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«Condamné sans preuve» : Ivan Rioufol voit dans le cas de N.Sarkozy «un processus totalitaire»
Europe 1
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il y a 7 semaines
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00:00
La politique contre Nicolas Sarkozy, il était ce matin chez nos confrères d'RTL.
00:04
Nous n'avons pas de haine à exprimer.
00:06
Chacun peut penser, évidemment, ce qu'il souhaite en son fort intérieur d'une situation.
00:11
Mais nous, notre boussole, c'est le droit, c'est la règle de droit.
00:16
Je vais être plus direct. Est-ce que vous, vous avez un problème personnel avec Nicolas Sarkozy ?
00:19
Aucun.
00:19
Est-ce que vous avez un compte à régler ?
00:20
Aucun.
00:21
Aucun ?
00:21
Certainement pas.
00:23
Certainement pas.
00:23
Et je n'ai jamais eu de compte à régler avec aucun homme politique.
00:27
Parce qu'il est vrai que dans les affaires du parquet national financier, on est en présence d'un public qui émane plutôt de la sphère politique.
00:36
C'est ainsi.
00:37
Ce n'est pas une volonté du parquet, c'est parce que les affaires elles-mêmes vont dans ce sens-là.
00:42
Voilà Jean-François Bonner qui s'est défendu, qui dit voilà, notre boussole, c'est le droit.
00:48
Yvan Rioufol.
00:49
On ne peut pas attendre du parquet national financier qui est en fait jugé parti de se déjuger.
00:53
Parce que le parquet national financier depuis maintenant 12 ans est persuadé que Nicolas Sarkozy,
01:00
et d'ailleurs le procureur de la République l'a dit, que Nicolas Sarkozy a bénéficié de fonds libyens.
01:05
Alors que précisément, alors où il n'a pas lu le jugement, où il ne veut pas le lire,
01:10
précisément le juge du tribunal correctionnel a noté que parmi les relaxes, il y avait la relaxe pour avoir bénéficié de fonds libyens.
01:19
Donc il n'y a pas eu de fonds libyens, mais vous entendez le parquet national financier, qui dit que malgré tout il y a eu ce fonds libyens là.
01:23
Donc il y a effectivement un entêtement, mais enfin bon, il est peut-être dans son rôle.
01:27
Ce que je trouve, moi, le plus dérangeant à l'écouter, c'est qu'il dit que la démocratie est en danger.
01:31
Oui, la démocratie est en danger, je suis bien d'accord avec lui, mais la démocratie...
01:34
Mais pas pour les mêmes raisons, c'est ça ?
01:35
Pour les mêmes raisons, la démocratie est en danger quand l'état de droit, effectivement, n'est plus respecté.
01:41
Or là, quand vous condamnez un ancien président de la République, on peut très bien, sur Nicolas Sarkozy, lui reprocher mille choses,
01:46
et singulièrement, d'avoir maltraité la démocratie en 2005 en n'ayant pas respecté le référendum sur la Constitution européenne.
01:53
Vous savez qu'il a l'air autoqué.
01:55
Donc on peut lui faire ce procès-là.
01:56
Mais si on doit lui faire un procès, on doit lui faire un procès avec des faits, avec des preuves.
02:00
Or, là, vous avez un homme qui est condamné sans preuve, c'est un procès stalinien.
02:04
Un homme condamné sans preuve, qui ne bénéficiera pas de la paix dans la mesure...
02:09
C'est vous qui le dites, c'est le jugement.
02:11
Non, non, c'est le mot stalinien, le procès stalinien, c'est la référence.
02:13
Oui, un procès stalinien, c'est un procès qui se fait sans preuve et sur des questions morales.
02:17
Et en plus, en excluant pour le condamné les procédures d'appel qui lui permettraient d'éviter la prison.
02:22
Donc, moi, je vois ça comme un processus totalitaire qui s'apparente à un procès stalinien
02:26
et qui remet en question, en effet, la démocratie de ce point de vue-là et d'un autre point de vue
02:30
parce qu'il y a une violation de la séparation des pouvoirs.
02:33
Car l'argument, dans le fond, du parquet national financier est de dire que l'entourage de Nicolas Sarkozy,
02:39
Claude Guéant et Hortefeux avaient des relations douteuses avec des personnages, en effet, douteux libyens.
02:44
Mais ça, ça appartient à la gestion de la diplomatie de l'exécutif.
02:49
Ça n'appartient pas aux juges de porter un jugement moral sur qui, avec qui, les gouvernements doivent parler.
02:55
Si les gouvernements ne doivent parler qu'avec des gens impeccables, ils ne parleraient à personne.
02:59
Car, bien entendu...
03:00
Alors, ce n'était pas encore le gouvernement, c'était avant, c'était pendant la campagne.
03:03
Oui, c'était avant. Mais enfin, il y avait que cette perspective que M. Sarkozy soit ensuite président
03:07
et qu'il assoie son pouvoir de président à travers des fonds libyens.
03:10
Donc, vous voyez bien qu'il y a un détournement des procédures, il y a un détournement de ce qu'est la démocratie.
03:15
Et moi, je le trouve très dangereux. Alors, je vois que la gauche robespierriste applaudit.
03:20
D'ailleurs, ça devrait être un signe. Mais je trouve qu'on devrait s'alarmer sur ces mauvais coups portés à la démocratie.
03:25
En tout cas, vous le faites. On va donner la parole à Thomas Bonnet, quand même, après cet édito.
03:30
Non, il y a une question qui soulève, je trouve, après toutes les réactions qu'on a entendues ce week-end
03:35
et depuis, en fait, la condamnation de Nicolas Sarkozy.
03:37
Est-ce que, cette question, est-ce que finalement, on a le droit de critiquer une décision de justice ?
03:42
On a l'impression, parfois, que les justes sont intouchables, Thomas Bonnet.
03:46
Et qu'on n'a pas le droit de porter un avis sur telle ou telle décision de justice
03:49
parce que ce serait remettre en cause, peut-être, la démocratie. Qu'est-ce que pensez-vous ?
03:53
Vous aurez remarqué, quand même, qu'on nous sort ce refrain sur le fait qu'on n'ait pas le droit de critiquer les décisions de justice
03:57
que dans certaines affaires. Dans d'autres affaires, on a le droit.
04:00
Je note, quand même, que la gauche, parfois, s'amuse, elle aussi, à critiquer des décisions de justice.
04:04
Donc ça, pour moi, le débat, évidemment, il est tranché. Évidemment qu'on a le droit de questionner une décision de justice
04:08
de surcroît quand elle concerne un ancien président de la République,
04:12
de surcroît quand le jugement pose quand même deux ou trois interrogations sur l'absence de preuves.
04:16
Pour revenir sur le parquet national financier, c'est une créature qui est en train d'échapper à son propre créateur.
04:21
Son propre créateur, ce sont les responsables politiques qui, dans les années 2014-2015, ont voulu laver plus blanc que blanc.
04:27
Après l'affaire Cahuzac, les socialistes, notamment, qui étaient aux responsabilités à ce moment-là,
04:32
ont cru bien faire, à mon avis, en voulant créer ce parquet national financier,
04:36
en mettant en place l'exécution provisoire.
04:38
Eh bien, voilà où ça nous mène aujourd'hui, dans une forme de tyrannie de la moralité en politique.
04:43
Alors là, ça concerne Nicolas Sarkozy.
04:45
Demain, ça concernera Marine Le Pen.
04:47
Il y a beaucoup d'autres personnalités politiques qui sont concernées par ce genre d'affaires.
04:51
Et je crois que c'est un problème démocratique qui se pose du pouvoir qu'on a confié à l'autorité judiciaire.
04:56
Puisqu'on en parle, Emmanuel Macron, lui aussi, a réagi à la condamnation de Nicolas Sarkozy.
05:01
Qu'en avez-vous pensé, Thomas Bonnet ?
05:02
Écoutez, je trouve qu'il est dans son rôle, en disant qu'on ne peut évidemment pas menacer de mort
05:06
les magistrats qui ont prononcé cette condamnation contre l'ancien président.
05:10
Certains lisent dans ce communiqué une forme de désapprobation de sa part à l'exécution provisoire,
05:16
puisqu'il dit que chaque citoyen a le droit d'avoir le recours, de pouvoir déposer appel.
05:20
Je me rappelle quand même qu'Emmanuel Macron, évidemment, était ministre lorsque François Hollande était président,
05:26
donc lorsque l'exécution provisoire est entrée dans la loi,
05:29
et que l'exécution provisoire est arrivée aussi par le biais d'un décret signé en 2019,
05:35
de manière maintenant presque automatique dans les procédures,
05:38
et 2019, à moins que cela m'ait échappé, Emmanuel Macron était déjà le président.
05:42
Yvan Réouffol ?
05:43
Oui, je crois que les juges jouent un jeu dangereux à vouloir s'attaquer au pouvoir politique,
05:48
parce que s'attaquant au pouvoir politique, dans le fond, ils s'attaquent à tout un système.
05:51
Or, ils font partie de ce système-là, et s'ils ébranlent en effet terriblement la politique,
05:55
ils ébranlent leur propre pouvoir, dans la mesure où eux-mêmes...
05:58
Mais ça veut dire que les juges ne devraient pas faire d'enquête ou de...
06:01
Non, non, les juges doivent juger, on demande aux juges de juger...
06:06
Mais pas les politiques !
06:07
De juger sur des faits, mais simplement, il faudrait faire attention au fait que là,
06:10
sur cet acharnement qui me semble être un acharnement politique,
06:13
contre des politiques, en tout cas, contre un comportement pour eux culpable de ces politiques-là,
06:20
je trouve que les juges affaiblissent la politique et leur propre pouvoir,
06:24
dans la mesure où les juges eux-mêmes n'ont pas de légitimité,
06:26
encore moins de légitimité démocratique que les élus,
06:29
qui par définition, eux-mêmes, sont malgré tout élus par un peuple,
06:32
même s'ils sont déconnectés avec ce peuple-là.
06:35
Or, vous vous rendez compte que les juges se sont érigés en contre-pouvoir,
06:39
en contre-pouvoir omnipotent, parce qu'ils ne tolèrent que très peu la critique,
06:42
et qu'en plus, ils n'ont de compte à rendre à personne.
06:44
La vraie question à poser aujourd'hui, c'est de savoir qui va juger les juges.
06:47
Or, personne ne juge les juges, et ce sont les juges qui décident maintenant
06:50
qui peut se présenter à la présidentielle.
06:52
On l'a vu, effectivement, ça a été rappelé par Thomas, avec François Fillon,
06:55
on va le voir peut-être avec Marine Le Pen,
06:57
et donc, vous voyez bien qu'il y a malgré tout un abus de pouvoir.
07:00
Ou alors, si on ne veut pas le voir, dans ce cas-là,
07:01
on applaudit au fait que les politiques doivent rendre des comptes quoi qu'il arrive.
07:05
Moi, je veux bien que les politiques rendent des comptes,
07:07
mais il faut qu'ils les rendent en fonction de la loi.
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