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Les clefs d'une vie - Zize
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##LES_CLEFS_D_UNE_VIE-2025-10-01##
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PersonnesTranscription
00:00Sud Radio, les clés d'une vie, Jacques Pessis.
00:03Sud Radio, les clés d'une vie, celle de mon invité.
00:06Vous avez créé une mama qui n'a rien d'une bonne patte.
00:10A l'accent du midi, vous avez toujours ajouté celui de la sincérité.
00:14En devenant un transformiste, vous avez transformé votre vie.
00:18Vous allez aujourd'hui donc raconter votre carrière sans phare.
00:21Bonjour Zizi Dupanier.
00:23Bonjour monsieur. Je suis tellement ému de vous rencontrer.
00:28Moi aussi, parce qu'on ne s'est jamais rencontrés.
00:30Non, non, non.
00:31Donc, on va évoquer votre parcours, c'est le principe des clés d'une vie, vous le savez.
00:35En évoquant votre nouveau spectacle à la comédie Bastille, qui est un triomphe une fois de plus.
00:39Mais vous avez un parcours totalement atypique, pour des tas de raisons.
00:43Et j'ai trouvé des dates pour le raconter.
00:45La première est récente, mais elle est récente, mais liée au passé.
00:49Le 16 mai 2018, une soirée mythique pour les amateurs de football.
00:54Le contrôle manqué par Zambou Anguissa, avec Antoine Griezmann.
00:58Oh, ils sont punis !
00:58Marseille contre Psycho de Madrid, en 2018.
01:02Et vous êtes à la télévision dans le journal de France 3, comme supporter de Marseille.
01:06Vous vous en souvenez ?
01:07Oui.
01:09Absolument.
01:11C'est normal.
01:12Je pense que, c'est mon ADN.
01:14Oui, exactement.
01:14C'est dans mon ADN.
01:16Mais en même temps, bon, ça n'a pas porté de chance à Marseille, qui a perdu 3-0.
01:20Mais surtout, dans cette séquence surréaliste, vous vous êtes déguisé en Pamela Anderson au temps de alerte Malibu.
01:27Pourquoi ?
01:28Parce qu'il n'y avait pas de raison qu'une blonde américaine essaie de me voler ma place.
01:34C'est moi la blonde de Marseille.
01:35Exactement.
01:36Et Pamela Anderson, vous l'aviez rencontrée ?
01:38Oui, bien sûr, parce qu'elle était avec Adil Rami.
01:41Et donc, il y avait des articles dans tous les journaux.
01:44Et en plus, on habitait le même quartier, le 8ème, à Marseille.
01:47Elle faisait ses courses au même endroit que moi.
01:49Et un jour, je me suis approchée.
01:51Je n'étais pas dans le costume de Ziz.
01:52J'étais en civil.
01:54Et je lui ai raconté que c'était moi qui disais toutes ces horreurs sur elle.
01:59Et elle a beaucoup ri, elle a beaucoup d'humour.
02:01Effectivement, elle rit de tout et encore aujourd'hui.
02:03Donc, en fait, elle a démarré très curieusement, elle.
02:05Elle avait un t-shirt de bière.
02:07En 1989, Pamela Anderson assiste à un match de football canadien.
02:13Elle apparaît à l'écran avec ce t-shirt de la marque de bière.
02:16Les responsables de cette marque de bière l'ont trouvée formidable.
02:19L'ont engagée comme mannequin et elle a fait sa carrière.
02:21C'est fou, hein ?
02:22C'est fabuleux, comme quoi, vous voyez.
02:23La bière pour te faire mousser.
02:24Il suffit de boire un coup.
02:26Alors, Marseille, c'est effectivement la ville où vous êtes née, où vous avez grandi.
02:29Oui, oui.
02:30Et j'y suis très attaché.
02:32Je n'y vis plus, je ne vis pas très loin.
02:34J'ai pris de la hauteur, on va dire.
02:35Là, je vis sur les hauteurs d'Allo, qui sont les collines de Marcel Pagnol.
02:40Et d'Allo, d'en haut du village, il y a un balcon et une vue sur Marseille.
02:45Et je crois qu'aujourd'hui, c'est de là-haut que Marseille est le plus beau.
02:48Oui, d'ailleurs, je crois qu'Allo, Nicolas Pagnol est en train de préparer un musée.
02:52Tout à fait.
02:53Avec la maison de Marcel Pagnol.
02:54Et dans l'ancienne usine électrique du village d'Allo, il va y avoir le premier musée Marcel Pagnol.
03:00Exactement, je crois que ce sera pour 2026 ou 2027.
03:03Tout à fait.
03:03Alors, pour l'état civil, vous êtes Louis Naïtana.
03:07Naïtana.
03:08Et vous êtes devenu Thierry Wilson.
03:09Oui, par hasard.
03:11Parce qu'à l'époque où j'ai débuté, à la fin des années 80, le directeur artistique de chez Madame Arthur,
03:16qui s'appelait Fifi et qui avait énormément de talent, m'a dit, tu ne peux pas être Louis Naïtana.
03:21Ce n'est pas un nom de scène.
03:23Et il m'a dit, qui est ton humoriste préféré, ton chansonnier préféré ?
03:28Et j'ai répondu Thierry Le Luron, pour qui j'avais une grande admiration.
03:32Et il m'a dit, bon, ok, Thierry, et ton acteur préféré ?
03:36J'ai dit Lambert Wilson.
03:37Et il m'a dit, tu seras Thierry Wilson.
03:39C'est vrai que Thierry Le Luron était un génie disparu trop tôt,
03:43qui avait un humour fou, qui était capable de vous trouver des répliques en quelques secondes.
03:46Oui, et puis grinçant.
03:48Et puis, il n'y allait jamais à moitié.
03:50Tu étais quelqu'un qui osait tout.
03:54Oui, il osait tout, y compris faire des farces à ses partenaires.
03:58Je me souviens de Bernard Mabie jouant avec lui sur scène,
04:00une scène avec Raymond Barre.
04:02Alors, il y avait du pastis sur la table.
04:04Et Thierry Le Luron servait de plus en plus de pastis.
04:11Ce qui fait que, à la fin de la séquence, Bernard Mabie était totalement bourré.
04:15À propos de boissons, vous êtes né dans un bistrot.
04:18Oui, pratiquement.
04:19Mon grand-père, déjà, avait ce bistrot.
04:22Mon père a pris la suite.
04:24Mais je suis né vraiment dans un salon de coiffure, moi.
04:26Parce que ma mère avait un salon de coiffure.
04:28Et les premières années, je les ai passés dans ce salon.
04:30C'est après que, dans ce bistrot, j'ai rencontré le théâtre.
04:33C'est là que j'ai rencontré le théâtre.
04:34Le premier théâtre, le théâtre de la vie.
04:36Exactement.
04:36Mais enfin, la coiffure, c'était un univers aussi.
04:39D'ailleurs, c'est fou le nombre d'artistes qui sont devenus coiffeurs.
04:42Qui étaient coiffeurs au départ.
04:43Serge Redjani, Yves Montand.
04:45Ma mère ne voulait pas que je sois coiffeur.
04:46Elle avait peur que ça m'entraîne sur une voie et que je devienne gay.
04:50Vous voyez, comme quoi, je n'ai pas été coiffeur.
04:52Et pourtant, je suis très joyeux.
04:54Alors, vous avez grandi dans ce bistrot qui est dans le quartier des Egalades à Marseille.
05:00Les Egalades, c'est un quartier, ça veut dire eau, en Provençal.
05:05Et c'est un quartier où il y avait les plus jolies fontaines.
05:07Et surtout, il y avait les fontaines qui desservaient les châteaux.
05:13Les châteaux des rois d'Aix-en-Provence.
05:17Je crois que c'est dans ce quartier qu'il y a les dernières savonneries authentiques de Marseille.
05:21Exactement, le Serraille, bien sûr.
05:22Parce que ça aussi, c'est partie de la légende de Marseille.
05:24Ah bah oui, il n'en reste plus que deux, je crois, de savonneries maintenant.
05:27On trouve des savons de Marseille partout, mais ils viennent de Chine, il paraît.
05:31Alors, vos parents, c'était un couple qui n'a jamais cessé d'être amoureux.
05:34Et votre père était un homme généreux qui écoutait tout le monde et aidait tout le monde.
05:38Vous savez, c'était une belle époque aussi.
05:41Une époque où être gentil, c'était quelque chose de normal.
05:45Aujourd'hui, on trouve ça suspect.
05:46Les gens qui sont gentils, on dit, c'est bizarre, il est gentil celui-là.
05:49Mon père était quelqu'un de gentil.
05:51C'était le monsieur établi, installé du village où on venait lui demander un peu conseil.
05:58Et il aidait tout le monde.
06:00Il disait souvent à la fin de sa vie, si on me rendait tout l'argent que l'on me doit, je pourrais acheter un château.
06:05Mais il faisait ça naturellement.
06:08Il était altruiste, il était comme ça.
06:10Et il n'avait aucun jugement.
06:11Moi, j'ai grandi dans une famille où on acceptait tout le monde.
06:15En même temps, vous avez été un petit garçon choyé et aimé.
06:19Oui, j'ai eu beaucoup de chance.
06:20J'ai eu un grand-père extraordinaire.
06:22Et puis des parents merveilleux.
06:23Et des tantes aussi qui m'ont aimé.
06:25Ma marraine.
06:26Vraiment, j'ai eu une enfance merveilleuse.
06:28Et je crois que c'est tout cet amour que j'ai reçu de ces gens
06:30qui m'ont permis de créer ce personnage de Ziz.
06:34et de le créer avec autant de générosité.
06:37Et vos premiers déguisements, ce sont des costumes de Toreador, de Zorro.
06:41Oui, ma mère adore et ça.
06:43Vous aviez un nombre incalculable de panoplie dans votre chambre.
06:45C'était incroyable.
06:46Il y avait un établissement à Marseille qui s'appelait Chez Blanc
06:49où on pouvait louer des costumes merveilleux.
06:51Et ma mère, chaque année, économisait de l'argent
06:54pour aller me louer le plus beau costume pour le carnaval.
06:57Le costume de Zorro était indispensable.
06:59Bien sûr, évidemment.
07:00Aucun petit garçon.
07:02Alors c'est curieux parce que souvent on me dit
07:03et alors tu te déguisais en fille quand tu étais venu jamais.
07:07En Toreador, en Zorro.
07:08Et Zorro, à l'époque, était déjà diffusé à la télévision.
07:11Pierre Tcharnia avait commencé en 1966
07:13et s'est toujours diffusé à la télévision aujourd'hui.
07:15Et ça a marqué.
07:17Et puis je crois que votre révélation,
07:18c'est quand vous découvrez un théâtre,
07:20le théâtre Tourski, c'est du panier.
07:22Comment c'est arrivé ça ?
07:24C'est incroyable.
07:25En fait, un matin, je faisais mes devoirs
07:27dans l'arrière-salle du bistrot de mon père.
07:31J'avais cours que l'après-midi.
07:32Donc j'étais dans la salle en train de travailler
07:34et il y a deux personnes qui rentrent,
07:36qui prennent un café.
07:37Ils allaient à un enterrement.
07:38Et avant d'aller à l'enterrement dans notre quartier,
07:41ils s'étaient arrêtés pour boire un café.
07:43Et ils discutaient avec mon père
07:44et je les entends parler théâtre.
07:46Ils disaient à mon père,
07:47nous sommes les acteurs qui jouons au théâtre Tourski.
07:50Et moi, je ne savais même pas que dans notre quartier,
07:51il y avait un théâtre.
07:53Alors que pour moi, théâtre, c'était Paris.
07:55Forcément.
07:55Puisque le premier spectacle que j'avais vu,
07:57c'était au musée Grévin avec ma mère.
07:58Un spectacle de magie.
08:00Et j'ai dit, il y a un théâtre à côté de chez nous.
08:03Et j'étais affolé.
08:04Et donc, j'ai cherché ce théâtre.
08:06Et c'est Richard Martin qui avait créé ça.
08:08Un anarchiste, un homme qui était engagé.
08:11Et qui montait à cette époque-là
08:13un spectacle qui s'appelait l'Opéra des rats.
08:17Et j'ai assisté clandestinement,
08:20caché dans les pendrions,
08:21aux répétitions avec Léo Ferré.
08:24Et j'ai entendu un jour Richard Martin dire à l'un de ses comédiens
08:29« Donne-toi à fond, ne joue pas à moitié.
08:32Je t'ai donné le rôle le plus difficile de ce spectacle.
08:35Le rôle d'une femme.
08:36Parce que tu es le meilleur.
08:38Jouer une femme est la chose la plus difficile. »
08:40Et moi, dans ma tête, je me suis dit
08:41« Lorsque je serai comédien, je jouerai une femme. »
08:45Et plus tard, Jacqueline Maillon.
08:47Exactement.
08:48Et il se trouve qu'en plus,
08:49vous devez beaucoup à Richard Martin
08:51parce qu'il vous a donné l'envie de faire ce métier.
08:54Sa femme, Tania,
08:57m'a découvert dans les pendrions, caché.
09:00Et Richard m'a permis d'assister aux répétitions sans me cacher.
09:03Et sa femme m'a offert un livre
09:06qui s'appelle « Deux bureaux » de Sacha Guitry.
09:09Et ça a changé ma vie.
09:11Pourquoi ?
09:12Parce que j'ai lu ce livre
09:13et j'ai compris, en fait,
09:15le message que les artistes voulaient faire passer.
09:18C'est-à-dire faire oublier les soucis,
09:21donner de la joie
09:22ou raviver une émotion.
09:25Donner quelque chose.
09:27Donner, donner, donner
09:28pour recevoir des applaudissements et des regards.
09:31Il se trouve que Deux bureaux,
09:32en fait, au départ, c'est un clown qui a existé
09:35et que Jean-Louis Barraud a immortalisé
09:37dans « Les enfants du paradis ».
09:39Et d'ailleurs, l'idée du film vient de Deux bureaux
09:41et qui est un personnage tout à fait remarquable.
09:43Merveilleux, incroyable.
09:44Et qui raconte à son fils
09:45ce qu'il devra faire pour prendre la suite.
09:48Et puis, au départ, vous vous dessiniez,
09:49je crois, Isle-du-Pagny à l'école hôtelière.
09:52Ma mère, c'était un souhait de ma mère.
09:53Surtout pas coiffeur.
09:55Elle me dit « Mais l'école hôtelière ».
09:57Oui, c'est vrai.
09:58J'ai aimé ça.
09:59J'adore manger.
10:00Mais vous êtes resté longtemps là-bas ?
10:04J'ai fait tout mon parcours,
10:05sauf que je ne me suis pas présenté aux examens.
10:08C'était un peu dommage.
10:09Mais en tout cas, j'ai fait comprendre à ma mère
10:11que j'avais fait ce qu'elle voulait,
10:13mais que mon rêve, à moi, c'était de faire du théâtre.
10:16Exactement.
10:17Vous l'avez fait.
10:18Et puis, vous avez aussi marqué l'époque par un autre événement
10:21qu'on va évoquer à travers une date hommage,
10:23le 18 mai 2017.
10:25À tout de suite sur Sud Radio avec Ziz Dupanier.
10:28Sud Radio, les clés d'une vie.
10:30Jacques Pessis.
10:31Sud Radio, les clés d'une vie.
10:33Mon invité, Ziz Dupanier.
10:35Nous parlerons tout à l'heure de ce spectacle à la Comédie Bastille,
10:37votre retour à Paris.
10:39Et on va évoquer une date importante, le 18 mai 2017.
10:43Ce jour-là, on inaugure une promenade
10:45dans le quartier de Pigalle-Montmartre.
10:47« Cherchez, cherchez la femme. Voyez, je ne cache rien. Cherchez... »
10:58« Coxinelle, la promenade Coxinelle est augurée à Paris,
11:00près de la place Kichy, juste à côté d'ailleurs de la promenade Jean-Bullemer. »
11:05« Et Michou. »
11:05« Et Michou aussi. »
11:07Et c'est vrai que Coxinelle, ça a été la première trans en Europe
11:13et la deuxième dans le monde.
11:14Et je crois que ça a été la rencontre de votre vie.
11:16Oui, tout à fait.
11:18Je vais vous raconter ça avec plaisir.
11:20Mais je voudrais juste vous faire une confidence.
11:22Elle avait une passion pour vous.
11:23Elle vous écoutait dans cette émission,
11:26Les Lumières du Music Hall.
11:27Et c'est grâce à elle que je vous ai connue.
11:29Et elle disait toujours,
11:31on m'invite dans des émissions débiles
11:32pour toujours raconter la même chose, mon opération.
11:35Elle me disait, j'aimerais tellement être invité
11:36dans une émission intelligente
11:37et que ce soit celle de Jacques Pestis.
11:39Je vais rougir, mais malheureusement,
11:42on ne s'est jamais rencontré.
11:43Donc, on va parler d'elle.
11:44Parce qu'au départ, elle s'appelait Coccinelle,
11:47je crois, en raison d'une robe à poids
11:49qu'elle a eue dans son enfance.
11:50Oui, tout à fait.
11:50Un soir de carnaval.
11:51Non, non.
11:52Lorsqu'elle a débuté,
11:53elle a auditionné chez Mme Arthur.
11:56Et Mme Germaine, qui était la patronne,
11:59lui a dit, comment vous voulez vous appeler ?
12:01Elle a dit, Béatrice.
12:03Elle lui a dit,
12:03ce n'est pas un nom de vedette de spectacle,
12:06de musical.
12:07Elle a dit,
12:07vous avez une robe rouge à poids noir,
12:09on va vous appeler Coccinelle.
12:10Et je me demande d'ailleurs
12:12si ce n'est pas en pensant à elle
12:13que Gautelib a créé la petite Coccinelle
12:15dans la rubrique à bras,
12:17qui est un personnage qui intervient
12:19de temps en temps
12:20avec des formules totalement délirantes.
12:23Et c'est vrai qu'elle a fait un parcours
12:25qui vous a marqué,
12:26puisqu'elle a débuté
12:27chez Mme Arthur Carousel,
12:29des lieux qui étaient à l'époque
12:30pas si courants que ça à Paris.
12:32Non, c'était après la guerre.
12:34Paris avait envie de s'amuser.
12:35Le musical existait, bien sûr,
12:38et les vedettes étaient
12:39Yvonne Ménard, Miss Tinguette
12:40et tous ces gens-là.
12:41Et chez Mme Arthur,
12:42on s'en canaillait.
12:43Les gens venaient là
12:44pour voir des hommes
12:46qui étaient travestis
12:48et qui interprétaient des chansons.
12:50Il y avait un orchestre.
12:52D'ailleurs, c'est le père de Serge Gainsbourg
12:55qui jouait du piano
12:56chez Mme Arthur.
12:57Et Serge Gainsbourg, après, aussi.
12:59Absolument.
12:59Et Coccinelle a été accompagnée
13:02au piano à ses débuts
13:03par Serge Gainsbourg.
13:05Et c'est quand même extraordinaire.
13:07Il a accompagné lui Boris Vian aussi.
13:10Incroyable.
13:10C'est Boris Vian et Coccinelle.
13:12Il se trouve aussi
13:13qu'elle va passer
13:14à Dalcazard de Marseille
13:15et ça, ça vous touche,
13:16en 1953.
13:17Mais oui, mon père.
13:18Mon père est derrière les barrières.
13:19Il n'a pas d'argent.
13:21C'est un petit gars de Marseille
13:22et il est venu voir
13:23le phénomène Coccinelle.
13:24Incroyable.
13:25Un homme qui est devenu une femme.
13:27Et mon père me racontera
13:30qu'il était derrière les barrières.
13:31Il l'a vue passer
13:32et il disait
13:32qu'elle était aussi belle
13:33que Marilyn Monroe.
13:34Elle était incroyable.
13:36Elle était d'ailleurs
13:37déguisée en Marilyn Monroe
13:38avec des lunettes
13:39et une robe de lamée bleue.
13:40Et l'Alcazard de Marseille,
13:42c'est un lieu
13:42dont votre famille
13:43vous a sans doute parlé.
13:44Oui, bien sûr, absolument.
13:46Mon grand-père disait
13:46que c'est là
13:47que les carrières se faisaient
13:48ou se défaisaient.
13:49Marseille était tellement
13:50un public difficile
13:51que lorsqu'un artiste débutait,
13:53on l'emmenait à Marseille
13:54et s'il faisait un succès à Marseille,
13:56on l'emmenait à Paris.
13:57Les choses ont bien changé.
13:58Mais à l'époque,
13:59d'ailleurs,
13:59on jetait des tomates sur scène.
14:02Il y a une anecdote formidable.
14:03Un jour,
14:03il y a un type
14:04qui passe sur scène
14:05et donc il reçoit
14:06des tomates,
14:07des légumes
14:08et sa femme en coulisses
14:09fait tranquillement sa couture.
14:12Et on lui dit
14:12mais votre mari
14:13est en train
14:14de se faire démolir sur scène.
14:15Vous ne dites rien ?
14:16Elle répond
14:16ça, c'est rien.
14:17Hier à Montpellier,
14:19ils me l'ont battu.
14:20C'est une autre époque
14:22qu'on ne peut pas imaginer.
14:22Mais oui, mais oui.
14:23Mais les gens s'exprimaient.
14:24Vous savez, aujourd'hui,
14:25on n'a plus le droit
14:25de rien dire.
14:27C'est une façon.
14:27Et puis, elle est ensuite,
14:28il faut le savoir,
14:29elle était une star en Allemagne.
14:30Partout.
14:31Vous savez,
14:32lorsque Bruno Cocatrix
14:34en a fait une star
14:35en faisant l'Olympia,
14:38elle est partie en tournée
14:39dans le monde entier.
14:40Elle a rempli des stades
14:41jusqu'en Équateur.
14:42Coccinelle était un phénomène.
14:44Elle disait souvent
14:44heureusement que je savais chanter
14:46sinon on m'aurait mis
14:47dans un bocal
14:48et j'aurais fini
14:48chez Barnum au cirque.
14:50Oui, en plus,
14:51elle a mené la revue
14:51au Casino de Paris
14:52avec Pascal Sevran.
14:53Mais c'était sa dernière
14:54grande scène.
14:56Pascal lui avait donné
14:57la possibilité
14:58d'être co-vedette
14:59avec lui
14:59dans ce spectacle
15:00Paris Casino.
15:01Ça a été magique.
15:02Malheureusement,
15:03il y a eu la guerre du golfe
15:04après et il n'y a pas eu
15:05de tournée.
15:05Chance pour moi
15:06parce que je suis devenu
15:07à ce moment-là
15:08producteur
15:09et nous sommes partis
15:10en tournée
15:11en reprenant le nom
15:12de l'Olympia
15:13chercher la femme
15:14un petit peu partout
15:15dans le monde.
15:16Comment vous vous êtes rencontré ?
15:18Un soir,
15:20j'étais élève
15:21au cours Florent
15:22et un élève
15:23de dernière année
15:24m'a emmené
15:25chez Madame Arthur
15:27pour voir le spectacle.
15:28Je suis rentré là-dedans.
15:29Je n'avais jamais vu ça
15:30de ma vie.
15:30Je n'avais même pas 18 ans
15:32et j'étais surpris
15:34de voir tous ces hommes
15:34déguisés en femmes
15:35avec des gros fossiles
15:36et qui faisaient le service
15:37aux tables
15:38dans la salle.
15:40Et tout d'un coup,
15:40la salle s'est éteinte
15:42et le spectacle a commencé.
15:43Et là,
15:44j'ai vu ces artistes
15:45qui avaient fait le service
15:46qui étaient des stars.
15:47Ils étaient devenus
15:48Sylvie Vartan,
15:49Mireille Mathieu,
15:49Dalida,
15:50tout ça.
15:51J'ai été émerveillé.
15:52Je me suis dit
15:52pour un comédien,
15:53mais c'est ça.
15:54Il l'a dit,
15:54l'autre Richard Martin.
15:56Il faut absolument
15:57réussir à incarner
15:59un personnage.
16:01Et Coccinelle est arrivée
16:02en star
16:03à la fin.
16:03Je ne savais pas
16:04qui c'était.
16:05Et je me souviens
16:06d'avoir demandé
16:07à Chantaline
16:08qui était la maîtresse
16:08de maison,
16:09la Madame Arthur
16:10soi-disant,
16:11d'Yvette Giraud.
16:12Et je lui ai dit
16:14c'est un homme ça aussi ?
16:17Et elle m'a dit
16:17Coccinelle,
16:18c'est le premier homme français
16:19qui est devenu une femme.
16:21Moi, je ne savais même pas
16:21qu'il y avait des hommes
16:22qui devenaient des femmes.
16:23J'ai été subjugué.
16:25Elle était belle,
16:26elle était incroyable.
16:27Et à la fin du spectacle,
16:28elle dédicacait son livre.
16:30Je me suis approché,
16:31j'ai acheté le livre.
16:32Je l'ai lu.
16:33Mon grand-père m'a dit
16:34qu'il l'avait connu
16:35à Jean-Lépin.
16:36Alors là,
16:36j'étais émerveillé.
16:37Et lorsque je suis revenu à Paris,
16:39je suis retourné la voir
16:40et je lui ai fait signer
16:41le livre
16:42que je n'avais pas osé
16:42lui faire signer
16:43à la fin du spectacle
16:44et je lui ai dit
16:45mon grand-père
16:47vous a très bien connu.
16:48Elle a éclaté de rire
16:49et elle m'a dit
16:50vous savez parler aux femmes,
16:52vous ?
16:53Et on ne s'est jamais plus quitté.
16:54On n'a fait que rire
16:55pendant 20 ans.
16:56D'ailleurs,
16:57le mariage a été
16:57très médiatisé.
16:58Ah oui.
16:59C'est le 11 juin,
17:00je crois.
17:0211 avril 1996
17:04sur le Vieux-Port
17:07à Marseille
17:07dans une des plus belles salles
17:08sous les yeux
17:10de la bonne mère.
17:11Jean-Marc Morandini
17:12dans son émission
17:13Tout est Possible
17:13avec Régine et Dev
17:16comme témoins.
17:18On s'est mariés,
17:18on avait 30 ans d'écart.
17:20Ça a défrayé la chronique,
17:21bien sûr.
17:21Bien sûr.
17:22Et nous,
17:23ça nous a permis
17:24de légaliser
17:27en quelque sorte
17:28notre vie à deux.
17:30Vous savez,
17:30elle disait
17:31que j'étais le fils
17:32qu'elle n'avait jamais eu.
17:33Elle m'a tout donné,
17:34elle m'a tout appris,
17:34elle m'a tout transmis
17:35de son vivant,
17:36j'ai tout reçu.
17:37Elle me disait
17:37une très jolie phrase,
17:38elle me disait
17:39je ne peux pas t'éviter
17:40de faire des erreurs,
17:41je peux juste essayer
17:42qu'elle soit moins douloureuse.
17:44Et vous avez fondé ensemble
17:45une association,
17:46je crois.
17:46La première,
17:47Association d'Aide aux Transsexuels
17:48qui a vu naître
17:49toutes les autres après.
17:51L'association
17:51Devenir Femme
17:52car Coccinelle recevait
17:53énormément de courriers
17:55après ses concerts,
17:56ses spectacles
17:56et on avait peur
17:58d'induire les gens
17:59en erreur.
17:59Donc on s'est entouré
18:00de personnes capables
18:02de répondre
18:03à tous ces gens
18:03qui étaient en souffrance
18:04et de leur expliquer
18:06comment ils pouvaient
18:06suivre une transition
18:07et tout ça.
18:08Aujourd'hui ça se fait
18:09beaucoup plus facilement,
18:10on en parle beaucoup plus.
18:11A l'époque vous étiez
18:12des pionniers ?
18:13On était les pionniers
18:14et c'était rassurant
18:17de pouvoir aider les gens
18:18avec un avocat,
18:19un sexologue,
18:20des gens compétents.
18:22Alors il se trouve aussi
18:23que Mme Arthur
18:24que vous avez évoquée,
18:25on se demande souvent
18:26d'où vient le nom
18:26et il y a une chanson
18:27des années 1900
18:29qui a marqué l'histoire.
18:43Mme Arthur Yvette Gilbert
18:44Yvette Gilbert,
18:45pas Giraud, c'est vrai.
18:46Yvette Gilbert
18:47qui a débuté
18:48auparavant japonais
18:49avant de triompher
18:50au Moulin Rouge.
18:50Il y avait un éléphant
18:52dans le parc du Moulin Rouge,
18:53ce n'était pas encore
18:54le Moulin Rouge aujourd'hui,
18:54qui avait été acheté
18:55à l'exposition universelle
18:56elle est reconstruite,
18:57elle était sur cette scène
18:58et elle portait des gants noirs.
19:00Savez-vous pourquoi
19:01elle portait des gants noirs ?
19:02Non.
19:02Parce qu'elle n'avait pas d'argent
19:03et que les gants noirs
19:04ça se lavait moins souvent
19:05que les gants blancs
19:06qui étaient à la mode.
19:07Elle faisait des économies
19:08et ça a été le triomphe
19:10d'Yvette Gilbert
19:12et Mme Arthur
19:13est née de tout cela.
19:15Formidable.
19:16Alors il se trouve
19:16que ces soirées
19:17étaient des soirées
19:18d'un Paris en fête
19:19qu'on ne peut plus imaginer
19:20aujourd'hui.
19:20C'est terminé.
19:22Vous savez,
19:23Cochinelle disait souvent
19:24c'est la télévision
19:25qui a tué tout ça
19:27parce qu'en fait
19:28à l'époque
19:28il n'y avait qu'une seule chaîne
19:29et les gens sortaient.
19:30Ils allaient au théâtre,
19:32ils allaient au café-concert,
19:34ils allaient au balageau,
19:35ils ne restaient pas
19:36à la maison devant la télévision.
19:37Aujourd'hui c'est affreux.
19:38Avec toutes ces chaînes
19:39avec Netflix,
19:40on ne sait plus quoi regarder.
19:41Il y a certaines chaînes
19:42où on ne sait même pas
19:42qu'elles existent.
19:43Il faut s'asseoir malencontreusement
19:44sur la télécommande
19:45pour découvrir
19:46qu'elles existent.
19:47Donc à l'époque
19:48on regardait les actualités,
19:51c'est comme ça
19:51que ça s'appelait
19:52et on sortait,
19:53on allait au théâtre.
19:54Et puis il y avait
19:54des personnages pittoresques,
19:56des faux ducs,
19:57des escrocs,
19:58des piques-assiettes.
20:00C'est vrai.
20:00Et c'est ce qui faisait
20:02courir tout Paris.
20:03Il y avait des soirées aussi
20:04qui n'existent plus.
20:05Moi je me souviens,
20:05on m'a parlé de pince-fesses.
20:07Il paraît que c'était
20:08des soirées qui étaient organisées
20:10avec un thé
20:10et les gens en faisaient ça
20:12pour se rencontrer.
20:13Il y avait un homme d'église,
20:14il y avait un chanteur,
20:16il y avait...
20:16Voilà, on réunissait des gens
20:18pour que...
20:19C'était un petit peu
20:20les sites de rencontres
20:22d'aujourd'hui.
20:23Et il y avait un faux prince
20:24qui se prenait en Paris,
20:25le prince Comnen,
20:26je ne sais pas si vous avez
20:27entendu parler.
20:28Son fils était
20:29la princesse Comnen
20:30et le grand jeu
20:31qu'on faisait
20:32comme bisutage
20:33aux jeunes journalistes,
20:34c'est d'aller interviewer
20:35la princesse Comnen
20:37qui était un travesti
20:38en apportant
20:39un bouquet de fleurs.
20:41Et ça marchait très bien.
20:42Formidable.
20:43C'était une autre époque.
20:44C'était une autre époque.
20:44Et puis une autre date
20:45importante dans votre vie
20:46qu'on va évoquer
20:47dans quelques instants,
20:48c'est le 19 novembre 2016.
20:50A tout de suite
20:50sur Sud Radio
20:51avec Ziz Dupanier.
20:52Sud Radio,
20:53les clés d'une vie,
20:54Jacques Pessis.
20:55Sud Radio,
20:56les clés d'une vie,
20:57mon invité Ziz Dupanier.
20:59Nous parlerons tout à l'heure
20:59de la comédie Bastille,
21:01de ce nouveau spectacle.
21:02On en revient à votre parcours.
21:03On a évoqué Coccinelle,
21:05on a évoqué vos débuts.
21:06Et puis,
21:07il y a une soirée historique
21:08le 19 novembre 2016.
21:09Ce jour-là,
21:15vous faites la lune
21:16des Cotidians de Marseille
21:17en disant
21:18« Ziz est en demi-finale,
21:20va-t-elle gagner
21:20incroyable talent ? »
21:21Comment s'est arrivée
21:22cette histoire-là ?
21:23Alors,
21:24c'est très drôle
21:25parce que vous savez,
21:26ils m'ont couru
21:26après pendant des années,
21:28à l'époque où j'étais
21:28transformiste
21:29chez Michoud
21:30et après chez moi
21:31à Marseille
21:32au Cabaret Loulou.
21:33Et j'ai toujours refusé
21:34de faire cette émission.
21:36Michoud disait
21:37« Oh non,
21:38il ne faut pas faire
21:38ce genre de show,
21:39ce n'est pas terrible. »
21:41Et tout ça.
21:42Et moi,
21:42j'avais décidé
21:44de ne pas le faire.
21:45Et tout le monde
21:47le faisait.
21:47Donc,
21:47je me suis dit
21:48« Je ne vais pas faire
21:48comme tout le monde. »
21:49Je n'ai jamais fait ça.
21:50Et là,
21:51je suis à Paris.
21:52Je fais de la promo
21:54chez Ardisson.
21:55J'avais fait
21:55l'émission
21:56« Les humoristes préférés
21:57des Français »
21:58avec Michel Drucker.
22:01J'avais fait
22:01Mireille Dumas,
22:02une très jolie émission
22:03aussi
22:03sur les humoristes français.
22:05Et là,
22:07il y avait un vide
22:08un petit peu.
22:09Je n'avais plus
22:10trop d'émissions
22:11et je disais
22:11à mon attaché de presse
22:12« Je veux faire ça,
22:13je veux faire ça. »
22:13Et il me disait
22:14« Je fais tout ce que je peux
22:15mais il faut qu'on t'invite. »
22:16Et voilà.
22:17Bon,
22:17le théâtre était plein
22:17mais on ne me voyait pas.
22:19Et le bouche à oreille
22:21fonctionnait parfaitement
22:22mais je n'étais pas
22:23très médiatisé.
22:24Et un jour,
22:25la France a un incroyable talent
22:26me recontacte.
22:27Et là,
22:28je me dis
22:28« C'est peut-être
22:28l'occasion
22:29jamais de le faire. »
22:30Alors,
22:31tout le monde
22:31c'était hors de question.
22:33Mon attaché de presse
22:33ne voulait pas.
22:35Mon producteur
22:35ne voulait pas.
22:36Tout le monde disait
22:37« Mais non,
22:37mais en fait,
22:38tu fais Drucker,
22:39tu fais tout ça,
22:39tu n'as pas besoin
22:40de faire la France
22:40un incroyable talent. »
22:41Et moi,
22:42j'ai dit
22:43« Je vais le faire. »
22:44Et j'y suis allé.
22:45Et ça a été un marathon.
22:47Ah,
22:47ça a été fantastique.
22:48Parce que,
22:49déjà,
22:50je suis arrivé là-bas.
22:52Pour tout le monde,
22:52j'étais connu.
22:53Donc,
22:54pourquoi se mettre
22:55en danger comme ça ?
22:56Mais moi,
22:57j'avais envie.
22:57J'avais besoin de ça.
22:59Et puis,
23:00vous savez,
23:01ce qui me manque terriblement,
23:02c'est que je suis seul
23:03en scène.
23:04J'ai du succès.
23:05Je prends beaucoup.
23:06Le public me donne énormément.
23:07Je leur donne aussi
23:08tout ce que je peux.
23:09Mais je suis seul
23:10à partager tout ça.
23:11Et moi,
23:11je viens de la troupe.
23:13Avec Ocinelle,
23:13on était en troupe.
23:14Chez Michoud,
23:15on était en troupe.
23:16Donc là,
23:17la France a un incroyable talent.
23:18Je me retrouvais
23:19avec plein d'autres artistes
23:20pour faire un show.
23:22Et j'y suis allé pour ça.
23:23Et ça a marché.
23:24Mais chaque semaine,
23:25il fallait se renouveler.
23:26Mais oui,
23:26mais c'était magique.
23:27Et j'ai eu beaucoup de chance
23:30parce que j'ai été bien dirigé
23:31et on a fait beaucoup de choses.
23:33Seulement,
23:34après,
23:35il y avait des choix
23:36à faire
23:36et j'ai fait le choix
23:38d'arrêter
23:38à un moment
23:40parce que
23:41bien parce que
23:42je me disais
23:43moi,
23:43j'ai déjà un peu réussi
23:45quelque part.
23:46Donc,
23:46je vais prendre la place
23:47de quelqu'un d'autre.
23:48C'est noble de votre part.
23:50Bah oui.
23:51Alors,
23:51revenons justement au début.
23:53Le début,
23:53c'est chez Michoud
23:54après que vous ayez pris
23:55des cours de maquillage.
23:56Ah oui.
23:56Alors moi,
23:57vous savez,
23:57je suis perfectionniste.
23:58En fait,
24:00auditionner chez Michoud,
24:01c'était le Graal
24:02parce que Michoud
24:03a créé sa maison.
24:04Ça a duré 60 ans.
24:06Il a donné ses lettres
24:07de noblesse
24:08à ce métier de transformiste.
24:09Dans le monde entier,
24:10la référence du transformisme,
24:12c'est Michoud.
24:12Moi,
24:12je me souviens,
24:13il y a quelques années,
24:13j'étais parti en vacances
24:14à Las Vegas
24:15et j'ai rencontré
24:16Franck Marino
24:17qui est le Michoud
24:18de Las Vegas.
24:19Et quand on lui a dit,
24:21tu vois,
24:21cette personne,
24:22c'est Thierry Wilson
24:23de chez Michoud.
24:24Mais Franck Marino
24:25qui est une star
24:26était arrivée vers moi
24:27en me disant
24:27« Oh my God ! »
24:29Et donc,
24:31bon,
24:32être chez Michoud,
24:33c'était le Graal.
24:35Alors,
24:36il se trouve que Michoud,
24:36il faut le savoir,
24:37a débuté par hasard.
24:38Oui.
24:39Il avait une petite discothèque
24:40rue des Martyrs.
24:42En sous-sol.
24:42En sous-sol.
24:43Ça marchait gentiment.
24:44Un jour,
24:45il parle avec son teinturier,
24:47Eugène,
24:48de spectacle.
24:49Et il décide de faire
24:50un spectacle comme ça
24:50pour le plaisir.
24:51Oui.
24:51Et ça marche tellement
24:52qu'ils cherchent
24:53un metteur en scène.
24:54Et Lucien,
24:55le troisième larron,
24:56leur présente
24:56Franck Salieri
24:57qui est un peintre
24:58un peu scandaleux
25:00et qui va les mettre
25:01en scène,
25:01faire des lumières.
25:02Et ça va être
25:03le début du triomphe
25:04de Michoud.
25:04Oui.
25:05Et De Gênes
25:06qui deviendra
25:06la grande De Gênes après.
25:08Alors,
25:08il se trouve que
25:08Franck Salieri
25:09va les quitter,
25:10va créer la grande De Gênes
25:11qui est un petit cabaret
25:12au départ
25:13dans un quartier pourri
25:14de Paris
25:15qui va arriver
25:15aux Champs-Elysées
25:16et devenir le spectacle
25:18qu'aucun parisien
25:19ne peut manquer.
25:21dissipiter
25:22pour voir
25:22ces artistes
25:26sur scène
25:26qui parodiaient
25:27France Gall
25:28et tous ces gens-là
25:28avaient beaucoup d'humour.
25:30Et à l'époque,
25:31c'était assez grotesque.
25:32C'était des maquillages,
25:33c'était des caricatures.
25:34Et moi,
25:35j'ai voulu,
25:36avec l'école Christian Chauveau,
25:38apprendre l'art du maquillage
25:40pour sublimer les imitations.
25:42Et je suis arrivé
25:43chez Michoud
25:44à une époque
25:45où on pouvait lire
25:46dans le Télérama
25:46Michoud,
25:48le spectacle
25:49le plus poussiéreux
25:50de la capitale.
25:50Ça m'avait fait mal
25:52de lire ça.
25:53Et j'ai dit à Michoud,
25:54monsieur,
25:54je lui ai dit,
25:55moi, vous savez,
25:56on devrait faire
25:57un nouveau spectacle,
25:58il y a des nouveaux personnages
25:59et tout ça.
25:59Oh ben oui,
26:00vous avez raison,
26:01mon petit chéri,
26:02il m'a dit.
26:02Et puis,
26:04on a fait ça.
26:06Et moi,
26:06j'ai fait l'âme
26:07à cette époque-là
26:08parce qu'elle venait
26:09de sortir son disque,
26:11la reprise de Michel Berger
26:12et j'ai fait
26:13toutes les émissions
26:14de télé avec ça.
26:16Oui,
26:16mais ça a été un succès
26:17mais en même temps,
26:17c'était un marathon quotidien
26:187 jours sur 7
26:19car il fallait servir
26:20et se maquiller ensuite.
26:21Ah, moi,
26:21je ne faisais pas le service.
26:22Non,
26:23moi,
26:23je ne faisais que le spectacle.
26:24Il n'y avait que 4 artistes
26:26qui faisaient le service.
26:27C'était un poste
26:27qui était très prisé
26:28parce qu'à l'époque,
26:30les pourboires étaient énormes
26:31et les artistes
26:33qui faisaient les deux
26:34étaient très heureux
26:35financièrement.
26:37Moi,
26:37je devais travailler
26:37dans la journée
26:38mais comme j'étais maquilleur,
26:39je travaillais à la maison
26:39de la radio,
26:40c'était formidable.
26:42Voilà.
26:42Et à cette époque,
26:43Michoud était tous les soirs
26:44dans le cabaret
26:45et on entendait cette chanson.
26:47Lorsque j'étais petit,
26:48on m'appelait Mimi.
26:50Mais là,
26:51quand j'ai grandi,
26:52on me nomme à Chouchou.
26:54Un beau jour est choisi.
26:56Ni Chouchou,
26:57ni Mimi.
26:58Je n'ai plus qu'à l'enfer.
26:59Il se trouve que
26:59le costume bleu de Michoud
27:01fait partie de sa légende
27:02mais moi,
27:03je l'ai interviewé
27:03à ses débuts.
27:04Il n'était pas en bleu.
27:05Il n'était pas en bleu.
27:06Il était avec une chemise à fleurs
27:07et il avait très peur
27:08chaque fois qu'il faisait
27:09une émission de radio
27:10et il ne voulait pas chanter.
27:12Et c'était encore
27:12les débuts d'une époque
27:14où on ne parlait pas de ça.
27:15Il faut savoir
27:16que la cage au folle,
27:17l'idée est venue
27:18à Jean Poiré
27:19en allant chez Michoud
27:21et chez Madame Arthur.
27:22Et ensuite,
27:23le spectacle,
27:24personne n'y croyait
27:25la cage au folle.
27:25Non, bien sûr.
27:26Et Gad Elmaleh aussi.
27:28Il me confiait
27:28il y a quelques jours
27:29qu'il a créé Chouchou
27:30en venant nous espionner
27:32chez Michoud.
27:33Et d'ailleurs,
27:34il aurait aimé tourner
27:35les scènes de cabaret
27:36chez Michoud.
27:36Mais Michoud avait demandé
27:37beaucoup trop cher
27:38et c'est pour ça
27:39que ça ne s'est pas fait.
27:40Il se trouve ensuite
27:41qu'il y avait également
27:41un autre lieu dans Paris
27:42qui était l'Alcazar.
27:44Je ne sais pas si vous avez...
27:45Moi, j'étais trop jeune
27:46je ne l'ai pas connu
27:46mais Coccinelle m'en a
27:47beaucoup parlé.
27:48Jean-Marie Rivière
27:49était un magicien.
27:50Je l'ai connu à New York
27:51avec Les Incroyables
27:52où il avait monté
27:53une revue.
27:54En fait, il y avait
27:54une petite imprimerie
27:55qu'il avait repérée
27:56un jour en arrivant à Paris.
27:57Il l'a transformée
27:58en un cabaret
27:59où au premier étage
28:00tous les soirs
28:01il y avait le tout Paris
28:02et c'était la fête.
28:03Et il y avait
28:03des transformistes célèbres
28:05Babette qui faisait
28:06Sheila et Ringo.
28:07La Grosse Bertha.
28:08La Grosse Bertha.
28:09Galia.
28:10Galia.
28:10Et il y avait Pascal
28:11qu'on a complètement oublié.
28:16incroyable.
28:17Et à l'époque
28:18c'était un événement.
28:19C'était la fête permanente.
28:20Ah oui, oui, oui.
28:21Les gens venaient
28:22du monde entier
28:24pour s'amuser
28:24chez Jean-Marie Rivière.
28:25Ils recevaient le tout Paris.
28:27D'ailleurs, il avait une formule.
28:28Il disait toujours
28:28Paris se réjouit
28:30de vous avoir
28:31ce soir à l'Alcazar.
28:32C'était un homme de spectacle.
28:35J'ai plus que d'un homme de compte
28:37d'ailleurs ce qui fait
28:37qu'il a perdu l'Alcazar.
28:39Malheureusement, souvent les artistes.
28:40Alors, un tournant
28:41en zise du panier
28:42c'est le jour où votre père
28:43tombe malade
28:43et vous devez retourner à Marseille.
28:45Oui.
28:46Vous savez, je suis fils unique
28:48donc ma mère m'appelle au secours.
28:50Il n'y a plus rien qui compte.
28:53Michou me dit
28:53ce n'est pas possible
28:54vous ne pouvez pas partir.
28:56Prenez du recul.
28:58Prenez une année sabbatique.
29:00Et je rentre dans le sud
29:01je vois mon père si mal.
29:03Il a un diabète fulgurant.
29:06Il va perdre la vue.
29:07On me dit
29:08je pars en voyage avec lui.
29:10Et on est allé visiter
29:12tous les pays
29:12qu'il n'avait jamais eu
29:13le temps de voir
29:14ses racines.
29:16On est allé en Sardaigne
29:17on a loué des vélos
29:20on s'est baladé
29:20on a fait des choses
29:21qu'on n'avait pas eu
29:21le temps de faire.
29:22On s'est dit
29:22tout ce qu'on avait
29:23tout ce qu'on n'avait pas eu
29:25le temps de se dire
29:26ou qu'on n'avait pas osé se dire.
29:28Je crois qu'avec la maladie
29:29ça nous a donné
29:30de la force et du courage
29:31et on a partagé ces moments
29:33mais on n'a rien perdu
29:35aucune minute.
29:36Et puis c'est là
29:37où vous avez créé
29:38un restaurant
29:38spectacle
29:39La Table de Loulou.
29:41Comment c'est venu ça ?
29:41Mon compagnon José
29:42que j'ai rencontré
29:44Adoubé par Coccinelle
29:46Oui
29:46qu'elle adorait
29:47une véritable passion
29:49pour lui
29:49José d'origine espagnole
29:52et Coccinelle
29:52adorait l'Espagne
29:53donc elle disait
29:54puis vous savez
29:55c'était très drôle
29:56parce qu'elle croyait
29:58à mon succès
29:59avant qu'il n'existe
30:01elle me disait
30:02le jour où tu seras connu
30:03le jour où tu seras
30:04lui il est intelligent
30:05il sera capable
30:06de gérer tout ça
30:07on a besoin de quelqu'un
30:08absolument
30:09et je me dis
30:10mais ce que tu racontes
30:11un transformiste connu
30:12ça n'existe pas
30:13et elle me dit
30:14mais si tu verras
30:15ça va arriver
30:15elle était persuadée
30:17et on a créé
30:20avec José
30:21la Table de Loulou
30:22Coccinelle était
30:23encore vivante
30:23elle venait tous les matins
30:25voir José
30:26en cuisine
30:28car elle vivait à l'époque
30:29à Marseille
30:29bien sûr
30:30elle s'était retirée
30:30dans le sud
30:31elle avait pris une retraite
30:32très anticipée
30:33comme elle disait
30:34et elle vivait dans le sud
30:35et elle était
30:36très heureuse
30:37et elle a vu
30:38les débuts
30:39de Cabaret Loulou
30:40puisque la Table de Loulou
30:41est devenue
30:42Cabaret Loulou
30:43après
30:43et c'est là petit à petit
30:44où le personnage
30:45de Ziz Dupanier
30:46est né
30:46exactement
30:47un soir
30:48de crise de diva
30:49comme elle disait
30:51Coccinelle
30:52que j'étais spécialiste
30:54et capable
30:54de faire des crises
30:55de diva
30:56je me suis beaucoup calmé
30:57avec les années
30:57vous savez
30:58mais à l'époque
30:59je suis méditerranéen
31:00donc j'ai le sang chaud
31:02et mes artistes
31:03n'avaient pas appris
31:05leur playback
31:06correctement
31:06j'avais investi
31:08beaucoup d'argent
31:08avec José
31:09on avait investi
31:10beaucoup d'argent
31:10dans la nouvelle revue
31:11j'étais furieux
31:12et je les ai virés
31:14j'ai dit à José
31:15traverse la rue
31:16va chez le comptable
31:17tu leur fais faire
31:17leur compte
31:18ils s'en vont
31:19José me dit
31:20oui d'accord
31:20mais on fait comment
31:21ce week-end
31:22je lui ai dit
31:23on va se débrouiller
31:23et ils ont été renvoyés
31:26et je me suis retrouvé
31:27seul
31:27et José me dit
31:29pendant le repas
31:30je racontais
31:32des blagues marseillaises
31:33on est quand même
31:33spécialiste à Marseille
31:34et puis moi
31:35qui suis né dans un bistrot
31:36moi qui avais rencontré
31:37Fredo
31:38qui était le roi
31:39des blagues marseillaises
31:40et qui m'avait offert
31:42à sa retraite
31:43une petite boîte
31:44de biscuits
31:45en fer
31:45avec toutes ses fiches
31:46et toutes les blagues
31:47j'avais beaucoup de succès
31:48pendant le repas
31:49avec ça
31:50et donc
31:51il me dit
31:54tu parles toujours
31:54de cette Ziz
31:56et de son mari Zé
31:57tu n'as qu'à la faire
31:58venir sur scène
31:59je dis à José
32:00mais tu as raison
32:01et Coccinelle me dit
32:03mais c'est très drôle
32:04elle me dit
32:05à l'époque
32:07je dis à José
32:08elle me disait toujours
32:09tu vois
32:10la mère de la nounou
32:12d'enfer
32:12Sylvia Fine
32:14ce feuilleton sur M6
32:16qui avait tant de succès
32:16qui s'appelle Renée Taylor
32:18la comédienne
32:18il faudrait absolument
32:19que tu crées un personnage
32:20comme ça
32:21toujours habillé
32:22en tailleur paillettes
32:24et panthère
32:25que ce soit une grosse dame
32:27qui parle toujours
32:28de régime
32:29alors qu'elle se goinfre
32:29de gâteau
32:30ça fait toujours rire les gens
32:31et je dis à José
32:32Coccinelle avait raison
32:33elle me disait toujours ça
32:34mais à l'époque
32:35j'étais mince comme un clou
32:36je faisais un 38
32:37donc il a fallu
32:38que je mette des coussins
32:39partout
32:39pour faire une grosse dame
32:41aujourd'hui je ne mets plus rien
32:41tout est naturel
32:42et pourquoi Ziz au départ ?
32:45le nom de Ziz
32:47en fait à Marseille
32:48souvent on dit Ziz
32:50à la cagole marseillaise
32:51au début je l'ai mal pris
32:53puis après j'ai accepté
32:54j'ai dit à être
32:54traité de cagole
32:55autant que je sois
32:56la reine des cagoles
32:57mais à Marseille
33:00on dit d'une femme
33:00comme Ziz
33:01qui est exubérante
33:02qui ne se voit pas réellement
33:04et qui parle fort
33:06qui dit tout haut
33:07ce que les autres pensent tout bas
33:08on appelle ça une Ziz
33:09et alors finalement
33:10le week-end suivant
33:11il a bien fallu
33:12démarrer quelque chose
33:13oui
33:13donc j'ai pris
33:15le journal La Provence
33:16j'ai stabilo bossé
33:18tous les gros titres
33:20et toutes les choses
33:21qui me paraissaient intéressantes
33:22et notamment
33:23une délégation chinoise
33:24qui était venue à Marseille
33:26pour admirer
33:27le miroir
33:28qui était installé
33:29sur le vieux port
33:30l'ombrière
33:31créée par monsieur Godin
33:32et les chinois
33:34allaient découvrir ça
33:35avec un slogan
33:36qui serait révélé
33:39que le jour
33:39de l'inauguration
33:40et monsieur Godin
33:41les invitait ensuite
33:42à la mairie
33:43pour une grande soirée
33:44et tout Marseille
33:45voulait être invité
33:46à cette soirée
33:47et moi
33:48j'ai commencé
33:48à raconter cette histoire
33:49à la façon de Ziz
33:50en disant que ce miroir
33:52était le nouveau slogan
33:53de la ville de Marseille
33:54Marseille
33:55la seule ville au monde
33:57où lorsque tu veux voir
33:57la mer
33:58tu regardes en l'air
33:59et ça
34:00les gens éclataient de rire
34:02je disais que monsieur Godin
34:02avait fait une grande soirée
34:03et je lui avais offert
34:05une robe en paillettes
34:06et à la fin du spectacle
34:07il chantait
34:08un jour mon prince viendra
34:10avec Chico
34:11mon ami Chico
34:12de Chico l'Egyptie
34:13qui reprenait derrière
34:14en chantant
34:15Esperanza
34:16Esperanza
34:17et les gens bien sûr
34:18riaient aux éclats
34:19et c'est parti comme ça
34:20et on va évoquer
34:22maintenant
34:22le 21 septembre 2025
34:24le début
34:25de votre nouveau spectacle
34:26tout de suite
34:27sur Sud Radio
34:28avec Ziz
34:29Sud Radio
34:31les clés d'une vie
34:32Jacques Pessis
34:33Sud Radio
34:33les clés d'une vie
34:34mon invité
34:35Ziz Dupanier
34:36on a évoqué votre parcours
34:37totalement atypique
34:39qui vous a amené justement
34:40à devenir Ziz Dupanier
34:42et depuis le 21 septembre 2025
34:45vous êtes à Paris
34:46à la Comédie Bastille
34:47avec un nouveau spectacle
34:49irrésistible
34:50avec les deux Z bien sûr
34:52et ça c'est encore une fois
34:54une évolution de votre personnage
34:55parce que votre personnage
34:56a commencé
34:57a grandi
34:58et presque vieilli avec vous
34:59ah oui
35:00complètement
35:00puisque je raconte
35:02les aventures de Ziz
35:03depuis 2014
35:03où à Avignon
35:04je suis réellement né
35:06alors c'est pas comme
35:07Avignon
35:08c'était pas évident
35:09c'était un risque là-bas
35:10mais c'était terrible
35:11parce qu'avec José
35:12nous étions tous les deux
35:14nos propres producteurs
35:16donc c'était avec nos deniers
35:17qu'on allait là-bas
35:17donc on essayait
35:18de faire attention quand même
35:19et finalement
35:20personne n'en voulait
35:21on nous disait
35:21un personnage déguisé
35:22c'est plus la mode
35:23depuis Elikaku
35:24les vamps
35:25c'est fini
35:26ça marchera pas
35:27en plus avec l'accent
35:28de Marseille
35:29non non non
35:30alors on disait
35:31mais nous écoutez
35:31on veut louer votre théâtre
35:33ne cherchez pas
35:33non non non
35:34mais c'est pas du tout
35:34dans la ligne éditoriale
35:35du théâtre
35:36bon d'accord
35:36dernier rendez-vous
35:37de la journée
35:38Lorette Théâtre
35:39à l'autre bout
35:40d'Avignon
35:42et là
35:43on arrive dans une petite impasse
35:45et je me dis
35:45oh là là
35:45si là les gens
35:46viennent me voir
35:47alors là vraiment
35:48c'est que j'aurai de la chance
35:49et je rentre
35:50je leur présente le projet
35:52et ils me disent
35:53oh mais c'est génial
35:54mais on adore
35:55oh mais ça va cartonner
35:57un truc comme ça
35:57il me dit
35:58le seul problème
35:58c'est qu'on n'a plus
35:59de créneau de libre
36:00dans la petite salle
36:01il ne nous reste que
36:01la grande salle
36:02oh mais j'ai dit
36:03non moi
36:0350 places ça me va
36:05mais 130
36:06je ne les remplirai jamais
36:07et là
36:08ils me veulent tellement
36:09qu'ils me disent
36:10on va vous donner
36:11le créneau libre
36:12dans la grande salle
36:13au tarif
36:14de la petite salle
36:15et si ça marche
36:16vous nous paierez
36:17le tarif normal
36:18au bout de 3 jours
36:19c'était complet
36:20comment vous l'expliquez ?
36:22je ne sais pas
36:22je ne sais pas du tout
36:23vous avez tracté ?
36:25ah bah bien sûr
36:25on tractait toute la journée
36:26mais c'était affreux
36:27je me maquillais
36:28démaquillé 3 fois par jour
36:29j'osais coller des affiches
36:30à 5h du matin
36:31partout il courait
36:32il avait les doigts
36:33tout coupés
36:33tout ça
36:34c'était horrible
36:35et on nous a vu
36:37travailler comme ça
36:38d'arrache-pied
36:38on nous a entendu
36:39et un jour
36:40il y a un journaliste
36:41de la Provence
36:41qui est venu
36:42et qui a fait un papier
36:43dans le journal
36:45c'est tellement espéré
36:46il y a tellement
36:47de spectacles à Avignon
36:48et nous on a eu
36:49cette chance là
36:50et les gens sont venus
36:51et ça a été le point
36:52de départ vers Paris
36:53parce que petit à petit
36:55vous vous êtes installé
36:55dans Paris
36:56et en tournée
36:57c'est venu très très vite
36:58c'est venu
36:59ben oui
36:59moi j'ai eu l'impression
37:00que c'était long
37:01à un moment
37:01mais je discutais
37:02avec Jarry l'autre jour
37:03qui me disait
37:03non c'est pas long du tout
37:049 ans en fait
37:05et en plus
37:07avec une progression constante
37:08avec des salles remplies
37:11de Monaco
37:12jusqu'à Perpignan
37:13moi vous savez
37:13lorsqu'on a fait
37:14le Dôme de Marseille
37:15récemment
37:15on a vendu 4000 billets
37:17en même pas une semaine
37:19donc c'est magique
37:20je suis un des seuls artistes
37:21à remplir le silo
37:22deux fois dans la même journée
37:23donc c'est formidable
37:25alors c'est sûr
37:26quand j'arrive à Paris
37:27dans une salle de 130 places
37:29ça me fait bizarre
37:30mais j'adore ça
37:31je suis né dans un petit théâtre
37:33au théâtre du Tétard
37:34il y avait 30 places
37:35et ensuite chez Michou
37:36c'était tout petit
37:37exactement
37:37et en plus à Paris
37:38vous avez commencé
37:39dans des petits lieux
37:39le petit palais des glaces
37:41la cible
37:42c'était minuscule
37:43et là aussi
37:44le bouche à oreille a fait
37:45et la télévision a fait beaucoup
37:47énormément
37:47Mireille Dumas
37:48m'a donné une place magnifique
37:50dans son émission
37:52et Franck Saurat
37:53a été extraordinaire pour moi
37:55j'ai cru à un moment
37:56qu'il allait me mettre en danger
37:58lorsqu'il m'a proposé
37:59dans son émission
38:00Sketch Story
38:01de reprendre le sketch culte
38:04d'Elicacou
38:05Madame Sarfati
38:05j'ai dit Franck
38:06c'est pas possible
38:07je peux pas jouer ça
38:08j'ai dit
38:08Elicacou à Marseille
38:09c'est sacré
38:10je vais me faire assassiner
38:11et il m'a dit
38:12tu vas très bien le faire
38:13on va rien changer au texte
38:14tu vas juste te l'approprier
38:16et c'est ce que j'ai fait
38:17devant les caméras de Franck
38:18et on a fait un succès
38:21les fans d'Elicacou
38:22sont tous venus
38:23me dire merci
38:24de lui avoir rendu hommage
38:25de cette façon
38:26alors au départ
38:27donc la spéciale de la maman
38:28qui évolue
38:29puisqu'aujourd'hui
38:30la maman a encore
38:31de nouvelles aventures
38:32dans ce nouveau spectacle
38:33en fait
38:34en fait
38:35c'est une évolution constante
38:36j'ai raconté au début
38:37qu'elle avait été
38:38Miss Marseille
38:38ensuite qu'elle avait été
38:39sosie officielle de Madonna
38:40puis après
38:41elle mariait son fils
38:42et là
38:43elle est persuadée
38:44que son mari l'a trompé
38:45au même moment
38:47où elle a eu
38:48la ménopause
38:49lui a eu
38:51le démon de midi
38:52et ça
38:53elle lui disait toujours
38:55que elle
38:55depuis sa ménopause
38:57elle n'avait plus
38:57de libido
38:58et bien il a traversé la rue
38:59pour aller voir
39:00si ailleurs
39:01enfin elle en est persuadée
39:02et le même jour
39:03où elle apprend
39:04qu'elle est cocu
39:05son fils
39:06lui apprend
39:07qu'elle va être grand-mère
39:08alors ça
39:09c'est pas le bon jour
39:10il lui dit
39:11qu'elle va être mémé
39:12elle lui dit
39:12qu'elle préfère pas
39:13qu'il l'appellera
39:14comme il voudra
39:15le petit
39:15quand il sera grand
39:16et puis en plus
39:19elle a un autre fils
39:21qui est gay
39:22alors là c'est le graal
39:23pour elle
39:23parce qu'elle a rêvé
39:24que le premier soit gay
39:25c'était pas fait
39:26tandis que l'autre
39:27alors il est formidable
39:28c'est tout ce qu'elle aime
39:30un gay
39:30qui aime la compagnie
39:32des vieilles dames
39:32un peu genre Macron
39:33quoi
39:34et puis
39:36vous utilisez
39:37un outil moderne
39:39qui est
39:39le site de rencontre
39:41oui alors ça
39:42elle le découvre
39:43avec quelque chose
39:44qu'elle ne connaissait pas du tout
39:45qu'elle gère très mal
39:46elle avait déjà des soucis
39:47avec son téléphone
39:48qu'elle appelle le e-phone
39:49et ensuite avec la tablette
39:52qu'elle appelle ça
39:53un Ehpad
39:53et qu'elle a cru
39:54que sa belle-fille
39:55voulait lui offrir
39:55une maison de retraite
39:56donc
39:57elle se découvre là-dessus
39:59un site internet
40:01qui s'appelle
40:02au début
40:02elle croit que c'est Kinder
40:03parce qu'il parait
40:04qu'on a des surprises
40:05quand on va au rendez-vous
40:06et c'est Tinder
40:07et là-dessus
40:08elle va pouvoir trouver
40:09l'homme idéal
40:10elle n'y arrive pas
40:11elle ne sait pas
40:12comment ça marche
40:12alors elle va employer
40:13la bonne vieille méthode
40:15elle va faire allumer la salle
40:16et descendre dans le public
40:17voilà
40:18remarquez avec Kinder
40:20on est chocolat
40:20effectivement à la fin de la journée
40:22et alors
40:22il se trouve que
40:23ces sites de rencontre
40:24on a oublié
40:25que ça a été créé par hasard
40:26Marc Simoncini
40:27qui était un homme d'affaires
40:29dans sa cuisine
40:29un lundi matin
40:30a l'idée de créer mythique
40:31il va apprendre trois personnes
40:33on voit le résultat aujourd'hui
40:34ce que ça a donné
40:35alors ça veut dire
40:36une écriture permanente
40:37et un humour
40:37que vous n'imaginiez pas au début
40:38non bien sûr
40:39et puis je suis obligé
40:41si je veux faire évoluer le personnage
40:43et continuer à avancer
40:44et ne pas lasser les gens
40:45il faut que
40:45que ce soit nouveau
40:47donc je l'emmène
40:48dans des aventures
40:49qu'elle ne connaissait pas
40:50vous savez dans ce spectacle
40:51je ne
40:52je ne m'interdis rien
40:54au début
40:55lorsque je suis venu jouer à Paris
40:57il y a des gens formidables
40:58qui sont venus
40:58qui m'ont dit
40:59tu n'y vas pas assez
41:00on attend encore plus que ça
41:01c'est des gens formidables
41:03comme Michel Faux
41:04ou d'autres artistes
41:06qui m'ont dit
41:06vas-y encore plus
41:07enfonce le clou
41:08ne t'interdis rien
41:09assume tout
41:10aujourd'hui je suis prête
41:11voilà
41:12mais en même temps
41:13non seulement il faut assumer
41:14mais il faut trouver les idées
41:16et ça c'est un métier
41:17que vous avez découvert
41:18au fil des années
41:18vous savez c'est les rencontres aussi
41:22moi je suis à l'écoute des autres
41:25donc je me mets au service de la population
41:30on va dire je m'assois à la terrasse d'un café
41:31et j'écoute tout ce qui se passe comme ça autour
41:34et c'est avec ça que j'arrive à nourrir mon personnage
41:37et surtout vous avez créé ce qui semblait impensable
41:40c'est du panier
41:41c'est un spectacle familial
41:42c'est ça
41:43en fait je me suis rendu compte
41:44qu'avec aujourd'hui les réseaux sociaux
41:46comme TikTok, Instagram
41:48et tous ces endroits
41:49où je suis omniprésente
41:51parce que je joue le soir sur scène
41:54mais dans la journée
41:54à part quand je viens vous voir
41:55sinon j'ai que ça à faire
41:57à être sur les réseaux sociaux
41:58donc je me suis rendu compte
42:00que ça emmenait à moi un public
42:01qui au départ n'était peut-être pas le mien
42:03puisque lorsque je suis venu jouer à Paris
42:04la première fois
42:05on me disait
42:06à qui s'adresse votre public ?
42:07il s'adresse à tout le monde
42:08et non seulement ces vidéos fonctionnent
42:12mais je crois que l'idée est née
42:13et le développement est dans le confinement
42:15oui, oui, oui
42:17j'ai créé des vidéos
42:18pendant le confinement
42:19qui ont eu beaucoup de succès
42:20puis un rendez-vous
42:21tous les jeudis
42:22où je mettais à l'honneur
42:23une artiste
42:25une personne
42:26que j'avais rencontrée
42:28j'ai commencé avec Sophie Darrel
42:30j'ai fait plein d'autres
42:31Marie-Paul Belle
42:32plein de gens incroyables
42:34et j'ai donné un rendez-vous
42:36aux gens
42:36et je crois que pendant le confinement
42:37ça nous a rapprochés
42:39c'est curieux de dire ça
42:41parce que ça aurait pu nous éloigner
42:43et puis j'ai fait des vidéos
42:44avec Liane Foley
42:45et alors là
42:46ça a été très drôle
42:48parce que j'étais soi-disant
42:49la dame de compagnie
42:50de cette grande vedette
42:52qu'est Liane Foley
42:53et elle ne comprenait pas
42:55que je sois si
42:55si intrigante
42:58que j'aille dans sa vie
42:59les gens riaient beaucoup
43:00et puis
43:01c'est juste après le confinement
43:03que vous avez enregistré
43:04votre premier disque
43:05je suis la fille du musical
43:08je suis un garçon
43:10dans ta vie
43:11et tous les soirs
43:13changer de rôle
43:14c'est mon histoire
43:15autrement dit
43:16j'en ai traversé
43:18des rivières
43:19des océans
43:21on doit rire de tout
43:22on doit dire de tout
43:23vous savez
43:23il y a quelques jours
43:24Alain Turban
43:26est venu me voir
43:26c'est lui qui a écrit
43:27ses chansons
43:28on le connait
43:29pour son tube
43:30un chanteur de mon martre
43:30voilà
43:30Santa Monica
43:31et puis ses oeuvres
43:32sur mon martre
43:33ses comédies musicales
43:34Alain a perdu sa femme
43:35il y a quelques jours
43:36et il est venu
43:38voir mon spectacle
43:39et il m'a dit
43:40tu vois
43:40on avait raison
43:41on peut rire de tout
43:43et on doit rire de tout
43:44tout le temps
43:44quoi qu'il arrive
43:45dans la vie
43:46parce que
43:47ça fait du bien
43:48parce que ça permet
43:49d'oublier ses soucis
43:50ça permet d'oublier
43:51ses peines
43:52et puis vous avez quand même
43:53fait un parcours
43:54de télévision
43:54assez fort
43:55moi je me souviens
43:56de la grosse rigolade
43:57avec Cyril Lemna
43:58à l'époque
43:58où Cyril Lemna
43:59n'était pas aussi connu
44:00qu'aujourd'hui
44:00oui
44:01c'était très drôle
44:02il y avait Ahmed Silla
44:03aussi ce jour-là
44:04et puis on a dansé
44:06et puis
44:06j'ai raconté
44:07des blagues marseillaises
44:08et puis
44:09on était encore séparés
44:10par des
44:11par des plexiglas
44:12parce qu'on était encore
44:13en période après Covid
44:15c'était
44:15et Cyril Lemna
44:17m'a dit
44:18oh ça faisait des années
44:20qu'on espérait vous avoir
44:21mais je lui savais pas
44:22j'ai dit
44:22il fallait m'appeler Cyril
44:24on m'avait dit
44:24que pour passer à la télévision
44:25il fallait coucher
44:26si j'avais su
44:27mais lui aussi
44:29a démarré
44:30de façon discrète
44:31quand on va au théâtre
44:32Trévise
44:32dans les toilettes
44:33il y a encore une photo
44:34de Cyril Lemna
44:35d'une affiche
44:36où il faisait un spectacle
44:37tout seul en 2004
44:38qui n'intéressait personne
44:39mais oui
44:39comme quoi il faut du temps
44:41ça me laisse de l'espoir
44:42non mais vous avez
44:43énormément travaillé
44:44pour arriver là
44:44oui
44:45je crois que
44:46j'adore ça
44:47vous savez
44:48travailler
44:48et puis j'ai
44:50j'ai eu la chance
44:50de rencontrer des gens
44:52comme Michou
44:52qui m'ont
44:53qui m'ont donné
44:55le sens
44:56du travail
44:56j'ai
44:58coccinelle
44:58m'a dit
44:59si tu veux
45:00être le meilleur
45:01il faut exiger
45:03beaucoup de toi-même
45:04et je me souviens
45:06de quelqu'un
45:06un jour
45:07à qui j'ai demandé
45:08de travailler
45:09avec moi
45:10et il m'a posé
45:12la question
45:12est-ce que moi
45:14j'étais le meilleur
45:14dans ce que je faisais
45:15et je lui ai répondu
45:16oui
45:16et je lui ai dit
45:18c'est pas être prétentieux
45:19d'être sûr de soi
45:20il se trouve aussi
45:21que vous avez fait
45:22des tournées incroyables
45:23qu'on ne peut pas imaginer
45:24jusqu'en Israël
45:27et au Canada
45:27mais oui
45:28ce spectacle
45:29qui soi-disant
45:30ne devait pas dépasser
45:31les frontières d'Avignon
45:32déjà venir à Paris
45:34c'était
45:34paraît-il
45:35un miracle
45:36on l'a emmené partout
45:37pour l'Alliance française
45:38aux Etats-Unis
45:39on est allé en Israël
45:40on est allé
45:41à Montréal
45:41récemment
45:421800 représentations
45:45350 000 spectateurs
45:46ça a été
45:47la famille Mamma Mia
45:49un spectacle
45:50mais qui m'a emmené partout
45:51et qui a fait découvrir Ziz
45:53et comment vous l'expliquez ?
45:56je crois que c'est parce que
45:57je joue vrai
45:58je suis proche de mon public
46:00mon producteur m'avait dit un jour
46:01plus les salles vont grandir
46:04et plus cela va être difficile
46:05de rencontrer le public
46:06à la fin du spectacle
46:07quelquefois
46:08vous savez
46:08je joue une heure et demie
46:10et je passe trois heures
46:11à signer des autographes
46:12et à faire des photos
46:13avec les gens
46:13vous savez
46:14je crois que je fais Ziz
46:15comme mon père
46:16ouvrait son bistrot
46:17ou ma mère
46:18son salon de coiffure
46:19c'est un petit commerce
46:20en plus
46:22j'ai vu des articles
46:23sur vous
46:23on dit qu'il n'y a rien
46:24de plus difficile
46:26pour un homme
46:27de jouer une femme
46:28Dustin Hoffman
46:29l'a fait
46:29avec
46:30avec
46:31Tutsi
46:33Robin Williams
46:34l'a fait
46:34avec Madame de Saïa
46:35il a vu
46:37500 photos
46:38avant de choisir
46:39la bonne photo
46:40du personnage
46:40tout à fait
46:41c'est pas si simple
46:42que ça ?
46:43non
46:43vous savez d'ailleurs
46:44Richard Martin
46:45avait dit ça
46:46à son comédien
46:47le rôle le plus difficile
46:47à jouer
46:48c'est une femme
46:49et un jour
46:50j'ai rencontré
46:51Michel Serrault
46:52et je lui avais posé
46:54la question
46:54je lui avais dit
46:54quel est le rôle
46:55qui a été le plus difficile
46:56à jouer pour vous
46:57et il m'avait répondu
46:58Zaza Napoli
46:59et il m'avait dit
47:00parce que c'était
47:00ce qui était
47:01le plus loin de moi
47:01et en effet
47:03jouer une femme
47:04est la chose
47:04la plus terrible
47:05je peux vous dire
47:06que les femmes
47:07bravo
47:07parce qu'elles ont
47:09toujours mal au pied
47:10parce qu'il n'y a aucune
47:10chaussure à talons
47:11même des Roger Vivier
47:13ou des grandes marques
47:16toutes les chaussures
47:17font mal au pied
47:17ensuite
47:19les seins
47:20c'est très lourd
47:21ça fait mal au dos
47:22ensuite
47:23elles ont toujours froid
47:24parce que les collants
47:25ça ne tient pas chaud
47:26non
47:28être une femme
47:28est vraiment la chose
47:29la plus difficile
47:29alors ce spectacle
47:31c'est pour 30 représentations
47:32à Paris
47:32alors c'est les lundis
47:33et mardis à 20h
47:34et les dimanches à 17h
47:35c'est un point de départ
47:37d'une autre aventure
47:38écoutez
47:38il y aura une tournée
47:40bien sûr
47:40après ça
47:41et puis si ça marche à Paris
47:42pourquoi pas rester
47:43vous savez
47:44moi j'adore Paris
47:45Paris c'est magique
47:46même si je suis très attaché
47:48à mon sud
47:49et que j'adore vivre
47:49chez moi à l'eau
47:50j'ai besoin
47:52d'être à Paris
47:53j'y suis
47:54j'y suis devenu
47:56l'artiste que je suis
47:57aujourd'hui
47:57grâce à Michou
47:59et à Coccinelle
48:00je dis
48:01je suis l'héritier
48:02de Coccinelle
48:02et de Michou
48:03pourquoi ?
48:03parce qu'ils ont fait
48:04l'artiste que je suis
48:06aujourd'hui
48:06et artiste
48:07qui se produit
48:08à la Comédie Bastille
48:09pour 30 représentations
48:10pour l'instant
48:11le spectacle s'appelle
48:12Irrésistible
48:13ce sont les lundis
48:14mardi à 20h
48:16et les dimanches
48:16à 17h
48:17oui
48:17et avant la suite
48:19ah bah écoutez
48:20je vous tiendrai au courant
48:21absolument
48:22maintenant que vous êtes venu
48:24à Les Clés d'une Vie
48:25vous serez toujours la bienvenue
48:26oh merci
48:26merci
48:27et tous mes voeux de succès
48:29dans cette aventure
48:30qui continue
48:30merci Jacques
48:31Les Clés d'une Vie
48:32c'est terminé pour aujourd'hui
48:33on se retrouve bientôt
48:34restez fidèles
48:35à l'écoute de Sud Radio
48:36merci
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