionnel
01:06:36qui à mon avis
01:06:37sont tous sauf sages
01:06:38et deux ans après
01:06:41l'UDI dans sa niche parlementaire
01:06:43nous remet ça
01:06:44en disant
01:06:44voilà on va vous remettre
01:06:45en prenant
01:06:46les précautions d'usage
01:06:48pour que ça rentre
01:06:49dans le
01:06:50en corrigeant
01:06:50ce que le Conseil Constitutionnel
01:06:52avait taclé
01:06:52lui du coup
01:06:53devient président du groupe
01:06:54et là Christophe Castaner
01:06:56qui est devenu président du groupe
01:06:57il dit
01:06:57on prend les sens
01:06:58moi je suis ravi
01:06:59je dis ça va
01:07:00c'est bon
01:07:00ça c'est très bon
01:07:01quelle aubaine
01:07:02quelle aubaine
01:07:02Alice Toureau
01:07:04ma collègue aussi
01:07:05qui portait la loi
01:07:06anti-casseurs
01:07:07était ravie aussi
01:07:07il nous dit
01:07:09mais non
01:07:09il est hors de question
01:07:11de voter un texte
01:07:12d'une opposition
01:07:12mais on lui dit
01:07:14mais attends
01:07:15tu défendais ce projet là
01:07:17tu le défendais toi-même
01:07:18ben non pas question
01:07:20ben au moins
01:07:21donne-nous notre liberté
01:07:22de vote
01:07:23sur le groupe
01:07:24non plus
01:07:25donc du coup
01:07:26ben on n'a pas voté
01:07:27et le truc n'est pas passé
01:07:30alors ça
01:07:31ça veut dire quoi
01:07:32ça veut dire que
01:07:32dans notre système
01:07:33parlementaire actuel
01:07:34je vais vous tacler
01:07:35deux secondes
01:07:36vous auriez pu avoir
01:07:36le courage de passer outre
01:07:37qu'est-ce que vous risquiez
01:07:38vous étiez exclus
01:07:40du groupe
01:07:40je vais vous expliquer
01:07:42ma mentalité
01:07:42moi je suis flic
01:07:44j'arrive
01:07:44je suis flic
01:07:46vous êtes discipliné
01:07:47quand même
01:07:47oui
01:07:48j'obéissais
01:07:49je suis discipliné
01:07:50on a un groupe
01:07:50je dois pas mal
01:07:52de choses au groupe
01:07:53beaucoup de choses
01:07:54au président de la République
01:07:54je n'ai pas voté contre
01:07:56alors donc je me suis abstenu
01:07:57mais bon
01:07:59je ne risquais rien
01:08:00surtout
01:08:01ça n'aurait rien changé
01:08:03de toutes les manières
01:08:03c'est pas votre voix
01:08:04qui aurait changé quelque chose
01:08:05si ça avait l'élu
01:08:06peut-être que vous l'auriez fait
01:08:06ça veut dire une chose
01:08:07une chose très simple
01:08:08c'est que nous
01:08:09quand on a été élu
01:08:10rappelez-vous
01:08:11quand on a été élu
01:08:12en 2017
01:08:12on s'est dit
01:08:13plusieurs choses
01:08:14d'abord
01:08:14on va l'évoquer
01:08:17non non
01:08:18parce que voilà
01:08:19on va pas faire carrière
01:08:22dans la politique
01:08:22parce qu'on vient
01:08:23du monde civil
01:08:24deux
01:08:25quand il y a des trucs
01:08:28intelligents
01:08:28de part et d'autre
01:08:29on les prendra
01:08:30on ne les a pas pris
01:08:31on les a fait comme les autres
01:08:32et le principe de fonctionnement
01:08:36de l'Assemblée nationale
01:08:37c'est
01:08:38quand on est
01:08:39dans la majorité
01:08:40on lève la main
01:08:41quand le gouvernement
01:08:42demande de lever la main
01:08:44et quand on est dans l'opposition
01:08:45on lève la main contre
01:08:46de la même manière
01:08:47d'une manière tout aussi idiote
01:08:49on est contre
01:08:50parce qu'on est dans l'opposition
01:08:51c'est un fonctionnement débile
01:08:54donc le bien commun
01:08:55et l'intérêt général
01:08:56sont les dernières valeurs
01:08:58mises en place
01:08:59ni pour les uns
01:09:00ni pour les autres
01:09:01à quelques exceptions
01:09:02en tout cas cet épisode
01:09:03vous a refroidi
01:09:04on va prolonger la conversation
01:09:06je prends juste
01:09:06Cécile
01:09:07qui nous appelle
01:09:08d'un merveilleux endroit
01:09:09qui est Cahors
01:09:10sur les hauteurs
01:09:11du Lot
01:09:13avec le pont Valandré
01:09:15qui est une beauté
01:09:16Cécile
01:09:17vous écoutez
01:09:18Jean-Michel Fauverg
01:09:19quel est votre grade
01:09:20Jean-Michel Fauverg
01:09:21dans la police
01:09:21vous êtes commandant
01:09:22je suis commissaire général
01:09:23vous avez eu un titre militaire
01:09:25à un moment donné
01:09:25ou non ?
01:09:26non non
01:09:26le commissaire général
01:09:27c'est l'équivalent de général
01:09:28entre deux et trois étoiles
01:09:30dans la police
01:09:30d'accord
01:09:30donc vous êtes un officier général
01:09:32de la police nationale
01:09:34de la police
01:09:34on peut dire
01:09:34donc vous êtes
01:09:35mes respects mon général
01:09:36donc Cécile
01:09:37va vous poser une question
01:09:38on vous écoute Cécile
01:09:40oui bonjour
01:09:41donc vous êtes quelque part
01:09:42pour moi
01:09:42quelqu'un d'exemplaire
01:09:44et vous incarnez
01:09:45de par votre carrière
01:09:46et votre engagement
01:09:47des valeurs qu'on apprécie
01:09:49plus particulièrement
01:09:50chez les gendarmes militaires
01:09:52c'est-à-dire le courage
01:09:53la notion de bien commun
01:09:54et l'amour de la nation
01:09:56ma question est double
01:09:57alors outre l'aspect
01:09:59nouveauté du mouvement
01:10:01de la Macronie
01:10:02en 2017
01:10:03qu'est-ce qui vous a
01:10:04attiré à l'époque
01:10:05et selon vous
01:10:07après huit ans de recul
01:10:09quelles sont les valeurs
01:10:10qu'incarne la Macronie
01:10:11aujourd'hui ?
01:10:12Merci Cécile
01:10:12c'est la question
01:10:13que j'allais poser
01:10:13merci de la poser à ma place
01:10:14allez Jean-Michel Fauvergue
01:10:16la réponse
01:10:17merci Cécile
01:10:18de ces questions-là
01:10:20la première réponse
01:10:21sur la première partie
01:10:22de votre question
01:10:23c'est que
01:10:26moi je me suis engagé
01:10:28en politique
01:10:28d'abord j'arrivais
01:10:29à la fin de ma carrière
01:10:30et je me suis engagé
01:10:33en politique
01:10:33parce qu'il m'a semblé
01:10:34qu'à cette époque-là
01:10:37comme à beaucoup de français
01:10:38il y avait une nouveauté
01:10:40un homme nouveau
01:10:41et il m'a semblé
01:10:42que je pouvais
01:10:43continuer ma vocation
01:10:44c'est-à-dire
01:10:45celle de protéger
01:10:46les français
01:10:46je pouvais la continuer
01:10:48en politique
01:10:50en travaillant
01:10:52sur des programmes
01:10:52et en travaillant
01:10:53sur des textes
01:10:53et c'est ce que j'ai
01:10:54en partie fait
01:10:55en particulier
01:10:56en portant la loi
01:10:57avec ma collègue
01:10:59Alice Toureau
01:10:59la loi sur la sécurité
01:11:00globale
01:11:01qui est une belle loi
01:11:02c'est sur les pouvoirs
01:11:05de la police municipale
01:11:06qui ont été strafés
01:11:07là aussi
01:11:08par le conseil constitutionnel
01:11:09et les pouvoirs
01:11:10des sociétés
01:11:11de sécurité privées
01:11:13qu'on a vus
01:11:14à l'oeuvre
01:11:15de manière correcte
01:11:17pendant les Jeux Olympiques
01:11:19ça c'est la première chose
01:11:20maintenant la deuxième chose
01:11:21c'est quoi ?
01:11:22Que reste-t-il
01:11:22à Macronie ?
01:11:23C'est ça que vous me dites ?
01:11:24Cécile vous demande
01:11:26ce que j'allais vous demander
01:11:27et pourquoi vous avez choisi
01:11:28ce camp-là en 2017
01:11:29alors on sait tous les espoirs
01:11:30que ça supposait
01:11:31toutes les énergies
01:11:32que ça rassemblait
01:11:33aujourd'hui
01:11:34je vous demanderai le bilan
01:11:34je pense qu'il doit être ce qu'il est
01:11:35mais parce que
01:11:36en 2017
01:11:38ce camp-là
01:11:39était le seul camp ouvert
01:11:40le reste était complètement sclérosé
01:11:42fermé
01:11:43par des professionnels
01:11:45de la politique
01:11:46et ça il faut reconnaître
01:11:48quand même
01:11:48qu'il y a eu une ouverture
01:11:49il y a eu un appel d'air
01:11:51qui a été extraordinaire
01:11:52après ce qu'on en a fait
01:11:53c'est différent
01:11:53mais il y a un appel d'air
01:11:55qui a été extraordinaire
01:11:56et ça représentait un espoir
01:11:57pour tous
01:11:58ceux qui ont été élus
01:11:59comme ceux
01:12:00qui voyaient ça
01:12:02d'un bon oeil
01:12:03malheureusement
01:12:03ça a fait long feu
01:12:05en particulier
01:12:06sur le domaine régalien
01:12:07en particulier
01:12:08dans mon domaine
01:12:08à moi
01:12:09et c'est pour ça que
01:12:10je ne
01:12:11j'ai pas
01:12:12il y avait pas
01:12:13je trouvais qu'il n'y avait pas
01:12:14d'avenir dans le job
01:12:15assez rapidement quoi
01:12:16idéologiquement
01:12:17sans donner votre bulletin de vote
01:12:19vous êtes plutôt dans le camp de l'ordre
01:12:21ou dans le camp du progrès ?
01:12:23je suis dans les deux camps
01:12:25on peut être dans les deux camps
01:12:26on peut être dans le camp
01:12:27je suis évidemment
01:12:29dans le camp de l'ordre
01:12:30mais d'un ordre compréhensible
01:12:32et clair
01:12:33et dans le camp du progrès
01:12:36parce qu'on est dans une situation de progrès
01:12:38et on peut avoir de l'ordre
01:12:39dans le progrès
01:12:40et du progrès dans l'ordre
01:12:41Cécile
01:12:41vous êtes satisfaite
01:12:42par la réponse de Jean-Michel Fauvergue ?
01:12:46il était assez douloureux pour lui
01:12:47de rester aussi longtemps
01:12:48bien sûr
01:12:50bien sûr
01:12:50vous voyez mais bon
01:12:51on a affaire à un homme
01:12:53il disserte sur le courage
01:12:55et on sait qu'il n'en a pas manqué
01:12:58et il pourrait servir des ans
01:13:00bon
01:13:00il est commissaire générale
01:13:01c'était son devoir d'être courageux
01:13:03le devoir
01:13:04et les droits
01:13:05c'est un
01:13:06c'est un thème
01:13:07qui vous
01:13:07qui vous fait réfléchir
01:13:08vous avez l'air d'excrire dans votre bouquin
01:13:10qu'il y a beaucoup beaucoup de droits
01:13:12on oublie que parce qu'il y a des droits
01:13:14il y a des devoirs
01:13:15et qu'il n'y a pas de droits
01:13:16sans devoir
01:13:16mais bien évidemment
01:13:18tout ce que vous dites
01:13:19est d'une évidence folle
01:13:21tout le monde le sait aujourd'hui
01:13:22tout le monde en fait ce constat
01:13:23on a plus de droits
01:13:25que de devoirs
01:13:27on réclame
01:13:27de plus en plus de droits
01:13:29et quand on revient
01:13:30sur un certain nombre de droits
01:13:31parce qu'ils sont arrivés
01:13:32à terme
01:13:33ou parce que
01:13:34c'est pas logique
01:13:35de les maintenir
01:13:36et bien à ce moment là
01:13:37vous avez
01:13:38des levées de boucliers
01:13:40et plus aucune manette
01:13:42pour pouvoir bouger tout ça
01:13:43non moi
01:13:44ma boussole
01:13:45c'est avant tout
01:13:47d'abord
01:13:47un
01:13:47la France
01:13:48et ensuite
01:13:49les valeurs
01:13:50qui incarnent la démocratie
01:13:51mais une démocratie
01:13:52pas une démocratie
01:13:54en chewing-gum
01:13:55pas une démocratie
01:13:57en papier buvard
01:13:57une vraie démocratie
01:13:59une démocratie forte
01:14:00capable de se faire respecter
01:14:02vous dites à un moment donné
01:14:03quand vous êtes élu député
01:14:05voilà
01:14:06le cul posé sur mon volet au rouge
01:14:07je me sentais
01:14:08moins utile
01:14:10que lorsque j'étais
01:14:11en première ligne
01:14:12avec mes hommes
01:14:13ça veut dire que
01:14:14l'engagement politique
01:14:16la voie parlementaire
01:14:17n'apporte pas aujourd'hui
01:14:18les réponses
01:14:20auxquelles vous pensiez
01:14:20quand vous êtes engagé en politique
01:14:22vous êtes élu député
01:14:22avec la république en marche
01:14:24on est en 2017
01:14:25le macronisme
01:14:26c'est les espoirs
01:14:27l'ancien monde va dégager
01:14:28on va avoir une nouvelle donne
01:14:30on va casser le clivage
01:14:31droite-gauche
01:14:32les gens qui travaillent
01:14:33travailler pour gagner plus
01:14:34c'était ça
01:14:35on reprenait quasiment
01:14:37un thème sarkoziste
01:14:38et la méritocratie
01:14:40va revenir
01:14:40au devant de la scène
01:14:42la méritocratie
01:14:42elle en est où aujourd'hui
01:14:43Jean-Michel Fouvergue ?
01:14:45vous le voyez aujourd'hui
01:14:46avec ceux qui sont nommés
01:14:48renommés
01:14:49renommés
01:14:49à la même place
01:14:50qui arrivent de loin
01:14:52qui repartent d'aussi loin
01:14:53assez rapidement
01:14:54vous repartiriez à l'Assemblée
01:14:55si vous aviez le sentiment
01:14:56là du coup
01:14:57que vous pourriez faire bouger les choses
01:14:58que vous pourriez déplacer
01:14:59non parce que
01:15:00ce dont je me suis aperçu
01:15:02et je m'en doutais un peu
01:15:04mais ce dont je me suis aperçu
01:15:05pendant les 50 politiques
01:15:06il y a beaucoup de politiques
01:15:07dans ce bouquin-là
01:15:07il y a beaucoup de politiques
01:15:08énormément
01:15:09pas de popole
01:15:09pas de la politique politicienne
01:15:11de la vraie politique citoyenne
01:15:13ce dont je me suis aperçu
01:15:15et que vos auditeurs doivent savoir
01:15:16c'est que l'homme politique
01:15:18aujourd'hui
01:15:19quand il est élu
01:15:20y compris de la majorité
01:15:21ou quand il est dans un gouvernement
01:15:22et bien
01:15:23il se heurte
01:15:25à des contre-pouvoirs
01:15:26qui eux
01:15:26ont pris le pouvoir
01:15:27et en France
01:15:28il va falloir
01:15:29faire le ménage là-dessus
01:15:31il va falloir revenir
01:15:31à une situation
01:15:32plus sereine
01:15:34pour que
01:15:35les hommes
01:15:35qui sont élus
01:15:36par le peuple
01:15:37quel qu'il soit
01:15:38de quel côté qu'il soit
01:15:39ne soient pas contrés
01:15:40par des juges
01:15:43par des ONG
01:15:44par des autorités
01:15:45administratives indépendantes
01:15:47du style l'arcom
01:15:48du style l'acnil
01:15:49du style la défenseur
01:15:50des droits
01:15:51etc etc
01:15:52aujourd'hui
01:15:53l'homme
01:15:54et la femme politique
01:15:55qui sont aux manettes
01:15:56n'ont plus
01:15:57de manettes
01:15:58vous êtes de ceux
01:16:00qui commencent à avoir
01:16:00des doutes
01:16:01sur la pureté
01:16:01de notre démocratie
01:16:02sur la pureté
01:16:03de notre démocratie
01:16:03on y revient
01:16:04dans quelques minutes
01:16:04Sud Radio
01:16:06midi 14h
01:16:08Sud Radio
01:16:09la France
01:16:10dans tous ses états
01:16:11nous poursuivons
01:16:12cet échange prégnant
01:16:14avec Jean-Michel Fauver
01:16:14c'est un patron du RAID
01:16:16et auteur de
01:16:17ni capitulation
01:16:18ni résignation
01:16:19nous ont le courage
01:16:19aux éditions Fayard
01:16:20nous avons Franck
01:16:21qui nous appelle
01:16:22de Valence
01:16:23dans la Drôme
01:16:23Franck vous avez
01:16:24une question à poser
01:16:27à Jean-Michel Fauver
01:16:27oui bonjour
01:16:29Péricault
01:16:30bonjour
01:16:30bonjour
01:16:31alors je ne sais plus
01:16:33quel est votre grade
01:16:33mais je crois pouvoir dire
01:16:34mon général
01:16:34commissaire général
01:16:35voilà
01:16:36vous pouvez dire mon général
01:16:37ça ne sera pas déplacé
01:16:39non mais je ne me rappelais plus
01:16:41si monsieur Fauver
01:16:42avait été patron du GIGN
01:16:44ou du RAID
01:16:44c'est du RAID
01:16:45c'est du RAID
01:16:46d'accord
01:16:46donc alors général
01:16:48qui fête cette année
01:16:49ses 40 ans
01:16:50c'est ça
01:16:50en 85 quand on l'a créé
01:16:53on s'est dit
01:16:53qu'il n'allait pas beaucoup servir
01:16:54il était plus
01:16:55dans la dissuasion
01:16:57oui
01:16:57il a beaucoup servi
01:16:59il a beaucoup servi
01:17:00on vous écoute Franck
01:17:01alors écoutez
01:17:02déjà deux remarques
01:17:03la première
01:17:03bonjour à tous les deux
01:17:05bien évidemment
01:17:06mais la première remarque
01:17:07c'est par rapport à la démocratie
01:17:08donc vous avez tenu
01:17:10à nous préciser
01:17:11votre attachement à la démocratie
01:17:13alors la démocratie
01:17:14mon général
01:17:15je ne vous apprends rien
01:17:16en vous disant
01:17:17que c'est le gouvernement du peuple
01:17:18par le peuple
01:17:19et pour le peuple
01:17:19je pense qu'actuellement
01:17:20notre démocratie
01:17:21si vous me permettez
01:17:22de mon point de vue
01:17:23elle est confisquée
01:17:24par rapport à tout ce qui se passe
01:17:25on est toujours
01:17:26bien évidemment en démocratie
01:17:27et c'est une fierté
01:17:29et c'est un honneur
01:17:30de pouvoir être en démocratie
01:17:31parce qu'on peut dire
01:17:32ce qu'on pense
01:17:33ce qu'on veut
01:17:33et on peut toujours aller voter
01:17:35et on ne nous met pas
01:17:36un couteau sous la gorge
01:17:38pour aller voter
01:17:39voilà
01:17:39on est encore libre
01:17:41de vivre
01:17:42mais pour autant
01:17:43concernant la situation
01:17:45actuelle
01:17:46politique
01:17:47il y a un malaise
01:17:50au niveau de la démocratie
01:17:51premier point
01:17:52et deuxième point
01:17:52je voudrais avoir votre avis
01:17:53alors sur quelque chose
01:17:54qui est un dossier
01:17:55extrêmement sensible
01:17:56c'est notre relation
01:17:58si on peut appeler ça
01:17:59toujours une relation
01:17:59avec l'Algérie
01:18:00le président de la république
01:18:02est allé en Algérie
01:18:03il a déclaré
01:18:04la France a commis
01:18:05un crime contre l'humanité
01:18:06je pense que
01:18:07je n'ai pas les mots
01:18:08pour décrire ce qu'il a dit
01:18:09tellement c'est insupportable
01:18:11par rapport à notre histoire
01:18:12par rapport à ce qu'on a fait en Algérie
01:18:14des choses bien
01:18:15et des choses pas bien
01:18:15certes
01:18:16mais par rapport au pouvoir en place
01:18:17une véritable dictature
01:18:19pour pas dire plus
01:18:20que ce pays se permette
01:18:23de nous humilier
01:18:24comme il le fait
01:18:24de s'essuyer sur la France
01:18:26comme une serpillère
01:18:28à l'image
01:18:28d'un Jean-Michel Barraud
01:18:30le ministre du Quai d'Orsay
01:18:31qui va là-bas
01:18:32et qui est humilié en permanent
01:18:34j'aimerais avoir votre avis
01:18:36alors je précise
01:18:37sans haine
01:18:38évidemment
01:18:39parce que je crois
01:18:40que c'est un sujet
01:18:41extrêmement sensible
01:18:42la fracture n'est pas refermée
01:18:44ne se refermera
01:18:44à mon sens pas
01:18:45mais pour autant
01:18:46par rapport
01:18:47à ces mots
01:18:48du président de la république
01:18:49qu'en pensez-vous
01:18:50monsieur Fauverg
01:18:52message reçu
01:18:52Franck
01:18:53Jean-Michel Fauverg
01:18:54vous répond
01:18:54il y a là aussi
01:18:56deux questions
01:18:57merci Franck
01:18:57de ces questions-là
01:18:58alors sans haine
01:19:00je vais vous répondre
01:19:01sans haine
01:19:01la haine
01:19:02c'est pas mon habitude
01:19:03et même dans les aspects
01:19:05les plus noirs
01:19:06de mes interventions
01:19:07il ne me semble pas
01:19:09avoir déployé de haine
01:19:10pour qui que ce soit
01:19:11juste du professionnalisme
01:19:13je pense
01:19:14deux choses
01:19:16la démocratie
01:19:17d'abord
01:19:18est-ce qu'on est
01:19:19en démocratie
01:19:20est-ce qu'il y a un malaise
01:19:21de la démocratie
01:19:22moi je dirais aujourd'hui
01:19:23que la démocratie
01:19:24est toujours
01:19:25il ne faut pas mettre
01:19:26la faute sur la démocratie
01:19:27il faut mettre la faute
01:19:28sur les personnes
01:19:30qui sont
01:19:31élus
01:19:32et peut-être même
01:19:33la faute
01:19:34sur les gens
01:19:34qui élisent
01:19:35ces personnes-là
01:19:36et de savoir
01:19:38ce qu'elles en font
01:19:39du pouvoir
01:19:40aujourd'hui
01:19:41c'est quand même
01:19:43extraordinaire
01:19:44de revoir
01:19:45que toutes ces personnes-là
01:19:46n'arrivent pas
01:19:47à se mettre d'accord
01:19:48sur une seule boussole
01:19:49qui devrait être
01:19:50la leur
01:19:50c'est la France
01:19:52et c'est la grandeur
01:19:53de la France
01:19:53et ça
01:19:54ça me fait mal
01:19:55ça me fait mal
01:19:56d'une manière
01:19:57extrêmement
01:19:58appuyée
01:19:59sur cette affaire-là
01:20:00de la même manière
01:20:01et je vais répondre
01:20:02à votre deuxième question
01:20:03que vous avez
01:20:05tout à fait raison
01:20:06dans ce que vous dites
01:20:06par rapport
01:20:07aux relations
01:20:07avec l'Algérie
01:20:08arrêtons
01:20:09arrêtons
01:20:10en tout cas
01:20:10pour l'instant
01:20:11les relations
01:20:12avec l'Algérie
01:20:13de cette manière-là
01:20:14puisque
01:20:15effectivement
01:20:16on a en face de nous
01:20:17un mur
01:20:18on a en face de nous
01:20:20d'ailleurs
01:20:20un pays
01:20:20qui manque lui
01:20:22pour le coup
01:20:23cruellement
01:20:24de démocratie
01:20:25et c'est inutile
01:20:27de continuer
01:20:28à s'entêter
01:20:29de cette manière-là
01:20:30on a d'autres choses
01:20:31à faire
01:20:31avec d'autres
01:20:32pays du Maghreb
01:20:34en particulier
01:20:35qu'avec l'Algérie
01:20:36ils les sont tombés
01:20:36pour l'instant
01:20:37jusqu'à ce que ça aille mieux
01:20:38Jean-Michel Fauvert
01:20:39il y a un chapitre
01:20:39de votre livre
01:20:40qui touche à cette thématique
01:20:41c'est l'immigration
01:20:42vous appelez ça
01:20:42le courage des vérités
01:20:43on ne dit pas la vérité
01:20:45sur l'immigration
01:20:45alors l'immigration
01:20:47est un de ses nombreux sujets
01:20:49comme l'estup
01:20:50d'ailleurs
01:20:50comme la lutte contre l'estup
01:20:51qui est un sujet
01:20:52éminemment politique
01:20:53c'est un artefact politique
01:20:54dont se sert la droite
01:20:55la gauche
01:20:56qu'est-ce qui vous fait mal
01:20:57dans l'immigration ?
01:20:58la non-intégration ?
01:21:00le nombre illimité ?
01:21:03d'abord il faut arriver
01:21:05à mon avis
01:21:06serrier
01:21:07ce qu'est l'immigration
01:21:08il n'y a pas une seule immigration
01:21:09vous en avez un minima
01:21:10trois
01:21:10j'en liste trois moi
01:21:11la première
01:21:12c'est l'immigration agressive
01:21:13c'est-à-dire
01:21:14c'est ces gens
01:21:16qui sont immigrés
01:21:16qui sont sur le territoire
01:21:17en situation régulière
01:21:18ou irrégulière
01:21:19et qui font
01:21:20des agressions
01:21:21multiples et variées
01:21:22il ne se passe pas
01:21:24une semaine
01:21:24sans qu'il y ait
01:21:25des agressions
01:21:25de ce type-là
01:21:26et ça il faut là
01:21:27je fais assez vite
01:21:28et ça c'est de la responsabilité
01:21:31de notre état
01:21:32de notre nation
01:21:33d'être ferme là-dessus
01:21:34et de les virer
01:21:36de les renvoyer
01:21:37ça avait été mis
01:21:38dans les notes
01:21:39que j'ai fait en 2017
01:21:40pour le président
01:21:41de la république actuelle
01:21:42ça a été mis en 2022
01:21:43dans les mêmes notes
01:21:44j'étais pas le seul
01:21:45à faire ces notes-là
01:21:45c'est-à-dire
01:21:46quel pourcentage
01:21:47a été retenu de ces notes ?
01:21:48quel pourcentage ?
01:21:49a été retenu de ces notes ?
01:21:50peu
01:21:51sur le régalien
01:21:52très peu
01:21:53très peu
01:21:53la deuxième chose
01:21:54vous avez une immigration
01:21:56qui est une immigration
01:21:56submersible
01:21:57à un certain moment
01:21:58vous avez des quantités
01:22:00de personnes
01:22:01qui arrivent en Europe
01:22:02de toutes parts
01:22:03et là
01:22:04il faut arriver
01:22:06à réguler ça
01:22:07alors il y a une nouvelle loi
01:22:08qui s'était fait
01:22:08une loi européenne
01:22:09qui va dans ce sens-là
01:22:11mais pas assez vite
01:22:11il faut qu'on arrive
01:22:12à réguler ça
01:22:13et ça il faut utiliser
01:22:14les moyens de l'Europe
01:22:15je crois beaucoup
01:22:16aux moyens de l'Europe
01:22:17pour réguler
01:22:18réguler
01:22:19régulariser
01:22:20surtout pas
01:22:21mais réguler
01:22:22quitte à régulariser ensuite
01:22:24voilà
01:22:24mais d'abord
01:22:25la régulation
01:22:26réguler ça
01:22:27de manière
01:22:29au niveau
01:22:30de la communauté européenne
01:22:32de l'Union Européenne
01:22:33pardon
01:22:33et donc
01:22:34il y a les moyens
01:22:36on peut arriver à le faire
01:22:37et de ce point de vue-là
01:22:38l'évolution
01:22:39de l'Europe
01:22:40poussée
01:22:41il faut le reconnaître
01:22:42par les
01:22:43par la Hongrie par exemple
01:22:45par les pays populistes
01:22:47et par les majorités
01:22:48qui s'inquiètent
01:22:49et par les majorités
01:22:50qui ont été
01:22:51qui sont maintenant représentées
01:22:52ça fait aussi à un moment donné
01:22:53Mme Merkel
01:22:54quand c'est allé trop loin
01:22:55elle a su fermer ses frontières
01:22:56c'est surtout son successeur
01:22:59Merkel n'a pas fait grand chose
01:23:00elle a posé le problème
01:23:01au départ
01:23:02elle les a ouvertes au départ
01:23:04et ensuite elle a compris
01:23:05au départ
01:23:06c'était une vraie catastrophe
01:23:06donc oui
01:23:07il faut se servir de ça
01:23:08il faut arriver à contrôler
01:23:10nos frontières européennes
01:23:11quitte à réexpulser les gens
01:23:13et quand on ne peut pas
01:23:14les réexpulser chez eux
01:23:15peut-être à les réexpulser
01:23:16dans des pays tiers
01:23:17comme essayent de le faire
01:23:19maintenant
01:23:19certains nombres de pays
01:23:21européens en particulier
01:23:22et les Pays-Bas en particulier
01:23:23vers le Soudan
01:23:25et la notion de QTF ?
01:23:26non
01:23:27l'Ouganda
01:23:27la notion de QTF
01:23:29veut dire quoi ?
01:23:30et la troisième chose
01:23:31c'est le corollaire
01:23:33des deux premières
01:23:34il faut une immigration sélective
01:23:36c'est-à-dire qu'il ne faut pas
01:23:37surtout pas fermer nos frontières
01:23:38comme disent un certain nombre
01:23:39de personnes
01:23:40on a besoin d'une main d'oeuvre
01:23:42si demain vous fermez nos frontières
01:23:43vous n'avez pas de main d'oeuvre
01:23:44vous n'avez plus de restaurant
01:23:45vous n'avez plus de PTP
01:23:46allez sur les chantiers
01:23:48regardez
01:23:48vous n'avez plus de PTP
01:23:50vous n'avez personne pour
01:23:51malheureusement
01:23:52pour vider vos poubelles
01:23:53parce qu'on n'en veut pas
01:23:55ne recevoir que des gens
01:23:56qu'on pourra accueillir dignement
01:23:57ne recevoir que ces gens-là
01:23:59qui ont une compétence
01:24:00et même d'ailleurs
01:24:01une compétence de haut niveau
01:24:02un talent de haut niveau
01:24:03des docteurs aussi
01:24:04et ça ne s'arrête pas
01:24:05justement
01:24:06je vais citer les eubouers
01:24:08ça ne s'arrête pas
01:24:08évidemment
01:24:09Jean-Michel Fauvert
01:24:10il reste une minute
01:24:11on ne peut pas se passer
01:24:12de sujet de la drogue
01:24:14je n'aurais posé
01:24:15que la moitié des questions
01:24:16donc vous allez revenir
01:24:17ça c'est acquis
01:24:17la lutte contre les stupéfiants
01:24:20vous appelez ça
01:24:20le courage
01:24:21de l'unité nationale
01:24:22il n'y aurait pas
01:24:22d'unité nationale
01:24:23sur l'enjeu de la drogue
01:24:24non
01:24:24les stupéfiants
01:24:25soyons clairs
01:24:26depuis moi
01:24:27j'ai été chef des stupes
01:24:28en Seine-Saint-Denis
01:24:29dans les années 90
01:24:30fléau majeur
01:24:31on est bien d'accord
01:24:32fléau majeur
01:24:33aujourd'hui c'est pire
01:24:33que ce que j'ai vécu
01:24:34c'est ce que je vous dis
01:24:35ça ne cesse de s'accroître
01:24:37partout en France
01:24:38et ailleurs d'ailleurs
01:24:39et donc c'est un fléau
01:24:41c'est un fléau majeur
01:24:42il n'y a jamais eu
01:24:44de stratégie globale
01:24:47proposée par notre pays
01:24:48ni d'autres pays d'ailleurs
01:24:49et qui a eu un consensus
01:24:51politique
01:24:52ça devrait être un consensus
01:24:53et non pas l'objet de querelles
01:24:55et non pas l'objet de querelles
01:24:56droite-gauche
01:24:57qui se servent de ça
01:24:58donc un sujet
01:24:59pour la prochaine présidentielle
01:25:01évidemment
01:25:01Jean-Michel
01:25:02je vous assure
01:25:03que vous revenez
01:25:04parce que j'ai des questions
01:25:05à poser
01:25:05et nos auditeurs
01:25:06ont envie de vous entendre
01:25:07merci infiniment
01:25:10je vous dis
01:25:10que c'était une fierté
01:25:11de vous avoir parmi nous
01:25:12aujourd'hui
01:25:12pour écouter cette émission
01:25:14rendez-vous sur
01:25:15sudradio.fr
01:25:16youtube
01:25:16deezer
01:25:16spotify
01:25:17toutes nos plateformes
01:25:18n'hésitez pas à vous abonner
01:25:19au passage
01:25:19et nous on se retrouve
01:25:20à Perico lundi
01:25:22en direct sur Sud Radio
01:25:23bonne journée à tous
01:25:24Sud Radio
01:25:25Sud Radio
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