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00:00On a le plaisir d'accueillir Shannon Sebon. Bonsoir, ma chère Shannon.
00:02On va évoquer avec vous le congrès des maires et la lutte contre l'antisémitisme.
00:07Vous allez y délivrer un message très fort.
00:09Alexandre Devecquieu est à vos côtés, Éric Revelle.
00:11Avant cela, un détour par ce qui se passe dans nos villes,
00:14que ce soit Marseille, Grenoble, le narcotrafic qui fait des victimes tous les jours.
00:19Il y a eu une grande réunion à l'Elysée ce matin, on a l'habitude,
00:21on connaît la chanson, dès qu'il y a des actes criminels, on répond par de la communication.
00:25Mais néanmoins, on espère que nos dirigeants comprennent que la lutte contre le narcotrafic est une priorité
00:31et que c'est un contre-État qui est en train de se mettre en place.
00:33Écoutons Sébastien Lecornu qui lui pense, le Premier ministre, qu'il faut s'inspirer de la justice antiterroriste.
00:39C'est un combat qui ne fait que le président Hollande sur la lutte contre le terrorisme
00:45doit aussi nous inspirer dans la lutte contre le narcotrafic.
00:48Moi, je veux vous redire notre entière et notre profond engagement
00:53pour faire en sorte que cette rupture, comme on le dit,
00:58soit une rupture qui sert fondamentalement à lutter contre les narcotrafics,
01:02y compris parce que malheureusement la consommation des drogues dures
01:05est en train d'augmenter dans le pays, notamment de la cocaïne,
01:08et que plus il y a de consommateurs, plus les prix diminuent,
01:11plus les prix diminuent, plus le marché augmente, plus le marché augmente,
01:14plus il devient lucratif malheureusement de s'adonner à ces différents trafics.
01:18Et donc, c'est un énorme défi de société qui nous attend,
01:21sur lequel, j'en suis certain, on saura faire cause commune
01:24et proclamer une forme d'unité nationale dans la lutte contre le narcotrafic.
01:27Voilà pour Sébastien Lecornu.
01:29Côté Lebrette, ça fait 30 ans qu'on entend ça.
01:3030 ans.
01:31Depuis que, voilà, ça fait 30 ans que je fais ce métier quasiment,
01:35que j'entends, oui, on ne laissera rien passer, etc.
01:38Ça prospère.
01:39C'est un véritable contre-État qui s'est installé dans le pays.
01:42Qu'est-ce qu'on fait ?
01:42Et vous avez raison, une nouvelle réunion à l'Élysée,
01:46s'il y a bien une ville où Emmanuel Macron a investi des dizaines de millions d'euros
01:50lors de ces deux quinquennats.
01:52Une ville qu'il est allé voir, la ville qu'il a le plus visitée,
01:55en dehors de Paris, bien sûr,
01:57dans laquelle il a fait des meetings à chaque campagne présidentielle,
02:01des meetings avec des phrases qui sont restées, en plus, à Marseille.
02:05C'est la cité phocéenne.
02:06Et pourtant, rien ne va.
02:08Et donc, au fond, Marseille représente un peu le bilan d'Emmanuel Macron
02:12dès qu'on parle de sécurité.
02:14Je rappelle qu'il a dit, il y a quelques mois,
02:16je me suis toujours battu pour remettre la sécurité partout.
02:19Or, son propre ministre de la Justice, Gérald Darmanin,
02:21a dit récemment que la sécurité était nulle part,
02:23qu'il n'y avait plus un endroit safe en France.
02:26Et évidemment, Marseille, on compte les morts en permanence.
02:29Maintenant, quasiment tous les jours, on a un nouveau mort.
02:32Règlement de compte ou pas réglement de compte,
02:33victime collatérale ou pas victime collatérale.
02:35Donc, ça devient évidemment insupportable.
02:38Il va y avoir une campagne municipale.
02:40Les enjeux à Marseille vont évidemment être très puissants.
02:43Parce qu'il y a quand même une différence avec, il y a quelques années,
02:48que ce soit sur la question de l'islamisme ou du narcotrafic,
02:50parce que vous avez de plus en plus de politiques qui lient les deux,
02:52notamment François Hollande,
02:54qu'on ne peut pas accuser d'être un dangereux droitard.
02:57C'est évidemment qu'on a un parti politique
03:00qui décide de s'allier soit avec les islamistes,
03:03en les faisant entrer à l'Assemblée nationale,
03:05soit qui sont complaisants avec les narcotrafiquants
03:07et qui s'inquiètent de leurs conditions de détention
03:10quand Gérald Darmanin décide de créer des quartiers spécialisés.
03:14À qui l'est de vous ?
03:14C'est évidemment la France insoumise.
03:16Donc, on a maintenant des alliés politiques
03:18avec les narcotrafiquants et avec les islamistes.
03:20Donc, ça devient, avec un Sébastien Delogu,
03:23qui est dans les starting blocks pour la mairie de Marseille.
03:25Pour préciser vos propos, c'est la troisième personne
03:27qui a été tuée en plein jour à Marseille depuis début octobre.
03:29Donc, depuis à peine un mois.
03:30Non, mais je vais prendre vos mots à la déclaration du Premier ministre
03:33quand il dit « la lutte contre le narcotrafic ne fait que commencer ».
03:36Ben, c'est bien le problème.
03:37Parce que si la lutte contre le narcotrafic ne fait que commencer,
03:41ça veut dire que son gouvernement, ceux d'avant et ceux d'avant,
03:44n'ont pas pris la mesure de ce qui est en train de submerger le pays.
03:48Donc, pardonnez-moi, mais ce début de phrase du Premier ministre,
03:50il est catastrophique.
03:52La lutte contre le narcotrafic...
03:53Alors, il veut nous dire qu'on va mettre plus de moyens, peut-être.
03:55J'imagine.
03:56Oui, d'accord, mais si on essaie...
03:57On sait bien que tout le monde essaie de lutter contre le narcotrafic.
03:59En fait, les gens qui vivent dans ces cités,
04:01qui subissent le narcotrafic dans leur hall de HLM,
04:05dans leur rue,
04:06eux, ils savent très bien que ce n'est pas d'aujourd'hui ni d'hier que ça date.
04:09Ça ne fait que submerger le pays.
04:11Donc, écoutez, franchement,
04:13vous savez, ça me fait penser à Elisabeth Borne
04:15quand elle allait devant un lycée
04:16où il y avait eu une agression d'un lycéen.
04:18Elle disait « la République ne reculera pas ».
04:21La lutte contre le narcotrafic ne fait que commencer.
04:23On a envie d'applaudir le cornu d'eux.
04:25Mais je vais vous dire, s'il succède un jour à lui-même,
04:28les choses ne seront pas changées.
04:31Le macronisme, c'est de la communication.
04:33Et je pense que les Français en ont bien pris conscience.
04:35Shannon Seban, sur ce sujet du narcotrafic.
04:38Vous savez, j'ai eu l'occasion de venir régulièrement sur votre plateau,
04:41justement, pour évoquer cette question de la lutte contre le narcotrafic.
04:43Moi, je suis élue de Seine-Saint-Denis,
04:45à Rony-Soubois plus particulièrement.
04:46Et si vous voulez, le narcotrafic, je vois au quotidien ce que c'est.
04:51Je crois véritablement qu'outre les déclarations politiques,
04:54il y a aujourd'hui une urgence,
04:55qui est de se dire qu'il n'y a pas de solution magique aujourd'hui
04:57pour lutter le narcotrafic.
04:59Il faut à la fois lutter, effectivement, contre la consommation.
05:02Donc là, il faut taper sur le consommateur.
05:04Mais par ailleurs, il faut démanteler des points de deal.
05:06Et quand vous démantelez des points de deal,
05:07vous avez ensuite l'ubérisation du trafic qui se met en place.
05:11Donc malheureusement, c'est une situation qui est plus que compliquée.
05:14Mais je crois qu'on ne mettra jamais suffisamment de moyens
05:18pour lutter contre le narcotrafic.
05:19Parce que quand on voit le nombre de décès dans notre pays
05:22qui sont victimes des conséquences directes des règlements de comptes
05:26qui sont liés au narcotrafic,
05:27je crois que ça doit devenir aujourd'hui,
05:29et je le dis avec beaucoup de gravité,
05:31une priorité nationale.
05:32Et que quand on dit que le combat ne fait que commencer,
05:35moi, je crois que le combat doit s'intensifier.
05:37Et donc il faut aujourd'hui en faire une priorité nationale, bien sûr.
05:40Shannon Sevant.
05:40Louis de Ragnel.
05:41Alors justement, j'attendrai le mot, la priorité nationale.
05:44Parce qu'en fait, on est tous d'accord sur le fait
05:46qu'il faut mettre le paquet et tout ça.
05:48Le problème, c'est qu'en France, tout est prioritaire.
05:50Donc est-ce que vous assumez aujourd'hui de dire
05:52ça c'est prioritaire et il y a des sujets qui sont secondaires
05:55et assumez de les nommer et de dire
05:57ces sujets, ces sujets, ces sujets.
05:59On les fait passer au second plan
06:00parce que la lutte contre le narcotrafic doit primer.
06:04Et donc ça doit passer par...
06:05Je vous donne un exemple, mettre plus de moyens
06:07dans la filière police judiciaire
06:08qui a été complètement démantelée ces dernières années
06:10ou quasiment ?
06:11Vous savez, je crois que le rôle d'un gouvernement,
06:14d'un gouvernement qui est responsable,
06:16ce n'est pas de faire le choix d'une seule priorité
06:19et d'exclure toutes les autres priorités.
06:20Donc vous dites le contraire.
06:22Il y a des combats qui peuvent être faits
06:23de façon concomitante.
06:24Aujourd'hui, parmi les priorités que je vois,
06:26et quand vous regardez par ailleurs les sondages,
06:28vous avez la lutte contre l'immigration illégale,
06:31la lutte contre le narcotrafic,
06:34le pouvoir d'achat
06:35et selon moi la lutte contre l'antisémitisme
06:37qui doit aussi faire partie des priorités nationales.
06:39Il n'y a pas une seule priorité nationale.
06:42Il y a plusieurs priorités nationales.
06:43Et je crois que par le passé peut-être,
06:45nous avons fait l'erreur
06:46de nous concentrer uniquement
06:49sur une seule priorité nationale.
06:51Laquelle ?
06:51Il y avait des grandes causes nationales.
06:53Non mais il y en avait 200.
06:55Mais il y en a beaucoup.
06:56La santé mentale, c'est une priorité.
06:58La lutte contre l'antisémitisme,
07:00ça doit être une priorité.
07:01Vous avez raison.
07:01La lutte contre l'immigration illégale, par exemple,
07:04je crois que nous n'avons pas été suffisamment fermes
07:05sur cette question et je le regrette.
07:07Parce que nous ne serions pas aujourd'hui
07:08dans la situation dans laquelle nous sommes
07:10si nous n'avions pas été aussi fermes
07:12sur la lutte contre l'immigration illégale.
07:13C'est aussi faible.
07:14Rapidement, Gauthier.
07:15Je pense à chaque fois,
07:19parce qu'on dit qu'on va mettre le paquet,
07:21c'est une priorité.
07:23Je pense aux policiers,
07:23notamment à Marseille,
07:24qui se sont engagés depuis des années
07:25et qui se sont fait lâcher
07:27à plusieurs reprises par leur hiérarchie.
07:30Évidemment, les policiers de la BAC Nord,
07:31il y a eu un film ensuite sur leur histoire.
07:33Ils se sont retrouvés, eux,
07:34en détention provisoire,
07:35lâchés à l'époque par leur ministre de l'Intérieur.
07:38Je veux dire, il n'y a pas un gouvernement,
07:39aujourd'hui,
07:40qui est capable d'assumer une guerre
07:41face aux narco-trafiquants.
07:43Aujourd'hui, on verra à 2027,
07:44parce qu'il y a des conséquences.
07:46Ça ne va pas se faire dans la douceur.
07:47Si vous dites aux policiers
07:48« Vous mettez le paquet
07:49et vous allez m'arrêter les narcos
07:51des quartiers nord de Marseille »,
07:53ça ne va pas se faire dans la dentelle.
07:55Il y aura des conséquences
07:56et donc des conséquences politiques à assumer.
07:58Aujourd'hui, on n'a pas un gouvernement
07:59capable d'assumer ces conséquences politiques.
08:01Petite pause sur CNews et Europe.
08:02On se retrouve dans un instant
08:03avec Shannon Seumont.
08:04On parlera de l'antisémitisme.
08:05On parlera aussi de ce rapport
08:06de l'EFOP publié ce matin
08:09par le Figaro sur l'islam
08:10et notamment sur les jeunes générations
08:12qui sont attirées
08:13par la pratique rigoriste
08:14de leur religion.
08:15A tout de suite.
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