La ministre de la Culture Rachida Dati regrette de n'avoir pas été informée de l'action en justice intentée par les sociétés publiques France Télévisions et Radio France contre CNews, Europe 1 et le JDD
00:00Alors vous avez raison, toutes les chaînes de télévision, privées comme publiques, sont soumises à une exigence de pluralisme dans leur programme.
00:08Mais il y a une exigence supplémentaire pour l'audiovisuel public qui est celle de l'impartialité.
00:14Et c'est tout le sens d'ailleurs de la réforme de l'audiovisuel public que j'ai souhaité porter, fondée sur le texte du président Laffont du Sénat,
00:22et qui reste évidemment, sur laquelle il reste une lecture.
00:26Alors certains groupes privés ont pu considérer que cette exigence d'impartialité n'était pas remplie et l'ont fait savoir sur leurs antennes.
00:36Alors les présidents de France Télévisions et de Radio France ont estimé que ce traitement était de l'ordre du dénigrement
00:42et ont souhaité assigner les médias du groupe Bolloré devant le tribunal de commerce.
00:47Alors vous m'avez posé une question sur est-ce que j'étais informée de cette démarche.
00:53Cette démarche n'avait en aucun cas été concertée et encore moins approuvée par les tutelles.
01:00En l'état du droit, c'est leur liberté d'avoir choisi de s'engager dans cette voie.
01:05Mais je peux vous dire que même si l'usage républicain est aussi par respect de l'engagement des deniers publics dans cette procédure,
01:13les tutelles auraient dû être informées, auraient pu être informées.
01:16Plus largement, la réflexion sur ce que signifie l'impartialité, cette exigence d'impartialité du service public
01:24et la façon dont elle est mise en oeuvre est évidemment pleinement légitime et c'est un débat que nous devons avoir.
01:30Mais ce sujet mérite largement mieux que la voie détournée de la judiciarisation.
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