00:00BFM Bourse, l'écho du monde.
00:03Demain soir, 23h59, shutdown ou pas, on aura la réponse.
00:07Claire Dizot est avec nous pour Groupe AXA. Bonjour Claire.
00:11Bonjour.
00:11La deadline, c'est effectivement demain soir, minuit, heure de Washington,
00:16donc qui sera à peu près 6h du matin ici.
00:19Comment est-ce que vous sentez les choses cette fois, shutdown ou pas shutdown ?
00:23Non, c'est très difficile de dire parce qu'en tant qu'économiste,
00:26on ne peut pas prévoir un événement purement politique.
00:28Donc ce sont vraiment des circonstances politiques qui vont présider à cet événement.
00:34Il y a une forte polarisation, bien sûr, et l'opportunité pour les démocrates
00:37d'obtenir peut-être une moindre baisse des transferts sociaux,
00:42en particulier pour l'assurance maladie.
00:45Donc c'est vraiment un événement purement politique pour nous
00:48qui a un impact macroéconomique limité, en tout cas si cette fermeture
00:53du gouvernement fédéral est limitée dans le temps,
00:55ce qui a été le cas dans les cas précédents.
00:58Donc deux semaines au maximum, sans doute, cette fois-ci.
01:02Mais pour l'instant, c'est vraiment pile ou face,
01:04et c'est plutôt les circonstances politiques qui décideront que le raisonnement macro.
01:09– Les Républicains ont beau avoir la majorité au Congrès,
01:12il leur faudra au Sénat cette voix démocrate,
01:14– Cette voix démocrate, voilà, pour éviter le shutdown.
01:17Alors Bank of America a fait ses calculs, et d'après Bank of America,
01:20le shutdown coûterait 0,1 point de pipe par semaine.
01:23Mais dans les précédents shutdowns, quand il y en a eu,
01:26ça a toujours, tout de suite, été très vite compensé
01:28dès que le shutdown était terminé.
01:30Voilà, donc ce shutdown possible, on verra s'il voit le jour.
01:34Et la question, c'est sur le rapport sur l'emploi,
01:36parce que vendredi sera publié le rapport sur l'emploi,
01:38cette statistique que tout le monde suit.
01:39Si shutdown, il y a ce rapport, dont la publication est prévue vendredi,
01:42pourrait finalement, Antoine, être reporté.
01:44– Oui, et puis la question aussi, c'est de notre côté, côté européen, c'est l'Espagne.
01:49Alors, après l'Italie, c'est l'Espagne qui voit sa note de crédit relevée.
01:54Quelle est la véritable trajectoire budgétaire
01:57et en matière de crédit du pays, là, en ce moment, désormais ?
02:01– Donc la trajectoire est très bonne, par rapport à la France en particulier,
02:05c'est-à-dire que la dynamique de dette s'améliore,
02:09le ratio de dette sur PIB va diminuer,
02:12et c'est dû principalement en Espagne à la bonne croissance.
02:16Donc on a des facteurs structurels qui tirent la croissance
02:19et qui font que la croissance potentielle,
02:21donc la croissance qu'on peut assurer sur le long terme,
02:24augmente en Espagne.
02:25Et un des facteurs, c'est en particulier l'immigration,
02:28en provenance d'Amérique latine en grande partie,
02:31qui s'intègre très bien dans le marché du travail
02:33et qui fait qu'on a une croissance tendancielle qui augmente en Espagne,
02:37donc entre 1,5 voire 2% selon certaines agences de notation.
02:41Donc ça aide évidemment à diminuer le ratio de dette sur PIB,
02:46et ça c'est une caractéristique qui a été reconnue par les agences de notation
02:50et qui est déjà reconnue depuis un certain temps par les marchés,
02:54sachant que l'Espagne emprunte à un taux inférieur à la France
02:58depuis plus d'un an maintenant, sur les maturités de 10 ans par exemple.
03:02Merci beaucoup Claire Dissot pour groupe AXA.
03:05Et l'Ibex, la bourse de Madrid depuis le 1er janvier,
03:08gagne plus de 32%, plus 32 quand le CAC 40 lui gagne 6%.
03:12L'Eurostock 50 sur la pote gagne 12%.
03:14Merci de nous avoir accompagnés.
03:15Merci.
03:16Merci.
03:17Merci.