- il y a 3 mois
Les clefs d'une vie - Greg Zlap
Avec son harmonica, il a accompagné Johnny pendant dix ans. il lui rend hommage dans un album en reprenant des chansons devenues des classiques
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##LES_CLEFS_D_UNE_VIE-2025-10-07##
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Catégorie
✨
PersonnesTranscription
00:00Sud Radio, les clés d'une vie, Jacques Pessis.
00:03Les clés d'une vie, celle de mon invité.
00:05Pendant dix ans, vous avez accompagné Johnny de tout votre souffle,
00:09et presque jusqu'à son dernier souffle.
00:11Vous avez choisi de rendre modestement hommage à Johnny,
00:15avec votre petit harmonica, un hommage à celui qui restera le plus grand.
00:19Bonjour Greg Slap.
00:21Bonjour.
00:21Et c'est vrai que je vous ai reçu déjà deux fois dans les clés d'une vie,
00:24mais là vous revenez avec un album hommage à Johnny Hallyday.
00:28On va expliquer pourquoi tout à l'heure.
00:30Et c'est vrai que Johnny, vous avez fréquenté pendant dix ans, je crois, 282 concerts ?
00:34Exactement. C'est une tranche de vie.
00:36C'est une tranche de vie.
00:37Et vous avez choisi de lui rendre hommage, on va expliquer pourquoi tout à l'heure.
00:40Mais le principe des clés d'une vie, c'est de raconter un parcours,
00:44le vôtre avec Johnny, à travers des dates clés.
00:47Et la première que j'ai trouvée, c'est le 14 juillet 2009,
00:51une date que vous n'avez pas oubliée.
00:52Le concert de Johnny Hallyday Tour Eiffel, le 14 juillet 2009,
01:07pour ses 40 ans de carrière.
01:09Et dans tout Paris, on en a ce concert.
01:11Je ne sais pas si vous le savez, Greg Slap.
01:12Je m'en souviens très bien.
01:14C'était incroyable parce que j'ai toujours cette image en tête.
01:19Je sors sur scène, sur Gabriel.
01:22Comme d'habitude, Johnny me pousse au devant de la scène.
01:26Mais là, devant moi, j'avais une marée humaine.
01:28C'est-à-dire qu'il y avait, je ne sais pas combien de spectateurs,
01:32et puis le téléspectateur.
01:35Et je me souviens de cette émotion.
01:37Je jouais de l'harmonica.
01:40Et en fait, les réactions des gens m'arrivaient par des vagues.
01:43Donc j'étais complètement... J'étais sonné.
01:45Je sors de scène.
01:46Et là, je me suis senti soulevé, comme par une force.
01:50Et en fait, j'étais dans les bras de Mickey Rourke, l'acteur américain,
01:53qui m'a soulevé.
01:54Il m'a dit, mais je n'ai jamais entendu l'harmonica comme ça.
01:57Il faut que tu viennes aux Etats-Unis.
02:00Je crois que c'est un de vos premiers concerts avec Johnny.
02:01C'est dans le premier.
02:02C'est l'un des premiers, parce que c'était le début de la tournée,
02:09Tour 66, qui devait être la dernière tournée de Johnny, d'ailleurs.
02:13Oui, il avait annoncé plusieurs fois qu'il ferait ses adieux,
02:16et il ne pouvait pas se passer de la scène, finalement.
02:19C'est impossible.
02:21Et quand on pense qu'il a démarré, 40 ans plus tôt,
02:24en 59, sur une petite scène de Pigalle,
02:28pour une émission de télévision, un concours qui se fait Paris Cocktail,
02:31on voit le chemin qu'il a parcouru depuis.
02:34Alors, je crois que votre histoire avec Johnny,
02:36ça a démarré,
02:37Greg Slap, grâce à Yvan Kassar,
02:40mon chef d'orchestre.
02:41Et oui, c'est complètement...
02:44C'est une histoire incroyable,
02:46parce que...
02:47Moi, je ne connaissais pas vraiment Johnny.
02:50Donc, moi, j'avais mon groupe,
02:51j'enregistrais mes disques,
02:54je ne pensais pas accompagner des stars,
02:57et notamment Johnny.
02:57Ce n'était pas du tout dans mes sphères.
03:01Et effectivement, Yvan Kassar m'a appelé,
03:04parce qu'il préparait un album blues pour Johnny.
03:06Et qui dit blues, dit harmonica.
03:09Et donc, j'ai enregistré,
03:12non pas pour l'album,
03:13mais pour les maquettes de l'album
03:15qu'il devait présenter à Johnny.
03:17Et il se trouve que Johnny a écouté les maquettes,
03:18et il a dit,
03:19« Mais qui c'est qui joue de l'harmonica ? »
03:21Yvan lui a dit,
03:22« C'est un Polonais, il s'appelle Greg. »
03:24Il habite à Paris.
03:25Et Johnny lui a dit,
03:26« C'est lui que je veux. »
03:27Et c'est comme ça que je me suis retrouvé
03:29sur l'album de Johnny.
03:31Et je crois qu'Yvan Kassar vous a dit,
03:33Greg Scrap,
03:34que Johnny avait été fan de vous.
03:37Oui, c'est ça.
03:38En fait, Johnny aimait beaucoup
03:40s'entourer des musiciens américains.
03:43Il y avait cette fascination
03:44pour les États-Unis.
03:47Et donc,
03:48il avait prévu déjà
03:49des harmonicistes américains,
03:51des stars d'harmonica.
03:52Donc,
03:53il ne s'attendait pas
03:55à trouver un harmoniciste polonais
03:57à côté,
03:59en France.
04:00Il se trouve qu'il connaissait bien l'harmonica,
04:02et pas seulement parce qu'en face de lui,
04:04il avait eu en 1966
04:05Antoine,
04:06avec ses élucubrations,
04:08qui voulait l'envoyer en cage à Medrano.
04:09Je ne sais pas si vous connaissez l'histoire.
04:10Il se trouve que ça a été
04:13un coup médiatique extraordinaire
04:15entre les deux,
04:16une fausse fâcherie,
04:17puisqu'en soi,
04:17un soir,
04:18Antoine arrive dans une discothèque,
04:20on lui dit,
04:20il y a Johnny qui veut te voir.
04:21Donc,
04:22il panique un petit peu,
04:23il arrive devant Johnny
04:24qui a l'œil noir,
04:25et Johnny dégrave son blouson
04:26et dit,
04:27tu vois,
04:27moi aussi,
04:27je porte des chemises à fleurs
04:28comme toi.
04:29Et ça s'est arrangé comme ça,
04:31car Johnny avait beaucoup d'humour.
04:32Mais surtout,
04:33il avait le sens de la musique,
04:35et le sens de trouver
04:36la bonne musique.
04:37Quand il vous a écouté,
04:38c'est qu'il avait presque
04:39une oreille parfaite.
04:42En fait,
04:42je m'en suis rendu compte
04:43quand j'ai rencontré Johnny
04:45pour la première fois.
04:48Il m'a surpris,
04:50parce qu'il m'a posé une question
04:51comme ça.
04:53Il me dit,
04:54dis-moi Greg,
04:54est-ce que tu joues
04:55sur les Marine Band ?
04:57En Marine Band,
04:57j'en ai un comme ça,
04:58c'est un petit harmonica
04:59comme ça.
05:00C'est marqué ici,
05:02le Marine Band,
05:02c'est un modèle d'harmonica,
05:03et c'est le modèle mythique
05:04qui a fait l'histoire du blues.
05:07Donc,
05:07inutile de dire
05:08qu'il n'y a que les harmonicistes
05:10qui savent ça.
05:11Et lui,
05:12quand il m'a posé cette question,
05:14j'ai compris
05:15qu'on partageait
05:16la même passion
05:17pour cette musique-là.
05:18Parce qu'il faut être connaisseur,
05:19il faut savoir
05:20que c'est
05:20un modèle particulier,
05:22que c'est ce petit harmonica
05:24qui est capable
05:25de faire
05:26des sons incroyables
05:28justement dans le blues.
05:29C'était où
05:30votre première rencontre
05:31avec Johnny ?
05:31C'était un piège,
05:33en fait,
05:33parce que
05:34après
05:35m'être trouvé
05:37sur l'album
05:37de Johnny,
05:40où je n'ai pas rencontré
05:41Johnny finalement,
05:42c'est mon harmonica
05:43qui s'est retrouvé
05:44sur l'album.
05:45Et bien,
05:45c'est encore
05:46Yvan Kassar
05:46qui m'a appelé
05:47pour une publicité,
05:49pour une marque
05:49de lunettes
05:50célèbre,
05:52où je devais
05:53enregistrer
05:54la musique
05:54que j'aime.
05:56Et je suis
05:56venu en studio,
05:58et là,
05:58je suis tombé
05:59sur Johnny.
06:00Il m'attendait,
06:00et je pense
06:02qu'il a prémédité
06:03cette rencontre
06:04pour me rencontrer.
06:06Quel moment
06:06d'émotion ?
06:07Ce qui est incroyable,
06:10c'est que j'ai...
06:13Vous savez,
06:13avant de le rencontrer,
06:16je n'avais que
06:17l'image médiatique
06:18de Johnny.
06:19Tout ce qu'on entendait
06:22parlait de lui
06:24dans les médias,
06:25les émissions de télé,
06:26les blagues
06:28sur Johnny,
06:28tout ça,
06:29c'était inouïe.
06:30Une image très forte.
06:32Et quand je l'ai rencontré,
06:34j'ai rencontré l'homme.
06:36Il m'a regardé
06:37droit dans les yeux,
06:37il m'a serré la main.
06:39Il était
06:40très humain.
06:42Et c'était vraiment
06:44le début,
06:45c'était ça,
06:46cette rencontre-là,
06:47humaine,
06:47qui était le début
06:48de toute cette aventure.
06:50Et je pense
06:50que vous ne l'avez pas imaginé,
06:52enfant à Varsovie,
06:53lorsque votre grand-père,
06:54je crois,
06:55vous a offert,
06:56Greg Slap,
06:56un harmonica
06:57qui venait des Etats-Unis.
06:59Ah non,
06:59j'imagine.
07:00Je n'imaginais pas du tout
07:02devenir musicien,
07:04encore moins avec l'harmonica.
07:06Et c'est vrai
07:07qu'on imagine tous
07:11l'harmonica,
07:11c'est le petit instrument
07:14que justement
07:15nos grands-pères,
07:17nos grands-mères
07:17nous ont offert.
07:18Quelque part,
07:19il y en a un toujours
07:20qui traîne dans un tiroir.
07:21et moi,
07:23j'ai reçu ça
07:24comme cadeau.
07:30J'ai soufflé comme ça
07:31et je l'ai laissé tomber,
07:33en fait.
07:34Et c'est après
07:36quand j'ai entendu
07:37le premier blues
07:38que j'ai réalisé
07:41qu'il y avait
07:42quelque chose
07:42de magique
07:44dans le son
07:44de l'harmonica.
07:46J'ai entendu ça.
07:59Quand j'ai entendu ce son-là,
08:01je me suis dit
08:01mais c'est pas possible,
08:03il faut que j'y arrive.
08:04Et il y a tellement
08:07d'émotions
08:07dans ce son,
08:08c'est tellement mystérieux
08:09que je me suis promis
08:11d'y arriver.
08:12Mais à l'époque,
08:13en plus,
08:13vous êtes à Varsovie
08:14où trouver
08:15des morceaux de musique
08:16n'est pas évident.
08:17Il faut presque
08:17des cassettes pirates,
08:19Greg Slap.
08:20Alors,
08:20il y avait
08:20des cassettes pirates,
08:22il y avait
08:22le marché noir.
08:24C'est vrai que j'avais
08:25une enfance
08:25très heureuse
08:27mais derrière
08:28le rideau de fer,
08:29encore à l'époque,
08:30il y avait encore
08:30le mur de Berlin.
08:32Donc, en fait,
08:32on était un peu coupé
08:33du reste du monde
08:35et je me souviens
08:37que j'avais
08:39les yeux rivés
08:40en fait sur l'Amérique.
08:43Quand j'ai découvert
08:44l'harmonica,
08:45j'ai découvert
08:46le blues,
08:47ça venait
08:47des Etats-Unis,
08:49je regardais
08:50des films
08:50qui venaient
08:51de là-bas
08:51et je rêvais
08:54de cette liberté-là.
08:57Et donc,
08:59je m'évadais
08:59un petit peu
09:00grâce à l'harmonica
09:01mais ce n'est
09:04qu'en arrivant
09:05en France
09:05en fait
09:05que j'ai trouvé
09:06cette liberté.
09:09Mais en France,
09:09vous arrivez
09:10en faisant des études
09:11avant-gardistes
09:12puisque vous avez
09:13à Jussieu
09:14faire des études
09:15d'informatique
09:15ce qui n'était pas
09:16si courant
09:16à l'époque,
09:17Greg Zapp.
09:18C'était une erreur.
09:21En fait,
09:22j'ai confondu
09:23ma passion
09:24pour le graphisme,
09:27pour l'image.
09:28J'aime beaucoup dessiner,
09:29j'étais fasciné
09:31par le graphisme
09:31sur l'ordinateur
09:32et j'ai confondu
09:34ça avec le métier
09:36d'informaticien.
09:37Ce n'était pas
09:37du tout ma destinée.
09:41Mais quelque part,
09:43si en fait,
09:44parce que c'est
09:44à la fac
09:45que j'ai rencontré
09:46mon premier groupe
09:47de musique
09:48et où j'ai commencé
09:51vraiment à entrer
09:53dans ce métier.
09:55Et à l'époque,
09:55il y avait
09:56beaucoup de groupes
09:57de musique
09:57et surtout
09:59encore quelques lieux
10:00où on faisait
10:01de la musique,
10:02du jazz.
10:03Aujourd'hui,
10:04il n'y a plus
10:04que les Trois Maillets,
10:05tout le reste
10:05à fermer pratiquement.
10:07Et là aussi,
10:07ça vous a permis
10:08de vous perfectionner
10:09et d'entrer
10:10dans ce milieu.
10:11Oui,
10:12quand je suis arrivé
10:14en France,
10:15en fait,
10:16une des premières choses
10:17qui m'ont frappé,
10:18c'est qu'il y avait
10:18des magasins de musique
10:19avec des harmonicas.
10:21Donc,
10:21je regardais ça,
10:22c'était incroyable.
10:23Moi,
10:23j'en avais un.
10:24Mais il y en avait
10:25en vitrine,
10:25il y en avait plein.
10:26Donc,
10:26j'étais vraiment fasciné.
10:29Et puis,
10:31il y avait
10:31des clubs de musique.
10:33Donc,
10:33on pouvait vivre
10:35la musique
10:35de tout près.
10:36Les musiciens
10:37étaient tout près.
10:38Il y avait des groupes
10:38de blues qui jouaient,
10:39il y avait des jam sessions.
10:41Et notamment,
10:42il y avait un club
10:43de blues
10:45qui s'appelle
10:46Utopia,
10:46qui existe toujours
10:47d'ailleurs,
10:48qui est inchangé
10:48depuis des années,
10:50où j'ai rencontré
10:51Jean-Jacques Milteau,
10:54le grand harmoniciste
10:56français,
10:58qui est devenu
10:58mon parrain
10:59d'harmonica
10:59et qui m'a montré
11:01en fait
11:01qu'avec cet instrument
11:03un peu ridicule,
11:04petit,
11:04où on n'imagine pas
11:06en faire sa vie,
11:07eh bien,
11:08on pouvait faire
11:08quelque chose.
11:09Et vous l'avez démontré
11:10et on va en continuer
11:11à parler à travers
11:12une autre date
11:13qui ne vous correspond pas
11:14mais qui est importante
11:15dans la vie de Johnny,
11:16le 20 octobre 1962.
11:19A tout de suite
11:20sur Sud Radio
11:20avec Greg Slap.
11:22Sud Radio,
11:23les clés d'une vie,
11:24Jacques Pessis.
11:24Sud Radio,
11:25les clés d'une vie,
11:26mon invité Greg Slap.
11:28On vous retrouve aujourd'hui
11:29avec votre harmonica
11:30ou vos harmonicas,
11:31si on est toujours
11:31une quarantaine avec vous,
11:33pour cet album
11:34Hommage à Johnny Hallyday
11:35qui est sorti,
11:36qui est un hommage
11:37qu'on évoque petit à petit
11:38à travers les chansons de Johnny,
11:41reprise avec vous
11:41à l'harmonica
11:42et après 282 concerts
11:44avec Johnny.
11:45Alors,
11:46je parle du 20 octobre 1962
11:48parce que c'est ce jour-là
11:50que sort cette chanson.
11:51Les gens m'appellent
11:54l'idole des jeunes
11:55Il en est même
11:58qui m'envie
11:59Mais ils ne savent pas
12:03dans la vie
12:04Et cette chanson,
12:06dès que vous commencez
12:07à jouer à l'harmonica,
12:08le public la reprend
12:10en chœur, Greg Slap.
12:11Oui, il y a quelque chose
12:14de fascinant dans l'harmonica.
12:15C'est peut-être parce que
12:18c'est le seul instrument
12:20qui se joue respirant.
12:23Mais il y a une proximité
12:25avec la voix.
12:27Je ne sais pas,
12:28ça transmet les émotions
12:30de la voix humaine.
12:31Il y a effectivement une émotion.
12:50Alors, il se trouve que c'est Johnny.
12:51Johnny, à l'époque,
12:52n'était pas le taulier
12:53mais l'idole des jeunes.
12:54Mais le terme
12:54l'idole des jeunes
12:55n'a pas été inventé par Johnny
12:56mais par Ralph Bernet
12:58qui avait vu aux Etats-Unis
12:59une chanson
13:00de Rick Nelson,
13:01Teenage Idol,
13:02où on parlait justement
13:03de l'idole des jeunes.
13:03Et c'est comme ça
13:04que le terme est rentré
13:05dans le quotidien
13:07de toutes les têtes d'affiches
13:08du hit parade.
13:09Et cette chanson
13:10a marqué une génération.
13:11Et il y a un scopitone
13:12où on voit Johnny,
13:13guitare à la main,
13:14solitaire sous la pluie,
13:15car l'idole des jeunes
13:16est solitaire.
13:16Et oui.
13:18Et c'est d'ailleurs incroyable
13:19que Johnny
13:20nous a fait découvrir
13:24en France
13:24tout un répertoire
13:26de chansons
13:27qu'on considère aujourd'hui
13:29comme les chansons de Johnny
13:30alors qu'elles ont une origine
13:32plus ancienne
13:33et parfois très très ancienne.
13:35C'est vraiment
13:36une espèce de transmission
13:38qui se passe à travers lui.
13:41Et l'idole des jeunes,
13:42vous la connaissiez cette chanson
13:43avant de l'interpréter
13:45avec Johnny ?
13:46Je ne crois pas.
13:48Mais l'image que j'ai en tête,
13:50c'est quand il a chanté
13:51justement tout seul
13:53avec sa guitare.
13:54C'était très très émouvant
13:55parce qu'en fait,
13:58il n'était plus
13:59le petit jeune qui démarre.
14:02C'était un homme
14:02qui avait de l'expérience
14:06et de la vie.
14:08Et quand il se mettait
14:10comme ça en concert
14:10avec sa guitare,
14:12assis,
14:13et qu'il chantait cette chanson
14:14avec les yeux
14:15qui s'illuminaient,
14:17c'était...
14:18L'émotion était vraiment palpable.
14:20Et dans cet album,
14:21bien sûr,
14:21il y a votre version
14:22à l'harmonica.
14:23Et il se trouve aussi
14:45que sur cet album,
14:47vous enchaînez avec une autre chanson
14:48de Johnny,
14:49une chanson qui,
14:50elle aussi,
14:51date de ses débuts.
14:51Et cette chanson,
15:02vous la connaissiez
15:02avant de l'interpréter
15:04à l'harmonica,
15:04par exemple ?
15:05Oui, celle-là,
15:05je l'avais entendue.
15:07C'est Charles Aznavour,
15:08je crois,
15:09qui lui a écrit cette chanson.
15:10Oui, en fait,
15:11Charles Aznavour,
15:12effectivement,
15:13a écrit cette chanson
15:13pour montrer
15:14que malgré les yéyés,
15:16il n'allait pas disparaître
15:17comme d'autres.
15:17Il a fait la plus belle
15:18pour aller danser
15:19et retient la nuit.
15:20Et surtout,
15:21il a bien connu Johnny
15:22car quand Johnny débutait,
15:23il vivait dans une chambre
15:24de bonne à Pigalle
15:25et Charles Aznavour
15:27l'a hébergé
15:28pendant plus de deux ans
15:29dans sa maison
15:30près de Paris
15:30à Montfort-la-Maurie.
15:32Et il a appris,
15:33il avait des chevaux
15:34à Johnny à faire du cheval.
15:36Et c'est comme ça
15:36que Johnny a pu tourner ensuite
15:38D'où viens-tu Johnny ?
15:39En Camargue.
15:39Ah, c'est incroyable !
15:41Vous voyez,
15:41ce qui me fascine
15:43en fait dans la musique,
15:44c'est cette notion
15:45de transmission.
15:46Vous voyez,
15:47il y a toujours un parrain,
15:49il y a toujours quelqu'un
15:50qui regarde avec bienveillance,
15:53qui aide,
15:53qui pousse
15:54et on a besoin de ça.
15:55Et cette chanson,
15:56l'adapter à l'harmonica,
15:57c'était simple,
15:58Grézap ?
15:59Ah oui, très simple.
16:00Je pourrais continuer comme ça.
16:19Ça, c'est la version
16:19hors studio
16:20de Sud Radio
16:21et aussi la version
16:22sur l'album.
16:23Cette chanson,
16:34elle est dans un film
16:34Les Parisiennes
16:35où Johnny a tourné
16:36une séquence
16:37où il y a une jeune lycéenne
16:39qui rencontre
16:39un jeune guitariste pauvre
16:41qui est Johnny
16:41et il chante cette chanson
16:43à cette lycéenne pauvre
16:44dans sa cuisine
16:45et c'est Catherine Deneuve
16:46avec qui il va louer,
16:48enfin vivre une amitié
16:49très forte
16:50jusqu'à la fin de sa vie.
16:51C'est fou, hein ?
16:52Et là aussi,
16:53ce sont des chansons
16:53qui ne traversaient pas
16:54les époques.
16:55À Varsovie,
16:56on ne connaissait pas
16:56Retiens la nuit.
16:58Je ne pense pas.
17:00Alors,
17:01les Johnny sur scène
17:03et vous l'avez vécu,
17:04il y avait une lumière
17:05qui en faisait une idole.
17:07Vous l'avez ressenti
17:07lorsque vous étiez
17:08sur scène avec lui ?
17:09Ah mais bien sûr,
17:10c'était
17:11une des choses
17:13qui m'ont le plus frappé,
17:16c'était de le voir
17:18monter sur scène.
17:20C'est incroyable,
17:21la transformation
17:22qui s'opérait.
17:25Juste avant de monter
17:25sur scène,
17:26il était assis
17:27à côté de la scène,
17:28il se concentrait
17:29et lorsque le moment venait,
17:31il se redressait
17:32et jusqu'au bout,
17:34ça je vous dis ça,
17:35c'est jusqu'au dernier concert
17:36où il était déjà malade
17:38et que c'était difficile
17:39pour lui,
17:40il se relevait,
17:42il devenait un géant,
17:43il montait sur scène
17:43et il partait pour un show
17:48de 12 heures.
17:49C'était hallucinant.
17:52Il n'était pas le même homme ?
17:53Ce n'était pas le même homme,
17:54c'était une force
17:56qu'il recevait du public
17:58et c'est aussi
18:00sa manière
18:05de faire de la musique,
18:08sa manière
18:09de voir le spectacle
18:10et voir le rôle
18:11de la musique,
18:12c'était
18:12exactement ça.
18:14C'est-à-dire
18:14la musique est faite
18:15pour rassembler
18:16les gens
18:17et pour interagir,
18:18pour se mettre
18:20en communion
18:22avec le public.
18:24C'est ça
18:24qui donne
18:24cette force-là.
18:26C'était un homme modeste
18:28et je ne sais même pas
18:29si Johnny
18:30se rendait compte
18:31de ce qu'il représentait.
18:33Je pense
18:33qu'avec toutes ces années
18:35il se rendait compte
18:37mais c'est vrai
18:38que c'est un homme
18:38je dirais
18:39presque timide.
18:41Il était
18:42très très respectueux,
18:45plutôt réservé
18:46dans sa vie
18:47en dehors
18:48de la scène
18:49et
18:50très bienveillant,
18:53c'est ça
18:54que j'ai connu de lui
18:54et qui s'est transformé
18:56en effet
18:56dès qu'il posait
18:58un pied
18:59sur les planches
19:00de la scène.
19:00Parfois en retard
19:01d'ailleurs
19:02lorsqu'il arrivait
19:02sur scène
19:03vous avez dû connaître ça ?
19:04Je n'ai jamais connu ça
19:05figure à vous.
19:06Alors ce qui est marrant aussi
19:08c'est que
19:08effectivement
19:09quand je discute
19:09avec des gens
19:11qui l'ont connu
19:12avant moi
19:13parce qu'il y avait
19:15tellement d'époque
19:15Johnny avait tout fait
19:17tout vécu
19:18on a parfois
19:20des visions de Johnny
19:21qui sont différentes
19:22mais
19:23le Johnny
19:25que j'ai connu moi
19:26n'était jamais
19:29en retard
19:29pour un concert.
19:32Alors ce qui est étonnant
19:32aussi
19:33c'est l'homme
19:33à Los Angeles
19:34car vous l'avez suivi
19:35aux Etats-Unis
19:36et à Los Angeles
19:37le Johnny
19:37n'avait rien à voir
19:38avec le Johnny
19:39de la France
19:39parce que d'abord
19:40il était tranquille
19:41anonyme
19:41et il était presque
19:42plus heureux
19:43qu'en France.
19:44Je me souviens
19:45justement à Los Angeles
19:47on était
19:47on était à l'hôtel
19:50pendant les répétitions
19:52et puis
19:53j'étais dans les halls
19:55et puis on croise
19:55un groupe
19:56américain
19:57de musique
19:58donc on échange
19:59et puis
19:59je leur demande
20:01vous faites quoi
20:02vous jouez où
20:02tout ça
20:03et puis ils me retournent
20:03la question
20:04et toi tu joues
20:05avec qui ?
20:05Moi je dis
20:06je joue avec Johnny Hallyday
20:07et ils me disent
20:09mais c'est qui ça ?
20:10Est-ce qu'on peut le voir
20:11sur Youtube ?
20:12Allez-y
20:13allez voir
20:14vous allez être étonné
20:15il n'était pas connu
20:16du tout là-bas.
20:17Et ça ne le gênait pas
20:18bien au contraire ?
20:19Je pense
20:20qu'il avait
20:21cette envie
20:23certainement
20:27d'être plus connu
20:28aux Etats-Unis
20:28parce qu'il y a
20:29il y a fait toujours
20:32cette fascination
20:34de la part
20:34de lui
20:35pour les Etats-Unis
20:36et je pense
20:37que surtout
20:38pour la musique
20:39le rock
20:40le blues
20:40qui venait de là-bas
20:41et je pense
20:42qu'on partageait ça aussi
20:43moi en tant que Polonais
20:45qui regardait
20:46aux Etats-Unis
20:46il y a cette espèce
20:48de fascination
20:49donc
20:49je pense
20:53qu'il aurait
20:54bien aimé
20:55être
20:56une star
20:58reconnue
20:58aux Etats-Unis
20:59mais il était
21:00suffisamment connu
21:01en dehors
21:02Oui
21:05et puis
21:05il était tranquille
21:06aux Etats-Unis
21:06il pouvait faire ses courses
21:07dans les supermarchés
21:08et vous marchiez
21:09presque anonymement
21:10en ce moment
21:10c'est un avantage
21:12alors il y a d'autres
21:13chansons
21:14que vous avez adaptées
21:16sur cet album
21:17on va en parler
21:18à travers une autre date
21:19importante
21:20dans la carrière de Johnny
21:21le 9 octobre 1976
21:23à tout de suite
21:25sur Sud Radio
21:25avec Greg Slab
21:27Sud Radio
21:28les clés d'une vie
21:29Jacques Pessis
21:30Sud Radio
21:30les clés d'une vie
21:31Greg Slab
21:32mon invité
21:33pour cet homage
21:34à Johnny Hallyday
21:35cet album
21:35est un concert
21:36qu'on évoquera aussi
21:37où vous avez repris
21:39à l'harmonica
21:40des classiques de Johnny
21:41on les évoque petit à petit
21:43au fil de l'émission
21:43et le 9 octobre 1976
21:46c'est un soir important
21:48car au palais des sports
21:49Johnny interprète
21:50cette chanson
21:51pour la première fois
21:52Tu brûles mon esprit
21:55ton amour étrange
21:56ma vie
21:58et l'enfer
22:00devient comme un espoir
22:04car dans tes mains
22:05je meurs chaque soir
22:06Je ne sais pas si vous le savez
22:08Greg Slab
22:08parce que vous n'étiez pas là
22:09à l'époque
22:10mais ce soir-là
22:11il y a une grande surprise
22:12car Johnny
22:13pendant qu'il chante
22:14cette chanson
22:14le public se lève
22:16les mains se croisent
22:18les poignées se croisent
22:19dans ce geste symbolique
22:20et il ne s'attendait pas
22:21à ça
22:21spontanément
22:22les gens ont créé
22:23ce geste
22:24qui est devenu
22:24vraiment le geste
22:26de Gabriel
22:26Ah oui je ne savais pas
22:27ça venait du public
22:29ça venait du public
22:30c'est incroyable
22:31cette chanson
22:32elle est trouvée
22:33en Angleterre
22:33par Thomas Annoton
22:34qui est un ancien
22:35soliste des fantômes
22:36elle arrive en France
22:37c'est
22:37The King Is Dead
22:38il se trouve que Johnny
22:40il écoute
22:40non ça ne m'intéresse pas
22:43et puis il lui manque
22:43une chanson dans son album
22:44et il enregistre Gabriel
22:46parce qu'il n'a rien d'autre
22:47il ne croit pas du tout
22:48au succès
22:48et finalement
22:49c'est le public
22:50qui va faire de cette chanson
22:52un classique
22:52et c'est vrai
22:54que sur scène
22:55Gabriel
22:55c'était obligatoire
22:56en fait
22:58il a joué Gabriel
22:59dans tous ses concerts
23:01dans toutes ses tournées
23:02depuis cette date
23:04où Gabriel est sorti
23:06et moi
23:09je me rappellerai toujours
23:10moi j'étais
23:11dans la première tournée
23:13j'étais en studio
23:14de répétition
23:15et voilà
23:17le morceau passe
23:17et puis à un moment
23:19Johnny dit
23:20on va jouer Gabriel
23:21moi je ne connaissais pas
23:22la chanson
23:23donc je dis
23:23c'est quoi Gabriel
23:25et mon copain
23:27au clavier
23:29Johan
23:29il me dit
23:30mais t'inquiète pas
23:31c'est un morceau en mi
23:31c'est comme un blouse en mi
23:33t'inquiète pas
23:34et Johnny se retourne vers moi
23:36et me dit
23:36est-ce que tu
23:38tu veux bien
23:39faire un solo d'harmonica
23:40là-dessus
23:41parce que d'habitude
23:41il y a la guitare
23:42mais là on va changer
23:42vas-y
23:44et donc le morceau démarre
23:45moi je
23:46j'y vais à fond
23:48je joue de l'harmonica
23:52j'y mets toutes mes tripes
23:54le morceau se termine
23:55Johnny vient me voir
23:56il me dit
23:57dis-moi Greg
23:57tu vas pas rester planté
23:59comme un piqué
23:59derrière ton micro
24:00quand on va faire le show
24:01et là
24:03en fait j'ai compris
24:05qu'il me demandait
24:07plus
24:07que simplement
24:09jouer de l'harmonica
24:09il m'a demandé
24:10de faire le show
24:12alors que je ne savais pas
24:13ce que ça voulait dire
24:14encore
24:15et même sans le savoir
24:17sans savoir comment j'allais faire
24:19je lui ai fait une promesse
24:20je lui ai dit
24:20Johnny je te promets
24:21je vais faire le show
24:22quitte à me rouler par terre
24:24je vais faire le show
24:25et c'est devenu un moment spectaculaire
24:33ce moment d'harmonica sur Gabriel
24:35où Johnny me laissait de plus en plus de place
24:38et c'est un symbole d'une révolution
24:44mais une vraie révolution que Johnny a fait
24:47dans le monde de l'harmonica
24:49parce que cette place d'harmonica
24:53dans un énorme spectacle
24:54de rock
24:56dans les stades
24:57ça n'existe pas
25:00tout simplement
25:00ça n'a jamais existé
25:02j'ai peut-être un exemple
25:04c'est le groupe J. Gales Bond
25:06avec Magic Dick
25:07où c'est un groupe américain
25:09des années 70
25:10où il y avait un morceau de bravoure
25:12à l'harmonica
25:12mais sinon
25:14dans le rock
25:15ça n'existe pas
25:16donc le genre ne s'attendait pas du tout
25:18à voir ce
25:20cet instrument
25:22ce petit instrument
25:23avec autant de puissance
25:25comme un guitare errant
25:26en fait
25:26mais à l'harmonica
25:28et pourtant
25:30c'est ce qui s'est passé avec Johnny
25:31oui
25:32mais faire le show
25:33ça voulait dire quoi petit à petit
25:34parce qu'il a fallu trouver ce show
25:35Greg
25:35et bien
25:36en fait
25:38avant le
25:39avant le premier show
25:40donc on avait fait une
25:42une générale
25:44on était tous habillés
25:45déjà
25:45on était en tenue de scène
25:47et là c'était
25:49l'épreuve
25:50donc je me suis dit
25:51voilà
25:51là il faut y aller
25:52alors qu'est-ce que je vais faire
25:53donc je me suis dit
25:55j'avais pas d'exemple
25:56je me suis dit
25:56bah je vais tout faire
25:57je vais courir
25:59je vais danser
26:00je vais chanter
26:01je vais aller
26:02sur le procénium des vents
26:03je vais me rouler par terre
26:04voilà
26:05donc le concert commence
26:06j'y vais
26:08je cours
26:09je joue de l'harmonica
26:11je danse
26:12je passe
26:13partout
26:14voilà
26:15voilà
26:15et il y a Jacques Rouver-Olys
26:17qui était en lumière
26:18qui me dit
26:18vas-y Greg
26:19je te suis partout
26:20tu peux y aller
26:21je fais ça
26:25en me disant
26:25peut-être j'ai été ridicule
26:28j'en sais rien
26:29je ne sais pas
26:29et à la fin du coup
26:30du
26:31de la répétition
26:33Johnny
26:35passe en revue
26:36tous les musiciens
26:37donc il faisait des commentaires
26:39et puis
26:39quand il arrive à moi
26:40il me dit
26:40c'est bien Greg
26:42ne change rien
26:43voilà
26:46je savais que j'étais
26:46sur la bonne voie
26:47et cette version
26:48de Gabriel
26:49par Exlap
26:50elle figure
26:51sur l'album
26:51c'est un peu
27:21On y est !
27:39Bravo !
27:40Vous déchaînez au Sud Radio,
27:42mais comme je suis plus petit,
27:43vous ne pouvez pas courir dans tous les sens.
27:45C'est la seule différence.
27:46Dans l'album, vous êtes accompagné par un maître du blues,
27:49quoi qu'il a représenté la France dans un challenge
27:52où il y avait 150 groupes et il a fini deuxième,
27:55c'est Fred Chapelier.
27:57Ah oui, Fred Chapelier,
27:58c'est un des plus grands guitaristes de blues en France.
28:02C'est un ami.
28:04Et comme tous les invités d'ailleurs qui a reçu l'album,
28:09ce qui est important pour moi,
28:12pour cet album,
28:13c'est d'avoir partagé la scène
28:14et d'avoir ressenti
28:16l'émotion de la scène,
28:22une approche de la musique en commun
28:24avec les invités.
28:26Et c'est ce qui se passe avec Fred
28:27à chaque fois qu'on joue ensemble.
28:29On a cette espèce de compréhension,
28:32sans mot,
28:33entre sa guitare et l'harmonica.
28:37Et en plus, une histoire commune avec Johnny,
28:40puisqu'on a joué ensemble dans les vieilles canailles.
28:42C'est Jacques Dutronc qui a emmené avec lui
28:45Fred Chapelier à la guitare.
28:48Et Johnny m'a emmené avec lui
28:50à l'harmonica.
28:52Les vieilles canailles, c'était extraordinaire.
28:54Mais le courage de Johnny dans les vieilles canailles,
28:56c'est inimaginable.
28:57Oui, c'est...
29:02D'ailleurs, je me souviens très bien
29:06du début de la tournée des vieilles canailles
29:10où je ne croyais pas aux rumeurs
29:14de la maladie de Johnny.
29:17Et en fait, quand on a commencé,
29:21on a dû signer un contrat de confiance,
29:25en quelque sorte,
29:26où on ne devait rien dévoiler
29:29de ce qui se passait aux coulisses.
29:31Et là, j'ai compris que c'était grave
29:34ce qui se passait.
29:36Ce qui se passait,
29:37mais Johnny n'en a jamais parlé.
29:40Il ne s'est jamais plaint.
29:42Il a toujours regardé vers l'avant.
29:45Il m'a parlé de ses projets.
29:47Il m'a parlé de la scène.
29:48Il m'a parlé de son prochain album.
29:51Et donc, jusqu'au bout,
29:54on était à fond dans la musique.
29:57Et puis, vous parlez de Dutronc,
29:59mais il y a aussi son fils Thomas Dutronc
30:01qui est dans cet album
30:02avec Grave-moi le cœur.
30:04J'en ai tant vu
30:06Avant toi
30:09Des filles dans mes nuits
30:14Toujours à l'heure
30:19Fut, fini
30:21Je te rends maison
30:26Love Me Tender
30:28tiré d'un film d'Elvis Presley
30:30qui est une balade très ancienne, je crois.
30:35Elle remonte à la guerre de sécession.
30:37Alors, vous le savez,
30:38beaucoup de gens ne le savent pas.
30:39C'est génial.
30:40L'histoire de ce titre est fascinante.
30:45Je la trouve géniale.
30:47Enmi le fait que,
30:48comme disait Thomas Dutronc,
30:50en le registrant,
30:51il dit que c'est la plus belle chanson du monde.
30:54Ça prend au trip.
30:56C'est une mélodie magnifique.
31:00Nous, sur l'album,
31:01on rend hommage à Johnny
31:02en reprenant les paroles
31:05de l'adaptation que Johnny a faite.
31:08Oui, pour son album symphonique.
31:11Qui n'a jamais été enregistré.
31:12Ça a été enregistré sur l'album symphonique.
31:14Mais Johnny a voulu rendre hommage
31:17à Elvis
31:19en reprenant cette chanson.
31:22Donc, Love Me Tender.
31:23Il se trouve que ce n'est pas du tout
31:25une chanson d'Elvis.
31:27Mais bien sûr.
31:28Elvis lui-même
31:29qui a adapté une chanson
31:30qui date des années 1860
31:34et qui s'appelait Oralie.
31:36Et cette chanson,
31:38c'était un succès.
31:39C'était un tube.
31:41Déjà,
31:42les soldats de la guerre de la sécession
31:44la chantaient.
31:45Voilà.
31:45Et il se trouve
31:47que cette mélodie,
31:50cette magnifique mélodie,
31:51elle a l'âge de l'harmonica.
31:54C'est extraordinaire.
31:55Parce qu'à la même époque,
31:56les premiers harmonicas
31:57étaient conçus en Europe,
31:59donc en Allemagne.
32:03C'est Honor,
32:04donc M. Honor
32:05qui commençait à les fabriquer.
32:07Et c'est la femme de M. Honor,
32:10donc qui s'appelait Anna,
32:13qui lui suggère
32:15d'envoyer des harmonicas
32:17aux Etats-Unis
32:18à leurs cousins.
32:21Et donc c'est comme ça
32:22que l'harmonica,
32:22cet instrument européen,
32:23se retrouve aux Etats-Unis.
32:25Et là,
32:26il trouve un succès
32:28monumental aux Etats-Unis.
32:30Donc s'il se trouve,
32:32cette mélodie
32:32a été jouée déjà à l'époque.
32:34sur les premiers harmonicas.
32:38C'est extraordinaire.
32:39Et sur cet album Hommage,
32:40il y a une chanson de Jodie
32:41qu'on connaît un peu moins.
32:48Chanson de Jerry G. Lewis,
32:49Ma chérie, c'est moi.
32:50C'est vrai qu'on la connaît peu,
32:51cette chanson.
32:52On la connaît peu
32:53et c'est dommage.
32:54Alors moi,
32:55j'ai une histoire incroyable
32:56avec cette chanson.
33:00On parlait tout à l'heure
33:01de Gabriel.
33:03Et à un moment,
33:04Johnny m'a dit
33:06« Bon, on a beaucoup joué Gabriel.
33:10Pour la prochaine tournée,
33:11on ne va plus la jouer.
33:12Mais ne t'inquiète pas,
33:15je vais trouver
33:15un autre morceau
33:16pour ton solo d'harmonica. »
33:19Voilà.
33:20Donc,
33:21c'était assez choquant
33:24parce que je me suis dit
33:25« Il ne va pas jouer Gabriel,
33:27c'est incroyable. »
33:28Et là,
33:29un jour,
33:29mon téléphone sonne.
33:31« Salut, c'est Johnny.
33:33Est-ce que tu connais,
33:33ma chérie ?
33:34C'est moi ? »
33:35Donc, je dis
33:35« Non, je ne connais pas. »
33:36Il me dit
33:37« C'est un vieux morceau
33:38que je chantais
33:38sur mon album
33:40Rock à Memphis. »
33:42Et là,
33:42il se met à chanter.
33:44Donc,
33:45je l'ai découvert comme ça.
33:47Il me l'a chanté
33:47au téléphone.
33:48Ça a résonné
33:49partout.
33:50Il me l'a chanté au téléphone.
33:51Il me dit
33:51« Je crois que ça serait
33:52une bonne chanson
33:53pour ton solo. »
33:56Et on a raccroché.
33:57J'ai tout de suite
33:58cherché la chanson.
33:59Donc,
33:59j'ai tout de suite
33:59découvert cette version
34:00qu'on vient d'entendre.
34:02Et je me suis mis
34:04à travailler
34:04sur un solo d'harmonica
34:06à regarder.
34:08Et en fait,
34:10cette chanson est géniale
34:12parce qu'elle est
34:13très joyeuse.
34:15Il y a un rythme génial.
34:17Et il y a une petite astuce
34:19que personne ne remarque,
34:20c'est qu'il y a des temps
34:21qui manquent
34:22dans le couplet.
34:25Ce qui fait que
34:26le public ne le remarque pas.
34:29Mais pour les musiciens,
34:30c'est un challenge
34:30parce qu'on a
34:31une espèce
34:32d'astuce musicale
34:35qui surprend.
34:37Et cette chanson,
34:38vous l'avez enregistrée
34:39à votre façon
34:40avec Marca.
34:40Le père d'Angèle
34:59et de Roméo Elvis
35:01qui est un chanteur belge,
35:02il joue vraiment le jeu
35:03dans cette chanson.
35:04Ah oui,
35:05et puis je lui ai tourné
35:06un piège aussi
35:06parce qu'en fait,
35:07avec les invités
35:12de cet album,
35:13en fait,
35:13je ne voulais pas
35:18leur dire
35:20ce qu'ils allaient chanter.
35:23Parce que pour moi,
35:24le réflexe,
35:25on connaît les chansons
35:27de Johnny,
35:28on a sa voix en tête.
35:30C'est suffisamment impressionnant
35:31déjà pour tout le monde.
35:33Mais en plus,
35:33je ne voulais pas
35:34qu'il s'inspire
35:36des versions de Johnny
35:37je voulais qu'il y ait
35:41une création,
35:42qu'il y ait une fraîcheur.
35:45Et donc,
35:46quand j'ai appelé Marca,
35:47je lui ai dit
35:48j'ai pensé à toi
35:50pour l'album
35:52en hommage à Johnny.
35:53Il était très heureux.
35:54Je lui ai dit
35:54je ne te dirai pas
35:55ce que tu vas chanter.
35:58Et donc,
35:58je lui ai dévoilé
35:58au dernier moment,
35:59il a découvert
36:00presque en studio
36:02ce qu'il allait chanter.
36:04Et
36:04il s'est passé
36:08quelque chose
36:09de merveilleux.
36:10C'est-à-dire,
36:11moi quand j'écoute
36:12Marca,
36:14bizarrement,
36:15je retrouve
36:16cette fougue
36:19de Johnny
36:20quand il était jeune.
36:21Exactement,
36:22c'est ça.
36:23Il y a une puissance,
36:24il y a une ferveur.
36:27Et Marca m'a dit
36:29après avoir enregistré,
36:30il dit
36:30je n'aurais pas pu
36:31le chanter deux fois,
36:32je pense.
36:33En tout cas,
36:34il y a d'autres morceaux
36:35sur cet album
36:35et on va les évoquer
36:36à travers la date
36:37de sortie de cet album
36:38le 22 août 2025.
36:40A tout de suite
36:41sur Sud Radio
36:42avec Greg Slap.
36:46Sur Radio
36:46Les Clés d'une vie,
36:48mon invité Greg Slap,
36:49vous avez donc choisi
36:50de rendre hommage
36:51avec vos harmonicas
36:52à Johnny
36:53à travers un album
36:54qui est sorti
36:56le 22 août 2025.
36:58Pourquoi d'abord
36:58l'idée de faire
36:59cet album hommage,
37:00Greg Slap ?
37:02Ce n'est pas une question
37:04pour moi en fait.
37:05C'est une nécessité,
37:10c'est quelque chose
37:11que je porte en moi.
37:14Vous savez,
37:16ça m'a tellement bouleversé
37:18cette expérience
37:23ce moment de vie
37:24avec Johnny,
37:25ce qu'on a vécu sur scène,
37:27son approche de la scène
37:29et qu'aujourd'hui
37:30quand je monte sur scène,
37:32je ne peux pas
37:33ne pas penser à Johnny,
37:34à cette espèce
37:36de responsabilité,
37:38à ce côté sacré
37:39de la musique,
37:41à son respect
37:45du public.
37:46Donc,
37:47c'est devenu mon ADN.
37:49Il a fallu ensuite
37:50trouver des gens
37:51pour vous accompagner.
37:53Il a fallu faire un choix.
37:55Le choix était évident aussi
37:57parce que
37:58l'envie en fait
38:03de cet hommage,
38:06ça vient aussi
38:07de la scène,
38:08de la vision de la musique
38:09par la scène.
38:11Et donc,
38:11tous les invités,
38:12on a partagé la scène.
38:16Ça commence toujours
38:17avec la scène.
38:17C'est le cas
38:18d'Anne C. Solar,
38:20notamment.
38:20Justement,
38:20Anne C. Solar,
38:21vous jouez un morceau
38:22avec lui,
38:23c'est le Rant de Chéreau.
38:24Certains m'appellent
38:25cow-boy,
38:25pâle-fronnier
38:26ou garçon vaché.
38:27Oui,
38:28j'aime les grands espaces,
38:29ils symbolisent la liberté.
38:31Je ne possède qu'un cheval,
38:32une paire de bottes,
38:33une poêle.
38:34J'escorte du bétail
38:35et je dors
38:36à la belle étoile.
38:41Eh oui,
38:42le Rant de Chéreau,
38:43c'est le pénitencier,
38:44une des chansons
38:45que Johnny a enregistrées
38:46pendant son service militaire.
38:48Eh oui,
38:48c'est l'exemple,
38:50en fait,
38:50la musique,
38:55c'est une tradition orale.
38:57Donc,
38:58tout est une question
38:59de transmission.
39:01Et la musique,
39:02notamment,
39:02ça se transmet
39:03de génération en génération
39:05depuis la nuit des temps.
39:06Cet été,
39:07j'ai visité
39:07les grottes de Lascaux.
39:09J'ai vu les images
39:11qui étaient peintes
39:11sur les murs.
39:13Certainement,
39:14à cette époque-là,
39:14déjà,
39:15il y avait des musiciens,
39:17il y avait des gens
39:17qui se réunissaient
39:18et il y avait de la musique.
39:19Et ça a été transmis,
39:20transmis,
39:21voilà,
39:21de génération en génération.
39:23Et cette mélodie-là,
39:25qu'on est comme le pénitencier
39:27ici en France,
39:28en fait,
39:30c'est une mélodie intemporelle.
39:33Parce qu'avant d'être
39:34le pénitencier,
39:35c'était
39:36The House of the Rising Sun.
39:37Avec Bob Dylan ?
39:39Notamment,
39:39mais avec les Animals.
39:41Mais avant d'être
39:42The House of the Rising Sun,
39:44c'était
39:44The Rising Sun Blues.
39:46Mais avant d'être
39:47The Rising Sun Blues,
39:48c'était
39:48un morceau
39:49folklorique
39:50qui se perd
39:52dans la nuit des temps.
39:53Donc,
39:53cette mélodie intemporelle
39:54que j'ai l'impression
39:55d'avoir connue toujours,
39:57elle a traversé le temps.
39:59Elle a été
40:00amenée
40:02par Johnny
40:02en France
40:03et il a tellement
40:05marqué cette mélodie
40:06que c'est devenu
40:07le pénitencier.
40:09Et avec
40:10MC Solar,
40:12nous,
40:12on apporte
40:13une autre vision
40:15encore
40:16de ce titre.
40:16et cette vision,
40:24ça vient aussi
40:25de la rencontre
40:26que j'ai faite
40:27avec MC Solar
40:28sur scène.
40:28Oui,
40:29dans un club de jazz
40:30au départ.
40:31Oui,
40:32je jouais
40:33avec mon groupe
40:34au Jazz Club étoile
40:36à Paris.
40:38MC Solar
40:39était dans le public.
40:39on se met à jouer
40:42en blues.
40:43MC Solar
40:44nous a rejoints
40:45sur scène
40:45et il a improvisé
40:46des paroles
40:49en direct.
40:51Et pour moi,
40:51moi qui cherche toujours
40:54la liberté
40:54dans tous les domaines
40:57de la vie
40:57et notamment
40:58en musique,
41:00pour moi,
41:00l'improvisation,
41:02c'est quelque chose
41:02d'essentiel
41:03dans la musique.
41:04Et quand j'ai vu ça,
41:06quand on avait
41:07cette connexion
41:08avec MC Solar,
41:10pendant cet instant
41:10complètement improvisé,
41:12je me suis dit
41:13eh ben voilà,
41:14il faut que je l'appelle
41:16pour l'album.
41:17Et c'est comme ça
41:18que c'est né.
41:18Alors il y a aussi
41:19dans cet album
41:19hommage
41:20des morceaux
41:21que vous interprétez
41:22seuls
41:22comme celui-ci
41:23qui est un classique
41:24de Johnny.
41:25Tennessee
41:26Tennessee
41:35qui est un classique
41:36qui est un classique
41:40qui est un classique
41:41de la vie
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