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  • il y a 6 heures
Une réunion de crise sur le narcotrafic s'est tenu à l'Elysée ce mardi 18 novembre. Elle fait suite à l'assassinat de Mehdi Kessaci à Marseille, dont le parquet n'exclut pas l'hypothèse d'un assassinat d'avertissement.

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Transcription
00:00C'est bon ?
00:01Qu'est-ce qui ressort de cette réunion ?
00:03Voilà, donc je vais vous faire une déclaration suite à cette réunion qui a été présidée par le Président de la République.
00:09En présence du Premier ministre, des principaux ministres qui sont impliqués sur le dossier de la criminalité organisée,
00:15de la lutte contre les trafics de stupéfiants, c'est-à-dire dont moi, le garde des Sceaux,
00:20la ministre des Comptes publics, le ministre de l'Europe et des Affaires étrangères,
00:23et étaient présents également un certain nombre de magistrats qui sont en charge de ces questions,
00:27notamment le procureur de la République de Marseille, évidemment,
00:31mais aussi des magistrats parisiens compte tenu des compétences des juridictions.
00:36Le Président de la République souhaitait faire un point à la suite de l'assassinat du 13 novembre dernier de Médic et Sassi,
00:45donc faire un point sur la criminalité organisée à Marseille,
00:49et puis finalement sur le territoire national d'une manière générale,
00:52compte tenu des dispositifs importants que nous avons mis en place maintenant depuis plusieurs années.
00:57Donc nous avons évidemment discuté de cet assassinat,
01:02dont je ne parlerai pas parce que ce sont les autorités judiciaires qui sont compétentes évidemment pour en parler.
01:06Ce qui est certain, c'est que la plupart des participants, et nous avons collectivement constaté,
01:12que c'était évidemment pas un règlement de compte classique,
01:15comme on pouvait malheureusement déplorer dans le cadre du paysage de la lutte contre le trafic de stupéfiants,
01:20et que c'était manifestement un crime d'intimidation,
01:25un crime d'intimidation,
01:27et d'ailleurs plusieurs personnes autour de la table ont évoqué le fait qu'il y avait ici un point de bascule.
01:33Un point de bascule, ce meurtre préparé était totalement inédit,
01:39donc c'était un véritable point de bascule.
01:41Nous avons ensuite fait un point,
01:44essayé d'analyser les plus qu'essayer,
01:47analyser la raison qui faisait qu'on avait connu ce point de bascule,
01:51ce crime d'intimidation,
01:52qui vise clairement intimider un acteur,
01:56qui évidemment je veux saluer, c'est Heming,
01:58qui est sassy,
01:59on adresse évidemment toutes nos condoléances à sa famille,
02:02mais qui est un acteur qui s'érige,
02:03qui s'élève contre le trafic de stupéfiants,
02:06qui le dénonce,
02:07qui a écrit un livre,
02:08qui anime une association,
02:09et évidemment ce crime c'est un crime d'intimidation,
02:11c'est un point de bascule,
02:13et d'une manière collective,
02:15on a constaté évidemment que les trafiquants,
02:17et notamment ceux qui dirigent les mafias marseillaises,
02:23sont de plus en plus à cran,
02:24parce que nous menons des actions qui sont extrêmement efficaces,
02:27et policiers qui étaient présents,
02:31il y avait le directeur général de la police nationale,
02:33le directeur général de la gendarmerie nationale,
02:35les effectifs également,
02:36le directeur, pardon, de la direction nationale de la police judiciaire,
02:40les magistrats,
02:41on a fait un bilan de l'action qui était menée à Marseille,
02:43il faut savoir qu'à Marseille,
02:44l'action qu'on mène,
02:45elle porte des coups très durs au trafic,
02:47elle porte des coups très durs au trafic,
02:49le procureur a rappelé qu'actuellement,
02:51il y a 2000 personnes,
02:52qui sont mises en examen pour trafic de stupéfiants à Marseille,
02:55900 sont en détention provisoire,
02:58on a diminué entre 2023 et 2024,
03:00le nombre d'homicides liés au trafic par deux,
03:02on est passé de 49 à 24,
03:05en 2025 on est encore à moins 30% d'homicides,
03:09le nombre de points de villes à Marseille,
03:10qui était encore de 160 en 2021,
03:13il est passé à peine un peu plus de 80,
03:16on a eu des démantèlements de réseaux importants sur l'année,
03:18évidemment je veux saluer le travail qui a été mené par les autorités judiciaires,
03:22par les policiers,
03:24par le préfet de police à Marseille,
03:26on a démanté par exemple le réseau de la Castellane,
03:28qui était un gros réseau,
03:29en avril dernier,
03:31où il y a eu 15 interpellations de gros bonnets,
03:34de gérants du trafic,
03:35sur un point de deal qui est extrêmement lucratif,
03:37qui a été démanté.
03:38On voit bien que l'action qu'on mène fait mal aux trafiquants,
03:41et que donc forcément il y a une riposte,
03:43et cette riposte c'est d'essayer d'intimider,
03:46d'essayer de quelque part,
03:48d'impressionner,
03:49et évidemment c'est comme cela qu'on analyse ce meurtre,
03:53ce qui n'explique absolument rien,
03:54ce qui n'excuse rien,
03:55et on continuera à mener cette action extrêmement déterminée.
03:58C'est ce que nous a demandé le Président de la République.
04:00Le Président de la République a demandé à tous les acteurs
04:01de poursuivre la lutte qui est la nôtre,
04:03de l'amplifier,
04:05notamment au travers des nouveaux outils
04:06qui sont les nôtres dans le cadre de la loi narcotrafic,
04:09pas que la loi narcotrafic,
04:10depuis 2017, 18, 19,
04:12avec la réforme de l'OFAST,
04:13on lutte contre les trafics de stupéfiants.
04:15Le Président de la République a demandé évidemment
04:17de continuer ce travail,
04:19c'est-à-dire c'est un travail de voie publique,
04:20de présence d'effectifs sur la voie publique,
04:23d'une part,
04:24d'autre part de démantèlement de réseaux,
04:25on va poursuivre ces actions de démantèlement de réseaux
04:27sous l'autorité évidemment du parquet de Marseille,
04:30des autorités judiciaires compétentes,
04:32et on va évidemment poursuivre,
04:34mettre en place les mesures qui ont été prévues.
04:37Dans le cadre de la loi narco,
04:38il y en a certaines qui sont déjà en place,
04:41notamment l'état-major de lutte contre la criminalité organisée,
04:44qui est à Paris,
04:45à la DNPJ,
04:45et qui permet à tous les services de renseignement judiciaire
04:48d'échanger des informations en permanence,
04:52de manière à pouvoir mieux détecter des ramifications de réseaux
04:55ailleurs que sur le territoire d'investigation.
04:59Donc cette EMCO fonctionne à plein,
05:02il y a le PNACO qui va se mettre en place au 1er janvier,
05:05et puis on aura un certain nombre de mesures également
05:07qui vont se mettre en place,
05:09à compter de cette date,
05:10comme la mesure de GL des Avoirs.
05:11Voilà, le président de la République nous a demandé
05:13de poursuivre cette action.
05:14J'irai jeudi de cette semaine avec Gérald Darmanin
05:19à Marseille pour faire le point,
05:21avec les magistrats pour ce qui concerne Gérald Darmanin
05:23et pour ce qui me concerne avec les policiers
05:25en charge de ces sujets,
05:26à la fois les policiers de voie publique,
05:28à la fois les policiers qui font des investigations judiciaires.
05:30On ira évidemment à leur rencontre jeudi.
05:33Le président a souhaité que dans le format
05:35dans lequel nous avons été réunis aujourd'hui,
05:37on puisse se revoir d'ici la mi-décembre
05:40pour refaire un nouveau point.
05:41Et surtout, le président ira à Marseille
05:45à la mi-décembre, il l'a annoncé,
05:48donc pour voir comment ces mesures se mettent en place.
05:51Voilà, je voudrais redire en conclusion deux choses.
05:54La première, c'est que nous ne doutons pas
05:57que les coûts que nous portons au trafic,
05:58ils sont sévères.
05:59Ce sont des coûts sévères,
06:00nous leur faisons très mal
06:01et il y a des ripostes, il y a des réactions.
06:06Ce crime en fait partie, malheureusement.
06:07C'est un crime d'intimidation
06:08qui est très directement lié au trafic, finalement.
06:12Et donc, les trafiquants visent à essayer
06:15de porter atteinte à ceux qui veulent briser
06:18un espèce de consensus autour du trafic de stupes.
06:20Il faut dénoncer le trafic de stupes.
06:22Et j'en profite, c'est le deuxième message,
06:24pour redire à nouveau,
06:25et c'est mon rôle en tant que ministre de l'Intérieur,
06:26s'il n'y avait pas de consommateurs,
06:28il n'y aurait pas tout ça.
06:28Voilà, s'il n'y avait pas de consommateurs,
06:30il n'y aurait pas tous ces drames,
06:32tous ces crimes,
06:33et évidemment, il n'y aurait pas tous ces trafics.
06:34Voilà ce que je voulais vous dire en quelques mots.
06:36Donc, rendez-vous est pris jeudi avec Gérald Darmanin.
06:39Nous allons à Marseille,
06:40à la demande du président de la République.
06:42Et puis, le président de la République
06:44nous réunira de nouveau au mi-décembre
06:45et se rendra lui-même sur place à Marseille.
06:47Voilà, je peux répondre à vos questions,
06:48si vous le souhaitez.
06:49Alors, c'était aussi à l'ordre du jour
06:59de cette réunion,
07:00ce point qui est un peu plus confidentiel,
07:02par définition.
07:04Oui, la famille est protégée,
07:06donc elle fait l'objet d'une protection policière.
07:08Et puis, il y a un certain nombre de demandes
07:10qui nous ont été adressées,
07:11qui vont tous être instruites
07:12dans le cadre des règles habituelles,
07:14qui sont...
07:15Donc, c'est le ministre de l'Intérieur
07:16qui prend la décision à partir d'une évaluation
07:18des menaces qui pèsent sur les individus
07:21qui nous demandent une protection.
07:22Donc, voilà, j'aurai l'occasion,
07:24j'ai quelques saisines, évidemment,
07:26notamment de magistrats.
07:28Voilà, on est en train de les étudier,
07:29mais pour ce qui est de la famille,
07:31elle fait l'objet d'une protection,
07:32au même titre que les obsèques
07:35seront protégées,
07:37les obsèques qui ont lieu aujourd'hui,
07:39de Mehdi-Kessassi ont lieu aujourd'hui,
07:41elles seront évidemment protégées,
07:43au même titre que la marche blanche
07:44qui a lieu samedi,
07:45moi j'ai un certain nombre d'élus
07:46qui m'ont déjà contacté
07:47pour me demander comment les choses
07:48allaient se passer.
07:50Mais voilà, oui,
07:50il y a une protection policière
07:51de la famille,
07:52et autant que...
07:53– Enforcée depuis ce qui s'est passé ?
07:54– Oui, bien sûr,
07:54elle a été renforcée,
07:55à la fois autour d'Amine
07:57et autour des membres de sa famille.
07:59– Le narcotrafic n'a jamais été aussi important ?
08:01– Non, je ne dirais pas ça.
08:04Je ne dirais pas ça.
08:05Non, non, je ne dirais pas ça.
08:06On porte des coups importants
08:07au narcotrafic.
08:08On gagne beaucoup de batailles.
08:10La guerre n'est pas gagnée,
08:11c'est certain.
08:13Mais je ne dirais pas ça.
08:14Je veux dire, les chiffres qu'on donne
08:16sur les résultats de l'action
08:19des services de police sur Marseille
08:20sont très bons.
08:22Donc voilà,
08:22ce qu'il faut qu'on arrive
08:24à mieux réguler, évidemment,
08:25c'est deux choses.
08:25Et le président de la République,
08:26évidemment, a demandé aussi
08:27qu'on travaille là-dessus.
08:29C'est les flux,
08:30les flux d'entrée.
08:31Et le président nous a demandé
08:33d'accélérer les dispositifs,
08:34la mise en place, pardon,
08:36des dispositifs de détection
08:38des flux aux ports
08:39et aux aéroports.
08:40Donc ça, c'est une demande forte
08:42du président.
08:42Il y a déjà un certain nombre
08:43de matériel qui existe.
08:44Je pense à les scanners,
08:45appareils de détection,
08:46mais on va les multiplier.
08:48Ça, les flux, évidemment,
08:49c'est extrêmement important
08:50en termes de lutte
08:51contre le trafic de stupes.
08:52Et puis il y a aussi
08:53la question des coopérations,
08:55des coopérations avec d'autres États,
08:58notamment des coopérations judiciaires
08:59sur lesquelles nous allons,
09:00évidemment, poursuivre
09:01les travails qui sont engagés.
09:02Le président nous a aussi demandé
09:03d'accélérer sur ces sujets.
09:05À propos des flux d'entrée,
09:06justement, vous avez évoqué
09:07la situation des Outre-mer,
09:08justement, c'est la porte d'entrée
09:10de la drogue.
09:10Il y a plus de soixantaines
09:11d'homicis depuis le début de l'année,
09:13une quarantaine de tonnes
09:15de saisie de cocaïne.
09:16Est-ce que vous avez abordé
09:17ce volet-là aujourd'hui ?
09:18Oui, on a abordé aussi ce sujet-là,
09:20qui est celui des flux.
09:21Le flux dont vous parlez en est un.
09:23Ce n'est pas le seul.
09:24Ce n'est pas le seul.
09:25Et il fait l'objet d'un traitement
09:26qui est un traitement, évidemment,
09:28policier par des interceptions,
09:29des contrôles.
09:30Mais ce sujet a été aussi abordé.
09:32Et voilà, la détection des flux
09:34est un sujet, évidemment,
09:35extrêmement important.
09:37Voilà.
09:37Merci à tous.
09:38Merci beaucoup.
09:39Merci beaucoup.
09:39Merci beaucoup.
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