- il y a 2 jours
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00:0020h, 21h, France Info, les informés, Victor Matel.
00:14Bonsoir à toutes et à tous et bienvenue sur France Info, à la radio et à la télé sur le canal 16 de la TNT à la une.
00:21Ce soir, deux dates, le 2 octobre, nouvelle mobilisation intersyndicale et le 13 octobre, grand meeting des patrons autour du MEDEF.
00:28Les consultations avec le Premier ministre n'ont pas abouti, mais Sébastien Lecornu tend la main ce soir aux partenaires sociaux.
00:34Il n'entend pas passer en force et souhaite les revoir rapidement.
00:38Deux dates et toujours pas de gouvernement, alors que l'échéance de la présentation du budget se rapproche, nous en débattrons.
00:43Et puis la guerre en Ukraine, confortée par le revirement de Donald Trump, Volodymyr Zelensky appelle les grandes puissances à s'unir pour mettre fin au conflit.
00:51Il s'exprimait cet après-midi à la tribune de l'ONU à Moscou, le Kremlin.
00:56Lui s'est empressé de réagir.
00:58Pour en parler, nos informés ce soir, Elisabeth Pinault, bonsoir.
01:02Bonsoir.
01:02Grand reporter de l'agence Reuters, correspondante pour Matignon et l'Elysée, Paul Dekoustin.
01:07Bonsoir Paul.
01:08Bonsoir.
01:09Rédacteur en chef adjoint à La Croix, François Rénard est avec nous.
01:12Bonsoir François.
01:12Bonsoir.
01:13Journaliste et chroniqueur au Nouvel Obs, auteur de l'Histoire du Monde, passe par Paris qui vient tout juste de paraître chez Flammarion.
01:19Bonsoir Christophe Gascard.
01:21Bonsoir Victor.
01:21Et bienvenue, grand reporter pour France Info TV, spécialiste des relations internationales.
01:26Stéphane Zumsteg est également avec nous.
01:27Bonsoir Stéphane.
01:28Bonsoir.
01:29Directeur du département Opinion d'Ipsos.
01:33Aucune annonce, aucune promesse aujourd'hui à Matignon.
01:36Mais un geste ce soir envers les partenaires sociaux.
01:39Sébastien Lecornu qui a reçu syndicat et patronat aujourd'hui.
01:43Leur propose de les revoir rapidement.
01:45Pas question de passer en force, dit le Premier ministre.
01:47C'est la fameuse rupture, Elisabeth Pinault, le changement de méthode, promis il y a 15 jours.
01:52En tout cas, le Premier ministre qui a peu parlé, qui a très peu communiqué depuis le début de ses négociations,
01:58cette fois sort un document et il se dit attaché au dialogue social.
02:04La journée de mobilisation de la semaine prochaine, ce n'est pas une surprise.
02:08Moi j'ai passé la journée à l'Assemblée hier.
02:10Tout le monde savait qu'il y aurait une journée de mobilisation la semaine prochaine.
02:12C'était quasiment acté.
02:13Les syndicats, on le rappelle, avaient fixé un ultimatum.
02:15Exactement, il n'y a pas eu de miracle ce matin lors de la réunion à Matignon.
02:18Mais on n'en attendait pas vraiment.
02:20On constate que l'intersyndicale est unie.
02:22Si certains espéraient que la CFDT se détache du reste pour essayer de guiller avec Matignon, c'est raté.
02:29Ils sont unis et ils ont programmé cette réunion la semaine prochaine qui aura bien lieu, cette journée d'action avec des manifestations.
02:38On verra quel est le succès.
02:39Évidemment, le gouvernement regardera ça de près.
02:41Est-ce qu'il y aura autant de succès que celle de la semaine dernière ?
02:44Mais on n'en est pas là.
02:45500 000 personnes d'après le ministère de l'Intérieur, plus d'un million d'après le syndicat.
02:48Voilà, entre 500 000 et un million, il y a quand même une grosse différence.
02:50Et puis bon, ça veut dire une mobilisation, ça veut dire faire grève, perdre une journée de travail.
02:55On verra.
02:56En tout cas, du côté de Sébastien Lecornu, il se dit, attaché au dialogue social, les mots sont importants.
03:02Il dit qu'il veut des réponses justes en réponse aux angoisses des travailleurs.
03:06Donc ça, on reconnaît le Sébastien Lecornu, proche du terrain, humble, au travail et à l'écoute des Français.
03:13Avec cinq thématiques, il leur demande la contribution à vos partenaires sociaux, Sébastien Lecornu, sur cinq thèmes.
03:19Le financement de la protection sociale, la réindustrialisation et la souveraineté économique, notamment les conditions de travail et la qualité de vie au travail.
03:26On ne va pas tous les citer.
03:27Stéphane Zumstek, il gagne encore du temps, le Premier ministre ?
03:29Il gagne du temps.
03:30D'abord, je pense que j'entends depuis quelques jours dire, finalement, on n'entend plus le Premier ministre.
03:34Qu'est-ce qu'il se passe, tout ça patine.
03:35Je pense que ce n'est pas un sujet pour les Français.
03:36Les Français, il prend son temps.
03:38Il prend son temps parce qu'il a besoin de temps pour rencontrer ses différents interlocuteurs.
03:41Et je ne pense pas que ce soit un sujet pour les Français qui aurait peut-être l'impression que rien ne se passe
03:46et qu'on retombe dans l'immobilisme qui avait été reproché à certains moments à François Bayrou.
03:50Non, il ne gagne pas du temps.
03:52C'est la nouveauté.
03:53C'est que les partenaires sociaux sont revenus au centre du jeu.
03:56Pendant plusieurs mois, ils ont été quelque part exclus de la relation avec les politiques puisqu'il y a eu ce fameux conclave.
04:00Alors, ça pouvait avoir une certaine utilité pour François Bayrou.
04:03Ça lui a permis de gagner du temps, mais quelque part, on ne les a pas entendus.
04:07Ils étaient un petit peu exclus du jeu entre les partis.
04:10Moi, ce que je trouve très malin dans la décision, dans la façon dont le Premier ministre traite les organisations syndicales,
04:16c'est qu'il parle, vous citiez les différentes thématiques, on va en reparler.
04:20Il parle de conditions de vie au travail, de qualité de vie au travail.
04:23Il parle de modernisation du marché du travail, c'est-à-dire des domaines un petit peu plus techniques
04:27qui n'intéressent pas forcément les partis politiques, mais qui, évidemment, intéressent les syndicats.
04:31Et l'idée, je pense, j'imagine, c'est aussi de concéder, de faire un certain nombre de concessions,
04:35pouvoir permettre aux organisations syndicales d'obtenir peut-être des victoires ou des négociations très positives
04:40qui pourraient, quelque part, mettre un petit peu la pression.
04:44Les syndicats pourraient mettre un petit peu la pression sur les partis politiques,
04:47notamment sur le Parti socialiste, en disant, non, mais il n'y a pas que la taxe Juxmane,
04:51il n'y a pas que la réforme des retraites.
04:52Il y a aussi des choses concrètes, donc vous, les partis politiques, vous ne parlez pas.
04:55Et rappelons que dans la journée, une fois de plus, les discussions avec les syndicats, donc, n'ont pas abouti.
04:59Il y aura cette nouvelle journée d'action dans une semaine, le jeudi de octobre.
05:03Marie-Lise Léon, de la CFDT, à la sortie de l'entretien à Matignon.
05:07Le Premier ministre n'a apporté aucune réponse claire aux attentes des travailleurs et des travailleuses.
05:13Donc, pour l'intersyndicale, c'est une occasion manquée.
05:17Le compte n'y est pas.
05:20Donc, nous avions dit que si nous n'avions pas de réponse claire, une nouvelle date de grève et de mobilisation serait à l'ordre du jour.
05:28Ce sera, donc, le 2 octobre.
05:30Paul de Cousteins, cette main tendue, ce soir, de Sébastien Lecornu, le Premier ministre, ça peut changer la donne.
05:35Ce que je remarque, c'est qu'on lui reproche de n'avoir apporté aucune réponse.
05:38Et en fait, il répond avec des questions.
05:40Donc, maintenant, il redemande aux syndicats d'arriver, eux, avec quelque chose, des propositions à faire.
05:48Alors que les syndicats, eux, réclament très clairement des réponses sur
05:52est-ce qu'on reprend le projet de budget qui avait été élaboré par le précédent gouvernement, celui de François Béroux, ou pas.
05:58Et il y a des projets qui étaient dans ce projet de budget sur lesquels les syndicats espèrent des réponses affirmatives ou négatives.
06:06Et je n'ai pas l'impression qu'ils les aient obtenues aujourd'hui.
06:09Maintenant, c'est à eux de plancher sur d'autres propositions.
06:12On va voir comment ça va se passer avec le Premier ministre lors du prochain rendez-vous.
06:15Une occasion manquée, disait Marie-Lise Léon, François Renner.
06:18Est-ce que les syndicats pouvaient vraiment s'attendre à autre chose aujourd'hui ?
06:21Alors, effectivement, là, il y a le jeu classique de la réponse.
06:24Et je te renvoie une question, tu vas me répondre, etc.
06:26C'est un balai habituel.
06:28Mais ce que je trouve extraordinaire, je rebondis sur ce que disait Stéphane Zumstek,
06:31c'est là que les syndicats se retrouvent au centre du jeu.
06:34Enfin, je me trompe peut-être, mais dans l'histoire politique, ça me paraît quelque chose d'assez neuf.
06:39En général, quand il y a un Premier ministre qui est nommé, il y a toujours le jeu avec les partis politiques.
06:43C'est-à-dire, il va consulter les uns et les autres pour savoir s'il va prendre un radical.
06:46Et puis, il faut un type qui représente les Outre-mer, il faut des femmes, etc.
06:49On entend toujours ça à toutes les créations, mais jamais les syndicats au centre.
06:53Et moi, je trouve ça plutôt rassurant.
06:55Je trouve ça plutôt bien.
06:55Ça veut dire que là, on a tous conscience que la France est dans une espèce de bourbier politique
07:00dont on n'arrive pas à sortir.
07:02Là, le fait de faire entrer d'autres partenaires dans le jeu,
07:04c'est-à-dire les syndicats qui sont les piliers de la démocratie,
07:07ceux qu'on croyait enterrés.
07:08Il y avait Macron au début, c'était l'homme qui allait parler directement avec les Français
07:12et les corps constitués ne devaient pas compter.
07:15Et là, on se retrouve brusquement avec les syndicats qui sont encore une fois
07:18un pied de la démocratie centenaire.
07:20La CGT, ils fêtent leur...
07:21Non plus que ça, d'ailleurs, c'est pas 100 ans, j'ai une bêtise,
07:24c'est fin 19e, donc ça fait plus...
07:25Je veux me rajeunir, là.
07:27Ça fait bien plus que 100 ans.
07:28Ça fait plus, oui.
07:28Voilà.
07:29Et on n'est pas en 90, résumez-moi.
07:31Il y en a rien.
07:32Mais en tout cas, ça, bon, après, on verra ce que ça va donner.
07:37Mais en tout cas, sur le principe, je trouve ça bien.
07:40Et vous avez parlé de la CGT.
07:41On va écouter l'ancien secrétaire, justement, du syndicat, Philippe Partenès,
07:44sur ce rôle des syndicats aujourd'hui.
07:47Emmanuel Macron n'en a rien à faire des syndicats.
07:50Il paraît que Sébastien Lecornu est...
07:52Je ne sais pas si c'est son fils spirituel, ou en tout cas, c'est un proche.
07:57J'espère qu'il changera de méthode, oui.
07:58Les syndicats, ça compte dans ce pays.
08:00Philippe Partenès, c'est le confrère de RTL.
08:02Christophe Gascard, les syndicats, ça compte dans notre pays, dit Philippe Partenès.
08:06Oui, quand on parle de changement de méthode, de rupture,
08:09elle est peut-être à la fois sur le fond,
08:11c'est-à-dire, et d'ailleurs, ils le disent ce soir dans le communiqué de Matignon,
08:16que dans l'histoire récente, jamais un Premier ministre
08:18n'avait reçu les partenaires sociaux à deux reprises,
08:22à deux reprises avant même la formation de son gouvernement.
08:26Donc ça, c'est quand même à la fois sur la méthode importante.
08:29Et puis, le point de rupture, il est aussi justement dans ce côté,
08:34je travaille avec les syndicats, mais je ne fais pas le tour des plateaux télé.
08:38Ça fait quand même 15 jours qu'il est...
08:41On est dans le contraste avec François Bayrou.
08:43C'est ça que vous nous dites qu'il avait fait, effectivement, une grande tournée médiatique.
08:46Il a saturé l'espace médiatique et pendant ce temps, il ne voyait pas les syndicats.
08:50Et là, il fait plutôt l'inverse.
08:51On ne l'a vu qu'une seule fois.
08:53Il n'a pas fait de 20 heures pour présenter son projet.
08:55Et ce que l'on voit, c'est que dans les sondages IFOP, il gagne 4 points.
08:59Donc, le résultat, j'allais dire, peut-être que le symbole de tout cela,
09:04c'est que si on gagne 4 points, on peut se poser la question.
09:06si les Français en avaient peut-être un peu marre de la communication
09:10et si, finalement, le résultat, ce ne serait pas de travailler,
09:14de rencontrer les partenaires sociaux
09:16et puis après, de voir comment on peut travailler ensemble.
09:19Il y a une phrase très marquante, Elisabeth Pinault,
09:20qui a été rapportée justement par ceux qui ont rencontré Sébastien Lecornu aujourd'hui.
09:24Les syndicats, je suis le Premier ministre le plus faible de la Ve République,
09:28a dit, Sébastien Lecornu, c'est quoi ? C'est un aveu d'impuissance ?
09:32Non, je pense que c'est une marque d'humilité
09:35qui est quand même une caractéristique de Sébastien Lecornu
09:39que beaucoup lui accordent.
09:43C'est une vérité, le plus fragile, en tout cas, politiquement,
09:46puisqu'il n'a pas de majorité, et loin de là, il a même beaucoup d'hostilité.
09:49Il a donné l'exemple en disant, je n'ai pas les 350 députés
09:52qu'avait Édouard Philippe à son arrivée.
09:53Exactement, et c'est une vérité, c'est une évidence.
09:57On constate que, pour une fois, les participants à une réunion
10:00ont donné quelques éléments de cette réunion,
10:02parce que la consigne jusqu'à précédent, c'était vraiment de ne rien dire.
10:05Par exemple, Sébastien Lecornu a rencontré tout le socle commun hier
10:09et rien n'est sorti de cette réunion.
10:12Une partie de la coalition gouvernementale.
10:14Il déplace le curseur, parce que c'est vrai qu'on s'attendait
10:17à une négociation seulement avec le Parti Socialiste.
10:20On était partis un peu là-dessus, donc il fallait convaincre le Parti Socialiste
10:23pour qu'il ne censure pas le gouvernement,
10:25parce que c'était la seule façon de ne pas chuter.
10:28Et là, on voit bien qu'il déplace quand même le débat
10:30en donnant toute sa place au dialogue social.
10:34Donc c'est quand même un mouvement intéressant
10:35qui montre qu'il a quand même, sinon un talent de négociateur,
10:40en tout cas des idées de faire autrement.
10:43Et en effet, vous le dites, son silence,
10:47les Français ne lui en veulent pas.
10:49Même Emmanuel Macron hier de New York a dit
10:51qu'il a raison de prendre son temps.
10:53Et d'ailleurs, Sébastien Lecournu profite aussi
10:56de l'absence d'Emmanuel Macron
10:58pour mener sa barque
11:01et se détacher un peu de celui qu'on appelle son mentor.
11:03Oui, il profite de la séquence internationale.
11:05On dit tellement qu'il est très proche du Président.
11:07Il mène sa barque, comme il l'entend,
11:09à son rythme et sans donner l'impression
11:14en tout cas d'être dans la main du Président.
11:15François Rénard.
11:16Oui, Elisabeth Pinault disait,
11:17quelqu'un qui est modeste, qui fait preuve d'humilité,
11:18ça fait plaisir dans un monde gouverné par Trump.
11:20Donc la France garde encore un peu prestige
11:24et essaie d'être humble.
11:26Mais ça, c'est une chose.
11:27Mais en tout cas, je pense que sur le fond,
11:29on a dit que le dialogue social, etc.,
11:30tout ça, c'est très bien et tant mieux.
11:33Mais il faudra qu'il se cède sur une chose,
11:35c'est évident, c'est l'histoire de taxer les riches.
11:38Le grand fantôme qui est derrière tout ça,
11:41dont on ne parle pas, mais qui est dans toutes les têtes,
11:43c'est la taxe Zuckmann
11:44ou à défaut une autre taxe de ce genre-là.
11:47C'est ça qui décidera, le PS ou non,
11:49à soutenir le gouvernement.
11:50Et c'est peut-être ça qui fera partir une partie de la droite,
11:52puisque le patronat est hyper remonté contre cette taxe.
11:55Donc là, il faudra quand même un moment
11:56qu'il aille au charbon, qu'il affronte ça.
11:58Ça, c'est vraiment dans les tuyaux.
12:00Taxer les patrimoines, mais de façon subtile,
12:03c'est-à-dire, on n'appellera pas ça taxe Zuckmann,
12:05c'est déjà certain, taxer les patrimoines
12:07sans toucher à l'outil de production,
12:09sans handicaper les entreprises,
12:11en évitant que fuient de France
12:16certains patrimoines.
12:18Voilà, toute la subtilité est là,
12:20mais il y aura une participation des plus riches
12:22au prochain budget, c'est une évidence.
12:24Stéphane Zuckmann, je voudrais qu'on vienne
12:26à cette grande mobilisation, on verra à l'ampleur,
12:28mais annoncée pour la nouvelle mobilisation,
12:30en tous les cas annoncée pour le 2 octobre.
12:32On entendait Philippe Martinez dire
12:33Emmanuel Macron s'en fiche des syndicats,
12:35il n'en a rien à faire.
12:36La voix de la rue, Sébastien Lecornu,
12:38lui, il est capable de l'entendre ?
12:41Je pense qu'il l'a entendu
12:42en recevant les organisations syndicales.
12:44Après, qu'est-ce que ça peut donner ?
12:45Ce qui m'a frappé quand même
12:46lors de la mobilisation du 18,
12:47on parle de 500 000 à 1 million, très bien,
12:49c'est une mobilisation plutôt satisfaisante
12:51pour les organisations syndicales.
12:54Il n'y avait pas quelque chose de concret
12:56contre lesquels, pas une mesure, un projet,
12:58contre lesquels les manifestants s'étaient déplacés.
13:02Ce n'était pas le passage de 62 à 64 ans,
13:05c'était un avertissement.
13:06C'était une mobilisation préventive
13:07et qui a fonctionné quantitativement.
13:09Il y a eu du monde dans la rue.
13:10Les syndicats ont totalement raison
13:12de faire monter la pression, bien évidemment,
13:15parce que, et vous avez raison,
13:16Sébastien Lecornu, il est le plus affaibli
13:18des premiers ministres d'Emmanuel Macron
13:20parce que c'est le troisième depuis la dissolution
13:22et quelque part, on parle de dernière cartouche,
13:24on verra bien, mais quelque part,
13:26l'étau se resserre autour du président de la République,
13:28mais il est surtout affaibli
13:30parce que ces deux éventuels partenaires,
13:33c'est-à-dire les LR faisant partie du socle commun
13:34et le PS qui pourraient passer ce pacte de non-censure,
13:37aujourd'hui, de plus en plus,
13:39se disent qu'une dissolution, pour eux,
13:40ne serait pas forcément catastrophique.
13:42Et ça, c'est la nouveauté.
13:44S'il y a une dissolution,
13:46dans les mois qui viennent,
13:47les LR en profiteraient
13:48pour rééquilibrer les rapports de force
13:50dans ce socle commun.
13:51Il y aurait une vraie débandade
13:52sur la base des enquêtes d'opinion
13:53qui sont publiées actuellement.
13:54Évidemment que le bloc central baisserait
13:56au profit des LR.
13:57De la même manière,
13:58la gauche est en phase d'implosion
14:00et ce que nous montrent les premières enquêtes,
14:01c'est que le PS serait largement en voie,
14:04en tout cas,
14:05devant la France insoumise.
14:06Et je ne vais pas revenir
14:07sur le mode de scrutin.
14:09Si le PS arrive en deuxième position
14:10derrière le Rassemblement national
14:11des élections législatives,
14:12là encore ce que montrent les sondages
14:14et uniquement les sondages,
14:15ça veut dire que le PS sera présent
14:16dans plein de circonscriptions au second tour.
14:18Et face au RN,
14:19le Front républicain
14:21pourrait être totalement
14:22ou en partie réactivé.
14:24Donc, c'est important.
14:25Les gens des LR,
14:26les gens du PS n'ont plus peur
14:27et ça, c'est un peu la nouveauté
14:28depuis quelques semaines
14:29ou depuis quelques mois
14:30d'une dissolution.
14:31Donc ça, ça contribue
14:32à affaiblir le Premier ministre
14:33parce que certes,
14:33il y a des lignes rouges.
14:34C'est aussi ce qui explique
14:35la virulence du discours
14:36des socialistes de la liste de course
14:38particulièrement chère
14:39symboliquement et politiquement.
14:41Il y a une certaine intransigeance
14:42pour l'instant
14:43de ces deux parties,
14:44des LR et surtout du PS,
14:46mais elle s'explique aussi
14:46par des données tactiques.
14:47Et on en reparlera
14:48dans les prochaines minutes.
14:49Le 2 octobre
14:50pour les syndicats dans la rue.
14:51Le 13 pour le patronat
14:54qui annonce aussi
14:54sa grande journée.
14:56Ce sera donc le 13 octobre,
14:57annonce Patrick Martin,
14:58le président du MEDEF.
15:00Et nous, notre propos,
15:01et on le démontrera le jour-dique,
15:03donc le 13 octobre,
15:04c'est de bien confirmer
15:06à nos concitoyens
15:07qui savent très bien
15:08ce que font les entreprises
15:09et qui ont une bonne image
15:10des entreprises.
15:11Tout ce que l'on apporte
15:13au bien commun
15:14et puis surtout
15:15de faire des propositions
15:16pour se projeter.
15:17Ce pays a besoin
15:18de perspectives,
15:19il a besoin
15:20de se réenchanter.
15:21Je ne dis pas
15:21qu'on y arrivera,
15:22mais on va essayer.
15:22Patrick Martin du MEDEF
15:24le 13 octobre
15:25pour un grand meeting.
15:26Ce ne sera pas
15:26une manifestation
15:28comme pour les syndicats.
15:29Paul Dekoustin,
15:30on a presque l'impression
15:31qu'il est en campagne,
15:32Patrick Martin,
15:33avec des slogans,
15:34des propositions.
15:35Alors, il est tout à fait
15:35en campagne
15:36contre la taxe Zuckman.
15:37On sait bien
15:38que la taxe Zuckman,
15:38elle est dans le débat public
15:39de manière vraiment
15:41incessante
15:42ces derniers temps.
15:42Et donc, lui,
15:43il mène son combat
15:44contre cette taxe.
15:46Il dit qu'il veut
15:48organiser ce meeting
15:50contre des théories
15:51dangereuses pour les entreprises.
15:52Donc, on sait bien
15:53que derrière,
15:53c'est la taxe Zuckman
15:54qui est visée.
15:55En revanche,
15:56on ne peut pas parler
15:56de tout le patronat.
15:58Il y a deux autres syndicats,
15:59la CPME et l'UDEP,
16:02qui, eux,
16:03sont plutôt refroidis
16:04quant à l'idée
16:05de participer
16:05à ce grand meeting
16:06des patrons
16:07et qui disent
16:08qu'ils ne veulent pas
16:08rajouter de tension
16:10à la tension actuelle.
16:12Donc, voilà,
16:12c'est le MEDEF
16:13qui organise ce meeting,
16:15ce n'est pas le patronat
16:15dans son ensemble.
16:16Le MEDEF
16:16et les syndicats,
16:17il a tout le monde
16:17contre lui quand même,
16:18Sébastien Lecornu.
16:21La différence près,
16:21c'est que Patrick Martin,
16:23il ménage aussi
16:24Sébastien Lecornu.
16:25Il a expliqué tout à l'heure
16:26que ce n'est pas un meeting
16:27contre Sébastien Lecornu,
16:28je le cite,
16:29ou contre un gouvernement
16:30qui, d'ailleurs,
16:31n'est pas encore constitué
16:32ni contre un budget
16:33qui n'est pas encore écrit.
16:34Bref,
16:35il essaye surtout
16:36dans la temporalité
16:37de se faire connaître
16:39et de savoir qu'il est là
16:42et surtout de ne pas faire
16:43trop de concessions
16:44parce qu'on sait
16:45que la principale concession
16:47qui va être demandée,
16:48notamment par le Parti socialiste,
16:49c'est le salaire
16:50minimum
16:51qui doit être
16:52en tout cas demandé
16:54à être relevé
16:55un minimum.
16:55Les syndicats veulent
16:56un coup de pouce
16:56et le patronat refuse.
16:58Donc,
16:59ils sont obligés aussi
16:59de se placer
17:00dans ce moment
17:01et c'est aussi la raison
17:02pour laquelle
17:03Sébastien Lecornu
17:04a eu l'habilité
17:05de réunir
17:06dans la même journée
17:07à la fois
17:07les syndicats
17:08et les patronats.
17:09François Réanard.
17:09Oui,
17:10j'entendais le patron
17:11du MEDEF
17:11qui disait
17:12les Français
17:12ne sont pas
17:13contre les entreprises,
17:13les Français
17:14ne sont pas
17:14contre les entreprises
17:15mais je pense
17:15que la majorité
17:15des Français
17:16comprennent
17:17qu'en ce moment
17:18puisqu'on dit
17:18qu'on est trop
17:20endettés,
17:20ce qui est vrai,
17:21il faut que les riches
17:22contribuent.
17:23il ne s'agit pas
17:24des entreprises,
17:24il s'agit des gens
17:25qui profitent
17:26des entreprises
17:26pour gagner des milliards.
17:28Tous les Français
17:29dans les entreprises,
17:30ça fait des années,
17:31on nous dit tous
17:32à nous tous
17:32qui sommes là
17:33et tous les gens
17:34qui nous écoutent
17:34ah non mais pas
17:35d'augmentation de salaire
17:36c'est compliqué
17:36en ce moment,
17:37etc.
17:37C'est compliqué en ce moment,
17:38tous les salariés
17:39subissent ça depuis des années
17:40et là,
17:41la taxe Zuckman
17:42c'est des gens
17:42qui ont plus de 100 millions
17:44d'euros de patrimoine
17:45et 100 millions d'euros
17:46on ne peut pas leur parler
17:47un petit peu,
17:47on peut prendre 2%
17:48de 100 millions d'euros
17:49simplement
17:50pour que ces gens
17:52payent le même impôt
17:53que les autres,
17:54que ce qu'on paye nous
17:55autour de la table
17:56et ce que payent les gens
17:56qui nous écoutent.
17:57Enfin,
17:58il faut quand même
17:58un peu d'équité quoi.
17:59Je ne comprends pas
18:00pourquoi le MEDEF
18:00est à ce point
18:01remonté contre ça.
18:02Ça m'est incompréhensible.
18:03Stéphane Zuckman.
18:04Oui,
18:04sur la taxe Zuckman,
18:05je pense que Elisabeth le disait,
18:07on y arrive,
18:08enfin,
18:08elle ne va passer
18:09pas sous ce nom-là
18:09évidemment mais
18:10sur l'imposition
18:11des très très très riches
18:12ou des riches en général,
18:13ça il faudra voir
18:14où sera mis évidemment
18:15le curseur mais
18:15le Parti Socialiste
18:16a présenté au Premier ministre
18:18un sondage très opportun
18:19mais un vrai sondage
18:20évidemment
18:21sur l'adhésion
18:22que moi m'avais commandé
18:23mais ça n'invalide pas.
18:26En général,
18:27ce n'est pas comme ça
18:27que ça se passe
18:27mais en tout cas,
18:28ça n'invalide pas.
18:28Vous avez vu avec sous le bras
18:29en arrivant à Matignon
18:30effectivement.
18:31En tout cas,
18:31on en a beaucoup parlé
18:32et c'est une belle opération
18:33de communication
18:33pour le Parti Socialiste
18:34mais qu'est-ce que nous montre
18:35cette enquête ?
18:36C'est que les Français
18:37sont quasi unanimes
18:38sur la mise en place
18:39d'une telle taxe
18:40et surtout,
18:40ce qui est intéressant,
18:41c'est de voir
18:45en général
18:46et de la taxation
18:47des plus riches.
18:47Ils sont très favorables
18:48aussi à cette taxe.
18:48Ils sont évidemment
18:49très favorables.
18:5189%
18:51Oui, c'est ça.
18:52Oui, 89%
18:53et quasiment autant
18:54si ce n'est plus
18:55auprès des sympathisants
18:56de Renaissance.
18:56Mais qu'est-ce que ça veut dire ?
18:57C'est que pour les partis
18:58a priori frileux
19:00voire hostiles
19:01à une augmentation
19:01de la fiscalité,
19:02ça va être de plus en plus
19:03inaudible d'expliquer
19:04qu'ils sont contre
19:05alors même que leur électorat
19:06y sont favorables.
19:08Ce n'est pas très étonnant
19:09à partir du moment
19:10où vous voulez taxer
19:10des gens plus riches que vous,
19:11vous êtes toujours favorables.
19:12Mais en tout cas,
19:13là, ça a bien fonctionné.
19:14Et d'ailleurs,
19:15on voit bien une partie...
19:16Enfin, je voyais
19:17le sénateur Roger Carucci
19:18pour le LR
19:19et un certain nombre
19:19de membres du socle commun
19:21aussi dire que de plus en plus,
19:23il fallait passer par là
19:25pour permettre à la gauche
19:27d'avoir des concessions
19:27et que de toute façon,
19:28c'était une mesure
19:29de justice sociale.
19:30On a l'impression
19:30que de plus en plus,
19:31à part le Premier ministre
19:32et le Président
19:32qui ne s'expriment pas là-dessus
19:34pour l'instant,
19:34mais ils seront bien obligés...
19:35Enfin, en tout cas,
19:36Sébastien Loquernu
19:37sera bien obligé
19:38de prendre position.
19:39Mais l'intégralité
19:40de la classe politique
19:41va réclamer cette taxe-là
19:42qui ne s'appellera pas comme ça.
19:44Mais en tout cas,
19:44cette taxation,
19:45ça me paraît être
19:47la première mesure
19:48que devra lâcher
19:50le Premier ministre
19:51pour essayer de s'accommoder
19:52avec le Parti Socialiste.
19:53Mais ce qui va faire
19:54que le casse-tête
19:55va se poursuivre
19:56pour Sébastien Loquernu,
19:57justement tiraillé
19:58entre cette droite
19:58et cette gauche
19:59sur cette question
20:00de la justice fiscale.
20:01Il risque de perdre
20:02le soutien des Républicains
20:03s'il donne trop à la gauche.
20:04C'est ce qu'a redit
20:05ce matin sur France Info
20:06David Lysnard,
20:07le Président
20:08de l'Association
20:08des maires de France.
20:13Ce sera sans vous ?
20:14S'il y a encore une fois
20:15une couche de fiscalité.
20:16C'est-à-dire que si on ajoute
20:17des causes à nos problèmes,
20:20pour ma part,
20:20c'est impensable.
20:21Impensable de participer
20:22au gouvernement ?
20:23Impensable d'être
20:24les co-responsables
20:26d'une politique
20:26qui va enfoncer le pays
20:28dans l'échec social
20:29et économique.
20:30David Lysnard,
20:30le maire de Canet,
20:31est président de l'AMF
20:32ce matin dans le 8.30
20:33de France Info.
20:34Elisabeth Pilot,
20:35comment on sort
20:35de cette impasse ?
20:37La pression vient de partout
20:38parce qu'il est un peu
20:39normal aussi
20:39quand on est en phase
20:40de négociation,
20:41tout le monde fait pression.
20:42Quand on fait une négociation,
20:43on n'est pas là pour...
20:44Et à un moment donné,
20:45s'il y a un peu
20:46de bonne volonté,
20:47on aboutit à quelque chose.
20:48Mais c'est un virage important.
20:50On sait à quel point
20:51Emmanuel Macron,
20:52depuis le départ,
20:53depuis 2017,
20:54est hostile
20:55à l'augmentation
20:56des impôts.
20:56c'est sa promesse de départ
20:58qu'il a essayé
20:58de tenir tout du long.
21:00Donc c'est vrai
21:00que c'est un virage important
21:02de taxer,
21:03même s'il s'agit
21:03des plus hautes patrimoines.
21:05C'est quand même
21:06un écueil
21:07dans la Macronie,
21:09en tout cas.
21:09Mais ça veut dire
21:10que c'est une posture...
21:10Ça semble un minimum
21:12si on veut aboutir
21:13à quelque chose.
21:14Et encore une fois,
21:15ce n'est pas garanti.
21:17Sébastien Lecornu,
21:18il met tout son talent politique
21:20s'il en a.
21:21Mais rien n'est garanti.
21:23Et il reste encore
21:24un peu de temps.
21:25Si on parle un peu calendrier,
21:28moi, j'ai passé du temps
21:30à l'Elysée,
21:32à Bavignon et à l'Assemblée.
21:34On parle plutôt peut-être
21:35d'un gouvernement
21:36en fin de semaine prochaine
21:38avec éventuellement
21:39un discours de politique générale
21:40la semaine suivante.
21:41Donc, il reste quand même
21:41du temps.
21:42Avec certains qui disent
21:43qu'il n'y aura peut-être pas
21:44de discours de politique générale.
21:46C'est une éventualité possible ?
21:47De toute façon,
21:48en cas d'échec,
21:49que va faire Sébastien Lecornu ?
21:50Est-ce qu'il va prendre le risque
21:53de faire un discours
21:53de politique générale ?
21:54Ce n'est pas certain.
21:56Christophe Gascard, justement,
21:57sur cette position
21:58des Républicains.
22:00À la fois sur la posture,
22:01mais aussi sur le symbole.
22:03Rappelons,
22:04et le Premier ministre
22:05en a bien conscience,
22:06que l'une des premières mesures
22:07qu'il a prise,
22:09c'est notamment de revenir
22:10sur les privilèges
22:12des anciens premiers ministres.
22:15Donc, il en a bien conscience.
22:16C'est l'exemplarité en politique.
22:18Ça fait partie, finalement,
22:20d'une des premières étapes
22:21avant de poursuivre le chemin
22:23et le discours social.
22:24Donc, ce qu'il fait aussi ce soir en rôle...
22:26Mais qu'une autre mesure hier
22:28sur les frais de communication
22:29des ministères
22:30en vouloir réduire
22:31de quelques dizaines
22:31de millions d'euros.
22:32Il enlève, justement,
22:33de la communication.
22:34Et puis, surtout,
22:35là où il est assez fort ce soir,
22:37enfin, personnellement,
22:38je trouve que là où il est assez malin,
22:39j'allais dire,
22:40c'est qu'il renvoie vraiment
22:41la responsabilité au syndicat
22:43en leur posant des questions
22:44assez simples,
22:45en leur disant,
22:46en gros,
22:47vous me parlez
22:48de moderniser
22:49le marché du travail,
22:50et il leur pose
22:50une question très simple,
22:51comment favoriser
22:52l'insertion rapide des jeunes ?
22:53Souvent, les syndicats
22:55leur disent,
22:56les politiques ne feront pas assez.
22:57Là, il fait l'inverse.
22:58Il leur dit,
22:58moi, je vais vous poser
22:59des questions très simples,
23:00vous me redonnez une feuille de route,
23:01et puis ensuite,
23:02on verra comment ça marche.
23:03Ça veut dire, Paul Ducoustin,
23:04que finalement,
23:05si les négociations échouent,
23:07il pourra dire,
23:07c'est les syndicats
23:08et le patronat
23:09qui n'ont pas fait le job.
23:11Oui, il retourne l'ultimatum
23:12que les syndicats lui avaient mis
23:13après la précédente journée
23:16de mobilisation
23:17le 18 septembre,
23:18en lui disant,
23:18on vous fixe la date
23:19de mercredi 24
23:22pour arriver
23:24avec des mesures concrètes.
23:26Ils sont sortis
23:26au bout de deux heures
23:27en disant,
23:27bon, rien de neuf
23:28sous le soleil,
23:29et finalement,
23:30Sébastien Lecornu
23:31réplique avec ce communiqué
23:33et la promesse
23:35de revoir les syndicats
23:35prochainement.
23:37Il faudra voir
23:37si les syndicats
23:38sont prêts à jouer le jeu.
23:39Pour le moment,
23:40les syndicats, eux,
23:40ont annoncé
23:41cette journée de mobilisation.
23:42Il faudra voir aussi
23:43s'ils arrivent
23:44à mobiliser
23:45autant que jeudi dernier,
23:48ce qui n'est pas sûr,
23:49parce que, moi,
23:50je trouve qu'on dit
23:51que les syndicats
23:51sont de retour
23:52au centre du jeu.
23:53Il ne faut pas non plus
23:54oublier que les syndicats
23:55sont en forte perte
23:56de vitesse en France
23:58depuis des années
23:58et des années,
23:59que de moins en moins
24:00de gens sont syndiqués,
24:01notamment dans le privé,
24:03et que le petit jeu politique
24:05passe parfois aussi
24:07très loin au-dessus
24:07de la tête des Français.
24:08Les Français,
24:10la France,
24:10ça tourne autour
24:11de 8% seulement
24:12de syndiqués.
24:13Quand on pense
24:13notamment à des pays nordiques,
24:15c'est 60 et 70%.
24:17Ce qui se passe,
24:18c'est qu'en fait,
24:19on se mobilise davantage
24:20par la grève
24:21ou par la manif
24:22que par l'adhésion
24:23vraiment finalement
24:24aux syndicats
24:25et qu'on les laisse
24:26finalement sortir
24:27dans la rue
24:28et puis on observe.
24:29Finalement,
24:29citoyens français
24:30observent ce qui se passe.
24:31Oui, pardon,
24:33excusez-moi,
24:33mais pour juste
24:34donner un peu
24:35de contradiction
24:35par rapport
24:36à ce que vous dites,
24:36c'est sûr que les syndicats,
24:38il n'y a pas trop
24:39de gens à mon sens
24:40qui sont syndiqués,
24:42mais on a vu
24:43aussi autre chose.
24:43Le mouvement Bloquons-Tout
24:45qui avait lieu
24:45une semaine avant le 10 septembre.
24:47Voilà, le 10 septembre,
24:47une semaine avant le 18,
24:48le mouvement Bloquons-Tout,
24:49ça, c'est quelque chose
24:50qui personnellement
24:51me fait assez peur,
24:51c'est le mouvement,
24:53je crois qu'on appelle ça
24:53spontanéiste
24:54ou mouvementiste
24:55ou je ne sais pas quoi,
24:56le truc qui part de nulle part,
24:57qui est contrôlé par personne
24:58et on ne sait pas
24:58où il va.
24:59Eh bien celui-là,
25:00en tout cas,
25:00ça marche beaucoup
25:01en ce moment,
25:02il y a beaucoup,
25:02à la SNCF,
25:04il y a des grèves
25:04qui sortent hors syndicats,
25:05etc.
25:06Eh bien cette chose-là,
25:08ce mouvement du 10 septembre,
25:10il a fonctionné un peu,
25:11mais il a augmenté
25:12le mouvement du 18,
25:13c'est-à-dire que le mouvement du 18
25:14a eu une meilleure,
25:15le mouvement du 18
25:16encadré par les syndicats,
25:17il a été plus fort
25:18parce qu'il y a eu
25:18le premier mouvement après.
25:19Donc cette chose,
25:21un peu,
25:21comment dire,
25:22ça veut dire que,
25:23ce que je veux dire simplement,
25:24c'est que les syndicats,
25:25on est encore sous le pied
25:26et que les syndicats sont utiles,
25:28ils sont l'armature de la démocratie.
25:30Je suis d'accord,
25:30mais ça reste que le mouvement
25:32est quand même un agrégat
25:33de différentes choses
25:34qui ne sont pas concentrées
25:35autour d'un enjeu
25:36comme c'était le cas
25:37pour la réforme des retraites.
25:38Alors,
25:38non vous avez raison,
25:39mais ce que je veux simplement dire,
25:40les gens qui nous écoutent,
25:41syndiquez-vous,
25:42voilà,
25:43syndiquez-vous à droite,
25:43à gauche,
25:44où vous voulez,
25:44mais syndiquez-vous
25:45et rentrez dans des partis politiques.
25:47La démocratie meurt du fait
25:49que les gens ne sont pas assez
25:50inscrits dans la démocratie.
25:52Ce n'est pas une affaire
25:53de regarder la télé,
25:53la politique,
25:54c'est aussi,
25:55il y aura les municipales,
25:56inscrivez-vous dans les conseils municipaux,
25:57etc.
25:58Et allez voter.
25:59Ça, c'est la base, évidemment.
26:01L'appel de François Rénard,
26:02à son quartet,
26:04dans les syndicats
26:05ou dans les partis politiques.
26:07La seconde partie des informés.
26:09Dans un instant,
26:10on va poursuivre le débat
26:11et des 20h30.
26:1720h30 sur France Info,
26:18Emmanuel Langlois.
26:19Sébastien Lecornu
26:20qui joue donc l'apaisement.
26:22Le Premier ministre
26:23rassure ce soir
26:23dans un communiqué
26:24envoyé par Matignon
26:25aux partenaires sociaux
26:26qu'il a reçus aujourd'hui
26:27et bien qu'il n'entend pas
26:28passer en force
26:29et souhaite les revoir
26:31dans les prochains jours
26:32pour poursuivre
26:33les consultations
26:34sur plusieurs thèmes
26:35énumérés dans le communiqué
26:36dont le financement
26:37de la protection sociale,
26:38la réindustrialisation
26:40ou encore
26:41les conditions de travail.
26:43Restez-le sur leur fin
26:44après leur entrevue
26:45avec Sébastien Lecornu
26:46dans la matinée.
26:47Tous les syndicats
26:47de salariés
26:48appellent à une nouvelle
26:50journée de mobilisation
26:51contre les orientations
26:52budgétaires.
26:53Ce sera jeudi prochain,
26:54le 2 octobre,
26:56la veille,
26:56dès l'ouverture
26:57donc de la session parlementaire.
26:58La France Insoumise
26:59déposera,
27:00en tout cas,
27:01elle annonce,
27:01une motion de censure
27:03contre le locataire
27:04de Matignon.
27:05Et puis là aussi,
27:06on connaît désormais la date
27:07en sortant d'un autre rendez-vous
27:09avec Sébastien Lecornu,
27:10le président du MEDEF,
27:11Patrick Martin,
27:12annonce lui que le meeting
27:14du patronat
27:14qu'il avait évoqué hier
27:16se tiendra finalement
27:17le 13 octobre prochain.
27:20En Alsace,
27:21deux enquêtes
27:22sont ouvertes
27:22après l'agression
27:23d'une enseignante
27:24dans le Barin
27:25suite à l'agression
27:26donc à coup de couteau
27:27de cette enseignante
27:27dans un collège
27:28par un adolescent
27:29de 14 ans.
27:30La victime est ce soir
27:31sortie d'affaires.
27:32L'agresseur,
27:32lui,
27:33est dans un état grave
27:34à l'hôpital
27:35avec pronostic vital engagé
27:36après s'être lui-même
27:37donné des coups de couteau
27:39à la gorge
27:39après son geste.
27:40Le syndicat enseignant
27:42SE UNSAF
27:43est par ce soir
27:43de sa consternation.
27:45À l'étranger,
27:46l'ONU demande
27:47que cessent
27:47les attaques
27:48contre la flottille
27:49en route
27:49pour la bande de Gaza.
27:50Les militants
27:51pro-palestiniens
27:52affirment en effet
27:53que leurs embarcations
27:54ont été visées
27:55par des explosions
27:56et de multiples drones
27:57au large de la Grèce.
27:58présente à bord
28:00l'actrice française
28:01Adèle Haenel
28:01dénonçait
28:02une intimidation
28:03et une mise en danger
28:04de la vie.
28:05L'Italie annonce
28:06l'envoi ce soir
28:08d'une frégate militaire
28:09pour d'éventuelles
28:10opérations de secours.
28:12Et puis des frappes
28:13israéliennes
28:14ont fait elles
28:14des dizaines de morts
28:15selon la défense
28:16civile palestinienne
28:17aujourd'hui
28:18à travers la bande de Gaza
28:19où Israël
28:20intensifie son offensive
28:22sur Gazaville
28:23visant à éliminer
28:25le Hamas.
28:26C'est le premier choc
28:28en football des Aiglons
28:29en Ligue Europa
28:30sèchement battu
28:314-1 sur la pelouse
28:32de Brest
28:32le samedi dernier
28:33en Ligue 1.
28:34L'OGC Nice
28:35reçoit ce soir
28:35la Roma
28:36lors de la première journée
28:38de la phase de championnat.
28:40Le match
28:40à partir de 21h.
28:43France Info
28:4420h-21h
28:46France Info
28:48les informer
28:49Victor Matet
28:50Avec ce soir
28:51dans le studio
28:52de France Info
28:53Elisabeth Pinault
28:54grand reporter
28:54de l'agence Reuters
28:55correspondante
28:56pour Matignon
28:57et l'Elysée
28:58Paul Ducoustin
28:58rédacteur en chef
28:59adjoint à la Croix
29:01François Rénard
29:02journaliste et chroniqueur
29:03au Nouvelle Obs
29:04auteur de
29:04L'histoire du monde
29:05passe par Paris
29:06c'est chez Flammarion
29:07Christophe Gascard
29:08grand reporter
29:09pour France Info
29:10télé spécialiste
29:10des questions internationales
29:12et Stéphane Zumsteg
29:13directeur du département
29:15Opinion
29:16d'Ipso
29:17Stéphane Zumsteg
29:17je voulais vous interroger
29:19sur nous en parlions
29:20cette journée d'action
29:21du 2 octobre
29:22à venir annoncée
29:23aujourd'hui par
29:23les syndicats
29:25et cette réponse
29:25ce soir en quelque sorte
29:26de Sébastien Lecornu
29:28le Premier ministre
29:29qui leur tend la main
29:30est-ce que
29:30les syndicats
29:31les partenaires sociaux
29:32s'attendaient en quelque sorte
29:33à ce retour de boomerang ?
29:35Non pas forcément
29:36d'ailleurs
29:36on peut comprendre
29:37aussi leur surprise
29:38ils vont voir le Premier ministre
29:39pour écouter le Premier ministre
29:41pour essayer de discuter
29:42pour voir comment il réagit
29:43à leur propre revendication
29:45et ça se termine
29:46je vous envoie une copie
29:48merci de la remplir
29:48pour la semaine prochaine
29:50va quand même se jouer
29:51en termes de communication
29:53une belle compétition
29:53entre les organisations syndicales
29:55et le Premier ministre
29:55parce que
29:56qui est le plus légitime
29:57à interroger
29:57à interpeller l'autre
29:58c'est pas évident
30:00que Sébastien Lecornu
30:01ne sorte pas justement
30:02un petit peu écorné
30:03de cette séquence
30:03il était là pour répondre
30:05à des attentes
30:06des syndicats
30:08et ces syndicats
30:08sortent avec
30:09finalement une sorte
30:10d'interrogation
30:10une interrogation
30:11un peu surprise
30:12je trouve ça
30:13je ne sais pas
30:15si c'est malin ou pas
30:15si ça marchera ou pas
30:17mais je pense
30:18que c'est aussi
30:19donner quelques arguments
30:20aux syndicats
30:20pour continuer
30:21quelque part
30:21à faire monter la pression
30:22en disant
30:22c'est pas à nous
30:23de répondre là-dessus
30:23vous connaissez parfaitement
30:24nos revendications
30:25sur les conditions de vie
30:26au travail
30:26sur la fluidité du marché
30:28notamment de l'emploi des jeunes
30:29et vous
30:30qu'est-ce que vous avez
30:31donc
30:31une fin de non recevoir
30:32finalement
30:32je ne pense que
30:33c'était pas du tout
30:34une fin de non recevoir
30:35du Premier ministre
30:36mais je ne suis pas sûr
30:37que ça ne finisse pas
30:39comme ça quelque part
30:40Paul Docoussin
30:40oui je voulais rebondir
30:41sur qui sortira
30:42le plus écorné
30:43j'avais lu une enquête
30:44mais vous saurez certainement
30:46mieux que moi
30:47d'où elle sort
30:47mais qui disait
30:48que plus de la majorité
30:49des français soutenaient
30:50la manifestation
30:51du 18-17 ans
30:52mais que plus de 60%
30:55des français
30:55considéraient
30:55que les syndicats
30:56étaient plus une force
30:57de blocage
30:58qu'une force
30:59de compromis
31:00de consensus
31:00qui pouvait permettre
31:01d'améliorer les choses
31:02donc on avait
31:03un soutien majoritaire
31:05à la mobilisation syndicale
31:06mais quand même
31:07une majorité des français
31:08qui disaient
31:08que les syndicats
31:09c'est quand même
31:10eux qui bloquent
31:10un peu la situation
31:11donc il y a cette ambivalence
31:12du côté des français aussi
31:13la réforme des retraites
31:15les mobilisations
31:16la durée de la mobilisation
31:17syndicale
31:18lors de la réforme des retraites
31:19a aussi montré
31:19que les syndicats
31:20restaient une énorme force
31:21une énorme caisse
31:22de résonance
31:23en France
31:23ils ont un avantage
31:24sur les partis politiques
31:25c'est qu'on les aime
31:26on les aime pas
31:26les gens de droite
31:27peuvent considérer
31:28qu'ils sont trop à gauche
31:29ça dépend des syndicats
31:30bien évidemment
31:30mais malgré tout
31:31il y a une sincère
31:32une certaine sincérité
31:33qu'on leur reconnaît
31:34il n'y a pas
31:35alors que ce n'est pas le cas
31:36évidemment quand on parle
31:37des partis politiques
31:37où on ne pense que manœuvre
31:38il y a aussi des manœuvres
31:39dans les syndicats
31:40il y a aussi une compétition
31:41électorale entre les syndicats
31:42mais il y a malgré tout
31:43une sympathie
31:44une bienveillance
31:45à leur égard
31:45parce que quelque part
31:46ils parlent de la souffrance
31:48en général
31:48et du monde du travail
31:49et c'est un petit peu plus noble
31:51dans l'esprit des français
31:51que les manœuvres électorales
31:53d'un parti politique
31:54Encore un mot sur le sujet
31:55on parlait de partis politiques
31:57toute la gauche
31:57et les filles
31:58les écologistes
31:59le parti communiste
31:59et le parti socialiste
32:01ont annoncé
32:02ont annoncé
32:02d'ores et déjà s'associer
32:03à l'appel de cette mobilisation
32:05du 2 octobre
32:06Elisabeth Pinot
32:07ça va pousser les socialistes
32:08à en demander encore plus
32:09En tout cas
32:11elle s'associe
32:11à ces révendications
32:13on verra quel est le mot d'ordre
32:14parce que si les syndicats
32:15sont en pleine négociation
32:17ça va peut-être changer la donne
32:18au niveau du mot d'ordre
32:20N'oublions pas quand même
32:21que la CFDT
32:22a participé au conclave
32:23elle est restée au conclave
32:25et qu'elle avait
32:25elle est allée au bout
32:27au conclave sur les retraites
32:28au printemps
32:29On pensait que c'était le Vatican
32:31Il y en a eu un aussi
32:33au Vatican je me rappelle
32:34On conclave sur le retraite
32:35demandée par François Bayrou
32:36au printemps
32:38et qu'ils étaient allés
32:40au bout de la négociation
32:41et que c'est apparemment
32:42le MEDEF
32:43qui a empêché un accord
32:44La CFDT avait été
32:46allée au bout
32:46de la négociation
32:47et d'ailleurs
32:47François Bayrou
32:48on a beaucoup voulu
32:49au MEDEF
32:50d'avoir empêché
32:51cette négociation
32:51Donc je pense que
32:53la lettre de Sébastien Lecornou
32:55ce soir
32:56s'adresse en grande partie
32:57à la CFDT
32:57syndicat réformiste
32:58premier syndicat de France
32:59qui peut-être
33:01aura à coeur
33:01d'obtenir des choses
33:03pour les salariés
33:04et de parvenir
33:05à un accord
33:06sur certains points
33:06Et on rappelle ces deux dates
33:07le 2 octobre
33:08donc pour cette mobilisation
33:10cette nouvelle journée
33:11d'action intersyndicale
33:12et le 13 octobre
33:13grand meeting
33:14prévu par une partie
33:16du patronat
33:16à l'appel
33:17du MEDEF
33:18Merci Stéphane Zumstek
33:19d'avoir été avec nous
33:19ce soir dans les informés
33:21directeurs
33:21du département
33:22Opinion d'IPSO
33:24C'est Elisabeth Pinault
33:25de Reuters
33:26Paul de Cousteins
33:26de la Croix
33:27François Reinhardt
33:28Du Nouvel Off
33:28c'est Christophe Gaskar
33:29France Info Télé
33:30vous restez avec nous
33:32venons-en à l'actualité
33:33internationale à présent
33:34après le revirement
33:35de Donald Trump
33:36sur l'Ukraine hier
33:36considérant que Kiev
33:38était en mesure
33:39de gagner la guerre
33:40c'était au tour
33:40de Volodymyr Zelensky
33:42de s'adresser à la tribune
33:43des Nations Unies
33:44à New York
33:44le président ukrainien
33:45qui appelle à arrêter
33:46Poutine maintenant
33:47pour mettre fin à la guerre
33:48Nous devons utiliser
33:51tout ce que nous avons
33:52ensemble
33:53pour forcer
33:53l'agresseur
33:54à s'arrêter
33:55et c'est seulement
33:56comme cela
33:57que nous aurons
33:57une vraie chance
33:58que la course à l'armement
34:00ne se terminera pas
34:01en une catastrophe
34:02pour nous tous
34:03Arrêter la Russie
34:05maintenant
34:05coûte moins cher
34:06que se demander
34:07qui sera le premier
34:08à créer
34:08un simple drone
34:10portant une tête nucléaire
34:11Si ça nécessite
34:14des armes
34:15une pression
34:16sur la Russie
34:16alors ça doit être fait
34:18et ça doit être fait
34:19maintenant
34:20Volodymyr Zelensky
34:22qui a salué
34:22le tournant prix
34:23par Donald Trump
34:24sur l'Ukraine
34:25en même temps
34:26Christophe Gascard
34:26le président ukrainien
34:27le sait bien
34:27Donald Trump
34:28change souvent d'avis
34:29Oui c'est toute la difficulté
34:30avec le président américain
34:31depuis le retour
34:32à la Maison Blanche
34:34Trump version 2
34:35c'est qu'il peut dire
34:36une chose le lundi
34:37et dire le contraire
34:38le mardi
34:39en l'occurrence
34:39on est mercredi
34:40il n'est pas impossible
34:41qu'il dise l'inverse
34:42donc demain
34:43poursuivre
34:44effectivement
34:45depuis son investiture
34:46et poursuivre
34:46la politique américaine
34:47et notamment
34:48de Donald Trump
34:49il a l'habitude
34:50de surprendre
34:51et de prendre
34:52tout le monde de court
34:53avec parfois
34:54une tactique
34:55alors ça peut être
34:57une tactique
34:57de mettre la pression
34:58justement sur Moscou
35:00pour négocier un deal
35:01en lui disant
35:02je suis en position de force
35:03vous êtes un tigre de papier
35:05c'est le mot
35:06qu'il a utilisé
35:07et en même temps
35:08on se souvient
35:08en même temps
35:09il marche bien
35:10ce soir
35:11parce qu'en même temps
35:12il était le premier
35:13à le saluer
35:14avec un grand sourire
35:15en déployant le tapis rouge
35:16et en disant
35:18qu'il y a quelques mois
35:19qu'il allait pouvoir
35:20résoudre tout cela
35:21en une journée
35:22on voit bien en fait
35:23une forme d'impuissance
35:24et on voit bien surtout
35:25il rend
35:26il donne la responsabilité
35:28aux européens
35:28en gros il dit
35:29si vous voulez effectivement
35:30vous défendre
35:31défendez-vous
35:32et surtout
35:32achetez des armes
35:34et achetez des armes
35:35à qui ?
35:35aux américains
35:36Bonsoir Rénard
35:37Oui je voulais juste rappeler
35:38d'un mot
35:38vous en avez parlé hier
35:38mais ce qui s'est passé
35:39son discours à l'ONU
35:40c'est quand même
35:41quelque chose
35:41qui est inouï dans l'histoire
35:42enfin on est à un niveau
35:43d'obscénité
35:44qui est hallucinant
35:45c'est-à-dire que
35:45c'était qu'une succession
35:47de mensonges
35:47et de délires
35:48et au milieu de tout ça
35:49l'affirmation
35:51devant le monde entier
35:52que le changement climatique
35:53qui est soutenu
35:54par l'ensemble
35:54des scientifiques du monde
35:55est une escroquerie
35:57c'est-à-dire que c'est
35:57une arnaque
35:58une arnaque
35:59voilà
35:59con job
36:00en anglais
36:01alors il faut savoir
36:02que l'homme qui parlait
36:03il ne sait de quoi il part
36:03puisque la veille
36:04il savait
36:04lui il est le seul au moins
36:06d'avoir découvert
36:06la source de l'autisme
36:07c'est une maladie très grave
36:09c'est encore autre chose
36:10ça effectivement
36:10le lien avec le Dolibran
36:12c'est encore un autre sujet
36:13c'est-à-dire qu'il sort
36:15une bêtise par jour
36:15et l'autre chose
36:16qui était pour moi horrible
36:17dans ce qu'il a dit
36:18c'est en accusant l'ONU
36:20de favoriser les migrations
36:22etc.
36:22qui n'a évidemment
36:23aucune réalité de rien
36:24sauf à supposer
36:25qu'il s'en prend au HCR
36:27le Haut Commissariat aux Réfugiés
36:28c'est-à-dire
36:29l'organisme de l'ONU
36:30qui est chargé
36:30d'aider les réfugiés
36:31dans le monde
36:32mais vous vous rendez compte
36:33Trump il prétend
36:35et prétend
36:36s'asseoir sur un électorat chrétien
36:38mais quel chrétien
36:38quel musulman
36:39quel juif
36:40quel religieux dans le monde
36:41quel humaniste
36:42peut penser
36:43qu'on ose cracher
36:44sur un commissariat
36:46qui est fait
36:46pour aider des réfugiés
36:47vous vous rendez compte
36:48le niveau d'obscénité
36:49je suis désolé
36:50de m'énerver
36:50mais là
36:51et personne ne dit rien
36:54quand il était venu
36:55à l'ONU
36:55il y a 7 ans
36:56l'ONU
36:56l'Assemblée Générale
36:57avait ri
36:58je ne sais pas
37:00si vous vous souvenez
37:00de cette scène
37:01il y avait beaucoup de rires
37:03et là
37:04il n'y en a aucun
37:04tout le monde regarde
37:05ses chaussures
37:05en disant pourvu
37:06qu'ils ne s'en prennent pas à moi
37:07parce que mon pays
37:07va se prendre des taxes
37:09dans la gueule
37:09mais c'est parce que depuis
37:11la vraie différence
37:12entre le Trump version 1
37:13qu'on a connu en 2016
37:15et le Trump version 2
37:16c'est qu'il y a
37:17à la fois cette
37:18guerre économique
37:19cette pression
37:20qu'il met
37:21sur tous les pays
37:22et j'allais dire
37:23tous les pays du monde
37:24à l'exception
37:24justement de la Russie
37:26c'est bien là finalement
37:27où on voit bien la difficulté
37:29il dit à la fois
37:30aux pays européens
37:31n'achetez pas
37:32le pétrole russe
37:33et les deux seuls
37:34qui achètent le pétrole russe
37:35c'est la Hongrie
37:36et la Slovaquie
37:37c'est-à-dire ses deux alliés
37:38exactement
37:39c'est deux amis
37:39c'est hallucinant
37:40il ne sait même pas ce qu'il dit
37:41il ne sait même pas ce qu'il dit
37:42c'est toute l'ironie de l'histoire
37:43en fait
37:43c'est-à-dire que
37:44ce qu'il souhaite
37:45quand même très clairement
37:46c'est de dire
37:47aux Européens
37:48c'est votre
37:49c'est votre problème
37:51payez plus
37:52et nous
37:52en l'occurrence
37:53on sera
37:54toujours
37:54plus ou moins
37:56en background
37:56et toujours un allié
37:58mais un allié
37:58qui est quand même
37:59extrêmement faible aujourd'hui
38:00Pour revenir au propos
38:01de Volodymyr Zelensky
38:02aujourd'hui à la tribune de l'ONU
38:03il a déclaré
38:04la paix dépend de nous tous
38:05voilà ce qu'a dit
38:06le président ukrainien
38:08Paul Dekoussin
38:08il met la pression sur qui ?
38:09sur les Européens
38:10les Américains ?
38:11Il n'a même pas besoin
38:13de mettre la pression
38:13Volodymyr Zelensky
38:14le contexte actuel
38:16lui est entièrement favorable
38:17vu que les incursions
38:18de drones
38:20non identifiés
38:21ou identifiés
38:22comme russes
38:23se multiplient
38:24sur des pays
38:25de l'Union Européenne
38:26et donc
38:27le discours de Volodymyr Zelensky
38:29était tourné
38:30autour de ça
38:30c'est-à-dire
38:31autour de la nouveauté
38:32de la guerre
38:32qui se joue actuellement
38:33et notamment en Ukraine
38:34c'est-à-dire ces drones
38:36qui peuvent surgir
38:37de n'importe où
38:37qui sont très légers
38:38qui sont très difficiles
38:39à abattre
38:39et qui peuvent
38:40et qui pourront
38:41de plus en plus porter
38:42des missiles de plus en plus lourds
38:43et qui feront de plus en plus
38:44de dégâts
38:45Et en disant aux Européens
38:46attention vous êtes les prochains
38:47Et en disant
38:48attention vous êtes déjà
38:49concernés
38:50parce que c'est déjà
38:51en train d'arriver
38:51pour le moment
38:52ces drones ne font pas
38:54trop de dégâts
38:54ils en ont fait un peu
38:55en Pologne
38:55mais pas ailleurs
38:56mais ils nuisent déjà
38:58la circulation d'avions
38:59dans les aéroports européens
39:01et Volodymyr Zelensky
39:02il profite aussi
39:04de ce contexte
39:05d'une pression
39:06qui est mise
39:06par Vladimir Poutine
39:07sur l'Europe
39:08pour accentuer
39:09lui
39:10sa demande de soutien
39:11il a demandé
39:12des amis
39:13et des armes
39:14Oui parce que
39:15ce qu'il faut ajouter
39:16par rapport
39:16là tout le monde dit
39:17le revirement de Trump
39:18etc
39:18donc comme disait
39:19très justement
39:19Christophe
39:21revirement ça veut rien dire
39:22puisque de toute façon
39:22ils reviennent tous les jours
39:23mais en tout cas
39:24ce qu'il faut voir
39:24comme on dit
39:25il n'y a pas d'amour
39:26et que des preuves d'amour
39:27là des preuves d'amour
39:27il n'y en a aucune
39:28parce qu'il dit
39:29maintenant il faut que l'Ukraine
39:30reprenne tous
39:31mais il n'envoie pas
39:32il n'envoie pas un char en plus
39:33il n'envoie pas un dollar en plus
39:35à l'Ukraine
39:35ça reste voilà
39:37et donc ça veut dire
39:39qu'être allié de Trump
39:41ça ne veut rien dire
39:42et je suis d'accord
39:43il y a les paroles
39:44et les actes
39:45et en l'occurrence
39:45on est pour l'instant
39:46dans les paroles
39:47il y a un mois seulement
39:48il disait exactement l'inverse
39:50il disait
39:50il va falloir céder
39:51justement
39:51il parlait à Volodymyr Zelensky
39:53en disant
39:53il va falloir céder
39:54des zones au niveau
39:55de la ligne de front
39:56c'est-à-dire en gros
39:57les cinq oblastes russes
39:58soit 20% du territoire
39:59donc vous voyez
40:00peut-être que la semaine prochaine
40:02à la même date
40:03on pourra dire
40:04l'inverse
40:05de ce qu'on a dit ce soir
40:06ça va très vite
40:07avec Donald Trump
40:07mais il y a un tout petit peu
40:08plus d'un mois
40:09il rencontrait
40:10Vladimir Poutine
40:10en Alaska
40:11enfin c'est une rencontre
40:13au sommet
40:13qui était censée
40:14mettre fin à la guerre
40:15et lui garantir
40:16on se disait
40:17il a définitivement
40:18pris parti pour la Russie
40:19voilà
40:19le contraire qui se passe
40:21d'un mot
40:22aux Etats-Unis
40:23ils en parlent beaucoup
40:24notamment sur la psychologie
40:26de Donald Trump
40:26on le sait
40:27il déteste les losers
40:29et en gros
40:30dans cette guerre-là
40:31il essaie de se placer
40:32finalement au milieu
40:33et il a d'ailleurs
40:35réagi sur son réseau
40:36Truth Social
40:37son réseau préféré
40:38puisque c'est le sien
40:39en l'occurrence
40:40et il explique dedans
40:42en gros
40:42que le meilleur gagne
40:43c'est un peu cela
40:45c'est-à-dire que
40:46bonne chance à tous
40:47alors on peut le voir
40:48avec une certaine ironie
40:49mais on rappelle quand même
40:49que sur place
40:50il y a quand même
40:51des milliers
40:52de soldats ukrainiens
40:54de civils
40:54qui tombent
40:55sous les bombes russes
40:57et que cette guerre
40:58n'a que trop cessé
40:59ça fait quand même
41:00plus de trois ans
41:00donc vous voyez
41:01il peut jouer sur des mots
41:02mais il n'y a pas d'acte
41:05et parfois l'ironie
41:06est extrêmement choquante
41:09voilà ce que je voulais dire
41:10et sur les armements
41:11sur les armes
41:11Christophe Gascard
41:12quand l'ambassadrice
41:13de Kiev à Washington
41:14dit que l'Ukraine
41:15doit régler
41:15dans les prochains jours
41:16les détails juridiques
41:17d'une production
41:18conjointe d'armes
41:19avec les Etats-Unis
41:20qu'est-ce qu'il faut comprendre ?
41:21Il faut comprendre
41:22que depuis le début
41:23il dit que l'OTAN
41:24coûte trop cher
41:25aux Etats-Unis
41:26qu'il faut que chacun
41:27puisse augmenter
41:29ses dépenses
41:30la France l'a fait
41:32la Pologne largement
41:33en gros c'est autour
41:34de 5% du PIB
41:35donc c'est quand même
41:36important
41:37mais c'est surtout
41:38les armes
41:39et principalement
41:40ce sont des armes
41:42américaines
41:42donc en fait
41:44on est toujours
41:44dans l'America first
41:45c'est-à-dire
41:46effectivement
41:46poursuivre la guerre
41:47même si je suis
41:49un faiseur de paix
41:49et je souhaite avoir
41:50le prix Nobel de la paix
41:51c'est aussi
41:52tout finalement
41:53l'ambivalence
41:54de ce personnage
41:55et qui est quand même
41:57le président américain
41:58c'est de dire
41:59je veux la paix
41:59mais en même temps
42:00continuez la guerre
42:01pour l'instant
42:02et surtout
42:02achetez-moi mes armes
42:03François Lamart
42:04ou Elisabeth Pinot
42:05qu'on n'a pas encore
42:06entendu sur le sujet
42:06Elisabeth
42:07Moi je note en tout cas
42:09la réaction extrêmement
42:10prudente d'Emmanuel Macron
42:11qui connaît bien
42:13Donald Trump
42:14je rappelle que c'est
42:15l'un des dirigeants
42:16des rares dirigeants
42:17avec Xi Jinping
42:18qu'il a connu
42:18lors de son premier mandat
42:20et qui constate
42:22aujourd'hui
42:22ses revirements
42:24quotidiens
42:25ce soir
42:26dans une interview
42:27à France 24
42:28je crois
42:28à New York
42:29RFI
42:30le président
42:31constate
42:33que l'analyse
42:35de Donald Trump
42:35a changé sur l'Ukraine
42:36voilà il reste très prudent
42:37en disant ça
42:38il salue le message
42:38très clair de Donald Trump
42:40exactement
42:40et il dit
42:43ce qui compte
42:44c'est l'engagement américain
42:45parce que l'engagement américain
42:46doit continuer
42:47l'Europe n'est pas en mesure
42:48de prendre le relais
42:49en termes d'armement
42:50et de renseignement
42:51c'est absolument essentiel
42:53pour que les ukrainiens
42:53continuent à se battre
42:55et tout en tapant sur Poutine
42:57c'est à dire en disant
42:58qu'à cesser le feu
42:59n'est pas pour demain
43:00évidemment
43:00Vladimir Poutine
43:02n'est pas
43:02prêt à faire la paix
43:05c'est ce que redit
43:05le président français
43:07voilà il reste très
43:08il fait toujours attention
43:10à préserver Donald Trump
43:12quoi qu'il dise
43:13parce que ça reste
43:13évidemment
43:15le pays
43:16dont l'Ukraine
43:17a absolument
43:18et encore
43:19absolument besoin
43:20pour résister
43:21à la Russie
43:22et puis je note aussi
43:23ce soir
43:23qu'il y a eu
43:23une rencontre
43:25je crois
43:25entre le secrétaire
43:27d'état américain
43:28Marc Rubio
43:29et le ministre
43:30de la surface étrangère
43:31russe
43:32Sergei Lavrov
43:33à New York
43:34pour essayer
43:35de décrypter
43:36et de poser
43:38les choses
43:39plus concrètement
43:40après ce qu'a dit
43:41Donald Trump
43:41sur cette histoire
43:45de territoire
43:46et on peut préciser
43:47que Marco Rubio
43:47a appelé justement
43:48son homologue russe
43:49à arrêter
43:50ce qu'il dit
43:51je le sais
43:52de la tuerie
43:52en Ukraine
43:53et que Lavrov
43:54lui a répondu
43:55que l'Europe
43:55et l'Ukraine
43:56étaient responsables
43:56de la prolongation
43:57du conflit
43:58François Reynard
43:59oui ce que je voulais dire
44:00c'est que ça fait
44:00cette spirale infernale
44:02de Trump
44:02ça fait combien
44:038-9 mois
44:03enfin depuis janvier
44:04je ne sais pas compter
44:05mais qu'on est
44:06dans cette chose infernale
44:0710 mois
44:08pardon
44:09tous les jours
44:10il y a une nouvelle folie
44:12qui nous arrive dessus
44:13et tout le monde
44:13s'écrase
44:15tout simplement
44:15pour ne pas être écrasé
44:16ce que disait Elisabeth
44:18parce qu'effectivement
44:19là Macron
44:19il est obligé de dire
44:20bravo au président Trump
44:21comme il avait raison
44:22comme le monde entier
44:24parce que c'est lui
44:24qui a les armes
44:25c'est lui qui a la puissance
44:25c'est lui qui a le dollar
44:26etc
44:27ok
44:28en ce moment
44:28on est obligé de faire ça
44:29mais en tout cas
44:30un homme politique
44:31responsable
44:32français
44:32allemand
44:33italien
44:33etc
44:33la seule chose
44:34qu'il doit avoir en tête
44:35c'est de dire
44:36ça prouve
44:36qu'on doit faire
44:37une Europe plus forte
44:38parce qu'on est dans un monde
44:39qui va être dominé
44:40par la Chine
44:40et les Etats-Unis
44:41avec un dingue
44:42et un dictateur
44:43et nous on est au milieu
44:44on est encore des démocraties
44:46il faut qu'on préserve
44:47cette démocratie
44:47en s'unissant
44:48il n'y a pas d'autre solution
44:49que celle-là
44:50c'est évident
44:50tous les gens
44:51qui disent le contraire
44:52sont des gens
44:52qui veulent nous précipiter
44:53dans l'enfer
44:54et la servilité
44:55l'asservissement
44:56à ces deux empires
44:57c'est évident
44:57et sur le rôle des Européens
44:59je vous propose d'écouter
45:00le ministre
45:00démissionnaire français
45:01des affaires étrangères
45:02Jean-Noël Barraud
45:02qui a posté une vidéo
45:04sur le réseau social X
45:05mais disons-le clairement
45:07la Russie
45:09est en échec
45:10le président Trump
45:12l'a dit aujourd'hui
45:13c'est un tigre de papier
45:15moins de 1%
45:18du territoire ukrainien
45:19conquis
45:20au cours des mille
45:21derniers jours de guerre
45:22une économie civile
45:24à l'agonie
45:25asphyxiée
45:26par l'effort de guerre
45:28et par les sanctions
45:29auxquelles
45:29Vladimir Poutine
45:30continue d'exposer
45:32son propre peuple
45:33Christophe Gascard
45:34la France
45:34les Européens
45:35ils veulent profiter
45:36de ce moment
45:36justement
45:36pour appuyer
45:38si je peux dire
45:38sur la tête de la Russie
45:40oui mais ils ont toujours été
45:41d'ailleurs la tête de gondole
45:42finalement de l'Europe
45:44aujourd'hui
45:44quand l'Europe parle
45:45c'est essentiellement
45:47Emmanuel Macron
45:48qui embarque avec lui
45:50en l'occurrence
45:51les Européens
45:52dont on sait
45:52qu'ils sont divisés
45:54en tout cas
45:54certains sont plus divisés
45:55que d'autres
45:56je pense notamment
45:56à la Hongrie
45:57mais c'est lui
45:58qui quand même
45:59réussit à parler
45:59avec Kirsten Stammer
46:00rappelons que c'est
46:02quand même la France
46:02qui justement
46:03dans l'Europe
46:04est le seul à avoir
46:05finalement la force
46:06de dissuasion nucléaire
46:08donc ce n'est pas pour rien
46:09membre permanent
46:11aussi
46:11au conseil de sécurité
46:13donc tout cela fait que
46:15de toute façon
46:16Emmanuel Macron
46:17on le voit bien
46:17sur la scène internationale
46:18est extrêmement présent
46:19il laisse
46:20à contrario
46:21on l'a vu tout à l'heure
46:22justement
46:23sur la scène intérieure
46:24son premier ministre
46:25gérer
46:26j'allais dire
46:27les affaires courantes
46:28et aussi
46:28tous les problèmes
46:30sociétaux
46:30mais on ne peut pas
46:32on peut reprocher
46:32beaucoup de choses
46:33à Emmanuel Macron
46:33mais pas de ne pas
46:34s'impliquer sur le domaine
46:36international
46:36Paul de Cousteins
46:37donc là
46:38l'Europe va travailler
46:40à appliquer un nouveau
46:41train de sanctions
46:42visant la Russie
46:43ce sera le 19ème
46:44si je ne dis pas de bêtises
46:45et dans ce 19ème
46:46train de sanctions
46:47il devrait y avoir
46:48l'interdiction
46:49d'importer du pétrole russe
46:51ce que font encore
46:52deux pays notoires
46:54la Hongrie
46:55et la Slovaquie
46:56qui sont des alliés
46:57de Donald Trump
46:59et Victor Orban
47:00est un ami
47:01de Donald Trump
47:02et donc
47:03voilà
47:03il y a là
47:04toute l'ambivalence
47:05que François pointait
47:06sur le discours
47:06de Donald Trump
47:07qui parfois
47:08dit des énormités
47:10toujours
47:10mais en tout cas
47:13l'Europe
47:15continue à essayer
47:16d'imposer ses sanctions
47:17à la Russie
47:17pour nuire
47:18à l'effort de guerre russe
47:19mais voilà
47:20ça ne porte pas encore
47:21tout à fait ses fruits
47:22mais néanmoins
47:23ces sanctions
47:24elles commencent
47:24effectivement
47:25en tout cas
47:25pour ceux qui
47:26moi j'ai vécu en Russie
47:27j'étais correspondant
47:27là-bas
47:28et donc j'ai encore
47:28des liens
47:29on commence effectivement
47:30à sentir
47:31alors bien évidemment
47:32c'est jamais assez
47:33pour nous
47:33mais ce qu'il faut aussi
47:34bien comprendre
47:35c'est que
47:35à l'inverse
47:36Moscou regarde
47:38justement
47:38finalement
47:39la manière
47:41dont l'Europe
47:42arrive à se diviser
47:43et ce n'est pas
47:44pour rien
47:44finalement
47:45qu'ils essayent
47:46on appelle ça
47:47un agent déstabilisateur
47:48c'est à dire que
47:49la force finalement
47:51de l'Europe
47:51ça sera son unité
47:52et à l'inverse
47:54Moscou fait tout
47:55pour qu'on soit
47:55désunis dans cette guerre
47:57en Europe
47:58et pays par pays
47:59puisqu'on voit bien
47:59qu'ils mènent aussi
48:00des campagnes de déstabilisation
48:01en France
48:03en envoyant des Bulgares
48:04taguer
48:05le mémorial de la Shoah
48:07ou autre
48:08enfin voilà
48:08ou mettre des têtes de cochons
48:10devant les mosquées
48:10ou mettre des têtes de cochons
48:11devant les mosquées
48:12on a entendu
48:13l'appel
48:13de Volodymyr Zelensky
48:16à faire la paix
48:16pour faire la paix
48:17il faut être de la Russie
48:18n'en veut pas
48:19pas d'alternative
48:20a dit ce matin
48:21le porte-parole du Kremlin
48:22Dimitri Peskov
48:23qui s'est invité
48:23sur une radio russe
48:24pour répondre
48:25à Donald Trump
48:26qui a qualifié
48:27la Russie
48:27donc de tigre de papier
48:28La Russie n'est en aucun cas
48:34un tigre
48:35elle est plutôt associée
48:36à un ours
48:37et il n'existe pas
48:39d'ours de papier
48:39nous poursuivons
48:41notre opération
48:42militaire spéciale
48:43afin de préserver
48:44nos intérêts
48:45nous agissons ainsi
48:46pour le présent
48:47et l'avenir
48:48de notre pays
48:49nous n'avons donc
48:50pas d'autre choix
48:50le Kremlin
48:53qui a réagi
48:54très vite
48:54ce n'est pas forcément
48:55habituel
48:56Elisabeth Pinault
48:56Vladimir Poutine
48:57il a été piqué
48:58piqué à bif
48:59un peu
48:59sans doute
49:00mais
49:00Vladimir Poutine
49:02il reste quand même
49:04toujours
49:05sur son compte à soi
49:06en ne voulant
49:07rien négocier
49:08rien
49:10laisser paraître
49:12et la Russie
49:12reste une puissance
49:13nucléaire
49:13c'est sa grande force
49:14depuis le départ
49:15ils sont peut-être
49:16affaiblis
49:17comme le dit
49:18Jean-Noël Barrault
49:18mais ça reste
49:19une puissance nucléaire
49:20avec toutes les menaces
49:21que ça représente
49:22et c'est bien
49:25le problème
49:25on ne peut pas
49:27réagir
49:27comme on le ferait
49:28avec un pays
49:29qui n'aurait pas
49:30cette arme
49:31c'est un ours
49:32mais je reprendrai
49:33effectivement l'expression
49:34c'est un ours en peluche
49:35aussi d'une certaine manière
49:36et pourquoi
49:39parce qu'on rappelle
49:40quand même
49:40et c'est intéressant
49:41ce que disait
49:42Dmitry Peskov
49:42dans la traduction
49:43il parle encore
49:44trois ans après
49:45d'opérations spéciales
49:47il faut mettre
49:48des mots
49:48sur des mots
49:49en fait c'est une guerre
49:50il pensait
49:51arriver à Kiev
49:52échanger le gouvernement
49:53de Vladimir Zelensky
49:54en l'espace de trois jours
49:55trois ans après
49:56on n'y est toujours pas
49:57donc pourquoi
49:58c'est parce que
49:59c'est la volonté
49:59des Européens
50:01justement de s'unir
50:01contre des valeurs
50:03parce qu'on est aussi
50:03dans une guerre de valeurs
50:05c'est finalement
50:06Moscou qui essaye
50:07de revenir
50:08à ses anciennes frontières
50:09puisqu'on rappelle
50:10pour Vladimir Poutine
50:11la plus grande catastrophe
50:13c'est la chute
50:13de l'URSS
50:14et nous
50:15Européens
50:16et bien on doit
50:16justement
50:17continuer à s'unir
50:18pour défendre
50:19ces valeurs
50:19qui ne sont radicalement
50:21pas les mêmes
50:21que celles de Moscou
50:22Paul Ducoustin
50:23est-ce que ça peut le déstabiliser
50:24un peu Vladimir Poutine
50:25cette séquence
50:26ou pas du tout ?
50:27Je ne suis pas persuadé
50:28je pense que
50:29la seule chose
50:29qui peut vraiment
50:30déstabiliser
50:31Vladimir Poutine
50:32et la Russie
50:33ce serait un vrai revers
50:34sur le terrain
50:35que la ligne de front
50:38recule
50:38elle a progressé
50:40de moins de 1%
50:41ces mille derniers jours
50:42dit Jean-Noël Barraud
50:43mais il faudrait aussi
50:44qu'elle puisse reculer
50:45de temps à autre
50:46pour que l'Ukraine
50:47arrive à se montrer
50:49en position de force
50:50aussi sur le terrain militaire
50:52mais pour ça
50:52malheureusement
50:53il faut des armes
50:55comme l'a réclamé
50:56vous voulez dire
50:56Mirzelski
50:57aujourd'hui
50:57Oui et puis
50:58il y a l'autre stratégie russe
50:59qui fait très peur
51:00il y a le fait
51:01il résiste sur le terrain
51:02parce que je pense
51:03qu'il y a un niveau
51:04de barbelé
51:05ou d'armement
51:06ou de mine
51:06ou je ne sais pas quoi
51:07qui est une ligne
51:09Maginot
51:09puissance 50
51:10donc pour bloquer
51:12le front
51:12à l'est de l'Ukraine
51:14mais par ailleurs
51:15il y a cette guerre
51:16des nerfs
51:16qui est jouée
51:17avec les passages
51:18de frontières
51:18un avion ici
51:20des drones là
51:21etc
51:21et ça évidemment
51:22c'est dans la stratégie
51:24de déstabilisation
51:24de l'alliance en face
51:26c'est de voir
51:26qu'est-ce qu'ils vont faire
51:27ils ne vont rien faire
51:28et là effectivement
51:29pour l'instant
51:30il n'y a pas de réponse
51:31tellement tout à fait claire
51:32de l'OTAN
51:33en disant
51:34c'est la prochaine fois
51:35on y va
51:36alors je sais que Trump
51:37avant hier
51:37il avait dit
51:38vous pouvez tirer sur un avion
51:39enfin ce n'est pas lui
51:39qui va tirer
51:40donc la question est
51:41est-ce que si
51:42un avion passe
51:44au-dessus du ciel
51:44de l'Estonie
51:45l'Estonie
51:45tire sur l'avion
51:47et que l'avion est tué
51:48est-ce que
51:49les Russes vont prendre ça
51:50pour un casus belli
51:51est-ce que l'OTAN
51:51enfin voilà
51:52on est en une situation
51:54qui est très périlleuse
51:55d'ailleurs
51:56ce soir
51:56Emmanuel Macron
51:58invite les pays de l'OTAN
51:59à monter d'un cran
52:00la riposte
52:01mais à ne pas
52:02ouvrir le feu
52:02mais en tout cas
52:03à monter d'un cran
52:04la riposte
52:04il faut que l'OTAN
52:05s'entende
52:06pour savoir
52:06comment répondre
52:07à ces provocations
52:08et le commandement
52:09suprême de l'OTAN
52:10on le rappelle aussi
52:11c'est notamment américain
52:13c'est aussi
52:13toute l'ambiguïté
52:14il y a le fameux
52:15article 4
52:16mais il y a surtout
52:17l'article 5
52:18le 1 pour tous
52:19tous pour un
52:19et on voit bien
52:20qu'à chaque
52:21qui n'est qu'une fois
52:21après le 11 septembre
52:22exactement
52:23en septembre 2001
52:24et en fait
52:24Vladimir Poutine
52:25il teste les limites
52:27mais surtout
52:27il gagne du temps
52:29parce qu'on le rappelle
52:29qu'il est au pouvoir
52:30depuis 25 ans
52:31il a face à lui
52:32un Donald Trump
52:33qui sur la scène intérieure
52:34ça reste assez compliqué
52:36on l'a vu
52:36avec la violence politique
52:38notamment de Charlie Kirk
52:39et dans un an
52:40il y aura les élections
52:41demi-mandat
52:42donc ce qu'essaye
52:43de faire Vladimir Poutine
52:44c'est de jouer la montre
52:46gagner du temps
52:47essayer en permanence
52:48de retourner
52:49la veste de Donald Trump
52:51et pour l'instant
52:52il y arrive
52:52plutôt assez bien
52:53ce sera le mot de la fin
52:54ce soir dans les informés
52:55merci à tous les quatre
52:57d'être venus
52:58à la une
52:59de la croix
53:00demain
53:00Paul de Cousteins
53:01on va parler des océans
53:02et de la protection
53:03des océans
53:04car on a réussi
53:05à rassembler
53:06les 60 signataires
53:07sur le traité de l'océan
53:09suite au sommet
53:10sur les océans
53:11qui était réuni
53:11à Nice
53:12cet été
53:12François Reinhardt
53:14pour le nouvel OBS
53:14alors c'est la reconnaissance
53:16de la Palestine
53:17et après
53:17il y a eu un geste historique
53:18de Macron
53:18mais qu'est-ce qui va se passer
53:19maintenant
53:19et il y a divers articles
53:21qui sont formidables
53:22et il y en a un
53:22sur la flottille de Gaza
53:23il y avait une de nos journalistes
53:24Marie Vaton
53:25qui était sur place
53:26qui raconte
53:27cette flottille
53:28qui est souvent moquée
53:30par un certain camp de l'opinion
53:31mais c'est quand même
53:32des gens
53:32qui essaient de se battre
53:33pour aller aider
53:34des femmes et des enfants
53:35qui se font bombarder
53:36la réalité
53:37c'est quand même
53:37une réalité humanitaire
53:38donc elle rappelle tout ça
53:40et les difficultés
53:41de mettre ça en place
53:42à lire dans le nouvel OBS
53:43donc merci François Reinhardt
53:45Paul de Cousteins
53:45Elisabeth Pinault
53:46et Christophe Gascard
53:47merci aussi à tous ceux
53:48qui ont préparé
53:49et réalisé cette émission
53:50les informés
53:51reviennent demain matin
53:52à 9h
53:53très bonne soirée
Recommandations
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À suivre
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26:29
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