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  • il y a 7 semaines

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00:00Je suis toujours en compagnie de mes débatteurs de la première heure, Jules Torres et Ophélie Roch.
00:04On était il y a quelques instants avec Franck Louvrier, très proche de Nicolas Sarkozy,
00:08puisque c'était son ancien conseiller en communication.
00:12Franck Louvrier sur la même ligne que Robert Bourgie qu'on a écouté.
00:17Ils ont quand même des arguments qui font mouche.
00:19C'est vrai que, pour ma part, je les trouve assez convaincants quand ils expliquent,
00:24en effet, puisque Franck Louvrier était dans le cœur du réacteur, si j'ose dire, à l'époque, Jules Torres.
00:29Oui, de toute manière, s'il n'y avait pas d'argument valable que l'on pourrait entendre,
00:34on n'en parlerait pas depuis trois jours.
00:35Si on parle de cette affaire, ce n'est pas parce qu'elle concerne Nicolas Sarkozy,
00:39c'est parce qu'il y a un vrai sujet qui, finalement, dépasse Nicolas Sarkozy.
00:43Le sujet, c'est cette institution judiciaire, c'est comment on peut mettre en prison
00:48un ancien président de la République qui a été élu par les Français sur la base d'une association de malfaiteurs,
00:55donc une suspicion, un faisceau d'indices auxquels l'enquête n'apporte rien.
01:00Moi, je vous le dis, j'ai lu les 380 pages des motivations du tribunal,
01:04donc je sais absolument de quoi je parle.
01:05Il y a des phrases, il y a un raisonnement juridique, je trouve, je ne suis pas magistrat,
01:09mais il y a un raisonnement que je trouve absolument hallucinant, absolument sidérant.
01:13Quand on vous explique que Nicolas Sarkozy ne pouvait pas ne pas savoir,
01:18je trouve ça un petit peu court en termes de raisonnement.
01:20Quand on vous explique que Claude Guéant et Brice Hortefeux, pendant 10 ans,
01:24on dit Nicolas Sarkozy n'y est pour rien, les juges écrivent,
01:27cela corrobore le fait que Nicolas Sarkozy était informé.
01:31Donc, en réalité, il y a beaucoup de choses.
01:33On peut également parler de l'exécution provisoire, de Mediapart.
01:35Si vous n'écoutez pas Europe 1 ou vous ne regardez pas CNew,
01:37vous ne serez pas au courant que Mediapart a fait info, c'est extrêmement important.
01:40Mais c'est ça qui est très important, c'est que cette affaire, elle dépasse Nicolas Sarkozy.
01:43Moi, j'ai toujours en tête ce tweet d'Edoui Penel.
01:46Sans vous, on n'aurait pas pu.
01:49Mais bien sûr, mais ces gens-là sont dans une entreprise de purification de la politique.
01:54C'est pour ça que c'est extrêmement important.
01:56Ça a été Marine Le Pen, ça a été François Fillon.
01:59Il y en a un, disons-le, qui est quand même très silencieux depuis trois jours.
02:03C'est Jean-Luc Mélenchon.
02:03C'est Jean-Luc Mélenchon, parce qu'il sait très bien que ça pourrait lui arriver,
02:07parce que la révolution, elle dévore ses enfants,
02:09parce que c'est justiciable, il ne veut purifier le politique.
02:12Alors qu'Ophélie Rock, ça ne vous a pas échappé,
02:14toutes ces réactions de la France insoumise assez irrespectueuses,
02:18parce qu'on imagine mal à l'inverse.
02:20Mais c'est ça qui était d'ailleurs assez fascinant,
02:22moi je trouve, dans le côté un petit peu de la twittosphère,
02:26si on peut dire ça comme ça.
02:27C'est de voir finalement ceux qui se sont tus,
02:30et les raisons pour lesquelles ils se sont éventuellement tus.
02:33Et c'est vrai qu'on a l'impression que Jean-Luc Mélenchon,
02:35en effet, il ne fait pas très, comment dire,
02:38on n'a pas l'impression qu'il soit très à l'aise finalement avec cette situation.
02:41Je pense qu'il pense en effet à...
02:43Il est ciblé par la justice.
02:45Et il a raison, je pense que c'est quelqu'un en plus de cultiver,
02:48Jean-Luc Mélenchon, il a dû lire de nombreux ouvrages sur la révolution,
02:51et on voit toujours en effet comment ça se passe,
02:53c'est-à-dire qu'en effet la révolution mange chez les enfants,
02:56et c'est compliqué d'arrêter une machine une fois qu'elle se met en branle en fait, tout simplement.
03:00Jules Torres, vous venez de parler de Mediapart,
03:02je voudrais vous faire écouter un homme qui n'est pas de droite,
03:05pourtant Alain Finkielkraut, le philosophe sur Radio-J,
03:09aujourd'hui il dénonce justement le rôle nocif de ce média.
03:12Écoutez.
03:13Tout est parti du document de Mediapart.
03:15La persécution du juicier a commencé là.
03:18Donc si quelqu'un devait être condamné,
03:21ce sont les journalistes de Mediapart.
03:24Mediapart joue un rôle extrêmement nocif,
03:28toxique aujourd'hui dans la presse française.
03:31Aucune objectivité, un agenda purement politique,
03:36un acharnement contre les personnalités politiques jugées à droite,
03:42c'est-à-dire toutes les règles déontologiques du journalisme sont pavouées.
03:48Ce n'est pas un organe d'information,
03:50d'une officine de propagande, d'une violence inouïe.
03:55Alain Finkielkraut sur Radio-J.
03:58Et justement, Jules Torres, dans les colonnes du JDD,
04:01Nicolas Sarkozy parle de Mediapart et il dit qu'on voit des tweets de Mediapart
04:05qui sont likés, comme on dit, par un policier qui enquête justement sur cette affaire.
04:11C'est vrai que c'est assez malsain comme rapport,
04:13et aussi les relations entre le PNF et Mediapart.
04:17Mais il y a une confusion des genres évidemment, un mélange des genres.
04:20Je me souviens très bien, que ce soit pour Marine Le Pen, François Fillon ou Nicolas Sarkozy,
04:25Mediapart, bien souvent, publiait des éléments du dossier avant même
04:30que la défense apprenne ce qu'il y avait dans le dossier.
04:33Donc là aussi, ça montre une collusion, une association de malfaiteurs,
04:36je vais le dire, entre les magistrats et Mediapart.
04:41Et le problème, c'est qu'on a passé 13 ans, 13 années, 13 longues années
04:44à juger cette affaire sur la seule fois de cette note.
04:48Alors que cette note disait en gros qu'il y avait un financement libyen de 50 millions d'euros,
04:54on n'a jamais retrouvé ces 50 millions d'euros.
04:56Un budget de campagne présidentielle, en tout cas de premier tour, c'est 16 millions d'euros.
05:00Donc s'il y avait 50 millions pour financer la campagne de Nicolas Sarkozy, on l'aurait vu.
05:04Donc ça, ça arrive le 28 avril, pendant le 2012, pendant le second tour.
05:09Franck Louvrier ne le dit pas, mais je pense qu'on peut dire que ça a quand même joué.
05:12C'était un second tour qui était extrêmement serré.
05:1551 pour François Hollande, 51 pour 149 pour Nicolas Sarkozy.
05:18Donc évidemment que ça a joué.
05:21Et le problème, c'est que ça a pollué notre débat public pendant 13 ans.
05:24À chaque fois que l'on parlait de ça, c'était la note de Mediapart.
05:28Note qui est donc fausse, il n'y a pas d'argent libyen, il n'y a pas de note.
05:31Il faut être extrêmement clair.
05:33Et on rappelle aussi quand même que déjà François Fillon avait été, d'une certaine manière, empêché.
05:38D'ailleurs par la même présidence, Nathalie Cavarino.
05:38Et juste en termine, ils ont une chance inouïe Mediapart en réalité, c'est que justement cette affaire nous dépasse.
05:44C'est que c'est tellement un sujet important qui va nous occuper pour les prochaines années,
05:48qui peut avoir des conséquences dramatiques et sans précédent,
05:51que finalement, le petit faux de Mediapart, la fausse enquête de Mediapart,
05:55c'est dérisoire par rapport à la gravité de cette affaire et de cette condamnation.
06:00Ophélie Roque, vous qui êtes professeure également, vous êtes en contact d'élèves,
06:05une affaire comme ça, j'imagine qu'on en parle dans les familles.
06:10Qu'est-ce que vous diriez, vous, en tant que...
06:12On n'en parle absolument pas.
06:14Non mais dans les familles, les enfants, en tant de leurs parents, peut-être, je suis sûre que c'est au cœur de beaucoup de discussions.
06:20Moi, je suis professeure de français, donc ce n'est pas forcément envers moi.
06:24Mais j'ai parlé à des collègues qui sont professeurs d'histoire,
06:26et je parle bien de professeurs d'histoire en lycée,
06:29et notamment avec les spécialisations qui tournent.
06:32Vous savez, maintenant, vous pouvez choisir géopolitique des saisons.
06:36J'ai demandé à mes collègues, je fais, mais alors, qu'en disent les enfants ?
06:40Parce que moi, j'aurais trouvé ça.
06:42Eh bien, ils n'en parlent pas.
06:43Ils n'en parlent pas, parce que je pense qu'on a quand même une partie de la jeunesse
06:46qui, vraiment, ça ne leur parle pas du tout, en fait.
06:48Et c'est vrai que pour avoir posé la question à quelques lycéens,
06:51ils me disent, mais on s'en moque ?
06:52Mais vraiment, on s'en moque ?
06:53Oui, mais sur la justice de notre pays, justement,
06:56ceux qui ont pris l'option, il y a des options droits, d'ailleurs, dès la terminale.
07:02C'est peut-être ça qu'il faut lancer, de voir qu'on ne peut pas forcément...
07:05Ils ne sont pas soifés de justice ?
07:07Est-ce qu'ils ne s'interrogent pas sur la justice de notre pays ?
07:09Comment ça fonctionne ?
07:10Je pense même que j'ai envie de vous dire que, vous voyez, il y a encore quelques...
07:13Enfin, il y a une vingtaine d'années, on disait que parfois, la jeunesse était de gauche,
07:16et qu'après, les gens basculaient plus ou moins à droite.
07:19Mais là, j'ai vraiment le sentiment que cette jeunesse-là,
07:21elle n'est ni de gauche ni de droite, elle est...
07:22Je m'en foutiste là-dessus.
07:24Et en effet, je n'ai pas le sentiment, mais à aucun moment,
07:27que cette affaire intéresse.
07:29Déjà, Nicolas Sarkozy, pour nous, c'est récent,
07:31mais pour eux, c'est très loin.
07:32Oui, c'est certain.
07:33Pour eux, c'est très, très loin.
07:34Donc, c'est vrai que ça ne leur parle pas,
07:36et c'est quelque chose qui est d'ailleurs assez surprenant
07:38de voir à quel point on vit finalement sur des sphères temporelles
07:41qui ne sont pas les mêmes.
07:42Je t'aurais...
07:42C'est plus que le professeur de français,
07:44là, j'interpelle les professeurs d'histoire.
07:46Quand je vous disais tout à l'heure
07:48que cette histoire dépassait finalement
07:49la seule condamnation de Nicolas Sarkozy,
07:52moi, dans l'histoire de France,
07:54il y a deux dirigeants qui ont été emprisonnés.
07:56C'est très simple.
07:57Louis XVI à la prison du Temple,
07:59le Philippe Pétain à l'Île-Dieu.
08:01Moi, je n'ai aucune envie...
08:02On ne souhaite pas de même sort à Nicolas Sarkozy, en effet.
08:05Mais ce n'est pas moi qui souhaite...
08:06Le tribunal, en choisissant de condamner à 50 prisons fermes
08:09pour une hypothèse Nicolas Sarkozy,
08:12ajoute Nicolas Sarkozy à cette liste tragique.
08:14Pardonnez-moi, Nicolas Sarkozy,
08:16il n'a pas vendu la France à l'ennemi.
08:17Nicolas Sarkozy, il n'a pas collaboré avec l'ennemi.
08:21D'ailleurs, il est assez courageux dans sa manière...
08:23Parce qu'on lui dit...
08:24Vous lui demandez, les journalistes du JDD,
08:27s'ils appréhendent cette incarcération
08:29et on le serait pour moins
08:30quand on entend les témoignages des uns et des autres.
08:32Notamment Pierre Botton qui était sur nos antennes.
08:36Il dit non.
08:36Ce que mes collègues du JDD m'ont raconté,
08:40et par ailleurs, j'ai quand même eu au téléphone
08:41depuis jeudi des proches,
08:43l'entourage de Nicolas Sarkozy.
08:45Vous aurez tout à l'heure le grand privilège
08:47de recevoir Antonin André qui, lui,
08:48a participé à cette interview.
08:52Ce qu'ils me disent,
08:53c'est qu'en effet, au début,
08:55il est un petit peu abattu,
08:56mais moi je trouve que même quand il sort,
08:57jeudi, l'image que tous les Français ont vue,
09:00il sort, il vient quand même d'apprendre
09:01qu'il allait faire de la prison
09:02et que c'était quasiment sûr
09:03et qu'il n'avait aucune voie de recours
09:05puisque l'exécution prévisoire empêche,
09:07enfin non pas l'appel,
09:08mais de ne pas aller en prison,
09:11même avec l'appel.
09:12Donc, voilà,
09:14quelqu'un qui est combatif,
09:16qui n'est absolument pas acculé,
09:17et quand la rédaction du JDD d'Europe 1
09:20est allée voir le président Sarkozy
09:24dans ses bureaux vendredi après-midi,
09:26bah oui, c'est un président qui est combatif,
09:28c'est ce qu'on retrouve dans l'interview.
09:30Il dit, voilà, j'ai la tête haute.
09:31Ce probage le même pour l'état de droit d'ici là.
09:33Non, je ne laisserai pas me mettre à genoux,
09:36je vais ressortir la tête haute
09:38et surtout prouver mon innocence.
09:40Oui, lorsque j'aurai obtenu la vérité,
09:41c'est-à-dire la reconnaissance de mon honnêteté.
09:43L'une des réponses, et j'en termine,
09:45les plus intéressantes, je trouve,
09:46c'est la dernière,
09:47c'est quand on lui demande,
09:47finalement, est-ce que vous attendez
09:48d'Emmanuel Macron qui vous gratis ?
09:50Non, mais je ne veux pas du tout,
09:51certainement pas.
09:52Moi, je veux prouver mon innocence,
09:53je veux prouver mon honnêteté
09:54et je n'ai absolument pas envie d'être gracié
09:56parce que si on gracie,
09:58ça veut finalement dire que j'étais capable.
10:00Le pouvoir des magistrats questionné également
10:02en matière de politique migratoire.
10:04On va en parler dans quelques instants,
10:06juste après la pub,
10:07avec Jules Torres et Ophélie Roch sur Europe 1.
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