- il y a 2 mois
Mardi 23 septembre 2025, retrouvez Franck Teya (Associé fondateur, TF Associés), Magali Lafourcade (Magistrate) et Valérie-Odile Dervieux (Présidente de chambre de l’instruction, Cour d’appel de Paris) dans LEX INSIDE, une émission présentée par Arnaud Dumourier.
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00:00Générique
00:30Bonjour, bienvenue dans Lex Inside, l'émission qui donne du sens à l'actualité juridique.
00:36Du droit, du droit et rien que du droit.
00:38Au programme de ce numéro, on va parler du livre de Magali Lafourcade, Démasculiniser la justice.
00:45On parlera ensuite de la communication des magistrats sur les réseaux sociaux avec Valérie Odile Dervieux,
00:52présidente de chambre à la cour d'appel de Paris.
00:54Et enfin, on évoquera les tendances dans le marché du private equity avec Franck Theia,
01:01associé cofondateur de TF Associés.
01:03Voilà pour les titres Lex Inside, c'est parti.
01:16On commence tout de suite ce Lex Inside et on va parler du livre Démasculiniser la justice,
01:22publié aux éditions Les Petits Matins.
01:24avec son autrice Magali Lafourcade, magistrate.
01:29Magali Lafourcade, bonjour.
01:30Bonjour.
01:31Dans votre ouvrage Démasculiniser la justice,
01:35vous interrogez les fondements d'une institution encore largement marquée par la culture masculine.
01:43Pour commencer, qu'est-ce qui vous a poussé à écrire cet ouvrage ?
01:46Je suis magistrate, comme vous l'avez mentionné,
01:48mais ça fait à peu près 10 ans que j'exerce des fonctions en dehors de l'institution judiciaire,
01:53tout en ayant des liens encore très forts avec celle-ci.
01:57Ce qui m'a permis de constater que dans d'autres ministères,
02:00il y avait une modernisation qui avait été un grand mouvement,
02:04qui avait accompagné une égalité professionnelle entre les femmes et les hommes,
02:08qu'on constatait quand même un peu moins au sein d'institutions judiciaires,
02:11qui restent marquées par une histoire qui est quand même très patriarcale
02:15et où les femmes sont entrées très tardivement,
02:17avec aussi des effets sur les justiciables femmes et hommes
02:20qui ne sont pas tout à fait placés au même endroit.
02:23Alors le titre interpelle, démasculiniser la justice.
02:28Vous avez même du mal à le dire.
02:29Tout à fait. Concrètement, qu'est-ce que ça veut dire ?
02:32Alors en fait, je voulais appuyer sur deux paradoxes.
02:35On est dans une république qui affirme que l'égalité entre les femmes et les hommes
02:38est un acquis du droit.
02:39Et pourtant, quand on observe les effets des décisions de justice,
02:43on voit qu'il y a des effets différenciés selon si les justiciables sont femmes ou hommes.
02:47Et par ailleurs, l'institution est largement féminisée,
02:50ce qui peut peut-être nous empêche de penser justement les biais de genre
02:54à l'intérieur de l'institution,
02:55qui est encore, il y a 71% de femmes magistrates dans le corps des magistrats.
03:00Et pourtant, les postes les plus prestigieux sont encore aux mains des hommes.
03:04Et puis, il y a une division sexuée à l'intérieur,
03:07donc des parois de verre, pas seulement un plafond vert,
03:10à l'intérieur donc des fonctions judiciaires.
03:13Et enfin, il y a donc cette idée que cette féminisation
03:17aurait peut-être, dans l'opinion publique,
03:21l'image d'une justice gynocrate,
03:23alors que c'est tout l'inverse qui se passe.
03:25Et donc, je voulais appuyer sur ce paradoxe-là aussi.
03:27Donc, des paroisses verres, une justice gynocrate.
03:30Comment vous expliquez encore que la justice reste une affaire d'hommes ?
03:35Comment expliquez ce paradoxe alors que la profession est largement féminisée ?
03:39Eh bien, au niveau individuel, on peut dire que ce n'est pas parce que vous êtes une femme
03:43que vous devez être féministe,
03:44de même qu'il y a des hommes qui sont féministes.
03:46Il y a un travail de déconstruction des biais cognitifs
03:49dans lesquels nous baignons tous.
03:50Et les magistrats, hommes ou femmes, sont des humains comme les autres.
03:55Ils baignent dans une société qui est marquée par des stéréotypes de genre.
03:59Ils peuvent être amenés à les perpétuer.
04:01Et puis, il y a un aspect structurel,
04:03qui est que l'institution elle-même est assise sur une histoire très très longue,
04:08plurimillinaire.
04:09Et donc, on arrive à un moment où les femmes sont entrées en 1946.
04:13C'est une histoire récente.
04:15Et cette hyperféminisation date de quelques décennies seulement.
04:18Et donc, l'institution est encore marquée par l'idée d'une impartialité
04:23qui est androcentrée.
04:25Et c'est le cœur, en fait, de ma démonstration.
04:27C'est que l'impartialité est quand même marquée par le regard
04:31que peuvent porter les justiciables hommes sur une justice rendue
04:35par des femmes, avec des avocats de femmes, avec des greffières femmes
04:38dans une enceinte, même l'unier d'une femme.
04:40Et pourtant, on a encore cette justice d'hommes.
04:42Exactement.
04:43Et il y a quelque chose qui est assez marquant aussi
04:46que vous soulignez dans votre ouvrage,
04:47c'est que beaucoup de décisions de justice se retournent contre les femmes.
04:51Comment vous l'expliquez ?
04:52Alors, ça, c'est parce que la justice met en scène des contentieux genrés.
04:57C'est-à-dire que pas tous les contentieux, mais beaucoup d'entre eux,
05:01posent des intérêts antagonistes entre hommes et femmes.
05:04Je prends comme exemple les violences sexuelles,
05:06où la justice doit faire familial avec des pères et des mères
05:10autour de la prestation compensatoire, la pension alimentaire,
05:14la garde des enfants.
05:14Et dans ces contentieux-là, quand on observe les effets sur les évolutions,
05:20les destins, en fait, après le post-sententiel, après la décision judiciaire,
05:26quand on observe les effets, on voit qu'ils sont très différenciés
05:30selon ce type de justice, hommes et femmes.
05:32Il y a des exemples très marquants, comme des réformes,
05:36comme sur la prestation compensatoire en 2000,
05:40qui a fait que le montant des prestations compensatoires
05:42ont été divisées par 4. Il y a le fait que la pension alimentaire
05:47est fiscalisée, or, donc ça a l'air d'être neutre,
05:50or la fiscalisation des pensions alimentaires se retourne contre les femmes,
05:54les femmes les plus précaires, puisque 97% des pensions alimentaires
05:57sont versées par des papas aux mamans,
06:00et que les femmes les plus précaires préfèrent souvent renoncer à le demander,
06:03parce que sinon elles perdent un certain nombre de droits
06:07liés au fait que ça rentre dans leur revenu fiscalisé.
06:11Donc on voit que les inégalités sont marquantes.
06:14Tout à fait. Et le pire des cas, c'est bien sûr les violences sexuelles.
06:19Mais la justice a fait des progrès sur les violences conjugales.
06:22Elle a su changer de paradigme.
06:24Et donc je m'appuie aussi sur cet élan d'espoir,
06:27pour montrer qu'en fait, comme elle est capable d'évoluer,
06:29même si elle est marquée par cette histoire très patriarcale...
06:33Ça peut se répercuter dans notre domaine, peut-être ?
06:34Il peut y avoir... Voilà. Et donc là, on est à un moment
06:36où la société attend, depuis 8 ans avec MeToo,
06:39que MeToo entre dans les prétois,
06:41et qu'il y a un changement de paradigme autour des violences sexuelles.
06:44Et on a encore eu hier le rapport du Grévio,
06:47du Conseil de l'Europe,
06:48qui pointe les dysfonctionnements de la loi
06:51et du contexte judiciaire
06:54qui suit derrière au niveau des violences sexuelles.
06:56Et on a eu encore plein de condamnations de la France
06:58dans des affaires de viol.
06:59Alors, on a ce constat d'inégalité qui perdure,
07:03même si vous soulignez quand même quelques améliorations.
07:05Comment faire pour avoir une justice plus égalitaire ?
07:08Alors, il y a une dimension, bien sûr,
07:10de travail individuel sur les biais cognitifs.
07:13C'est-à-dire qu'il faut former les magistrats
07:15sur ce que c'est qu'une véritable impartialité.
07:17Il faut former les magistrats
07:19pour qu'ils déconstruisent eux-mêmes leur biais cognitif
07:21et que hommes et femmes
07:22se réfèrent à une impartialité complète,
07:26c'est-à-dire pas androcentrée,
07:27pas dans le regard du justiciable homme.
07:29C'est-à-dire qu'aujourd'hui, la formation n'est pas adaptée ?
07:31Il y a cette formation qui s'appelle
07:33« Juger contre soi-même »
07:34dans le catalogue de formation continue,
07:35mais donc j'en ai relevé qu'une seule.
07:37Il y a d'autres formations,
07:38dont une qui dirige sur la haine et les stéréotypes,
07:41mais qui ne vise pas le processus judiciaire.
07:44Et puis je crois que l'institution elle-même
07:46doit faire une démarche,
07:48c'est-à-dire qu'il n'est pas normal
07:49que les postes qui orientent l'institution
07:53soient réservés à des hommes,
07:55alors qu'on a un corps qui est à 71% féminin.
07:58Il faut que cette égalité professionnelle,
08:00elle soit partout.
08:01Donc il y a aussi cet effort-là
08:02de modernisation autour d'un concept simple,
08:05c'est-à-dire que la représentation des femmes
08:09dans les postes clés,
08:10qui peuvent donner une vision,
08:11un cap à l'institution,
08:12doit se refléter dans les postes clés.
08:14Vous voulez dire qu'aujourd'hui,
08:15les postes clés sont occupés majoritairement par des hommes ?
08:18Alors, pour moi, les postes clés,
08:20c'est tout simplement les postes à la Cour de cassation.
08:23Il n'y a jamais eu de procureur général
08:25après la Cour de cassation qui soit une femme.
08:28Jamais.
08:28Donc ça voudrait dire que jamais une femme
08:30aurait pu prétendre à être la meilleure pour ce poste.
08:32Donc ça pourrait commencer par là.
08:33Voilà.
08:34Et il n'y a eu que deux femmes
08:35qui ont occupé le poste de première présidente.
08:37Et puis ce qui m'inquiète le plus,
08:39c'est que dans les postes de première présidente,
08:41de Cour d'appel, qui sont des postes très importants,
08:44il y a un recul du nombre de candidatures féminines.
08:47Donc elles renoncent dans les baromètres
08:51du ministère de la Justice.
08:52Je m'appuie sur des chiffres ressourcés.
08:54Il y a un recul des candidatures.
08:56Et donc il y a une attrition du nombre de femmes
08:58dans ces postes.
08:59Et comment vous l'expliquez ce recul ?
09:01Eh bien c'est aussi parce qu'on exige,
09:03pour pouvoir avoir des parcours
09:06qui permettent d'aboutir à ce type de poste,
09:09à se construire une carrière.
09:10Et donc il faut pouvoir être très mobile géographiquement.
09:14Or vous savez que la société tout entière
09:16renvoie aux femmes la responsabilité
09:19d'être un peu la gardienne du temple de la famille.
09:22Et donc du coup, quand vous êtes en situation,
09:24vous êtes maman, avec des enfants petits,
09:27ça peut être plus compliqué,
09:28des postes outre-mer.
09:29Il faut aussi avoir un conjoint
09:30qui est capable de suivre,
09:31ce qui est beaucoup moins facile
09:32pour les femmes que pour les hommes.
09:34Ça c'est la sociologie des couples
09:35dans la magistrature que j'ai aussi explorée.
09:38Et donc c'est beaucoup plus difficile
09:39de construire une carrière
09:40quand il ne faut pas seulement
09:41des évolutions de change de poste fonctionnelles,
09:44mais qu'il faut de la géographie.
09:46Ça veut dire que l'évolution
09:47de l'institution judiciaire ira en même temps
09:50que la société s'ouvrira davantage
09:53et favorisera plus d'égalité ?
09:55Eh bien de mon point de vue,
09:56elle est un peu en retard.
09:57C'est-à-dire que la société,
09:58elle, elle est beaucoup plus en avance
09:59et les autres ministères,
10:00puisque donc moi j'évolue
10:01dans le ministère des services de Matignon,
10:06je vois à quel point
10:08les choses ont évolué en 10 ans
10:10et que beaucoup de ministères
10:12ont pris cette voie-là.
10:13Et il faudrait que le fait
10:14d'avoir une surféminisation
10:16n'empêche pas cette réflexion collective
10:18sur la nécessité de changer de l'intérieur
10:21pour être plus proche
10:22des attentes du citoyen et de la société.
10:24On va conclure là-dessus.
10:26Merci Magali D'Afourcade.
10:27Merci à vous.
10:28Tout de suite, l'émission continue.
10:29On va parler de l'intelligence artificielle
10:32face aux données personnelles
10:33des citoyens européens.
10:34On commence tout de suite ce Lex Inside.
10:47X LinkedIn, parfois même Instagram,
10:50de plus en plus de magistrats
10:51prennent la parole.
10:53Mais que peuvent-ils dire ?
10:54Quelles sont les limites ?
10:55On en parle tout de suite
10:56avec mon invité Valérie Odile Dervieux,
10:59présidente de Chambre
11:00à la Cour d'appel de Paris.
11:02Valérie Odile, bonjour.
11:03Bonjour Arnaud.
11:04Alors on va parler ensemble
11:05de la communication des magistrats
11:07sur les réseaux sociaux.
11:08Mais avant toute chose,
11:09posons le cadre.
11:11Quelles sont les règles
11:12de la communication des magistrats ?
11:14Les règles sont pénales
11:16et déontologiques.
11:19Pénales parce que le code
11:20de procédure pénale
11:21permet à certains membres
11:23de la magistrature
11:23et notamment les procureurs
11:24d'arrêt public
11:25d'évoquer des dossiers
11:26pour éviter des fausses rumeurs,
11:28des fausses informations.
11:29Déontologiques et institutionnelles
11:33parce que les présidents de chambre
11:34ont des fameuses audiences
11:35de rentrée.
11:36Enfin, les présidents de juridiction
11:37font des discours
11:39qui peuvent évaluer
11:42les lois en cours,
11:43les projets en cours,
11:44dire la situation.
11:45On en a eu des exemples
11:46extrêmement intéressants
11:47cette année
11:48avec les déclarations
11:49par exemple sur le narcotrafic
11:50ou l'embolisation
11:51des juridictions criminelles.
11:53Et puis ensuite, déontologiques
11:54parce qu'un magistrat
11:55qui, à titre personnel
11:57ou au nom d'une organisation syndicale
11:59par exemple,
11:59prend la parole
12:00si j'ose dire
12:01ou prend le tweet
12:02doit s'astreindre
12:04à des règles
12:05qui sont fixées
12:06non seulement
12:07par le Conseil supérieur
12:08de la magistrature
12:08mais aussi par des instances
12:09européennes
12:11comme le comité consultatif
12:13des juges.
12:14Donc, en fait,
12:15le devoir de réserve,
12:17l'impartialité
12:18sont des règles
12:19à suivre absolument
12:22dans toutes ces communications
12:23qui sont des communications
12:24entre guillemets personnelles.
12:25Alors, on a vu
12:26les règles générales
12:27de la communication
12:28des magistrats.
12:29On va s'intéresser
12:30à la spécificité
12:31de la communication
12:33sur les réseaux sociaux.
12:34Qu'est-ce qui rend justement
12:36cette communication
12:37si particulière ?
12:39Elle est tout à fait particulière
12:40parce que d'abord,
12:40c'est un mode de communication
12:42qui est récent
12:43mais extrêmement répandu,
12:45notamment parmi
12:45les jeunes collègues.
12:46Plus de 90%
12:47des magistrats
12:48sont sur les réseaux sociaux
12:50à titre personnel
12:51ou en tant que magistrat.
12:53Ensuite,
12:53parce que les outils
12:54de communication
12:55sont différents
12:56mais ils diffèrent aussi
12:59en fonction
12:59des réseaux sociaux.
13:03Bien sûr.
13:03Instagram,
13:04ça n'a pas le même public
13:05que...
13:06Que Yix,
13:06que LinkedIn.
13:07Exactement.
13:07Donc, il faut choisir
13:08son réseau social.
13:09Il faut choisir
13:10d'où je parle,
13:13c'est-à-dire
13:13comment on communique
13:14et comment on se présente,
13:16comment on décrit
13:17son profil,
13:18comment on renseigne
13:20les informations,
13:21qu'est-ce qu'on dit,
13:22comment on le dit
13:23et puis aussi
13:23comment on réagit
13:24ou comment on ne réagit pas.
13:25Donc, en fait,
13:26c'est un mode de communication
13:27qui est récent
13:29et massif.
13:30Donc, c'est extrêmement spécifique
13:32pour des magistrats
13:32qui, normalement,
13:34sont plutôt réservés
13:36pour ne pas parler...
13:37Bien sûr.
13:37Plus, il y a la culture
13:38de l'immédiateté
13:39sur les réseaux sociaux,
13:40c'est-à-dire que
13:41les réseaux sociaux
13:42imposent de réagir vite
13:44et prudence et de mise
13:46quand on est magistrat.
13:47Tout à fait.
13:47Alors, c'est l'immédiateté
13:49dans la communication,
13:50c'est l'immédiateté
13:50dans la réaction
13:51et on peut aussi utiliser
13:53les réseaux sociaux
13:54pour ne pas faire
13:55de l'immédiateté,
13:56pour essayer d'avoir
13:56une vision un peu plus
13:58décryptante de l'actualité.
14:00Dans quel cas, par exemple ?
14:01C'est l'exercice
14:02auquel je m'astreins,
14:05c'est-à-dire expliquer les choses.
14:08Quand on a un fait divers,
14:10expliquer les choses,
14:11justement,
14:12c'est ce que,
14:12exactement selon le schéma
14:13que vous m'avez indiqué,
14:14c'est quelles sont les règles,
14:16comment ça marche
14:17et quelles sont les questions
14:18qui se posent.
14:19Et donc, il faut absolument
14:21que le magistrat
14:22fasse attention
14:22à la manière dont il agit,
14:24dont il réagit
14:25et dont il veut s'exprimer
14:26sur les réseaux sociaux.
14:28Et il y a aussi la façon
14:29dont il doit s'exprimer,
14:30c'est-à-dire aussi
14:31par rapport à ses fonctions.
14:32Est-ce qu'il s'exprime
14:33au titre de ses fonctions
14:35ou il s'exprime
14:36à titre personnel ?
14:38Quelles sont les limites
14:38de l'exercice ?
14:39Alors, en fait,
14:40les limites de l'exercice,
14:41ce sont celles
14:42que l'on se pose aussi
14:43parce que certains
14:44peuvent aller
14:45sur les réseaux sociaux
14:46anonymement,
14:47ce qui n'est pas forcément
14:48extrêmement conseillé,
14:49mais le CSM,
14:50le Conseil supérieur
14:51de la magistrature,
14:52évolue sur ce point.
14:53Est-ce que je dis
14:54qui je suis ?
14:55Si je dis qui je suis,
14:56est-ce que je donne
14:56mes fonctions ?
14:57Est-ce que je donne
14:57juste la fonction
14:59de magistrat ?
15:01Et donc,
15:01ça dépend aussi
15:02quels profils
15:03comment on s'exprime.
15:04Ça dépend aussi
15:04quels éléments
15:05d'identification
15:06on donne.
15:07Et en fonction
15:08de ces éléments-là
15:09qui déterminent
15:10la manière
15:11dont on se situe
15:12sur le réseau social,
15:13on peut exprimer
15:15des choses.
15:15Il y a deux choses
15:17qui sont assez particulières.
15:19Premièrement,
15:20c'est que quand on est magistrat,
15:22qu'on le veuille
15:23ou qu'on ne le veuille pas,
15:24on représente
15:24l'institution judiciaire.
15:26Donc,
15:26la manière de s'exprimer
15:27doit être empreinte
15:28non seulement de réserve,
15:30mais de dédicatesse
15:31et de respect.
15:32Parce que c'est l'institution judiciaire
15:33qu'on engage.
15:34C'est-à-dire qu'on n'engage
15:35pas forcément
15:36l'institution judiciaire,
15:37mais on l'incarne
15:38qu'on le veuille
15:39ou qu'on ne le veuille pas.
15:40Un magistrat,
15:41ce n'est pas n'importe qui,
15:42ce n'est pas n'importe qui
15:43qui s'exprime
15:44sur les réseaux sociaux
15:44et on voit mal,
15:46par exemple,
15:46qu'un certain vocabulaire
15:47puisse être utilisé.
15:50Alors,
15:50qu'est-ce qui fait
15:51qu'un magistrat
15:52va décider
15:53de se lancer
15:54et d'avoir une communication
15:56sur les réseaux sociaux ?
15:57Vous en faites partie.
15:58Oui.
15:58Comment ça se passe ?
15:59Alors,
16:00j'en fais partie.
16:01Fabrice Vert,
16:01qui est premier vice-président
16:03au tribunal judiciaire de Paris,
16:05en fait partie.
16:06Maxime D'Olivier
16:07en fait partie.
16:08Et chacun a ses thématiques.
16:10Ça peut être
16:11pour soutenir
16:12les étudiants
16:13et leur proposer
16:14des activités
16:15de formation.
16:16Ça peut être
16:17pour faire passer
16:18un message
16:18sur la médiation.
16:19Et ça peut être
16:20pour faire de la pédagogie.
16:21Je pense,
16:22et le comité consultatif
16:23des juges européens
16:24qui dépend du Conseil de l'Europe
16:25l'a dit,
16:26qu'on se doit
16:27de communiquer
16:28pour faire de la pédagogie.
16:29On ne peut pas,
16:31le magistrat aujourd'hui,
16:32à mon sens,
16:32ne peut pas rester absent
16:33des réseaux sociaux.
16:34Faire de la pédagogie,
16:35ça veut dire vulgariser,
16:36expliquer ?
16:37Vulgariser,
16:38expliquer,
16:40aller au-delà
16:41des présupposés,
16:42des fausses informations,
16:43des fake news,
16:45qui peuvent être
16:45des fake news statistiques
16:47ou des fake news
16:48tout court
16:49ou des erreurs
16:50pour aider
16:51l'usager
16:53à comprendre.
16:54Alors,
16:54effectivement,
16:54il faut trouver
16:55une forme
16:55qui soit adaptée
16:56aux réseaux sociaux
16:57parce que sans ça,
16:59c'est indisible
17:00et il faut avoir
17:00un vocabulaire adapté,
17:02il faut faire attention
17:02aux acronymes.
17:03Mais je pense vraiment
17:04que c'est une nécessité
17:05aujourd'hui
17:06d'expliquer
17:08ce qu'on fait,
17:09comment on le fait
17:10et pourquoi on le fait.
17:11Bien évidemment,
17:12la limite,
17:12c'est le secret professionnel.
17:14Il est hors de question
17:14de s'expliquer
17:15sur un dossier en cours
17:17dont on a la charge.
17:18ce serait une infraction pénale.
17:20Mais en tous les cas,
17:22je considère
17:23que c'est un devoir.
17:25La question,
17:25c'est comment on fait.
17:26Ça fait partie aussi
17:27de la modernisation
17:28de la justice ?
17:30Ça fait partie
17:30de la modernisation
17:31de la loi sur la confiance
17:32qui avait été adoptée
17:34au début,
17:35enfin,
17:36il y a quelques années,
17:37à parler justement
17:38de la publicité,
17:39de filmer les audiences,
17:40de donner à voir
17:41comment on fonctionne.
17:43Et ça fait partie,
17:44en fait,
17:44c'est une exigence.
17:47Je ne pense pas
17:48que ce soit moderne,
17:48je pense que c'est
17:49juste une nécessité.
17:50Pourquoi c'est une nécessité ?
17:52Parce qu'on ne peut pas
17:52être absent
17:53de là où se passent
17:53les choses.
17:54Les nouveaux médias,
17:56les réseaux,
17:56ce sont les réseaux sociaux.
17:57Ce ne sont plus...
17:58Les jeunes n'ont plus
17:59la télévision,
18:00ils ne regardent pas
18:01forcément des actualités.
18:03Ils sont algorithmés,
18:04si j'ose dire,
18:05par des réseaux sociaux
18:06ou asociaux,
18:07ça dépend des fois.
18:09Et il s'agit ici
18:10de dire le droit
18:11et de dénoncer
18:14les fake news.
18:15C'est important
18:16d'éduquer
18:17les jeunes générations ?
18:19Je pense que ça
18:19fait partie
18:20de notre mission.
18:21Est-ce qu'il y a
18:22d'autres bonnes pratiques
18:23à avoir ?
18:24Pas que les jeunes générations,
18:25Arnaud.
18:25Oui, parce que c'est vrai
18:27que le droit
18:27est souvent ignoré,
18:29même si nul
18:29n'est censé ignorer la loi.
18:31C'est-à-dire que le droit,
18:32il est difficile à appréhender
18:33parce qu'il bouge tout le temps.
18:34Donc, c'est plutôt
18:35les grands principes,
18:36le rôle du magistrat,
18:37comment ils se déterminent,
18:38quels sont les textes.
18:39Vous savez,
18:39on est toujours là
18:40à dire laxisme,
18:43sévérité,
18:44trop sévère,
18:44trop laxiste,
18:45trop toux
18:45et pas assez doux.
18:46À chaque garde des Sceaux,
18:47on a les petites phrases.
18:48Voilà, c'est ça.
18:49Et donc, en fait,
18:50il ne s'agit pas
18:51d'attaquer des personnes
18:52ou de dire
18:53ça c'est mal
18:54et ça c'est bien,
18:55ça serait complètement inefficace.
18:56Il s'agit de dire
18:57comment ça marche.
18:58Et aujourd'hui,
18:58ce qui est bien,
18:59c'est que l'ENM
19:00intègre cette dimension.
19:00Tout à fait.
19:01L'ENM intègre totalement
19:03cette dimension
19:04dans sa formation.
19:04On a déjà depuis longtemps
19:05des formations
19:06à la communication,
19:07que ce soit
19:07des communications de presse,
19:09la manière de s'exprimer
19:10à la télé,
19:12si j'ose dire.
19:13Et depuis quelques années,
19:14on a effectivement
19:15une session de formation
19:16qui est dédiée
19:17à la communication
19:18avec des heures
19:20qui sont consacrées
19:21aux réseaux sociaux.
19:22J'ai d'ailleurs
19:22la chance d'être invitée
19:24bientôt
19:24à participer
19:26à cette formation.
19:28La difficulté,
19:29c'est que
19:30la déontologie,
19:32on a très peu
19:33de décisions
19:34du CSM
19:35sur ce sujet.
19:36On a pas mal
19:36de communication
19:37et on voit
19:38que la théorie évolue.
19:40En fait,
19:40elle évolue
19:41avec les réseaux sociaux,
19:42elle évolue
19:42avec les besoins
19:43et elle évolue
19:44aussi avec la communication
19:45institutionnelle
19:46des chefs des juridictions.
19:47Ils sont quasiment
19:48tous présents.
19:49Un trou dans la raquette,
19:50entre guillemets ?
19:51Je ne sais pas
19:52si c'est un trou
19:53dans la raquette
19:53ou si c'est une raquette
19:54qui est en train
19:55d'être construite.
19:56C'est peut-être ça
19:57le sujet.
19:58On va conclure là-dessus.
19:59Merci Valérie
20:00et Odile Dervieux.
20:01Je rappelle
20:01que vous êtes
20:02présidente de Chambre
20:03à la Cour d'appel
20:03de Paris.
20:04Merci.
20:07On va parler
20:07des rapports
20:08entre l'avocat
20:09et son client
20:10dans quelques instants.
20:23Quelles sont les tendances
20:24en matière
20:25de private equity ?
20:27Quel est l'état
20:28du marché ?
20:29On en parle
20:29tout de suite
20:30avec mon invité
20:31Franck Theia,
20:32cofondateur
20:33de TF Associés.
20:35Franck Theia,
20:36bonjour.
20:36Bonjour.
20:37Alors aujourd'hui,
20:38on est dans un contexte
20:39politique incertain.
20:41Quel est l'état
20:42du marché
20:43dans ce contexte
20:44du private equity ?
20:46Quelles sont
20:46les principales tendances ?
20:49Écoutez,
20:49Arnaud,
20:50les choses auraient
20:51pu aller beaucoup mieux.
20:54Cela dit,
20:55quand même,
20:55on est sur
20:56une année,
20:58normalement,
20:58où on devait
20:59avoir eu
20:59des tendances
21:00plutôt bonnes.
21:02On a
21:02une dernière,
21:04on a des dernières
21:05évolutions,
21:06notamment politiques,
21:08qui ne permettent pas,
21:09en tout cas,
21:10en l'état,
21:11d'expliquer
21:12assez précisément
21:12quel est l'état
21:13du marché.
21:14Cela dit,
21:15sur le plan
21:17économique,
21:19on a des
21:19incertitudes,
21:22notamment
21:22l'inflation,
21:23donc la hausse
21:24des taux,
21:25qui fait que
21:26le coût
21:26du crédit
21:27augmente
21:27et donc
21:28les sorties
21:30ne sont pas
21:30toujours
21:31bien
21:33réglées.
21:35On a
21:35d'autres
21:35sujets
21:36aussi
21:36qui font
21:37qu'on est
21:38dans un,
21:41on va dire,
21:42sur une tendance
21:42plutôt
21:43ascendante.
21:46Sur quel sujet,
21:47par exemple ?
21:47Par exemple,
21:49sur
21:49des investissements
21:51dans des domaines
21:52particuliers,
21:54notamment
21:55tout ce qui est
21:55énergie,
21:57on voit
21:58en tout cas
21:58que les investisseurs
22:00ont tendance
22:01à se désengager.
22:04Alors,
22:04à cela s'ajoute
22:05aussi la crise
22:06politique.
22:08En une année,
22:08la France a connu
22:09plusieurs premiers
22:10ministres,
22:11cinq premiers
22:12ministres,
22:12on va dire,
22:13et donc
22:13cela n'ajoute
22:15pas en tout cas
22:16de bonnes nouvelles,
22:19mais on peut
22:20dire quand même
22:20qu'au-delà
22:21de tout ça,
22:21la France est
22:22un pays
22:22qui est attractif,
22:24donc le marché
22:25du private equity
22:26est en marché
22:26peut-être
22:28en tout cas
22:29qui revient
22:30plutôt sur
22:32de bonnes
22:33projections.
22:36Depuis
22:36le COVID,
22:37on sait que
22:38les gens s'engagent
22:39un peu plus.
22:40Qu'est-ce qui vous
22:41fait dire
22:41que le marché
22:43reste attractif
22:44pour les investisseurs
22:45financiers ?
22:46Alors,
22:47on est
22:47un pays
22:48qui plait
22:50en termes
22:50d'investissement,
22:51on a
22:52des infrastructures
22:53qui sont solides,
22:55on a
22:55des talents,
22:57d'excellents talents,
22:58on a
22:59une main-d'oeuvre
23:00qui est très qualifiée,
23:01on a
23:02des rendements
23:03aussi qui sont
23:04intéressants,
23:05donc tout ça,
23:06c'est des aspects
23:06positifs
23:07qui,
23:08en tout cas,
23:09permettent de dire
23:10qu'on est sur
23:11un marché
23:11plutôt stable,
23:14après,
23:14il y a des points
23:14aussi négatifs.
23:16Quels sont pour vous
23:17les moteurs
23:18pour,
23:19justement,
23:21aller dans
23:22des tendances
23:23plus vertueuses
23:24dans le marché
23:24du private equity ?
23:26Alors,
23:27le moteur,
23:28le numéro
23:29un,
23:30c'est que
23:31la France
23:32reprenne son rôle
23:33et qu'elle
23:34devient à nouveau
23:36très attractive.
23:37Vous voyez
23:38que dans
23:39l'actualité,
23:40on a une dégradation
23:41de la note
23:42de la France.
23:43Je me rappelle
23:44en 2013,
23:45quand il y a eu
23:45la première dégradation
23:46de son triple A,
23:49c'est un scandale
23:50à l'époque,
23:51aujourd'hui,
23:51on passe
23:52de A à moins
23:53à A plus.
23:55Donc,
23:56c'est ce qui,
23:57en tout cas,
23:57n'encourage pas
23:58les investissements
24:00étrangers.
24:01Et puis,
24:02surtout,
24:02il y a la question
24:03de la fiscalité,
24:03il y a la question
24:04des normes
24:04qu'il faut revoir.
24:06Pour vous,
24:06la fiscalité,
24:07c'est un gros sujet ?
24:08Alors,
24:08c'est un gros sujet.
24:10En l'État,
24:10on peut dire que tout va bien
24:11parce qu'on n'est pas
24:12les moins bien lotis.
24:13En revanche,
24:15quand on regarde
24:16un peu l'instabilité
24:17et, en tout cas,
24:18les projections politiques,
24:19notamment la possibilité
24:21de fiscaliser
24:23les plus riches
24:23ou l'augmentation
24:25de l'IS,
24:26ce sont des points
24:27qui font qu'on n'a pas
24:29de visibilité
24:29sur le point fiscal.
24:31Là-dessus,
24:32j'imagine que les investisseurs
24:34sont dans l'attente
24:35du prochain gouvernement
24:36et des premiers arbitrages
24:38pour voir,
24:40justement,
24:40quels seront les choix
24:41en matière de fiscalité.
24:43Oui.
24:44Alors,
24:44ils attendent
24:45impatiemment
24:46parce que
24:47on est sur
24:50des sujets
24:50qui ont
24:51un impact réel
24:52sur la rentabilité
24:54parce que
24:55ce n'est pas le même point
24:56quand on est sur 25% d'IS
24:58que quand on est sur 35%
24:59et autres.
25:01Et puis,
25:01surtout,
25:01sur les questions
25:02de taxation,
25:03des investissements.
25:04Donc,
25:05oui,
25:05les investisseurs
25:06sont dans les starting blocks,
25:07ils attendent
25:08et il faut dire
25:09qu'il y avait quand même
25:10de meilleures projections
25:11pour 2025.
25:13C'est vrai que
25:13la dernière des solutions
25:14a peut-être
25:15un peu de trop
25:16cela dit,
25:19on attend.
25:20Quelles seraient
25:21les bonnes mesures ?
25:23Les bonnes mesures,
25:25ce serait déjà,
25:26je pense,
25:26de les rassurer,
25:28de relancer
25:28un petit peu
25:29l'économie
25:30par des mesures
25:33plutôt concrètes,
25:35peut-être
25:35soit
25:36de stabiliser
25:37la fiscalité
25:38ou en tout cas
25:39de donner des gages
25:40qui donneraient
25:41confiance aux investisseurs.
25:43Aujourd'hui,
25:44est-ce que vous avez
25:44des conseils
25:45à formuler
25:47aux investisseurs
25:48pour assurer
25:50les prochaines
25:51levées de fonds
25:52ou cessions
25:52en toute sérénité,
25:54entre guillemets ?
25:55Alors,
25:56il faut dire
25:56qu'aujourd'hui,
25:58on est sur
25:59un écosystème
26:01qui est assez différent.
26:03Je pense
26:03qu'il faut commencer
26:04par faire
26:04des doux diligences
26:05approfondies
26:06parce qu'on ne peut
26:09pas se permettre,
26:09en tout cas,
26:10en l'état actuel
26:11de choses,
26:12de laisser passer
26:13des choses
26:13qui pourraient
26:14avoir un impact
26:15sur l'investissement.
26:18Donc,
26:18ça,
26:18c'est la première
26:19des choses à faire.
26:20Pour les levées de fonds,
26:21donc,
26:21pour ceux qui souhaitent
26:22lever des fonds,
26:23je pense qu'on peut
26:24aller sur des BSAR,
26:25donc,
26:25c'est des bons
26:26de souscription
26:26à investissement
26:27rapide
26:27qui permettent
26:28de lever des fonds
26:31mais de laisser
26:32la valorisation
26:33dans le temps.
26:35Donc,
26:35de mettre
26:36des conditions
26:36qui permettraient,
26:37en tout cas,
26:38de pouvoir
26:41indexer
26:44les valorisations
26:45sur
26:46des événements
26:47futurs
26:47à venir,
26:49des événements
26:50futurs.
26:51Et puis,
26:51de l'autre côté,
26:52en tout cas,
26:53en termes
26:53de cession pure,
26:55on pourra revoir
26:56les modalités,
26:57notamment éviter
26:58donc les financements
27:00cash,
27:01on pourra aller
27:01sur du crédit vendeur,
27:03des clauses
27:04de rachette,
27:05des clauses
27:05de earn out,
27:06des clauses
27:06de complément
27:07de prix,
27:08qui permettent
27:08de modéliser
27:11le prix de cession
27:12et faire
27:12un deal
27:15qui respectera,
27:16en tout cas,
27:17un équilibre
27:18aussi bien
27:19pour les cédants
27:20que pour les cessionnaires.
27:22Donc,
27:22on voit qu'il y a
27:22plein d'outils
27:23qui permettent
27:24de réaliser
27:25encore des opérations
27:26mais dans ce contexte,
27:28ça peut être aussi
27:29une opportunité
27:30de marché,
27:31de faire l'acquisition
27:32d'une société
27:33dans un contexte
27:34où il y a
27:35des incertitudes
27:36politiques et économiques.
27:38Je lisais
27:38dans un grand
27:39quotidien économique
27:40le cofondateur
27:43de KKR
27:43qui disait
27:44justement
27:44que ça pouvait
27:45être
27:46une opportunité
27:48à saisir
27:49dans ces moments
27:49de crise.
27:50Effectivement,
27:51de façon générale,
27:54les temps de crise
27:56sont des opportunités
27:57parce que
27:58l'écosystème
27:59permet
28:00notamment
28:00de moduler,
28:03permet
28:04de pouvoir
28:06se concentrer
28:08sur des cibles
28:10plus intéressants,
28:12avoir de meilleurs rendements.
28:14En revanche,
28:14je pense que
28:15toute la partie
28:17préalable
28:18aux cessions
28:20et aux investissements
28:21doivent être
28:22analysées
28:23dans le détail,
28:25mais bien sûr
28:26qu'on est
28:27sur des valorisations
28:28avec des grandes décortes,
28:30donc c'est
28:30plutôt intéressant.
28:32On est aussi
28:33sur
28:34en l'absence
28:37de liquidité,
28:38il y a
28:38des facilités
28:39de paiement,
28:40notamment comme
28:40le crédit vendeur,
28:41qui permet tout de suite
28:42de mettre
28:43sa main sur une cible
28:44et puis de différer
28:46le paiement.
28:46Donc oui,
28:47on est aussi
28:48de l'autre côté
28:48sur des opportunités.
28:50Aujourd'hui,
28:51rapidement,
28:51les secteurs
28:52qui peuvent être
28:52intéressants,
28:53c'est l'énergie,
28:54la santé,
28:55ces secteurs
28:55un peu dynamiques,
28:56c'est ça ?
28:56Oui,
28:56et surtout,
28:57le meilleur d'entre eux
28:58en ce moment,
28:59ce serait
28:59l'intelligence artificielle.
29:02En France,
29:03on a quand même
29:03des talents,
29:05que ce soit
29:06dans la Silicon Valley
29:06ou même ici en France.
29:08En tout cas,
29:09il y a des expertises
29:11à prendre.
29:11On va conclure là-dessus.
29:13Merci,
29:13Franck Teya.
29:14Je rappelle
29:14que vous êtes associé
29:15et cofondateur
29:16de TF Associés.
29:17Merci,
29:18Ado.
29:18C'est le moment
29:19de conclure cette émission.
29:20Merci de votre fidélité.
29:22Restez curieux
29:23et informés.
29:24À bientôt
29:24sur Bsmart4Change.
29:25Sous-titrage Société Radio-Canada
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