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  • il y a 2 jours
Lundi 6 octobre 2025, retrouvez François Vaneeckhoutte (Journaliste, Challenges), Massimo Moretti (Fondateur et CEO, Solaya), Gilles Babinet (Co-président, Conseil National du Numérique) et Jérôme Bouteiller (Fondateur, ecranmobile.fr) dans SMART TECH, une émission présentée par Delphine Sabattier.

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Transcription
00:00Bonjour à tous, 95% des projets pilotes d'intelligence artificielle n'aboutissent à pas grand chose,
00:15en tout cas n'apportent pas le retour sur investissement attendu par les entreprises.
00:19Alors est-ce que ça veut dire qu'on va à la catastrophe, que ça va prendre du temps ?
00:22Si on met ça en regard des milliards qui ont déjà été investis par les géants d'intelligence artificielle
00:28et des grands modèles, que ce soit de langage ou d'image, on peut se poser la question de bulles ou pas dans l'IA
00:34et est-on face à quelque chose qui va exploser prochainement, ce sera notre grand sujet de débat aujourd'hui à la une.
00:41On va aussi s'intéresser au mobile business avec un virage que prend Snapchat vers le commerce augmenté.
00:49Mais d'abord je vous propose un regard sur le marché des images 3D générées par IA bien sûr, c'est tout de suite dans l'interview.
00:58Dans l'interview je suis avec Massimo Moretti, bonjour.
01:04Bonjour Daphine.
01:04Vous êtes le fondateur, le CEO de Solaya qui est une start-up spécialisée dans les technologies de reproduction 3D à partir d'un smartphone, vous nous dites.
01:12Alors vous présentez comme une deep tech, donc quelle est cette prouesse technologique que vous mettez en œuvre ?
01:18Effectivement tout à fait, donc on a la chance en fait d'avoir des laboratoires assez exceptionnels en France de recherche et développement,
01:25notamment l'INRIA qui a inventé une technologie assez disruptive qui s'appelle le 3D Caution Scathing en fait,
01:32qui est une technologie de reconstruction 3D et qui permet notamment à partir d'un simple smartphone de scanner un asset,
01:37donc à 360 degrés et d'obtenir un objet 3D en quelques instants.
01:42La reconstruction, pourquoi vous parlez de reconstruction ?
01:45Oui, on parle de reconstruction en fait puisque la technologie va en fait prendre une série de photos,
01:51ou ça peut être une vidéo, et reconstruire l'asset avec des splats.
01:55Donc un produit ?
01:56Oui, un produit, oui tout à fait.
01:58Et effectivement c'est l'une des technologies qu'on exploite aujourd'hui.
02:02Effectivement nous on a, donc c'est une technologie qui a...
02:04Mais donc cette technologie elle est du côté du logiciel,
02:08parce que là votre smartphone, donc il sert à prendre les photos, ensuite qu'est-ce qui se passe ?
02:11Oui, alors nous on a développé effectivement une suite d'algorithmes,
02:13donc tout effectivement le fait qu'on soit reconnu comme Deep Tech,
02:16donc on a un pipe technologique, donc effectivement à partir du smartphone,
02:19donc on prend les photos, on prend les vidéos,
02:21et derrière nous on a toute une série d'algorithmes qui va pousser la reconstruction,
02:24parce qu'aujourd'hui effectivement il y a un challenge de qualité en fonction de certaines surfaces,
02:30donc que ce soit la transparence, que ce soit la réflexion, etc.
02:32En fait nous on a poussé à l'extrême finalement cette technologie de rupture
02:36pour obtenir la meilleure qualité en un temps record.
02:40Et c'est là effectivement où Solaya se différencie,
02:42et peut je pense se positionner aujourd'hui comme leader en Europe,
02:45et peut-être même au monde, avec un simple smartphone, l'application Solaya.
02:49Donc c'est pas de l'IA généré par des modèles classiques qu'on utilise
02:54pour à partir d'un prompt lui demander de nous reproduire un produit ?
02:58Pas tout à fait.
02:58En fait le challenge aujourd'hui avec la Generative AI,
03:01c'est que la Generative AI en fait va halluciner.
03:03C'est-à-dire que si vous faites un prompt...
03:05Elle hallucine de moins en moins nous dit-on, c'est vrai.
03:06Elle hallucine de moins en moins, c'est tout à fait vrai.
03:08Désormais on n'a plus que 5 doigts sur les personnages, ça s'améliore.
03:12Oui tout à fait, vous avez absolument raison.
03:13En revanche aujourd'hui on n'arrive pas aux derniers centimètres, millimètres de qualité.
03:20D'accord.
03:20Et nous chez Solaya on travaille notamment avec l'industrie du luxe,
03:23notamment avec des groupes comme LVMH et chaque micro détail compte.
03:27Et c'est là où effectivement Solaya se différencie.
03:29On dit qu'une reproduction absolument fidèle du produit.
03:32Tout à fait.
03:32Exactement.
03:33Donc pourquoi ? Pour le e-commerce ?
03:35Pour vendre un produit sur un site internet et en avoir une perspective, une vue à 360 ?
03:40Exactement. Si on prend votre chemisier qui a 5 ou 6 boutons, on ne peut pas en mettre 6 ou 7 par exemple.
03:46Et c'est là où en fait la GNA va parfois halluciner.
03:48Alors qu'avec Solaya, si on scan effectivement un produit X ou Y, on va être effectivement au millimètre près,
03:54très précis, aussi bien sur la qualité de la matière, sur la qualité des formes, etc.
04:00Donc c'est là où on se différencie.
04:01Et c'est une vue à 360 ?
04:03Tout à fait. Donc nous en fait l'expérience de scan, l'application va sortir dans moins de deux semaines,
04:07elle sera accessible à toutes et à tous.
04:09Et c'est une disruption parce qu'aujourd'hui…
04:11Donc on pourra tous prendre en photo des objets qu'on a chez nous ?
04:14Exactement. Tout à fait.
04:15Exactement. En fait, la disruption de Solaya, c'est l'ultra simplification.
04:19Vous ne réservez pas ça à vos clients dont vous parliez dans l'industrie du luxe ?
04:22Bien sûr.
04:22Ce n'est pas un business model pour vous ?
04:24Si, si, tout à fait. Nous, on a commencé par le B2B avec des clients absolument exceptionnels
04:27comme le groupe LVMH, comme Karl Agarfeld, etc.
04:30Mais effectivement, nous, ce qu'on voulait, l'ambition, la vision de Solaya finalement,
04:33c'était de mettre dans les mains tout à chacun le pouvoir des technologies de reconstruction 3D
04:39aussi simplement que prendre une photo.
04:41Et c'est là où je pense, aujourd'hui, Solaya se différencie.
04:43Donc oui, on pourra effectivement aux indépendants, aux designers,
04:47aux petits témoignages d'entreprise qui n'ont pas forcément les moyens de très grands groupes, etc.
04:51Et en fait, nous, on disrupte un coût tout en maintenant la qualité.
04:55Mais ça pourrait même être sous forme d'appli gratuite ?
04:58Alors, semi-gratuite, il y aura un modèle freemium pour tester.
05:02Évidemment, il y aura des limites.
05:04Les services, etc. ne seront pas les mêmes pour les grandes entreprises qui payent effectivement un peu plus cher.
05:09Donc, on va effectivement adapter notre modèle.
05:12Mais là, vous êtes quand même face à des grands acteurs,
05:16au moins qu'on puisse dire américains,
05:17quand vous travaillez sur de la génération d'images
05:20et qu'en plus, vous voulez adresser un public très, très large.
05:22Oui. Alors, on n'est pas sur la génération.
05:24Alors, il y a de l'image, il y a de la vidéo,
05:25mais nous, on se concentre vraiment sur la 3D.
05:27Et la 3D, effectivement, c'est un petit peu une niche
05:29qui a été un petit peu oubliée de certains acteurs
05:31où, effectivement, c'était plus sur des LLM,
05:35donc plutôt de la photo, du texte, ou bien des vidéos.
05:38En fait, oui, de la création 100% virtuelle.
05:41Exactement.
05:41Et nous, en fait, il y a une grosse, effectivement,
05:44une importante tendance sur, aujourd'hui, ce qu'on appelle physical AI.
05:47Et c'est là où, nous, en fait, on se positionne.
05:49Et ça, c'est la prochaine tendance de 2026, 2027, etc.
05:52D'ailleurs, Open AI, etc.
05:53Vous dites, mais aujourd'hui, vous êtes en pointe
05:54par rapport à tout le monde sur le marché ?
05:57Je pense qu'on a, effectivement, une petite avance
06:01qu'il va falloir, effectivement, consolider.
06:02On va annoncer prochainement une levée de fonds
06:03avec un fonds américain.
06:05Ah bon, donc ça va retourner d'entre les mains des Américains ?
06:07Alors, partiellement, on va garder quand même la majorité
06:09puisqu'on a aussi un enjeu de souveraineté.
06:12Et ça, j'y tiens, on est soutenus,
06:13on a la chance d'être soutenus par BPI France,
06:15par les acteurs assez exceptionnels en France.
06:17Donc, on joue quand même cette carte.
06:18En revanche, effectivement, il est actuellement assez challenging
06:21de trouver des fonds en France, surtout pour une deep tech.
06:25Et en particulier en Europe, en ce moment.
06:26Oui, tout à fait.
06:26Et oui, on a dû lever, effectivement, avec un fonds américain
06:29qui a dégainé en quelques jours.
06:31D'accord.
06:31Bon, ça en dit long, effectivement, sur la mobilisation.
06:34Évidemment.
06:34Ok, merci beaucoup, Massimo Moriti,
06:37de nous avoir d'abord parlé de cette reconstruction en 3D.
06:40Et puis, sensibiliser à nouveau sur la nécessité d'investissement
06:43dans nos techs et deep techs européennes.
06:46Je rappelle que vous êtes le fondateur et le CEO de Solaya.
06:49Allez, c'est l'heure de notre débat.
06:50On va parler justement de milliards dans l'IA
06:51et voir si c'est une bulle prête à exploser ou non.
06:58On va parler de ces milliards dans l'intelligence artificielle.
07:00Est-ce qu'on est face à une bulle prête à exploser ou non ?
07:04Avec nous, pour ce débat, Gilles Babinet.
07:06Enfin, je dis avec nous à distance,
07:07mais il est bien avec nous quand même,
07:09Gilles Babinet, multi-entrepreneur,
07:11président de la mission Café IA
07:13et puis auteur d'un récent billet paru dans les échos
07:16sur cette interrogation.
07:17IA, bulle ou pas ?
07:20Et avec nous également, François Vanécoute.
07:22Bonjour, François.
07:23Merci d'être en studio.
07:25Vous êtes journaliste pour le magazine Économique Challenge
07:28et vous suivez également de très près ce sujet.
07:31Alors, on a une récente étude du MIT
07:33qui nous dit que 95% des projets pilotes d'IA génératives
07:37lancés par les entreprises n'aboutissent à pas grand-chose.
07:41En tout cas, c'est un constat d'échec en matière
07:43de retour sur investissement immédiat
07:46du côté des entreprises qui font leurs expériences.
07:49Vous vous dites,
07:50ah ouais, quand même, ça, ça fait mal,
07:51c'est surprenant.
07:53Ou alors, on est face à quelque chose de tout à fait normal
07:55parce que c'est comme ça que ça se passe dans l'innovation.
07:57Eh bien, il faut le temps d'adopter,
08:00de trouver la bonne méthode
08:01et puis aussi de convertir les process,
08:03l'entreprise dans son ensemble
08:05face à une technologie aussi révolutionnaire.
08:07Donc, surprise ou tout est normal ?
08:08Il n'y a pas de quoi s'inquiéter.
08:10François ?
08:10J'aurais plutôt tendance à dire
08:11que c'est un signal d'alerte.
08:13Quand même.
08:13Il y a une certitude
08:14parce que ce qui nous avait été vendu,
08:16c'est que l'IA générative
08:17allait se répandre à vitesse grand V dans les entreprises.
08:20Là, clairement, le compte n'y est pas.
08:23Après, c'est quelque chose de normal.
08:24C'est une nouvelle technologie.
08:26Il faut rappeler que Tchad GPT a moins de trois ans.
08:29Et aujourd'hui, les projets qui ont été évalués,
08:31l'étude date d'août 2025.
08:33Donc, les projets qui ont été évalués
08:34sont des projets qui avaient été lancés 2024,
08:37peut-être début 2025.
08:38Donc, on en a encore à un stade
08:40où les entreprises ne savent pas trop
08:41comment utiliser l'intelligence artificielle.
08:44Ce qui est certain, c'est qu'il faudra du temps
08:45et il n'est pas sûr que toutes les entreprises d'IA
08:48aient le temps que les entreprises s'adaptent à la technologie.
08:52Oui, parce que là, on va en parler.
08:54Il y a un problème de business model aussi.
08:56Gilles, de votre point de vue,
08:57comment est-ce que vous interprétez ce résultat ?
09:02Moi, je suis effectivement de ceux qui disent
09:04qu'il y a une bulle.
09:05Je l'ai dit depuis un certain temps.
09:08Et effectivement, c'est tout à fait structurel.
09:11Dans le développement de l'économie,
09:13quand vous avez une accélération technologique,
09:15vous avez généralement des formations de bulles.
09:18Il y a un bouquin qui est absolument génial
09:20qui s'appelle Irrational Exuberance,
09:24qui a été initialement publié en 2000
09:27et réédité largement amendé
09:29après la deuxième crise financière de 2008
09:31et qui explique qu'au cours de l'ère industrielle,
09:37c'est-à-dire les 200 dernières années,
09:39il n'y a eu rien moins que 60 fois
09:42où il y a eu des déceptions,
09:45des accélérations financières qui ont été déçues.
09:47Alors, beaucoup sur les marchés immobiliers,
09:49mais pas que.
09:51Et que finalement, c'est quelque chose
09:53qu'on ne peut pas vraiment éviter en économie.
09:55Là, le problème que l'on a,
09:57c'est qu'il y a pas mal de gens
09:58qui observent qu'en réalité,
10:01si on retirait les 1 200 milliards
10:04qui ont été injectés dans l'IA aux États-Unis,
10:07on aurait un pays qui serait en récession.
10:10Et donc ça, c'est un peu inquiétant
10:11parce que ça veut dire que si la bulle éclate,
10:14on peut avoir des répercussions
10:15qui vont bien au-delà
10:17de l'économie de l'IA stricto sensus
10:20et qui vont contaminer
10:22d'autres segments de l'économie
10:24potentiellement assez durablement.
10:26Il faut se souvenir que la bulle du 2000,
10:29on a réussi à la dépasser à partir de 2005.
10:33Donc il faudra 5 ans
10:34avant que finalement,
10:36on se remette à investir
10:37dans le domaine de la technologie
10:39et au-delà de ça,
10:40que l'économie redémarre.
10:42Et puis depuis,
10:44on a eu une bulle en 2008
10:46et on en a eu une autre en 2014.
10:48Et ce sont des plus petites bulles,
10:51en tout cas dans le domaine de la technologie,
10:52mais néanmoins avec conséquences
10:54relativement durables.
10:55Alors en fait,
10:56le parallèle avec la bulle Internet
10:58donc des années 2000,
11:00il y a eu des perdants.
11:01Quand une bulle explose,
11:02c'est comme ça.
11:03Il y a eu aussi des gagnants.
11:05Est-ce qu'on peut faire ce parallèle
11:07avec cette bulle
11:08autour de l'intelligence artificielle ?
11:10Est-ce que vous voyez
11:10qui pourraient être les perdants
11:12et les gagnants ?
11:13Si ça craque,
11:13qu'est-ce qui va se passer en fait ?
11:15Quelles conséquences on peut imaginer ?
11:16En fait,
11:17ça dépend à quel niveau ça craque.
11:19Les gagnants,
11:19fondamentalement dans les grands modèles
11:21de langage,
11:21on les connaît déjà.
11:22C'est ceux qui sont adossés
11:24aux gens du cloud.
11:25OpenAI est adossé à Microsoft,
11:27Anthropic à Amazon
11:28et Google est adossé à lui-même.
11:31Fondamentalement pour les autres,
11:33il n'y a pas 40 solutions.
11:34Il faut s'adapter,
11:35se spécialiser
11:36comme le fait Perplexity
11:37dans la recherche,
11:38comme le fait Mistral chez nous
11:39avec des modèles d'IA
11:40appliqués aux entreprises.
11:42Ça veut dire qu'on a déjà
11:43un marché verrouillé là,
11:44en fait ?
11:44Concrètement,
11:45peut-être que d'autres entreprises
11:48inventeront d'autres manières
11:49de faire de l'IA génératif,
11:50mais il ne peut pas y avoir
11:5250 chats GPT sur le marché.
11:54Les utilisateurs ont déjà
11:55verrouillé en quelque sorte
11:58le leadership d'OpenAI.
12:00Le gros problème d'OpenAI,
12:02c'est qu'effectivement,
12:04ça marche en soi,
12:05puisque leurs revenus
12:06vont être multipliés par plus de 3
12:07en 2025.
12:10Ils vont atteindre 12 milliards de dollars,
12:12ce qui est colossal pour une entreprise
12:13qui a lancé son premier produit
12:15il y a trois ans.
12:17D'un autre côté...
12:17Ils vont atteindre 12 milliards de dollars
12:19de quoi ?
12:20De revenus.
12:21C'est leur objectif en chiffre d'affaires.
12:22Là, ils y sont au rythme annuel.
12:24Leur objectif de chiffre d'affaires 2025,
12:26ça va être 12 milliards de dollars
12:27contre 3,7 en 2024.
12:29On parle de chiffre d'affaires.
12:30Voilà.
12:31Et le problème,
12:32le problème à côté de ça,
12:33c'est qu'en termes de consommation
12:34de trésorerie,
12:36fin 2024,
12:37on nous annonçait 25 milliards
12:38de trous de trésorerie
12:40d'ici 2029,
12:41avant la rentabilité.
12:43Là, c'est passé à 115 milliards.
12:44Donc, ça a été multiplié par 4,6,
12:47ce qui veut dire que concrètement,
12:49l'exponentiel de la consommation
12:50de trésorerie
12:51augmente quand même plus vite
12:53que le revenu d'OpenAI.
12:54Et ça, c'est un gros problème
12:55parce que si des petites start-up
12:57se cassent la gueule,
12:59ce ne sera pas très grave,
13:00ce sera une correction de marché.
13:01Si OpenAI n'arrive pas
13:03à convertir son modèle
13:04et se casse la gueule,
13:06effectivement,
13:06ça risque de créer
13:07un accident industriel.
13:09Oui, c'est-à-dire quoi ?
13:10Comme type d'accident industriel ?
13:12Parce que Gilles faisait le parallèle
13:13avec cette bulle Internet.
13:16Là, vous l'avez dit,
13:17on est dans des dimensions
13:17mais qui n'ont strictement
13:19rien à voir.
13:20Quand on parle de Sam Altman
13:21qui va chercher
13:22des centaines de milliards
13:23de dollars,
13:24parce que c'est ça,
13:25aujourd'hui,
13:25les besoins en financement,
13:27c'est une crise financière mondiale
13:29en fait,
13:30à laquelle il faut se préparer ?
13:32Oui, enfin,
13:35pour moi,
13:35le plus symptomatique,
13:37c'est vraiment ce dîner
13:38à la Maison Blanche
13:39où vous avez
13:40Martin Zuckerberg
13:43qui a annoncé
13:44600 milliards d'investissement
13:45et puis deux,
13:47trois minutes plus tard,
13:47on le voit
13:48et qui se tourne vers Trump
13:49en lui disant,
13:51bon,
13:51je ne souviens plus
13:52quelle est la phrase exacte
13:53mais en gros,
13:53il dit,
13:54écoutez,
13:54j'ai lancé ce chiffre,
13:56je ne sais pas,
13:57c'est vraiment pas
13:58ce que vous vouliez en compte.
13:59Oui, c'est ça,
13:59je ne savais pas
14:00combien vous vouliez
14:00que je dise.
14:03Si vous voulez,
14:04en fait,
14:04ça n'a l'air de rien
14:05mais c'est très préoccupant,
14:07c'est-à-dire qu'on n'est plus
14:08dans un domaine
14:09de la mesure
14:10du capital investi
14:14avec une volonté
14:15de retour sur investissement.
14:16D'ailleurs,
14:17il a fait aussi
14:17des déclarations
14:18en disant,
14:19mon objectif,
14:20ce n'est pas forcément
14:20de gagner de l'argent,
14:21c'est d'être le leader
14:22et il n'est pas le seul
14:24à avoir fait ce type
14:25de déclaration.
14:26Donc,
14:26vous êtes dans une situation
14:27qui n'est plus contrôlée
14:28qui, pour moi,
14:30a toutes les caractéristiques
14:31d'une bulle.
14:33La seule question
14:34qui se pose,
14:35c'est atterrissage
14:36en douceur
14:37au crack.
14:38L'atterrissage en douceur,
14:39on l'a souvent
14:40dans la technologie.
14:41Par exemple,
14:41il y a une bulle crypto,
14:43il y a d'autres,
14:43trois ans,
14:44on n'en a pas parlé,
14:46ça s'est dégonflé,
14:47beaucoup de gens
14:47ont perdu de l'argent,
14:48souvent d'ailleurs
14:49des petits porteurs,
14:50entre guillemets,
14:50mais ça s'est malgré tout
14:53bien passé.
14:54Ça n'a pas entraîné
14:55l'économie réelle.
14:56Là,
14:56je pense que ça va être
14:58plus difficile
14:58d'arriver à ce résultat
15:01parce qu'on continue
15:02à accélérer.
15:03Ce que je disais,
15:04je crois,
15:05je ne sais plus si c'est
15:05dans mon papier des échos,
15:07mais en gros,
15:09sur les six derniers mois,
15:10le Nasdaq a pris 40%.
15:14Dans les huit ou dix derniers mois
15:18avant la crise de mars 2000,
15:21le Nasdaq avait pris 60%.
15:23Donc,
15:24on est vraiment sur une forme
15:26d'accélération assez verticale.
15:29Les similitudes sont quand même
15:30très importantes.
15:32Les déclarations inconséquentes
15:33qui avaient d'ailleurs poussé
15:35le président de la Fed,
15:37Alan Grispan,
15:38a parlé d'exubérance irrationnelle,
15:41le titre d'ouvrage
15:42que j'évoquais tout à l'heure.
15:44Eh bien,
15:44on est vraiment
15:45dans cette situation.
15:47Donc,
15:47il me semble que
15:48pour les Européens,
15:49la question,
15:50c'est vraiment
15:51de ne pas jeter le bébé
15:52avec l'eau du bain.
15:53On a été moins vite,
15:54on a rélevé moins de capitaux.
15:56Il ne faudrait pas
15:57qu'on ralentisse aussi vite.
15:59C'est-à-dire que,
16:00en fait,
16:00l'objectif,
16:01c'est d'avoir
16:01une sorte de continuité
16:02raisonnable
16:04dans la façon
16:05dont on traite
16:06ces sujets-là
16:07et d'avoir
16:08une route
16:08qui est probablement
16:09une route différente
16:10de celle qu'ont
16:11les Américains.
16:13Il doit y avoir
16:14beaucoup d'argent gâché.
16:15On peut probablement
16:16gâcher beaucoup moins
16:17et avoir des rendements
16:18qui sont supérieurs
16:19à ceux que l'on observe
16:21aux Etats-Unis.
16:22Mais est-ce qu'on n'a pas
16:23un problème
16:23de surestimation
16:25de la technologie aussi ?
16:27Est-ce qu'on ne risque pas
16:28de déchanter
16:29quant aux capacités
16:31de transformation
16:32de l'intelligence artificielle
16:34générative,
16:35en particulier
16:36dans l'entreprise ?
16:38On parle des promesses
16:40maintenant de dire
16:40oui,
16:40alors l'IA génératif,
16:41c'est très bien,
16:41mais il y a mieux,
16:42il y a l'IA agentique.
16:43Est-ce qu'on n'est pas
16:44dans une course
16:46à la surestimation
16:47qui peut faire aussi
16:48exploser une bulle
16:49finalement quand on s'aperçoit
16:50qu'on retombe sur ses pieds ?
16:51Finalement,
16:52ce n'est pas si génial que ça.
16:54Ces outils ne sont pas fiables
16:55pour l'instant.
16:57En soi,
16:58l'IA agentique,
16:59déjà,
16:59c'est une sorte de rebranding
17:00de l'IA génératif.
17:01Parce que tous ceux
17:01qui disaient
17:02on fait des modèles de langage,
17:03disent maintenant
17:04on fait des agents.
17:05Alors,
17:05il y a des capacités
17:06qui se sont ajoutées,
17:07il y a des vrais progrès technologiques.
17:09Moi,
17:10j'ai pu voir
17:11avec un développeur
17:12comment les outils d'IA
17:14permettaient de coder,
17:15c'est absolument impressionnant.
17:16Donc,
17:16il y a un énorme potentiel
17:17dans plusieurs domaines.
17:19Maintenant,
17:19de là à dire
17:20que ça va transformer
17:20toute l'économie
17:21et tous les métiers,
17:23on est encore
17:24dans une phase
17:24un peu d'euphorie technologique,
17:26on n'est pas encore
17:26dans la phase
17:27où on est en train
17:27de se dire
17:27bon,
17:28on a le plan idéal,
17:30en réalité,
17:32comme problème
17:32et on ne sait pas
17:33si on va réussir
17:34à les dépasser.
17:35C'est comme l'IA
17:35qui était censée
17:36remplacer les journalistes,
17:38le problème,
17:39c'est qu'aujourd'hui,
17:39elle n'est pas assez fiable.
17:40Une IA générative
17:41peut être fiable
17:42pour faire du centre d'appel
17:43et elle est déjà
17:44pour rédiger des mails types
17:45parce qu'on n'a pas besoin
17:46d'un taux de réussite absolu.
17:48Mais si on fait un parallèle
17:49avec un autre type d'IA,
17:51l'IA prédictive,
17:52aujourd'hui,
17:52l'IA prédictive
17:53a à peu près 10 ans,
17:55elle commence à être utilisée
17:56pour faire de la maintenance prédictive,
17:57par exemple,
17:58mais en médecine,
17:59étant donné que c'est une boîte noire
18:00et qu'il y a de temps en temps
18:01des erreurs,
18:02on ne peut pas laisser une IA
18:03faire un diagnostic de cancer
18:04en disant
18:05bon,
18:05le pourcent de diagnostic raté,
18:07tant pis,
18:08c'est des bords pour la science.
18:10Donc,
18:10oui,
18:11l'IA générative
18:11va s'imposer
18:12dans plusieurs domaines,
18:13on pense au code notamment,
18:14mais de là à infuser
18:16dans toute l'économie
18:17et dans tous les secteurs
18:18d'activité
18:19et notamment dans des secteurs
18:20comme l'industrie,
18:21la finance,
18:21la défense.
18:22C'est là aussi
18:22on s'aperçoit
18:23des limites technologiques,
18:25finalement,
18:26de la déception de la promesse,
18:28on risque de voir
18:28le taux d'adoption
18:29infléchir,
18:31on risque de voir
18:31les investissements
18:32être moins spontanés
18:35du côté de l'économie réelle,
18:38ça peut participer de la bulle.
18:39Il y a un autre point,
18:39parce que je vois
18:40que le temps file,
18:41sur lequel je voulais
18:41faire réagir en particulier
18:43Gilles Babinet,
18:45c'est le point environnemental.
18:48Il y a effectivement
18:49ce délire
18:50des besoins de financement,
18:51mais il y a aussi,
18:53on n'arrive même pas
18:53à mesurer
18:54les besoins énergétiques
18:56et est-ce que finalement
18:57on ne va pas atteindre
18:58la limite
18:58de l'intelligence artificielle
19:00et de ses promesses
19:01et de ses capacités,
19:02aussi parce qu'on aura atteint
19:03une limite environnementale,
19:05Gilles ?
19:08Oui, oui,
19:09alors effectivement,
19:09mais tout cela
19:10participe du même enjeu,
19:11c'est-à-dire qu'en réalité,
19:13on est en train
19:14de toucher la limite
19:15de ce qu'on appelle
19:15les modèles de langage,
19:18les modèles d'attention.
19:20Ce serait un peu long
19:21d'expliquer pourquoi,
19:23mais ces modèles,
19:25finalement,
19:25sont extrêmement énergivores.
19:28Donc, il y a beaucoup de gens
19:29et il se trouve
19:30que j'ai eu un débat là-dessus
19:31pas plus tard que ce matin,
19:33sur le fait que,
19:37en réalité,
19:38on doit passer à d'autres modèles.
19:39Donc, il y a plusieurs challengers,
19:41notamment les modèles de monde
19:42et si ces modèles
19:45venaient à se développer rapidement,
19:48il n'est pas impossible
19:49qu'on ait une rupture
19:51aussi sur le plan énergétique.
19:53Ces modèles,
19:54ils sont extrêmement efficaces
19:55d'un point de vue énergétique
19:56par rapport à ce que l'on connaît
19:57aujourd'hui avec les LLM.
19:59Donc, moi,
19:59je pense que,
20:01finalement,
20:01il y a une sorte de convergence
20:02entre le rendement des capitaux
20:04qui n'est pas là,
20:05les usages qui ne sont pas là,
20:07les technologies
20:07qui sont en train de toucher un mur.
20:09Et donc,
20:10on va avoir
20:10une sorte de trou,
20:13en réalité.
20:14La question,
20:14c'est de savoir
20:15si ça va durer ou pas.
20:17Et je ne sais pas,
20:20évidemment,
20:20répondre à cette question.
20:22Mais on va shifter
20:24vers quelque chose de différent
20:25et probablement pour le meilleur.
20:27Et d'un point de vue économique,
20:29est-ce que l'Europe
20:31est prête à encaisser
20:32une explosion de bulles
20:33de l'IA générative ?
20:35Ou est-ce qu'on est
20:36plus ou moins à l'abri
20:37de votre point de vue ?
20:38Fondamentalement,
20:39l'Europe n'est pas invitée
20:40dans la course aujourd'hui.
20:41Est-ce que ça ne nous met pas à l'abri ?
20:43Enfin, je ne sais pas.
20:44On aura,
20:46s'il y a une déflagration
20:46aux États-Unis,
20:47de toute façon,
20:48l'épargne européenne
20:49est tellement exposée
20:50au marché américain
20:51qu'il y aura des conséquences.
20:52Il y aura des conséquences
20:53sur l'activité
20:53de nos grandes entreprises
20:54aux États-Unis.
20:55Après,
20:56pour nos startups,
20:57aujourd'hui,
20:57on a une startup
20:58qui fait des modèles de langage
20:59qui est le français Mistral.
21:01Leur dernière levée,
21:02c'est 1,7 milliard d'euros.
21:04C'est, par exemple,
21:057 fois moins
21:06que ce qu'a levé Anthropique
21:07en parallèle.
21:08Donc,
21:09il peut y avoir de la casse
21:10et il va y avoir de la casse
21:11parce qu'il y a aussi eu
21:12une euphorie.
21:13Je pense notamment
21:14à la startup d'Agentic H
21:16qui a levé 220 millions
21:18concrètement
21:18sur la base de 5 CV
21:19et un PowerPoint
21:20sans avoir
21:21de vrais produits derrière.
21:23Mais,
21:24on n'a pas non plus
21:25la bulle des valorisations.
21:28C'est quand même état
21:28en 2022 en France.
21:30Depuis,
21:31les entreprises qui lèvent
21:32sont quand même
21:32des entreprises
21:33qui travaillent
21:33et qui ont des produits.
21:34Mistral fait aujourd'hui
21:35300 millions d'euros
21:36d'affaires
21:37de chiffres
21:37récurrents annuels.
21:40Oui.
21:41Donc,
21:41on a une certaine maturité.
21:43En tout cas,
21:43on s'emballe moins.
21:46Le fait de moins
21:46s'être emballé
21:47fait qu'on tombera
21:47moins haut aussi.
21:48On tombera moins haut.
21:49Mais,
21:49on aura la déflagration
21:50évidemment
21:51si ça crache
21:52du côté de l'économie américaine.
21:54Comment est-ce que
21:55vous voyez justement
21:56la position de l'Europe,
21:58Gilles,
21:58là-dessus ?
21:59Est-ce que vous dites
21:59qu'il y a une autre voie
22:00peut-être pour l'Europe
22:01sur l'intelligence artificielle ?
22:03Si on a peut-être
22:04plus de prudence,
22:05plus de lucidité,
22:07on parlera plus
22:08de retard de l'Europe ?
22:08On parlera finalement
22:10de sagesse ?
22:13Oui.
22:14Enfin,
22:14l'Europe reste
22:14très en retard.
22:15C'est vraiment
22:16indubitable.
22:17J'étais récemment
22:17dans un sommet
22:19sur ce sujet
22:20à propos
22:21de retard européen
22:22et on compare
22:24les Américains,
22:25les Chinois
22:26et les Européens.
22:27Les Européens,
22:27c'est des gens
22:28qui sont très bons
22:29sur le plan académique.
22:32On est quasiment,
22:33si on prend l'Europe
22:34avec le Royaume-Uni,
22:36à un tiers
22:37des publications
22:37scientifiques.
22:39Donc,
22:39on tient notre rang
22:40dans ce domaine.
22:41Mais si on prend
22:42le capital,
22:43on est aux alentours
22:43de 10% du capital.
22:45Donc,
22:45c'est vraiment
22:46très,
22:46très en retard.
22:47Je trouve qu'on rattrape.
22:49Je pense que ça pointe
22:50d'ailleurs
22:50à ce point de déficience
22:51de l'organisation
22:52structurelle
22:53des institutions européennes
22:54et du marché
22:56des capitaux européens.
22:57C'est quelque chose
22:58qui est bien connu
22:59et très bien identifié
23:00notamment par le rapport
23:01Draghi.
23:02Maintenant,
23:03la question,
23:03c'est de savoir
23:03si on a envie
23:04de se bouger
23:04ou finalement
23:06de se faire reléguer
23:07aux oubliettes
23:07de l'histoire
23:08à l'occasion
23:09de cette révolution
23:10de la technologie
23:11parce que je crois
23:11qu'en réalité,
23:13c'est de ça
23:13dans sa vie.
23:14Juste,
23:15je ne peux pas parler
23:16de la Chine.
23:17Elle est dans
23:18cette bulle aussi
23:18que vous diriez ça ?
23:20La Chine,
23:20c'est très étrange
23:21et ça vaut
23:21pour beaucoup
23:22de nouvelles technologies.
23:23C'est pareil
23:23dans le quantique.
23:24C'est une boîte noire.
23:26C'est-à-dire qu'on ne sait
23:27pas exactement
23:27ce qu'ils font.
23:28On sait qu'ils avancent,
23:28on sait qu'ils investissent.
23:29Ce sont des priorités nationales
23:31qui ont été définies
23:32par Xi Jinping lui-même.
23:34Maintenant,
23:34la Chine,
23:35on en entend parler
23:35une fois tous les six mois.
23:37Il y a eu
23:37la petite secousse
23:39DeepSync en janvier
23:40qui avait réussi
23:41à sortir des modèles
23:41plus efficaces.
23:43Là,
23:44DeepSync a ressorti
23:45des améliorations
23:46de ces modèles
23:46qui gagnaient
23:47encore une fois
23:50je suis incapable
23:52de vous dire
23:53combien la Chine
23:53investit exactement
23:54en cette technologie
23:55et si leurs modèles
23:57vont finir
23:58par faire
23:59un bon technologique.
24:01Pour le moment,
24:02je pense que
24:03quasiment personne
24:04n'est capable
24:04de dire exactement
24:05où va la Chine
24:06et si la Chine
24:06est en avance
24:07ou en retard.
24:08Merci beaucoup
24:09de nous avoir éclairé
24:10sur ces sujets.
24:11François Vanécoute,
24:12journaise pour le magazine
24:13Économique Challenge
24:14et Gilles Babinet,
24:15président de la mission
24:17Café IA,
24:18d'avoir été avec nous également.
24:20C'est la fin
24:20de notre débat
24:21mais Smartech continue
24:22à s'intéresser
24:23à ce qui se passe
24:23du côté du business
24:25dans le mobile.
24:31On termine cette édition
24:33avec notre regard
24:34sur le business
24:35du mobile
24:35et Jérôme Bouteillet,
24:37le fondateur journaliste
24:38de ÉcransMobile.fr
24:41et aujourd'hui
24:42on va s'intéresser
24:43à Snapchat.
24:44Bonjour Jérôme.
24:46Bonjour.
24:46Snapchat qui prend
24:47un virage
24:48vers le commerce augmenté.
24:49Oui, je voulais vous parler
24:50aujourd'hui de Snapchat,
24:51une application lancée
24:52il y a déjà 14 ans
24:53par l'américain
24:54Evan Spiegel
24:54qui a multiplié
24:56les innovations
24:56ces dernières années
24:57mais qui n'a peut-être
24:57pas la reconnaissance
24:58contre d'autres super apps
25:00comme WhatsApp,
25:01Instagram ou TikTok.
25:02Snapchat aujourd'hui
25:03c'est 930 millions
25:04d'utilisateurs dans le monde,
25:06on s'approche du milliard
25:07et une communauté
25:08extrêmement active
25:09qui produit 5 milliards
25:10de snaps tous les jours
25:11pour alimenter l'application.
25:13La France est le troisième
25:14marché de Snapchat
25:15dans le monde
25:15derrière les Etats-Unis
25:16et l'Inde
25:17c'est à peu près
25:1820 millions d'utilisateurs
25:19tous les jours
25:20c'est l'équivalent
25:20d'une grosse chaîne
25:21de télévision
25:22et pour l'anecdote
25:23Evan Spiegel
25:24a la nationalité française
25:25qu'il a obtenue
25:26de la part d'Emmanuel Macron
25:27et il a une petite maison
25:28dans Paris
25:28où il se rend régulièrement.
25:31Alors en quoi
25:31Snapchat est innovant ?
25:33Snapchat c'est les inventeurs
25:34du selfie
25:35à l'époque où Instagram
25:36tournait sa caméra
25:37vers son assiette
25:38au joli paysage
25:39on ouvrait Snapchat
25:41avec sa photo
25:42en ouverture
25:43et ils ont introduit
25:44plein d'innovations
25:45alors il y a eu par exemple
25:46les photos éphémères
25:48pour effacer
25:48les photos compromettantes
25:50ils ont également
25:51introduit les premiers filtres
25:52en réalité augmentée
25:53pour embellir
25:54ou transformer son visage
25:55il y a eu aussi
25:57pas mal d'innovations
25:58dans le domaine
25:58des avatars
25:59avec le rachat Bitmoji
26:00des cartes de ses amis
26:01avec le rachat Zenly
26:02et puis Snapchat
26:03c'est aussi
26:04les pionniers
26:04des lunettes connectées
26:06avec les spectacles
26:07qui étaient les premières lunettes
26:08avec des petites caméras
26:09dans les bras
26:10et qui sont en train
26:12d'évoluer
26:12vers des modèles
26:12en réalité augmentée
26:13basée sur SnapOS
26:15et qui devrait concurrencer
26:16d'autres modèles
26:17qui arrivent sur le marché
26:17l'année prochaine
26:18c'est vrai
26:19c'est un régal
26:19pour les geeks
26:20Snap
26:20et en termes
26:22de réalité augmentée
26:23alors
26:23c'est un format
26:25qu'ils ont développé
26:25qu'ils déclinent
26:26en publicité
26:27pour les annonceurs
26:28ça fait déjà
26:29plusieurs années
26:30qu'ils proposent
26:30ce qu'ils appellent
26:31des lents
26:31qui permettent
26:33aux utilisateurs
26:33d'interagir
26:34avec les marques
26:35pour les fêtes
26:36de fin d'année
26:36par exemple
26:37il y a des annonceurs
26:38dans l'électroménager
26:38comme Boulanger
26:39qui utilisent
26:39des doubles lents
26:40avec une lens
26:41pour transformer son visage
26:43et puis une lens
26:43pour filmer son environnement
26:44en mettant par exemple
26:46des objets
26:46qui sont en vente
26:47chez soi
26:48ou autour de chez soi
26:49et c'est une mécanique
26:50très intéressante
26:51qui combine
26:51du user generated content
26:53la marque n'a pas besoin
26:54de créer des spots
26:55ce sont les utilisateurs
26:56eux-mêmes
26:56qui vont les créer
26:57à sa place
26:58et puis la réalité augmentée
26:59évidemment
26:59qui permet
27:00une très grande viralité
27:01et qui permet
27:02à l'annonceur
27:03de gagner
27:03ce qu'on pourrait appeler
27:04la bataille de l'attention
27:05et donc là
27:06vous voyez un virage
27:07vers l'utilisation
27:08de cette réalité augmentée
27:09vers le commerce électronique
27:11alors effectivement
27:11c'est clairement la tendance
27:13aujourd'hui Snapchat
27:14c'est avant tout un média
27:15on sent que leur objectif
27:16c'est de permettre
27:17aux consommateurs
27:17d'interagir
27:19mais il y a un virage
27:20vers le commerce électronique
27:21alors c'est pas encore
27:22officiel chez Snapchat
27:23ça va arriver bientôt
27:24mais c'est clairement
27:25une des tendances du marché
27:26toutes les super apps
27:27aujourd'hui font ce virage
27:28on a vu pas mal d'annonces
27:29chez Instagram
27:30Telegram, RCS, TikTok
27:31ou encore WeChat
27:32si on prend Instagram
27:33par exemple
27:33c'est clairement aujourd'hui
27:34la tendance
27:35ils ont lancé
27:35le shopping
27:37et c'est du live commerce
27:39en gros c'est de la vidéo
27:39avec Snap
27:40on va probablement
27:41tester quelque chose
27:42de nouveau
27:43que moi j'appelle
27:43le commerce augmenté
27:44qui va combiner
27:45la réalité augmentée
27:46pour évidemment
27:47pousser les gens
27:48à acheter des produits
27:49et donc ça pourrait fonctionner
27:50avec des lunettes
27:51alors aujourd'hui
27:52c'est encore de la R&D
27:54mais les lunettes
27:54effectivement
27:55vont remplacer le smartphone
27:56et Snap travaille
27:58depuis déjà quelques années
27:59sur tout un tas d'applications
28:01sur leur modèle
28:01en réalité augmentée
28:02alors on a vu par exemple
28:03des systèmes de menus
28:04on va pouvoir aller au restaurant
28:05et choisir les produits
28:06qu'on va vouloir commander
28:07on voit aussi des systèmes
28:09de virtual try-on
28:10donc on va avoir
28:11des chaussures
28:11par exemple
28:12qui vont apparaître
28:13dans notre champ de vision
28:14et qui vont remplacer
28:14nos chaussures
28:15on peut aussi essayer
28:16des produits à la maison
28:17par exemple
28:18en réalité augmentée
28:19et il y a beaucoup
28:21beaucoup d'usages
28:22qui vont apparaître
28:23dans le dating
28:23dans le gaming
28:24le seul point évidemment
28:26bloquant
28:26c'est l'usage
28:27c'est le hardware
28:29il y a encore peu de gens
28:30qui ont ce genre de dispositif
28:31mais 2026
28:31ça va être une année
28:32clairement de bascule
28:34il y a le modèle
28:35de Snap qui arrive
28:36il y a le modèle de Meta
28:36qui arrive
28:37il y a des rumeurs
28:37concernant Google
28:38Samsung
28:38et probablement Apple
28:39et ça sera
28:40une nouvelle dimension
28:41pour le commerce électronique
28:42qui va rentrer
28:43dans ce commerce augmenté
28:44commerce augmenté
28:45la formule de Jérôme Bouteiller
28:47merci beaucoup
28:47vous êtes le rédacteur en chef
28:49d'Ecransmobile.fr
28:50je le rappelle
28:50merci à tous
28:51de nous avoir suivis
28:52c'était Smartech
28:53c'était un grand plaisir
28:54d'être avec vous
28:54on se retrouve très vite
28:55pour de nouvelles discussions
28:56sur la tech
28:56sur la chaîne
28:57Bisous-titrage Société Radio-Canada
28:58Sous-titrage Société Radio-Canada
29:00Sous-titrage Société Radio-Canada
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