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  • il y a 7 semaines

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00:0011h30, 13h, Christine Kelly sur Europe 1.
00:05Merci d'être avec nous. On va commencer avec Nicolas Sarkozy.
00:08On s'est quitté jeudi en se disant qu'il y avait 3 sur 4 seulement des chefs d'accusation qui étaient retenus contre lui.
00:14Pendant le week-end, beaucoup un déferlement de réaction.
00:18On a eu ce journal du dimanche où en une, Nicolas Sarkozy a répondu.
00:23Ce combat, je le mène pour l'état de droit puisqu'il a été condamné, rappelons-le, à de la prison.
00:28Il récuse les accusations et assure que toute l'accusation s'est effondrée.
00:35Il dit qu'il s'attendait à tout mais pas à cela.
00:37Il considère que cette mesure est disproportionnée et injustifiée.
00:40Nicolas Sarkozy rejette la grâce, l'éventuelle grâce présidentielle.
00:45Parce qu'il dit que si on lui accorde une grâce, ça veut dire qu'il est coupable.
00:48Et je veux se battre, je ne cesserai le combat que lorsque j'aurai obtenu la vérité.
00:54Alors il y a beaucoup de réactions, on va en parler au fil de la matinée sur tout ce qui s'est passé au niveau de la gauche, de la droite.
01:02Même la presse internationale a beaucoup réagi.
01:05Avant de donner la parole à Gabriel Kuzel et Éric Tegner, je vous propose d'écouter une réaction qui a beaucoup fait parler ce week-end, celle de Karine Lemarchand.
01:13Vous savez aussi que je prends très peu la parole pour la politique parce que je présente une ambition intime et que j'essaie de rester neutre.
01:24Mais en tant que française, que citoyenne, je ne comprends pas ce qui se passe avec Nicolas Sarkozy, 70 ans, ancien président de la République.
01:34On vient de dire qu'il n'y avait pas eu d'enrichissement personnel.
01:38On vient de démontrer que l'article de départ de Mediapart était faux, que l'enquête est partie donc d'un faux.
01:46Et on le condamne à 5 ans alors qu'on a des jeunes qui tabassent un policier qui sont relâchés,
01:53que des mecs sous OQTF condamnés jusqu'à 11 fois qui agressent des femmes sont relâchés.
02:01Je ne comprends pas.
02:01Moi non plus, je ne comprends pas, j'avoue.
02:06Dans un instant, on aura Grégoire et Myriam en ligne.
02:11D'abord, Gabriel Cluzel, est-ce que vous comprenez ?
02:14Est-ce que Nicolas Sarkozy est persécuté ?
02:17Je crois que surtout ce qui frappe aujourd'hui Nicolas Sarkozy est inquiétant
02:21et qu'on soit sarcophil ou sarcophobes, j'ai envie de dire.
02:26Parce que tout simplement, une nouvelle fois, ce sont les juges qui mènent la danse.
02:36Vous savez que si on reprend tous les derniers suffrages, en 2012, déjà il y avait cette affaire-là qui avait troublé les élections de 2012,
02:45qui avaient interféré, en 2017, il y a eu l'affaire Fillon, là on se rend compte qu'en 2027, il y a Marine Le Pen qui potentiellement pourrait ne pas se présenter.
02:56Alors, deux choses l'une, où les gens de gauche sont d'une honnêteté, d'une probité incroyable et les gens de droite malhonnêtes, par essence,
03:06ou les gens de droite, ou supposés tels, parce que de l'avis de beaucoup, Nicolas Sarkozy n'a pas fait la politique de droite qu'on attendait de lui,
03:13du reste, mais c'est ainsi en tout cas, pour beaucoup de juges rouges, il est de droite,
03:16et bien, quand on est de droite, visiblement, réputée telle, et bien, on est frappé par la justice.
03:22Et ça, c'est très inquiétant, parce que nous vivons, j'allais dire, en magistrocratie, mais plutôt en magistroctature.
03:30Gabriel Cluzel sur Europe 1. Dans un instant, Grégory et Myriam qui sont en ligne, qui aient beaucoup d'appels aux standards d'Europe 1.
03:36D'abord, j'ai envie de vous entendre aussi, Eric Tegner, sur Nicolas Sarkozy, est-ce qu'il est persécuté ?
03:42On a eu beaucoup, beaucoup, beaucoup de réactions pendant tout le week-end,
03:45et c'est à l'exemple laquelle c'est important de revenir dessus ce matin.
03:48Ça fait 12 ans, quand même, qu'il est poursuivi, que des millions d'euros, il va falloir avoir la vérité,
03:52quand même, de combien ça a coûté, ont été investis pour essayer de prouver qu'il y avait bien eu de l'argent libyen
03:57dans la campagne de Nicolas Sarkozy, et il s'avère quand même que même le juge a finalement complètement chargé le PNF.
04:04Aujourd'hui, la responsabilité du parquet national financier va se poser,
04:08mais moi, je pense que ça dépasse très largement le cas de Nicolas Sarkozy.
04:11Le harcèlement judiciaire, on le connaît par exemple à l'égard d'Éric Zemmour,
04:14on sait, il a été multi-condamné pour des propos uniquement politiques, j'ai envie de dire,
04:18donc là-dessus, il y a souvent des sanctions tendant à ruiner des gens.
04:21Aujourd'hui, Nicolas Sarkozy, finalement, ses 50 prisons sont fous.
04:25Est-ce que M. Cahuzac a fait ne serait-ce qu'un mois de prison pour avoir ouvert un compte à l'étranger,
04:31alors qu'il était chargé de lutter contre la fraude fiscale ?
04:33Non, et pourtant, il était de gauche, il aurait dû faire preuve d'exemplarité.
04:37Moi, je pense que derrière Nicolas Sarkozy, c'est toute la classe politique qui est en danger,
04:40c'est-à-dire qu'on leur fait peur, on leur fait craindre qu'un jour, effectivement, ils pourront aller en prison
04:43si jamais ils ne vont pas dans le bon sens.
04:46On marque une pause avant de prendre Grégory et Myriam qui sont très remontés contre cette décision de justice.
04:52Et comme Grégory et Myriam réagissent, c'est dès maintenant 01-80-20-39-21.
04:57Vous écoutez Christine Kelly, 11h42 sur Europe 1.
05:00Europe 1, Christine Kelly et vous.
05:0211h47 sur Europe 1, la suite de Christine Kelly et vous avec vos deux chroniqueurs.
05:06Christine, Gabriel, Cluzel, Éric Tegner, Nicolas Sarkozy, condamnés.
05:11L'ancien président de la République est-il persécuté par la justice ?
05:15Est-ce que cette condamnation vous choque-t-elle ?
05:17Allez-y, appelez-nous 01-80-20-39-21 comme l'a fait Myriam qui est très choquée.
05:21Oui, Myriam est très choquée et juste avant de l'écouter, je vais rappeler les réactions de la presse internationale.
05:26J'en parlais avec Géraldine et je disais que je n'ai pas beaucoup entendu, effectivement, dans les médias, les réactions de la presse internationale.
05:30Qu'est-ce qu'elle pense de cette condamnation du chef de l'État, des médias anglo-saxons, à la presse européenne.
05:38Beaucoup ont souligné le caractère inédit du verdict.
05:41The New York Times, par exemple, a qualifié la peine de sévère.
05:43The Guardian parle de scandale pour la justice.
05:46Certains journaux allemands sont encore plus durs.
05:48Poison pour la démocratie ou encore défaite de la justice.
05:52Allô, Myriam, bonjour.
05:54Bonjour.
05:54Bonjour.
05:55Madame Céline.
05:56Bonjour.
05:56Vous nous appelez de Paris ?
05:58Oui, tout à fait.
05:59De Paris.
05:59Vous avez passé un bon week-end, ma belle ?
06:01Oui, je vous remercie.
06:03Alors, dites-moi toi, propos Nicolas Sarkozy.
06:06J'ai 83 ans.
06:08J'ai toujours voté à gauche jusqu'à l'élection de M. Sarkozy, pour qui j'ai voté par défaut à l'époque.
06:15Et depuis, bon, je ne fais pas de politique, je suis dans l'observation et je suis outré de ce que je vois faire actuellement.
06:26Ce n'est pas M. Sarkozy ou M. X ou M. Y qui est en cause, c'est la France.
06:32Quand on a osé retirer la légion d'honneur du président de la République, je me suis sentie humiliée, bafouée.
06:41Et le fait que maintenant, on envisage de mettre le président de la République, je ne parle pas de M. Sarkozy.
06:49Il serait de gauche, il serait de droite, il serait de n'importe où, j'aurais la même réaction.
06:55Est-ce que l'on imagine la France subir les fouilles annales en prison ?
07:03Si M. Sarkozy, puisqu'on parle de lui maintenant, devait aller en prison, toute branlante que je suis, j'ai 83 ans,
07:11j'irai devant la prison pour m'opposer à son incarcération.
07:16Je suis outré.
07:17Incroyable, votre témoignage.
07:20Et vous dites que vous avez 83 ans, que vous avez toujours voté à gauche jusqu'à Nicolas Sarkozy.
07:27Pourquoi vous dites que c'est la France qui est touchée ?
07:31Mais parce que le président de la République, un président de la République, représente un pays.
07:38C'est un pays que l'on représente.
07:41C'est un pays, peu importe les opinions des uns et des autres.
07:44Et selon vous, quel que soit ce qu'il aurait fait, je me fais l'avocat du diable, il ne devrait pas aller en prison ?
07:51Non, qu'il y ait des sanctions.
07:54Oui, mais la prison est humiliante.
07:57La façon dont elle est brandie est humiliante, comment dire, avec des agents de prison qui sont venus faire des témoignages et qui disaient que s'ils y étaient obligés,
08:10eh bien ils seraient obligés de faire les fouilles à genoux et les fouilles à nals à monsieur le président de la République.
08:17Mais on est où ? On va où ? Et les fautes qu'on lui reproche sont fausses.
08:23À la radio, à la télé, on a entendu répéter sur CNews notamment et sur BFM et sur la Seine que les trois chefs d'accusation étaient faux.
08:36Les trois chefs d'accusation n'ont pas été retenus et le dernier était probablement faux.
08:42Tout à fait, tout à fait. Merci beaucoup Myriam.
08:45Malgré votre âge, vous êtes prête à aller manifester contre l'incarcération de Nicolas Sarkozy.
08:52Et malgré votre âge, vous êtes absolument lucide et clairvoyante puisque vous disiez que vous étiez peut-être un peu branlante, mais pas du tout.
08:58Je vous le confirme, vous êtes vraiment très clairvoyante ma chère Myriam.
09:01On prend Grégory en ligne. Grégory, vous, vous avez 44 ans, vous appelez aussi de Paris.
09:07Bonjour Grégory.
09:08Bonjour Christine.
09:09Qu'en pensez-vous ? Comment vous réagissez ? Est-ce qu'il est persécuté l'ancien chef de l'État ?
09:14Oui, oui, il est persécuté. Moi, je trouve ça, c'est un scandale. C'est honteux.
09:20Et moi, je ne parle même pas qu'il ait été président de la République.
09:24Je parle pour n'importe qui, n'importe quelle personne, que ce soit une célébrité, que ce soit quelqu'un qui n'est pas célèbre.
09:31N'importe quelle personne. Je trouve ça honteux qu'on envoie quelqu'un en prison tant qu'il n'y a pas de preuve.
09:36Parce que si je ne me trompe pas, arrêtez-moi si je me trompe, apparemment, il n'y a pas de preuve.
09:41Donc, il n'y a pas de preuve et on envoie quelqu'un en prison.
09:45Non, mais quelle honte.
09:46Moi, en fait, je trouve que la justice française, elle devient très dangereuse.
09:50Vous vous rendez compte ? Si, admettons, je vous accuse de quelque chose qui est Christine, admettons,
09:55et puis, bon, il n'y a pas de preuve contre vous, mais on vous envoie en prison.
09:58Non, mais qu'est-ce que ça veut dire ?
10:00Alors, qu'il y ait une enquête, c'est tout à fait normal.
10:02Parce que Nicolas Sarkozy est peut-être coupable.
10:05Je dis bien peut-être, mais peut-être, ça veut dire qu'on n'en est pas sûr.
10:08Donc, c'est normal de faire l'enquête, c'est tout à fait normal d'enquêter,
10:11parce qu'il faut savoir s'il est coupable ou pas.
10:13C'est tout à fait normal de continuer l'enquête.
10:15Il faut continuer l'enquête.
10:17Mais par contre, de l'enquête, bien sûr, vous voyez, mais il faut quand même continuer tant qu'il n'y a pas de...
10:21Enfin, bon, bref.
10:21Mais attendons d'avoir une preuve, c'est ce que vous dites.
10:24Il n'y a pas de preuve.
10:25Il a été condamné pour l'association de malfeiteurs, c'est-à-dire pour l'intention, l'intention qu'il avait, pour le projet qu'il avait.
10:32Ça, c'est condamnable.
10:33Oui, mais c'est vrai, c'est pas faux.
10:38Mais de là, à l'envoyer en prison, encore une fois, il n'y a pas de preuve matérielle.
10:42Parce que ce n'est quand même pas des preuves matérielles.
10:43Ce que vous dites, c'est vrai que c'est condamnable, oui, mais ce n'est pas des preuves matérielles.
10:48Mais de là, à l'envoyer en prison, non.
10:50Moi, je vais même vous dire, Nicolas Sarkozy, il n'est pas dangereux du tout quand on le voit dans la rue.
10:56C'est-à-dire, moi, je connais des femmes dans mon entourage.
10:58Je préfère que les femmes que je connais rencontrent Nicolas Sarkozy.
11:04Non, mais c'est vrai.
11:06Moi, je préfère que la justice s'acharne, peut-être sur Gérard Miller, il fait quoi ?
11:11Sur d'autres personnalités de gauche, sur des violeurs sous OQTF qui n'ont pas été emprisonnés.
11:17Pardon, mais je suis comme toutes les femmes de France et beaucoup d'hommes comme vous.
11:21Et on se réveille ce lundi matin, on est groggy.
11:23On a la tête complètement qui explose parce qu'on se dit qu'on a peur tous les jours lorsqu'on marche dans la rue.
11:29On ne doit pas pêtre une mini-jupe.
11:30On ne doit pas sortir à 23 heures.
11:32On doit élever sa fille à faire attention partout, partout où elle passe.
11:37Maintenant, on est restreint au quotidien en tant que femme, plus largement même les enfants, etc.
11:42Et pendant ce temps, Nicolas Sarkozy est en prison.
11:44Et je ne pense pas qu'il est dangereux pour les citoyens.
11:50Je ne pense pas que dans la rue, si une femme rencontre Nicolas Sarkozy, je pense qu'elle ne risque aucun danger.
11:55Par contre, les délinquants qui agressent les autres, comme cette affaire qu'on a dit plusieurs fois,
12:01et c'est normal de la répéter, où un policier a été agressé par quatre délinquants,
12:06et trois de ces délinquants ont été relâchés, et Nicolas Sarkozy est en prison.
12:09Merci Grégory pour votre cri du cœur qui a bien été entendu sur Europe 1.
12:16Restez avec nous sur Europe 1.
12:17Appelez-nous, Osean et 802, 3921, Eric Tegner sur Europe 1 veut réagir lui aussi.
12:22Oui, c'est encore pire que ce que disait Grégory.
12:24Donc Grégory, vous disiez que Nicolas Sarkozy était suspecté d'avoir potentiellement eu l'intention d'eux.
12:30Non, il y a potentiellement l'intention de la part de ses collaborateurs d'eux.
12:35Et dans ce cas précis, il ne pouvait pas ne pas être au courant.
12:39On est sur quelque chose d'absolument fou.
12:41Il n'y a absolument aucune preuve.
12:43C'est-à-dire, imaginez comment ça met quand même en danger les responsables politiques aujourd'hui.
12:47Ils peuvent avoir un de leurs collaborateurs qui un jour a une idée,
12:49on n'a aucune preuve qu'il a une idée,
12:51et parce que c'est votre collaborateur, même si on n'a aucune preuve que vous étiez au courant qu'il avait potentiellement une idée,
12:56vous pouvez être condamné pour ça.
12:57Et je me fais l'avocat du diable rapidement,
12:59à supposer qu'on peut condamner quelqu'un qui a l'intention de faire un attentat, par exemple.
13:04Alors c'est aussi dans cet esprit-là qu'on a cherché à le condamner.
13:07Qu'est-ce que vous en pensez ?
13:08Ce qui est vrai déjà, c'est que c'est quelque chose qui est utilisé uniquement, en règle générale,
13:12pour les attentats ou pour le narco-banditisme.
13:14Donc c'est intéressant de le voir là-dedans.
13:15Mais là, on ne parle pas de l'intention de Nicolas Sarkozy.
13:18On parle de l'intention potentielle de ses collaborateurs.
13:21Et on dit simplement, ils ne pouvaient pas ne pas être au courant.
13:23C'est ultra indirect.
13:24Et maintenant, Gabriel Cluzel sur Rampin.
13:26Oui, si, on doit faire un petit résumé des indignations,
13:29qui, chez les Français, on a pu relever,
13:32sont un peu embriquées en poupées russes.
13:34Mais il y a déjà l'ingérence de la justice.
13:37Vous savez, on parle toujours de l'indépendance de la justice.
13:38Il faut que la justice soit indépendante.
13:39Mais ça fonctionne dans les deux sens.
13:41Il faut que l'exécutif laisse en paix la justice,
13:43mais que la justice laisse en paix l'exécutif.
13:47Vous voyez, c'est ça qui est le politique.
13:49Donc ça, c'est proprement choquant.
13:49Mais ce qu'a souligné le dernier intervenant
13:52est, à mon avis, très intéressant.
13:54Parce que c'est la pensée de beaucoup de gens.
13:55La prison, la première vocation,
13:56c'est de mettre à l'ombre,
13:58ou de mettre à l'écart,
13:59ceux qui risquent de nuire.
14:02On nous dit qu'il y a une pénurie de places de prison.
14:04Quelle drôle d'idée d'aller y mettre Nicolas Sarkozy,
14:06quand tant de délinquants dangereux galopent.
14:09On marque une pause dans un instant.
14:11On va parler de Mediapart.
14:12On a Yves, qui nous a appelé,
14:14qui est en ligne,
14:16et qui dit qu'il n'appelle pas sa persécution,
14:18mais quand même, il critique beaucoup Mediapart.
14:21On aura Alain Finkielkraut,
14:22on va l'écouter.
14:23Lui aussi, qui critique Mediapart.
14:25On marque une pause, on revient.
14:26Et vous, chers auditeurs,
14:27êtes-vous choqués par les condamnations de Nicolas Sarkozy ?
14:31Nicolas Sarkozy est-il persécuté ?
14:33Répondez-nous, appelez-nous dès maintenant.
14:3501-80-20-39-21.
14:37Vous avez la parole de 11h30 à 13h
14:39avec Christine Kelly sur Europe 1.
14:4411h30, 13h.
14:45Christine Kelly et vous.
14:46Bienvenue à tous.
14:48Si vous nous rejoignez à l'instant,
14:49il est 12h03 sur Europe 1.
14:50Christine Kelly et vous.
14:51Pour parler de Nicolas Sarkozy,
14:53est-il persécuté selon vous ?
14:55Nous avons parlé de la réaction internationale,
14:57des réactions internationales.
14:59New York Times qui qualifie de peine sévère,
15:01The Guardian qui parle de scandale pour la justice,
15:03des journaux allemands qui disent
15:05poison pour la démocratie
15:06ou encore défaite de la justice.
15:08Et la droite française a beaucoup réagi
15:10en solidarité avec Nicolas Sarkozy,
15:13dénonçant un harcèlement judiciaire,
15:14je cite, ou bien un coup d'état judiciaire.
15:17Certains expriment une plus grande retenue
15:19admettant la gravité des accusations,
15:21mais estiment que l'exécution provisoire
15:23est excessive.
15:25Quant à la gauche,
15:26soyons équilibrés.
15:27Des voix du PS,
15:28de la France Insoumise,
15:29des Verts,
15:29ainsi que des intellectuels
15:30ont salué le verdict
15:31comme une affirmation du principe
15:33selon lequel personne ne doit être
15:35au-dessus de la loi.
15:36Nous allons avoir en ligne Yves
15:46qui nous a appelé.
15:47Bonjour Yves.
15:49Bonjour.
15:50Oui, bonjour.
15:51Alors, quelle est votre réaction
15:52par rapport à Nicolas Sarkozy ?
15:54Vous dites que ce n'est pas,
15:55selon vous, une persécution.
15:57On ne peut pas aller jusque là pour autant.
15:58Je pense qu'on ne peut pas parler
16:01de persécution.
16:06Mais je vous en prie.
16:09Par contre, ce qui ne va pas,
16:11c'est qu'on se bat sur un...
16:13Cette affaire, elle démarre
16:14entre les deux tours,
16:16il y a plus de dix ans,
16:17où on se dit...
16:20Il y a des gens comme Mediapart
16:22qui nous font info
16:24avec usage de faux.
16:25Toute cette affaire, elle part de là.
16:28Arrêtez-moi si je me trompe.
16:30On s'aperçoit au bout de quelques années
16:32que c'était des faux.
16:35Mais malgré tout, on s'en sert quand même
16:36et on va jusqu'au bout du bout.
16:39C'est-à-dire qu'on reconnaît
16:41qu'il n'y a pas eu de faux,
16:42qu'il n'y a pas eu de financement occulte.
16:47Et malgré tout, on se dit
16:48on va quand même le condamner
16:49parce que peut-être qu'il y a pensé.
16:51Mais c'est grave.
16:53C'est grave, ça veut dire que demain,
16:54n'importe qui peut faire un faux
16:56à mon encontre,
16:58à votre encontre.
16:59Et si on n'arrive pas à apporter la preuve,
17:02on se retrouve condamné.
17:05C'est inadmissible.
17:07C'est aller contre toutes les valeurs
17:09qu'on peut mettre à nos enfants.
17:11On les a élevées dans cette idée-là
17:14du respect du droit,
17:16du respect de chacun,
17:17du respect de la justice,
17:19de la gendarmerie,
17:20de la police,
17:20de tout le monde.
17:22Et là, on vient tous
17:24de prendre,
17:24passez-moi l'expression,
17:25une calotte dans la gueule
17:26parce qu'on se dit
17:28qu'on a eu tout faux.
17:31Merci pour votre témoignage.
17:32On a eu une claque dans la gueule
17:33pour reprendre les mots de Yves,
17:3558 ans,
17:36qui vient de nous appeler
17:37et qui pointe la responsabilité
17:39de médias.
17:40Sous-titrage Société Radio-Canada
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