- il y a 5 heures
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NewsTranscription
00:00:00Midi 14h, Sud Radio, la France dans tous ses états.
00:00:30Il dit c'est un formidable professionnel.
00:00:31Mais qui peut me le reprocher ?
00:00:32Nicolas Sarkozy sort de la prison de la santé.
00:00:35Non seulement j'ai envie, mais j'ai pas le choix.
00:00:37Après 21 jours d'incarcération.
00:00:39Est-ce que vous me prêtez deux neurones d'intelligence ?
00:00:43Déjuge-t-il la correctionnelle ?
00:00:47Nicolas Sarkozy est sorti de la prison de la santé,
00:00:50car la cour d'appel a considéré que son maintien en détention n'était pas justifié.
00:00:56Si son maintien en détention n'est pas justifié,
00:01:00est-ce que sa mise en détention était justifiée ?
00:01:03Les juristes se penchent sur le jugement de cette cour d'appel.
00:01:07On épluche les textes, les nuances du droit,
00:01:09les subtilités sémantiques du droit français.
00:01:12Et nous serons avec un ténor du barreau, maître Jean-Yves Dupoe,
00:01:15pour décrypter cet attendu.
00:01:18Il y a eu exécution provisoire du fait de la présidente du tribunal correctionnel.
00:01:23Et puis là, des juges d'appel, qui sont censés être le niveau au-dessus,
00:01:27considèrent que non, il n'y a pas de justification à son maintien en détention.
00:01:31Donc s'il ne doit pas y rester, devait-il y rentrer ?
00:01:34Le débat est ouvert.
00:01:3611 novembre, aujourd'hui, 107e commémoration de l'armistice du 11 novembre 1918,
00:01:43au terme de la première grande guerre, immense tragédie,
00:01:48dans l'histoire du monde et de France.
00:01:50Le devoir de mémoire des Français est-il en train de foutre le camp ?
00:01:53On va y revenir trois fois, et notamment avec Maud Coffler,
00:01:58qui va nous parler de la dégradation d'un monument aux morts,
00:02:00et on en parlera avec un général de gendarmerie,
00:02:03qui préside justement, j'allais dire, la façon de rendre mémoire,
00:02:08de respecter la mémoire de nos morts de cette guerre et de tous les autres,
00:02:12à une date où nous sommes justement confrontés, nous aussi,
00:02:14à la tragédie du terrorisme.
00:02:16Alors, Ségolène Royal, qui est extraordinaire, elle est sans ressources, cette femme.
00:02:22Ségolène Oztou, c'est à ça qu'on la reconnaît.
00:02:25Elle déduit que les raisons qui ont condamné Nicolas Sarkozy,
00:02:31qui ont provoqué la condamnation de Nicolas Sarkozy à 5 ans de prison,
00:02:34et bien, laisse supposer que la campagne électorale de 2007
00:02:39avait été financée de façon un petit peu illicite,
00:02:41que par conséquent, le résultat n'est pas juste,
00:02:44il n'est pas conforme au suffrage universel,
00:02:45et pourquoi est-ce qu'on n'inverserait pas le résultat ?
00:02:48Et donc, je ne sais pas, est-ce qu'elle va être présidente tout de suite ?
00:02:50Est-ce qu'elle attend le prochain tour ?
00:02:52Enfin bon, sa suggestion est juridiquement et politiquement très très très originale,
00:02:56on saira d'en comprendre un petit peu plus.
00:02:58On va voir quelle majorité pour suspendre la réforme des retraites ?
00:03:04C'est un imbruglio sans nom, on n'a jamais vu une telle cacophonie.
00:03:08Les Renaissance, enfin EPR dit qu'il faut s'abstenir,
00:03:11donc c'est l'ERN qui va venir au secours de Sébastien Lecornu.
00:03:14Quand on sait la ferveur, l'acharnement avec lequel cette loi a été votée,
00:03:18en disant que c'était absolument incontournable pour l'avenir de la France,
00:03:21et là, ce pauvre Premier ministre se démène pour trouver une majorité pour la suspendre.
00:03:24On est chez Ubu.
00:03:26Et puis, nous verrons avec Mathieu Bobcoté,
00:03:30vous savez, cet expert politique québécois qui a un accent absolument ravissant,
00:03:34si tel l'Empire romain, les deux Occidents,
00:03:37puisqu'il dit qu'il y a une guerre des deux Occidents,
00:03:40annonce la fin de notre civilisation.
00:03:42Bon ben, c'est un 11 novembre sous tension,
00:03:45mais on va essayer quand même d'y mettre de la ferveur du cœur
00:03:47et un brin du patriotisme.
00:03:49A tout de suite !
00:03:50Sud Radio, la France dans tous ses états, l'humeur de Péricot.
00:03:56Sud Radio, la France dans tous ses états, l'humeur de Péricot.
00:04:10La France dans tous ses états, l'humeur de Péricot.
00:04:13A nos morts,
00:04:14Alors, 1,250,000 jeunes hommes sont restés sur le champ de bataille entre août 1914 et novembre 1918.
00:04:281,250,000 hommes valides, 80% de paysans, un traumatisme démographique, historique, sociologique, bien entendu.
00:04:38Ça, c'est la vraie guerre. La guerre terrible, elle va se reproduire en 1940, on imagine, avec le peu de ferveur qu'on avait pour reconstruire, refaire cette boucherie, la boucherie de Verdun, le souvenir de la guerre de 1914-1918.
00:04:52Et aujourd'hui, nous célébrons demain et après-demain d'autres tragédies dans la barbarie terroriste.
00:04:59Ce souvenir de nos morts, parce qu'on a tendance, on va y revenir, je l'ai dit tout à l'heure dans le sommaire, on va y revenir avec Maud Coffler et puis un officier de gendarmerie.
00:05:08N'oublions pas ces garçons, ces jeunes hommes dans la fleur de l'âge, dont certains, c'est terrible à dire, sont peut-être morts pour rien.
00:05:16Il y avait des généraux qui étaient dans leur état-major, dans les châteaux, en région parisienne, à l'arrière du front, vous savez, d'habiller avec, quelquefois le soir, une coupe de champagne, des fumes cigarettes.
00:05:26Et puis, allez, envoyer, envoyer, envoyer, on va en parler de régiment, de division, envoyer.
00:05:31Général Nivelle, chef d'état-major des armées, en 1916, l'offensive Nivelle, 250.000 morts.
00:05:36Allez, envoyer, à tel point qu'il y a eu une mutillerie en 1917.
00:05:39Et puis, Pétain, qui est chef, le général Pétain, qui est chef des armées, c'est lui, hein, qui en 18 est chef des armées françaises.
00:05:45Le maréchal Fos, c'est chef d'état-major inter-allié, il commande les groupes alliés.
00:05:48Mais le chef des armées françaises, c'est le général Pétain qui dit, mais pourquoi les envoyer à la mort pour rien ?
00:05:53Ça n'a aucune idée. Si les Américains viennent pas, on risque même de perdre la guerre.
00:05:56Et c'est ça qui avait fait que le maréchal Pétain avait gardé l'aura et le respect des anciens combattants.
00:06:04Donc, aujourd'hui, 107 ans après, le dernier poilu, Lazare Ponticelli, est mort en 2007.
00:06:09Il avait 110 ans, je crois qu'il est mort en 2008.
00:06:12C'était le dernier témoin. Il n'y en aura plus.
00:06:14Nous sommes, nous, nous restons avec les monuments aux morts.
00:06:17Nous restons les témoins de cette tragédie, la plus immoble et noble boucherie moderne,
00:06:22avec pour rien, cette guerre n'a finalement servi à rien.
00:06:27Et la suivante, parce que le traité de Versailles était tellement dur, quelque part,
00:06:31ça a créé des clivages politiques entre l'Allemagne et le reste de l'Europe.
00:06:36L'Allemagne n'a pas remboursé les dégâts de guerre de 1914-1918.
00:06:40Elle n'a pas remboursé les dégâts de guerre de 1939-1945.
00:06:43Elle est aujourd'hui la première puissance européenne et elle est là.
00:06:47Donc, on est devant une situation non pas similaire,
00:06:50mais enfin, on est dans l'intention, on est dans l'expectative, on est dans l'interrogation.
00:06:53Souvenons-nous de ces morts qui ne soient pas morts pour rien, il y a 107 ans.
00:06:57Et commémorons le souvenir de ces héros, de ces jeunes hommes,
00:07:01qui nous manquent aujourd'hui, cruellement,
00:07:02la population française de Saint-Nermis, la démographique en 1963.
00:07:06Heureusement qu'il n'y a pas eu la même boucherie en 1940.
00:07:09Le devoir de mémoire est essentiel et on va aujourd'hui le cultiver toute la journée,
00:07:13notamment dans cette émission.
00:07:14Nous n'oublions jamais ceux qui ont fait l'histoire, car seuls nous en sommes la mémoire.
00:07:17C'est une très jolie phrase pour conclure votre humeur.
00:07:21Restez bien avec nous, dans un instant, nous parlerons de la libération de Nicolas Sarkozy
00:07:24avec l'avocat Jean-Yves Dupoe, avocat de Brice Hortefeux.
00:07:27On en parle dans un instant, n'hésitez pas à réagir au 0826 300 300.
00:07:31A tout de suite.
00:07:32Dior, la France dans tous ses états, le fait du jour.
00:07:35L'ancien chef de l'État, Nicolas Sarkozy, a été libéré hier après-midi,
00:07:39après presque trois semaines de détention à la prison de la Santé.
00:07:42Il est désormais sous contrôle judiciaire et parmi ses obligations,
00:07:45la Cour lui interdit notamment d'entrer en contact avec le ministre de la Justice en exercice,
00:07:49Gérald Darmanin, qui lui avait rendu visite à la prison de la Santé peu après son incarcération.
00:07:54Il lui est aussi défendu d'échanger avec tout membre du cabinet du garde des Sceaux
00:07:57ou cadre judiciaire susceptible de bénéficier d'informations sur les procédures
00:08:01dans lesquelles Nicolas Sarkozy est mis en cause.
00:08:03On en parle aujourd'hui avec l'avocat Jean-Yves Dupoe.
00:08:05Bonjour Maître.
00:08:07Bonjour.
00:08:08Bonjour Jean-Yves Dupoe.
00:08:09Vous êtes un...
00:08:10Je me permets de dire que vous êtes un ténor du barreau.
00:08:13Vous connaissez bien, j'allais dire, toutes les arcanes de la justice,
00:08:17de la politique française, des liens entre les magistrats et la politique,
00:08:20et les affaires de presse.
00:08:23Vous êtes l'avocat de Brice Hortefeux, donc vous, vous avez eu connaissance,
00:08:26vous avez une expérience, une expertise particulière sur l'affaire Nicolas Sarkozy.
00:08:30Je vous lis, cher Maître, le jugement de la Cour d'appel qui nous concerne aujourd'hui.
00:08:35Il ne ressort ni des réquisitions du ministère public,
00:08:39ni de la motivation des premiers juges ayant conduit au prononcé d'une incarcération différée,
00:08:44qu'il existerait un risque d'insuffisance de garantie de représentation,
00:08:49mettant en question la présence du prévenu à l'audience d'appel
00:08:52et au rendu de la décision à venir.
00:08:54Il ne ressort pas par ailleurs que la procédure qu'il existerait au stade de l'appel,
00:08:59un risque de dissimulation de preuves, de pression, de concertation et de réitération
00:09:06qui ne puisse être contrée par une mesure de contrôle judiciaire.
00:09:13Donc, il en résulte que le maintien en détention provisoire du prévenu
00:09:17n'est pas justifié en raison des nécessités de la procédure
00:09:21ou à titre de mesure de sûreté.
00:09:23Maître Jean-Yves Dupoe, est-ce qu'on peut considérer à la lecture de ce jugement
00:09:27que la cour d'appel, tout en prenant les précautions que vous savez,
00:09:32j'allais dire, non pas disqualifie, mais déjuge la décision du tribunal correctionnel ?
00:09:39C'est difficile de le dire parce que le mandat de dépôt dont a fait l'objet Nicolas Sarkozy
00:09:47le jour du délibéré, qui a été appliqué quelques jours après,
00:09:51et les critères de fin de détention provisoire sont,
00:09:58et c'est un premier paradoxe, gérés par des dispositions du code de procédure pénale
00:10:04qui sont différentes.
00:10:06Alors, le premier paradoxe, c'est qu'il a été placé sous mandat de dépôt
00:10:11par le jugement du tribunal, en raison, dit ce jugement,
00:10:17de l'extrême gravité des faits.
00:10:18Or, l'extrême gravité des faits, c'est effectivement une disposition du code de procédure pénale,
00:10:26mais ça veut dire que c'est soumis un peu à la subjectivité, voire à l'arbitraire des juges.
00:10:32Bien. Et puis, le paradoxe, comme je disais, c'est que, alors qu'il est présumé innocent,
00:10:38puisqu'il a fait immédiatement appel, eh bien néanmoins, il va en prison.
00:10:42Et ça, c'est une disposition qui a étonné tout le monde,
00:10:47et sur laquelle tout le monde s'est interrogé.
00:10:49La deuxième chose, c'est qu'une fois qu'il est en prison,
00:10:52il a déposé, ses avocats ont déposé le jour même,
00:10:55une demande de mise en liberté.
00:10:57Bon. Cette demande de mise en liberté,
00:11:00elle est, selon les termes que vous avez lus tout à l'heure,
00:11:04elle est parfaitement admise,
00:11:07puisque les critères, c'est-à-dire
00:11:10ne pas se concerter avec les témoins ou les prévenus,
00:11:16ne pas risquer de fuir à l'étranger,
00:11:19ne pas réitérer les faits, etc.,
00:11:23tous ces éléments-là, à l'évidence,
00:11:27à l'évidence, ne sont pas réunis, tant s'en faut,
00:11:31comme d'ailleurs, ils n'étaient pas réunis
00:11:33le jour où il a reçu le mandat de dépôt.
00:11:38C'est-à-dire que, quel que soit ce que le tribunal appelle
00:11:40la gravité des faits,
00:11:42on ne pouvait pas craindre qu'un homme comme Nicolas Sarkozy
00:11:46puisse fuir à l'étranger.
00:11:50Vous imaginez un petit peu la scène, la situation.
00:11:53Deuxièmement, on ne pouvait pas imaginer
00:11:54qu'il allait faire des pressions sur les témoins,
00:11:58puisque, excusez-moi de dire que les témoins,
00:12:00ils ont été entendus depuis 12 ans,
00:12:03je crois que l'instruction a duré,
00:12:05donc une pression, c'était pas envisageable.
00:12:08Et troisièmement, que la destruction des preuves
00:12:14était impossible, puisque tout le monde
00:12:16a été d'accord pour dire qu'il n'y avait pas
00:12:18de preuves dans ce dossier.
00:12:20Bon.
00:12:21Donc, moi, je considère que le mandat de dépôt
00:12:24n'était pas, je le critique,
00:12:27il est conforme au droit,
00:12:28il est conforme au droit,
00:12:29mais il n'était pas, à ce moment-là, justifié.
00:12:32C'est ma propre opinion.
00:12:34Deuxièmement,
00:12:35la Cour d'appel le met en liberté,
00:12:43c'est une très bonne chose,
00:12:45et je trouve que c'est vraiment une bonne justice
00:12:48qui a été rendue.
00:12:50C'est même logique, maître.
00:12:51C'est même logique.
00:12:52C'est même logique.
00:12:52C'est même totalement logique et totalement conforme
00:12:54au critère de l'absence de détention provisoire nécessaire.
00:13:02Et par conséquent,
00:13:03la mise en liberté s'imposait, si je puis dire.
00:13:09Et elle vient en contradiction
00:13:11avec le mandat de dépôt qui avait été délivré à l'audience,
00:13:16même si aucune des deux juridictions
00:13:18n'a violé le droit.
00:13:21Le mandat de dépôt était justifié,
00:13:23dit le tribunal,
00:13:24par la gravité des faits,
00:13:26et la mise en liberté est justifiée
00:13:28par le fait qu'il n'y a pas de risque de réitération,
00:13:30il n'y a pas de risque de fuite à l'étranger,
00:13:32il n'y a pas de risque de pression,
00:13:33il n'y a pas de risque de destruction des preuves.
00:13:36Donc, si vous voulez,
00:13:37c'est un paradoxe,
00:13:38et franchement,
00:13:39le cas de procédure pénale n'est pas très bien fait à cet égard.
00:13:42J'allais y venir, j'allais y venir, maître.
00:13:45Vous êtes d'accord que la présidente Gavarino,
00:13:47lorsqu'elle prononce la mise en détention provisoire
00:13:50au titre de l'exécution provisoire,
00:13:53elle est censée savoir
00:13:54ce que la Cour d'appel va prévencer ensuite,
00:13:57elle n'ignore pas cette réalité.
00:13:59Ces arguments sont quand même d'une faiblesse,
00:14:01même si vous me dites qu'ils sont légaux,
00:14:03qu'ils sont conformes au droit,
00:14:05ces arguments sont quand même profondément contestables,
00:14:08ce que confirme l'arrêt de la Cour d'appel
00:14:10qui élargit le prévence de la Cour d'appel.
00:14:12Il y a quand même plus qu'un paradoxe,
00:14:14il y a une contradiction,
00:14:15même si, et lorsque l'on lit les textes de loi,
00:14:18je suis très admiratif, maître, je suis journaliste,
00:14:20la subtilité de la langue française,
00:14:22j'allais dire le littérateur que peut être le magistrat
00:14:25dans l'écriture, avec les nuances,
00:14:27avec les détails, bien sûr,
00:14:29bien sûr, en termes de droit,
00:14:30les choses sont écrites de façon
00:14:32qu'elles ne soient pas contradictoires.
00:14:33Vous admettez que pour le commun des mortels,
00:14:35on ne comprend pas si on le relâche,
00:14:38là maintenant, en disant que ce n'est pas justifié,
00:14:40comment est-ce qu'on a pu l'y mettre,
00:14:41même si les textes de loi le permettent,
00:14:44en termes de morale publique,
00:14:45vous comprenez que ça choque les gens ?
00:14:47– Absolument, absolument.
00:14:49C'est vrai que si l'on n'est pas un spécialiste
00:14:53du droit pénal et de la procédure pénale,
00:14:56ce qui est quand même 99,9% des Français,
00:14:59c'est qu'on n'y comprend rien.
00:15:03Objectivement, on n'y comprend rien.
00:15:04Parce que, on se dit, pourquoi donc l'a-t-on mis en prison ?
00:15:08Puisque c'était pour le libérer immédiatement après.
00:15:12Et donc, cette contradiction,
00:15:17elle est, pour la plupart des gens,
00:15:21totalement incompréhensible.
00:15:22– J'y viens, cher maître,
00:15:23et là, je fais appel à l'avocat libre,
00:15:25informé que vous êtes,
00:15:27et votre légitimité en la matière est incontestable,
00:15:31est-ce qu'on peut considérer,
00:15:33avec tous les termes de la prudence,
00:15:35de la mesure que la présidente Gavarino
00:15:37a usé peut-être, j'allais dire,
00:15:40d'un pouvoir discrétionnaire,
00:15:43plus lié à une situation politique
00:15:45qu'à une nécessité juridique ?
00:15:48– Est-ce qu'il y a eu un, je vais être râpé,
00:15:50est-ce qu'il y a un petit peu de gommement de compte ?
00:15:51– Non, moi je suis avocat depuis 50 ans,
00:15:56et je peux vous dire que je n'ai jamais imputé
00:16:01à un jugement une arrière-pensée politique.
00:16:05Je considère que la décision est une décision
00:16:09que je trouve très critiquable,
00:16:12cette décision de mise sous le mandat de dépôt
00:16:14de Nicolas Sarkozy.
00:16:15Est-ce que, alors, ce qu'on sait,
00:16:18c'est que, effectivement, Nicolas Sarkozy,
00:16:21on peut le dire, n'est pas aimé par les magistrats.
00:16:24– Oui.
00:16:24– Mais pour autant, les magistrats font leur travail.
00:16:27– Pourquoi il n'est pas aimé, maître ?
00:16:28– On peut les critiquer, mais pourquoi il n'est pas aimé ?
00:16:31– Oui, maître, pourquoi il n'est pas aimé ?
00:16:32– Quand il était président de la République,
00:16:36et peut-être même avant,
00:16:37quand il était ministre de l'Intérieur,
00:16:39à diverses reprises,
00:16:42il a eu des termes qui ont pu paraître choquants
00:16:45à l'égard des magistrats.
00:16:46Vous vous souvenez peut-être qu'il les a traités
00:16:48de petits pois,
00:16:50à un côté des autres,
00:16:52ce qui n'était pas très gentil.
00:16:53Et puis, lorsque il y a eu l'affaire
00:16:56de la petite Laetitia,
00:16:57qui a été violée et assassinée
00:17:00à Pornic,
00:17:01je ne sais pas si vous vous en souvenez,
00:17:03Nicolas Sarkozy s'en était pris
00:17:08avec des termes assez violents
00:17:10à l'ensemble des juges
00:17:12d'application des peines
00:17:13dont il considérait qu'il faisait preuve
00:17:15d'un laxisme coupable.
00:17:17– Débat qui reste ouvert, cher maître,
00:17:18vous êtes d'accord ?
00:17:19Ce débat reste toujours d'actualité ?
00:17:21– Oui, ce débat reste toujours d'actualité,
00:17:23mais ça avait généré, à l'époque,
00:17:27une espèce de levée de bouclier
00:17:29de la part de tous les juges
00:17:31d'application des peines de France,
00:17:32suivie par tous les magistrats de France.
00:17:34Donc, c'est sûr qu'il y a
00:17:36un espèce de contentieux ancien
00:17:38entre Nicolas Sarkozy
00:17:40et la magistrature.
00:17:42Pour autant, moi, je ne peux pas,
00:17:45je critique cette décision,
00:17:47mais je n'y vois pas
00:17:48d'arrière-pensée politique.
00:17:50– Bon, je ne vous l'ai pas fait dire
00:17:51et vous ne l'avez pas dit,
00:17:51nous sommes tout à fait d'accord.
00:17:52Alors ensuite, est-ce que vous vous régalez,
00:17:55maître, avec la subtilité
00:17:57de l'interdiction de Nicolas Sarkozy
00:18:00de rencontrer Gérald Darmanin ?
00:18:02Je pense que la magistrature
00:18:03ne s'adresse pas directement
00:18:05à son ministre de tutelle.
00:18:07Si tu ne vas pas à la gardère,
00:18:08c'est la gardère qui ira à toi.
00:18:10Ça veut dire, si tu n'iras pas à Darmanin,
00:18:13il n'ira pas à toi.
00:18:14Est-ce qu'il y a une petite subtilité juridique
00:18:16quand même dans cette interdiction ?
00:18:18Et un petit clin d'œil, coquin ?
00:18:19– Oui, écoutez, c'est plutôt
00:18:22cette deuxième hypothèse que je vois.
00:18:24C'est-à-dire que, comme vous le savez,
00:18:26le garde des Sceaux, Gérald Darmanin,
00:18:29premièrement, est un ami très proche
00:18:31de Nicolas Sarkozy.
00:18:33Deuxièmement, il lui a rendu visite
00:18:35à la prison de la santé.
00:18:38C'est le droit, effectivement,
00:18:40d'un garde des Sceaux
00:18:41de se rendre dans n'importe quel lieu
00:18:43de détention.
00:18:44Mais là, c'était un peu particulier.
00:18:46Et ça a été critiqué,
00:18:47notamment par le procureur général
00:18:48près de la Cour de cassation.
00:18:49Il y a, effectivement, un petit problème
00:18:53en ce qui concerne le garde des Sceaux,
00:18:57qui est quand même celui
00:18:57qui donne des instructions
00:18:58d'ordre général,
00:19:00d'ordre général au parquetier
00:19:02et le fait que les gens
00:19:04qui vont requérir devant la Cour d'appel
00:19:07de Paris soient sous l'indépendance hiérarchique
00:19:10encore qu'ils revendiquent une indépendance.
00:19:12Mais enfin, il y a quand même
00:19:13un petit mélange des genres.
00:19:15Et c'est sans doute cette espèce
00:19:17de petites gifles
00:19:20qu'a voulu envoyer la Cour d'appel
00:19:23en manifestant cette obligation
00:19:27de ne pas fréquenter
00:19:29ni le garde des Sceaux lui-même,
00:19:31ni, d'après ce que j'ai lu,
00:19:33les membres de son cabinet
00:19:34et de ceux qui sont
00:19:37dans la hiérarchie de la chancellerie.
00:19:39Merci.
00:19:39Merci, Maître,
00:19:40pour ce précieux témoignage.
00:19:42Vous avez éclairé notre ignorance
00:19:44en matière de droit.
00:19:46À très bientôt.
00:19:47Quoi, les Français se détournent-ils
00:19:49des commémorations
00:19:50et comment les sensibiliser
00:19:51à leur propre histoire ?
00:19:52On en parle dans un instant
00:19:52avec le général d'armée,
00:19:54deuxième section,
00:19:55David Galtier.
00:19:56Mais d'abord, les perles.
00:19:58Ségolène Royal
00:19:58qui voudrait prendre la place
00:20:00de Nicolas Sarkozy.
00:20:01Rima Hassan
00:20:02et Sandrine Rousseau
00:20:02qui se crêpent le chignon.
00:20:04Voilà, il y a pas mal d'informations
00:20:05sur lesquelles vous pouvez réagir
00:20:06au 0826 300 300.
00:20:08On attend vos appels.
00:20:08À tout de suite.
00:20:09Sud Radio.
00:20:10Sud Radio.
00:20:10Parlons vrai.
00:20:11Sud Radio.
00:20:13Parlons.
00:20:15Sud Radio.
00:20:16La France dans tous ses états,
00:20:18les perles du jour.
00:20:19Maud Coffler.
00:20:30J'y faisais allusion
00:20:31dans mon sommaire
00:20:32et dans mon humeur
00:20:34le devoir de mémoire.
00:20:36Nous sommes le 11 novembre 1918
00:20:38et évidemment
00:20:39on se concentre
00:20:40sur le souvenir
00:20:42de cette tragédie
00:20:42et pourtant
00:20:43une tombe
00:20:44de la première guerre mondiale
00:20:46a été profanée
00:20:47à Tésilleux dans l'Ain.
00:20:48Vous avez peut-être entendu
00:20:50les mots du vétéran britannique
00:20:51Alec Penstone
00:20:52il y a quelques jours
00:20:52évoquant les rangées
00:20:53de pierres tombales blanches
00:20:54ses amis tombés
00:20:55pour la liberté
00:20:56et cette conclusion terrible
00:20:57le sacrifice
00:20:59n'en valait pas la peine.
00:21:00On ne fera pas parler
00:21:01les morts
00:21:01mais c'est peut-être
00:21:02ce qu'aurait pensé
00:21:02le capitaine Barucan
00:21:03héros de la grande guerre
00:21:05dont la tombe
00:21:06a été vandalisée
00:21:07juste avant la Toussaint
00:21:08à Tésilleux dans l'Ain
00:21:09vous venez de dire.
00:21:10Encore une vandalisation
00:21:11parce que ça commence
00:21:12à devenir une pratique
00:21:13Dans quel état
00:21:14a été retrouvée la tombe ?
00:21:15Les cinq vases en fonte
00:21:16qui ornaient la tombe
00:21:17ont été arrachés
00:21:18ainsi que les sept tronçons
00:21:19de chaînes décoratives
00:21:20et même la plaque commémorative
00:21:21en bronze
00:21:22qui avait été posée
00:21:23en 2018
00:21:24pour le centenaire
00:21:24de l'armistice.
00:21:25Le capitaine Barucan
00:21:26quatre fois cité
00:21:27pour fait de bravoure
00:21:28avait été tué
00:21:29au champ d'honneur
00:21:30en 1917
00:21:31lors d'un assaut
00:21:31près de Reims
00:21:32mais ça on imagine
00:21:33que les voleurs
00:21:33s'en foutent royalement.
00:21:35La petite nièce
00:21:35du capitaine Barucan
00:21:36Isabelle Fustier
00:21:37n'a pu confier
00:21:38à la presse locale
00:21:39que son dégoût
00:21:43funériel du butin
00:21:43semble dérisoire
00:21:44la blessure morale
00:21:45elle ne se répare pas
00:21:46dit-elle.
00:21:47Et pourtant
00:21:47et pourtant
00:21:48il n'y a
00:21:49c'est pas le seul cas
00:21:50on en compte d'autres.
00:21:52C'est pas le seul cas
00:21:53dans le même département
00:21:54le monument funéraire
00:21:55de la famille
00:21:55d'Antoine de Saint-Exupéry
00:21:57a été vandalisé
00:21:57la veille de la Toussaint aussi
00:21:59alors on imagine
00:22:00que ces dégradations
00:22:01sont essentiellement motivées
00:22:02par la revente
00:22:02d'objets décoratifs
00:22:03et naturellement
00:22:04aucun auteur
00:22:05de ces actes
00:22:06de vandalisme
00:22:06n'a pour le moment
00:22:07été identifié
00:22:08et je voudrais ajouter
00:22:09que si la France
00:22:10assumait un peu
00:22:11son devoir de mémoire
00:22:12si l'école enseignait
00:22:12la petite et la grande histoire
00:22:14notre indignation
00:22:15ne serait pas minoritaire
00:22:16et là vous verrez
00:22:17que personne n'en parlera
00:22:18à part le Figaro
00:22:19et la presse locale
00:22:19et nous
00:22:20parce que pour la majorité
00:22:21des français
00:22:22une tombe c'est quoi
00:22:23c'est un ramassis de pierres
00:22:24et notre rapport à l'héroïsme
00:22:25ce sont des policiers
00:22:26et des gendarmes
00:22:26applaudis en 2015
00:22:28caillassés en 2025
00:22:29c'est très éphémère
00:22:30et bien justement
00:22:30nous revenons à 12h45
00:22:32avec un officier de gendarmerie
00:22:33qui va nous parler
00:22:33du devoir de mémoire
00:22:34enfin vous voyez
00:22:35aujourd'hui
00:22:35alors on pile le Louvre
00:22:36j'allais dire
00:22:41et puis une information
00:22:45singulière
00:22:46et très importante
00:22:47on apprend que
00:22:48Ségolène Royal
00:22:48candidate à l'élection
00:22:49présidentielle en 2007
00:22:50aurait aimé être élu
00:22:52a posteriori
00:22:53après la condamnation
00:22:54de Nicolas Sarkozy
00:22:55oui la scène était
00:22:56sur tous les écrans
00:22:56hier évidemment
00:22:57elle a défrayé
00:22:58les chroniques
00:22:59certains ont même pensé
00:23:01à un montage
00:23:01une fake news
00:23:02vous voyez
00:23:02et Ségolène Royal
00:23:04très sereine d'ailleurs
00:23:05conclut que
00:23:06les différentes condamnations
00:23:08de Nicolas Sarkozy
00:23:10mettant l'accent
00:23:11sur les problèmes
00:23:12de financement
00:23:13et les fonds illicites
00:23:14dont il aurait pu disposer
00:23:15et bien on pouvait
00:23:16en conclure
00:23:17que le résultat
00:23:18à l'élection présidentielle
00:23:19était faussé
00:23:20puisqu'avec
00:23:20comme elle a dit
00:23:21tant de moyens
00:23:22il a contourné
00:23:24quelque part
00:23:24le scrutin
00:23:25par des moyens financiers
00:23:27dont elle ne disposait pas
00:23:28que donc ce résultat
00:23:29n'est pas légitime
00:23:30et que si ce résultat
00:23:32n'est pas légitime
00:23:33et bien il fallait donc
00:23:33peut-être
00:23:34peut-être l'inverser
00:23:35elle le dit sur TF1
00:23:36Bruce Toussaint lui dit
00:23:37mais enfin Ségolène Royal
00:23:38le score est quand même
00:23:40sans appel
00:23:40je crois qu'on est à
00:23:4146,9
00:23:42et 53,47
00:23:45en gros
00:23:46il n'y a pas de contestation
00:23:47on n'est pas à quelques milliers
00:23:48de voix
00:23:49et bien pas du tout
00:23:50ça n'a pas démonté
00:23:51l'ancienne candidate
00:23:52à la présidence de la République
00:23:53et elle considérait
00:23:55tout à fait légitime
00:23:56qu'elle ait été élue
00:23:57désignée élue
00:23:59tout en ayant perdu
00:24:01parce que
00:24:01et bien en considérant
00:24:03que les abus
00:24:05de financement
00:24:06et les fonds illicites
00:24:08dont déposait
00:24:09Nicolas Sarkozy
00:24:10faussaient le scrutin
00:24:12donc le suffrage universel
00:24:13n'était pas conforme
00:24:14à la réalité
00:24:14que c'était le contraire
00:24:15mais ce que je voudrais dire
00:24:16puisque vous évoquez
00:24:16de 2007
00:24:17c'est vrai que du coup
00:24:18il y a eu tricherie
00:24:19pendant cette campagne présidentielle
00:24:21tout le monde voyait d'ailleurs
00:24:22il y a eu pardon
00:24:22tricherie
00:24:23tricherie financière
00:24:24tout le monde a vu
00:24:25les inégalités
00:24:26de moyens déployés
00:24:27pendant cette campagne
00:24:29ce que d'ailleurs
00:24:29le jugement
00:24:30a admis
00:24:32et a démontré
00:24:33et finalement
00:24:34quand on regarde les choses
00:24:35la meilleure sanction
00:24:36ça aurait été quoi ?
00:24:37si ça avait été théoriquement possible
00:24:39ça aurait été l'inversion
00:24:40des résultats
00:24:41finalement
00:24:41si je peux me permettre
00:24:42c'est-à-dire que
00:24:44vous auriez dû être
00:24:45élu a posteriori ?
00:24:47voilà
00:24:47l'inversion des résultats
00:24:49c'est matériellement pas possible
00:24:51mais ça aurait été
00:24:52un bon
00:24:53mais ça aurait été
00:24:54une meilleure sanction
00:24:54que la prison au final
00:24:55c'est gênant
00:24:56et c'était sur TF1
00:24:57hier dans la matinale
00:24:58oui oui
00:24:58et d'ailleurs
00:24:59plus tout ça rappelle
00:24:59que le score
00:25:00en question
00:25:01était à mon avis
00:25:02sans ambiguïté
00:25:03sur le fait
00:25:03qu'elle n'avait pas gagné
00:25:04cette élection présidentielle
00:25:05même si le financement
00:25:07dont disposait M. Sarkozy
00:25:09était un peu
00:25:10un peu excessif
00:25:11voilà
00:25:11donc je vous dis
00:25:12Ségolène
00:25:13elle osse tous
00:25:14c'est ça qu'on la reconnaît
00:25:16mais celle-là
00:25:16on ne s'y attendait pas
00:25:17celle-là on ne s'y attendait pas
00:25:18mais j'en ai rien à pêter
00:25:21de leur rentabilité
00:25:22Sandrine Rousseau
00:25:23nous avait manqué
00:25:24et elle se chamaille
00:25:25avec Rima Hassan
00:25:26au sujet de l'action
00:25:27des militants pro-Palestine
00:25:28à la Philharmonie
00:25:29de Paris Perico
00:25:30oui Sandrine Rousseau
00:25:31considère que c'est un
00:25:33voilà
00:25:33c'est un instant de culture
00:25:34c'est un instant de musique
00:25:35et que l'irruption
00:25:36de personnes
00:25:38mal intentionnées
00:25:39qui interrompent
00:25:41le concert
00:25:43avec des gestes violents
00:25:44est absolument inacceptable
00:25:46et Rima Hassan
00:25:48qui avait fait un tweet
00:25:49en parlant de la gauche
00:25:50coloniale
00:25:50qui évidemment s'insurge
00:25:51contre ça
00:25:52mais qui ne s'était pas
00:25:53plaint du fait
00:25:54qu'on interdissait aussi
00:25:55des conseils russes
00:25:56lui répond en disant
00:25:57que ben si
00:25:58elle aussi
00:25:59elle se trompe de cible
00:26:00donc c'est incroyable
00:26:02d'avoir au sommet
00:26:03de cette gauche
00:26:04de cette gauche ultra
00:26:05on a entendu tout à l'heure
00:26:07Sandrine Rousseau
00:26:08dire je n'ai rien à foutre
00:26:09du chiffre d'affaires
00:26:10de la comptabilité
00:26:10des agriculteurs
00:26:11comme si tous les paysans
00:26:13tous les paysannes
00:26:14étaient des pollueurs
00:26:15des voyous
00:26:15et des exploiteurs
00:26:17et là
00:26:18bon
00:26:19c'est tout à l'honneur
00:26:20de Sandrine Rousseau
00:26:21de s'indigner
00:26:22de ce qui s'est passé
00:26:22dans cette salle de spectacle
00:26:24cette salle de concert
00:26:25et Rima Hassan
00:26:26qui n'en rate pas une
00:26:27tac le même
00:26:28j'allais dire
00:26:29ce qu'elles sont amies
00:26:30en tout cas
00:26:31sa collègue parlementaire
00:26:32ça donne
00:26:34ça donne une image
00:26:35assez inquiétante
00:26:36parce que
00:26:37qu'est-ce qu'il en sera
00:26:38sur d'autres enjeux
00:26:39s'il n'arrive pas
00:26:39à s'entendre
00:26:40sur des
00:26:41sur des valeurs
00:26:41aussi fondamentales
00:26:42que celles-là
00:26:43ben voilà
00:26:44ça laisse
00:26:45ça laisse entrevoir
00:26:46des tensions
00:26:47peut-être plus inquiétantes
00:26:48à l'avenir
00:26:49je ne suis pas sûre
00:26:49que Rima Hassan
00:26:50ait beaucoup d'amis
00:26:50dans son groupe politique
00:26:52là ils ne sont pas
00:26:53dans le même parlement
00:26:54mais quand on voit
00:26:54la façon dont elle s'adresse
00:26:55à Mathilde Panot
00:26:56à Jean-Luc Mélenchon
00:26:57il y a quand même
00:26:58des signes
00:26:59elle parle de gauche coloniale
00:27:00peut-être qu'elle considère
00:27:01que malgré tout
00:27:02malgré leur déclaration
00:27:03et leur engagement politique
00:27:04ils restent quand même
00:27:05un petit peu marqués
00:27:06par le colonialisme
00:27:07c'est certain
00:27:07et puis le gouvernement
00:27:10ne s'en sort pas
00:27:11avec le budget
00:27:12alors oui
00:27:13on a appris que EPR
00:27:14qui est l'ancienne renaissance
00:27:15ensemble pour la république
00:27:16que préside le groupe parlementaire
00:27:18que préside Gabriel Attal
00:27:19va s'abstenir
00:27:20dans le vote
00:27:21qui
00:27:22alors est-ce que
00:27:23est-ce qu'il suspend
00:27:24est-ce qu'on arrête
00:27:25complètement
00:27:25est-ce qu'on supprime
00:27:26la réforme
00:27:27sur les retraites
00:27:28et donc
00:27:29Sébastien Lecornu
00:27:30qui s'est engagé
00:27:31formellement
00:27:32on se souvient
00:27:33avec le président de la république
00:27:34depuis
00:27:35la Slovénie
00:27:37avait dit
00:27:38non non
00:27:38c'est juste une pause
00:27:39rien n'est remis en cause
00:27:41c'est une pause technique
00:27:43en attendant 2027
00:27:44et Sébastien Lecornu
00:27:45en pleine assemblée nationale
00:27:46interpellé par les socialistes
00:27:48avait dit
00:27:48non
00:27:48c'est pas une pause
00:27:49enfin
00:27:50on n'avait jamais vu ça
00:27:51le premier ministre
00:27:52qui recadre le président de la république
00:27:53dans l'enceinte de l'Assemblée nationale
00:27:54en disant
00:27:55non c'est bien
00:27:55c'est pas une pause
00:27:56c'est bien une suspension
00:27:57on va la renégocier
00:27:58en tout cas
00:27:59on suspend cette réforme de retraite
00:28:01telle qu'elle avait été votée
00:28:02du temps du gouvernement
00:28:04de madame
00:28:04de madame
00:28:05Elisabeth Borne
00:28:06donc cacophonie totale
00:28:08et là on a un Sébastien Lecornu
00:28:09qui pourtant faisait partie
00:28:11de ce gouvernement
00:28:12qui à l'époque
00:28:12nous expliquait
00:28:13que la réforme de retraite
00:28:14c'était vitale
00:28:15fondamentale
00:28:15incontournable
00:28:16c'était l'avenir du pays
00:28:17ce qui est vrai
00:28:18pour des raisons démographiques
00:28:19la population vieillit
00:28:20il faut trouver une solution
00:28:21alors est-ce que cette réforme
00:28:22était la bonne
00:28:23ou pas la bonne
00:28:24on ne sait pas
00:28:24la retraite à point
00:28:25allonger le temps des cotisations
00:28:27en tout cas
00:28:27il faut trouver une solution
00:28:28voilà
00:28:29il faut partir
00:28:30il faut travailler plus tard
00:28:31il faut cotiser plus
00:28:32sinon
00:28:33les gens qui partiront
00:28:35à la retraite
00:28:35ne trouveront pas
00:28:36de financeur
00:28:36dans la population active
00:28:37pour pouvoir assumer
00:28:38de la retraite
00:28:39et vous ma chère Maud
00:28:40je m'inquiète pour vous
00:28:40et même Julien
00:28:42qui est notre réalisateur
00:28:43lui aussi
00:28:44moi je veux savoir
00:28:45comment on va payer
00:28:45votre retraite
00:28:46alors si on commence par dire
00:28:47qu'il ne s'agit pas
00:28:49de partir à 60 ans
00:28:50ou 62 ans
00:28:51ça va poser un problème
00:28:52et là
00:28:52Sébastien Lecornu
00:28:54appelle au secours
00:28:55pour avoir
00:28:56et c'est finalement
00:28:57Jean-Philippe Tanguy
00:28:58du Rassemblement National
00:28:59qui fait savoir
00:28:59que le Rassemblement National
00:29:01votera cette suspension
00:29:03cette interruption
00:29:05cette suppression
00:29:06on va savoir
00:29:07quel est le terme exact
00:29:08à quoi ça correspond
00:29:09de la réforme
00:29:10des retraites
00:29:11ça fait quand même
00:29:12ça fait quand même
00:29:13des ordres
00:29:13alors je sais
00:29:14que c'est la conséquence
00:29:15de la dissolution
00:29:15qu'il n'y a pas de majorité
00:29:17j'allais dire
00:29:18possible
00:29:19une configuration
00:29:21de majorité possible
00:29:22compte tenu de la répartition
00:29:24en trois camps
00:29:24qui se détestent
00:29:25qui ne veulent pas
00:29:25travailler ensemble
00:29:26donc on soutire
00:29:27un petit peu ici
00:29:28le soutien des socialistes
00:29:29ensuite
00:29:29vous vous rendez compte
00:29:30le groupe Renaissance
00:29:31qui dit
00:29:31on ne peut pas se désavoir
00:29:32à ce point
00:29:33on comprend Gabriel Attal
00:29:34quand il dit
00:29:35moi je vais m'abstenir
00:29:35je ne peux pas me déjuger
00:29:37devant l'opinion publique
00:29:38avec l'engagement politique
00:29:39qu'on a pris
00:29:39sur cette réforme de retraite
00:29:40dont on a expliqué
00:29:41qu'elle était essentielle
00:29:43et incontournable
00:29:44au moins il s'abstient
00:29:45oui sauf que s'il s'abstient
00:29:46il n'y a plus de majorité
00:29:46pour retarder la retraite
00:29:48et on va chercher
00:29:49le rassemblement national
00:29:50alors est-ce que
00:29:51ce n'est pas l'occasion
00:29:52je me dis à un moment donné
00:29:53à un moment donné
00:29:54ils vont se dire
00:29:55si on faisait
00:29:56une forme du non national
00:29:57il y a des réformes précises
00:29:59à mettre en place
00:29:59pour ce pays
00:30:00on est dans un merdier
00:30:01sans nom
00:30:02passez-moi l'expression
00:30:03la situation est tragique
00:30:04le pays n'a jamais été aussi divisé
00:30:05il y a des urgences
00:30:06avec des mesures courageuses
00:30:07et douloureuses à prendre
00:30:08est-ce qu'on ne pourrait pas
00:30:09faire
00:30:10j'allais dire
00:30:11un comité
00:30:12des bonnes volontés nationales
00:30:14du courage républicain
00:30:15de se rassembler
00:30:16autour de la table
00:30:17et dire voilà
00:30:18quelles sont les 10 cases réformes
00:30:19qu'on est tous d'accord
00:30:20pour voter
00:30:20et puis ensuite
00:30:21on continuera
00:30:22à se chamailler
00:30:22dans l'hémicycle
00:30:23pour les autres
00:30:23enfin on sait
00:30:24qu'il y a en tout cas
00:30:25aujourd'hui
00:30:25une recherche de consensus
00:30:27qui dépasse
00:30:28les clivages politiques
00:30:29et Sébastien Lecornu
00:30:31finalement va peut-être
00:30:31se réveiller
00:30:32un très grand premier ministre
00:30:33puisqu'il n'a plus du tout
00:30:35de majorité
00:30:35il n'a plus du tout
00:30:36de majorité
00:30:37et pourtant
00:30:37il va arriver
00:30:38on a bien vu
00:30:38ils ont fait passer
00:30:39quelques lois
00:30:39sur la sécurité sociale
00:30:42est-ce que Sébastien Lecornu
00:30:43avec sa baguette de magicien
00:30:44dans la mesure
00:30:45où le président de la république
00:30:46lui laisse les mains libres
00:30:47et ne l'antiquine pas
00:30:48peut-être que Sébastien Lecornu
00:30:50va nous faire des numéros
00:30:50d'acrobatie politique
00:30:51et parlementaire
00:30:52qui va lui permettre
00:30:53de faire passer
00:30:54cette réforme des retraites
00:30:55on sera là
00:30:56on sera vigilant
00:30:57ma chère Maud
00:30:57et on vous en rendra compte
00:30:59à la minute près
00:31:00Étiez-vous ce matin
00:31:01en commémoration
00:31:02du 11 novembre
00:31:03dans votre village
00:31:04dans votre ville
00:31:04dites-le nous
00:31:05au 0826 300 300
00:31:07et si vous y étiez
00:31:08vous êtes peut-être
00:31:08le dernier rempart
00:31:10contre l'oubli
00:31:11on en parle tout de suite
00:31:12avec le général d'armée
00:31:13deuxième section
00:31:13David Galtier
00:31:14à tout de suite
00:31:15Midi 14h
00:31:18Sud Radio
00:31:19La France dans tous ses états
00:31:21En janvier 2016
00:31:22un sondage indiquait
00:31:23que 85% des français
00:31:25affirmaient
00:31:26qu'il est primordial
00:31:27en France
00:31:27de commémorer
00:31:27de grands événements passés
00:31:29pour en transmettre
00:31:29le souvenir
00:31:30aux jeunes générations
00:31:31c'est ce qu'on appelle
00:31:32le devoir de mémoire
00:31:33pourtant
00:31:33au jour de commémoration
00:31:34les places sont vides
00:31:35les Champs-Elysées
00:31:36quasiment désert
00:31:37on ne pavoise plus
00:31:38on ne célèbre plus
00:31:39alors comment redonner
00:31:40aux français
00:31:40le goût du souvenir
00:31:41et du patriotisme
00:31:42on en parle avec
00:31:42le général d'armée
00:31:43deuxième section
00:31:44et président
00:31:45de la fondation
00:31:45maison de la gendarmerie
00:31:46David Galtier
00:31:47bonjour
00:31:48bonjour
00:31:49mes respects mon général
00:31:50merci d'être avec nous
00:31:52sur cette antenne
00:31:53vous représentez
00:31:54une institution
00:31:55que les français vénèrent
00:31:57qui est la maréchaussée
00:31:58la gendarmerie
00:32:00qui sont des militaires
00:32:02qui sont des soldats
00:32:03des soldats de l'ordre
00:32:05mais c'est un corps
00:32:06qui n'a pas démérité
00:32:07durant les guerres
00:32:09et qui assure
00:32:09la sécurité du pays
00:32:10quand les hommes
00:32:11sont au front
00:32:13général David Galtier
00:32:16est-ce que vous considérez
00:32:17que la conscience nationale
00:32:19est à la hauteur
00:32:20des enjeux historiques
00:32:22et que notre jeunesse
00:32:24est bien formée
00:32:26au culte de la mémoire
00:32:28de ceux qui sont morts
00:32:29pour la France
00:32:29et bien
00:32:32je rentre
00:32:33des cérémonies
00:32:34du 11 novembre
00:32:35enfin
00:32:36l'une des cérémonies
00:32:37du 11 novembre
00:32:38à la porte d'Aix
00:32:39à Marseille
00:32:40je peux vous dire
00:32:41qu'il y avait
00:32:42de nombreux jeunes
00:32:43de nombreuses classes
00:32:44d'élèves
00:32:46présents
00:32:47autour de nous
00:32:48autour de ces soldats
00:32:49on était ravis
00:32:52au fil du temps
00:32:53je crois que
00:32:54enfin
00:32:55cette habitude
00:32:58de se prendre
00:33:00d'amener des classes
00:33:01et puis même
00:33:02dans les collectivités
00:33:03de demander
00:33:05aux jeunes représentants
00:33:07la ville
00:33:07le département
00:33:09la métropole
00:33:09la région
00:33:10d'être présent
00:33:11pour célébrer
00:33:13ce jour
00:33:14qui n'est pas
00:33:14une simple date
00:33:15pour moi
00:33:16c'est vraiment
00:33:17un repère
00:33:18national
00:33:19et Morin
00:33:20la porte d'Aix
00:33:21à Marseille
00:33:21est aujourd'hui
00:33:22dans un quartier
00:33:23je ne vais pas dire sensible
00:33:24mais enfin
00:33:24avec une démographie
00:33:26très particulière
00:33:26et c'est la réalité
00:33:28de la sociologie marseillaise
00:33:30cet arc de triomphe
00:33:31magnifique
00:33:32rappelons que
00:33:34puisque Marseille
00:33:35est la grande porte
00:33:35de l'Orient
00:33:36nombreux furent
00:33:38les ressortissants
00:33:39d'Afrique du Nord
00:33:40et d'Afrique subsaharienne
00:33:42j'utilise des termes actuels
00:33:43qui sont morts
00:33:44pour la France
00:33:45sur le champ de bataille
00:33:46évidemment
00:33:47courant aussi hommage
00:33:48à ces hommes
00:33:49qui ont donné leur vie
00:33:50pour la France
00:33:50naturellement
00:33:52et nous le faisons
00:33:53dans chaque commune
00:33:55non pas simplement
00:33:56de Marseille
00:33:57mais également
00:33:57du département
00:33:58dans chaque arrondissement
00:33:59de Marseille
00:34:00vous savez
00:34:00qu'il y a la fameuse
00:34:01troisième DIA
00:34:02l'héritière
00:34:03c'est la troisième division
00:34:04et c'est le général
00:34:05de Montsavère
00:34:06qui commandait ses troupes
00:34:08avec beaucoup
00:34:09d'entrains
00:34:10et qui ont permis
00:34:11la libération
00:34:11de Marseille
00:34:12nous ne l'oublions pas
00:34:13comme nous n'oublions pas
00:34:14non plus
00:34:15par exemple
00:34:16nos alliés
00:34:17et c'était hier
00:34:18le Veteran Day
00:34:19et nous sommes allés
00:34:21au cimetière
00:34:22également
00:34:22au parc Boréli
00:34:23devant les tombes
00:34:25de nos alliés
00:34:26commémorer
00:34:27ces journées
00:34:28particulières
00:34:30j'ai rencontré un jour
00:34:31un ancien combattant
00:34:32de la Wehrmacht
00:34:33qui me disait
00:34:34quand on savait
00:34:35que le tabor marocain
00:34:36arrivait
00:34:37c'était des guerriers
00:34:38tellement furieux
00:34:40tellement efficaces
00:34:41qu'on fuyait
00:34:42même nous les allemands
00:34:43qui étions l'armée
00:34:44qui faisait peur
00:34:45quand on savait
00:34:45que le tabor arrivait
00:34:46on partait en courant
00:34:47parce qu'on tombait
00:34:48sur plus dur que nous
00:34:49plus combattants
00:34:50plus vigoureux que nous
00:34:51mon général
00:34:52aujourd'hui
00:34:53les monuments aux morts
00:34:54sont au milieu
00:34:55des villages
00:34:56avec ces noms
00:34:57quand on va voir
00:34:58la liste des noms
00:34:59ces jeunes hommes
00:35:00je disais tout à l'heure
00:35:001 250 000 hommes
00:35:02dans la force de l'âge
00:35:04qui sont tombés
00:35:05qui sont tombés
00:35:06au champ d'honneur
00:35:06je vous disais
00:35:09l'éducation nationale
00:35:10je discutais hier
00:35:11avec Dimitri Casili
00:35:12qui a fait un livre
00:35:13sur voilà
00:35:14est-ce que la France
00:35:14est en train de perdre
00:35:15sa mémoire
00:35:15est-ce que vous estimez
00:35:16pour autant
00:35:17que les institutions
00:35:18éducatives
00:35:19font le nécessaire
00:35:21pour qu'on se souvienne
00:35:22bien de ce qui s'est passé
00:35:23et surtout
00:35:24qu'on voit bien
00:35:26c'est pas totalement oublié
00:35:28ça peut se reproduire
00:35:29il faut les y encourager
00:35:32en tout cas
00:35:33j'étais aux côtés
00:35:35de l'approviseur
00:35:36du collège
00:35:37Chappes
00:35:37hier
00:35:37je serai avec
00:35:39les élèves
00:35:39du collège
00:35:41Malarmé
00:35:41tout à l'heure
00:35:42certains étaient présents
00:35:44donc il y a
00:35:45quand il y a
00:35:46une volonté
00:35:47il y a un chemin
00:35:48et vous avez rappelé
00:35:49ce million
00:35:50et 200 000 morts
00:35:51cette saignée
00:35:52je voudrais rappeler aussi
00:35:54les 4 millions
00:35:55de blessés
00:35:56qui ont laissé
00:35:57les infirmes
00:36:00les gueules cassées
00:36:01absolument
00:36:02et ça
00:36:03on n'a toujours pas
00:36:06réglé
00:36:07la saignée
00:36:08de 14-18
00:36:09et la France
00:36:10a eu du mal
00:36:10à s'en relever
00:36:11il faut le dire
00:36:13et c'est pourquoi
00:36:14la conservation
00:36:15de cette date
00:36:16est très symbolique
00:36:17ça va au-delà
00:36:19d'une date
00:36:20je le disais encore
00:36:21Général David Galtier
00:36:23vous parliez tout à l'heure
00:36:24des commémorations
00:36:24à Marseille
00:36:25il y avait du monde
00:36:26il y avait des classes
00:36:27parce qu'on leur a demandé
00:36:28on leur a proposé
00:36:29de venir assister
00:36:30à ces cérémonies
00:36:31et c'est très bien
00:36:31sur les places de village
00:36:33il n'y a plus personne
00:36:33il n'y a que quelques anciens
00:36:35combattants
00:36:35éventuellement
00:36:36un pompier
00:36:37un gendarme
00:36:37un représentant
00:36:38de l'ordre public
00:36:39mais il y a vraiment
00:36:39très peu de monde
00:36:40et alors moi
00:36:41il y a une image
00:36:41qui me choque
00:36:42chaque année
00:36:43de plus en plus
00:36:43et j'aimerais savoir
00:36:44si ça vous choque aussi
00:36:45ce sont les Champs-Elysées
00:36:46vides
00:36:47ce sont ces commémorations
00:36:48qui normalement
00:36:49appartiennent aussi
00:36:49au peuple
00:36:50et qui sont désormais
00:36:51récupérées
00:36:51mais intégralement
00:36:52par les politiques
00:36:53enfin je ne sais pas
00:36:55ce que vous en pensez
00:36:56vous mais moi
00:36:56c'est quelque chose
00:36:57qui me perturbe
00:36:58énormément en fait
00:36:58de voir les Champs-Elysées
00:36:59vides
00:37:00et ces espèces
00:37:00de barrières partout
00:37:02qui délimitent
00:37:04ce périmètre de sécurité
00:37:05j'imagine
00:37:05qu'est-ce que vous en pensez
00:37:06vous Général David Galtier ?
00:37:09Moi j'ai horreur
00:37:10de voir
00:37:10les grandes avenues
00:37:12et les grands sites
00:37:13de notre pays
00:37:14vides
00:37:15lorsqu'il s'agit
00:37:16de commémorer
00:37:16une date
00:37:18qui doit être
00:37:19une date
00:37:19de rassemblement
00:37:20pour toute notre nation
00:37:22donc il y a sûrement
00:37:24oui des questions
00:37:25de sécurité
00:37:26qui président
00:37:26à ce barriérage
00:37:28mais je crois que
00:37:29pour conforter
00:37:30le lien
00:37:31entre armée
00:37:32nation
00:37:33et tout un peuple
00:37:34finalement
00:37:34il faut
00:37:35ces moments-là
00:37:37et
00:37:38il faut les sublimer
00:37:39il faut que
00:37:40les médias
00:37:42il faut que
00:37:42nous
00:37:43politiques
00:37:44puisque je suis aussi
00:37:45un homme politique
00:37:46puissions donner
00:37:48envie
00:37:48et ce n'est pas simplement
00:37:51honorer les combattants
00:37:52d'hier
00:37:53c'est aussi
00:37:54parler de ceux
00:37:55d'aujourd'hui
00:37:56qui défendent
00:37:57notre nation
00:37:58sur les théâtres
00:37:59d'opérations extérieures
00:38:00alors il faut faire
00:38:01oeuvre de pédagogie
00:38:03parfois peut-être même
00:38:05être un peu directif
00:38:06vous parliez
00:38:07d'éducation nationale
00:38:08et de dire
00:38:08bon
00:38:08c'est une journée
00:38:09qui est consacrée
00:38:10ou en tout cas
00:38:11une demi-journée
00:38:12aller vers
00:38:13ces monuments
00:38:15ces monuments
00:38:16vers ces villages
00:38:17qui sont parfois
00:38:18un petit peu
00:38:19désertés
00:38:20c'est dommage
00:38:21parce que
00:38:22ce message-là
00:38:23il est fort
00:38:24et il doit être
00:38:26éternel
00:38:27et il faut le conforter
00:38:28mon général
00:38:28vous vous souvenez
00:38:29que le président
00:38:30Valéry Giscard d'Estaing
00:38:31avait envisagé
00:38:32en 1976
00:38:32de supprimer
00:38:33la commémoration
00:38:34du 8 mai
00:38:34puisqu'on voulait
00:38:35envoyer un message
00:38:37de paix
00:38:37dans la construction
00:38:38européenne
00:38:38au chancelier
00:38:40Helmut Schmidt
00:38:40de la république
00:38:41fédérale allemande
00:38:42finalement
00:38:42on a maintenu
00:38:42le 8 mai
00:38:43qui est une date
00:38:43très importante
00:38:44parce que
00:38:45politiquement
00:38:45la guerre
00:38:46de 39-45
00:38:47a une symbolique
00:38:48plus forte
00:38:48encore
00:38:49que celle
00:38:49de 14-18
00:38:50qui était une guerre
00:38:51vraiment des nations
00:38:52et de l'impérialisme
00:38:53il est important
00:38:55de maintenir
00:38:55nous sommes bien d'accord
00:38:56parce qu'on dit
00:38:57oui mais la commémoration
00:38:57le monument aux morts
00:38:58tout ça c'est la France
00:38:59d'hier
00:38:59la chanson de Brassens
00:39:01vous savez
00:39:01l'oncle Tommy
00:39:02cette espèce de pacifisme
00:39:05il est important
00:39:06de garder
00:39:07ces commémorations
00:39:07même si on n'a plus
00:39:08de survivants
00:39:09je disais
00:39:09Lazare Poticelli
00:39:10est mort en 2007
00:39:11il faut garder
00:39:12ces commémorations
00:39:13oui
00:39:14parce que
00:39:15cela permet
00:39:17d'ancrer
00:39:19dans la mémoire
00:39:21collective
00:39:22un mot
00:39:23qui n'est pas désuet
00:39:24et qui est celui
00:39:25du patriotisme
00:39:27parce que
00:39:28c'est tout simplement
00:39:30le respect
00:39:31de notre pays
00:39:31le respect
00:39:32de nos valeurs
00:39:33le respect
00:39:34de ceux
00:39:34qui les servent
00:39:36et consacrer
00:39:37finalement
00:39:38un 11 novembre
00:39:39un 8 mai
00:39:40ensuite
00:39:40pour cette
00:39:41deuxième guerre
00:39:42mondiale
00:39:42sur l'ensemble
00:39:43d'une année
00:39:44finalement
00:39:45ce n'est pas
00:39:46ce n'est pas
00:39:47rédhibitoire
00:39:48et je crois
00:39:49qu'au contraire
00:39:49il faut encourager
00:39:51et féliciter
00:39:53ceux qui permettent
00:39:54de vivre
00:39:56ces moments
00:39:57de communion
00:39:57en tout cas
00:39:58il faut
00:39:59encore une fois
00:40:00intéresser
00:40:02notre jeunesse
00:40:03c'est l'avenir
00:40:03il n'y a pas
00:40:04il n'y a pas de secret
00:40:05on ne va pas
00:40:06fabriquer
00:40:07avec ça
00:40:07mon père
00:40:08a répété
00:40:09souvent
00:40:09la formule
00:40:11du général
00:40:11de Gaulle
00:40:12ceux qui
00:40:13n'ont pas
00:40:13de mémoire
00:40:14n'ont pas
00:40:15d'avenir
00:40:16il faut donner
00:40:17et il faut
00:40:18renforcer
00:40:19cette mémoire
00:40:20mon général
00:40:21on va parvenir
00:40:21sur le bien fondé
00:40:23ou pas
00:40:23de la suppression
00:40:24du service national
00:40:25par le président
00:40:26Jacques Chirac
00:40:26en 1995
00:40:27est-ce que
00:40:28pour autant
00:40:28si on a quelque chose
00:40:30que l'on peut regretter
00:40:31c'est que le fait
00:40:32de cette suppression
00:40:32du service national
00:40:33c'était l'occasion
00:40:35quand même
00:40:35pour la jeunesse française
00:40:36et de ceux qui étaient là
00:40:37de se remémorer
00:40:38de prendre conscience
00:40:39de ce patriotisme
00:40:40des enjeux nationaux
00:40:41est-ce qu'on pourrait
00:40:41trouver un moyen
00:40:43sans refaire
00:40:44le service militaire
00:40:45tel qu'il était
00:40:45de préserver
00:40:47cette conscience nationale
00:40:48à travers la commémoration
00:40:49de ces événements
00:40:50alors il n'y aura plus
00:40:52on le sait
00:40:52le service militaire
00:40:53traditionnel
00:40:54qu'on a connu
00:40:55c'est impossible
00:40:56à pratiquer
00:40:57aujourd'hui
00:40:59les installations
00:40:59n'existent plus
00:41:00l'armée même
00:41:02ou les armées
00:41:02qui encadraient
00:41:03ce service militaire
00:41:05ne sont plus formatés
00:41:06pour le faire
00:41:07ne disposent plus
00:41:08des budgets nécessaires
00:41:09en revanche
00:41:10il est impérieux
00:41:12de trouver
00:41:13un substitut
00:41:15qui soit beaucoup
00:41:16plus fort
00:41:16que celui
00:41:17que l'on a eu
00:41:18jusqu'à présent
00:41:19et il faut
00:41:21bien entendu
00:41:22là
00:41:22un effort
00:41:24important
00:41:25de nos politiques
00:41:26pour retrouver
00:41:27cette capacité
00:41:30de rassembler
00:41:31de dépasser
00:41:32de dépasser
00:41:32même
00:41:32le politique
00:41:33les générations
00:41:34les différences sociales
00:41:35il faut se rassembler
00:41:37pour retrouver
00:41:37ce goût
00:41:38de la mémoire
00:41:40et du devoir
00:41:41et d'ailleurs
00:41:42j'ajoute
00:41:43c'est Simone Veil
00:41:44qui ne parlait pas
00:41:45du devoir de mémoire
00:41:46mais du travail
00:41:47de mémoire
00:41:48c'est un travail
00:41:49du quotidien
00:41:50et il faut
00:41:51l'encourager
00:41:51merci mon général
00:41:53honneur et patrie
00:41:54valeurs et disciplines
00:41:55ce sont des mots
00:41:56qui vous touchent
00:41:56je suppose
00:41:57merci d'avoir été
00:41:58sur Sud Radio
00:41:58aujourd'hui
00:41:59merci général
00:42:00d'Aguetier
00:42:00je rappelle
00:42:01que vous êtes
00:42:01général d'armée
00:42:02deuxième section
00:42:03et président
00:42:04de la fondation
00:42:04maison de la gendarmerie
00:42:06que nous saluons
00:42:06bien sûr
00:42:07dans un instant
00:42:08et si l'Occident
00:42:09n'existait déjà plus
00:42:10on en parle avec
00:42:11Mathieu Bocoté
00:42:12journaliste
00:42:13auteur de
00:42:13Les deux Occidents
00:42:14aux éditions
00:42:15La Cité
00:42:15c'est tout de suite
00:42:16après la pub
00:42:17et n'hésitez pas
00:42:18à nous appeler
00:42:190826 300 300
00:42:20à tout de suite
00:42:21Sud Radio
00:42:23la France
00:42:23dans tous ses états
00:42:25le face à face
00:42:27nous célébrons
00:42:28le 11 novembre
00:42:29qui fut une grande fracture
00:42:31et nous sommes ici
00:42:32sur ce plateau
00:42:33avec une sommité
00:42:35Mathieu Bocoté
00:42:36qui va nous parler
00:42:37d'une autre fracture
00:42:38Mathieu Bocoté
00:42:39vous êtes un perturbateur
00:42:41endoctrinien
00:42:42je vais vous dire pourquoi
00:42:42pas mal
00:42:43nous avions eu
00:42:44Francis Fukuyama
00:42:45avec la fin de l'histoire
00:42:46rebutée
00:42:47l'histoire n'est pas terminée
00:42:48elle n'est pas morte
00:42:48on le sait très bien
00:42:50nous avions le choc
00:42:51des civilisations
00:42:52rebutée
00:42:52la Chine et l'Inde
00:42:53entrent dans la danse
00:42:54et échangent la donne
00:42:55nous avions
00:42:56enfin
00:42:57le camp du bien
00:42:58le camp du mal
00:42:58c'était si facile
00:42:59c'était réglé
00:42:59rebutée
00:43:00le plus salaud des deux
00:43:00n'est pas celui qu'on croit
00:43:01et vous voilà
00:43:02j'allais dire
00:43:03bordel
00:43:04avec les deux Occidents
00:43:06avec votre accent
00:43:08si caractéristique
00:43:09de ces quelques arpents
00:43:10de neige
00:43:11que la France a abandonné
00:43:12sur les plaines d'Abraham
00:43:13et je garde mon calme
00:43:14en disant ça
00:43:15sans jeu de mots
00:43:16vous nous apportez
00:43:18une nouvelle définition
00:43:19d'une fracture
00:43:20occidentale
00:43:21celle-là
00:43:22les deux Occidents
00:43:23donc vous dites bien
00:43:23il y a deux Occidents
00:43:24et en plus c'est très clair
00:43:25géographiquement
00:43:26c'est l'Atlantique
00:43:27qui les sépare
00:43:28et vous nous annoncez
00:43:30des jours difficiles
00:43:31avec cette nouvelle
00:43:32fracture occidentale
00:43:33j'allais dire
00:43:33ce nouveau schisme
00:43:34c'est le schisme de l'Occident
00:43:35mais là
00:43:36c'est un vrai schisme
00:43:36et vous laissez entendre
00:43:38que ça pourrait
00:43:38j'allais dire
00:43:39ouvrir des situations
00:43:41extrêmement conflictuelles
00:43:42je suis absolument d'accord
00:43:43en fait je cherche
00:43:43à conceptualiser
00:43:44dans cet ouvrage
00:43:45qui avait comme titre
00:43:46de travail
00:43:47mais heureusement
00:43:48mon éditrice
00:43:48m'a rappelé
00:43:49qu'un titre
00:43:49plus c'est court
00:43:50mieux c'est
00:43:51aux éditions de la Cité
00:43:51exactement
00:43:52aux presse de la Cité
00:43:53le titre d'origine
00:43:54c'était des deux Allemands
00:43:55aux deux Occidents
00:43:56donc l'idée était la suivante
00:43:57il y a aujourd'hui
00:43:58dans le monde occidental
00:43:59une fracture
00:44:00géographique évidemment
00:44:02donc traversée
00:44:02la faille atlantique
00:44:03mais idéologique surtout
00:44:04entre deux définitions
00:44:06contradictoires
00:44:06du monde occidental
00:44:07donc deux définitions
00:44:08de la démocratie
00:44:09deux définitions
00:44:09de la liberté d'expression
00:44:10deux définitions
00:44:11de l'économie aussi
00:44:12deux définitions
00:44:13de ce qu'est l'Occident
00:44:14de ce qu'est le patrimoine
00:44:15civilisationnel
00:44:15qui est le nôtre
00:44:16et ça s'inscrit
00:44:19dans une histoire
00:44:19qui est je dirais
00:44:20l'éclatement
00:44:21l'épuisement
00:44:22du cycle de 1989
00:44:23le cycle de 1989
00:44:24vous avez référé
00:44:25à Fukuyama
00:44:25on pourrait dire
00:44:26que c'était
00:44:27avec la chute du communisme
00:44:28on bascule
00:44:29dans une forme
00:44:30d'utopie babylienne
00:44:31donc on se contente pas
00:44:32de dire
00:44:32l'URSS est tombée
00:44:33les peuples
00:44:34dominés par les soviétiques
00:44:36sont libérés
00:44:37on entre dans
00:44:38l'utopie mondialiste
00:44:38l'utopie babylienne
00:44:39donc fin des frontières
00:44:40fin des nations
00:44:41fin des terroirs
00:44:42fin des identités
00:44:43fin des cultures
00:44:44passage de diversité
00:44:45des peuples
00:44:46à l'interchangeabilité
00:44:47des populations
00:44:47sans frontiérisme généralisé
00:44:50mais au même moment
00:44:51cette histoire
00:44:51on peut la raconter autrement
00:44:52pendant une trentaine d'années
00:44:54il y a une forme
00:44:55de contestation
00:44:56qu'on va nommer
00:44:56populiste
00:44:57identitaire
00:44:58conservatrice
00:44:58mais qui était toujours
00:44:59traitée à la manière
00:45:00d'une forme
00:45:01des derniers spasmes
00:45:02d'une humanité agonisante
00:45:03le monde d'avant
00:45:04le paléo-occident
00:45:05les conservateurs arriérés
00:45:07il se trouve que depuis
00:45:09quelques années
00:45:09cette contestation
00:45:10dite populiste
00:45:11a progressé
00:45:12progressé
00:45:13d'abord
00:45:14dans la périphérie
00:45:14de l'Empire
00:45:16qu'elle est souvent
00:45:16dans les pays de l'Est
00:45:17en Europe occidentale
00:45:19elle était confinée
00:45:20à la fonction
00:45:20tribunicienne du politique
00:45:21les partis
00:45:22qui étaient extrêmes
00:45:23droitisés
00:45:23mais là
00:45:24l'an passé
00:45:25elle
00:45:25victoire
00:45:26en fait
00:45:27on pourrait dire
00:45:28Brexit
00:45:28ou si Trump
00:45:30un
00:45:30mais surtout
00:45:30l'an passé
00:45:31victoire de Donald Trump
00:45:32qui fait en sorte
00:45:33que cette insurrection
00:45:33prend le pouvoir
00:45:34au coeur de l'Empire
00:45:35à Washington
00:45:35avec une réaction
00:45:37européenne assez vive
00:45:38et là on voit
00:45:38les deux Occidents
00:45:39se manifester devant nous
00:45:40vous donnez une définition
00:45:41très précise de la situation
00:45:42vous dites
00:45:42c'est à ce choc
00:45:43au coeur même
00:45:44de la démocratie occidentale
00:45:45ou ce qui passe pour tel
00:45:46on viendra pourquoi
00:45:46vous dites
00:45:47ce qui passe pour tel
00:45:47qu'est consacré
00:45:48le présent ouvrage
00:45:49j'entends ici raconter
00:45:50le choc entre la rébellion
00:45:52et l'Empire
00:45:52qui contre-attaque
00:45:53mais l'allusion
00:45:54il s'agit d'un moment
00:45:55suspendu dans l'histoire
00:45:56où la légalité
00:45:57et la légitimité
00:45:58ne coïncident plus
00:45:59nécessairement
00:46:00où les institutions
00:46:01ne font plus consensus
00:46:03c'est terrifiant
00:46:04comme bilan
00:46:05donc il y a un monde légal
00:46:06et un monde légitime
00:46:08on pourrait presque raconter
00:46:09l'histoire de la 5ème République
00:46:10ainsi avec ce rappel
00:46:11la 5ème République
00:46:11naît dans un moment
00:46:12de dissociation
00:46:13de la légalité
00:46:14de la légitimité
00:46:14en 58
00:46:15on pourrait dire
00:46:16que la 5ème République
00:46:17ne naît pas
00:46:17dans des circonstances virginales
00:46:19la légitimité
00:46:20l'emporte sur la légalité
00:46:21tout en maquillant ça
00:46:22sous le signe
00:46:23de la continuité juridique
00:46:24aujourd'hui
00:46:25qu'est-ce qu'on voit
00:46:25par exemple en Europe
00:46:26avec un risque de coup d'état
00:46:27en plus
00:46:27plus ou moins
00:46:28plus ou moins suscité
00:46:30je pense que le général
00:46:31dégoût
00:46:33fondé d'une démocratie
00:46:34autrement
00:46:34mais qu'est-ce qu'on voit
00:46:35aujourd'hui dans le monde occidental
00:46:36on voit de plus en plus
00:46:38des populations
00:46:38qui sont traitées
00:46:39comme des populations
00:46:40factieuses
00:46:41donc on est une élite
00:46:42qui nous dit
00:46:43mais ce peuple finalement
00:46:44a tort
00:46:46et ce peuple est dangereux
00:46:47il est factieux
00:46:48il est inquiétant
00:46:49il est traversé
00:46:49par trop de préjugés
00:46:50dès lors qu'est-ce qu'on doit faire
00:46:52et bien il faut verrouiller
00:46:53les institutions
00:46:54pour empêcher
00:46:55la révolte populaire
00:46:56de se traduire
00:46:57en moments politiques nouveaux
00:46:58et là on le voit
00:46:59notamment avec cette chose
00:47:00très particulière
00:47:01qui est la redéfinition
00:47:02de l'état de droit
00:47:02l'état de droit
00:47:03pour vous
00:47:04pour moi probablement
00:47:05c'était globalement
00:47:06la défense des libertés publiques
00:47:08le contrôle de constitutionnalité
00:47:09des lois
00:47:10en fonction de l'interprétation
00:47:11donnée par le constituant
00:47:12et là ça a changé complètement
00:47:14on est aujourd'hui
00:47:15le concept de Montesquieu
00:47:16on va dire
00:47:16jusqu'aux années 70
00:47:18pourrait-on dire
00:47:19jusqu'à Raymond Aron
00:47:20or il y a un basculement
00:47:21jusqu'au général de Gaulle
00:47:22et là il y a un basculement
00:47:24ces dernières années
00:47:24où on dit
00:47:25devant un peuple factieux
00:47:26un peuple inquiétant
00:47:27un peuple réactionnaire
00:47:27un peuple qui sent mauvais
00:47:28il faut autrement dit
00:47:30empêcher ce peuple
00:47:31de pousser l'insurrection
00:47:33la jacquerie
00:47:34jusqu'au changement de régime
00:47:35donc là qu'est-ce qu'on voit
00:47:36et là il y a quatre événements
00:47:37qui me semblent importants
00:47:39et bien il faut mater
00:47:40la souveraineté populaire insurgée
00:47:41premier élément
00:47:42l'annulation
00:47:43d'une élection en Roumanie
00:47:44en décembre 2024
00:47:45moi qui m'a marqué
00:47:46pour ne pas dire traumatisé
00:47:47le résultat de l'élection
00:47:49des plaies
00:47:49on l'annule
00:47:50sous des prétextes fallacieux
00:47:51deuxième exemple
00:47:52en Allemagne
00:47:53j'ai pas de sympathie particulière
00:47:54pour l'AFD
00:47:55loin de là
00:47:55mais vouloir interdire
00:47:57le principal parti d'opposition
00:47:58on n'avait pas pensé
00:47:59à ça depuis longtemps
00:48:00en France
00:48:012021-2022
00:48:02ou pardon
00:48:03ou en faire voter
00:48:03comme en Irlande
00:48:04on vote notre
00:48:05et des considérations
00:48:06vous allez voter
00:48:07jusqu'à voter oui
00:48:07et là c'est bon
00:48:08et ensuite
00:48:092021-2022 en France
00:48:11avec
00:48:11la séquence
00:48:14Le Pen-Zemmour
00:48:14vous croyez que vous pouvez
00:48:15l'emporter
00:48:16et là Laurent Fabius
00:48:17et d'autres disent
00:48:17faites un instant
00:48:18si jamais ils l'emportent
00:48:19ils ne pourront pas tenir
00:48:20leur référendum
00:48:21nous allons programmer
00:48:23en quelque sorte
00:48:23son caractère
00:48:24anticonstitutionnel
00:48:25on va verrouiller
00:48:25l'usage possible
00:48:26du référendum
00:48:27et plus rapide
00:48:28plus récemment
00:48:29en Grande-Bretagne
00:48:29on a quand même
00:48:30le retour
00:48:30d'une forme
00:48:30de police politique
00:48:31qui nous rappelle
00:48:32certaines pages
00:48:32de Kundera
00:48:33c'est-à-dire
00:48:34vous faites un tweet
00:48:35et à 6h du matin
00:48:36la police vient cogner
00:48:37chez vous
00:48:37pour dire toc toc toc
00:48:38monsieur il y a 2 mois
00:48:39il y a 6 mois
00:48:39vous avez fait un tweet
00:48:40inquiétant
00:48:41c'est un exemple
00:48:41qui m'obsède
00:48:44dans le monde occidental
00:48:45normalement
00:48:46on ne se faisait pas
00:48:46déranger chez soi
00:48:47tout le matin
00:48:48pour avoir fait un tweet
00:48:50qui déplait aux autorités
00:48:51or
00:48:52si mais dans d'autres régimes
00:48:53oui exactement
00:48:53mais pas dans l'occident
00:48:55qui était le nôtre
00:48:55il se trouve que
00:48:56notre occident
00:48:57devient aujourd'hui
00:48:57c'est ma boutade
00:48:58ces temps-ci
00:48:59je dis les pays de l'ouest
00:49:01non l'ouest
00:49:02autre chose
00:49:02ce qu'on appelle
00:49:03l'ouest
00:49:04nous sommes les nouveaux
00:49:04pays de l'est
00:49:05et il y a quelque chose
00:49:06d'assez inquiétant
00:49:07avec ça
00:49:08c'est que l'extension
00:49:09du domaine du propos haineux
00:49:11l'extension du domaine
00:49:12du propos
00:49:12qu'on ne doit plus
00:49:14débattre avec lui
00:49:14mais conduire devant
00:49:15les tribunaux
00:49:16ceux qui le tiennent
00:49:16ne cesse de s'étendre
00:49:17ajouter à ça
00:49:18la lutte contre la désinformation
00:49:19ce qu'on nomme désinformation
00:49:21c'est-à-dire toute hiérarchisation
00:49:22de l'information
00:49:22qui déplait au régime
00:49:23et bien il y a une tentation
00:49:25autoritaire
00:49:25et peut-être même plus
00:49:26qui s'exprime
00:49:26en Europe occidentale
00:49:27vous citez même
00:49:28Eric Honecker
00:49:28l'ancien leader
00:49:29de la RDA
00:49:30qui réfugiait au Chili
00:49:31et qui dit
00:49:31mais à la RDA
00:49:32il y avait un pluralisme
00:49:33vous êtes bien aimable
00:49:35de le noter
00:49:36puisque c'est un passage
00:49:36important du livre
00:49:37pour moi
00:49:37ça a été peu noté
00:49:38jusqu'à présent
00:49:39Honecker disait
00:49:39il y a un pluralisme
00:49:40mais dans le respect
00:49:41du socialisme
00:49:42mais aujourd'hui
00:49:43on nous dit
00:49:43il y a un pluralisme
00:49:44mais dans le respect
00:49:45de ce qu'ils appellent
00:49:46l'état de droit
00:49:46l'idéologie diversitaire
00:49:48et si vous vous sortez
00:49:49de l'idéologie obligatoire
00:49:51imposée
00:49:52dès lors vous êtes
00:49:53hors du pluralisme légitime
00:49:54et notez
00:49:55soit dit en passant
00:49:55Eric Honecker
00:49:56et c'est pour ça
00:49:57que je fais la comparaison
00:49:57en 89
00:49:58lui il dit
00:49:59on ne doit rien
00:50:00rien céder aux mouvements
00:50:01démocratiques et nationaux
00:50:03qui s'expriment en ce moment
00:50:03parce que la moindre brèche
00:50:05dans ce qu'on appelait
00:50:06le mur antifasciste
00:50:07dans le mur de Berlin
00:50:07la moindre brèche
00:50:08nous fera tomber
00:50:09et bien de la même manière
00:50:10aujourd'hui
00:50:11j'ai l'impression
00:50:11que celle que j'appelle
00:50:12tendrement
00:50:12la Kaiser von der Leyen
00:50:13considère que la moindre brèche
00:50:15dans l'orthodoxie européiste
00:50:17pourrait entraîner
00:50:18une forme de chute
00:50:19du régime européiste
00:50:20de l'oligarchie
00:50:20qui la porte
00:50:21de la nomenclatura
00:50:21qui l'accompagne
00:50:22et dès lors
00:50:23il y a la tentation
00:50:23autoritaire de nos élites
00:50:25mais au nom d'une défense
00:50:26d'une démocratie
00:50:26c'est pervers
00:50:27l'image du Kaiser
00:50:28est très bien
00:50:28on la voit très bien
00:50:29avec sa casse qu'à pointe
00:50:30en plus
00:50:30elle a une caricature
00:50:33des mauvais côtés
00:50:34de l'aspect germanique
00:50:35le premier ministre
00:50:36Tusk polonais
00:50:38a dit
00:50:38je ne savais pas
00:50:39que madame von der Leyen
00:50:40faisait encore partie
00:50:40du gouvernement
00:50:41de l'Allemagne
00:50:42donc on verrouille
00:50:43les institutions
00:50:44à travers une redéfinition
00:50:45de l'état de droit
00:50:46devenue structure
00:50:46explicitement répressive
00:50:48des aspirations profondes
00:50:50du ou des peuples
00:50:51on y est
00:50:51donc la démocratie
00:50:52là aujourd'hui
00:50:53elle est entamée
00:50:53elle est menacée
00:50:54on nous fait le coup
00:50:55ensuite de la modification
00:50:56de la définition
00:50:57de la démocratie
00:50:57la démocratie libérale
00:50:59normalement c'est
00:50:59la souveraineté populaire
00:51:00et les libertés publiques
00:51:01puis avec le curseur
00:51:02qui se déplace
00:51:03entre les deux pôles
00:51:03aujourd'hui on nous explique
00:51:05que la démocratie
00:51:05a de moins en moins
00:51:07à voir avec
00:51:08la souveraineté populaire
00:51:09donc la souveraineté populaire
00:51:10devient le résidu
00:51:11d'une conception antérieure
00:51:12de la démocratie
00:51:13et si vous vous tournez
00:51:14vers la souveraineté populaire
00:51:15on vous soupçonne
00:51:16tout de suite
00:51:16d'aller vers la tyrannie
00:51:17de la majorité
00:51:18en oubliant que par là
00:51:19il y a l'envers
00:51:19c'est la tyrannie
00:51:20les minorités aussi
00:51:21et je pense
00:51:22que ce qu'on voit
00:51:23c'est au nom de la démocratie
00:51:24mais d'une définition falsifiée
00:51:25de la démocratie
00:51:26qu'on mate les peuples
00:51:27aujourd'hui
00:51:27donc il faut bien comprendre
00:51:28qu'on est dans un moment
00:51:29à l'échelle de l'histoire
00:51:30moi j'appelle ça
00:51:31une vision archaïque
00:51:32du politique
00:51:33il y a les idéologies
00:51:34il y a les projets
00:51:35mais sur le fond des choses
00:51:36on est dans un moment
00:51:37où il y a les insurgés
00:51:38et il y a une élite
00:51:38qui veut conserver
00:51:39à tout prix le pouvoir
00:51:41et qui prend les moyens
00:51:42nécessaires pour se faire
00:51:43quitte à changer les règles
00:51:44du suffrage universel
00:51:45ou en tout cas
00:51:46à revisiter
00:51:46les processus démocratiques
00:51:48mais on y est déjà
00:51:48mais on y est déjà
00:51:49quand par exemple
00:51:50on nous fait le coup
00:51:51du front républicain
00:51:52par exemple
00:51:52ou le cordon sanitaire
00:51:54cette idée
00:51:55le barrage
00:51:55voilà
00:51:56cette idée
00:51:56qu'une partie significative
00:51:58du peuple français
00:51:58est aujourd'hui
00:52:00illégitime
00:52:01je reviens
00:52:02à mon exemple allemand
00:52:03le président allemand
00:52:04si je ne me trompe pas
00:52:05hier ou avant-hier
00:52:06dit
00:52:07il est tout à fait légitime
00:52:08que les partis
00:52:09ou les individus
00:52:10qui ont un programme
00:52:11qui s'opposent
00:52:12au noyau libéral
00:52:13de notre constitution
00:52:14c'est large
00:52:15et bien ne puissent pas
00:52:16se présenter
00:52:16aux élections
00:52:17ne puissent pas
00:52:17être enseignants
00:52:18ne puissent pas
00:52:19être dans l'armée
00:52:20autrement dit
00:52:21il doit y avoir
00:52:21une liste de citoyens
00:52:22de seconde zone
00:52:23qui parce qu'ils n'adhèrent
00:52:24pas à la bonne idéologie
00:52:25doivent être déchus
00:52:26de leur nationalité
00:52:28à tout le moins
00:52:28dans l'exercice
00:52:29des droits civiques
00:52:29deux catégories
00:52:31de citoyens
00:52:31parce que certains
00:52:31pensent bien
00:52:32d'autres mal
00:52:33encore une fois
00:52:33qu'on explique
00:52:34où est la démocratie
00:52:34nous sommes toujours
00:52:36avec Mathieu Bobcoté
00:52:37nous sommes en train
00:52:38de réfléchir
00:52:39à plusieurs questions
00:52:40qui sont fondamentales
00:52:41sur l'avenir
00:52:41de notre continent
00:52:42et même de la planète
00:52:42sommes-nous toujours
00:52:44en démocratie
00:52:44et quelles sont les nuances
00:52:47on va y venir dans quelques instants
00:52:49on vous attend
00:52:50surtout ne nous quittez pas
00:52:52et appelez-nous
00:52:52au 0 826 300 300
00:52:54il est prêt à répondre
00:52:55à toutes vos questions
00:52:56même les plus assidieuses
00:52:57Sud Radio
00:52:58midi 14h
00:53:01Sud Radio
00:53:02la France dans tous ses états
00:53:04nous sommes avec
00:53:05Mathieu Bobcoté
00:53:07auteur des deux Occidents
00:53:09un document
00:53:10j'allais dire
00:53:11historique politique
00:53:12extrêmement
00:53:13extrêmement pédagogique
00:53:14on pourrait inviter
00:53:16la classe politique
00:53:17et nos dirigeants
00:53:18à le lire
00:53:18parce que je pense
00:53:18qu'ils auraient
00:53:19des codes d'explication
00:53:20de ce qui va se passer
00:53:21et de la façon
00:53:21dont il faut gérer
00:53:21la réalité
00:53:23à laquelle nous sommes
00:53:23confrontés
00:53:24vous dites
00:53:25Mathieu Bobcoté
00:53:26l'Europe néolibérale
00:53:29dénonce
00:53:30et invente
00:53:31une Europe illibérale
00:53:32censée être
00:53:33envendrée
00:53:34par un populisme
00:53:35fascisant
00:53:35en étant arrivé
00:53:37à la notion
00:53:37du remplacement
00:53:38du peuple
00:53:39cher à Abel Toche-Bresse
00:53:40quand le peuple
00:53:40vote contre
00:53:41le gouvernement
00:53:41il faut remplacer le peuple
00:53:42ce qui est certain
00:53:43c'est qu'on considère
00:53:44que le peuple
00:53:44aujourd'hui
00:53:45est une idée problématique
00:53:46c'est-à-dire que le peuple
00:53:47serait
00:53:48je me rappelle
00:53:48c'est Jacques Attali
00:53:49qui disait à peu près
00:53:49la chose ainsi
00:53:50après le Brexit
00:53:51il nous dit
00:53:52le peuple est commandé
00:53:53par des humeurs
00:53:54quelques fois
00:53:55il est victime
00:53:56ou il est soumis
00:53:57aux passions
00:53:58suscitées par les démagogues
00:54:00donc il faut faire en sorte
00:54:02de canaliser
00:54:03encadrer
00:54:03la souveraineté populaire
00:54:04de telle manière
00:54:05à ce qu'elle ne se présente
00:54:06pas contre le progrès
00:54:07donc il avait par exemple
00:54:08deux mémoires
00:54:08je le dis de mémoire
00:54:09mais après le Brexit
00:54:10dit
00:54:10il faudrait dans les faits
00:54:11pour valider le référendum
00:54:12trois référendums
00:54:13dans l'année
00:54:14avec des marges
00:54:15de 60% nécessaire
00:54:16de majorité
00:54:17pour rendre possible
00:54:18quelque chose
00:54:18comme le Brexit
00:54:19mais la question
00:54:20que je me pose
00:54:20à ce moment
00:54:20c'est qui sont
00:54:21les interprètes
00:54:22et les théologiens
00:54:23qui peuvent nous dire
00:54:23ce qu'est le progrès
00:54:24et ce qui ne l'est pas
00:54:25parce que M. Attali
00:54:26est un homme assurément intelligent
00:54:27mais je n'ai pas du tout
00:54:27la même définition
00:54:28que lui du progrès
00:54:29or le fait est
00:54:30qu'on avait cru
00:54:31dans notre société
00:54:31que le pluralisme démocratique
00:54:33permettrait justement
00:54:34une forme de délibération saine
00:54:36entre des confrontations
00:54:37inévitables
00:54:38dans une vision du monde
00:54:39qui n'ont pas pour vocation
00:54:39de se réconcilier
00:54:40mais de s'affronter
00:54:41de manière pacifiée
00:54:42or aujourd'hui
00:54:43on nous explique
00:54:43on en a plus
00:54:44en fait je vous dirais ça
00:54:45plus simplement
00:54:45le théâtre démocratique
00:54:47était toléré
00:54:48et accepté
00:54:48tant que tout le monde
00:54:50était globalement
00:54:50dans la même direction
00:54:51donc il y avait
00:54:52le centre gauche
00:54:52le centre droit
00:54:53les sociolibéraux
00:54:54les libéraux sociaux
00:54:54qui disaient
00:54:55on est dans la même direction
00:54:57on a les mêmes objectifs
00:54:57pas les mêmes méthodes
00:54:58pas les mêmes moyens
00:54:59mais on a les mêmes objectifs
00:55:00d'alors que les gens disent
00:55:01oui on joue le jeu démocratique
00:55:03parce qu'on croit à la démocratie
00:55:04mais nos objectifs
00:55:05ne sont pas les mêmes
00:55:05on accepte qu'ils se présentent
00:55:07tant qu'ils sont
00:55:08dans la fonction tribunitienne
00:55:09le jour où ils quittent
00:55:10les marges de l'opposition
00:55:12et qu'ils sont
00:55:12dans la possibilité
00:55:13de l'emporter
00:55:14on dit
00:55:14il faut changer les règles
00:55:15pour empêcher
00:55:16les illégitimes
00:55:18de l'emporter
00:55:18quel est le risque
00:55:20alors on a deux
00:55:20on a deux situations
00:55:21soit
00:55:22j'allais dire
00:55:23une acculturation des masses
00:55:24par un système éducatif
00:55:26qui est défaillant
00:55:27donc ils n'ont plus
00:55:28totalement
00:55:28j'allais dire
00:55:29les notions
00:55:30de conscience
00:55:31et on se souvient
00:55:32en 2005
00:55:32lorsque le nom
00:55:34l'a emporté
00:55:34à 54,8
00:55:36suite à
00:55:36vous savez
00:55:37c'est un professeur d'économie
00:55:38à Marseille
00:55:38qui avait
00:55:39les premiers réseaux sociaux
00:55:41bon
00:55:41et qu'est-ce qu'avait dit
00:55:42l'intelligentsia de gauche
00:55:44chère Julie en tête
00:55:45le peuple idiare
00:55:47a voté de façon fasciste
00:55:48faut qu'il est possédé
00:55:49mais comme au moment du Brexit
00:55:50je me permets de faire le lien
00:55:51tout à fait
00:55:51comme avec Trump
00:55:53un et deux
00:55:53absolument
00:55:54les mêmes insultes
00:55:54quand le peuple vote mal
00:55:56on considère que le peuple
00:55:57est une collection
00:55:57de crétins
00:55:58édentés malodorants
00:55:59qui ne devraient pas voter
00:56:00parce qu'ils n'ont pas
00:56:01les compétences civiques
00:56:01nécessaires pour se faire
00:56:02alors ma question est
00:56:04est-ce que
00:56:04j'allais dire
00:56:05le camp du bien
00:56:06justement
00:56:07celui qui veut supprimer
00:56:08le suffrage universel
00:56:09qui lui échappe
00:56:10est-ce qu'ils ont
00:56:11aujourd'hui des moyens
00:56:11de conditionnement
00:56:12d'orientation
00:56:13des votes
00:56:14déjà il y a une conséquence
00:56:15l'abstention est dramatique
00:56:17ça c'est quoi ?
00:56:17ça c'est la masse
00:56:18qui dit
00:56:18puisqu'on m'écoute pas
00:56:19puisque je ne sers à rien
00:56:20je n'ai plus voté
00:56:21ça sert le jeu
00:56:22ça sert le jeu du système
00:56:23le nombre de français
00:56:24qui m'ont dit au fil du temps
00:56:25depuis que je viens ici
00:56:26depuis que je suis ici
00:56:27qu'ils n'ont plus voté
00:56:28depuis le référendum de 2005
00:56:30ça me frappe
00:56:32et des gens qui ne sont pas
00:56:33des excités
00:56:35pas des excentriques
00:56:36des gens qui disent
00:56:36si sur les questions
00:56:37les plus essentielles
00:56:38notre vote ne compte plus
00:56:39et bien pourquoi
00:56:40on voterait sur le reste ?
00:56:41ça je l'ai entendu souvent
00:56:42ensuite
00:56:42je pense que le conditionnement
00:56:44de la population
00:56:45par tout le dispositif
00:56:47antifasciste
00:56:48fonctionne encore
00:56:49aujourd'hui
00:56:50on l'a vu en 2024
00:56:51alors il y avait
00:56:52d'excellentes raisons
00:56:53de ne pas voter
00:56:54pour le rassemblement national
00:56:55pour le camp national
00:56:56pour tous ces gens
00:56:57il y a d'excellentes raisons
00:56:58de les critiquer
00:56:58de les critiques fermes
00:57:00le retour du troisième Reich
00:57:01n'en était pas une
00:57:02si c'était Mathieu Bobcoté
00:57:03que ce fameux front républicain
00:57:05j'allais dire
00:57:07engendré par une union
00:57:08entre un accord
00:57:09entre Ruffin, Mélenchon
00:57:10et Gabriel Attal
00:57:11qui était un barrage
00:57:12au rassemblement national
00:57:13il a indigné
00:57:14les électeurs de droite
00:57:15qui ont voté à gauche
00:57:15il a scandalisé
00:57:16les électeurs de l'ultra-gauche
00:57:17qui ont voté à droite
00:57:18parce que quand on fait
00:57:19un front républicain
00:57:20on va jusqu'au bout
00:57:21on gouverne ensemble
00:57:21et là on a dû avouer
00:57:23dès le lendemain matin
00:57:24dès le 8 juillet 2024
00:57:25ah non
00:57:26c'était juste pour faire barrage
00:57:27on reprend les couteaux
00:57:29et on va s'égorger
00:57:29on continue à s'égorger
00:57:30vous vous rendez compte ?
00:57:31mais il a fonctionné
00:57:32le résultat
00:57:33il a fonctionné
00:57:33tactiquement
00:57:34mais stratégiquement
00:57:35c'est la catastrophe
00:57:36avec une assemblée nationale
00:57:37ingouvernable
00:57:38je suis d'accord
00:57:39mais je vous dirais
00:57:39que cela dit
00:57:40on est depuis
00:57:42en fait depuis 2017
00:57:43mais même depuis bien avant ça
00:57:44dans le principe
00:57:45de ce que j'appelle
00:57:45la majorité négative
00:57:46c'est-à-dire
00:57:47la principale fonction
00:57:48de celui qui dirige
00:57:48est de ne pas être
00:57:50l'autre personne
00:57:50donc qui suis-je
00:57:52je ne suis pas l'autre
00:57:53votez pour moi pour cela
00:57:53le fait est qu'à terme
00:57:55il est de plus en plus
00:57:56difficile de gouverner
00:57:57quand vous n'avez plus
00:57:57de légitimité
00:57:58avec un contenu
00:57:59une légitimité positive
00:58:00ensuite je constate
00:58:02et ça c'est presque
00:58:03le mot qui aujourd'hui
00:58:05je crois que c'est
00:58:06Proudhon a une formule
00:58:07en disant
00:58:07en politique
00:58:08qui dit humanitément
00:58:09je dirais aujourd'hui
00:58:11en politique
00:58:11qui dit extrême-droitement
00:58:13c'est-à-dire
00:58:13le concept d'extrême-droite
00:58:14j'en avais beaucoup parlé
00:58:15dans mon livre précédent
00:58:16l'extrême-droitisation
00:58:17du désaccord
00:58:18l'assimilation à l'extrême-droite
00:58:19une forme de défi
00:58:20un terme d'ailleurs flottant
00:58:21à la définition imprécise
00:58:23qui peut tomber
00:58:23sur la tête de tout le monde
00:58:24selon les exigences
00:58:25idéologiques du moment
00:58:26et bien le renvoi
00:58:28à l'extrême-droite
00:58:28de tous ceux
00:58:29qui sont en désaccord
00:58:31avec l'idéologie diversitaire
00:58:33avec la théorie du genre
00:58:34l'immigration massive
00:58:35la submersion migratoire
00:58:36en fait la liste de tout ça
00:58:37et bien c'est un élément
00:58:39à mon avis
00:58:39profondément antidémocratique
00:58:41qui est au coeur du régime
00:58:42le jour où le concept
00:58:43d'extrême-droite
00:58:43cesse d'être cru
00:58:44on bascule dans une nouvelle
00:58:46séquence historique
00:58:47mais pour l'instant
00:58:47il ne fonctionne encore
00:58:48d'ailleurs aujourd'hui
00:58:49extrême-droite
00:58:51et extrême-gauche
00:58:52ont été dépassés
00:58:52on dit ultra-droite
00:58:53et ultra-gauche
00:58:54en fait on a banalisé
00:58:56des significations
00:58:57qui étaient extrêmement violentes
00:58:58qui étaient très précises
00:58:59et comme on réalise
00:59:01qu'elles ne correspondent pas
00:59:01à la réalité
00:59:02on est obligé
00:59:03de trouver des superlatifs
00:59:04pour définir
00:59:04ça devient super-giga
00:59:06méchant
00:59:06extra-droite
00:59:07pas gentil
00:59:08pas fin
00:59:08anthropophage
00:59:09il y a quelque chose
00:59:10là-dedans
00:59:11dans ces termes
00:59:11vous savez moi
00:59:12j'ai un souci en politique
00:59:13et je l'applique même
00:59:15quand je parle
00:59:16de mes adversaires
00:59:16c'est que je refuse
00:59:17de coller une étiquette
00:59:18à des gens
00:59:19qu'ils ne revendiquent pas
00:59:20pour eux-mêmes
00:59:20donc la gauche
00:59:22par exemple
00:59:22M. Mélenchon
00:59:23consent je pense
00:59:24qu'il reconnaît appartenir
00:59:25à la gauche radicale
00:59:26mais très bien
00:59:27ça me va
00:59:28on est devant des gens
00:59:29qui se disent
00:59:29d'extrême-gauche
00:59:29parfait je l'utiliserai
00:59:30l'extrême-droite
00:59:31je n'ai jamais rencontré
00:59:32quelqu'un sans réclamer
00:59:33ensuite
00:59:34parce que j'ai souvent
00:59:35eu ce débat là
00:59:36si je dis
00:59:37l'extrême-droite
00:59:37n'existe pas
00:59:38comme concept
00:59:39ça ne veut pas dire
00:59:40que le fascisme
00:59:40n'existe pas
00:59:41que le nazisme
00:59:41n'existe pas
00:59:42que les libertariens
00:59:43n'existent pas
00:59:43que les monarchistes
00:59:44n'existent pas
00:59:44que les bonapartistes
00:59:45n'existent pas
00:59:46que les souverainistes
00:59:46n'existent pas
00:59:47ça veut dire
00:59:48que le concept
00:59:48d'extrême-droite
00:59:49sert à mettre
00:59:49tous ces gens-là
00:59:50dans la même catégorie
00:59:51d'infréquentable
00:59:52et en fonction
00:59:53de nazification
00:59:54par contamination
00:59:55et j'ai l'impression
00:59:56que cette nazification
00:59:57de l'adversaire
00:59:58existe encore aujourd'hui
00:59:59qu'en Allemagne
00:59:59j'y reviens
01:00:00parce que ça me frappe
01:00:00qu'en Allemagne
01:00:01on nous explique
01:00:02qu'on doit retirer
01:00:02les droits civiques
01:00:03des électeurs
01:00:04ou des cadres
01:00:05de l'AFD
01:00:05parce que ça représenterait
01:00:06le retour
01:00:07du troisième Reich
01:00:08je me dis
01:00:09est-ce qu'on pourrait
01:00:09s'affranchir
01:00:10au jour de la mémoire
01:00:11de la deuxième guerre mondiale
01:00:12et ne pas conditionner
01:00:13notre lecture du présent
01:00:14par quelque chose
01:00:15qui remonte quand même
01:00:15il y a quelques décennies
01:00:16ça va loin
01:00:17alors on va mettre
01:00:18un peu les pieds dans le plat
01:00:19parce qu'il y a des thèmes
01:00:20que vous abordez
01:00:20des sujets
01:00:21des suggestions que vous faites
01:00:22qui ne sont pas du tout
01:00:23encourageantes
01:00:24en cas de retour
01:00:25des démocrates
01:00:26à la Maison-Blanche
01:00:27doit-on redouter
01:00:28un retour de bâton terrible
01:00:30un retour des bellicistes
01:00:31et est-ce qu'ils prendront
01:00:32les démocrates
01:00:33je dis bien
01:00:33l'aile gauche
01:00:34est-ce qu'ils prendront
01:00:35des mesures
01:00:36qui pourraient empêcher
01:00:37qu'il y ait un jour
01:00:38une nouvelle inversion
01:00:39est-ce qu'ils peuvent
01:00:40verrouiller la société américaine
01:00:42j'ai l'impression
01:00:42qu'ils le font
01:00:43d'une manière indirecte
01:00:44c'est-à-dire comme
01:00:45c'est Elon Musk
01:00:46quoi qu'on en pense
01:00:47qu'il avait noté
01:00:47assez justement
01:00:48mais c'était pas le seul
01:00:49il disait
01:00:50la submersion migratoire
01:00:51qu'on connait
01:00:52aux Etats-Unis aussi
01:00:53a pour fonction
01:00:53de changer le corps électoral
01:00:55de telle manière
01:00:55qu'à terme
01:00:56on est une majorité
01:00:57démographique
01:00:58structurellement pro-démocrate
01:00:59c'est ce qui s'est passé
01:01:00en Californie
01:01:01dans la Californie
01:01:02on oublie que la Californie
01:01:03est un état
01:01:04assez républicain
01:01:05à l'échelle de l'histoire
01:01:05qui bascule dans les années 90
01:01:07et aujourd'hui
01:01:08ça devient inimaginable
01:01:09un basculement inverse
01:01:10donc il y a ça
01:01:11ensuite je pense
01:01:14de Trump
01:01:15encore une fois
01:01:15quoi qu'on en pense
01:01:16parce que c'est un personnage
01:01:17brutal et à qui on peut
01:01:18reprocher bien les choses
01:01:18Trump dit
01:01:19s'est développé
01:01:20depuis 80 ans
01:01:2170 ans
01:01:2250, 30, 20 ans
01:01:23une structure de pouvoir
01:01:24indépendante des élections
01:01:25donc l'état administratif
01:01:27ce qu'il appelle aussi
01:01:27l'état profond
01:01:28le pouvoir immense
01:01:29d'une forme de juristocratie
01:01:31donc il nous dit
01:01:32aux Etats-Unis
01:01:33c'était tout l'objectif
01:01:35de 2020-2024
01:01:36quand il dit à ses équipes
01:01:37trouvez-moi un chemin juridique
01:01:38qui me permette de gouverner
01:01:39de donner un sens à mon mandat
01:01:41parce que gagner l'élection
01:01:42ne suffit pas
01:01:43il faut être capable
01:01:43de gouverner
01:01:44ensuite
01:01:45on peut se considérer
01:01:46que par ailleurs
01:01:46il n'y parvient pas
01:01:47autant qu'il ne le souhaiterait
01:01:48peut-être c'est une bonne chose
01:01:49mais les démocrates
01:01:50contrôlent encore
01:01:51beaucoup de choses
01:01:52aux Etats-Unis
01:01:52et je ne parle pas
01:01:53simplement d'état
01:01:53ils contrôlent encore
01:01:54une bonne partie
01:01:55du pouvoir culturel
01:01:55une bonne partie
01:01:56d'administration
01:01:57ensuite je ne crie pas
01:01:58au scandale
01:01:59je pense que pour eux
01:02:00pour plusieurs d'entre eux
01:02:01ils espéraient liquider
01:02:02politiquement Donald Trump
01:02:03une fois pour toutes
01:02:04en ayant l'impression
01:02:05de mater une rébellion
01:02:06ils n'y sont pas parvenus
01:02:07et aujourd'hui ils paniquent
01:02:08Mathieu Bobcoté
01:02:09on va tout à l'heure
01:02:10dans quelques instants
01:02:11aborder le sujet
01:02:13de cette arme
01:02:14que le système
01:02:15peut utiliser
01:02:15pour contourner
01:02:16le suffrage universel
01:02:17qui est l'immigration
01:02:18les faits migratoires
01:02:18la nouvelle démographie
01:02:19vous restez avec nous
01:02:20vous nous appelez
01:02:21au 026 0826 300 300
01:02:23et Mathieu Bobcoté
01:02:25se fera une joie
01:02:26de répondre à vos questions
01:02:27je pense qu'il y a
01:02:29aujourd'hui des thèmes
01:02:30qui sont abordés
01:02:30dans ce livre
01:02:31qui déterminent
01:02:32notre avenir
01:02:33dans un
01:02:33j'allais dire
01:02:34un avenir très proche
01:02:36Mathieu Bobcoté
01:02:42notre échange
01:02:43n'est pas rassurant
01:02:44mais il est éclairant
01:02:45et c'est peut-être
01:02:45de l'éclairage
01:02:46qu'on pourra tirer
01:02:47une façon de se rassurer
01:02:48les deux Occidents
01:02:49aux presses de la cité
01:02:50on rappelle la phrase
01:02:52de Valéry Giscard d'Estaing
01:02:54de l'invasion
01:02:55il parle d'invasion
01:02:56en 1991
01:02:57lui qui est quand même
01:02:58le centrisme modéré
01:02:59jusqu'à la submersion
01:03:02migratoire évoquée
01:03:02il y a quelques mois
01:03:03par François Bayrou
01:03:04qui n'est pas non plus
01:03:05un fasciste
01:03:06né exénophobe
01:03:07en passant par
01:03:08les propos d'Alain Juppé
01:03:09sur l'islam
01:03:10disant que ce n'était pas
01:03:10compatible avec
01:03:11le fondement de la République
01:03:12et Jacques Chirac
01:03:13il dit qu'il sera quand même
01:03:14très important
01:03:15de faire une différenciation
01:03:16entre le peuple français
01:03:18et ceux qui viennent
01:03:19de l'extérieur
01:03:20on voit aujourd'hui
01:03:22que
01:03:22eh bien quelque part
01:03:24on fait appel
01:03:25vous appelez ça
01:03:25le terranovisme
01:03:26on se souvient
01:03:26que Terranova
01:03:27c'est l'association
01:03:28en disant
01:03:28on va changer le peuple
01:03:29puisque le peuple vote
01:03:30maintenant à l'extrême droite
01:03:31les ouvriers
01:03:32la classe
01:03:32les prolos
01:03:33les pulassieurs
01:03:33on va les remplacer
01:03:35par des gens
01:03:35qui viennent d'ailleurs
01:03:36ça y est
01:03:37on y est là
01:03:38d'autant que
01:03:39moi je ne résuis
01:03:41jamais rien
01:03:41à une stratégie
01:03:42mais le fait est
01:03:43que des penseurs
01:03:43à gauche
01:03:44ont explicitement dit
01:03:45je me rappelle
01:03:45je perds son nom
01:03:46mais c'est un conseiller
01:03:47proche de Tony Blair
01:03:49qui disait
01:03:49l'immigration
01:03:50va soutenir
01:03:51structurellement
01:03:52le parti travailliste
01:03:54parce que c'est
01:03:54un électorat
01:03:55qui vote à gauche
01:03:56pour différentes raisons
01:03:57même lorsqu'ils sont
01:03:58très conservateurs
01:03:58culturellement
01:03:59ils s'inscrivent
01:04:00néanmoins
01:04:00dans le multiculturalisme
01:04:01plus l'état social
01:04:02donc ils disaient
01:04:03même si ils sont
01:04:03très très réac
01:04:04ils vont préférer
01:04:05voter à gauche
01:04:05Jean-Luc Mélenchon
01:04:06a vérifié en partie
01:04:07que ce phénomène
01:04:08était intérieur
01:04:08c'est le moins qu'on puisse dire
01:04:08prenez
01:04:09et là je vais vous donner
01:04:09un exemple
01:04:10qui vient de chez moi
01:04:11mais c'est important
01:04:12au Canada en 1995
01:04:13au Québec plus exactement
01:04:14il y a un référendum
01:04:15sur l'indépendance
01:04:16qu'est-ce qu'on a vu
01:04:17l'état fédéral
01:04:18a décidé d'accélérer
01:04:19les procédures
01:04:19de naturalisation
01:04:20de l'immigration
01:04:21donc d'enregistrement
01:04:22de nouveaux citoyens
01:04:23pourquoi
01:04:23pour augmenter
01:04:24le corps électoral
01:04:25qui risquait
01:04:26de voter non
01:04:27et c'est ce qui s'est passé
01:04:28résultat
01:04:2949,4 pour le oui
01:04:3050,6 pour le non
01:04:3199% des anglophones
01:04:33votent pour le Canada
01:04:35c'est normal
01:04:3561% des francophones
01:04:36votent oui
01:04:3795% des immigrants
01:04:38votent non
01:04:38pourquoi je vous donne
01:04:39ce phénomène
01:04:40vous vous souvenez
01:04:40la phrase de Jacques Parizeau
01:04:41c'est vrai qu'on a été
01:04:42battu l'enfant par quoi
01:04:43de l'argent
01:04:43il a cette allusion
01:04:44il est lâché
01:04:45il est diabolisé
01:04:46comme pas possible
01:04:47or ce qui est fascinant
01:04:48c'est qu'on voit
01:04:49simplement en ce moment-là
01:04:50factuellement
01:04:50une instrumentalisation
01:04:51politique de l'immigration
01:04:53et depuis 95
01:04:54chez nous
01:04:54l'état fédéral a tout fait
01:04:56pour augmenter le poids
01:04:57de la population émigrée
01:04:58au Québec
01:04:59pourquoi ?
01:04:59parce que pour créer
01:05:00une forme de
01:05:01majorité de blocage
01:05:05un verrou démographique
01:05:06sur l'avenir politique
01:05:07du Québec
01:05:07alors je quitte
01:05:08le Québec à l'instant
01:05:09Franco et les gouvernements
01:05:10espagnols ont fait la même chose
01:05:11au Pays Basque
01:05:12ça n'a pas marché
01:05:12les espagnols
01:05:14qui sont d'origine
01:05:15qui sont venus au Pays Basque
01:05:15ont pris fait et cause
01:05:16se sont intégrés
01:05:17et votent aujourd'hui
01:05:18pour les partis nationalistes
01:05:19alors qu'ils ne sont pas
01:05:20d'origine basque
01:05:20alors c'est pas le cas chez nous
01:05:21c'est pas le cas chez nous
01:05:22hélas
01:05:23mais qu'il y ait
01:05:24une instrumentalisation
01:05:26politique de l'immigration
01:05:27est une donnée factuelle
01:05:29quand François Hollande
01:05:30se fait élire en 2012
01:05:31si je ne me trompe pas
01:05:31il y a des drapeaux
01:05:32tous les drapeaux
01:05:33sauf le drapeau français
01:05:34en fait qui sont là
01:05:34pour célébrer sa victoire
01:05:35ça veut dire quelque chose
01:05:37mais dès qu'on décide
01:05:38de mentionner
01:05:39le fait qu'il y a
01:05:40une instrumentalisation
01:05:40politique de l'immigration
01:05:41et pas seulement
01:05:42par des partis
01:05:43par exemple par le patronat
01:05:44qui veut utiliser ça
01:05:45pour faire pression
01:05:46sur les bas salaires
01:05:47par une partie de l'Union
01:05:48de la nomenclature européenne
01:05:50qui croit qu'on va
01:05:50je me rappelle
01:05:51c'était le propos
01:05:52de madame Milva Johansson
01:05:53qui était la commissaire
01:05:54aux migrations
01:05:55qui disait qu'on allait
01:05:56rajeunir la population
01:05:57revitaliser la population
01:05:58de la vieille Europe
01:05:59grâce aux 109
01:06:01venant du sud
01:06:02et ainsi de suite
01:06:02donc il y a un usage
01:06:03politique de l'immigration
01:06:04qu'elle ne soit pas
01:06:05un phénomène purement naturel
01:06:06est une donnée centrale
01:06:08or qui mentionne ça
01:06:09aujourd'hui
01:06:10est immédiatement
01:06:11accusé de basculer
01:06:11dans la théorie
01:06:12conspirationniste
01:06:13et complotiste
01:06:14on commence à connaître ça
01:06:15par coeur
01:06:16aux Etats-Unis
01:06:16Donald Trump
01:06:18a mis les pieds dans le plat
01:06:18c'est tranché
01:06:19l'enjeu peut-être même
01:06:20de façon excessive
01:06:21de façon violente
01:06:21je pense que tout ce que fait Trump
01:06:23est un peu excessif
01:06:23vous vous dites
01:06:24il y a bien un conflit
01:06:25identitaire
01:06:26qui est un conflit stratégique
01:06:27quelque part
01:06:28de remplacement
01:06:29d'un peuple
01:06:30par un autre
01:06:31le peuple historique
01:06:32d'accueil
01:06:33est mis sur le côté
01:06:34il est culpabilisé
01:06:35et vous dites
01:06:36justement
01:06:36de façon très subtile
01:06:38la différence
01:06:39entre la France
01:06:39et les Etats-Unis
01:06:40aux Etats-Unis
01:06:41il y a une gauche radicale
01:06:42et une droite décomplexée
01:06:44en France
01:06:45il y a une gauche radicale
01:06:46et une droite
01:06:46qui est toujours complexée
01:06:48une gauche radicale
01:06:49plus militante
01:06:50que jamais
01:06:51et une droite
01:06:52qui n'ose pas s'assumer
01:06:53c'est peut-être de là
01:06:54qu'on n'arrive pas
01:06:54à mettre les points
01:06:55sur les i
01:06:56dans la différenciation
01:06:57je suis absolument
01:06:58d'accord avec vous
01:06:59en fait c'est une histoire
01:06:59qui remonte au début
01:07:00des années 90
01:07:01vous avez cité
01:07:02Juppé
01:07:02tant d'autres
01:07:03qui jusqu'aux années 90
01:07:04on pourrait dire que
01:07:05Rocard
01:07:06Mitterrand
01:07:06mais à droite
01:07:07Séguin
01:07:08Juppé
01:07:09d'autres
01:07:09tous conviennent
01:07:10qu'il y a un problème
01:07:10migratoire majeur
01:07:11or
01:07:12il y a un basculement
01:07:14au début des années 90
01:07:15le problème
01:07:16ce n'est plus
01:07:16l'immigration massive
01:07:17le problème
01:07:18ce sont ceux qui pensent
01:07:19qu'il y a un problème
01:07:19avec l'immigration massive
01:07:20et dès lors
01:07:21on va chercher
01:07:23à mater symboliquement
01:07:24ces insurgés
01:07:25qui disent
01:07:26au instant
01:07:26nous ne voulons pas
01:07:27nous le peuple historique
01:07:28français
01:07:28devenir minoritaire
01:07:30chez nous
01:07:31et là
01:07:31vous noterez
01:07:32que dans le débat public
01:07:33ça se répercute
01:07:34aux Etats-Unis
01:07:35on le voit en ce moment
01:07:35effectivement
01:07:36Trump rompt
01:07:37avec une forme
01:07:37d'universalisme
01:07:38naïf américain
01:07:39et par exemple
01:07:40réhabilite
01:07:40ça m'a frappé
01:07:41ces derniers temps
01:07:42réhabilite
01:07:42non seulement
01:07:43les pères fondateurs
01:07:44mais les pionniers
01:07:45les pionniers
01:07:45c'est-à-dire ceux
01:07:46qui portent
01:07:47qui arrivaient d'Europe
01:07:48qui arrivaient de l'Ontre-Occident
01:07:49exactement
01:07:50et de même manière
01:07:51il réhabilite Christophe Colomb
01:07:52donc autrement dit
01:07:54on redécouvre
01:07:54les origines
01:07:54de l'esclavagisme
01:07:55Christophe Colomb
01:07:57c'était vu
01:07:57comme le génocidaire
01:07:58inaugural de la modernité
01:07:59on le redécouvre aujourd'hui
01:08:01inversement
01:08:02alors qu'il représente
01:08:02l'expansion européenne
01:08:03dans l'esprit de conquête
01:08:05de l'Europe
01:08:05dans son moment
01:08:06d'explosion absolue
01:08:07inversement
01:08:09en France
01:08:09je le vois
01:08:10dans le débat public
01:08:10la censure
01:08:12de la droite nationale
01:08:13a fait en sorte
01:08:13qu'il y a deux options possibles
01:08:14soit d'un côté
01:08:15de multiculturalisme
01:08:16soit de l'autre côté
01:08:17une forme d'universalisme
01:08:18assez vide
01:08:19qui ne fait pas référence
01:08:20au peuple français
01:08:21donc on a le droit
01:08:21de dire universalisme
01:08:22laïcité
01:08:23mais le peuple historique français
01:08:24c'est-à-dire prendre
01:08:25les mœurs du pays
01:08:26qui nous accueille
01:08:27s'assimiler
01:08:28c'est pas une question de race
01:08:29c'est une question de culture
01:08:31mais la référence
01:08:32au peuple historique français
01:08:33est effacée
01:08:34donc ne reste plus
01:08:35qu'à la France
01:08:36les droits de l'homme
01:08:37les civils
01:08:37le problème
01:08:38Mathieu
01:08:38même ce terme
01:08:40peuple historique français
01:08:41si vous l'êtes toujours
01:08:42dans un débat politique
01:08:43mais vous êtes lâché immédiatement
01:08:44peuple historique
01:08:45français de souche
01:08:46ça c'est même plus la peine
01:08:47de parler
01:08:47le français de souche
01:08:48n'existe que pour être
01:08:49mentionné négativement
01:08:50j'ai souvenir de François Hollande
01:08:51qui dit
01:08:52ça doit être autour de
01:08:532016 ou 2017
01:08:54il y a un crime terrible
01:08:55et soudainement
01:08:56François Hollande dit
01:08:57oui vous savez
01:08:58le criminel en question
01:08:59c'est même un français de souche
01:09:00donc autrement dit
01:09:01pour nous rappeler
01:09:02le français de souche
01:09:03il retrouve ses droits
01:09:05pour être fustigé
01:09:07alors qu'un Québécois de souche
01:09:08c'est une réalité
01:09:09alors ça existait
01:09:10vous savez c'est particulier
01:09:11parce que pendant longtemps
01:09:12je vous l'ai fait
01:09:13court sur ça intéressant
01:09:14le cas du Québec là-dessus
01:09:15la manière qu'un peuple
01:09:16de se nommer est importante
01:09:17au moment de la conquête anglaise
01:09:18nous sommes des français
01:09:19nous étions des français
01:09:20nous étions déjà devenus des canadiens
01:09:22quand les anglais arrivent
01:09:23ils disent
01:09:24on est des canadiens
01:09:24nous aussi canadiens
01:09:25et bien on devient
01:09:26des canadiens français
01:09:26quand la révolution tranquille
01:09:28arrive dans les années 60
01:09:29on dit on est des québécois
01:09:30mais non on nous dit un jour
01:09:30tous ceux qui habitent au Québec
01:09:31sont québécois
01:09:32donc on dit oui
01:09:32mais alors on est des québécois
01:09:33francophones
01:09:34et là on nous dit
01:09:35un instant
01:09:35mais ceux qui arrivent
01:09:36qui parlent français
01:09:37mais ça n'intègre pas
01:09:37la majorité
01:09:38c'est les francophones aussi
01:09:39on dit on est la majorité
01:09:40historique francophone
01:09:41et à un moment donné
01:09:42on cherche toujours
01:09:43à se trouver un nom
01:09:43pour s'identifier
01:09:44parce qu'on ne veut pas
01:09:45dissoudre notre représentation
01:09:47d'eux-mêmes
01:09:47on ne veut pas s'effacer
01:09:48complètement dans une pure
01:09:49neutralité territoriale
01:09:50et juridique
01:09:51ça ne veut pas dire
01:09:51qu'on n'est pas accueillants
01:09:52ça veut dire tout simplement
01:09:53qu'un peuple qui efface
01:09:54jusqu'à son nom
01:09:55est un peuple qui disparaît
01:09:56voilà pourquoi le concept
01:09:57de peuple historique français
01:09:58je l'ai forgé
01:09:59avec un peuple historique en général
01:10:00je l'ai forgé il y a quelques années
01:10:01pour la raison suivante
01:10:07et la nationalité existentielle
01:10:08ce n'est pas un scandale
01:10:10que de mentionner un fait
01:10:10alors est-ce que ce sont
01:10:12des citoyens et des citoyens
01:10:13du peuple historique américain
01:10:15qui ont élu
01:10:15Zoran Mandani
01:10:16à la mairie de New York
01:10:19là c'est un séisme total
01:10:20avec des interprétations
01:10:21qui conviennent à chacun
01:10:22selon leur position idéologique
01:10:24malheureux disait
01:10:26le 21e siècle
01:10:27sera spirituel
01:10:27ou ne le sera pas
01:10:28est-ce que Zoran Mandani
01:10:29est la preuve
01:10:30que c'est la spiritualité
01:10:31qui s'installe
01:10:32dans le débat américain
01:10:34j'y vois plutôt
01:10:35bien honnêtement
01:10:36une forme de retour
01:10:37d'une gauche radicale
01:10:38à l'américaine
01:10:39a fait une forme de
01:10:40le terme
01:10:41on en a abusé
01:10:42ces dernières années
01:10:42mais là il est juste
01:10:43d'islamo-gauchisme
01:10:44on est d'un côté
01:10:45avec quelqu'un
01:10:46qui son univers mental
01:10:48n'est pas l'univers mental
01:10:48des Etats-Unis
01:10:49il se voit appartenir
01:10:50davantage à une forme
01:10:51de tiers-monde intérieur
01:10:52il est le représentant
01:10:54d'une forme de revanchisme
01:10:55tiers-mondiste
01:10:55contre l'Amérique
01:10:56qu'il voit raciste
01:10:58et raciale
01:10:58et tout ça
01:10:58c'est par ailleurs
01:10:59quelqu'un qui réhabilite
01:11:00l'hypothèse socialiste
01:11:02dans un pays
01:11:02qui n'est pas particulièrement
01:11:03favorable à ça
01:11:03c'est quelqu'un qui dit
01:11:05et ça c'est important
01:11:06c'est un élément central
01:11:07il nous dit
01:11:08les Etats-Unis sont d'abord
01:11:09exclusivement
01:11:10un pays d'immigration
01:11:11nous ne sommes que l'immigration
01:11:12alors l'américain
01:11:13qui ne se voit pas
01:11:14comme un immigré
01:11:15dit
01:11:15est-ce que je suis finalement
01:11:16une nuance parmi d'autres
01:11:17dans la diversité américaine
01:11:18et on est devant quelqu'un
01:11:19qui a mené une campagne
01:11:20c'est pas un détail
01:11:21en arabe souvent
01:11:21donc une pratique
01:11:22du multiculturalisme
01:11:23vrai dans l'histoire
01:11:24mais avec une intégration
01:11:25encore plus forte qu'en France
01:11:27le citoyen américain
01:11:28il l'est d'ailleurs
01:11:29évidemment qu'il est américain
01:11:30je ne suis pas le contraire
01:11:31mais je constate
01:11:33chez Mamdani
01:11:33c'est assez intéressant
01:11:34en fait
01:11:35c'est qu'il communautarise
01:11:37sa politique
01:11:37c'est-à-dire
01:11:38il parle aux différentes communautés
01:11:39et les premiers mots
01:11:40de son discours
01:11:41vous l'aurez noté
01:11:41étaient en arabe
01:11:42donc c'est un signal envoyé
01:11:43ensuite
01:11:44ensuite
01:11:45je note que les Européens
01:11:46lorsqu'ils étudiaient Mamdani
01:11:48devraient le voir
01:11:49pour ce qu'il est
01:11:49c'est-à-dire
01:11:50non pas une
01:11:51c'est pas un démocrate
01:11:53un peu plus à gauche
01:11:53que les autres
01:11:54c'est Rima Hassan
01:11:55élu aujourd'hui à New York
01:11:56c'est pas Olivier Faure
01:11:57qui a eu Paris
01:11:57non non
01:11:57c'est Rima Hassan
01:11:59qui est une femme
01:12:00dont on testera
01:12:01ni l'intelligence
01:12:01ni le charisme
01:12:02et on peut être
01:12:02en désaccord profond avec elle
01:12:03c'est Rima Hassan
01:12:04qui vient aujourd'hui
01:12:05de se faire élire
01:12:06à la mairie de New York
01:12:06donc panique dans la mairie profonde
01:12:08le Minnesota
01:12:09l'Etat
01:12:10et l'Aidao
01:12:10quand ils vont voir ça
01:12:11quand on dit
01:12:11ah ça y est
01:12:12la reconquête est commencée
01:12:14pas du tout
01:12:14je pense que
01:12:15l'effet peut même être contraire
01:12:16je ne sais pas
01:12:17si le parti démocrate
01:12:18peut être autre chose
01:12:19aujourd'hui
01:12:19que Zoran Mandali
01:12:20qui est éliminé
01:12:21par le vrai parti démocrate
01:12:22à New York
01:12:23il est mis de côté
01:12:23oui mais le fait est
01:12:24que le vrai parti
01:12:25alors c'est intéressant
01:12:26vous savez
01:12:26on peut presque faire
01:12:27une histoire récente
01:12:28des démocrates
01:12:28entre Biden
01:12:29Harris
01:12:30et Mamdani
01:12:31Biden c'était
01:12:32moi j'ai le plus
01:12:33c'était le brech neuf
01:12:33des démocrates
01:12:34c'est à dire que
01:12:35c'était la momie
01:12:36mise de l'avant
01:12:37pour laisser croire
01:12:38que le parti démocrate
01:12:38vous dites Tcherninko
01:12:39Tcherninko aussi
01:12:40absolument
01:12:40moi j'adore
01:12:42les derniers temps
01:12:43de l'URSS
01:12:44de ce point de vue
01:12:44la momie qu'on déplacait
01:12:45sur des roulettes
01:12:46bien sûr
01:12:47ou Gromiko
01:12:48quand sais-je
01:12:49mais alors
01:12:49on est devant
01:12:50avec Biden
01:12:51c'était la dernière illusion
01:12:52d'un parti démocrate
01:12:54qui serait encore
01:12:56celui de Kennedy
01:12:56bon à un moment donné
01:12:57ou de Carter
01:12:58exactement
01:12:59il ne tenait plus
01:13:00c'était fini
01:13:00donc là il y a une phase
01:13:02de transition
01:13:02c'est Mme Harris
01:13:03qui était vraiment
01:13:04l'extrême centre à l'américaine
01:13:05c'est à dire
01:13:06le centrisme technocratique
01:13:07plus la gauche radicale
01:13:08sur le plan culturel
01:13:09elle a perdu
01:13:10donc là aujourd'hui
01:13:11il y a une forme
01:13:11de décomplexion
01:13:12on pourrait dire
01:13:13d'une certaine manière
01:13:14qu'Olivier Ford
01:13:15est remplacé politiquement
01:13:16par Mme Hassan
01:13:17donc Mme Dany
01:13:18représente ça
01:13:19il est très talentueux
01:13:20personne ne contestera
01:13:21qu'il est américain
01:13:22mais il y a une conception
01:13:23de l'Amérique
01:13:24qui est une conception
01:13:24inéligible à la présidente
01:13:25des Etats-Unis
01:13:26parce qu'il n'est pas
01:13:26nos Etats-Unis
01:13:27mais il est radicalement
01:13:28multiculturaliste
01:13:29et il est un multiculturaliste
01:13:30qui témoigne par ailleurs
01:13:32d'une évolution
01:13:32de l'histoire de New York
01:13:33rappelez-vous
01:13:33New York dans les années 90
01:13:34c'est Giuliani
01:13:35c'est Giuliani
01:13:36donc c'est un New York
01:13:37tolérance zéro
01:13:38exactement
01:13:38il rétablit l'ordre
01:13:41et il réussit
01:13:43et donc qu'est-ce qu'on voit
01:13:44aujourd'hui
01:13:45et bien je crains
01:13:46que New York
01:13:47comme d'autres grandes villes
01:13:48nord-américaines
01:13:48regardez ce qui s'est passé
01:13:49à San Francisco
01:13:49ne deviennent le laboratoire
01:13:51d'une forme
01:13:52de néo-progressisme
01:13:54qui ne rendra pas
01:13:55la vie plus agréable
01:13:55aux New Yorkais
01:13:56je vous le confirme
01:13:57ça a toujours été
01:13:57un laboratoire sociologique
01:13:58à part
01:13:59et fascine d'ailleurs
01:14:00les Européens
01:14:00et les Bobos en particulier
01:14:01la ville oui
01:14:02mais la ville transformée
01:14:04comme nouvelle unité politique
01:14:05parce que le niveau national
01:14:06nous échappe
01:14:07parce que le supranational
01:14:07nous échappe
01:14:08la municipalité transformée
01:14:10en laboratoire idéologique
01:14:11d'une gauche nouvelle
01:14:11s'envoie à New York
01:14:12alors
01:14:13vous citez souvent
01:14:14quelqu'un de très important
01:14:16peu connu des Français
01:14:16Daniel Maronnet
01:14:18oui
01:14:18et qui lui connaît
01:14:19bien les Français par ailleurs
01:14:20référence récurrente
01:14:21bien sûr
01:14:21voilà
01:14:22et vous
01:14:23voilà
01:14:24il déploie un théorème
01:14:26sur la décadence de l'Occident
01:14:27est-ce que
01:14:28en conclusion
01:14:29s'il n'y a pas que ça
01:14:30dans votre livre
01:14:31est-ce qu'il y a une décadence
01:14:32de l'Occident
01:14:33est-ce que l'homme occidental
01:14:34est venu
01:14:35un zombie
01:14:36surmédicalisé
01:14:37qui demain
01:14:38se soumettra
01:14:38aux islamistes
01:14:39faisant la loi
01:14:40dans leur pays
01:14:41voilà ce que vous mettez
01:14:42voilà c'est la phrase
01:14:42que vous dites
01:14:43je le crée suffisamment
01:14:45pour l'écrire
01:14:46vous avez des éléments
01:14:46pour pouvoir étayer
01:14:47cette théorie
01:14:48remarquez c'est-à-dire
01:14:49qu'aujourd'hui
01:14:49des présomptions
01:14:50ah oui
01:14:50ensuite on ne connaît
01:14:52jamais exactement
01:14:53l'avenir
01:14:53mais je pense que
01:14:54la tendance
01:14:54d'une forme
01:14:55de dislamisation
01:14:55de nos sociétés
01:14:56est factuelle
01:14:57le fait qu'on est devant
01:14:58un effondrement
01:14:59anthropologique
01:15:00et quasiment psychiatrique
01:15:01du monde occidental
01:15:02est réel aussi
01:15:03on le voit aujourd'hui
01:15:04le fait que nos sociétés
01:15:05semblent avoir perdu
01:15:06leur vitalité
01:15:06il y a quelque chose
01:15:07d'une forme de
01:15:08calcification de nos sociétés
01:15:09je pense
01:15:09c'est un élément réel
01:15:10ensuite voyons
01:15:12avec le moment
01:15:12qu'on connaît aujourd'hui
01:15:13populiste national
01:15:14conservateur
01:15:14identitaire
01:15:15tout ça mis ensemble
01:15:16je ne sais pas
01:15:18je dirais qu'il va
01:15:19des néo-chevènementistes
01:15:20aux nouveaux conservateurs
01:15:21pas les néo-conservateurs
01:15:22est-ce que tout ça
01:15:23ça représente
01:15:24un sursaut
01:15:25ou le dernier spasme
01:15:26je ne le sais pas
01:15:27on continue à en parler
01:15:28dans quelques instants
01:15:29avec Mathieu Bob Côté
01:15:30les deux Occidents
01:15:31un décryptage absolument
01:15:33hallucinant
01:15:33de la réalité
01:15:34à laquelle nous sommes
01:15:34confrontés
01:15:35à tout de suite
01:15:35et appelez-nous
01:15:36au 0826 300 300
01:15:38est-ce la fin
01:15:38de notre civilisation
01:15:39donnez-nous votre avis
01:15:40au 0826 300 300
01:15:42on est ensemble
01:15:43jusqu'à 14h
01:15:43avec Mathieu Bob Côté
01:15:44sur Sud Radio
01:15:45et on vous donne la parole
01:15:46alors prenez-la
01:15:470826 300 300
01:15:49à tout de suite
01:15:50midi 14h
01:15:53Sud Radio
01:15:54la France dans tous ses états
01:15:56nous sommes avec
01:15:57Mathieu Bob Côté
01:15:58auteur des deux Occidents
01:16:00aux presse de la cité
01:16:01je lui dis bien
01:16:02un document historique
01:16:03et pédagogique
01:16:04à lire d'urgence
01:16:05mais surtout
01:16:06si vous avez
01:16:06des responsabilités politiques
01:16:08ça peut vous éclairer
01:16:09je crois que
01:16:10la classe politique française
01:16:11se cherche un petit peu
01:16:12en ce moment
01:16:12elle hésite
01:16:13où est-ce qu'on va
01:16:14d'où on vient
01:16:15là on aura
01:16:15quelques éléments
01:16:16quelques références
01:16:17et quelques paramètres
01:16:18qui permettent
01:16:18de prendre des décisions politiques
01:16:19opportunes
01:16:20par rapport à l'avenir
01:16:21j'allais dire
01:16:21même du monde occidental
01:16:23je vous pose la question
01:16:26est-ce que
01:16:27en conclusion
01:16:28alors il n'y a pas
01:16:29qu'une conclusion
01:16:29dans votre ouvrage
01:16:31est-ce que la chute
01:16:32du mur de Berlin
01:16:32finalement
01:16:33on s'est réjoui en 89
01:16:35les deux Allemagnes
01:16:37finalement
01:16:37c'est la fin des deux Allemagnes
01:16:38est-ce que c'est pas
01:16:39une catastrophe ?
01:16:40non, je pense
01:16:41je demeure là-dessus
01:16:42alors vous savez
01:16:43moi j'ai un souvenir
01:16:44j'avais quoi
01:16:45à ce moment-là
01:16:46le 8-9 ans
01:16:46et mon paternel
01:16:48me met devant la télévision
01:16:49en me disant
01:16:49voilà chute du mur
01:16:50il me dit quelque chose
01:16:51je me rappelais
01:16:52on vient de gagner
01:16:53c'est-à-dire
01:16:53dans son esprit
01:16:54je le comprends
01:16:55c'est un moment
01:16:56absolument historique
01:16:57j'ai trop de sympathie
01:16:59pour la cause
01:16:59des Baltes
01:17:00j'ai trop de sympathie
01:17:01pour les peuples d'Europe
01:17:02de l'Est
01:17:02qui ont subi
01:17:03à la fois la domination
01:17:04russe
01:17:05et la domination
01:17:06communiste
01:17:06pour avoir
01:17:08quelques nostalgies
01:17:08de ce mur
01:17:09ensuite
01:17:10je constate
01:17:11qu'on ne s'est pas contenté
01:17:12c'était le début
01:17:13de notre échange
01:17:14on ne s'est pas contenté
01:17:15avec la chute du mur
01:17:16de dire c'est la fin
01:17:16du communisme
01:17:17et c'est la libération
01:17:18des nations dominées
01:17:19on s'est dit
01:17:20c'est le début
01:17:20de l'utopie mondialiste
01:17:21et le fait est
01:17:22et ça c'est une chose
01:17:23c'est pour ça que je cite
01:17:24souvent Zinoviev
01:17:25Zinoviev dit très rapidement
01:17:27il le voit
01:17:27il dit c'est comme si
01:17:28l'esprit qui prédominait
01:17:30à l'Est
01:17:30avait migré à l'Ouest
01:17:31avec la chute du mur
01:17:32comme si l'histoire
01:17:33de l'Europe occidentale
01:17:36de l'Occident largement
01:17:37était aujourd'hui
01:17:38à certains égards
01:17:39avec bien les nuances
01:17:40une poursuite de l'histoire
01:17:41de l'URSS par d'autres moyens
01:17:42et ça
01:17:42c'est le véritable enjeu
01:17:44et là
01:17:44je dirais qu'il faudrait
01:17:45le faire tomber à nouveau
01:17:46ce mur
01:17:46oui mais qu'est-ce qu'on comprend
01:17:47en lisant les deux Occidents
01:17:48c'est que ce mur s'est déplacé
01:17:50et il devient sans allusion
01:17:51à ce qu'il fut
01:17:52le mur de l'Atlantique
01:17:53il y a cette césure
01:17:54vous dites
01:17:55les deux Occidents
01:17:56comme les deux Allemagnes
01:17:57elles n'entendent plus
01:17:58la démocratie de la même manière
01:18:00l'universalisme de la même manière
01:18:01la liberté d'expression
01:18:03de la même manière
01:18:03la liberté d'association
01:18:05de la même manière
01:18:05et la liberté de la même manière
01:18:07tout simplement
01:18:07le malentendu transatlantique
01:18:09est là pour durer
01:18:10et l'Atlantisme
01:18:11hélas
01:18:11appartient en grande partie
01:18:13au monde
01:18:13qui s'étend en 1989
01:18:15c'est ce que M. Vance
01:18:16dit à Munich
01:18:17oui exactement
01:18:17le discours de Munich
01:18:18est un discours historique
01:18:19vous savez
01:18:20qui a horrifié ici
01:18:21j'allais dire
01:18:21le camp de la bien-pensance
01:18:22mais il a horrifié
01:18:23d'autant plus
01:18:24et je me permets de le dire
01:18:25c'est un des trucs
01:18:26qui m'a révolté
01:18:26avec la réception
01:18:28de ce discours
01:18:29c'est plusieurs articles de presse
01:18:30disaient
01:18:31discours effrayant
01:18:32catastrophique insultant
01:18:33un Trumpiste
01:18:34qui donne des leçons
01:18:34de démocratie à l'Europe occidentale
01:18:36d'accord
01:18:36est-ce que là
01:18:37on lisait l'article
01:18:38à la recherche des citations
01:18:39venant appuyer
01:18:40les termes terrifiants
01:18:42et très très rarement
01:18:43on citait le discours
01:18:44donc autrement dit
01:18:46c'est un système
01:18:46de conditionnement
01:18:47de l'opinion
01:18:48on nous disait
01:18:48voilà ce que vous devez
01:18:49en penser
01:18:49mais ne le lisez pas
01:18:50directement s'il vous plaît
01:18:51vous pourriez en penser
01:18:52autre chose
01:18:53et j'ai vu là-dedans
01:18:55cette espèce de
01:18:56presque le mur de Berlin
01:18:57étant nouveau
01:18:58le mur de l'Atlantique
01:18:59c'est un système
01:19:00de filtrage aussi
01:19:01de l'information
01:19:02pour empêcher
01:19:02que les nouvelles
01:19:03des informations
01:19:04qui pourraient déstabiliser
01:19:06l'ordre européiste
01:19:07tel qu'on le connaît
01:19:07aujourd'hui
01:19:08ne parviennent au peuple
01:19:09donc il y a cette idée
01:19:10que ce qu'on appelle
01:19:11je pense le DSA
01:19:13les informations
01:19:15perturbatrices
01:19:16donc on considère
01:19:17qu'une information
01:19:18peut être vraie
01:19:18mais s'il n'est pas présenté
01:19:20avec le bon angle
01:19:21elle devient fausse
01:19:22pour le régime
01:19:23et ça
01:19:23le contrôle de l'information
01:19:24la prafdaïsation
01:19:25de l'information
01:19:26l'appel à la délation
01:19:27des uns des autres
01:19:28ça c'est la statification
01:19:29ça effectivement
01:19:30pour moi
01:19:30il y a un petit parfum
01:19:31de la RDA
01:19:31dans nos temps présents
01:19:32Mathieu Beaucoté
01:19:33on va se projeter
01:19:33un petit peu dans l'avenir
01:19:34un avenir qui vous touche
01:19:36historiquement et territorialement
01:19:37si le Québec devenait libre
01:19:39on se souvient du référendum
01:19:41de René Lévesque
01:19:41en 1976
01:19:42perdu à nouveau
01:19:43en 1995
01:19:44par Jacques Parizeau
01:19:45à quelques milliers de voix près
01:19:47cette aspiration
01:19:48des Québécois
01:19:48à leur souveraineté
01:19:49soutenue par toute
01:19:50la classe politique française
01:19:51je me souviens
01:19:51du résultat de 1995
01:19:53on avait
01:19:53Jean-Pierre Chevènement
01:19:54Michel Roquin
01:19:54à la délégation générale
01:19:56du Québec
01:19:57rue Pergolaise
01:19:58on était là
01:19:58et quand on voit la perte
01:19:59ah quel désespoir
01:20:01mais si l'Écosse
01:20:02la Catalogne
01:20:02voulait leur souveraineté
01:20:03et la Corse
01:20:04n'en parlons pas
01:20:04c'est cette heure de question
01:20:05ce Québec libre
01:20:06tel que vous l'aspirez
01:20:07car vous êtes un patriote québécois
01:20:09dans le respect des institutions canadiennes
01:20:12c'était la souveraineté association
01:20:14vous vous souvenez
01:20:15en 1980
01:20:16René Lévesque
01:20:16la souveraineté association
01:20:18en 1995
01:20:19souveraineté partenariat indépendance
01:20:21aujourd'hui c'est très clair
01:20:21si elle devenait réalité
01:20:23dans lequel des deux Occidents
01:20:25ce Québec se situerait-il
01:20:26je me suis posé la question
01:20:27je pense que le Québec
01:20:30sera un pont
01:20:31entre les deux Occidents
01:20:32donc la troisième voie
01:20:33peut-être la solution
01:20:34je crois que
01:20:35de ce point de vue
01:20:36puisque le Québec
01:20:36on est géographiquement américain
01:20:38il n'y a pas d'autre là-dessus
01:20:39nous sommes culturellement
01:20:40encore marqués
01:20:41par une empreinte européenne forte
01:20:42la France pour nous
01:20:43pour moi
01:20:43ce n'est pas seulement
01:20:44un autre pays
01:20:45ce n'est pas un pays cousin
01:20:46ce n'est pas un pays frère
01:20:47c'est la mère patrie
01:20:48ça veut dire quelque chose
01:20:49et je pense que
01:20:50vous savez pour la petite histoire
01:20:51j'invite vos auditeurs
01:20:53à s'intéresser à cela
01:20:54il y aura des élections au Québec
01:20:55en 2026
01:20:56si les sondages
01:20:57ne se trompent pas pour l'instant
01:20:58les indépendantistes
01:20:59gagnent les élections en 2026
01:21:00enfin
01:21:00le parti québécois
01:21:01de retour
01:21:02et là il y aura un référendum
01:21:04en 2027 ou 2028
01:21:05alors
01:21:05les données objectives
01:21:07sont compliquées
01:21:07la transformation démographique
01:21:10du Québec
01:21:10s'est poursuivie depuis
01:21:11mais je crois sincèrement
01:21:13et pas seulement
01:21:14parce que je le désire
01:21:15je crois sincèrement
01:21:16que le prochain référendum
01:21:17sera le bon
01:21:17et que le Québec
01:21:18deviendra indépendant
01:21:19d'ici 2030
01:21:19avec un système
01:21:20social, économique
01:21:22différent
01:21:22avec en fait
01:21:23je dirais
01:21:23l'aventure historique québécoise
01:21:25qui se poursuit
01:21:25c'est-à-dire
01:21:26vivre l'Amérique en français
01:21:27vivre l'Amérique
01:21:28sous le signe de
01:21:29devenir l'état-nation
01:21:30que nous sommes
01:21:31selon le principe du PQ
01:21:32qui est le parti québécois
01:21:33qui est une coalition
01:21:34est-ce qu'on pourrait
01:21:35à ce moment-là
01:21:36envisager
01:21:36si ça tourne mal
01:21:37le grand dérangement
01:21:39mais non pas pour aller
01:21:40de Gaspésie en Acadie
01:21:41mais d'aller en France
01:21:42vers le Québec
01:21:43si on veut
01:21:43en restant dans la culture française
01:21:45dans nos valeurs
01:21:46dans nos certitudes
01:21:47dans notre patriotisme
01:21:48quelque part
01:21:48du coup
01:21:49intra-authentique
01:21:50aller au Québec
01:21:52pour vivre une expérience
01:21:53qu'on aurait
01:21:53le nombre de français
01:21:55qui s'installent au Québec
01:21:56depuis quelques années
01:21:57est significatif
01:21:58je dis souvent
01:21:58les renforts sont arrivés
01:21:59un peu après 1760
01:22:00mais beaucoup de français
01:22:02s'installent
01:22:02et il y a une forme
01:22:03d'adhésion naturelle
01:22:04et spontanée au Québec
01:22:05pourquoi ?
01:22:06parce qu'on a
01:22:06le même arrière-fonds
01:22:07civilisationnel
01:22:07on a la même langue
01:22:08on se connait suffisamment
01:22:10pour avoir envie
01:22:11de se connaître davantage
01:22:12donc moi je suis toujours heureux
01:22:14lorsque les français
01:22:14veulent s'installer chez nous
01:22:16par ailleurs
01:22:16je dis aux français
01:22:17n'abandonnez pas votre pays
01:22:18il est magnifique
01:22:19je ne dis pas ça
01:22:21à la manière
01:22:21d'un touriste crétin
01:22:22énamouré
01:22:23la France est le plus beau
01:22:24pays du monde
01:22:24donc à un moment donné
01:22:26quand on a ce pays-là
01:22:26on se bat
01:22:27pour le redresser
01:22:28on le garde
01:22:29parce que c'est chez soi
01:22:30et par ailleurs
01:22:30on sait que nos cousins québécois
01:22:32nos frères québécois
01:22:32sont avec nous dans cette aventure
01:22:34quand mon fils vous écoute parler
01:22:36il boit vos paroles
01:22:36il dit mais tu as vu
01:22:37enfin il connait l'action québécois
01:22:38j'ai dit écoute
01:22:39c'est ainsi que Colbert
01:22:41et Louis XIV se parlent
01:22:42c'était l'accent
01:22:43on dit le roué
01:22:44bien sûr
01:22:44le roué c'est moi
01:22:45comme on dit
01:22:45vous êtes le témoignage
01:22:47du français ancien
01:22:49vous dites en conclusion
01:22:50votre conclusion
01:22:50elle résume tout
01:22:51elle est très forte
01:22:52et vous citez une phrase
01:22:54de Monterland
01:22:55la fausse puissance
01:22:57qui attise les haines
01:22:58et qui n'a pas de quoi
01:22:59se défendre contre elle
01:23:00Henri de Monterland
01:23:01et votre dernière phrase
01:23:02c'est valvictice
01:23:03malheur au vaincu
01:23:06ou plus exactement
01:23:07malheur au fort
01:23:08qui devient faible
01:23:09est-ce que nos forts
01:23:11sont en train de devenir faibles
01:23:12et vont être un jour vaincus
01:23:14je le redoute
01:23:16je le crains
01:23:17parce que je ne suis pas
01:23:17de fatalisme total
01:23:19je m'interdis de croire
01:23:20que c'est définitif
01:23:21je dirais
01:23:22toute forme
01:23:23de diagnostic
01:23:24de décadence
01:23:25s'accompagne toujours
01:23:26de notes de bas de page
01:23:27où on espère le sursaut
01:23:28et j'espère le sursaut
01:23:29je le crois possible
01:23:31mais je vois que
01:23:32les tendances lourdes
01:23:32ne jouent pas pour cela
01:23:33j'ai l'impression
01:23:34que nous sommes témoins
01:23:34de la désoccidentalisation
01:23:35du monde
01:23:36nous sommes témoins
01:23:37de la déseuropéanisation
01:23:38de l'Europe
01:23:38nous sommes témoins
01:23:39de la défrancisation
01:23:40de la France
01:23:40et pourtant
01:23:41nos peuples
01:23:41ne veulent pas mourir
01:23:42alors reste à voir
01:23:43cela dit
01:23:44si dans ce monde nouveau
01:23:45qui vient
01:23:45est-ce que les élites
01:23:46qui sont les nôtres
01:23:47qui pour l'instant
01:23:47cherchent à mater
01:23:48le désir de sursaut
01:23:50est-ce qu'une nouvelle élite
01:23:51apparaîtra capable
01:23:52de porter ce désir
01:23:53de renaissance
01:23:54dans le meilleur sens du terme
01:23:55étant entendu
01:23:56qu'une certaine forme
01:23:57de consommation
01:23:57de surconsommation
01:23:58de néolibéralisation financière
01:24:00le soda sucré
01:24:02et le hamburger industriel
01:24:04ne participent pas
01:24:05des sursauts des peuples
01:24:06je veux dire
01:24:07que quand on est en France
01:24:08prendre du
01:24:09comme j'en prends
01:24:10votre formule
01:24:10le burger industriel
01:24:12il y a quelque chose
01:24:12de plus triste là-dedans
01:24:13et de ce point de vue
01:24:15l'américanisation
01:24:15de nos cultures
01:24:16n'est pas l'équivalent
01:24:18d'une émancipation
01:24:19donc le mur de Berlin
01:24:21il fallait bien
01:24:22il fallait le faire tomber
01:24:23assurément
01:24:24mais il ne faut pas
01:24:24le reconstruire
01:24:25il ne faut pas le reconstruire
01:24:26il faudrait espérer
01:24:27que ces deux Occidents
01:24:28n'en refassent plus qu'un
01:24:29une fois qu'ils se seront délivrés
01:24:30de leurs obsessions idéologiques
01:24:32et un jour peut-être
01:24:33comme l'avait prédit
01:24:33le général de Gaulle
01:24:34de l'Atlantique à l'Oural
01:24:35quand la Russie
01:24:36sera devenue fréquentable
01:24:37et que ce ne sera pas
01:24:37un tirant qui sera à sa tête
01:24:38peut-être qu'est-ce qu'on pourra
01:24:39repenser une Europe de paix
01:24:40On redécouvrira
01:24:40que les Russes ne sont pas
01:24:41que leur mauvaise part
01:24:42poutinienne
01:24:43mais par ailleurs
01:24:43pour l'instant
01:24:44vous savez en matière
01:24:44de prophétie du général
01:24:45je préfère néanmoins
01:24:47vous me le pardonnerez
01:24:47vive le Québec libre
01:24:48Très belle phrase
01:24:49en 1967
01:24:51je m'en souviens
01:24:52à l'hôtel de ville
01:24:54de Montréal
01:24:55il est remonté sur le bateau
01:24:56le soi-même
01:24:57parce que le gouvernement
01:24:57d'Ottawa était évidemment
01:24:58très offensé
01:24:59et il est rentré en France
01:25:00pour assumer
01:25:01j'allais dire
01:25:01la souveraineté de la France
01:25:03Merci
01:25:03Mathieu Bocoté
01:25:04est devenu témoigné
01:25:05Métavique
01:25:06vous reviendrez souvent
01:25:06parce que le contenu
01:25:07de votre livre
01:25:07à mon avis
01:25:08prédispose à d'autres interventions
01:25:10et à d'autres décryptages
01:25:12de l'actualité
01:25:12Merci
01:25:13Sud Radio
01:25:14Sud Radio
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