- il y a 4 jours
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00:00Générique
00:0020h, 21h, France Info, les informés, Victor Matel.
00:14Bonsoir à toutes et à tous et bienvenue sur France Info à la radio et à la télé sur le canal 16 de la TNT.
00:20A la une, veillée d'armes avant la grande journée d'action intersyndicale des métros, des TER à l'arrêt, des écoles en partie vides.
00:27La mobilisation s'annonce massive. Quelles sont les attentes des uns, les craintes des autres ? On en débat dans un instant.
00:32Pendant ce temps-là, les chefs de partis défilent à Matignon. Consultation sans négociation.
00:38Sébastien Lecornu prend toujours la température avant de trouver son budget et son gouvernement.
00:43Plus de 2 millions de signatures et maintenant un débat à l'Assemblée. La pétition contre la loi Duplomb a atteint son premier objectif.
00:50Et puis nous irons à Windsor, au château de Guillaume le Conquérant, où Donald Trump a été accueilli en grande pompe, loin des manifestants.
00:57De Londres, nos informés ce soir, Patricia Allémonière. Bonsoir Patricia. Grand reporter, ancienne correspondante en Angleterre.
01:05Sylvain Courage, bonsoir.
01:06Bonsoir.
01:06Directeur adjoint de la rédaction de Nouvelle Obs, Jean-Rémy Baudot. Bonsoir Jean-Rémy.
01:10Bonsoir à tous.
01:11Chef du service politique de France Info et Lou Bémont de Seineville. Bonsoir.
01:15Bonsoir Victor.
01:15Grève dans les transports, les écoles, les crèches, les hôpitaux, 250 cortèges prévus demain dans toute la France et plus de 800 000 manifestants au total.
01:28Bonsoir Stéphane Sirot.
01:31Bonsoir.
01:31Historien, spécialiste du syndicalisme et des mouvements sociaux, merci d'être avec nous.
01:36Cette forte mobilisation annoncée, est-ce que c'est une surprise pour vous ?
01:39Non, ce n'est pas une surprise parce que chacun le sait, le 10 septembre, il s'est quand même passé quelque chose en dépit du fait que le ministre de l'Intérieur a dit, on s'en souvient, que la France n'a pas été bloquée.
01:51Alors, elle ne l'a pas été, notamment en vertu du dispositif hors normes en matière de maintien de l'ordre.
01:58Mais la fourchette qui avait été donnée de mobilisation le 10 septembre, qui était d'un minimum de 200 000, au dire même du ministère de l'Intérieur, jusqu'à 250 000, 300 000, selon les estimations des organisations syndicales, en l'occurrence de la CGT,
02:14même si ça n'était pas une mobilisation de masse, c'était tout de même une mobilisation significative, sur laquelle, à mon sens, peut s'appuyer la mobilisation qui est prévue demain,
02:23dont on voit bien au regard des premières informations qui transparaissent, à la fois en termes de nombre de manifestations, en termes également de grévistes prévus dans les secteurs qui sont généralement les plus mobilisés,
02:35transport, éducation notamment, on est, je dirais, dans une fourchette haute des mobilisations syndicales, qui me semblent être en capacité de ressembler, ou pas loin en tout cas,
02:47aux manifestations, aux mouvements de grève qui ont pu être observés au moment du mouvement sur les retraites en 2023.
02:55Donc on peut s'attendre à quelque chose, en effet, qui va être massif, réussi, de la part de l'intersyndicat.
03:02Mobilisation inédite depuis la réforme des retraites en 2023, Sylvain Courage, avec des mots d'ordre différents demain.
03:09Oui, quand même, le mouvement du 10 septembre, je suis d'accord, c'est un précédent, mais c'est quand même deux mouvements de nature très différentes.
03:13Et d'ailleurs, Marie-Lise Léon de la CFDT dit carrément que le 18, c'est un anti-10 septembre, parce que c'est une organisation de l'intersyndicale.
03:21Ce n'est pas du tout un mot d'ordre né sur les réseaux sociaux, bloquons-tout.
03:25C'est un mouvement classique, un mouvement social, dans la grande tradition depuis le début du XXe siècle,
03:31avec effectivement des cortèges organisés, des points de rendez-vous, un mode opératoire.
03:35Bref, ça ressemble à quelque chose qui est beaucoup plus structuré et qui est mené par les syndicats.
03:40Et donc, les syndicats vont mettre un point d'honneur à montrer qu'ils sont utiles pour exprimer la colère et les attentes des Français,
03:47notamment l'inquiétude vis-à-vis de la rigueur budgétaire, puisqu'elle est toujours d'actualité, la rigueur budgétaire, même si le gouvernement Bayrou est tombé.
03:55Donc, en fait, on assiste vraiment à un mouvement qui est très syndiqué.
04:00Alors, il y aura peut-être des débordements, on va en parler, mais en tout cas, c'est vraiment différent du 10 septembre de ce point de vue-là.
04:06Jean-Rémi Baudot, le 10 septembre, c'est une répétition, finalement, en quelque sorte, de ce qui va se passer demain ?
04:10Alors, c'est intéressant parce que les interlocuteurs qu'on a, notamment dans les partis plutôt à gauche, la France Insoumise, les socialistes,
04:17pensaient que le 10 septembre, c'était effectivement une forme de répétition.
04:21La réalité, c'est qu'ils attendent beaucoup, tous, de ce mouvement du 18 septembre pour mettre la pression sur le gouvernement,
04:27pour pousser, évidemment, un agenda.
04:30C'est intéressant que ça arrive aussi, à ce moment-là, dans la phase de négociation qu'il y a actuellement à Matignon,
04:35puisque, forcément, les organisations syndicales vont avoir envie de mettre en avant leur rôle pour porter des revendications.
04:44Demain, on s'attend, évidemment, à quelque chose de beaucoup plus structuré, de beaucoup plus puissant.
04:48Et c'est aussi des journées qui appellent des réponses politiques.
04:52Là où le 10, où les événements qui sont plus nébuleux, c'est beaucoup plus difficile pour le politique d'y répondre.
04:58Là, je dirais qu'il y a quasiment une liste de courses.
05:00Alors, évidemment, on pense bien que Sébastien Lecornu ne va pas y répondre au premier jour.
05:04Mais c'est évidemment quelque chose de beaucoup plus traditionnel.
05:08Et c'est peut-être aussi intéressant et presque rassurant que la démocratie sociale puisse se passer aussi de cette manière-là.
05:14La démocratie sociale, Stéphane Sirot.
05:17Oui, alors, je voulais un petit peu réagir à ce qui a été dit.
05:20Je serais beaucoup plus nuancé sur le fait qu'il n'y aurait pas, en quelque sorte, de lien entre le mouvement du 10 septembre et celui du 18.
05:27Il y en a déjà un en termes de chronologie.
05:31Je dis ça parce qu'au départ, l'intersyndicale était plutôt partie pour appeler à une mobilisation à la fin du mois de septembre,
05:38voire éventuellement au début du mois d'octobre.
05:41Or, manifestement, son calendrier a été en quelque sorte percuté par le mouvement du 10 septembre,
05:47ce qui a conduit l'intersyndicale à appeler, en gros, 15 jours plus tôt que ce qu'elle avait initialement prévu.
05:55Par ailleurs, y compris en termes de revendications, on a quand même des passerelles qui me paraissent assez évidentes,
06:01à savoir une protestation contre, effectivement, les projets de budget.
06:05Je dis-les parce que celui de François Bayrou n'existe plus,
06:08mais le message envoyé par la nomination de Sébastien Lecornu laissait penser qu'en gros,
06:12on reprenait les mêmes et on recommençait.
06:14Donc, les motifs qui avaient valu la mobilisation du 10 équivalent toujours,
06:19celle du 18, sont quand même assez conjoints de ce point de vue-là.
06:23Et puis enfin, Marie-Lise Léon était citée tout à l'heure,
06:27alors c'est vrai que la CFDT, le champ dit réformiste du mouvement syndical,
06:32a voulu marquer sa mise en retrait, disons, par rapport au mouvement du 10 septembre.
06:39Il faut quand même rappeler que d'autres organisations,
06:41je pense à la CGT, à l'Union syndicale solidaire, à la FSU,
06:46certaines organisations de la CGT Force Ouvrière ont appelé à se mobiliser le 10 septembre.
06:52Donc, il n'y avait pas non plus de ce point de vue-là de totale disjonction
06:55dans les appels à la mobilisation entre le côté auto-organisé de la part du mouvement bloc en tout
07:01et des organisations syndicales.
07:03Vous avez cité, Stéphane Sirot, une bonne partie des syndicats.
07:06Il y a à nouveau un front uni, on peut le dire,
07:08l'oubaiement de Seineville comme en 2023 que l'on citait contre la réforme des retraites.
07:12Oui, il y a à nouveau un front uni, effectivement.
07:14C'est une mobilisation qui est quand même plus classique.
07:16Ce qui est intéressant, c'est que quand vous regardez le communiqué d'appel à la grève
07:19qui date d'un peu avant la chute de Bayrou pour cette grève du 18 septembre,
07:25les syndicats citent en fait des mesures budgétaires, des mesures d'austérité
07:31et qu'ils définissent comme un musée des horreurs.
07:33Donc, on voit bien que là, il y a un ennemi commun
07:36ou en tout cas, il y a un objectif commun qui est l'austérité et l'effort qui est demandé sur le budget.
07:45On sait évidemment que le budget va être au centre des discussions qui sont menées actuellement
07:51par le nouveau Premier ministre.
07:53Donc, évidemment, les syndicats trouvent là un moyen efficace
07:59ou au moins assez fort et clair de mettre la pression sur les négociations qui sont en cours.
08:05Patricia Lémania.
08:06Oui, alors la question qui va se poser, la mobilisation est annoncée forte
08:10autour de peut-être un million, c'est ce qui est évoqué.
08:13Plus d'800 000 ou 900 000 pour l'instant.
08:15En tout cas, une mobilisation forte.
08:18Après, la question qui se pose, c'est que faire de cette mobilisation
08:22où cette mobilisation va-t-elle conduire ?
08:25Quoi après ? Parce qu'on voit bien, la journée de demain, c'est une expression collective
08:31d'une énorme inquiétude et aussi d'un fort mécontentement par rapport aux gouvernants.
08:37Mais une inquiétude économique et une inquiétude politique.
08:40Mais après, comment transformer, et ça va être tout le problème des syndicats qui va se poser,
08:46des syndicats réformistes et non réformistes, qui va se poser au soir de cette manifestation ?
08:51Parce que la peur, effectivement, des autorités, c'est qu'il y ait des blocages, etc.
08:55Mais vu le dispositif encore sécuritaire qu'ils ont mis en place, je pense que ce sera un peu comme le 10.
09:00Il n'y aura probablement pas de blocage.
09:03Donc, pour les syndicats, ce mécontentement-là, il ne doit pas être un pchit d'une journée.
09:09Parce qu'on écoutait des réactions des intervenants interrogés par les différents journalistes,
09:14dont certains sur votre chaîne et radio.
09:17Ils disaient, oui, bon ben, moi j'hésite à y aller parce que toutes les fois,
09:21je me suis fortement engagée sur des grèves, parfois 14 jours sur la dernière grande grève,
09:26et ça n'a pas abouti.
09:28Donc, la transformation du mouvement est très importante.
09:30Rémi Baudot.
09:30C'est là qu'on voit notamment que certains partis politiques, je pense par exemple à la France Insoumise,
09:36rêveraient que ce soit le début d'une grève générale.
09:38J'en discutais avec un proche de Jean-Luc Mélenchon il y a quelques jours,
09:42qui disait, il y a le moment où les gens vont se rendre compte,
09:45oui, ça coûte cher de faire la grève,
09:46mais il y a le moment où ils vont se rendre compte qu'il y a un moment de bascule
09:49où finalement, ça rapporte plus de se mobiliser.
09:52Aujourd'hui, on n'en est pas là, évidemment.
09:54Néanmoins, ce qui se joue demain dans la rue,
09:56on rappelle que c'est effectivement le budget Bayrou qui était l'étincelle
09:58qui a provoqué ce mouvement.
10:02Mais c'est aussi ce qui se jouera demain.
10:04C'est peut-être une partie des Français qui ont peut-être l'impression
10:08qu'ils n'ont pas été entendus à travers ce nouveau gouvernement Lecornu,
10:12quand même pour l'instant, on n'a que le Premier ministre,
10:13mais qui semble être assez proche de celui d'avant.
10:17Et donc, il y a aussi ça qui se joue.
10:19Et ce bras de fer là, il va se jouer dans la rue.
10:20Stéphane Sirot, plus de 800 000 personnes attendues,
10:23on le disait quatre fois plus que le 10 septembre.
10:25C'est aussi une sorte de confiance qui revient envers les syndicats ?
10:28Je pense qu'elle n'a jamais disparu, au fond.
10:33Et seules les organisations syndicales sont en effet capables aujourd'hui
10:36de rassembler autant de monde dans la rue.
10:39Ça, c'est quand même leur force, leur faiblesse.
10:42C'est qu'en dépit de ce monde, et on l'a vu à plusieurs reprises
10:44dans des mouvements depuis en gros une bonne vingtaine d'années,
10:47c'est qu'en dépit de ces démonstrations de force,
10:49le pouvoir politique aujourd'hui a plutôt tendance à ne plus céder.
10:52Vous parliez tout à l'heure, vous avez employé le terme de démocratie sociale.
10:57Alors là, pour le coup, sous l'ère Macron, la démocratie sociale,
11:00en tout cas s'agissant du niveau de l'État,
11:02elle a été totalement l'angle mort de ce quinquennat ennemi.
11:06Et Emmanuel Macron l'a lui-même théorisé en disant que les syndicats
11:09avaient un rôle à jouer dans les branches, dans les entreprises,
11:12mais certainement pas au niveau de la définition des politiques publiques.
11:15Et c'est en effet ce qu'il a fait, ce qui a généré des crispations
11:18qu'on connaît aujourd'hui.
11:19Et vous avez même vu que la CFDT, qui est pourtant bien ancrée
11:22dans le partenariat social, s'est refusé à l'idée d'une réouverture
11:27de discussion autour de la réforme des retraites.
11:29Donc il y a quand même un durcissement.
11:30On voit bien que, je dirais pour moi, c'est quand même un processus
11:33plutôt de rapport de force qui est en train de construire l'intersyndical.
11:37Et c'est la raison pour laquelle il y aura probablement des suites au 18.
11:40Je sais déjà que des organisations de cet intersyndical
11:43vont proposer une nouvelle journée, fin septembre, au plus tard,
11:47au tout début du mois d'octobre.
11:48Donc il est fort probable qu'il y ait d'autres démonstrations de force,
11:51a fortiori si le gouvernement ne fait pas la démonstration
11:55que la rupture dont parle Lecornu est une rupture effective
11:59et qu'elle ne se limite pas au vocabulaire.
12:01On l'évoquait hier, s'il vint Courage, depuis le CPE, finalement, en 2006,
12:05aucune grande mobilisation n'a débouché sur, on va dire, un renoncement politique.
12:10Sébastien Lecornu dit, regardez très près ce qui se passe demain.
12:13Pour autant, est-ce qu'il va tenir compte de la colère de la rue ?
12:16C'est vrai que la démocratie sociale n'a pas été le fort d'Emmanuel Macron
12:19depuis son arrivée au pouvoir, mais il est dans une telle situation
12:21de faiblesse et de crise politique que ce mouvement social va donner aux socialistes
12:27qui sont en train d'entamer la discussion avec le nouveau Premier ministre
12:32un bras de levier assez fort pour justement pousser leurs avantages.
12:37Donc, on est quand même dans une situation différente de la réforme des retraites
12:41où Macron venait d'être élu, avait annoncé une réforme des retraites
12:43et a tenu bon, mordicus, face à la mobilisation massive des syndicats.
12:48Cette fois, il est dans une situation où il est au bord du gouffre,
12:51il y a la dissolution, éventuellement plus au-delà de ça,
12:54son maintien jusqu'au bout de son mandat,
12:56et il se trouve qu'il a lancé des discussions avec des sociodémocrates.
13:02Donc, normalement, le mouvement social devrait trouver une issue
13:05à travers la médiation du PS.
13:07Avec aussi la crainte de casseurs demain, leur présence dans les cortèges.
13:11Le préfet de police de Paris, Laurent Nunez, se dit ce soir très inquiet.
13:14Le ministre de l'Intérieur, c'était ce matin, craint lui des débordements.
13:18Bruno Retailleur.
13:18On risque d'avoir tôt le matin, dans la matinée, des bloqueurs,
13:24du sabotage, des groupuscules, d'ultra-gauche,
13:27qui veulent casser et qui sont des ultra-violents.
13:30Et on risque d'avoir cette convergence des violents.
13:33Et puis ensuite, il y aura les cortèges.
13:35Mon rôle comme ministre de l'Intérieur, c'est de faire en sorte
13:37que les Françaises, les Français qui veulent manifester
13:40paisiblement, puissent le faire.
13:42Bruno Retailleur sur BFM TV.
13:44La crainte de casseurs le matin, avant les manifestations,
13:47ce n'est pas courant, Stéphane Serrault ?
13:50C'est relativement court, maintenant, qu'il y ait dans les mobilisations sociales
13:55des moments de tension, voire éventuellement de violence.
14:00Alors après, Bruno Retailleur...
14:01Que ce soit avant les cortèges, c'était ça ma question.
14:03Avant les cortèges, oui, avant les cortèges.
14:05Mais là, en l'occurrence, c'est relativement logique
14:07parce qu'il y a eu le 10 septembre, ce mouvement bloquant tout.
14:09Et ceux qui étaient dans ce mouvement bloquant tout,
14:12on peut penser qu'ils mèneront sans doute un certain nombre d'actions
14:15qui ressembleront peut-être à ce qu'ils ont tenté de faire le 10 septembre.
14:19Donc c'est tout à fait possible.
14:21Après, c'est toujours difficile de présumer
14:23quel sera le degré de tension et de violence.
14:27Pour moi, Bruno Retailleur est quand même très souvent
14:29dans des espèces de prophéties autoréalisatrices,
14:31mais parce que c'est sa marque de fabrique, le sécuritaire.
14:35Et aussi une façon de dissuader Loubémont de Seineville,
14:38certains, peut-être, de participer ?
14:40Non, je ne sais pas s'il y a une façon de dissuader.
14:42Il y a sans doute une façon de...
14:45Oui, je ne sais pas, c'est décrédibilisé,
14:47mais en tout cas, effectivement, de dire que ce mouvement
14:49n'est pas forcément sérieux,
14:53et que le sérieux, l'ordre,
14:55y compris le sérieux budgétaire d'ailleurs,
14:57est du côté du gouvernement,
14:58et du côté du gouvernement,
15:00même du gouvernement sortant,
15:02et du côté du bloc central,
15:03d'un point de vue politique.
15:06Et c'est une idée un peu sous-jacente,
15:08de dire qu'au fond,
15:09il y a une part d'irresponsabilité à se mêler,
15:11à ce mouvement, à ces casseurs.
15:13Voilà, c'est un peu cette petite musique
15:14qui résonne, évidemment.
15:16Jean-Rémi Baudot,
15:17je vous redonnerai la parole d'un instant,
15:18Patricia Lémonia.
15:19Je voulais juste vous...
15:20Quel discours voulez-vous que le ministre de l'Intérieur
15:22tienne à la veille d'une mobilisation
15:24qui, manifestement, s'annonce importante ?
15:27Il ne peut pas dire autre chose
15:27qu'il y aura de la fermeté,
15:29et quand il y aura des gens qui vont casser,
15:30on ira les empêcher de casser, etc.
15:34Et ce soir, Jean-Luc Mélenchon appelle aussi
15:36au plus grand calme.
15:37Personne n'a intérêt, ni à droite, ni à gauche,
15:39à ce que ça se passe mal.
15:39Oui, néanmoins, cette pression, elle existe.
15:42Et il faut quand même rappeler qu'il y a...
15:44Pour moi, la bascule, c'est vraiment
15:45les lois travail, les lois Lécommerie,
15:47avec...
15:48Il faut quand même rappeler à nos...
15:50En 2016, à la fin du...
15:51Oui, il faut quand même rappeler à nos téléspectateurs
15:53et nos auditeurs
15:53que pendant très longtemps,
15:54les cortèges syndicaux étaient encadrés
15:56par les services d'ordre
15:58des grandes centrales syndicales,
15:59et qu'aux alentours du milieu des années 2010,
16:03on a vu se développer,
16:04alors appelons ça Black Bloc
16:05ou quelle que soit la manière dont vous l'appelez,
16:07mais des mouvements qui se mettaient devant
16:09et qui cassaient avant que le cortège puisse passer
16:11et qui n'étaient évidemment pas encadrés
16:13par qui que ce soit.
16:14Et aujourd'hui, la question qui se pose,
16:16c'est cette violence-là
16:17qui est une forme aussi de nihilisme
16:18et de...
16:19Quelle réponse politique ?
16:21Puisqu'elle est la question qu'on se posait
16:22sur l'ensemble du cortège.
16:24Est-ce que ça fait un programme
16:25de venir tout casser ?
16:25Vous avez 4 heures.
16:26Cette colère qui s'exprimera demain,
16:29elle est dirigée, on l'a dit,
16:30contre Emmanuel Macron
16:31et son Premier ministre,
16:33son nouveau Premier ministre,
16:33Sébastien Lecornu.
16:35Comment on peut résumer ça,
16:36Patricia Lémonière ?
16:36C'est une colère forte
16:37contre un exécutif faible aujourd'hui ?
16:39D'abord, on a un pouvoir
16:40qui est décrédibilisé, effectivement.
16:42On a un Premier ministre
16:43qui était un des plus proches
16:46d'Emmanuel Macron
16:47et qui a le taux, finalement,
16:50le taux d'adhésion le plus faible
16:52de tous les Premiers ministres
16:53d'Emmanuel Macron,
16:54à nommer.
16:55Donc, effectivement,
16:57la marge de manœuvre
16:59pour une protestation est large
17:02parce qu'il n'y a rien en face
17:05pour l'instant
17:06qui semble être prometteur.
17:06Il n'y a pas de ministre autour de lui.
17:08Il n'y a pas de ministre,
17:09il n'y a pas de gouvernement
17:09et puis, il n'y a aucune proposition.
17:11Ce n'est pas les propositions
17:12gadget qui ont été faites,
17:14genre sur les deux jours
17:16fériés à travailler.
17:19Tout le monde savait
17:20que ces jours-là
17:20avaient été mis là
17:21pour finalement être...
17:23Que Sébastien Lecornu
17:23a enterré très rapidement.
17:24Et puis aussi pour les avantages
17:28des présidents,
17:30des Premiers ministres.
17:31Personne ne trouve ça
17:32l'avantage des Premiers ministres
17:34OK pour 10 ans
17:35et puis pour 3 ans
17:35pour la sécurité.
17:37Ce n'est pas là,
17:38ce n'est pas ces mesurettes
17:39qui vont apaiser
17:41la colère demain.
17:43Et quant au ministre de l'Intérieur,
17:45comme vous l'avez dit très justement,
17:47il est totalement dans son rôle.
17:48Qu'est-ce qu'il va dire autrement ?
17:49Il peut dire qu'il y aura des casseurs.
17:52Oui, il faut faire attention
17:53et on va essayer de les contenir.
17:56Lou Bémont de Seineville
17:57et puis Sylvain Courage.
17:57Oui, puis cette colère,
17:58je pense qu'elle n'est pas uniquement
17:59sur la situation politique.
18:01Il y a une inquiétude quand même générale
18:02sur le modèle social français
18:04qui s'est à la fois manifesté
18:05avec les retraites
18:06mais qu'on a aussi entendu
18:07autour du budget,
18:08sur les cotisations sociales,
18:10la sécurité sociale qui vient.
18:12Et puis, il y a ce débat
18:14qui est quand même en cours
18:14sur la justice fiscale
18:15qu'on voit depuis des semaines,
18:17qui se cristallise depuis des jours
18:19autour d'un débat
18:20sur la taxe Zuckmann
18:21qui quand même a émergé
18:23dans le débat de public
18:24de manière un peu surprenante.
18:26C'est-à-dire qu'en tout cas,
18:26moi, à titre personnel,
18:27je suis surpris
18:28qu'on en parle autant
18:29alors que la question économique
18:32était plutôt sortie
18:33du champ politique
18:35et du champ public
18:36ces derniers mois.
18:38Donc, il y a une inquiétude
18:39et ce mouvement-là,
18:40il vient aussi rencontrer
18:41une inquiétude générale des Français.
18:42Ça vous surprend aussi,
18:43Sylvain Courage ?
18:44Non, effectivement,
18:46le contexte a été rappelé.
18:49Au-delà des manifestants,
18:51il y a une inquiétude
18:51qui est partagée
18:52par une immense majorité
18:53de nos concitoyens.
18:55Je voulais juste revenir
18:56sur le positionnement
18:56de Retailleau
18:57parce qu'avant le 10 septembre,
18:59il était beaucoup plus martial.
19:00Il va y avoir 80 000 membres
19:02des forces de l'ordre.
19:03On va empêcher tous les blocages.
19:04Il y aura une chose demain, d'ailleurs,
19:04mais pour quatre fois plus de manifestants.
19:05Mais là, on se demande
19:06s'il n'anticipe pas aussi
19:08ce qui va se produire ensuite.
19:09C'est-à-dire que pour l'instant,
19:10le cornu n'est pas sorti de l'ambiguïté,
19:12il n'a pas formé son gouvernement.
19:13S'il part en tractation
19:15avec des socialistes
19:16sur fond de mouvements sociaux,
19:17est-ce que Retailleau
19:18va rester au gouvernement ?
19:19Est-ce qu'il ne va pas,
19:19au contraire,
19:20pouvoir incriminer
19:21ce tournant du désordre
19:24et de la gauche
19:25qui revient par la rue, etc.,
19:27pour se retirer ?
19:28Donc on sent qu'il y a peut-être
19:29un petit flottement aussi
19:30dans sa stratégie personnelle.
19:31Il redit ce matin, d'ailleurs,
19:32Jean-Rémi Baudot,
19:33Bruno Retailleau,
19:33il avait déjà fait part
19:36de cette petite musique.
19:36« Ah, ce n'est pas sûr
19:37que je reste,
19:38il faut que je voie,
19:38selon les équilibres. »
19:39Oui, en même temps,
19:40aujourd'hui,
19:40il a malgré tout
19:41tout intérêt à rester.
19:43Déjà parce qu'en fait,
19:44depuis qu'il est au gouvernement,
19:45la droite est passée
19:45de 6 à 13 %
19:46dans les intentions de vote
19:47ou en tout cas,
19:48la droite a un peu repris des couleurs.
19:51Donc lui a tout intérêt à rester
19:52et puis il faut qu'il parte
19:53éventuellement sur un clash.
19:56Il ne peut pas partir,
19:57honnêtement,
19:58il ne peut pas partir
19:58sur trois poubelles brûlées.
19:59S'il faut couvrir une politique
20:01de gauche,
20:01de son point de vue,
20:02c'est quand même...
20:03Oui, mais en l'occurrence,
20:03puisque Matignon a laissé entendre
20:05qu'il parte aussi avec un bilan,
20:06c'est-à-dire un peu plus tard...
20:08Voilà, et puisque Matignon
20:09a laissé entendre
20:10qu'il n'y aurait pas
20:10de débauchage à gauche,
20:11pour l'instant,
20:12je ne suis pas certain
20:13que son poste
20:14soit vraiment en danger.
20:15Sébastien Lecornu,
20:16on l'a dit,
20:16qui poursuit ses consultations.
20:17Ce matin,
20:18les écologistes,
20:19puis le Parti Socialiste
20:20à la sortie de Matignon,
20:21le premier secrétaire du PS,
20:23Olivier Faure,
20:23explique être resté sur sa fin,
20:25un premier ministre resté flou,
20:26selon lui,
20:27sur ses intentions.
20:28On continue à consulter
20:30et nous n'avons pas,
20:31à un moment où on se parle,
20:33la moindre indication
20:34de ce qu'il ferait
20:35et donc nous restons,
20:36évidemment,
20:37très prudents
20:37sur ce qui pourrait se passer.
20:39Nous lui avons dit
20:40très clairement
20:41que s'il était là
20:44pour refaire François Bayrou,
20:46les mêmes causes
20:47produiraient les mêmes effets
20:48et que nous censurerions
20:50dès l'entrée
20:51de son...
20:53dès la discussion
20:53de politique générale.
20:54Olivier Faure
20:55qui a prononcé trois fois
20:56le mot censure
20:57lors de cette prise de parole.
20:58Le message à Sébastien
21:00Lecornu est clair.
21:01Vous nous entendez
21:02ou vous devrez partir,
21:03s'il m'encourage ?
21:04Oui.
21:05Alors, en plus,
21:05je crois que pendant ce rendez-vous,
21:07ils ont appris
21:08que la date du discours
21:09politique général
21:10n'était pas fixée.
21:11Donc, on voit bien
21:12le jeu qui se met en place.
21:14Les socialistes veulent
21:15obtenir des gages rapidement
21:17sous la pression
21:18éventuellement
21:18du mouvement social.
21:20Et puis,
21:20pour Sébastien Lecornu,
21:22c'est très compliqué
21:22parce qu'il faut quand même
21:23qu'il ménage
21:24le bloc central
21:24et puis l'aile droite.
21:26Donc, pour l'instant,
21:28c'est très compliqué
21:28de savoir
21:29où tout ça va aboutir
21:30et la menace
21:31de la censure
21:32est là
21:33comme un coup près
21:33pour le Premier ministre.
21:35Alors, Émile Baudot,
21:36ils sont venus ce matin
21:36les socialistes
21:37avec un petit classeur
21:38sous le bras.
21:38Ils avaient un sondage
21:39qu'ils avaient eux-mêmes commandé
21:40pour dire
21:41les Français sont d'accord
21:42avec nous.
21:42Oui, avec quelques...
21:45Dans leur besace,
21:46ils avaient évidemment
21:47la taxation
21:48des plus hauts patrimoines,
21:49la fameuse taxe du Gman.
21:50Ils avaient des pouvoirs
21:52sur le pouvoir d'achat
21:53avec éventuellement
21:54des allègements de CAG.
21:56Ils avaient la réforme
21:56des retraites.
21:58Néanmoins,
21:58on est quand même
21:59dans une chorégraphie
22:00qui est tout à fait classique.
22:03Classique dans le cadre
22:03de négociations.
22:05Moi, ce que je trouve intéressant
22:06d'un point de vue
22:07de la négociation,
22:08c'est qu'aucune porte
22:09n'a claqué aujourd'hui.
22:10C'est qu'aujourd'hui,
22:11il y avait les deux principaux blocs
22:13qui pouvaient poser problème,
22:14à savoir les socialistes
22:15et le Rassemblement national.
22:16Et le Rassemblement national a dit
22:18on verra sur pièce,
22:20sous-entendu,
22:21oui, peut-être qu'on censurera,
22:23mais on verra plus tard.
22:24Et les socialistes qui ont dit
22:26qu'ils étaient d'accord
22:26pour revenir discuter.
22:27Donc, aucune porte n'a claqué.
22:29Moi, j'aimerais bien savoir...
22:31C'est déjà une sorte de victoire,
22:32entre guillemets.
22:33En tout cas, ça veut dire
22:33que la discussion est ouverte.
22:35Ça veut dire que les lignes
22:36peuvent bouger.
22:37Et ce qui serait très intéressant,
22:38ce serait de pouvoir...
22:39Évidemment, on ne peut pas,
22:40là, à l'heure où l'on se parle,
22:41mais faire la différence
22:41entre ce qui a été dit
22:43dans le huis clos
22:44du bureau du Premier ministre
22:45et ce qui a été dit,
22:47rue de Varennes,
22:47devant l'hôtel de Matignon,
22:48devant les caméras.
22:49Et quelque chose me dit
22:50que la tonalité n'était pas la même.
22:52Stéphane Sirot,
22:53on a parlé tout à l'heure
22:54de la convergence des luttes.
22:55Est-ce qu'il y a une convergence,
22:56on va dire,
22:56entre partis et syndicats
22:58pour faire pression demain
22:59lors de cette grande mobilisation ?
23:02Alors ça,
23:02c'est un grand classique
23:03des mouvements sociaux,
23:05surtout d'ailleurs
23:05dans des configurations
23:06où les mouvements sociaux
23:07parviennent, au bout du compte,
23:09à obtenir quelque chose
23:10sur leurs revendications.
23:12À savoir un contexte
23:14dans lequel, d'une part,
23:15vous avez un pouvoir politique
23:16qui est fragilisé,
23:18c'est largement le cas
23:19de celui-ci,
23:20et d'autre part,
23:21une pression sociale,
23:23un rapport de force sociale
23:24qui émerge de l'autre côté
23:26et qui fait qu'à un moment donné,
23:28un pouvoir politique
23:29se trouve en quelque sorte
23:30pris en tenaille entre les deux.
23:32Ce qui peut l'amener,
23:33et c'est sans doute,
23:34en tout cas,
23:34c'est ce qui est envisageable
23:36si toutefois Sébastien Lecornu
23:38veut éviter une censure
23:40trop rapide,
23:42ça ouvre la porte
23:43à toute une série
23:44de concessions
23:44qui puissent rejoindre
23:46les revendications
23:47des organisations syndicales.
23:49Et j'ajouterais juste une chose,
23:51vous avez évoqué
23:52à plusieurs reprises
23:53la question budgétaire
23:54qui en effet est au cœur
23:55de la thématique
23:56des mobilisations actuelles,
23:58mais pour les organisations syndicales,
23:59il y a d'autres choses
24:00qui ne passent pas.
24:01Il y a la question des retraites
24:02qui pour eux
24:04n'est pas close,
24:05cette question-là.
24:06Donc ils attendent aussi,
24:06je pense,
24:08des avancées là-dessus.
24:09Puis la question aussi
24:10de l'assurance chômage,
24:12dont on sait que
24:12le précédent gouvernement
24:13voulait relancer
24:14les discussions
24:15autour de cette question
24:17pour, une fois encore,
24:19restreindre
24:19les droits des chômeurs.
24:21Donc c'est une question
24:22aussi sensible
24:23pour les organisations syndicales.
24:24Donc au-delà du budget,
24:25il y a aussi
24:25ces thématiques-là
24:27qui pour eux
24:27sont essentielles
24:29et pour lesquelles
24:29ils attendent aussi,
24:30je pense,
24:30un certain nombre de réponses.
24:31Patricia Lémonia.
24:33Moi, ce qui m'a frappée
24:34dans la journée
24:35aujourd'hui,
24:36c'est les attitudes
24:37du Rassemblement national
24:39et du PS.
24:40Le PS me semblait
24:41à la sortie,
24:42effectivement,
24:42ils disaient
24:43n'avoir rien appris,
24:44mais paradoxalement
24:44plus dur.
24:45Je trouvais que la position
24:46se durcissait
24:47les jours passants
24:49en quelque sorte.
24:50Parce qu'ils sentent aussi
24:51qu'ils sont dans une sorte
24:52de séquence positive
24:53pour eux.
24:54avec leur sondage,
24:55avec les Français
24:56qui les soutiennent,
24:57etc.
24:58Et on a déjà dit,
24:59il faut monter les enchères
25:00parce que le prix
25:01à payer sera lourd.
25:02Donc on a l'impression
25:03qu'on est dans cette lignée
25:04et paradoxalement,
25:06le Rassemblement national,
25:07lui,
25:08est plus soft.
25:09Plus en disant,
25:11Marine Le Pen a dit
25:12la rupture,
25:13oui,
25:13mais laquelle,
25:13etc.
25:15Et on en parlera
25:16dans la seconde partie
25:17des informés,
25:17Patricia.
25:18La question que je me pose,
25:19c'est que veut le PS ?
25:21Finalement,
25:21est-ce qu'on a tous dit
25:22qu'il veut un accord
25:23de non-censure ?
25:25On va se dériger
25:25vers quelque chose comme ça.
25:27Est-ce que c'est vrai ?
25:28Ce soir.
25:28Sylvain Courage,
25:29vous avez la réponse ?
25:30Non,
25:30je crois que la réponse
25:33dépendra vraiment,
25:34pour le coup,
25:34de ce qu'on va observer demain
25:35et de l'appel de la rue
25:39et qui pourrait donner
25:40aux socialistes
25:41la possibilité
25:41de durcir leur position
25:42jusqu'à tordre le bras
25:44ou alors jusqu'à casser
25:45la négociation.
25:47Et quant au RN,
25:49ils sont en deuxième rideau,
25:51c'est-à-dire que,
25:52si ça échoue avec la gauche,
25:54à la faveur d'un malentendu,
25:55ils pourraient essayer
25:56de pousser leur propre agenda.
25:58En réalité,
25:59le PS,
25:59ils sont aussi dans l'instauration
26:00d'un rapport de force,
26:01c'est-à-dire qu'ils sortent
26:02relativement fort
26:03de cette séquence.
26:04Ils ont fait des propositions budgétaires,
26:06ce qui n'était quand même pas arrivé
26:06depuis un certain temps.
26:09Ils ont fait des propositions positives.
26:10Ils sont arrivés aussi
26:11avec l'attaque Zuckmann
26:12et là,
26:13ils instaurent un rapport de force.
26:14C'est exactement ce que fait Olivier Faure
26:15lorsque Ruiz Varenne
26:16prononce trois fois le mot censure.
26:18Ils savent très bien
26:19que la voix du Premier ministre
26:22est relativement étroite,
26:23c'est-à-dire qu'il va falloir
26:24qu'ils lâchent des choses
26:25aux socialistes
26:26sans taper dans les lignes rouges
26:28de LR
26:29s'ils veulent avoir une chance
26:31d'embarquer tout le monde
26:32dans son bateau.
26:32Mais le bateau est plutôt
26:35un frêle esquif.
26:36Et les consultations continuent
26:37par Sébastien Lecornure
26:38parlera en détail
26:39du Rassemblement national
26:40et de Marine Le Pen
26:41dans un instant.
26:42Merci Stéphane Sirot
26:43d'avoir été avec nous ce soir
26:45dans Les Informés,
26:45spécialistes du syndicalisme
26:47et des mouvements sociaux.
26:48Patricia Lémonière,
26:50Sylvain Courage,
26:50Jean-Rémi Baudot
26:51et Lou Bémont de Seineville.
26:52Vous restez avec nous
26:53la seconde partie
26:54des Informés
26:55dans un instant.
26:56Il est 20h30.
26:5620h30 sur France Info,
27:03Emmanuel Langlois.
27:04Et à la veille
27:05de ce qu'ils appellent déjà
27:06un jeudi noir,
27:07les syndicats
27:08préparent leurs armes.
27:09600 à 900 000 manifestants
27:11sont attendus
27:11dans toute la France
27:12demain lors de cette
27:13journée de grève
27:14du 18 septembre.
27:16D'après les prévisions
27:17communiquées ce soir
27:18par le ministère de l'Intérieur,
27:19environ 80 000 policiers
27:21et gendarmes
27:22sont mobilisés
27:23sur l'ensemble
27:24du territoire
27:24d'après Beauvau.
27:25A Paris,
27:26le trafic sera fortement
27:28perturbé,
27:28notamment dans le métro.
27:3010 stations seront
27:31carrément fermées
27:31toute la journée
27:32comme celles d'Opéra,
27:34Bastille ou encore République.
27:36Un policier de la Ciota
27:37dans les bouches du Rhône
27:38mise en examen
27:39et placé en détention
27:40provisoire.
27:41Le fonctionnaire
27:41est accusé de viol
27:43et d'agression sexuelle
27:44par une touriste britannique
27:46de 37 ans
27:47alors qu'elle était emmenée
27:48menottée sur la banquette
27:49arrière dans une voiture
27:50de police pour ivresse publique
27:52et manifeste l'IGPN.
27:53La police des polices
27:54a été saisie.
27:56Eux avaient posté
27:58sur les réseaux sociaux
27:59la photo d'une banderole
28:00à connotation raciste
28:01protestant
28:02contre la participation
28:03de la chanteuse
28:05Aya Nakamura.
28:06La cérémonie d'ouverture
28:07des JO de Paris
28:07en juillet 2024,
28:0910 militants identitaires
28:10ont été condamnés
28:12aujourd'hui
28:12à des amendes
28:13de 1 000
28:13à 3 000 euros.
28:15Et puis en Corse,
28:16un contrôleur aérien
28:18s'est littéralement
28:19endormi lundi
28:20provoquant l'attente
28:21dans les airs
28:22d'un avion
28:23d'Air Corsica
28:23en provenance
28:24de Paris-Orly.
28:26Pendant près de 20 minutes,
28:27cette situation
28:27a déclenché une intervention
28:29des services de secours
28:30de l'aéroport.
28:31Une enquête a été ouverte
28:32et le contrôleur aérien
28:34était testé négatif
28:35au test d'alcoolémie.
28:37A l'étranger,
28:38on apprend ce soir
28:39que Jair Bolsonaro
28:40est atteint d'un cancer
28:41de la peau.
28:42C'est un des médecins
28:43qui l'annonce
28:43a signé à résidence
28:45depuis début août.
28:46L'ex-président brésilien
28:47est sorti en début
28:48d'après-midi tout à l'heure
28:49de la clinique privée
28:51de Brasilia
28:51où il avait été admis
28:53hier après un malaise.
28:54Jeudi dernier,
28:55Jair Bolsonaro
28:56avait été condamné
28:57à 27 ans de prison
28:58pour tentative
28:59de coup d'État
29:00au Brésil.
29:01Enfin,
29:01et après Marseille
29:03et sa défaite
29:032 à 1 à Madrid
29:04hier soir,
29:05le Paris Saint-Germain
29:06lance ce soir
29:07face aux Italiens
29:08de l'Atalanta-Bergam
29:09la défense
29:10de son premier titre
29:11en Ligue des champions
29:13de football
29:13avec un objectif
29:14réalisé,
29:15un doublé,
29:16une performance inédite
29:17depuis le Real Madrid
29:19en 2018.
29:20Coup d'envoi
29:20du match
29:21à 21h tout à l'heure
29:22au Parc des Princes.
29:24France Info
29:2520h, 21h
29:28France Info
29:29les informés
29:30Victor Matet
29:32Avec ce soir,
29:33Patricia Alémonière
29:34grand reporter
29:35ancienne correspondante
29:36à Londres
29:37Sylvain Courage
29:38directeur adjoint
29:39de la rédaction
29:40du Nouvelle Obs
29:40Jean-Rémy Baudot
29:41chef du service politique
29:42de France Info
29:43la radio
29:44et Lou Bémont
29:44de Seineville
29:45rédacteur en chef
29:46adjoint du journal
29:47La Croix
29:48Le Premier ministre
29:49poursuit donc
29:49ses consultations
29:50à Matignon
29:51Nous avons parlé
29:52des socialistes
29:53du parti
29:53L'ère républicain
29:54et évoqué
29:55le Rassemblement
29:55national reçu
29:56en fin d'après-midi
29:57Marine Le Pen
29:58s'est exprimée
29:59après cet entretien.
30:00Sébastien Lecornu
30:02a pris la responsabilité
30:03lors de sa première prise
30:05de parole
30:06d'évoquer la rupture
30:07à lui de prouver
30:08qu'il est véritablement
30:10dans une rupture
30:11une rupture avec qui ?
30:12Évidemment
30:12une rupture
30:13avec la politique
30:15macroniste
30:16à tout le moins
30:17une rupture
30:17avec les axes
30:18qui étaient
30:19ceux
30:20sur le plan budgétaire
30:21de ses deux prédécesseurs
30:23qui ont été
30:24remerciés.
30:26C'est de cette rupture-là
30:27qu'il parlait
30:27Jean-Rémy Baudot
30:28le nouveau Premier ministre
30:30lors de sa passation
30:31de pouvoir
30:31mercredi dernier.
30:32Oui, rupture sur le fond
30:33et sur la forme
30:34avec son prédécesseur
30:36ou avec le président de la République.
30:38C'est là où moi je trouve
30:39qu'il y a aussi
30:39une forme d'inflexion
30:40de la part du Rassemblement national
30:41c'est que
30:41de dire oui
30:42rupture avec le macronisme
30:43on avait évidemment compris
30:45dans leur bouche
30:46on rappelle
30:46ils veulent
30:47baisser les coûts
30:48sur l'immigration
30:49baisser la participation
30:50de la France
30:51la contribution française
30:52à l'Union européenne
30:53ils veulent
30:54de la sécurité
30:55du pouvoir d'achat
30:56etc.
30:56C'est les dossiers classiques
30:58du Rassemblement national
30:59mais
30:59j'y vois une petite
31:01et derrière une
31:02il pousse à une dissolution
31:04mais là où je vois
31:04une petite inflexion
31:05c'est quand elle dit
31:06une rupture
31:08avec ses deux prédécesseurs
31:10bah oui
31:10c'est-à-dire qu'il arrive
31:11en disant
31:11je vais plus du tout
31:12faire de la même manière
31:13et c'est d'ailleurs
31:14exactement ce qui se passe
31:15c'est-à-dire que
31:15on ne sait pas
31:17ce qu'il veut
31:18pour l'instant
31:18Sébastien Lecornu
31:19il reste discret
31:20il ne se répond pas
31:21dans les médias
31:22il ne donne pas
31:24ses propres lignes rouges
31:25il laisse les uns
31:26et les autres venir
31:26pour faire bouger
31:27les lignes
31:28d'ailleurs
31:29je trouve qu'on le dit
31:30assez peu
31:31mais le projet
31:32de Lecornu
31:33c'est semble-t-il
31:33de vouloir mettre
31:34le budget
31:35au milieu
31:36de plein d'autres sujets
31:37donc des questions
31:38de sécurité
31:39des questions
31:40ce soir il a écrit
31:41une lettre
31:41au collectivité
31:42c'est sa priorité
31:43dans la lettre
31:43de mission
31:44entre guillemets
31:44le fait d'englober
31:46le budget
31:46dans d'autres sujets
31:47il y a la question
31:49de savoir
31:49est-ce qu'il ne va pas
31:50mettre le nez aussi
31:50dans les nominations
31:52et les élections
31:53au sein de l'Assemblée nationale
31:55début octobre
31:55qui peuvent
31:56vous voyez
31:57ces différents éléments
31:58qui peuvent paraître
31:59un peu techniques
31:59et un peu politiques
32:00comme ça
32:00mais ces différents éléments
32:02qui peuvent lui permettre
32:03de dire aux socialistes
32:03regardez
32:04vous ne me censurez pas
32:05sur le budget
32:06et en même temps
32:07je vais vous aider
32:07sur tel dossier
32:08vous voulez faire avancer
32:09tel autre dossier
32:10je vais vous aider
32:11sur ce truc là
32:11donc c'est de la négociation
32:13et c'est probablement
32:14ce qui n'a pas été fait
32:15auparavant
32:15ça veut dire aussi
32:16Sylvain Courage
32:17que les députés
32:17Rassemblement National
32:18vont s'adapter
32:19on va dire
32:20en fonction de leurs collègues
32:21par exemple
32:21c'est un accord de non-censure
32:23qui a été trouvé
32:23avec le parti socialiste
32:24qu'est-ce que eux feraient ?
32:25Jusqu'à présent
32:26ils ont toujours été disciplinés
32:28au mot d'ordre
32:28ils ont obéi
32:29comme un seul homme
32:30au mot d'ordre
32:30de Marine Le Pen
32:31ce qui donnait à Marine Le Pen
32:32d'ailleurs une supériorité
32:33sur la plupart des autres formations
32:34parce qu'on voit
32:35que chez LR
32:35il y a des dissidences
32:36chez les socialistes
32:37il pourrait y en avoir
32:38c'est un sujet d'ailleurs
32:39et en dehors
32:40de Marine Le Pen
32:41et de Jean-Luc Mélenchon
32:42l'Assemblée
32:43elle est très compliquée
32:44à gérer
32:45et les groupes
32:46en tant que telles
32:47donc oui
32:48ils s'adapteront
32:48à la stratégie
32:49on voit bien
32:50que jusqu'à présent
32:50ils l'ont fait
32:51donc il n'y a pas de raison
32:51que ça change
32:52Allez parlons de politique
32:54encore
32:54qui tourne à Tignon
32:55avec cette première
32:56dans l'histoire
32:56cette fois de l'Assemblée Nationale
32:58une pétition
32:59va être débattue en commission
33:00cette pétition
33:01c'est celle dont on a
33:02beaucoup parlé cet été
33:03contre la loi Duplomb
33:04plus de 2 millions
33:05de signatures
33:05sur le site
33:06de l'Assemblée
33:07un record
33:08la discussion
33:08en commission
33:09des affaires économiques
33:10pourrait prendre des semaines
33:11avant un éventuel débat
33:12inédit
33:13dans l'hémicycle
33:14Guillaume Farriol
33:15spécialiste
33:16des questions d'environnement
33:17à France Info
33:18rappelez-nous d'abord
33:18ce que contient
33:19cette loi Duplomb
33:20Oui un texte
33:21pour lever les contraintes
33:23des agriculteurs
33:24dans son appellation officielle
33:25mais il a été privé
33:26de sa mesure
33:27la plus polémique
33:28le 7 août dernier
33:29au soir
33:30quand le conseil constitutionnel
33:31censure le retour
33:32de l'acétamipride
33:33ce pesticide
33:34néonicotinoïde
33:35très critiqué
33:36pour ses effets
33:37sur les insectes
33:38pollinisateurs
33:38dont les abeilles
33:39et pour les doutes
33:40qui persistent
33:41sur ces éventuels dangers
33:42pour la santé
33:43mais le texte
33:44promulgué
33:44entré en vigueur
33:46peu après
33:46n'est pour autant pas vide
33:47reste deux principales mesures
33:50des contraintes
33:51environnementales
33:51allégées
33:52pour les plus gros élevages
33:53et des normes
33:54simplifiées
33:55pour la construction
33:56de retenues d'eau agricole
33:57ce que les opposants
33:57appellent les méga-bassines
33:59autant de mesures
34:00qui ont profondément
34:01divisé la classe politique
34:02un loubement de cette ville
34:03c'est une bonne nouvelle
34:04ce débat à venir
34:06pour la démocratie ?
34:07Oui c'est plutôt
34:08une bonne nouvelle
34:08c'est le fait
34:10qu'effectivement
34:11il y ait eu
34:11une telle mobilisation
34:12pour signer
34:15cette pétition
34:15et que ça débouche
34:16sur un débat
34:18à l'Assemblée nationale
34:18c'est une bonne nouvelle
34:19après on voit bien
34:20que la question
34:20qui est derrière
34:21qui est une question
34:21de philosophie politique
34:23c'est la question
34:24de la guerre
34:26ou en tout cas
34:27une forme de lutte
34:28des légitimités
34:29c'est-à-dire qu'il y a
34:30la légitimité
34:31évidemment des élus
34:33qui sont représentants
34:34du peuple
34:34et de l'autre côté
34:38un peuple
34:41qui s'exprime
34:41de manière plus directe
34:43avec ses pétitions
34:43et d'ailleurs
34:44on a bien vu
34:45quand le seuil
34:46a été franchi
34:48pour permettre
34:49à l'Assemblée nationale
34:51de se saisir
34:52ou en tout cas
34:52pour imposer
34:53à l'Assemblée nationale
34:54un débat
34:55sur la du plomb
34:55Yael Brunpivet
34:56qui préside
34:58l'Assemblée nationale
34:58elle a été très très prudente
35:00elle a dit
35:00attention
35:00il y aura un débat
35:01mais on ne va pas revoter
35:03il est hors de question
35:04qu'on revienne sur la loi
35:05etc
35:05et sur France Info
35:06au moment du Tour de France
35:07lors d'une étape
35:09sur cette lutte
35:09des légitimités
35:09elle est très très intéressante
35:10Jean-Emi Baudot
35:11on rappelle qu'effectivement
35:12le débat sur la pétition
35:13ne donnera lieu
35:14ni à un vote
35:15ni en commission
35:16ni en séance
35:17donc ça ne servira pas
35:19en tout cas
35:19à revenir pour l'instant
35:21sur les dispositions du texte
35:22en fait
35:23vous posez la bonne question
35:25c'est-à-dire que
35:25ce qui est assez fascinant
35:26dans cette histoire
35:27au-delà du fait
35:27que c'est une bonne nouvelle
35:29qu'ainsi des citoyens
35:30puissent se mobiliser
35:31à travers une pétition
35:32et qu'ils puissent être entendus
35:33parce que ça a remis
35:33à l'agenda
35:34à l'agenda politique
35:36ce texte
35:38ce qui est assez fascinant
35:39c'est que
35:40le dispositif
35:41de pétition
35:42tel qu'il avait été pensé
35:43avait été pensé
35:44pour ne pas fonctionner
35:45et que c'est la première fois
35:46réellement
35:48historiquement
35:48que finalement
35:49ça a marché
35:50donc
35:51le précédent
35:53il est là
35:53c'est là que c'est absolument inédit
35:55c'est que tout avait été fait
35:55pour que ça ne fonctionne pas
35:56parmi les réactions
35:57aujourd'hui
35:58celle de l'ONG
35:58Génération Futur
35:59qui dit qu'elle continuera
36:00à demander l'abrogation
36:01de la loi Duplomb
36:02on peut se dire
36:03que c'est peine perdue
36:04mais ça remet
36:04le sujet
36:05au centre des débats
36:06tout de même
36:06Patricia Alemonia
36:07s'il y a un débat
36:08et on pense qu'il peut y avoir
36:10quand même un débat
36:10à l'Assemblée Nationale
36:11ça aura au moins le mérite
36:12de poser les termes
36:13du débat
36:14sur la cétamétride
36:16et tous ces produits
36:18qui pouvaient être toxiques
36:19pour la santé
36:20moi ce que je vous rappelle
36:21c'est que ce principe
36:21de précaution
36:22qui a été invoqué
36:23par les juges
36:25finalement c'est un principe
36:26qui a quand même été
36:27inscrit dans notre loi
36:29pratiquement fondamentale
36:30en 2005
36:31et c'est à l'initiative
36:33de Jacques Chirac
36:34donc ça remonte
36:35quand même
36:36à quelques années
36:38j'ai envie de dire
36:39et c'est bien
36:40une fois
36:41où
36:41jusqu'à présent
36:43les juges
36:44ne s'étaient pas saisies
36:45à ce point-là
36:46et ça n'avait pas posé polémique
36:48à ce point-là
36:48sur le plan national
36:50donc qu'est-ce que ça pose
36:51comme question
36:52est-ce que c'est au juge
36:53effectivement
36:54de juger ces questions
36:56qui sont de l'ordre
36:57du débat politique
36:58ou est-ce que c'est parce
36:59que les politiques
37:00ne peuvent pas
37:01finalement
37:01gérer
37:02ces questions-là
37:03parce que
37:04ça crée des polémiques
37:05les méga-bassines
37:06les nicotémiques
37:08enfin tous ces produits toxiques
37:09etc.
37:10c'est un vrai
37:11où il y a un affrontement
37:12en France
37:13entre deux visions
37:14politiques du développement
37:16et bien
37:17est-ce que c'est au juge
37:18finalement
37:18de trancher ça
37:19ou est-ce que c'est pas
37:20au débat politique
37:21à l'Assemblée
37:22d'aborder ça
37:23d'une façon
37:23plus sereine
37:24et plus constructive
37:25pour la nation
37:26pardon à Patricia
37:27je vous laisse terminer
37:28sur ce retour
37:29de la loi Dupland
37:30en quelque sorte
37:30à l'Assemblée
37:31oui mais c'est vrai
37:31qu'il y a eu
37:32des petits moments historiques
37:34la censure
37:35du Conseil constitutionnel
37:36le retour
37:36d'au moins
37:38du sujet
37:38en commission
37:39pour une discussion
37:40ça prouve
37:42qu'il y a des
37:42contre-pouvoirs
37:43et on sait depuis Montesquieu
37:44que ce qui est important
37:44en démocratie
37:45c'est qu'il y a des
37:45contre-pouvoirs
37:46donc il y a un
37:47contre-pouvoir citoyen
37:48qui finalement
37:49qui commence
37:49à se créer
37:51et ça c'est très important
37:53et il ne faut pas
37:53opposer le pouvoir
37:55du législateur
37:56donc de l'Assemblée nationale
37:57et le pouvoir citoyen
37:58en fait
37:58dans le meilleur des cas
38:00on aboutira
38:01à des meilleures lois
38:02si tout le monde
38:03peut s'exprimer
38:03par contre il y a un lobby
38:04qui a beaucoup perdu
38:05c'est le lobby agricole
38:06qui avait quand même
38:07passé en douce
38:07ce texte
38:08avec en plus
38:09une procédure
38:10l'agro-business
38:10oui l'agro-business
38:11bien sûr
38:12qui lui
38:13est quand même
38:14désavoué
38:14par la Vox Populi
38:16le texte revient
38:17et ils espéraient
38:18sans doute
38:18que ça se passe
38:19beaucoup mieux pour eux
38:20donc on voit quand même
38:21que ça a été efficace
38:22c'est intéressant
38:24et je partage
38:25votre point de vue
38:26sur l'importance
38:27des contre-pouvoirs
38:28en même temps
38:28moi je m'interroge
38:28sur le résultat
38:29de tout ça
38:30c'est à dire que
38:31il y a
38:31un, deux millions de personnes
38:33qui ont voté
38:34et qui se sont donc
38:35mobilisés
38:36et qui ont signé
38:37et qui se sont dit
38:38grâce à mon vote
38:39grâce à, enfin pas mon vote
38:41mais à mon clic
38:41je vais faire bouger les choses
38:43la réalité qui est très concrète
38:45c'est qu'il n'y aura pas de vote
38:45et je me demande
38:46dans quelle mesure
38:47est-ce que ça peut créer
38:48de la déception
38:48déception populaire
38:50qui est un petit peu
38:50le ferment
38:51de nos colères
38:53des colères
38:53ce qui rejoint
38:54ce qu'on disait
38:54en début d'émission
38:55sur des manifestations
38:56avec 800 000
38:57un million de personnes
38:59est-ce que la voix du peuple
39:00est entendue ?
39:00ben oui
39:00il peut y avoir
39:01un effet très déceptif
39:02l'opposition parlementaire
39:03va reprendre la revendication
39:04et va proposer
39:06des abrogations
39:06et des textes de loi différents
39:08notez le côté déceptif
39:09éventuel
39:10avec cette question
39:10de la légitimité
39:11de qui pèse le plus lourd
39:12est-ce que c'est une pétition
39:13ou le législateur
39:15j'ai pas d'avis tranché
39:17sur la question
39:17mais je pense que ça
39:18je pense que si on prend
39:19le sujet dans sa globalité
39:20ça interroge
39:21je serai très bref
39:23la question du référendum
39:24populaire en France
39:25puisque par exemple
39:26en Italie
39:27pour déclencher
39:28un référendum
39:29de ce type là
39:30un populaire
39:30il faut 500 000 voix
39:31en France
39:32on est bien au-delà
39:33un tout petit mot
39:33Jean-Rémi
39:34peut-être sur une autre pétition
39:35dont on parle
39:36en ce moment
39:37mais on va dire
39:37qui n'a rien à voir
39:38et qui ne connaîtra pas
39:39a priori le même débouché
39:40pétition lancée
39:42par Philippe de Villiers
39:43figure de la droite
39:45conservatrice
39:46voire réactionnaire
39:49qui lance une pétition
39:50à lancer une pétition
39:51pour demander
39:53pour réclamer
39:53un référendum
39:54sur l'immigration
39:55pétition qui aurait passé
39:57le million de votants
39:59je dis
39:59j'utilise le conditionnel
40:00parce qu'en fait
40:01de très nombreuses études
40:02et France Info
40:03a travaillé sur le sujet
40:04ça n'est pas
40:06une pétition
40:07qui est hébergée
40:07par des grandes plateformes
40:09de pétition
40:10ou évidemment
40:10l'Assemblée Nationale
40:11c'est hébergé
40:12semble-t-il
40:13où il fallait se connecter
40:14via France Connect
40:15pour la loi du plan
40:16voilà donc là
40:16c'est hébergé
40:17par des serveurs
40:18qui sont notamment reliés
40:19semble-t-il
40:20au journal du dimanche
40:22où on peut mettre
40:24l'adresse e-mail
40:26qu'on veut
40:26pour voter
40:29et donc d'un coup
40:30ça devient
40:31un outil politique
40:32avant tout
40:32et il faut avoir conscience
40:35que là où on parle
40:36d'un million de votants
40:37pour la loi
40:38enfin pour cette pétition
40:40sur l'immigration
40:41qui est mise en avant
40:41notamment par l'extrême droite
40:43pour réclamer
40:45et dire que le sujet
40:46est dans le débat public
40:46non la réalité
40:47c'est que s'ils avaient voulu
40:49faire ça proprement
40:50entre guillemets
40:51ils l'auraient fait
40:51peut-être sur l'Assemblée
40:53ou sur une plateforme
40:54plus sérieuse
40:55et c'est là
40:56qu'on est dans
40:57un pur débat politique
40:58sauf que évidemment
40:59ça fait suffisamment
41:00de buzz
41:00pour qu'on en parle
41:00voilà différence
41:01entre ces deux pétitions
41:02on part en Angleterre
41:04pour clore ses informés
41:05Donald Trump
41:06accueilli
41:06comme un roi
41:07au pays de Charles III
41:08tapis rouge
41:09défilé de la garde royale
41:10et grand dîner
41:11ce soir
41:12en son honneur
41:12à Windsor
41:13deuxième visite d'état
41:14pour le président américain
41:15après celle de 2019
41:17c'était durant
41:17son premier mandat
41:19deux visites officielles
41:20en Angleterre
41:21c'est une première
41:21Patricia Lémonière
41:22oui c'est une première
41:23d'ailleurs le président
41:24Donald Trump
41:25s'en fait l'éloge
41:27et il est très heureux
41:29d'être accueilli
41:29tel un roi
41:30pour la seconde fois
41:31au Royaume-Uni
41:33cette relation
41:35et cette volonté
41:36quand même
41:37de Keir Starmer
41:37d'inviter une seconde fois
41:39le premier ministre britannique
41:40voilà le premier ministre britannique
41:41alors que le roi Charles III
41:42n'était pas du tout favorable
41:44semble-t-il
41:44à cette visite
41:45il était suffisamment habile
41:46pour le faire fuiter
41:47en tout cas
41:48donc il n'était pas forcément
41:49très chaud
41:50mais ça fait partie
41:51du soft power britannique
41:52qui utilise complètement
41:53la couronne
41:54pour avancer
41:55sur d'autres agendas
41:57et la relation
41:59si spéciale
42:00entre la Grande-Bretagne
42:01et le Royaume-Uni
42:02était un peu mise à mal
42:03malgré tout
42:04malgré tous les efforts
42:05de Keir Starmer
42:06donc il espère
42:06par cette venue
42:07relancer
42:08cette relation spéciale
42:10avec force
42:11accord économique
42:12la couronne britannique
42:14Loubet Montseville
42:15qui fascine
42:16Donald Trump
42:16totalement
42:17oui elle fascine
42:18Donald Trump
42:18c'est pas que
42:19c'est la couronne britannique
42:22c'est un objet
42:23de fascination générale
42:24en Occident
42:25la royauté
42:25on va dire
42:26donc effectivement
42:27il y a une fascination
42:28alors qu'est-ce qui peut
42:28fasciner Donald Trump
42:30peut-être
42:30sa capacité à durer
42:32sans mandat à renouveler
42:34et sans limitation de mandat
42:35ça ça peut fasciner
42:36Donald Trump
42:36et puis voilà
42:38peut-être une forme
42:39de toute puissance
42:40qui est en fait
42:41une toute puissance
42:41totalement symbolique
42:42mais effectivement
42:45ça ça peut
42:46ça peut le fasciner
42:47ce qui sera intéressant
42:48quand même
42:48dans cette séquence
42:49qui s'est ouverte
42:51aujourd'hui
42:51c'est plus demain
42:52qu'aujourd'hui
42:53en réalité
42:53demain c'est
42:54le face à face
42:55ou le rendez-vous
42:56entre Donald Trump
42:57et le Premier ministre britannique
42:59Starmer
43:00qui est en difficulté
43:02dans son propre pays
43:03et qui a quand même
43:05à négocier
43:06ces accords commerciaux
43:07dont Trump a dit déjà
43:09dans l'avion
43:10que les britanniques
43:11voulaient renégocier l'accord
43:12ou affiner l'accord
43:14avec les Etats-Unis
43:14donc on voit bien
43:16que l'enjeu
43:17après
43:17les dorures
43:20et les défis
43:22d'aujourd'hui
43:23et le fast d'aujourd'hui
43:24mais qu'il y ait une bonne préparation
43:25y compris psychologique
43:26pour mettre Trump
43:27en bonne
43:28en bonne condition
43:30de négocier
43:30le vrai jeu
43:32se tient demain
43:32Oui il mise beaucoup
43:33Sylvain Courage
43:34Kerr Starmer
43:35sur cette rencontre
43:36cette venue de Donald Trump
43:37Alors il avait commencé
43:38par être incendié
43:39par Elon Musk
43:41qui était intervenu
43:42pour dire que
43:43c'était un moins que rien
43:44et qu'il privilégiait
43:45l'extrême droite britannique
43:47donc Starmer
43:47on voit qu'il a
43:48encore avec cette manifestation
43:50anti-immigration
43:50c'est un sens politique
43:51parce que là
43:52il a remonté la pente
43:53bon on sait que
43:54Musk a disparu
43:55de l'entourage
43:57de Trump
43:57mais ils ont négocié
43:59un accord
43:59qui est plutôt favorable
44:01c'est le premier
44:01qui a été signé
44:02il est un peu moins dur
44:03qu'avec les autres pays
44:04on sait que
44:0410% sur les droits de douane
44:06contre 15%
44:07pour l'Union Européenne
44:07mais on sait que
44:07le Royaume-Uni
44:08a besoin d'investissements
44:09étrangers
44:11d'investissements américains
44:12donc il y a effectivement
44:13la relation spéciale
44:14elle se monnaie
44:15en livre sterling
44:16c'est surtout ça
44:17qui est en jeu
44:18en fait
44:18quant à la fascination de Trump
44:20il ne faut pas oublier
44:21que la constitution américaine
44:22a été entièrement écrite
44:25pour éviter qu'un roi
44:26ne prenne le pouvoir
44:27aux Etats-Unis
44:27mais finalement
44:28il y en a un
44:28donc c'est un peu ça
44:30la difficulté
44:30et on voit qu'il est
44:31vraiment fasciné
44:32vraiment par l'onction
44:33en fait
44:34l'onction monarchique
44:35c'est parce que
44:36sinon franchement
44:38il n'est pas du tout
44:39dans la tradition britannique
44:41il intervient sur tous les sujets
44:42sur son réseau social
44:44alors que le roi d'Angleterre
44:45ne commente rien
44:46enfin c'est un peu l'inverse
44:48en termes de comportement politique
44:49pourtant
44:49il est fasciné
44:51par cette onction monarchique
44:53sans doute
44:54il aimerait être
44:54le roi des Etats-Unis
44:55votre regard
44:56Jean-Rémi Baudot
44:56sur cette venue
44:57de Donald Trump
44:58vous qui avez travaillé
44:59en Angleterre
45:00à Londres
45:00comme Patricia Lémonière
45:01il me semble que quand même
45:02on assiste
45:03encore une fois
45:05à un changement de paradigme
45:06et un changement
45:06dans les relations internationales
45:08les Etats-Unis
45:11étaient un allié historique
45:12je parle un peu au passé
45:13parce que les relations
45:15se sont tendues
45:15parce que les droits de douane
45:16sont venus mettre le bazar
45:18et tendre les relations
45:21à la fin du multilatéralisme
45:22avec un Donald Trump
45:23qui joue juste la carte de la violence
45:27et on voit les intérêts économiques
45:28qui sont évidemment en première ligne
45:29il faut quand même se rappeler aussi
45:31des coups symboliques
45:33j'ai souvenir d'une photo récente
45:35alors c'était
45:36était-ce un G20 ou un G7
45:37mais c'est un grand raout
45:39avec les puissants de ce monde
45:41où Donald Trump
45:42fait tomber des notes
45:43et Keir Starmer
45:45qui est juste à côté de lui
45:45se baisse
45:46pour ramasser les feuilles
45:47de Donald Trump
45:48qui a donné lieu
45:48à une photo ravageuse
45:50pour le britannique
45:52parce que de fait
45:52il se retrouve
45:53à genoux
45:54devant Donald Trump
45:56et quand même
45:57rappelons que
45:58c'est aussi la dynamique
45:59qui se joue
46:00et donc
46:00oui évidemment
46:01que Donald Trump
46:02il arrive avec le tapis rouge
46:03il arrive avec le fast
46:04et ça c'est évidemment normal
46:06ça reste
46:06le chef d'État
46:08le plus puissant du monde
46:09bien évidemment
46:10mais il ne faut pas
46:11il ne faut pas oublier
46:12la violence aussi
46:14qui se
46:15symbolique
46:16et pas que symbolique
46:17qui se joue
46:17à travers
46:18ces nouvelles relations
46:19dans le monde
46:19mais étonnamment
46:20Patricia Lémonière
46:21les relations
46:21entre un président américain
46:23républicain
46:24et un premier ministre
46:25travailliste britannique
46:27sont plutôt bonnes
46:27les relations personnelles
46:29alors
46:29les relations
46:30personnelles
46:32on dit
46:33que
46:33Keir Starmer
46:34c'est suffisamment souple
46:36pour courber les Chines
46:37comme il le faut
46:38je dirais que
46:39les relations
46:40du staff
46:41de la Maison Blanche
46:42avec bon nombre
46:43de gens
46:43du gouvernement britannique
46:46sont excellentes
46:47par exemple
46:47J.D. Vance
46:48appelle très régulièrement
46:50vice-président américain
46:51appelle très régulièrement
46:53Keir Starmer
46:54pour discuter
46:54ils ont même passé
46:55leurs vacances
46:56ensemble
46:56à un moment donné
46:57cet été
46:57donc vous voyez
46:58on dit qu'aux États-Unis
47:00la Maison Blanche
47:01n'a jamais été aussi
47:02pro-Royeum-Uni
47:04qu'elle ne l'a jamais été
47:05mais
47:06dans son avion
47:07et toujours
47:07Donald Trump
47:09laisse bien entendre
47:10que quand même
47:11ils exagèrent un peu
47:12en ce qui concerne
47:13l'immigration
47:13et ça
47:14il a l'intention
47:15de le dire
47:16au Premier ministre
47:17alors je ne sais pas
47:18comment le Premier ministre
47:18va accepter ça
47:19parce que ça va quand même
47:20lui faire un peu
47:21il va falloir qu'il encaisse
47:23parce qu'à mon avis
47:23on connaît Trump
47:24donc il va y aller
47:25avec sa brutalité habituelle
47:26heureusement
47:27ça sera
47:27j'imagine
47:29dans l'entretien privé
47:30mais n'oublions pas
47:31que ça
47:32ça se passe
47:32sur le fond
47:33de cette grosse manifestation
47:34qui a surpris
47:35tous les Britanniques
47:36j'ai pu vous dire
47:37ils étaient très surpris
47:38de voir 100 000 personnes
47:39ce week-end
47:40derrière Tommy Robinson
47:42extrême droite
47:43bien
47:44plus à droite
47:46que la droite
47:46anti-musulmans
47:48anti-migration
47:48et je pense que
47:50Donald Trump
47:50va se faire un plaisir
47:51de le rappeler
47:52à Kerstheimer
47:53Kerstheimer
47:53qu'est-ce qu'il peut espérer
47:54de cette rencontre
47:55on disait
47:55on parlait des droits de douane
47:56on parlait
47:56de la coopération
47:58la coalition des volontaires
48:00du soutien à l'Ukraine
48:01plusieurs choses
48:02de l'argent
48:02de l'investissement
48:03Microsoft
48:03Google
48:04etc
48:04qui arrive
48:05renégocier
48:06les droits de douane
48:07parce qu'il y a
48:08quelques alinéas
48:09dans les droits de douane
48:10de 10%
48:11qui sont très mauvais
48:12pour l'économie britannique
48:14qui la mettent
48:15complètement en vassalité
48:16par rapport à l'économie américaine
48:18c'est toujours 25%
48:19pour l'acier
48:20donc c'est quand même
48:21toujours dramatique
48:22donc renégocier
48:23et puis
48:23Kerstheimer a réussi
48:25à faire ce go-between
48:26entre
48:27le président Trump
48:29aussi surprenant
48:30qu'il est
48:31et les grandes questions
48:32géopolitiques
48:33qui nous agitent
48:34qui sont aujourd'hui
48:35l'Ukraine
48:35et bien sûr
48:36plus que jamais
48:37ce soir Gaza
48:37Jean-Rémi Baudot
48:38Emmanuel Macron
48:40était venu en Angleterre
48:41il y a quelques mois
48:42maintenant
48:42pour une visite aussi
48:44comment il regarde ça
48:45lui
48:45cette visite
48:45de Donald Trump
48:46en Angleterre
48:47alors je n'en ai pas discuté
48:48pour être tout à fait franc
48:49je n'en ai pas discuté
48:50avec le staff
48:52à l'Elysée
48:54mais ce qui est certain
48:55c'est que
48:55à l'Elysée
48:56on observe
48:57Donald Trump
48:58et on le sait
48:59avec à la fois distance
49:01et respect
49:02mais c'est une position
49:05qui est compliquée
49:06pour revenir
49:06à ce que je disais précédemment
49:07c'est que les règles du jeu
49:09ont changé
49:09et de fait
49:11c'est très compliqué
49:12de se positionner
49:13regardez Emmanuel Macron
49:14qui sera la semaine prochaine
49:15à New York
49:16pour l'AG de l'ONU
49:17où la France doit
49:18officiellement reconnaître
49:19l'état de Palestine
49:20Emmanuel Macron
49:21a quoi qu'on en pense
49:23lancé un mouvement
49:24sur la reconnaissance
49:26de l'état de Palestine
49:27les Etats-Unis
49:29ne sont pas du tout
49:29sur cette ligne
49:30on l'a bien vu
49:31encore la semaine dernière
49:32qui refusait
49:32alors d'ailleurs
49:33je ne sais pas
49:33où ça en est
49:33mais de permettre
49:35à des Palestiniens
49:36aux responsables
49:37des autorités palestiniennes
49:38de rejoindre l'ONU
49:40alors que l'ONU
49:40on le rappelle
49:41est un sanctuaire
49:42qui normalement
49:44dépasse
49:45les questions diplomatiques
49:47donc le bras de fer
49:49avec Donald Trump
49:51il est permanent
49:52il est permanent
49:53sur tous les sujets
49:53et aussi parce qu'Emmanuel Macron
49:55qui est peut-être
49:56un des ceux
49:56qu'il connaît le mieux
49:57puisqu'il le pratique
49:58depuis le plus longtemps
49:59s'est pris lui-même
50:01ces dernières années
50:02quelques soufflantes
50:04et quelques remontrances
50:07de la part de l'américain
50:08donc c'est pas des
50:09vraiment les règles du jeu
50:11ont changé
50:11les autres européens
50:12regardent ça aussi
50:13de très près
50:13on peut l'y manier
50:14c'est le ma courage
50:15on pense au chancelier allemand
50:16d'autant plus
50:17qu'il y a des enjeux
50:17de défense
50:18puisque la force
50:19de dissuasion
50:20nucléaire britannique
50:21dépend de la filière américaine
50:23donc là
50:24ce sont des accords
50:25très importants
50:26parce qu'on voit
50:27ces enjeux
50:27de défense
50:28de maîtrise
50:29de la défense nucléaire
50:30à l'échelle européenne
50:31qui sont au premier plan
50:33des préoccupations
50:34donc oui
50:35ils suivent ça
50:36de très près
50:36et si
50:37le Royaume-Uni
50:39redevient
50:40une tête de pont
50:41de l'influence américaine
50:44en marge
50:45de l'Europe
50:45c'est gênant
50:46pour l'Union européenne
50:48Loupé-Montaineville
50:49oui
50:50les Européens
50:51regardent
50:51effectivement
50:52mais aussi
50:53les Hongrois
50:54regardent de très près
50:56ce qui va se passer
50:57qui est quand même
50:57l'un des pôles
50:58aujourd'hui
50:59de dissension
51:00au sein
51:01de l'Union européenne
51:02et donc
51:03on peut attendre
51:04effectivement
51:05une attention très forte
51:06et sur l'Ukraine
51:07et on le disait
51:07tout à l'heure
51:08sur Gaza
51:09au moment
51:11où cette invasion
51:12terrestre
51:13est intervenue
51:14enfin on est 24 heures
51:15après l'intensification
51:16quand même
51:16des opérations
51:17israéliennes
51:19avec des craintes
51:19très très fortes
51:20d'évacuation
51:23des civils
51:23de population
51:24aussi des craintes
51:25de génocide
51:26de la part de l'ONU
51:27qui emploie
51:28désormais
51:29une commission
51:30de l'ONU
51:31absolument
51:31donc voilà
51:33ça va faire partie
51:34évidemment des sujets
51:35et ça va être des sujets
51:35qui vont être abordés
51:36demain
51:37lors de la conférence
51:37de presse
51:38qui aura lieu
51:40à Londres
51:41avec Trump
51:43et le Premier ministre
51:44sera question de Gaza
51:45demain Patricia Lémonia
51:46ça va être
51:46la conférence de presse
51:48va être très importante
51:49demain
51:49parce que parmi
51:50les journalistes britanniques
51:52ont en général
51:52pas l'habitude
51:53d'être poli
51:55enfin en tout cas
51:56d'être très révérencieux
51:57je vais dire poli oui
51:58mais ils peuvent être
51:59très révérencieux
52:00dans leurs questions
52:01et très directes
52:02et donc je pense
52:03qu'il y aura des questions
52:04très directes
52:04posées à
52:05Donald Trump
52:05peut l'être aussi
52:06dans ses réponses
52:06il peut l'être aussi
52:07mais il peut se fâcher
52:08et donc c'est bien
52:09tout le problème
52:10du staff
52:12autour de Keir Starmer
52:13comment contrôler
52:14demain
52:15cette conférence
52:16de presse
52:17où il pourrait y avoir
52:17des questions
52:18très directes
52:19effectivement sur un plan
52:20économique
52:20il a appelé à contrôler
52:21la presse
52:21quand même
52:21mais aussi
52:22il contrôle moins
52:24la presse
52:25récemment
52:25la contrôle moins
52:26que Donald Trump
52:27en tout cas
52:27de ses tentatives
52:28et donc voilà
52:29il pourrait
52:30c'est la grosse question
52:31il y aura des questions
52:31sûrement très importantes
52:33et des réponses aussi
52:34de Trump
52:34très vives
52:35si les questions
52:36vont trop loin
52:36à son goût
52:37ce qui pourrait gâcher
52:38la fête
52:38aussi il y a eu
52:39cette manifestation
52:40aujourd'hui
52:41parce qu'il y a eu
52:41celle de ce week-end
52:42mais aujourd'hui
52:42il y en a une autre
52:43entre la venue
52:43de Donald Trump
52:44environ 5000 personnes
52:45réunies
52:46des photos aussi
52:47projetées sur le château
52:48de Windsor montrant
52:49le président américain
52:50et Jeffrey Epstein
52:51cette affaire
52:52pédocriminelle
52:53elle peut jeter
52:54une ombre
52:54sur ce qui va se passer
52:55demain Patricia ?
52:56Mais la majorité
52:57des britanniques
52:59n'aiment pas Trump
53:00enfin je veux dire
53:01n'aiment pas la politique
53:02suivie
53:02n'aiment pas
53:03la politique américaine
53:05internationale
53:06mais aussi
53:07la politique économique
53:07américaine
53:08donc il y a une énorme
53:09défiance
53:09de la part de la population
53:11donc il va falloir
53:12pour que
53:13Christa Moore
53:13qu'il accroche vraiment
53:14des choses
53:15et qu'il ramène
53:15des choses au pays
53:16pour que ce voyage
53:17se transforme en
53:18positif aujourd'hui
53:19Il y a quelque chose
53:19de concret au bout
53:20Voilà
53:20parce que pour l'instant
53:21vous avez vu
53:22les travaillistes
53:23sont passés
53:24au-dessous
53:25du parti
53:26du BNP
53:27enfin du parti
53:28Réforme UK
53:30qui est le parti
53:31d'extrême droite
53:32ou en tout cas
53:32conservateur
53:34à la droite
53:35de la droite
53:35et qui est à 33%
53:37alors que
53:37les travaillistes
53:39ne sont plus qu'à 20
53:39Et ce sera
53:40le mot de la fin
53:42on va passer
53:42au une
53:43à la une de la croix
53:44demain
53:45à nouveau
53:45Elle a une de la croix
53:46demain évidemment
53:47le mouvement social
53:47avec ce titre
53:48malaise social
53:49et une enquête
53:50autour des inquiétudes
53:52sur le maintien
53:52du modèle social français
53:53Et à lire
53:54dans le nouvel obs
53:54cette semaine
53:55Sylvain Courage
53:56Notre spécial immobilier
53:57enfin la reprise
53:5812 éditions régionales
54:00à ne pas manquer
54:01A lire dans le nouvel obs
54:03Merci à tous les 4
54:04Sylvain Courage
54:04d'Oublé Mont-de-Seineville
54:05Jean-Rémi Baudot
54:06du service politique
54:07de France Info
54:08merci
54:09et Patricia
54:09Allémonière
54:10Un grand merci à vous
54:11Merci aussi à tous ceux
54:12qui ont préparé
54:13et réalisé cette émission
54:15Les informés
54:15reviennent demain
54:16à 9h
54:17Très bonne soirée
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